3. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
2
CHAPITRE 1 L’ALÉA SISMIQUE ................................................................................................................... 4
1.1 LE SÉISME : LE PHÉNOMÈNE PHYSIQUE ...................................................................................................... 5
1.1.1 LES PARAMÈTRES DE L’HYPOCENTRE (OU FOYER) D’UN SÉISME ........................................................................... 5
1.1.2 LES ONDES SISMIQUES ................................................................................................................................ 5
1.1.3 LES GRANDEURS SISMIQUES ......................................................................................................................... 7
1.1.4 LES INSTRUMENTS DE MESURE : LES SISMOGRAPHES ........................................................................................ 8
1.2 RISQUE SISMIQUE ............................................................................................................................... 10
1.3 PRÉDICTION DES SÉISMES ..................................................................................................................... 10
1.3.1 LES ÉLÉMENTS PRÉCURSEURS ..................................................................................................................... 11
CHAPITRE 2 LE LIEU OÙ L’ÉVÉNEMENT S’EST PRODUIT : LE SITE, LA GÉOMORPHOLOGIE, LES ENJEUX ...... 13
2.1 ENCADREMENT DU TERRITOIRE .............................................................................................................. 14
2.1.1 LA GÉOMORPHOLOGIE ............................................................................................................................. 14
2.1.2 LES ASPECTS GÉOLOGIQUES LES PLUS IMPORTANTS ........................................................................................ 15
2.2 LA VILLE DE L’AQUILA ......................................................................................................................... 16
2.2.1 UNE BRÈVE RÉSUMÉE SUR LE CONTEXTE GÉOMORPHOLOGIQUE ....................................................................... 16
2.2.2 LES ENJEUX DE LA VILLE ET SES ENVIRONS– LE PATRIMOINE ET LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ................................. 17
CHAPITRE 3 LA PROBLÉMATIQUE : L’ÉVALUATION DES RISQUES PRÉCÉDENT, DURANT ET SUIVANT LE
SÉISME .................................................................................................................................................... 20
3.1 LE CADRE RÉGLEMENTAIRE PRÉCÉDENT LE SÉISME ...................................................................................... 22
3.1.1 NIVEAU NATIONAL ................................................................................................................................... 22
3.2 LE SÉISME DU 6 AVRIL 2009 ................................................................................................................. 25
3.2.1 LES ÉVÉNEMENTS .................................................................................................................................... 25
3.2.2 PRISE EN COMPTE DES MESURES À COURT TERME ET À LONG TERME................................................................. 26
3.3 LA RECONSTRUCTION APRÈS LE SÉISME .................................................................................................... 31
3.3.1 LE MICRO‐ZONAGE SISMIQUE (MS) À L’AIDE D’UN NOUVEL AMÉNAGEMENT .................................................... 31
3.3.2 LE NOUVEL AMÉNAGEMENT ...................................................................................................................... 37
3.3.3 LA CONCEPTION ET LA RÉALISATION : LE « PLAN C.A.S.E. », LE « M.A.P » ET LE« M.U.S.P. » ........................... 40
CHAPITRE 4 CONCLUSION ........................................................................................................................ 47
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUES .............................................................................................................. 50
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................... 50
SITOGRAPHIE .............................................................................................................................................. 51
4. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
3
Avant de bien aborder la problématique centrale du travail que j’ai développé autour de
l’évaluation des risques avant, pendant et après le séisme qui a frappé le centre de l’Italie en avril
2009, il me semble pertinent de prévoir une petite introduction dans laquelle d’expliquerai
pourquoi et surtout comment j’ai conduit ce travail, tout en en détaillant les diverses étapes.
La première étape a consisté à trouver l’aléa et isoler une problématique intéressante à articuler.
Ensuite, l’étape suivante a été de construire un raisonnement bien articulé, pour pouvoir exposer
au mieux de mes possibilités, la problématique choisie, ainsi que présenter mon avis et, bien sûr,
susciter des questions et faire réfléchir sur le sujet.
