Cours de communication. Mr. BOUADILA Samir SDRC au niveau CASNOS Agence Annaba ALGERIE
1. 1
Cours de communication
& d’écoute Sociale
Présenté à Alger, le 22 Avril 2012
Par Mr BOUADILA Samir
S/Directeur Recouvrement et Contentieux CASNOS
Agence Régionale ANNABA
A l’attention des secrétaires de la structure
Contrôle Médical de la C.A.S.N.O.S.
2. 2
« On ne peut pas ne pas communiquer… »
Mais……
3. 3
Entre ce que je pense,
Ce que je veux dire,
Ce que je crois dire,
Ce que je dis,
4. 4
Ce que vous voulez entendre,
Ce que vous entendez,
Ce que vous croyez comprendre,
Ce que vous voulez comprendre,
Ce que vous comprenez…
5. 5
… Il y a au moins neuf
possibilités de ne pas
s’entendre!
6. 6
Objectif de la formation
Cette formation de base vise essentiellement :
• A faire découvrir le fonctionnement et la complexité de
l’acte de communiquer ;
• A déterminer les chemins usuels de tout acte de
communication, d’en détecter les blocages, les parasites et
les interférences éventuels ;
• D’aider chaque apprenant à définir ses propres
compétences dans l’acte de communiquer ;
• De développer des compétences propres pour que chacun
puisse améliorer ses capacités à développer une
communication efficace.
7. 7
Contenu et méthodes
Comme nous le verrons tout au long de cette séance, pour
apprendre à communiquer il faut être actif
« C’est en forgeant qu’on devient forgeron », c’est en
communiquant qu’on apprend à communiquer
Le cours s’articulera autour de quatre axes :
• Quelques exposés théoriques ;
• Une participation active à divers « jeux de rôles », ce qui permet de
vivre une situation de l’intérieur et de la ressentir
• Une observation active « des jeux de rôles » ;
• Un retour réflexif sur ces actes de communication , une prise de recul
critique sur ses propres comportements.
8. 8
Evaluation
• Participation active au dispositif interactif de
formation (10)
• Capacité d’expression orale (10)
• Posture réflexive (10)
• Portfolio (remise à la fin des séances d’un travail
reprenant votre évolution, vos réflexions dans et
sur le processus d’apprentissage) (10)
9. 9
Communiquer
• L'histoire de la communication est aussi ancienne
que l'histoire de l'humanité. Depuis les origines,
l'homme a eu besoin de communiquer.
• Que ce soit à l'aide de signaux visuels ou de
signaux sonores, l'homme a toujours tenté de
vaincre les distances et de mettre en place une
transmission rapide de l'information
10. 10
• C'est sous la Révolution française que naît
le premier réseau de communication
Naissance du le télégraphe optique
11. 11
• Viendront ensuite les systèmes électriques
tels que:
le Morse
Le téléphone
La radio
12. 12
La numérisation des informations et la naissance des premiers
ordinateurs à la fin des années 50;
Les satellites
Le web
14. 14
• Grâce à tous les moyens de communication, la
Terre est actuellement un village planétaire. Il est
possible de connaître ce qui se passe à l’autre bout
du monde quasiment en temps réel.
• La transmission de l’information est de plus en
plus rapide.
• Malgré le fait que nous disposons de toutes ces
techniques, ces moyens, la communication n’est
pas toujours efficace.
• Il ne faut pas confondre rapidité technique avec
rapidité de communication.
Van de Leemput. UCL. 2003-2004
15. 15
• La confusion est de croire que lorsque nous
connaissons une technique, nous savons
communiquer.
• Or, il est vrai que les moyens de communication
se sont largement développés mais les moyens de
non-communication aussi:
Sur l’écran de GSM, on peut voir qui nous appelle et donc
ne pas répondre pour ne pas subir une trop grande intrusion.
Avant, on se rassemblait pour regarder la TV en famille.
Maintenant, chacun possède sa propre TV et donc chacun
regarde son propre programme.
Van de Leemput. UCL. 2003-2004
16. 16
1. Que signifie Communiquer
Retour aux sources
• La communication est aujourd’hui un
phénomène de mode
• Pourtant, l’étude de la communication
comme processus théorique n’est pas très
ancienne : moitié du 20ème siècle
17. 17
Communiquer
• La communication concerne aussi bien
l'homme (communication interpersonnelle,
groupale...) que l'animal (communication
intra- ou inter- espèces) ou la machine
(télécommunications, nouvelles
technologies...), ainsi que leurs hybrides :
homme-animal; hommes- technologies...
