1. Hugo Dupont
se souvient de ses débuts à la direction de la Mai-
son des jeunes et de la culture, en 2012. Comme
une boutade, lors de l’entretien d’embauche, on
lui explique qu’il est envisagé de retirer le « J »
de MJC car il n’y a plus de jeunes.
A cette époque, c’est une réalité et tout le
pari d’Hugo Dupont a été « de remettre le J de
jeunes en lettre capitale ». La première action
a consisté à aller vers eux « et nous sommes
même descendus dans la rue pour savoir ce
qu’ils attendaient de la MJC. Il fallait briser la
glace et, surtout, faire les choses avec eux »,
résume Hugo. Ainsi sont nés les stages de hip-
hop, skate, graff…
« Un projet avec
les mots de tous »
En parallèle, « nous avons appris à nous
connaître en associant les adhérents et les
intervenants à la rédaction du projet associatif
de la MJC le Rond Point. Cela a duré 18 mois
mais au final nous avons un projet rédigé
avec les mots de tous ». Encore plus qu’avant,
« nous proposons des ateliers et des activités
en fonction des besoins exprimés et c’est ainsi
qu’entre 2012 et aujourd’hui nous sommes
passés de 3 à 10 cours autour de la danse ».
Aussi, parce que cela résultait d’une demande,
malgré l’arrêt de Jacqueline Gallet qui fêtera ses
90 ans lors du week-end du cinquantenaire, la
poésie est toujours présente à la MJC avec le
Cercle des poètes.
« Toujours plus
d’offres »
L’écoute des adhérents notamment a fait res-
sortir le besoin de mixité, entre les généra-
tions et toutes les associations et structures
locales œuvrant dans l’environnement de
la MJC. Avec la volonté « de faire de la
MJC la Maison où les adhérents se
sentent chez eux » et de dévelop-
per « la culture pour tous »,
la structure a grandi.
« Nous proposons
toujours plus
d’offres et
n o t a m m e n t l’ac-
compagnement de
projets » .
Ainsi, de nom-
breux projets
d’animation,
culturels et
sociaux pour
dynamiser le
territoire sont
nés.
La battle
hip-hop est
sans doute le plus représen-
tatif mais Hugo Dupont
tient à évoquer
« tous les projets liés à
la mobilité internatio-
nale permettant à des
jeunes d’aller à l’étran
ger faire leur expérience. Nous allons déve-
lopper ce volet de notre activité et l’idée est
aussi d’accueillir davantage d’étrangers ici ».
Th. Roussin
CHIFFRES ESSENTIELS
55 partenaires identifiés
550 adhérents mais plus de 900
personnes passent à la MJC sur une
année
44 activités
30 événements par an
7 salariés en équivalent temps
plein
14 bénévoles pour encadrer
les activités
266 000 euros de budget
annuel
Dossier réalisé
par Thierry Roussin,
Véronique Couvret
et Françoise Roussel
La MJCde L’Aigle fête ses 50 ans LE RÉVEIL NORMAND
MERCREDI 22 JUIN 2016
www.lereveilnormand.fr 33
HUGO DUPONT, DIRECTEUR DE LA MJC. « Mettre le J
de jeune en lettre capitale »
Kolectiv’, la radio positiv’
Parmi les remontées d’infor-
mations venant des jeunes inter-
rogés, il y avait le sentiment de
ne pas être informé de se qui
se passe à L’Aigle, malgré une
presse locale efficace et présente
avec un support papier et web.
« Avec TFT et la Mission lo-
cale, nous avons travaillé sur
le sujet, jusqu’à la création
d’une web radio qui est ren-
trée en période test de mai
à juin 2015 », indique Hugo
Dupont, directeur de la MJC.
Le 19 octobre 2015, Kolec-
tiv’ web radio participativ’, aussi
appelée Kolectiv’ web radio po-
sitiv’, a été officiellement lan-
cée. « Depuis, 530 personnes
se sont succédé à l’antenne,
dont 220 de façon régulière
et 110 jeunes. Avant de déve-
lopper le nombre de fenêtre
sur le hertzien et l’écoute
à la demande par podcast,
l’équipe de la radio poursuit
son objectif de « valorisation
du territoire et de tous ses as-
pects positifs. Nous voulons
être une radio généraliste et
devenir de plus en plus un
outil d’expression citoyenne
et de lien social ».
