Chapitre 1 du cours de SES des Terminales ES2 du lycée Corot de Savigny sur Orge
Diaporama construit avec Keynote et exporté sous Powerpoint ce qui explique que certains effets aient disparu et qu'il puisse y avoir des problèmes de conversion.
1. Quelles sont les sources de la
croissance économique ?
Chapitre 1 - TES 2 - 2013/2014 - PhW
Manuel Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 Hatier
pages 16 à 39
2. 2000 ans de croissance résumés en une seule courbe
(exposition “Krach, boom, mue” à la cité des sciences)
4. Le PIB est-il un bon indicateur de la richesse et du niveau dedéveloppement ?
Comment mesurer autrement pour favoriser le développementdurable ?
Quels sont les causes de la croissance et du développement ?
La croissance « tombe t-elle du ciel » ?
Problématiques
5. ScienceScience
ÉconomiqueÉconomique
(80 heures)(80 heures)
SociologieSociologie
(50 heures)(50 heures)
RegardsRegards
croiséscroisés
(40 heures)(40 heures)
1. Croissance, fluctuations et crises
2. Mondialisation finance internationale
et intégration européenne
3. Économie du développement durable
1. Classe, stratification et mobilité sociales
2. Intégration, conflit, changement social
2. Travail, emploi et chômage
1. Justice sociale et inégalités
6. ScienceScience
ÉconomiqueÉconomique
(80 heures)(80 heures)
1. Croissance, fluctuations et crises
2. Mondialisation finance internationale
et intégration européenne
3. Économie du développement durable
1.1 Quelles sont les sources
de la croissance économique ?
1.2 Comment expliquer l'instabilité
de la croissance ?
2.1 Quels sont les fondements du commerce
international et de l'internationalisation de la
production ?
2.2 Quelle est la place de l'UE dans l'économie
globale ?
3.1 La croissance économique est-elle compatible avec la
préservation de l'environnement ?
3.2 Quels instruments économiques pour la politique
climatique ?
7. Thèmes et
questionnement
Notions Indications complémentaires
PIB, IDH, investissement,
progrès technique,
croissance endogène,
productivité globale des
facteurs, facteur travail,
facteur capital.
-------------
En s'appuyant sur le programme de première, on
s'interrogera sur l'intérêt et les limites du PIB
comme mesure de l'activité économique.
On montrera que le PIB ne reflète pas
l'évolution du niveau de vie des populations et
qu'il convient de se référer à d'autres
indicateurs. L'étude de séries longues permettra
de procéder à des comparaisons internationales.
À partir d'une présentation simple de la fonction
de production, on exposera la manière dont la
théorie économique analyse le processus de
croissance. On fera le lien entre la productivité
globale des facteurs et le progrès technique et
on introduira la notion de croissance endogène
en montrant que l'accumulation du capital, sous
ses différentes formes (physique, technologique
et immatériel, humain et public) participe à
l'entretien de la croissance. On soulignera que la
croissance économique, loin d'être harmonieuse
et continue, est le plus souvent la résultante d'un
processus de destruction créatrice.
En liaison avec l'innovation, on mettra l'accent
sur le rôle des institutions et des droits de
propriété
1.1 Quelles sont
les sources de la
croissance
économique
Acquis de première :
facteurs de production,
production marchande et
non marchande, valeur
ajoutée, productivité,
institutions, droits de
propriété, externalités
16. Prise de notes sur la vidéo
« Jean Fourastié et les trente glorieuses »
Quel est le rôle du progrès technique sur l’économie ? Dans l’interview de Fourastié, repérez les effets
de l’automatisation.
A partir de la vidéo, donnez une définition du prix relatif
Pourquoi le progrès entraîne t-il la réduction de la durée du travail ?
Pourquoi peut-on dire que Jean Fourastié est un économiste « optimiste » ?
Trouvez un synonyme à « production par tête », utilisé dans le reportage :
Qu’est ce qui cause l’augmentation du pouvoir d’achat ? Dans quelle mesure cette accroissement du
pouvoir d’achat favorise t-il la croissance ?
« la fin des temps faciles » : repérez les trois facteurs qui sont à l’origine de la fin des trente glorieuses
et du ralentissement de la croissance.
