2. Séance 1: 05/11
Philippe W
Notre représentation du métier
d’enseignant…
Séance 2: 12/11
Philippe W
ESPE 9h-12h
Économie de l'éducation
Batignolles
ESPE 9h3012h30
Batignolles
Séance 3: 19/11
Philippe W
Séance 4: 26/11
Philippe W
Histoire récente du système
éducatif et de l’évolution du métier
(socle, compétences, refondation…)
ESPE 9h3012h30
Batignolles
Qu'est ce qu’apprendre?
ESPE 9h3012h30
Les diffé rents courants pé dagogiques
Batignolles
Séance 5: 03/12
Anne D
Séance 6: 10/12:
Philippe W
Travailler en équipe:
-le professeur de SES et les
personnels non enseignants
-le professeur de SES et les autres
collègues: doc, interdisciplinarité...
-l'accompagnement
ESPE 9h3012h30
Batignolles
PISA et le système éducatif français
(approche comparatiste)
ESPE 9h3012h30
Batignolles
3. •
•
L’évaluation de ce la maison)
module
Une dissertation au choix parmi 2 (à
Sur un sujet pédagogique ou de connaissance du
système éducatif
•
•
les enjeux du socle commun…
•
l’École française et l’égalité des chances
•
Aider, accompagner, pansement ou sous-traitance ?
•
•
l’évolution du métier d’enseignant
etc.
Avec des documents
4. Qu’est-ce qu’être enseignant aujourd’hui ?
Pourquoi devenir enseignant ?
L’ Éducation Nationale, c’est quoi ce mammouth ?
L’ Éducation Nationale, combien ça coûte ?
a
R
l
e
p
p
Comment le métier et le système ont-ils évolué ?
Y a t-il différentes conceptions du métier ?
Le métier c’est seulement dans la classe ?
Tout seul, en équipe ? Dans sa seule
“discipline” ?
Accompagner, aider, c’est aussi le métier ?
Comment aider à apprendre ?
Quelles sont les différents courants pédagogiques ?
Est-ce que l’école est juste et efficace ?
Et ailleurs, comment ça se passe ?
5.
6. Apprendre
• 1ere approche de l'acte d'apprendre
• Les théories de l'apprentissage
• Les conditions de l'apprentissage
• Quelques concepts....
7. Trois questions au
coeur de la pédagogie
et de la didactique...
• De quelle nature est le savoir que je vise à
faire acquérir ? Quelles sont les difficultés à
surmonter pour le transmettre ?
• Comment apprennent les élèves et quels
sont leurs besoins ?
• Quels sont mes ressources et mes
moyens ?
11. Apprendre c'est...
• Construire son propre savoir, sa propre
compétence
• Faire des liens entre des connaissances
• intégrer du nouveau dans l'organisation que
l'on s'était faite d'une représentation de la
réalité
• élaborer une conception de la réalité
satisfaisante parce qu'elle permet déjà une
compréhension et une possibilité d'action
12. Les différentes théories
de l’apprentissage
à partir, notamment, des travaux de
Jean-Pierre Astolfi, Université de Rouen
André Giordan, Université de Genève
Etienne Bourgeois, Université de Louvain
et…
Louis Not, Françoise Clerc, Marguerite Altet etc.