Ecoutée au Japon
Hugo Dupont, multi-cas-
quette à la MJC, dont program-
mateur radio, ne cache pas son
souhait de faire de Kolectiv’
un acteur toujours plus indis-
pensable. « Nous avons une
moyenne de 1 000 connec-
tions mensuelles avec des pics
à 1 700. Il y a une majorité
de personnes d’ici mais aussi
des auditeurs du Japon, de
Pologne et d’Inde. Nous fai-
sons le lien entre les expa-
triés et leur territoire. Nous
ne visons pas de chiffres en
terme d’audience, nous vou-
lons seulement continuer à
progresser et à toujours da-
vantage donner la parole à
la population ».
Th. R
530 personnes sont déjà passées au micro de la radio
MOT DE LA PRÉSIDENTE. « 50 ans , âge de raison,
mais pas raisonnable pour autant…. »
« La MJC le rond point a su tout au long de
ces cinquante années, développer des valeurs
d’éducation populaire en proposant des activités
variées pour les petits et grands. Elle ne manque
ni d’idées ni de ressources.
Aujourd’hui c’est par Kolectiv’ web radio et par
la mobilité internationale qu’elle se tourne vers un
public encore plus large, au-delà de notre territoire.
La maison est grande, elle peut accueillir…
Je remercie nos partenaires publics et privés qui
nous accompagnent depuis toutes ces années.
Merci à nos fidèles adhérents, aux bénévoles,
et un grand bravo aux acteurs du quotidien : les
animateurs et l’équipe de la MJC.
Bon anniversaire à la MJC »
Isabelle Esnault, présidente de la MJC
La MJC en bref
06/07/1966
création officielle de la MJC
697
Nombre record d’adhérents à
la MJC en 2004/2005
(ce chiffre s’explique en partie
par la présence du club de mar-
cheurs au sein de l’association).
1996
année où la MJC prends ses
quartiers au Centre Culturel des
Tanneurs. De 1966 à 1995 la MJC
se situait ….
1er directeur salarié
en 1980 avec l’arrivée de Fran-
çois GUILLON.
12
le nombre de présidents diffé-
rents dont 3 femmes depuis 2009.
1res activités
Théâtre, création de porte clefs
, bijoux, volley ball …
«Le duc aux courtes bottes ….
Victor Hugo…. Bicentenaire de la
révolution française … spectacle
de la traction … « une partie des
nombreux spectacles qui ont fait la
renommée de l’association.
1974/1075
exposition sur les livres et l’im-
primerie à l’imitative de Nicolle
Quentin
Samedi 25 juin 2016
célébration 50e anniversaire
au centre culturel des Tanneurs.
Pendant trop longtemps, la MJC le Rond-Point avait une image
vieillotte et les jeunes ne s’y retrouvaient pas vraiment. Cela a
changé…
2. La MJCde L’Aigle fête ses 50 ans
LE RÉVEIL NORMAND
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JEAN-PIERRE BARBIER. « Fier d’avoir été
à l’origine de la MJC »
La MJC le Rond-Point a 50 ans mais l’idée d’une Maison des jeunes et de la culture date d’avant ça. Jean-Pierre Barbier en est à
l’origine et il se souvient avec émotion de cette époque.
Plus connu en tant que professeur de sport au collège
Foch, Jean-Pierre Barbier a impulsé l’idée d’une Maison des
jeunes et de la culture. Celui qui a emmené des centaines
de jeunes aux championnats de France scolaire en a conduit
au moins autant vers plus de responsabilité et d’autonomie.
Il s’en souvient comme si c’était hier. « En 1962, je
suis rentré d’Algérie et j’ai rapidement repris le club
d’athlétisme qui sommeillait. J’étais en contact avec
les jeunes et, en novembre 1964, Roland Boudet m’a
demandé de créer une Maison des jeunes ». Peu de
temps après, la Maison s’installe dans un grenier de la rue
de l’Abreuvoir Saint-Martin, au-dessus des ateliers muni-
cipaux ».
Le Rond-Point, un carrefour
Au commencement, « il y avait une troupe de théâtre,
du modélisme, L’Aigle Accueil et un atelier de création
de porte-clés ». Puis, en juillet 1965, L’Aigle est inondée
à la suite d’un très gros orage. La clinique Beauchef est
évacuée et les sinistrés se comptent par dizaines. « A la
rentrée, nous avons organisé une soirée à leur profit.