Il m’a fallu pour cela effectuer une recherche très riche, tout en essayant de me documenter le
plus possible et de rassembler nombreuses informations concernant le séisme et notamment
pouvoir prendre connaissance des détailles sur le séisme objet de cette étude.
C’est pour quoi j’ai conduit ma recherche, à la fois allant cherche sur internet et bien sûr en
cherchant des renseignements autour de la problématique choisie, tout en essayant de pouvoir
obtenir le maximum d’informations pour chacune des parties dont mon étude est composée.
Avant de commencer à développer chaque partie de mon étude, je veux essayer d’introduire la
structure de ce rapport, tout en essayant d’expliquer la logique de mon raisonnement.
J’ai choisi de commencer par un premier chapitre concernant une introduction sur l’aléa sismique,
afin d’en isoler les concepts les plus fondamentaux et de comprendre en premier lieu le
phénomène physique et en deuxième lieu les risques associés au séisme. Ensuite, j’ai décidé de
préparer un deuxième chapitre qui a pour objet d’introduire à la fois le contexte territorial et
morphologique de la région et les enjeux concernant la ville qui a été le lieu de l’épicentre du
séisme. Le troisième chapitre est ciblé sur le sujet central de mon étude, c'est‐à‐dire la
problématique de l’évaluation du risque avant, pendant et après le tremblement de terre. Ce
chapitre a été subdivisé en trois parties, qui représentent les trois axes autour desquels j’ai décidé
de structurer l’analyse de la problématique : une première phase centrée sur l’analyse des
différents règlements en matière d’aménagement du territoire à tous les niveaux administratifs
(national, régional, provincial et communal) et qui a pour but de vérifier ce que ces outils
réglementaires prévoyaient autour de la prévention du risque sismique. Plus une deuxième partie
concernant le moment qui suit immédiatement le tremblement de Terre, en vue de raconter,
d’abord les événements en détail et ensuite présenter toutes les mesures prise en compte à court
terme comme à long terme. Enfin une dernière partie concernant la phase suivante au séisme,
c’est‐à‐dire celle de la reconstruction, tout en présentant les choix pris en compte par le
gouvernement, les administrations locales et la protection civile.
J’aimerais finalement présenter mon avis dans un tout dernier chapitre, dans lequel j’exposerai
également plusieurs autour du sujet amplement développé en vue de susciter un débat intelligent
et constructif.
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9. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
8
• Magnitude de durée (MD) : comme pour le cas de ML, elle est plutôt utilisée pour des
séismes proches, mais elle est définie à partir de la durée du signal.
• Magnitude des ondes de surface (MS) : elle est utilisée pour les séismes lointains, dits
téléséismes, dont la profondeur est inférieure à 80 km. Elle se calcule à partir de
l’amplitude des ondes de surface.
• Magnitude des ondes de volume (MB) : cette magnitude est définie pour tous les
téléséismes et en particulier pour les séismes profonds, car ceux‐ci génèrent
difficilement des ondes de surface. Elle est calculée à partir de l’amplitude de l’onde P.
• Magnitude d’énergie ou de Kanamori (MW) : elle est définie pour les très gros séismes.
Elle est calculée à partir d’un modèle physique de source sismique et est reliée au
moment sismique m0 (Moment sismique).
En principe, un séisme se caractérise par une seule magnitude, mais en pratique on obtient
des résultats légèrement différents suivant l’appareil utilisé et suivant le type d’ondes
enregistrées. Les résultats diffèrent beaucoup plus pour les très gros séismes, en particulier
ceux dont la magnitude est supérieure à 7, le calcul des magnitudes MS et MW est alors
mieux adapté.
‐ Le moment sismique : la grandeur la plus utilisée par les sismologues pour étudier,
comprendre et décrire un séisme. Il se définit en général comme ceci :
0m SDμ=
où μ est la rigidité du milieu, S le déplacement moyen sur la faille et D la surface de la
faille.