15. Modèle transmissif
Organisé autour de la prestation de l’enseignant
Suppose des élèves attentifs, motivés, qui ont les
pré-requis suffisants
Apprendre = mémoriser intelligemment
16. 1.La connaissance se transmet
modèle de l’empreinte, transmissif
de l’enseignant
Le rôle
de l’é lè ve
Distribuer l’information et la
connaissance
Donner un message clair et
compréhensible
Transmettre des contenus
Le rôle
Écoute attentive
Mémorisation de l’information
assimilation et enregistrement
des contenus transmis,
Méthodes privilégiées
L’exposé magistral,
éventuellement illustré d’exemples ou d’expériences
17. Modèle béhavioriste
• Organisé autour des “entrées et sorties” de la
boîte noire
• Mise sur la définition des connaissances à acquérir
en termes de comportements observables
• Résulte d’une suite de conditionnements et de
renforcements
18. 2. La connaissance s’acquiert
Modèle behavoriste
Le rôle de
l’enseignant
Baliser le parcours: indiquer les
objectifs
Formuler des consignes claires
Décomposer en unités
Guider les apprenants
Proposer des entraînements avec
des renforcements positifs
de l’é lè ve
Le rôle
Suivre les indications
Investir le travail personnel
S’entraîner…jusqu’à la production
de la bonne réponse
Méthodes privilégiées
Entraînement systématique
de type stimulus/réponse
19. Modèle constructiviste
La connaissance ne se transmet pas verbalement, elle
doit être nécessairement construite et reconstruite par
celui qui apprend.
L’acquisition des connaissances passe par un processus
qui va du social (connaissances interpersonnelles) à
l’individuel
(connaissances
intrapersonnelles).
L’enseignant, dans cette perspective, a un rôle de
«facilitateur des apprentissages», de «médiateur »
(Vygotski)
Pour qu'il y ait un réel apprentissage, l'élève doit
participer à celui-ci. Le sujet ne reçoit pas des
informations, mais les interprète (Bruner)
19
20. 3. La connaissance se construit
Modèle constructiviste et/ou cognitiviste
Le rôle de l’enseignant
de l’é lè ve
Formuler des problèmes qui mettent
face à un obstacle à franchir
Utiliser les représentations
Accompagner les apprenants à
problématiser
Mettre à disposition des ressources
Le rôle
Découvrir par essais/erreurs et par
l’action
Mobiliser les connaissances
Imaginer, développer
Etre créatif
Résoudre des problèmes
Méthodes privilégiées
Apprentissage par problèmes
Logique de déconstruction/reconstruction,
Confrontations entre pairs
20
21. Une vision comparative
D'après Sylvain Rudaz (Genève)
Principes de base
Perspective
behavioriste
Orientation sur les
contenus
L'enseignant maîtrise, il
apporte les savoirs. Il n'y a pas de
spéculation de la part des élèves
Ce que le maître
peut observer
L'effet de son cours sur les
élèves à partir des stimuli qu'il
apporte, des réponses ou des aides
supplémentaires
Moteur de
l'apprentissage
Continuité/rupture
renforcement externe
(matériel et social, sentiment de
confort, de sécurité; etc.
Progression continue à petits
pas
Perspective socioconstructiviste
La rencontre de l'élève avec
des problématiques extérieures à
lui explique le processus
d'apprentissage
Le fonctionnement des élèves
: démarches, procédures,
stratégies
Motivation intrinsèque, conflit
cognitif, processus d'équilibration
Ruptures qualitatives,
restructurations
22. Principes de base
Structuration de la
situation d'apprentissage
Rôle de l'erreur
Séquence des
situations
d'apprentissage
Différenciation
Perspective
behavioriste
Situations fortement
structurées ; programmation des
conditions d'apprentissage
Perspective socioconstructiviste
Situations “ouvertes”
permettant des démarches
d'exploration, de recherche, de
découverte d'expression
Erreur conçue comme source
Erreur conçue comme source
de conflit ; obstacle générateur de
d'échec.
Idé al = apprentissage sans erreur
progrès
Séquence hiérarchique
Progression du simple au complexe
Gérée par l'enseignant ; prise
en compte du rythme
d'apprentissage ; tendance à
l'individualisation
Séquence en boucle : partant
d'une situation complexe, passer à
des tâches plus simples/plus
ciblées, puis revenir à une tâche
complexe
Implication de l'élève ; prise
en compte des démarches, des
connaissances préalables, etc.