Quelque chose est né ce jour-là et je pense que c’est à
ce moment que la MJC a véritablement été créée ».
Peu après, « nous avons déménagé dans la maison où se
trouve aujourd’hui le giratoire de la Rue Angot. Nous voulions
nous différencier de toutes les autres MJC et le nom du Rond-
Point s’est imposé parce que nous étions à un carrefour et aussi
parce que nous voulions en faire le carrefour de toutes les
rencontres des jeunes ». En récupérant des fauteuils et le guichet
d’accueil du cinéma Les Archers, la MJC s’installait tranquillement
dans ses murs et dans les habitudes des jeunes Aiglons.
Educateur de quartier
Jean-Pierre Barbier garde en mémoire une ribambelle d’histoires
et d’anecdotes qu’il racontera sans doute lors de la fête du cinquan-
tenaire. Peut-être même retrouvera t-il ceux qui « ont participé à la
grande finale régionale d’Interville avec l’Union commerciale.
Nous avions battu Caen ». Cette victoire a évidemment marqué
Jean-Pierre Barbier mais ce qu’il retient de cette époque,
« c’est l’ambiance bon enfant et bon esprit qui régnait
à la MJC pour animer la ville et occuper les jeunes
au-delà du football. Nous allions les chercher dans la
rue pour les faire venir et ainsi éviter qu’ils tournent
mal peut-être. J’ai été un éducateur de quartier avant
l’heure finalement ».
Pendant quatre ans, Jean-Pierre Barbier a participé à
l’essor de la MJC et « j’en suis très fier. Mais il faut savoir
s’arrêter quand on manque de temps pour bien faire
les choses. Les titres ne m’intéressent pas, je préfère
l’action ».
« J’ai laissé la MJC
en de bonnes mains »
Après ces années de démarrage, l’initiateur de la MJC a
pris un peu de recul. « Je savais que la Maison était en
de bonnes mains mais j’ai quand même suivi son évo-
lution et principalement la grande période de François
Guillon ». Dans les années 90, cet emblématique directeur
de la structure propose des spectacles d’envergure avec des
centaines de scolaires, Jean-Marie Proslier et Marie Dubois
notamment.
« C’était une belle époque et il faudrait recommencer »,
suggère Jean-Pierre Barbier avant d’indiquer « qu’il faut trouver
un chef d’orchestre du niveau de François Guillon, ce qui
n’est pas simple ».
A moins qu’au sein de la MJC d’aujourd’hui une personne se
sente l’âme d’un meneur.
Th. Roussin
Jean-Pierre Barbier est à l’origine de la MJC, il y a plus de 50 ans
ADHÉRENT DEPUIS 1975. Jean-Denis Rey
ou la fidélité en personne
La Maison des jeunes et
de la culture peut compter
sur des adhérents fidèles
et, parmi eux, Jean-Denis
Rey. A 85 ans, il aime tou-
jours venir à la MJC.
Jean-Denis Rey est arrivé à
la Maison des jeunes et de la
culture en 1975, « en consom-
mateur », pour commencer.
« J’ai une culture qui m’a fait
aimer le siècle des lumières
où on prend conscience que
la solidarité passe par le tra-
vail de chacun pour tous. J’ai
trouvé ça à la MJC. Il faut se
débarrasser des dogmes et
des sortilèges pour passer à
la réalité de la fraternité et
du partage ».
De consommateur, Jean-
Denis Rey est naturellement
passé au statut de membre du
conseil d’administration. A la
fin du siècle dernier,
il a occupé le poste
de secrétaire durant
15 ans. « Ce qui m’a
motivé, c’est l’appel
de Pierre Guilloux qui
avait besoin d’aide.
Il me disait que sans cela la
MJC pouvait disparaître et,
avec d’autres, j’ai accepté de
fallait absolument maintenir
cet esprit d’une maison où
l’on se sent comme chez soi
et où l’on prend autant que
l’on donne ».
A cette époque, un nouvel
quelque chose à la MJC. Des
perspectives ont existé et il
y a eu une aide significative
de la Ville », se sou-
vient Jean-Denis Rey
avant d’observer que
« durant de très nom-
breuses années, les
présidents ont tenu la
MJC à bout de bras ».