18. 18
• La socialisation de l’individu est étroitement liée
aux communications qui s’établissent entre lui et
son environnement. L’individu qui communique
se socialise.
• Depuis sa naissance jusqu’à sa mort, l’être humain
établit des échanges.
• Le phénomène de la communication est toujours
présent quelle que soit la situation.
Van de Leemput. UCL. 2003-2004
19. 19
Communiquer
• C'est en fait, une science partagée par
plusieurs disciplines qui ne répond pas à
une définition unique
• Et si tout le monde s'accorde pour la définir
comme un processus, les points de vue
divergent lorsqu'il s'agit de définir ce
processus
20. 20
Communiquer
• Acte au cours duquel un individu
« émetteur » traduit un fait, un concept, un
sentiment en un message qu’il adresse par
le canal qui lui paraît le plus approprié, à un
autre individu « récepteur », avec
l’intention que ce dernier puisse prendre
connaissance du fait, du concept envoyé
(François Eldin)
21. 21
Communiquer
• Autre concept:
Il y a communication chaque fois
qu’un organisme vivant peut affecter un
autre organisme en le modifiant, ou en
modifiant son action à partir de la
transmission d’une information
22. 22
Communiquer
L’émetteur :
Il émet le message : c’est un
individu, un groupe (parti
politique, entreprise), une
machine (répondeur, un
ordinateur), un animal,…
Le récepteur :
Il est le récepteur du
message : c’est un
individu, un groupe, une
machine, un animal,…
23. 23
Communiquer
• Le stimulus et la motivation :
Emetteur et récepteur doivent être stimulés et
motivés avant que ne puisse être lancé un acte de
communication
• Le message :
Pour l’émetteur, l’acte de communication consiste à
transmettre au récepteur un concept, une idée, une
pensée, une information. Pour cela, il va devoir
l’exprimer au travers d’un message
24. 24
Communiquer
• Au sens large, le message est le contenu
général des informations
• Plus spécifiquement, le message est une
succession de signes (code) correspondants
à des règles précises transmise par
l’émetteur au récepteur via un canal
25. 25
Communiquer
• Le canal est :
un élément de l’interface émetteur/récepteur ;
le lieu d’échange, de contact émetteur/récepteur.
On distingue :
Les canaux physiologiques internes de l’émetteur et du
récepteur (audition, vision, odorat…)
Les canaux techniques externes (radio, ordinateur,…) qui
servent à convoyer le message à travers le temps et
l’espace.
26. 26
Communiquer
• La forme du message varie en fonction du code
servant à transmission :
L’émetteur choisit le langage qu’il va utiliser,
puise ensuite dans le cadre de chaque langage les
éléments nécessaires à constituer son message;
Le receveur recevra le message codé et, à partir du
répertoire et de sa connaissance des règles de
combinaison procédera au décodage partiel ou
total du message.
27. 27
Communiquer
• Un code peut être composé de signes tels que :
Des sons = code linguistique
Des signes écrits = code graphique
Des signes gestuels
Des images symboles ex : logo
Des signaux mécaniques = morse,..
28. 28
Communiquer
• La communication est un acte d’information :
dans toute communication, il y a nécessairement
transmission d’information(s)
• Mais elle est plus qu’un simple échange
d’informations entre un émetteur et un récepteur
• C’est un processus de partage de sens par
l’interprétation réciproque de signes…
• Lorsqu’on communique, la Forme (comment on
le dit) est aussi importante que le Contenu (ce que
l’on dit) (Watzlawick)
29. 29
Modèles théoriques de Communication
• De nombreux théoriciens de la communication ont cherché
à conceptualiser ce qu'était « une communication ».