24. L’apport des sciences
cognitives
Les travaux ré cents des spé cialistes du cerveau
(sciences de la cognition) offrent des perspectives
nouvelles pour la pé dagogie
26. La préoccupation majeure :
Comment un individu peut-il apprendre et retenir ce qu’il
apprend ?
et en conséquence :
Comment l’enseignant peut-il créer les conditions
optimales pour favoriser ces apprentissages ?
27. Comment créer les
situations
d'apprentissage?
• Qu'est ce qui peut bloquer l'apprentissage ?
• De quoi a t-on besoin (conditions) pour
apprendre ?
• Comment s'assurer que l'apprentissage est
réel? Comment le vérifier? L'évaluer ?
28. Travail en 3 groupes « à partir d’une séance
observée ou d’un souvenir vécu de réussite ou
d’échec dans l’apprentissage… »
Qu'est ce qui peut bloquer l'apprentissage ?
De quoi a t-on besoin (conditions) pour apprendre ?
Comment s'assurer que l'apprentissage est réel?
Comment le vérifier? L'évaluer ?
29. J'apprends si...
• je suis motivé
• j'y trouve un plus
• J'y trouve du plaisir
• je suis en confiance
• Je suis libre...
• je suis concerné, interpellé...
• je prends appui sur mes conceptions
• ...
30. Les implications
L'envie
d'apprendre
Le rôle de l'autre
Écouter, imiter
Pour faire plaisir
Montrer
Pour avoir du
plaisir
Accompagner
Pour "pouvoir"
Guider
Pour la liberté,
l'autonomie
Pour répondre à
un besoin
Par curiosité
Par identification
...
Les chemins
pour
Susciter la curiosité
Encourager
Questionner/répon
dre
Observer
Se débrouiller,
tatonner
Avoir un projet
Essayer, faire des
erreurs
Confronter
Chercher, réfléchir
Transmettre
...
Expérimenter
manipuler
>Patienter...
31. Trois conditions pour
apprendre...
•
(d'après Perrenoud)
(d'après Perrenoud)
Une situation mobilisatrice, porteuse de sens,
qui provoque une activité dans laquelle
l'apprenant s'implique personnellement et
durablement
• Une situation qui ne menace pas l'identité, la
sécurité, la solidarité des apprenants
• Une situation sollicitant l'apprenant dans sa
zone de proche développement (déséquilibre
optimal, obstacle franchissable)
32. Les cinq composantes de l'acte d'apprendre
(d'après Meirieu)
(d'après Meirieu)
Avoir un projet
Prendre
conscience de
ses stratégies
d'apprentissage
Décontextualiser
des compétences
Maîtriser des
pré-requis
Apprendre
c'est...
Construire des
compétences
33. La place des
émotions
… déjà présente dans les écrits de Rogers
Maslow et réaffirmée dans des travaux récents
(Jacques Nimier, Delphine Martinot etc.)
Estime de soi
Motivation
Sentiment de réussite
36. La zone proximale de développement
" La zone de proche développement est une composante cruciale
du processus de développement car elle "présage" et prépare ce
que l'enfant pourra ultérieurement réaliser seul : " Ce qu'un enfant
peut faire aujourd'hui en collaborant avec autrui, il peut le faire
tout
seul
demain."
L'apprentissage précède le développement, la zone de proche
développement assure le lien entre les deux.
Favoriser les acquisitions chez l'enfant consiste pour l'adulte à aménager la
transition de l'activité en tutelle ( ou guidage externe) à l'activité en
autonomie ( ou autoguidage) . Pour ce faire, il lui faut ajuster les contenus et
les conditions d'instruction, non pas aux capacités présentes de l'enfant, mais
à son potentiel de progrès
Jean-Noël Foulin, Serge Mouchon
" Psychologie de l'éducation"
36
37. La pyramide de Maslow
La pyramide de Maslow est une classification hiérarchique
des besoins humains.
Les besoins physiologiques sont directement liés à la
survie des individus ou de l’espèce. Ce sont typiquement
des besoins concrets (faim, soif, sexualité,...).
