En septembre dernier, l’équipe de gestion a publié un papier de recherche intitulé «Activité M&A: où en est-on dans le cycle ? » qui atteste du démarrage d’un nouveau cycle mondial. 2014 confirme cette reprise et témoigne du
retour de la confiance chez les dirigeants d’entreprises qui sont désormais prêts à se lancer dans des «mega deals », voire dans des batailles boursières.
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JANVIER 2015Achevé de rédiger le 08/01/15
L’un des principaux moteurs de la croissance
des M&A en 2014 est d’ordre fiscal. Ainsi,
la « tax inversion » (soit la possibilité de
diminuer le taux d’imposition d’une entre-
prise américaine à l’aide d’une acquisition
à l’étranger) est désormais remise en cause
par le gouvernement américain. Ceci nous
emmène à nous interroger sur les autres
facteurs qui pourraient influencer l’activité
M&A en 2015.
2014 : L’ANNÉE DES MEGA DEALS
ET DES BATAILLES BOURSIÈRES
L’année 2014 confirme un mouvement qui a
débutéauxÉtats-Unisfin2013.SelonThomson
Reuters, le volume mondial des opérations
de M&A annoncées en 2014 s’établit à 3,5
trillons de dollars, soit une hausse de plus de
47 % par rapport à 2013. Il s’agit de la plus
forte progression depuis la crise financière
de 2008. Contrairement à 2013, ce regain
d’activité ne s’est pas concentré uniquement
aux États-Unis (+ 51 %) mais a également
concerné l’Europe et l’Asie, en hausse de
respectivement 55 % et 48 % (graphique ci-
contre). Le nombre d’opérations annoncées
en 2014 est lui aussi en hausse de 6 %.
Signe du retour de la confiance chez les diri-
geants d’entreprises, 2014 est avant tout l’an-
née des mega deals. D’après Thomson Reuters,
95 deals de plus de 5 milliards de dollars ont
été annoncés, pour un total de 1,2 trillion de
dollars, soit 37 % du volume global. Si ces trans-
actions ont essentiellement concerné les sec-
teurs télécoms et pharmaceutique durant la
première moitié d’année, d’autres secteurs,
comme l’énergie, ont ensuite pris le relais.
Mega deals pharmaceutiques :
succès et échecs
Avec un volume de 403,3 milliards de dollars,
2014 est une année record pour le secteur.
Aux États-Unis, Actavis a signé deux acqui-
sitions, celle de Forest Laboratories pour
21 milliards de dollars en février puis Allergan
en novembre pour 66,4 milliards de dollars.
Medtronic a annoncé le rachat de Covidien
pour 42 milliards de dollars.
Source : Thomson Reuters
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2013 2014
Amérique
Europe
Asie
Autres
VOLUME DE M&A PAR RÉGION EN MDS$
RISK ARBITRAGE : BILAN 2014 ET PERSPECTIVES 2015
En septembre dernier, l’équipe de gestion a publié un papier de recherche
intitulé « Activité M&A : où en est-on dans le cycle ? » qui atteste du démarrage
d’un nouveau cycle mondial. 2014 confirme cette reprise et témoigne du
retour de la confiance chez les dirigeants d’entreprises qui sont désormais
prêts à se lancer dans des « mega deals », voire dans des batailles boursières.
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FLASH
PRODUIT
2. Certaines transactions ont cependant été
mises sous pression par les pouvoirs poli-
tiques en place. Ainsi AbbVie a été contraint
de retirer son offre de 54 milliards de dollars
sur le britannique Shire après que le gouver-
nement américain a durci certaines règles
sur la « tax inversion ». Le géant américain
Pfizer a dû lui aussi abandonner son projet
de rachat d’AstraZeneca pour 100 milliards
de dollars du fait, entre autres, de l’opposition
des parlementaires britanniques craignant
pour la recherche et l’emploi au Royaume-Uni.