1)
2)
3)
17.
18.
19. “Ce qui croît change en croissant” François Perroux
La croissance s'opère dans et par
des changements de structure
On ne peut pas vraiment dissocier
“Croissance” (du PIB) et
“Développement” (structurel)
20. Gains deGains de
productivitéproductivité
ConsommationConsommation
de massede masse
Hausse du pouvoirHausse du pouvoir
d'achatd'achat
AugmentationAugmentation
de la Demandede la Demande
le mécanisme de la croissance
Cherchez les causes
des gains de
productivité
Cherchez les
conséquences des
gains de productivité...
A vous de jouer !
Un exemple ?
21. Gains deGains de
productivitéproductivité
ProgrèsProgrès
techniquetechnique
Organisation duOrganisation du
travailtravail
FormationFormation
Augmentation desAugmentation des
salairessalaires
Baisse du prix relatifBaisse du prix relatif
des produitsdes produits
Augmentation desAugmentation des
dividendesdividendes
Augmentation deAugmentation de
l'investissementl'investissement
Hausse du pouvoirHausse du pouvoir
d'achatd'achat
Augmentation deAugmentation de
la Demandela Demande
ConsommationConsommation
de massede masse
le mécanisme de la croissance
22.
23. Prise de notes sur la vidéo
« Jean Fourastié et les trente glorieuses »
Quel est le rôle du progrès technique sur l’économie ? Dans l’interview de Fourastié, repérez les effets
de l’automatisation.
A partir de la vidéo, donnez une définition du prix relatif
Pourquoi le progrès entraîne t-il la réduction de la durée du travail ?
Pourquoi peut-on dire que Jean Fourastié est un économiste « optimiste » ?
Trouvez un synonyme à « production par tête », utilisé dans le reportage :
Qu’est ce qui cause l’augmentation du pouvoir d’achat ? Dans quelle mesure cette accroissement du
pouvoir d’achat favorise t-il la croissance ?
« la fin des temps faciles » : repérez les trois facteurs qui sont à l’origine de la fin des trente glorieuses
et du ralentissement de la croissance.
1)
2)
3)
Comment expliquer le ralentissement de la croissance ?
24. Gains deGains de
productivitéproductivité
ProgrèsProgrès
techniquetechnique
Organisation duOrganisation du
travailtravail
FormationFormation
Augmentation desAugmentation des
salairessalaires
Baisse du prix relatifBaisse du prix relatif
des produitsdes produits
Augmentation desAugmentation des
dividendesdividendes
Augmentation deAugmentation de
l'investissementl'investissement
Hausse du pouvoirHausse du pouvoir
d'achatd'achat
Augmentation deAugmentation de
la Demandela Demande
ConsommationConsommation
de massede masse
le mécanisme de la croissance
25. La croissance a t-elle été la même
dans toutes les régions du monde ?
27. La croissance n’a pas suivi le même chemin dans tous les
pays…
On constate que les écarts se sont creusés au cours des deux
siècles de croissance. Le niveau de vie de l’Amérique du Nord
était seulement deux fois supérieur à celui de l’Afrique en 1800, il
est 12 fois supérieur aujourd’hui.
On notera aussi que le Japon avait un niveau de vie inférieur à
celui de la Chine au début du 19ème siècle comme au 15ème
siècle. La croissance de ce pays s’est faite surtout après la
seconde guerre mondiale.
On peut donc aussi mettre en évidence des phénomènes de
décalage et de rattrapage. La question qu’il convient de se
poser est donc de savoir si le sous-développement est un retard
du développement ou le produit du développement des autres.
28. I- Définir et mesurer la
croissance
A- Qu'est-ce que la croissance économique ?
31. Selon François Perroux, la croissance économique est
«l"augmentation soutenue durant une ou plusieurs
périodes longues d"un indicateur de dimension: pour
une nation, le produit global brut ou net, en termes
réels».
(variation du PIB ou de PNB)
Cette formule de François Perroux (L'économie du XX°
siècle, Paris, PUF, 1961, note 1, p. 408) exprime très bien le
champ des relations entre "croissance, changement social et
développement".
32. la croissance est aussi définie comme
"la capacité permanente d'offrir à une population en
augmentation, une quantité accrue de biens et services
par habitant".