Depuis, la structure s’est
professionnalisée. « La MJC a
beaucoup changé ces der-
ment, l’arrivée de femmes et
c’est une très bonne chose. On
observe aussi une ouverture
de plus en plus affirmée vers
les jeunes et, là encore, c’est
très bien car c’est la vocation
première de la MJC ».
Toujours adhérent, Jean-Denis
Rey ne peut visiblement pas se
passer de l’endroit, ni « des cris
d’enfants dans les ateliers, du
gars qui sort d’un cours avec le
sourire aux lèvres et du bon-
heur de voir les jeunes dans
une maison faite pour eux ».
Th. R
Jean-Denis Rey, adhérent depuis 1975
Alima Benbakir vit théâtre
Alima Benbakir, comédienne
et metteur en scène, enseigne
depuis environ vingt ans à la
MJC (Maison des Jeunes et de
la Culture).
Lorsqu’elle a rejoint la MJC
seul M. Guillon faisait des spec-
tacles, il n’y avait pas de vrais
cours de théâtre. « J’ai créé
un atelier théâtre sans pré-
tention, j’ai d’ailleurs donné
mes premiers cours à L’Aigle »
avoue Alima.
Depuis l’arrivée du nouveau
directeur, il y a quelques années,
la MJC « a pris un coup de
jeune. Il est ouvert et très à
l’écoute. La MJC vivo-
tait depuis quelques
années à présent
c’est plus une maison
de jeunes » souligne
Alima Benbakir.
« Je mange
théâtre »
« La MJC c’est
toujours des bons
souvenirs. Il y a peu
de temps, avec des
primaires, je me
suis dit que j’avais
beaucoup de
chance d’ensei-
gner le théâtre.
Ça m’est déjà
arrivé de pleurer
tellement j’étais émue » avoue
la comédienne.
« Mes élèves avaient très
bien travaillé sur le thème de
la Métamorphose d’Arach-
née, sur une musique très
particulière. Je me suis trom-
pée de musique, celle que j’ai
mise n’allait pas du tout avec
ce qu’on voulait montrer. Je
m’en suis excusée. Mes élèves
ont été formidables ils ont
continué comme si de rien
n’était » se souvient Alima,
encore désolée de cette mala-
dresse.
Parmi ses élèves un est de-
venu comédien, d’autres sont
dans le métier, de près ou de
loin. Alima conclut ainsi « je vis
théâtre, je mange théâtre
depuis toujours »
Alima Benbakir, professeur de
théâtre à la MJC
« La MJC a beaucoup
changé, tant mieux »
3. La MJCde L’Aigle fête ses 50 ans
LE RÉVEIL NORMAND
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ACCUEIL ET INAUGURATION
DE LA QUATRIÈME ÉDITION DU CARREFOUR JEUNESSE 2016
12h - 12h30 > COUR DU CENTRE CULTUREL
1 2 3
BELLE
SCÈNE
ESPACE
SCÉNIQUE 1
SALLE
D'EXPOS
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SCÈNE
ROUGE R
A
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50 ANS
Accueil
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BUVETTE
VIDÉOS
13h00 - 18h30 > SALLE D'EXPOS
> Atélier relais du Collège Molière : "Tri + compost = - d'ordures ménagères"
> Collège Molière : "Plantation des arbres"
> MJC : Battle des Aigles - 2 édition
BELLE SCÈNE
13h00 - 13h05 : PCMD 1
13h15 - 13h30 : BATTERIE (MJC)
13h35 - 13h50 : Guitare (MJC)
14h00 - 14h05 : Fatheem (Lycée Napoléon)
14h15 - 14h35 : Collectif Dolto (chant, danse)
15h00 - 15h45 : Opération banana (Collège A.Collet)
16h00 - 16h05 : PCMD 2
16h15 - 16h20 : PCMD 3
16h30 - 16h35 : Quentin (Lycée Napoléon)
16h45 - 16h55 : Candice (Cup Song) + 1
17h10 - 17h20 : Lauriane et Amelie (Napoléon)
17h30 - 17h35 : PCMD 4
17h40 - 17h45 : PCMD 5
18h00 - 18h20 : Clémentine (Lycée Napo)
12h45 - 13h00 : Ouverture surprise (MJC)
13h05 - 13h15 : Clown (MJC)
13h30 - 13h35 : Free Style Foot
13h50 - 14h00 : Bachata (MJC)
14h05 - 14h15 : Anne-Sophie Girard danse
14h35 - 14h55 : Cirque (MJC et +)
15h50 - 16h00 : Théâtre DOLTO
16h05 - 16h15 : Battle Free Style Foot