Mega deals dans les télécoms
Le câblo-opérateur américain Comcast a fait
une offre de rachat sur son concurrent Time
Warner Cable pour 71 milliards de dollars
et le géant des télécoms AT&T a annoncé
l’acquisition de DirectTV pour 67 milliards
de dollars. En Europe, BSkyB a racheté ses
filiales italiennes et allemandes pour près de
7,5 milliards de dollars. L’américain Liberty
Global, qui avait déjà racheté le câblo-
opérateur britannique Virgin Media l’an
dernier pour 20 milliards de dollars, a jeté
son dévolu sur le néerlandais Ziggo pour
9,5 milliards de dollars. Le français Orange a,
quant à lui, offert 4 milliards de dollars pour
le rachat de l’espagnol Jazztel.
Enfin, la concentration du secteur aurait pu
être plus importante si Rupert Murdoch
n’avait pas retiré son offre de 94 milliards de
dollars sur Time Warner et si Sprint n’avait
pas renoncé à acquérir T-Mobile US, une
opération de 35 milliards de dollars.
Les batailles boursières
Les batailles boursières et les surenchères
ont également marqué l’actualité M&A cette
année. En Europe, nous pouvons citer la
bataille boursière qui a opposé le chinois
Fosun et l’italien Bonomi pour le rachat du
Club Med (+ 45 %). La société américaine
Hillshire a fait elle aussi l’objet d’une rude
bataille boursière entre Pilgrim’s Pride et Tyson
Foods entraînant une hausse du prix de 40 %
par rapport à l’offre initiale. Toujours aux États-
Unis, le producteur de bananes Chiquita –
qui avait lancé une offre sur son concurrent
Fyffes – est devenu à son tour la cible d’une
offre hostile de 1,3 milliard de dollars lancée
par un producteur brésilien. Dans le secteur
de la distribution, nous pouvons également
citer la bataille boursière de 9 milliards de
dollars entre deux opérateurs du secteur
pour le contrôle de Family Dollar Stores.
DES PERFORMANCES TRÈS
SATISFAISANTES DANS UN
CONTEXTE MOUVEMENTÉ
Au cours de cette année riche en événements
M&A, les fonds OFI Risk Arbitrages et OFI Risk
Arb Absolu ont dégagé des performances
très satisfaisantes, de respectivement 0,90 %
et 3,83 % contre un Eonia à 0,10 %. Cette
performance peut s’analyser en deux temps.
Sur la première partie de l’année, l’équipe
de gestion a fait le pari des surenchères et
des batailles boursières dans un contexte
boursier favorable. Cette décision s’est avérée
payante puisque le fonds a bénéficié de son
exposition sur des opérations comme Osisko,
Hillshire, Amcol, Chindex ou encore Club Med.
À partir de fin juin, l’environnement de mar-
ché a été nettement plus agité. D’une part,
les marchés sont devenus plus volatils avec
une première phase de baisse en juillet suivie
d’une secousse plus violente en octobre.
D’autre part, comme nous l’avons vu, un
certain nombre d’opérations M&A impor-
tantes ont échoué : Time Warner, T-Mobile
US, AstraZeneca et Shire. Pour autant, dans
ce contexte plus difficile, le fonds a fait
preuve d’une bonne résilience.
En effet, n’étant pas exposé aux situations
« event-driven » qui induisent un bêta parfois
important dans les portefeuilles, le fonds
a été peu impacté par les turbulences sur les
marchés actions. Par ailleurs, notre approche
prudente des risques – qui nous a conduit
notamment à réduire notre exposition aux
opérations de « tax inversion » – a permis au
fonds de relativement bien amortir l’échec
de l’offre d’AbbVie sur Shire.
Malgré des marchés actions assez volatils,
les fonds ont conservé en 2014 un régime de
volatilité faible : 0,3 % pour OFI Risk Arbitrages
et 0,9 % pour OFI Risk Arb Absolu.
QUELS MOTEURS POUR
L’ACTIVITÉ M&A EN 2015 ?
Nous interprétons les mega deals et les
batailles boursières comme des signaux
très prometteurs car ils attestent d’un retour
de la confiance chez les dirigeants d’entre-
prises, élément indispensable à la poursuite
du cycle de M&A.