Le moment sismique est proportionnel à la chute des contraintes ainsi qu’à la longueur de
la faille au cube. Ce pour quoi l’on peut relier L, M0 et ML par la formule suivante :
0log 1,5 16,3LM M= +
11..11..44 LLEESS IINNSSTTRRUUMMEENNTTSS DDEE MMEESSUURREE :: LLEESS SSIISSMMOOGGRRAAPPHHEESS
A la base de l’étude d’un séisme se trouvent les sismographes. La plupart des sismographes sont
de type pendulaire, c'est‐à‐dire qu'ils consistent essentiellement en une masse rigide mobile
autour d'un axe de suspension ; mais il existe aussi des appareils sensibles aux variations de
pression et d'autres qui permettent de mesurer les variations de la distance entre deux points
repères liés au sol. Lorsque le support d'un pendule subit un déplacement brusque, la masse tend
à rester immobile en vertu de son inertie, et la partie mobile tourne autour de l'axe d'oscillation
conjugué de l'axe de suspension. Le mouvement relatif entre la masse et le support est amplifié
par des moyens mécaniques, optiques, électromagnétiques ou électroniques et enregistré par
11. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
10
11..22 RRIISSQQUUEE SSIISSMMIIQQUUEE
Qu’est‐ce que le risque ? Le risque est à la fois l’aléa multipliée par les enjeux 3
et l’aléa multipliée
par la vulnérabilité4
, que ce soit une approche quantitative ou une approche qualitative.
En général on peut dire que la prédiction des séismes à court terme n'est pas possible
actuellement, il faut évaluer le risque qu'un séisme destructeur se produise pour protéger
efficacement une région par des constructions adaptées et pour préparer la population5
.
La condition idéale que cherchent tous ceux qui étudient le problème du risque sismique ce serait
de pouvoir évaluer dans une région données les dégâts les plus importants, que les séismes
peuvent occasionner. C’est pour quoi les sismologues vont arriver à déterminer l’intensité,
macrosismique maximale et notamment l’accélération du sol qui est étroitement liée à l’intensité6
.
Le problème de la détermination du risque sismique se réduit à la quantification de l’accélération
maximale que le sol est susceptible de subir pendant un tremblement de terre.
Cependant il est rarement possible de connaître avec précision les mouvements que le sol subit à
chaque instant. Pourtant les sismologues sont obligés de raisonner en terme de probabilités, c'est‐
à‐dire qu’une étude de risque peut donner comme résultat une accélération maximale que le sol
peut subir, ainsi qu’un pourcentage des « chances » pour que cette valeur soit atteinte au cours
d’une période de référence. Enfin sur la base de ces valeurs on peut classer les zones selon une
échelle de risque et ensuite tracer des carte plus globales de zonage sismique.
11..33 PPRREEDDIICCTTIIOONN DDEESS SSEEIISSMMEESS
La chose la plus intéressante ce n’est pas la capacité d’établir des cartes de zonage sismique, mais
plutôt d’arriver à être capable de savoir si un séisme considérable serait susceptible de se
produire.
D’abord il faut essayer de définir ce qu’est la « prédiction sismique » : « elle peut être définie
comme la recherche d’un ensemble de méthodes permettant de prévoir précisément la date, le
lieu et la magnitude d’un séisme à venir »7
.
Pour atteindre cette fin tout d’abord il faut bien concevoir un réseau de sismographes autour de la
zone qui fait l’objet de cette étude, afin d’estimer la magnitude maximale possible, la récurrence
des séismes et tous les paramètres qui caractérisent un tremblement de terre en tant que tel. Le
fait d’enregistrer une activité sismique de façon très fiable pendant dix ans, ne signifie absolument
pas par ailleurs, qu’aucune séisme important ne se présentera à plus long terme (50 ou 100 ans).