• Il ne s'agit pas là d'une liste exhaustive, tant les modèles
sont nombreux et complémentaires
• Le but recherché est de cerner une évolution générale en
donnant les plus connus de ces modèles et l'apport qu'ils
ont induit :
Lasswell (politologue et psychiatre)
Shannon et Weaver (mathématiciens)
Wiener
la « réseautique » informatique
31. 31
Le modèle de Lasswell
• Lasswell (1948) pose 5 questions qui
tentent de décrire tout phénomène de
communication
• Ce premier modèle théorique va fortement
orienter les recherches ultérieures en
identifiant les pôles de la communication
interpersonnelle
32. 32
Le modèle de Lasswell
Qui ? Emetteur
dit Quoi ? Message
par Quels moyens ? Canal
à Qui ? Récepteur
avec Quels effets ? Sens
33. 33
Le modèle de Lasswell
• Ce modèle conçoit la communication comme étant
un processus d’influence et de persuasion, très
proche de la publicité
• Il dépasse la simple transmission du message
(même s'il y reste centré) et envisage notamment
les notions d'étapes de communication, la capacité
de pluralité des émetteurs et des récepteurs et de
finalité d'une communication (ses enjeux)
34. 34
2. Le modèle informationnel de
SHANNON & WEAVER (1949)
Conception analytique de la
communication
35. 35
Le modèle informationnel de
SHANNON & WEAVER (1949)
• Ce modèle élaboré par SHANNON & WEAVER
(1949) est centré sur l’étude d’une transmission
optimale d’un message dans tout moyen de
communication canalisable
• Il désigne un modèle linéaire simple de la
communication : cette dernière y est réduite à sa
plus simple expression, la transmission d'un
message
36. 36
Le modèle informationnel
On peut résumer ce
modèle en :
« Un émetteur, grâce
à un codage, envoie
un message à un
récepteur qui
effectue le décodage
dans un contexte
perturbé de bruit »
37. 37
Le modèle informationnel
Ce modèle introduit les concepts théoriques
suivants :
• L’émetteur effectue un codage en transformant le
message initial en signal codé;
• Le canal de communication transmet le signal codé en
étant affecté par divers bruits environnementaux
tout phénomène qui se produit à l’occasion d’une communication
et qui ne fait pas partie du message intentionnellement émis;
souvent de forme désordonnée, aléatoire, imprévisible;
image, son, texte, geste ou autres signes verbaux ou non.
38. 38
Le modèle informationnel
• Le récepteur effectue le décodage en
transformant le signal codé en message
susceptible d’être reçu
• L’efficacité globale de la transmission de
l’information est la résultante cumulative
de ces diverses étapes
39. 39
Le modèle informationnel
• Tout canal de transmission est affecté par divers
bruits (noises) qui dépendent de l’environnement
considéré au sens large du terme
• Au besoin, il conviendra d’agir sur
l’environnement pour améliorer le rapport signal /
bruit, sachant que l’information « ne passe plus »
dans le canal concerné
• Cette loi justifie l’usage de la redondance lors de
situations critiques (émission simultanée du même
message sur plusieurs canaux).
40. 40
Le modèle informationnel
• La transmission de l’information chez l’homme exploite souvent
plusieurs canaux sensoriels qui disposent de codages spécifiques
(référentiels) (A. Boussard. UCL/FOPA 2220. 2004-2005)
C
O
D
A
G
E
S
Entrée
D
E
C
O
D
A
G
E
S
Sortie
Canal visuel
Canal auditif
Canal olfactif
Référentiels
41. 41
3. Le schéma Cybernétique de
WIENNER (1948)
Wiener a enseigné à Shannon. Cependant, ils n’ont pas la
même conception. Wiener est du type systémique. La
communication est un système dynamique instaurant des
relations interactives entre les éléments difficilement
autonomisables (>< conception analytique).
42. 42
Le schéma Cybernétique de
WIENNER (1948)
• Le concept théorique de boucle de rétroaction (ou feed-
back) est introduit par Norman WIENER (1948)
dans son livre « Cybernetics »
• L’approche cybernétique introduit le concept clé de
régulation fournie par la boucle de rétroaction et traite
la communication d’un point de vue dynamique
• L’apport de ce modèle est essentiel. Il différentie la
transmission d’information, d’une communication qui
implique de disposer d’une possibilité de feed-back
(A. Boussard. UCL/FOPA 2220. 2004-2005)
43. 43
Le schéma Cybernétique de
WIENNER (1948)
Le « message en retour » permet une régulation :
l’émetteur et le récepteur communiquent !
(A. Boussard. UCL/FOPA 2220. 2004-2005)
Émetteur Message Récepteur
Rétroaction (feed-back)
45. 45
Modèle issus de la
« réseautique informatique »
• Ces modèles techniques sont intéressants
car ils se basent sur des acteurs différents du
sujet d'étude habituel : l'ordinateur,
fondamentalement logique et non-humain.