Le besoin de sécurité consiste à se protéger contre les
différents dangers qui nous menacent. Il s’agit donc d’un
besoin de conservation d’un existant, d’un acquis. Il
s’inscrit dans une dimension temporelle.
Le besoin d’appartenance révèle la dimension sociale
de l’individu qui a besoin de se sentir accepté par les
groupes dans lesquels il vit (famille, travail, association, ...).
L’individu se définissant par rapport à ses relations, ce
besoin appartient au pôle « relationnel » de l’axe
ontologique.
Le besoin d’estime prolonge le besoin d’appartenance.
L’individu souhaite être reconnu en tant qu’entité propre
au sein des groupes auxquels il appartient.
Le besoin de s’accomplir est selon Maslow le sommet
des aspirations humaines. Il vise à sortir d’une condition
purement matérielle pour atteindre l’épanouissement.
Nous le considérons donc comme antagoniste aux besoins
physiologiques.
38. Représentation mentale
""Une représentation est un phénomène mental qui
correspond à un ensemble plus ou moins conscient,
organisé et cohérent, d'éléments cognitifs, affectifs et
du domaine des valeurs concernant un objet particulier.
On y retrouve des éléments conceptuels, des attitudes,
des valeurs, des images mentales, des connotations,
des associations, etc. C'est un univers symbolique,
culturellement déterminé, où se forgent les théories
spontanées, les opinions, les préjugés, les décisions
d'action, etc."
(Garnier et Sauvé, 1999, p. 66).
38
39. Conflit socio-cognitif
Doise et Mugny prolongent les travaux de Piaget et Vygotsky. Ils présentent
les interactions entre pairs comme source de développement cognitif à
condition qu'elles suscitent des conflits sociocognitifs… l'interaction sociale est
constructive dans la mesure où elle introduit une confrontation entre les
conceptions divergentes.
Un premier déséquilibre interindividuel apparaît au sein du groupe
puisque chaque élève est confronté à des points de vue divergents . Il
prend ainsi conscience de sa propre pensée par rapport à celle des autres.
Ce qui provoque un deuxième déséquilibre de nature intra-individuelle :
l'apprenant est amené à reconsidérer, en même temps, ses propres
représentations et celles des autres pour reconstruire un nouveau
savoir.
Source :http://gamosse.free.fr/socio-construct/Rp70110.htm
39
40. Métacognition
La métacognition désigne l'analyse que
l'apprenant fait de son propre fonctionnement
intellectuel.
La métacognition renvoie aux activités mises
en oeuvre pour exécuter une tâche et à
l'ajustement de ces activités (gestion de
l'activité mentale).
C'est une compétence à se poser des
questions
pour
se
planifier,
s'évaluer
constamment avant, pendant et après une
tâche pour se réajuster au besoin.
Source :http://gamosse.free.fr/socio-construct/Rp70110.htm
40
41. Postulat
d'éducabilité
qui s’inscrit dans une
Conception
perspective
constructiviste du développement ( en rupture avec
l’innéisme) :
la structure cognitive est modifiable tout au long de la
vie du sujet, les dysfonctionnements sont réversibles...
« l’on ne peut instruire sans supposer toute
l’intelligence possible dans un marmot » Alain
"Tout être humain peut se développer et même
se transformer au cours de sa vie. Il en a le désir
et les possibilités." Gisèle de Failly
41
42.
43. Quelques références :
Ouvrages :
Débuter dans l’enseignement Françoise Clerc Hachette éducation
L’école pour apprendre Jean-Pierre Astolfi ESF
De l’apprentissage à l’enseignement Michel Develay ESF
Apprendre André Giordan Belin
Apprendre et faire apprendre Etienne Bourgeois, Gaëtane Chapelle PUF
Sites :
http://francois.muller.free.fr/diversifier
http://www.meirieu.com
http://lemanuel.fr.fm/
http://parcours-diversifies.scola.ac-paris.fr/PERETTI/index.htm
http://www.pedagopsy.eu/
43
44.