C’est pour quoi les scientifiques essayent de retrouver la trace de séismes anciens, tout en
essayant de connaître l’histoire sismologique de la zone objet de l’étude. Cette dernière peut
3
tous les éléments qui concernent l’occupation du sol, c'est‐à‐dire les hommes, le patrimoine, les infrastructure, le
biens en général
4
c’est le niveau d’endommagement prévisible d’un enjeu vis‐à‐vis d’un aléa
5
C’est ce qu’on appelle plus en général « prévention », ça veux dire toutes les actions que l’on peut mettre en œuvre
pour atténuer les conséquences d’un événement, avant qu’il ne se produise
6
L’accélération est une grandeur physique ; l’intensité est une grandeur plus subjective.
7
Cfr. http://eost.u‐strasbg.fr/pedago/Accueil.html
12. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
11
permettre non seulement de connaître le type et la taille des séismes qui ont touché la zone, mais
surtout leur fréquence8
.
Il existe d’ailleurs une autre opération fondamentale à accomplir, qui consiste à identifier des
signes précurseurs qui puissent être liés à un séisme. Les deux approches sont nécessaires pour
atteindre la prédiction sismique : l’étude probabiliste et l’élaboration d’une méthode
déterministe.
Il existe différentes méthodes déterministes en ce qui concerne la prédiction des séismes. Afin des
valider une méthode il faut que les conditions suivantes soient respectées :
1. identification des éléments précurseurs, tout en définissant précisément les anomalies
observées ;
2. essayer d’établir une corrélation entre ces anomalies et des séismes observés par la suite ;
3. interpréter les anomalies par des processus physiques réalistes ;
4. élaborer un modèle physique prédictif.
Au jour d’aujourd’hui le monde scientifique n’est pas encore arrivé à trouver une méthode qui
permet de vérifier ces quatre conditions, notamment les deux dernières. Cela pour différentes
raisons, qui peuvent être résumées ainsi :
a. on ne sait pas précisément quels facteurs provoquent un séisme ;
b. les paramètres en jeu sont très nombreux ;
c. il existe encore plusieurs difficultés à déterminer les paramètres physiques de certaines
roches à cause de leur profondeur.
11..33..11 LLEESS EELLEEMMEENNTTSS PPRREECCUURRSSEEUURRSS
Il me semble indispensable de donner quelques éléments en ce qui concerne les « précurseurs
sismiques ». L’analyse et la recherche bibliographique m’ont permis de trouver plusieurs
documents concernant le sujet, parmi lesquels je voudrais évoquer l’étude conduite par l’Institut
National de Géophysique et Vulcanologie (INGV) d’Italie, qui indique toutes les considérations
concernant la prédiction des séismes, notamment celles qui ont été formulées lors du séisme du 6
Avril 2009 qui a frappé toute la Province de L’Aquila.
Ce document est centré sur l’analyse des précurseurs sismiques, tout en se posant plusieurs
questions sur leur validité. Cette étude focalise l’attention, notamment, sur deux précurseurs : la
sismicité et les émissions de radon9
.
‐ Le précurseur sismique : Lors d’une série de secousses, la probabilité qu’un tremblement
de terre de grande magnitude survienne augmente. Cependant ces modèles de prévisibilité
ne peuvent prévoir l’épicentre du séisme, ni donner de renseignements sur les « fausses
8
À l’aide de l’évaluation de cet aléa les scientifiques utilisent la paléosismologie
9
Les données qui sont été analysées concernent des études publiées avant le séisme des Abruzzes.
15. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
14
Le deuxième chapitre a la fonction d’introduire le contexte territorial, géomorphologique et
humain, ainsi que analyser les enjeux, afin de pouvoir connaître l’environnement dans lequel a eu
lieu le séisme du 6 avril 2009 qui a frappé L’Aquila et ses environs.