16h20 - 16h30 : Salsa (MJC)
16h35 - 16h45 : HIP-HOP (MJC)
16h55 - 17h05 : Beat Box + Battle Rap (Napo+MJC)
17h20 - 17h30 : Zumba (MJC)
17h35 - 17h40 : Ruby's Cube (Collège Molière)
17h45 - 18h00 : Vincent et Ionna
18h20 - 18h45 : Percussions et danse
SCÈNE ROUGE R
EXPOSITION
13h00 - 18h30 > SALLE D'EXPOS
> Collège Dolto : Arts plastiques
> Collège Molière : Arts plastiques
> Lycée Napoléon : 2nd et T.TAS
Ebénisterie - SCUMA - Metallerie
> MJC : Doigts créatifs - Bijoux - Dessin jeunes - Poterie
Solène Dandeville : Jeune à l'honneur
ANIMATIONS
13h00 - 18h30
> Accueil MJC : distribution des programmes, vox-pop + photo (jeunes MJC)
> Conseil Municipal des Jeunes (CMJ)
> Bijoux - déco (atelier MJC)
> Échecs (atelier MJC)
> Démonstration graff
> Combat d'epées : initiation jeu Grandeur Nature (GN)
> Plateau télé (BIJ de l'Orne + MJC +Kolectiv')
> Caravane de la mobilité (Tobia, Italie) et réalité virtuelle
> Baby Euro Foot (jeunes Crédit Agricole)
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Dessin jeunes (atelier MJC) 9
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850 ANS
19h00 - 23h00
> 19h00 : témoignages et ouverture
> 20h00, 21h00, 22h00, 23h00 : SURPRISES
50 ans
4. La MJCde L’Aigle fête ses 50 ans
LE RÉVEIL NORMAND
MERCREDI 22 JUIN 2016
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François Dubois, croque
le corps humain
François Dubois, fait partie de
la MJC depuis environ vingt ans.
Ce professeur d’arts plastiques est
arrivé en remplacement de Pierre
Magnin, plasticien. Il a mis en place
des ateliers dessins, peinture et arts
plastiques, voire sculpture. Il a eu
l’occasion de créer un atelier « nu
artistique », c’est la « possibilité
d’apprendre à croquer du corps
humain et de pouvoir le faire ».
Pour François Dubois, « Ici on vient
tous passer un bon moment,
quel que soit son niveau. Les
personnes qui viennent se frot-
ter au dessin ont la possibilité
d’évoluer ». Cet atelier « est un
atelier ouvert, où les gens quand
ils peuvent et quand ils veulent,
un peu comme on se paie une
place de cinéma » précise François
Dubois. Cela s’adresse aussi bien aux
professionnels qu’aux débutants,
c’est un mélange de tous âges et de
tous niveaux, « cela fait la richesse
de l’atelier » apprécie le professeur.
Un modèle de 70 ans
Quelques bons souvenirs ont
marqué l’artiste. « J’ai accepté
qu’une personne de plus de
70 ans vienne poser et cette per-
sonne avait laissé une lettre très
touchante, mais aussi la venue de
jeunes pour compléter des dos-
siers d’école d’art et qui ont réus-
si leur concours grâce à cela ». Un
mauvais souvenir qui ne l’est pas
vraiment, c’est « être tellement
passionné par une séance qu’on
n’a pas fait attention au chan-
gement de temps à l’extérieur. Il
était tombé tellement de neige
qu’on a eu du mal à rentrer chez
nous » indique François Dubois, le
sourire aux lèvres.
François Dubois fait partager
sa passion
LILIY SAVRASOVA. « C’est
la MJC qui m’a choisie »
TOBIA PAOLETTO. « Je conseille
aux jeunes de le faire »
Depuis février, Tobia Paoletto
est en service civique à la MJC du
Rond-Point. Le jeune Italien (20
ans) avait décidé de s’offrir une
année sabbatique avant d’entrer
à l’université. Pas question pour
autant de rester chez lui à ne
rien faire. « Je voulais travail-
ler, me rendre utile », raconte-
t-il. Il s’engage alors dans une
démarche de Service Volontaire
Européen qui le mène jusqu’à la
MJC. Un problème administratif
manque de tout faire capoter, le
financement n’étant plus accor-
dé, mais la MJC lui propose alors
un service civique.