Cette définition de Simon Kuznets (Population, Capital and
Growth, New York, p. 1-2) renvoie tout simplement à la
création d'un indicateur qui puisse servir de base à la mesure
de la croissance.
33. 1. La croissance est un phénomène durable ; elle se distingue bien de l'expansion.
Selon le même auteur, et conformément à la théorie des cycles, l'expansion est
"l'accroissement temporaire et réversible de quantités économiques lié aux mouvements courts
de la conjoncture".
2. La croissance est "réalisée dans des changements de structures"
La formule de François Perroux signifie que certains changements de structure sont une
condition nécessaire de la croissance
3. La croissance est éventuellement réalisée "dans des changements de
système".
On parle de système à propos des "institutions qui conditionnent l'accomplissement des
fonctions économiques fondamentales". Cette formule, encore reprise de François
Perroux, ne serait pas démentie par Karl Marx. Ce mouvement de transformation des
institutions ne paraît d'ailleurs jamais fini et il n'est pas toujours linéaire.
4. La croissance est "accompagnée de progrès économiques variables”
C'est une question très discutée de savoir si la croissance apporte, au moins, les
conditions matérielles du bonheur.
34. Développement: ensemble des mutations
structurelles dont certaines engendrent la
croissance économique alors que d'autres en
sont les conséquences.
François Perroux (1903-1987) le définit ainsi comme la
«combinaison des changements mentaux et sociaux d'une
population qui la rendent apte à faire croitre, cumulativement
et durablement, son produit réel global», ce qui doit
permettre à chacun de ses membres de couvrir les «couts
de l"homme» afin que tous puissent mener « une vie
spécifiquement humaine, […] caractérisée par un minimum de
connaissances et un minimum de loisirs »
35. Comment mesurer l'activité économique ?
ProductionProduction
UtilisationUtilisation
(consommation,(consommation,
épargne)épargne)
RépartitionRépartition
Les trois temps de l'activité économique...
Qu'est ce qui est le
plus facile à
mesurer ?
36. Comment se mesure la production ?
PIB PNB
Produit Intérieur Brut
(Production réalisée à l'intérieur du territoire
par les unités de production résidentes)
Critère de résidence
Produit National Brut
(Production réalisée par les unités de
production nationales)
Critère de nationalité
PIB = ∑ Valeurs ajoutées
PNB = PIB + revenus reçus du reste du monde
- revenus versés au RDM
37. Production marchande : production de biens ou de
services destinés à être vendus sur un marché et dont
les entreprises attendent un profit.
Production non marchande : production gratuite ou
à très bas prix des administrations publiques et des
ISBLSM et qui n'est pas sous-tendue par un but lucratif. Il
s’agit pour l’essentiel de services.
Valeur ajoutée : mesure de la création nette de richesse
d’un acteur productif. On l’obtient en soustrayant la valeur
de ce qu’il a détruit ou transformé lors du processus
productif (c’est-à-dire ses consommations intermédiaires) à
la valeur de la production réalisée.
ISBLSM : institutions sans but lucratif au service des ménages ( associations)
42. Les limites de l'unité
monétaire
Pour additionner des productions marchandes et
non marchandes très diverses, on se sert de la
seule unité commune : la valeur monétaire.
Mais celle-ci comporte bien des limites. Elle peut
varier sous l'effet de l'inflation sans que les quantités
produites ne changent. Elle peut aussi varier sous
l'effet du taux de change quand on veut comparer
les pays
43. En volume / en valeur
Pour rendre compte de la capacité réelle d’une entreprise
ou d’un pays à créer des richesses, il faut supprimer l’effet-
prix (ou effet de l’inflation) c’est à dire faire comme si le
prix ne variait pas. On va donc calculer le volume de la
production en conservant le prix d'une année donnée, et
raisonner à prix constants ou en euros constants de cette
année de référence (la valeur d’une monnaie baisse quand
les prix augmentent).
44. PIB réel et PIB nominal
• Le PIB nominal mesure la valeur en euros de la
production de l’économie.
• Le PIB réel mesure la quantité produite (évaluée aux
prix constants de l’année de base).