22..11 EENNCCAADDRREEMMEENNTT DDUU TTEERRRRIITTOOIIRREE
22..11..11 LLAA GGEEOOMMOORRPPHHOOLLOOGGIIEE
Au niveau régional les Abruzzes se situent au centre de l’Italie, ayant pour frontières au nord la
région des Marches, à l’ouest et ou sud‐est la région de Latium, au sud‐est le Molise et à l’est la
mer Adriatique.
Le territoire est très varié du point de vue de sa géomorphologie : à la fois la chaîne des Apennins
qui atteint sa largeur et sa hauteur maximales (son point le plus élevé, le Corno Grande, culmine à
2912 m, dans le massif du Gran Sasso) et, au sud du massif, une plaine de 20 Km fois 7 km à une
altitude de 1800 m.
Les paysages sont très variés : ils sont caractérisés à la fois par des hautes prairies rocailleuses et
de vastes forêts humides. Autour des massifs s’étendent trois importantes vallées :
‐ La conque de L’Aquila, à 700 m d’altitude ;
‐ La conque du Fucin, à 650 m d’altitude ;
‐ La conque de Sulmona, à 400 m d’altitude
Il n’y a pas de véritables plaines ; en revanche il y a des plaines d’altitude (comme celles
introduites précédemment) et une plaine de littoral tout au long de la côte adriatique, notamment
là où les fleuves se jettent dans la mer.
FFiigguurree 77 ‐‐ CCaarrttee dd''IIttaalliiee FFiigguurree 88 ‐‐ CCaarrttee ddeess AAbbrruuzzzzeess
16. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
15
En ce qui concerne l’approvisionnement naturel en eau, ce territoire est caractérisé par des
précipitations abondantes et par des températures très basses, à cause de la présence des
montagnes.
Le climat est très varié : on trouve, évidemment, sur la côte un climat méditerranéen11
, dans les
vallées et les conques on trouve un climat plutôt continental12
; en revanche le massif montagneux
est caractérisé par un climat d’altitude, c’est‐à‐dire plutôt froid, humide et très variable. L’Aquila,
parmi les villes les plus importantes de la région, grâce à son altitude (700 m) et au fait qu’elle est
entourée par des montagnes culminantes à plus de 2000 m, est réputée la ville la plus froide
d’Italie13
.
Le réseau hydraulique (réseau superficiel ainsi que souterrain) est assez important et alimente la
ville de Rome, ainsi que plusieurs villes du Sud de l’Italie.
22..11..22 LLEESS AASSPPEECCTTSS GGEEOOLLOOGGIIQQUUEESS LLEESS PPLLUUSS IIMMPPOORRTTAANNTTSS
Effectuer une présentation géologique détaillée du territoire des Abruzzes serait un travail
important qui nécessiterait un mémoire dédié à ce sujet en particulier. Pourtant, vis‐à‐vis de la
problématique à élaborer dans ce travail, j’ai voulu réaliserune analyse très générale du contexte
géologique (très lié au contexte sismique), de façon à donner les indications nécessaires afin
d’aborder la problématique centrale de mon travail.
Comme on a pu le constater lors de l’aperçu donné du contexte géomorphologique, le territoire
de la région des Abruzzes est coupé par la chaîne des Apennins, notamment par son segment
central, ce qui fais qu’elle se trouve dans un contexte géologique très complexe :
11
Un climat notamment sec et chaud l’été, humide et doux l’hiver.
12
Un climat notamment chaud l’été, froid l’hiver et assez sec en général.
13
Cette appellation dépend du nombre des jours froids par rapport au nombre des jours moins froids
FFiigguurree 99 –– ccoouurr dd’’eeaauu pprroocchhee àà
RRoosseettoo ddeeggllii aabbrruuzzzzii
FFiigguurree 1100 –– LLee fflleeuuvvee PPeesscchhiieerraa FFiigguurree 1111 –– LLee fflleeuuvvee SSaannggrroo
17. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
16
FFiigguurree 1122 ‐‐ EExxttrraaiitt ddee llaa ccaarrttee ggééoollooggiiqquuee ddeess AAbbrruuzzzzeess ((LL''AAqquuiillaa))
Les Apennins appartiennent au système géologique dit tectonique alpine, qui résulte de la
subduction de la plaque Adriatique sous la plaque Eurasienne. Depuis environ 5 millions d’années,
ce système est en mouvement, de façon à solliciter la chaîne montagneuse en direction Nord ‐ Est
– Sud ‐ Ouest14
.