Ambassadeur des événe-
ments, Tobia s’est chargé de
l’organisation de la Battle de
L’Aigle ou des 50 ans de la MJC.
Il anime également quelques
émissions sur la web radio Kolec-
tiv’. Son contrat se terminera fin
août mais déjà, il retire de cette
expérience « que du positif ».
« Ça m’a permis de travailler,
acquérir des compétences,
apprendre à être autonome,
découvrir un autre pays et
une autre culture. Je conseille
aux jeunes de le faire. Ça fait
grandir ! »
Tobia reprendra ses études en
Italie à la rentrée, sans doute en
sciences politiques.
LAURA MAUGER. « Trois ans
très enrichissants »
Laura Mauger, 24 ans, est
secrétaire d’accueil et de com-
munication à la MJC en emploi
d’avenir. C’est en allant à la mis-
sion locale qu’une conseillère lui
a indiqué ce type de contrat et
l’a envoyée vers la MJC.
Sa mission, pour l’accueil, es-
sentiellement les inscriptions à la
MJC, et pour la communication
« je m’occupe des affiches, de
l’annonce des événements à
venir ».
« Je voulais du travail,
j’avais un besoin financier
de travailler » indique celle-ci,
« la conseillère de la mission
locale m’a alors proposé ce
type de contrat ».
Laura estime que « ce sont
trois ans d’expérience enri-
chissants qui apportent beau-
coup de compétences et de
connaissances nouvelles. Ca
ouvre un réseau, c’est aussi
une ouverture à la formation.
Ce sont toujours des plus qui
serviront forcément plus tard,
c’est une expérience positive
et enrichissante, on fait plein
de choses différentes à la
MJC ».
Laura Mauger, parle du
contrat emploi d’avenir
comme d’une expérience
positive
HOCINE NEGMARI. Tout
le monde est pareil
Hocine Negmari, est stagiaire
en préparation de service civique
à la MJC.
Ce jeune Aiglon de 20 ans
a quitté l’école en 3e
. Il souhai-
tait évoluer dans le domaine de
l’événementiel. En contrat d’un
mois à la MJC, il dit découvrir
« ce qui se rapprochait de ce
que je souhaitais faire, am-
bassadeur des événements ».
Il voit comment cela se passe,
« je m’investis pour acquérir
un maximum d’expérience
et de connaissances dans le
domaine ».
Hocine dit aimer « le contact
avec les gens », ce qu’il appré-
cie « à la MJC tout le monde
est pareil, quels que soient
l’âge, le sexe ou même les
idées. Ça confirme ce que
je pensais. C’est un travail
diversifié et varié ». Ce qu’il
souhaite dans un avenir proche
« qu’un nouveau contrat lui
soit proposé ».
« Joyeux anniversaire pour
les 50 ans de la MJC » conclut
Hocine, plein d’enthousiasme.
Hocine Negmari, souhaite un
joyeux anniversaire à la MJC
VINCENT LARDIER. «S’ouvrir
à des gens différents»
Vincent Lardier, 24 ans, en
contrat emploi d’avenir. Cet
Aiglon a connu un parcours
plutôt singulier. Après un bac
pro ébénisterie et un BMA (bre-
vet des métiers d’art) art de la
reliure celui-ci revient à son envie
de base de devenir animateur
multimédia.
Après des stages dans le do-
maine de l’animation il obtient
son BAFA et est arrivé à la MJC
en contrat emploi d’avenir, par
le biais de la mission locale, suite
aux stages effectués précédem-
ment.
Il juge son arrivée « pas
trop compliquée puisque je
connaissais l’équipe. La MJC
me permet d’acquérir un sa-
voir faire dans le domaine de
la radio, que je ne connaissais
pas trop avant. Ca m’a appor-
té énormément ».
Cela lui a permis de « m’ou-
vrir auprès des gens de diffé-
rentes cultures et milieux »
précise Vincent qui se dit
« plutôt satisfait de cette
expérience ». Il est inscrit pour
devenir animateur radio afin
d’approfondir ses connaissances
dans le domaine.