Est-ce vraiment la fin de la « tax inversion » ?
Les mesures prises par le Trésor américain
ne réduisent qu’en partie l’intérêt économique
de ces opérations. D’une part, elles limitent
la possibilité de bénéficier des liquidités
détenues à l’étranger pour financer une
acquisition sans s’acquitter de l’impôt sur
les sociétés. Elles n’empêchent cependant
pas la délocalisation à l’étranger et donc
la diminution de l’impôt. Ainsi, malgré ces
nouvelles mesures, Medtronic reste bien
décidé à finaliser l’acquisition de Covidien
pour 42 milliards de dollars. L’intérêt straté-
gique long terme et les synergies escomp-
tées d’une telle opération priment donc sur
l’intérêt fiscal.
Le M&A comme une solution à la trop faible
croissance des bénéfices
Depuis la crise de 2008, les dirigeants d’en-
treprises se sont tournés essentiellement
vers des stratégies prudentes afin de faire
croître leurs bénéfices par action : économies
de coûts, limitation des investissements
(capex, R&D, M&A) et programme de rachat
d’actions. Mais, aujourd’hui, ces mesures ont
atteint leurs limites et la croissance orga-
nique ralentit en partie du fait de la faiblesse
des investissements passés. Pour relever le
défi à venir du ralentissement de la croissance
des profits, les entreprises sont entrées dans
une phase où les opérations de haut de bilan
pourraient devenir prédominantes dans
leurs stratégies industrielles.
Chute du prix du pétrole : facteur positif
pour le M&A
Le recul récent du cours du pétrole (- 52 %
depuis juin 2014) devrait permettre aux
entreprises de baisser certains coûts de
productions. Cette baisse devrait également
inciter à la poursuite de la consolidation
du secteur. Halliburton a annoncé le rachat
de son compatriote Baker Hughes pour
34,6 milliards de dollars pour devenir le
numéro un mondial des services pétroliers.
Le français Technip a, quant à lui, approché
sans succès son compatriote CGG en vue
d’un rachat pour 1,5 milliard d’euros.
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3. Hausse du dollar comme accélération des
opérations transfrontalières
En 2014, les opérations transfrontalières ont
augmentées de 78 % par rapport à 2013.
Ce mouvement pourrait bien se poursuivre
en 2015 car les entreprises américaines
devraient bénéficier de la hausse du dollar
pour se lancer dans des acquisitions de
cibles étrangères, notamment en Europe où
les niveaux de valorisation des entreprises
européennes semblent plus avantageux.
Bonne santé financière des entreprises
Les bilans des entreprises américaines et
européennes restent solides. Elles bénéfi-
cient d’un faible endettement et de liquidités
importantes. Le coût de la dette pour ces
entreprises est actuellement sur les plus bas
niveaux historiques, du fait des politiques
monétaires accommodantes, ce qui devrait
permettre la poursuite du cycle M&A au
niveau mondial.
Pour conclure, nous pensons que les
fondamentaux du cycle actuel de M&A
sont désormais bien ancrés et qu’ils
s’accompagnent d’un potentiel de crois-
sance élevé.
Selon nous, la remise en cause de l’un des
principaux moteurs de ce cycle, la « tax
inversion », n’est pas suffisante pour empê-
cher la croissance de l’activité M&A car
les autres moteurs restent intacts pour les
trimestres à venir.
S’agissant de la gestion des portefeuilles,
OFI Risk Arbitrages et OFI Risk Arb Absolu
ont su démontrer en 2014 que la stratégie
de grande diversification et d’investissement
uniquement sur des opérations annoncées
était payante.
Cette philosophie de gestion sera conservée
pour l’année 2015. Les fonds, à fin 2014,
étaient investis à 85 % sur 41 positions pour
OFI Risk Arb Absolu et 29 % sur 40 positions
pour OFI Risk Arbitrages. Le taux d’investis-
sement des fonds est en légère diminution
suite à l’arrivée à échéance de nombreuses
positions en fin d’année. Ce dernier est amené
à se renforcer avec l’annonce des nouvelles
opérations qui auront lieu en 2015.
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