• Selon ces modèles, toute action de
communication se baserait sur un processus
essentiel, ou protocole de communication :
46. 46
Modèle issus de la
« réseautique informatique »
• Phase de mise en contact/connexion
• L'émetteur envoie une demande de connexion
• Le récepteur répond, soit affirmativement, soit
négativement
• Si on fonctionne dans le principe d'une
communication synchrone, l'émetteur et le
récepteur s'envoient des messages pour se
synchroniser
48. 48
Modèle issus de la
« réseautique informatique »
• Phase de l'envoi du (des) message(s)
• L'émetteur envoie un message
• Le récepteur dit s'il l'a bien reçu, ou si
l'émetteur doit renvoyer son message
• Les rôles du récepteur et de l'émetteur
peuvent s'inverser au cours de la
communication.
49. 49
Modèle issus de la
« réseautique informatique »
• Phase de clôture/déconnexion
• L'un des ordinateurs demande la fermeture de la
connexion
• Ces modèles ont mis en évidence la notion de réseau de
communication, et de nœud de communication.
• En effet, un message transmis peut être relayé d'un
poste à l'autre. De plus, on peut l'envoyer à un groupe
d'ordinateurs. Et donc il faut savoir qui prend la parole,
et comment...
51. 51
2. Les enjeux de la Communication
• Nous ne communiquons pas seulement pour
transmettre ou recevoir des informations, mais
aussi parce que nous sommes poussés par certains
motifs, désireux d’atteindre certains buts et, plus
largement, pour maîtriser certains enjeux
psychologiques
• Il existe 5 types d’enjeux qui ont été repris par
différents auteurs dont (MUCCHIELLI et
LIPIANSKY)
52. 52
Les enjeux de la Communication
Les enjeux informatifs :
transmettre une information, un
message
53. 53
Les enjeux de la Communication
Les enjeux identitaires :
Pour parler, il faut avoir une identité
Toute communication définit l’identité de
l’émetteur
L’identité du locuteur va se manifester dans la
phraséologie utilisée, dans l’usage d’un code
particulier
L’identité est aussi un enjeu, la personne qui
communique va mettre en danger son identité pour
produire chez l’autre une certaine image
54. 54
Les enjeux de la Communication
Les enjeux territoriaux :
L’enjeu est de préserver un espace intime
pour ne pas se mettre en danger dans la
communication
Ces enjeux vont se mettre en place à la fois
dans l’espace physique et psychique
55. 55
Les enjeux de la Communication
Les enjeux de l’espace psychique font référence aux
aspects d’intimité, aux éléments personnels, privés, aux
limites où on accepte l’autre dans son espace
56. 56
Les enjeux de la Communication
Les enjeux relationnels :
Il y a « enjeu » d’entrer en relation, d’avoir des
contacts, d’œuvrer à avoir des contacts
satisfaisants par rapport à:
• son objectif,
• en fonction de la situation de l’individu,
• du moment (besoin de gratification, de
protection…).
57. 57
Les enjeux de la Communication
Ces enjeux reposent sur des questions d’identité et de
frontières
• Les rituels d’interaction
• Comment rentrer en communication avec l’autre ?
L’ouverture comporte le risque d’intrusion, de non-réponse, de non-
maîtrise du déroulement de l’interaction qui, une fois engagée, échappe
pour une part à l’emprise de chaque protagoniste
Par des rituels d’interaction également. La fermeture peut faire
résonance avec l’abandon et il faut rassurer l’interlocuteur sur le fait
qu’il n’en est rien
58. 58
Les enjeux de la Communication
Les enjeux conatifs
• Ces enjeux représentant la possibilité
d’influencer l’autre
• Dans toute communication, l’émetteur
cherche à influencer l’autre, le convaincre
sur une opinion, sur un comportement, à le
faire changer d’avis
59. 59
Les enjeux de la Communication
Ces enjeux peuvent prendre deux voies :
la séduction : qui recherche un rapport de complicité,
d’attirance, de sympathie en mettant en avant les aspects
relationnels
le pouvoir : qui instaure un rapport de force entre les
interlocuteurs (autorité, sanctions, menaces…)
Il existe des circonstances où la persuasion sera admise et
des circonstances où elle ne le sera pas
Ces enjeux sont aussi un processus dynamique, ils
interagissent les uns par rapport aux autres.