Vincent Lardier a trouvé
ce qu’il cherchait
professionnellement
MIKE ANDRIEU. « Donner
de soi pour les autres »
L’Aiglon Mike Andrieu don-
nait régulièrement « des coups
de main à la MJC » avant
de se voir proposer une Ser-
vice civique pour la web radio
Kolectiv’ par Hugo Dupont, le
directeur. Depuis février, il a ainsi
créé une page Facebook pour
Kolectiv’ qu’il alimente chaque
jour, il anime l’émission « On la
joue Kolectiv’ » et propose tous
les lundis à partir de 18 h, une
playlist. Il ne connaissait rien à
la radio mais avec l’aide de
ses collègues, il a appris et pris
confiance en lui. Il a un contrat
de 28 heures par semaine et
gagne 550 €. « Ça me fait bou-
ger de chez moi, rencontrer
plein de gens et participer à la
vie de L’Aigle. C’est donner de
soi pour les autres », résume
Mike, 25 ans. « Le cadre de tra-
vail est génial, tout le monde
est gentil. On n’est jamais
tout seul pour travailler. C’est
une très bonne expérience »,
assure-t-il.
Son contrat achevé, fin août,
il prévoit de partir à pied faire
le tour de la France, travaillant
juste ce qu’il faut pour se nourrir.
« Je veux vivre une aventure,
faire un retour aux sources. Je
considère ce travail à la MJC
comme un tremplin avant
mon départ. »
JULIANO MARTINS. « Ce n’est
que du positif pour moi »
Agé de 23 ans, Juliano Martin
est en Emploi d’avenir à la MJC
depuis 2013. « Un joyeux ha-
sard » né de sa rencontre avec
Hugo Dupont et de son souhait
de partir à l’étranger dans le
cadre du service volontaire eu-
ropéen (SVE). « J’étais un peu
en décrochage scolaire, j’avais
envie de travailler, de me
rendre utile », explique Julia-
no. C’est alors qu’Hugo, décou-
vrant les compétences du jeune
homme - titulaire d’un Bafa, il
est animateur depuis l’âge de
16 ans et pratique la jonglerie -
lui propose de rester en France,
de devenir animateur culturel
et artistique et d’accompagner
les jeunes qui veulent partir à
l’étranger.
Depuis, Juliano s’est engagé
dans plusieurs formations dont
une de 16 mois pour préparer un
BP JEPS (brevet professionnel de
la jeunesse, de l’éducation popu-
laire et du sport), qu’il devrait
obtenir à la fin de l’année.
« Ce n’est que du positif
pour moi et je suis très re-
connaissant envers la MJC et
Hugo qui m’a fait confiance.
Les MJC et les associations
d’éducation populaire sont
des vecteurs incroyables
d’emplois pour les jeunes et
j’espère qu’elles auront la
possibilité de continuer et
qu’ainsi, un autre prendra
ma place après mon départ ».
Le brassage des cultures est
une des composantes de la MJC
du Rond-Point. La Russe Liliy
Savrasova est arrivée à L’Aigle
en octobre 2014, en Service Vo-
lontaire Européen pour 12 mois.
Sa mission achevée, la MJC lui
a proposé un CDD d’un an sur
une poste d’animatrice à la radio
Kolectiv’. « Je dis toujours que
c’est la MJC qui m’a choisie »,
indique-t-elle. Son objectif pre-
mier était d’apprendre le français
« et j’ai appris beaucoup plus
de choses ». Elle s’est mise à
la danse, au théâtre, a appris
à organiser des événements
et a partagé sa culture. Elle dit
aussi avoir appris à se connaître.
« C’est une découverte cultu-
relle, personnelle et profes-
sionnelle ».
Liliy ne tarit pas d’éloges sur
l’ambiance de travail qui
règne à la MJC et l’esprit
très positif qui y règne.
« Je tiens à remercier
la famille de la MJC,
Hugo, Laura, Marie,
Juliano, Vincent et
tous les stagiaires
et les bénévoles
ainsi que le conseil
d’administration
et l’ancienne pré-
sidente Souad El
Manaa. Je les aime
et je souhaite en-
core 50 ans d’exis-
tence à la MJC et
aussi un peu plus
d’adhérents ».