45. Groupes de 4 !
Mission Impossible...?
Construire une affiche pour résumer le
texte étudié et désigner un rapporteur
pour la présenter aux autres
Notas do Editor
Group One: Gardening/Gardener
Teacher:
nurturer
provide conditions/climate for individuals
see overall design and complexity
community
boundaries
helping hand
Learner:
individuals and collective
students/plants – central
dynamic, adapt, fashion conscious
depend on changing climate
adapt or die
individual needs
Process:
fertalize/feed
natural environment
dynamic
cyclical
drama/fallow/pause
reflection
Process Learning:
growth and development
cyclical
stages – youth/maturity
Concept of Knowledge
not fixed
can flourish without gardner
organic
constant change
consume the product/useful
constant improvements
Group 2: Maps
journey not a straight line
detours can give ah/ha moments – also risk is exciting
journey together – companionship – driver – navigator – back seat
many ways to arrive at destination
love “possibility of possibilities”
trust anyone along the journey
who has the snacks – can we peek into bags – excitement !!!
let those in class connect to big picture
map – memory stone
plan is something that exists but is forever evolving
themed areas – barriers, how do we go / get around/between them
show big picture – but there is a big picture
Group 3: Mixed Metaphors:
Paddle
co-journey
developmental
give them a paddle; they have to build the boat
Seeds
nurturing
healing
planting lots of seeds; see what happens
Hammer
versatile tool
carpentry
apprenticeship
(knock some sense into them)
Elastic Bands
twist
stretch
multi-dimensional
no limits
(wanted to explore this metaphor further)
Le cours dogmatique ou frontal est le plus souvent préconisé. Parfois celui-ci, logiquement conçu, peut s'appuyer sur des illustrations (schémas ou photos) ou encore sur des expériences qui confirment les propos du formateur. L'excellence à viser est une structuration des idées et une progression dans leur présentation. L'effort maximum à fournir est dans les études et dans un travail de mémorisation.
La théorie béhavioriste tire ses origines des observations du scientifique russe Pavlov. Formé en physiologie (Pix Nobel 1904 pour ses travaux sur le fonctionnement de l’estomac), c’ est par hasard, qu’il constate, alors qu’il installait une sonde pour mesurer la secrétion salivaire d’un chien, que le chien s’est mis à saliver, à la vue du garçon de laboratoire qui d’ordinaire le nourrissait aussi. = Réflexe automatique du chien
Pavlov analyse alors les conditions susceptibles de provoquer une réaction de salivation chez l’animal, à partir d’un déclencheur arbitraire (neutre : dans son expérience, une cloche). = Réflexe conditionnel.
Généralisant à partir de cette expérience, Pvlov proposa une théorie de l’apprentissage essentiellement basée sur le conditionnement.
1.4. Théories béhavioristes
Les théories "béhavioristes" issues des travaux de Watson sont encore appelées "apprentissage programmé" ou "skinnérien" (Holland et Skinner 1961, Skinner 1968). Hostiles à la méthode d'introspection, elles prolongent les études sur les réflexes conditionnés. De type stimulus-réponse, ces propositions misent sur les idées de "conditionnement" et de "renforcement". Pour l'élève, le renforcement consiste dans le fait de savoir qu'il a donné la bonne réponse.
Cependant, pour que le renforcement soit efficace, il faut que ce dernier porte sur une petite quantité d'informations. La théorie "behavioriste" conduit alors à décomposer la matière à enseigner en unités élémentaires de connaissance, chacune faisant l'objet d'un exercice particulier.