• Le déflateur du PIB mesure le prix d’une unité de
production par rapport à son prix au cours de l’année
de base. C’est un indice de prix de la production
45. En volume / en valeur
Avec effet prix
("déformé")
En valeur
En euros courants
Nominal
Sans effet prix
("déflaté")
En volume
En euros constants
Réel
Tableau de correspondance lexicale
46. I- Définir et mesurer la
croissance
B- La mesure de la croissance économique est-elle
satisfaisante ?
49. Page 21
Externalités: conséquences positives ou négatives
que l’activité de tel acteur économique entraîne pour
au moins un autre acteur sans qu'il y ait eu entre eux
échange marchand ou signature d’un contrat. Les
pouvoirs publics doivent donc aider ceux qui sont à
l’origine d’externalités positives et pénaliser ceux dont
les activités s’avèrent négatives pour autrui.
52. Le produit intérieur brut par habitant, ou par tête (PIB par habitant
ou par tête) est un indicateur du niveau d'activité économique.
Cet indicateur est parfois
utilisé pour mesurer
approximativement le
revenu par tête, ce dernier
indicateur étant plus
rarement disponible. On
utilise alors généralement le
PIB à parité de pouvoir
d'achat (PPA).
54. La parité de pouvoir d'achat (PPA) (on parle de valeurs
mesurées en parité de pouvoir d'achat) est une méthode
utilisée en économie pour établir une comparaison entre
pays du pouvoir d'achat des devises nationales, ce qu’une
simple utilisation des taux de change ne permet pas de faire.
Comparer les PIB...
55. L’indice Big Mac est une mesure fruste de parité de pouvoir d'achat (PPA), inventée par le
magazine The Economist en 1986.
Initialement proposé à titre facétieux, cet indice est devenu un sujet d'étude sérieux pour
plusieurs économistes.
Chaque année, l'hebdomadaire The Economist dresse la liste des différents prix du Big Mac dans
les principales zones géographiques.
Un exemple simple
l'indice Big Mac...
L’indice Big Mac présente plusieurs avantages : sa mesure est facile, la composition et la vente
d’un Big Mac nécessitent comme intrants à la fois des matières premières (achetées sur les
marchés locaux), des services (cuisiniers, vendeurs) et des locaux. Les coûts de production sont
calculés au plus juste par les gérants des McDonald's et les prix de ventes sont fixés
nationalement par la firme. Il est cependant très dépendant de la politique commerciale et du
positionnement marketing de McDonald's
56.
57.
58. Des indicateurs
imparfaits et insuffisants
• limites d'un indicateur
monétaire (pb de
l'inflation)
• Tenir compte de l'effet
qualité ?
• Tenir compte des
différences de pouvoir
d'achat entre pays
• le PIB/hab est une
moyenne...
• Pb de l'économie informelle
• Pb de l'économie
souterraine
• Comment tenir compte des
externalités négatives ?
• le PIB est un indicateur
purement quantitatif
("plus” est-il forcément mieux ?)
59. I- Définir et mesurer la
croissance
C- Quels indicateurs alternatifs pour la croissance et le
développement ?
65. IDH (Indicateur du Développement Humain):
Mesure synthétique du développement humain
ISDH (Indicateur Sexo-spécifique du Développement Humain):
IDH mais ajusté pour prendre en compte les inégalités du genre
IPF (Indicateur de la Participation des Femmes):
Mesure les inégalités de genre dans la participation économique
et politique dans la prise de décisions)
IPH (Indicateur de Pauvreté Humaine):
Mesure de la pauvreté humaine dans un pays.
La famille des Indicateurs du
développement humain
67. Dans les années 70, on assiste à une prise de
conscience environnementale avec le rapport
Meadows du nom le plus souvent donné à ce
rapport demandé à une équipe du
Massachusetts Institute of Technology (dont les
époux Meadows) par le Club de Rome en 1970
et publié sous le titre The Limits To Growth (Les
limites à la croissance) le titre français est un
tout petit peu différent puisqu’il est “Halte à la
croissance ?”
C’est la première étude importante soulignant
les dangers écologiques de la croissance
économique et démographique que connaît
alors le monde.