22..22 LLAA VVIILLLLEE DDEE LL’’AAQQUUIILLAA
J’ai essayé de préparer ce paragraphe, tout en introduisant le contexte géomorphologique et
humain (c'est‐à‐dire le patrimoine, la culture, le système économique de cette ville) visant à
analyser, connaître et comprendre les enjeux territoriaux et humains (ainsi que leur vulnérabilité)
qui constituent et caractérisent la province de L’Aquila et son environnement.
22..22..11 UUNNEE BBRREEVVEE RREESSUUMMEEEE SSUURR LLEE CCOONNTTEEXXTTEE GGEEOOMMOORRPPHHOOLLOOGGIIQQUUEE
Tout d’abord il me semble indispensable de décrire le contexte géographique, ainsi que la
morphologie du territoire de L’Aquila.
Elle surgit à 721 m d’altitude et est entourée par quatre montagne de plus de 2000 m d’altitude.
Ce contexte‐là a favorisé la formation des nombreuses vallées étroites tout autour de son
extension, ainsi que les trois conques dont j’ai parlé dans le paragraphe précédent.
Les principaux massifs de la province sont :
14
Ce mouvement est à l’origine d’un système de failles normales à la direction du mouvement.
18. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
17
‐ le versant méridional du Gran Sasso au nord‐est, caractérisé par une très haute‐plaine
(entre 1600 et 2000 m d’altitude),
‐ le troisième plus haut massif des Apennins, à l’est de la province (au sud de la ville), qui
contient parmi les plus hautes cimes celle du Velino (2486 m) à l’ouest, ainsi que celle du
Sirente (2358) à l’est.
‐ Enfin le massif des Monts Simbruini, qui se situe au sud‐ouest de la province de L’Aquila et
qui atteint une altitude d’environ 2100 m.
FFiigguurree 1133 ‐‐ IImmaaggee dd’’uunnee ppaarrttiiee dduu tteerrrriittooiirree qquuii aappppaarrttiieenntt aauu PPaarrcc NNaattiioonnaall ddeess AAbbrruuzzzzeess
Au sud de la province on trouve aussi le Parc National des Abruzzes, qui représente non seulement
une simple caractéristique de la végétation du territoire, mais un bien constitutif du patrimoine de
la province, de la région, ainsi que de toute l’Italie.
22..22..22 LLEESS EENNJJEEUUXX DDEE LLAA VVIILLLLEE EETT SSEESS EENNVVIIRROONNSS–– LLEE PPAATTRRIIMMOOIINNEE EETT LLEESS AACCTTIIVVIITTEESS EECCOONNOOMMIIQQUUEESS
Il me semble cohérent d’analyser, juste après la morphologie du territoire, les aspects qui
concernent l’économie, les activités et donc la vie de cette ville magnifique.
L’activité économique la plu importante potentiellement de cette province est certainement le
tourisme, à cause du riche patrimoine historique lié aux nombreux petits villages dont elle est
constituée. Le secteur touristique est certainement étroitement lié au patrimoine historique, mais
aussi aux activités commerciales, notamment l’artisanat, l’agriculture ainsi que le commerce de
produits frais (fruits et légumes).
Elle a entièrement su préserver son patrimoine historique, très ancien et très riche en patrimoine
religieux, comme par ailleurs la plupart des petits villages italiens. Tout en focalisant l’attention sur
la ville la plus importante de la région, ainsi que de la province à laquelle elle donne son nom, il est
très important souligner d’abord que L’Aquila est une ville très ancienne, ce qu’il fait que elle est le
témoignage le plus emblématique du patrimoine de la province, ainsi que de la région. C’est grâce
19. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
18
à Frédérique II que L’Aquila aujourd’hui possède un certaine nombre de monuments, d’œuvre
d’art et avant tout sa propre existence (XIII siècle).