61. 61
La perception de la réalité
• Quelle représentation
a-t-on de cette image?
Cherchez la vieille femme
Cherchez la jeune femme
62. 62
La perception de la réalité
• Quelle représentation
a-t-on de cette image?
Cherchez la vieille femme
Cherchez la jeune femme
63. 63
La perception de la réalité
• Quelle représentation
a-t-on de cette image?
Cherchez le vieil homme
Cherchez la jeune femme
Chercher le visage d’une
femme
Chercher le visage de
l’homme
66. 66
La perception de la réalité
• Cet exercice permet de constater que, sur un fait objectif,
nous ne voyons pas tous la même chose.
• On peut donc en déduire qu’il peut être difficile de
communiquer avec une personne qui ne voit pas, en toute
bonne foi, la même chose que nous.
• On peut alors essayer d’expliquer la ou les raisons de cette
divergence : la culture, l’éducation la personnalité, l’âge, le
groupe de travail, de loisir, l’expérience, la classe
sociale…
• En fait, tout ce qui constitue notre système de référence.
67. 67
• Conclusion : On améliore la communication
en apprenant à observer, à tenir compte
d’autrui (acceptation de l’autre), et en
adoptant une attitude de contrôle à l’égard
de ses propres perceptions, de ses
interprétations.
73. 73
Sleon une édtue de l'Uvinertisé de Cmabrigde,
l'odrre des ltteers dnas un mot n'a pas
d'ipmrotncae, la suele coshe ipmrotnate est que la
pmeirère et la drenèire lteetrs sinoet à la bnnoe
pclae. Le rsete peut êrte dnas un dsérorde ttoal et
vuos puoevz tujoruos lrie snas porblmèe. C'est
prace que le creaveu hmauin ne lit pas chuaqe
ltetre elle-mmêe, mias le mot cmome un tuot.
74. 74
La perception de la réalité
• La réalité passe à travers de nombreux filtres et nous ne
sommes jamais objectifs
• Nous n'avons que des représentations de la réalité
• Qu'est-ce qui fait que l'on ne voit pas les objets d'une façon
objective ? Pas de la même façon que d'autres ?
• Déjà à tous les niveaux, tant auditifs que visuels, nous
n'avons qu'une connaissance partielle de la réalité (nous ne
voyons que certaines longueurs d'onde, nous n'entendons
que certains sons...).
• La raison de notre non-objectivité vient du fait que nous
avons une " appréhension fantasmatique de cette réalité "
75. 75
• Cette appréhension fantasmatique des " objets "
(clients, conjoint, patron, nous-mêmes, etc...) se
fait à travers une représentation
• Edgar MORIN, définit le concept de
« représentation » ainsi:
• C'est une synthèse cognitive dotée des qualités de
globalité, de cohérence, de constance, de stabilité.
• Elle est obtenue par un processus de
construction. Elle est construite à partir de
plusieurs choses :
76. 76
l'action du réel sur nos sens (la perception),
notre mémoire ( des schèmes mémorisés),
les fantasmes qui nous font privilégier certains
aspects plutôt que d'autres.
• Cette construction que nous projetons ensuite sur
le réel forme une boucle qui achève de nous
mettre en relation avec ce réel
• Cette boucle est sélective (dans le sens où une
partie de la réalité est éliminée), additive, dans la
mesure ou nous rajoutons des aspects mémorisées
(des schèmes),ce qui fait que toute perception a
une composante quasi hallucinatoire.
80. 80
Quand ils se croisent, la femme
descend sa vitre et lui crie :
- CHEVAL !
Immédiatement, l’homme descend sa
vitre et lui répond :
- GROSSE VACHE !
81. 81
Ils continuent chacun leur chemin.
L’homme, qui rit encore de ce
qu’il a répondu à la femme, prend
la première courbe et …
83. 83
Le fantasme populaire veut que...
“Les hommes ne comprennent
jamais ce que les femmes leur
disent…"
84. 84
Que feriez-vous dans cette situation ?
• Une compagnie qui recrutait du personnel, a posé
la question suivante à presque 200 candidats
( autant hommes que femmes ) et leur a demandé
une réponse écrite, ce que je souhaite également
• Des 200 candidats, seulement un a obtenu le
travail, et sa réponse vous la trouverez plus bas,
mais auparavant, réfléchissez à ce que vous feriez
si vous étiez dans cette situation et ensuite,
comparez votre réponse avec celle de l'unique
personne qui a été engagée par l'entreprise.