68. C'est dans le rapport Bruntland en 1987
(du nom de la Premier Ministre
Norvégien qui présidait la commission)
préparatoire à la conférence
internationale de Rio en 1992 que l'on
trouve la définition du développement
durable appelée aussi développement
soutenable (en anglais sustainable
development) “Le développement
durable est celui qui répond aux
besoins du présent sans
compromettre la capacité des
générations futures à répondre à
leurs propres besoins.”
69. II- Expliquer la croissance
A- Le rôle des facteurs de production
70. Vidéo
“la croissance en questions”
documentaire FCA/Planète + pour la chaîne Campus Bac (2013)
71. De quoi a t-on besoin pour produire ?
Facteur Travail Facteur Capital
L K
79. Croissance économique extensive: croissance du PIB qui
résulte de l'augmentation des ressources en travail et en
capital utilisées.
Croissance économique intensive: croissance du PIB qui
provient d'une utilisation plus efficace des ressources en travail et
en capital.
84. Productivité : rapport entre une création de richesse (telle
production ou, mieux, telle valeur ajoutée) et les moyens qui
lui ont été affectés. On raisonne soit sur un seul facteur de
production (productivité apparente du travail ou du capital),
soit sur l’ensemble des facteurs (productivité globale des
facteurs).
Productivité globale des facteurs : quantité de richesses
créée/quantité de facteurs de production utilisés à cette fin.
On mesure ainsi par approximation, l’effet du progrès
technique
Quantité de richesse créée
Quantité de facteurs de production utilisés à cette fin
85.
86. II- Expliquer la croissance
B - Le rôle du progrès technique et des institutions
1° Progrès technique et innovations
87. Joseph Aloïs Schumpeter (Triesch, Moravie, 8 février 1883 –
Salisbury, Connecticut, 8 janvier 1950) est un économiste autrichien du
milieu XXe siècle, connu pour ses théories sur les fluctuations
économiques, la destruction créatrice et l'innovation.
Pour Schumpeter la "dynamique du capitalisme" (titre
d'un de ses livres) repose sur le progrès technique et
l'innovation.
Les innovations vont générer des profits et modifier les
marchés et les conditions de production. Elles sont
porteuses de croissance. L'épuisement du progrès
technique entraîne, quant à lui, les dépressions
économiques et les crises.
88. Les cinq innovations de Schumpeter
❝1° Fabrication d’un bien nouveau, c’est-à-dire encore non familier au cercle des
consommateurs, ou d’une qualité nouvelle d’un bien.
2° Introduction d’une méthode de production nouvelle, c’est-à-dire pratiquement inconnue
de la branche intéressée de l’industrie ; il n’est nullement nécessaire qu’elle repose sur une
découverte scientifiquement nouvelle et elle peut aussi résider dans de nouveaux procédés
commerciaux pour une marchandise.
3° Ouverture d’un débouché nouveau, c’est-à-dire d’un marché où jusqu’à présent la branche
intéressée de l’industrie du pays intéressé n’a pas encore été introduite, que ce marché ait
existé avant ou non.
4° Conquête d’une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés ; à
nouveau, peu importe qu’il faille créer cette source ou qu’elle ait existé antérieurement, qu’on
ne l’ait pas prise en considération ou qu’elle ait été tenue pour inaccessible.
5° Réalisation d’une nouvelle organisation, comme la création d’une situation de monopole
(par exemple la trustification) ou l’apparition brusque d’un monopole. »
❞
Extrait de « Théorie de l’évolution économique » 1926
94. Si Steve Jobs avait été italien, il serait devenu garagiste...
Chronique Le Monde| 12.10.11 |
Si Steve Jobs avait été napolitain, Steve Jobs se serait appelé Stefano Lavori (qui veut dire "travaux", traduction de jobs en
italien) et son ami Steve Wozniak, Stefano Vozzini (ce qui ne veut rien dire). Ainsi commence l'histoire édifiante, drôle et
triste, postée sur Facebook par Antonio Menna au lendemain de la mort du fondateur d'Apple le 5 octobre. Comme leurs
modèles américains, les deux garçons sont passionnés de technologie et s'enferment toute la journée dans un garage pour
mettre au point un modèle d'ordinateur révolutionnaire. "Mais, ils se font traiter de tapettes car ils sont toujours ensemble",
note Antonio Menna.