Ce mouvement a eu beaucoup d'influence sur les enseignements professionnels et technologiques. Dans l'enseignement général, il a conduit à développer l'enseignement programmé d'une part (Landa 1974), la pédagogie par objectifs d'autre part (Bloom et al. 1956, Mager 1962, Krathwohl 1964). Leur retombée sont présentes encore dans de nombreux curriculums, notamment dans les pays anglo-saxons et dans certains didacticiels.
Le constructivisme, théorie de l’apprentissage, a été développé, entre autres, par Piaget en réaction au behaviorisme qui, d’après lui, limitait trop l’apprentissage à l’association stimulus-réponse. L’approche constructiviste met en avant l’activité et la capacité inhérentes à chaque sujet, ce qui lui permet d’appréhender la réalité qui l’entoure.
Le constructivisme suppose que les connaissances de chaque sujet ne sont pas une simple "copie" de la réalité, mais une "(re)construction" de celle-ci. Le constructivisme s'attache à étudier les mécanismes et processus permettant la construction de la réalité chez les sujets à partir d'éléments déjà intégrés.
La compréhension, constamment renouvelée, s’élabore à partir des représentations plus anciennes d’événements passés, que le sujet a d’ores et déjà « emmagasinées » dans son vécu. En fait, le sujet restructure (« reconceptualise »), en interne, les informations reçues en regard de ses propres concepts : c’est le phénomène de restructuration conceptuelle à travers ses expériences.
Évolution depuis Piaget
Pour développer la pensée de Piaget, en sociologie, certains auteurs ont tenté de créer des 'néoconstructivismes', dont :
le constructivisme structuraliste, que Pierre Bourdieu, professeur au Collège de France définit dans les années 1970, « comme la jonction de l’objectif et du subjectif » ;
le constructivisme phénoménologique ou l’apport d’Alfred Schütz.
En parallèle à Piaget, Lev Vygotski a développé le socio-constructivisme. Il a mis en évidence plusieurs insuffisances du constructivisme, au niveau notamment des apprentissages scolaires :
rôle joué par les variables sociales dans le développement,
limites dans l’explication de la résolution de problèmes,
structuralisme d’ordre total.
D'autres approches psychologiques viennent épauler le constructivisme et ses compétiteurs. Il s’agit :
du cognitivisme qui, s’intéressant à l’étude des processus strictement intra-individuels, aboutit à des conceptualisations théoriques particulièrement riches, telles que : fonctionnalisme, néostructuralisme, cognitivisme développemental et néocognitivisme ;
de l’approche psycho-sociale.
. Le point de départ est toujours la construction du savoir sur un plan épistémologique ou historique. Les écrits de Kuhn (1970) et surtout Popper (1961) dans les pays anglo-saxons, Bachelard (1934, 1938) dans les pays francophones sont mis principalement à contribution (idées de changement de paradigme, de réfutabilité ou d'obstacle épistémologique).
Il en résulte des pratiques éducatives très diverses. Par exemple, pour les tenants de Bachelard, l'enseignant essaie en s'appuyant sur l'histoire des sciences de repérer les obstacles et d'en expliciter la nature (Canguilhem 1974, Rumelhard 1986). Pour chacun d'eux, il prévoit ensuite des situations pédagogiques propres à les dépasser ou à les éviter. Différentes variantes existent cependant dans leur traitement. Le plus souvent, l'enseignant essaie de faire exprimer les représentations des élèves puis l'enseignant explique en tenant compte des obstacles potentiels (Bednarz 1989).
Aujourd'hui cette tendance devient également systémique. Se basant sur les idées de Von Bertalanffy (1967) ou Morin (1977), le savoir se conçoit en terme de système. Sur le plan de l'éducation, citons quelques écrits prenant en compte cette direction : De Rosnay (1975), Pocztar (1989) et Dick et Carey (1990).
Ces trois perspectives reprennent trois grands courant dans les théories de l’ apprentissage, pour proposer des réponses à la question de base que ce sont posée nombre de chercheurs au cours des siècles derniers :
Comment un individu peut-il apprendre et retenir ce qu’il apprend?