85. 85
Que feriez-vous dans cette situation ?
• De retour à la maison, dans votre voiture sport, en plein
milieu d'une terrible tempête, vous passez devant un arrêt
de bus et vous y voyez 3 personnes:
• a) Une dame âgée gravement malade et qui mourra si elle
n'arrive pas à l'hôpital à temps.
• b) Un médecin, bon ami à vous, qui vous a sauvé la vie il y
a quelques années.
• c) L'être le plus beau que vous n'ayez jamais eu la chance
de rencontrer, la personne à qui vous avez toujours rêvé et
avec laquelle vous seriez disposé à passer le reste de votre
vie.
• Comme votre auto est du genre sport, vous pouvez
seulement amener un passager.
86. 86
Que feriez-vous dans cette situation ?
• Réfléchissez comme il faut:
a) La vie de la dame âgée est en jeu.
b) Le médecin qui vous a sauvé la vie, vous
pourriez toujours le rétribuer d'une manière
ou d'une autre.
c) Mais, comment faire pour ne pas perdre
cet amour parfait?
87. 87
Que feriez-vous dans cette situation ?
• Voici la réponse de la seule personne qui a
fait un excellent choix:
" Je donne les clés de mon auto au
médecin pour qu'il amène la dame âgée à
l'hôpital et je reste pour attendre l'autobus
avec la personne de mes rêves"
88. 88
• Communiquer, c'est mettre en commun; et
mettre en commun, c'est l'acte qui nous
constitue. Si l'on estime que cet acte est
impossible, on refuse tout projet humain.
Albert Jacquard
Petite philosophie à l'usage des non-
philosophes (1997)
89. 89
• Il ne peut y avoir de totalité de la
communication. Or la communication serait
la vérité si elle était totale
Paul Ricoeur
Philosophe
90. 90
• Tout groupe humain prend sa richesse dans
la communication, l'entraide et la solidarité
visant à un but commun : l'épanouissement
de chacun dans le respect des différences
Françoise Dolto
Psychanalyste
91. 91
• L'incommunicabilité ? C'est pas qu'on ne
communique pas assez. On communique
trop et mal
Robert Lalonde
Extrait de « La belle épouvante »
92. 92
Bibliographie
• ARTAUD J., “ L’écoute, attitudes et techniques ”, Ed. Chronique sociale,
Lyon, 1991
• BARNLUND D.C., “ Interpersonal Communication, Survey and Studies ”,
Houston Mifflin Company, Boston,1968
• BERNE E., “ Que dites vous après avoir dit bonjour ? ”, Ed. Laffont, Paris,
1977
• BOUSSARD A, Université Catholiques de Louvain / FOPA
« Communication interpersonnelle et gestion de groupe » 2004-2005
• DELORME A., “ Psychologie de la perception ”, Ed. Etudes vivantes,
Montréal, 1982
• ELDIN F « Le management de la communication » 1999-2000 (consulté sur le
NET)
• GOFFMAN E., “ La mise en scène de la vie quotidienne, Tome 1 et 2 , Ed. de
Minuit, Paris, 1973
93. 93
Bibliographie
• HALL E., “ La dimension cachée ”, Ed. Le Seuil, Paris, 1971
• HALL E., “ Le langage silencieux ”, HMH, Paris, 1973
• MAC GREGOR D., “ La dimension humaine de l’entreprise ”, Ed. Dunod,
Paris, 1969
• MAIER N., “ Principes des relations humaines ”, Ed. d’Organisation, Paris,
• MYERS ET MYERS, “ Les bases de la communication interpersonnelle, une
approche théorique et pratique ”,Ed. Mc Graw-Hill, Montréal, 1984
• SULGER F., “ Les gestes vérités ”, Ed. Sans, Paris 1986
• SOMMER R., “ Personnal Space ”, Englewood Cliffs, Prentice Hall, 1969
• VINCENT C., “ Développez votre pouvoir par l’analyse transactionnelle ”,
Ed. d’Organi-sation, Paris, 1988
• VAN DE LEEMPUT C., « Psychologie sociale de la communication ». UCL
2003-2004
• WATZLAWICK P. ET AL., “ Une logique de la communication ”, Ed. Le
Seuil, Paris, 1972
• WIKEPEDIA: encyclopédie du NET