A Naples, il n'y a pas Mike Markkula, pour verser sans garantie 250 000 dollars afin de soutenir ce qui n'est encore qu'une
idée. Lavori et Vozzini font le tour des banques : "Venez avec vos parents, nous ne faisons pas crédit à qui n'a rien." Comme
Jobs avait vendu son combi Volkswagen, les deux Stefano vendent leur scooter pour acheter les premières pièces afin
d'assembler leur invention. Mais voilà qu'un voisin soupçonneux les dénonce aux policiers municipaux.
Ceux-ci déboulent dans le garage : "Votre activité est elle en règle ? Vos papiers." Lavori et Vozzini ont beau expliquer qu'il
s'agit d'un laboratoire, rien n'y fait. Pire, le garage n'est pas aux normes. Le lendemain ce sont les carabiniers qui
débarquent. Puis les services financiers et, enfin, le comité d'hygiène et de sécurité : "Avec un pot-de-vin, on peut s'arranger."
Dociles, Stefano et Stefano vendent leur second scooter et leurs collections de bandes dessinées.
Mais les premières commandes arrivent. Il faut fonder une entreprise. Où trouver les capitaux ? Rendez-vous est pris avec
un conseiller fiscal. "Votre idée est formidable, ragazzi ! On peut faire jouer les fonds de la région. Il va falloir aussi un peu
d'argent pour "huiler" le système. J'ai un ami qui pourra nous aider en échange d'un petit cadeau. Quoi ? Vous n'avez même pas de
quoi payer mes honoraires ? Mais vous vous croyez où ?"
Ils s'accrochent jusqu'à ce que, un matin, on sonne à la porte. C'est un représentant de la Camorra, la Mafia napolitaine :
"On sait que vous êtes en train de faire des sous. Alors il faudrait songer à donner un petit quelque chose." Tempêtes sous les
crânes : s'ils payent le pizzo qu'on leur réclame, ils n'auront plus d'argent pour leur activité. S'ils ne donnent pas, le garage
sera plastiqué. S'ils dénoncent la Mafia à la police, ils devront quitter la région pour toujours. Et s'ils ne le font pas, ils
risquent la prison.
Le découragement les gagne. Les fonds régionaux ne sont jamais arrivés. Les taxes les ont ruinés. Un jour, le père de
Stefano Lavori prend son fils à part : "Vide le garage et louons des box pour les voitures, ce sera mieux." Depuis les deux
Stefano sont gardiens de parking. "Le Apple de Naples ne verra jamais le jour, écrit Antonio Menna, car si tu nais au
mauvais endroit, même en étant "affamé et fou" tu restes avec ta faim et ta folie. Rien de plus."
98. Le “rendement privé” de la recherche se matérialise par les
profits que les firmes ont retirés (ou vont pouvoir retirer) de
leurs dépenses de R&D, alors que, son rendement social est
constitué par tous les gains qui en résulteront (ou pourraient en
résulter) pour la collectivité tout entière (en termes de niveau de
vie et d'emploi mais également de santé, de liberté, de bonheur,
etc.,)
Si le premier rendement est inférieur au second, cela implique
que, faute de rentabilité suffisante, les firmes vont devoir
renoncer à certains projets, ce qui privera la collectivité de
l'ensemble des gains auxquels elle aurait pu prétendre en
l'absence de ces renoncements,
Progrès technique = externalité positive
Progrès technique = bien public
99. Rappel Qu'est-ce qu'un bien public ?
(public goods en anglais, qu’il vaudrait mieux traduire par biens collectifs)
Rivalité
(ou divisibilité)
Non-Rivalité
(ou indivisibilité)
Exclusion Biens privés Biens de club
Non-Exclusion
Ressources
communes
(biens libres)
Biens ou services
collectifs purs
La connaissance est un bien public
Une même connaissance peut être utilisée un nombre quelconque de fois, par un nombre
quelconque d'agents, et cela simultanément et sans se détériorer.
L'inventeur ne peut généralement pas exclure entièrement les autres de l'usage de son invention
(même s'il y a des brevets)
100. 3 façons3 façons
d'intervenird'intervenir
pour l'Étatpour l'État
se substituer aux entreprises privées et assumer lui-se substituer aux entreprises privées et assumer lui-
même les activités de recherche en question (CNRS,même les activités de recherche en question (CNRS,
INRA, CNES, etc.)INRA, CNES, etc.)
promouvoir un environnement institutionnel propice àpromouvoir un environnement institutionnel propice à
l’innovation, par exemple en instituant un droit de lal’innovation, par exemple en instituant un droit de la
propriété intellectuelle (brevets)propriété intellectuelle (brevets)
récompenser les firmes privées afin de soutenir leurrécompenser les firmes privées afin de soutenir leur
efforts de R&D, via des subventions ou/et desefforts de R&D, via des subventions ou/et des
allégements de prélèvements obligatoiresallégements de prélèvements obligatoires
101. Un brevet est un titre de
propriété industrielle qui
confère à son titulaire non
pas un droit d'exploitation,
mais un droit d'interdiction
de l'exploitation par un tiers
de l'invention brevetée, à
partir d'une certaine date et
pour une durée limitée
(20 ans en général)
Droit de propriété
Le détenteur d'un brevet peut
vendre le droit d'exploitation
à un tiers et recevoir alors des
royalties
105. Endogène : littéralement, qui prend naissance à l'intérieur d·un
système (un animal ou un végétal, une société humaine, etc.).
feed-back : si A influe sur B et si B influe en retour sur A, la
relation « B ..... A" est qualifiée de « rétroaction" (on utilise
également I'anglicisme feed·back)
Phénomène de “bouclage” : raisonnement non linéaire,
c"est·à·dire circulaire. Si la situation s’améliore au fur et à
mesure que I·on parcourt la boucle, on a affaire à un “cercle
vertueux” dans le cas contraire, le cercle est qualifié de “vicieux”.
La notion de “cercle” est évidemment indissociable de celle de
“rétroaction”.
107. Ces trois auteurs sont partis de l’hypothèse selon laquelle la
croissance économique s’auto-alimente. Pour eux, le progrès
technique n'est donc pas une variable exogène, que l’on
interpréterait, ainsi que le faisait l’économiste Robert M. Solow,
comme une sorte de “manne céleste” : il est il la fois le
résultat et la cause de la croissance économique. D"où
l"expression “croissance endogène”.
Remarque : l’expression “manne céleste” n"est pas exagérée.
Voici ce qu’écrivait il y a quelques années Denis Clerc (Alternatives économiques, n° 198,
décembre 2001):
«Pour se tirer d’affaire, [Robert M.] Solow a [ ... ] dû imaginer l’intervention d"un troisième facteur, en
plus du travail et du capital , pour expliquer la croissance à long terme: le progrès technique. Un facteur
un peu particulier, puisqu’ il accroît l’efficacité productive des deux autres un peu comme le rhum accroît
l’arôme du gâteau. Mais un rhum particulier, qui tombe du ciel. »
Où on retrouve notre métaphore du gâteau au yaourt !
113. II- Expliquer la croissance
C - Un processus auto-entretenu mais discontinu et non
harmonieux
2° - la destruction créatrice et les crises
114. Joseph Aloïs Schumpeter (Triesch, Moravie, 8 février 1883 –
Salisbury, Connecticut, 8 janvier 1950) est un économiste autrichien du
milieu XXe siècle, connu pour ses théories sur les fluctuations
économiques, la destruction créatrice et l'innovation.
115. Les Cycles de Kondratieff
Le cycle Kondratiev est un cycle de longue durée d’environ
50 ans. Il a été mis en évidence en 1925 et connaît 2 phases :
une phase ascendante (phase A)
une phase descendante (phase B).
Il s’explique principalement par le progrès technique selon
Schumpeter.
116.
117. Destruction créatrice : pour Joseph A. Schumpeter
(1883-1950), trait fondamental du capitalisme, qui détruit
en permanence certains de ses éléments et en crée de
nouveaux grâce aux innovations des entrepreneurs.
Ses conséquences ne sont pas seulement économiques
mais aussi sociales, politiques et culturelles.
119. Comment expliquer
l'instabilité de la croissance ?
Chapitre 2 - TES 2 - 2013/2014 - PhW
Manuel Sciences Economiques et Sociales Tle ES éd. 2012 Hatier
pages 40 à 61