Parmi les plusieurs témoignages du patrimoine historique de la ville, on trouve :
‐ Piazza del Duomo, en plane centre de la ville ancienne, dans laquelle chaque matin on
trouve un caractéristique marché qui est un lieu touristique ainsi que centre économique
de la ville, car il est l’endroit où il peut se vendre toute la production d’artisanat (surtout
cuivres et objets en osier), ou bien des produits agricoles locaux. Le Duomo est le lieu qui
accueil plusieurs œuvre d’art, témoignage de l’histoire très ancienne de la ville.
‐ Un grand boulevard qui s’appelle Corso Vittorio Emanuele II, c’est un lieu caractéristique de
la ville, car c’est la voie principal du centre historique et riche en magasin des vêtements et
produit varies qui font parti de la production local.
‐ Deux exemples de patrimoine religieux sont la basilique de San Bernardino et l’église de
Santa Maria di Collemaggio, typiquement bâti selon les canons de l’architecture des
Abruzzes.
‐ Un dernier exemple du patrimoine historique de la ville de L’Aquila est la fameuse Fontana
dalle 99 cannelle (chiffre symbolique de la ville), avec ses 99 mascarons.
FFiigguurree 1144 ‐‐ MMaarrcchhéé ddee PPiiaazzzzaa ddeell DDuuoommoo –– LL’’AAqquuiillaa
FFiigguurree 1155 ‐‐ PPiiaazzzzaa ddeell DDuuoommoo ‐‐ LL''AAqquuiillaa
FFiigguurree 1177 ‐‐ EEgglliissee ddee SSaannttaa MMaarriiaa ddii CCoolllleemmaaggggiioo FFiigguurree 1166 ‐‐ BBaassiilliiqquuee ddee SSaann BBeerrnnaarrddiinnoo
23. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
22
33..11 LLEE CCAADDRREE RREEGGLLEEMMEENNTTAAIIRREE PPRREECCEEDDEENNTT LLEE SSEEIISSMMEE
Dans ce paragraphe j’essaierai de présenter toutes mes recherches en ce qui concerne le cadre
réglementaire qui était – et est toujours – en vigueur précédemment le séisme. On sait d’ailleurs,
que le cadre réglementaire (notamment celui qui est lié à l’aménagement du territoire) n'est que
l'un des éléments qui contribue à la prévention d’un séisme. Cependant celui‐ci est les plus
important et le plus efficace, parce qu’il est la base pour bien aménager toutes les opérations
nécessaires à prévenir, gérer et affronter un séisme. Il est évident que le cadre réglementaire ne
peut pas accomplir sa tâche, sans l’apport très efficace des autres instruments, en premier lieu le
retour d’expérience et la connaissance du risque (notamment la connaissance des enjeux et de
leur vulnérabilité), ensuite tout ce qui concerne l’information, spécialement les documents
d’information préventive, les mesures de protection, la surveillance et l’alerte, ainsi que la
préparation à la gestion de crise.
C’est pour quoi j’ai pensé étudier à chaque niveaux (national, régional, provincial 16
et communal)
l’ensemble des outils réglementaires italiens en matière de prévention de séisme et datés
précédemment la survenue du tremblement de terre du 6 avril 2009.
Malheureusement parmi les outils existants je n’ai pas pu avoir accès aux DTA de la région des
Abruzzes, ni d’ailleurs au PLU de L’Aquila pour des raisons inconnues.17
33..11..11 NNIIVVEEAAUU NNAATTIIOONNAALL
FFiigguurree 1199 ‐‐ CCllaassssiiffiiccaattiioonn ssiissmmiiqquuee dduu 11998844 qquuii aa ééttéé ttoouujjoouurrss vvaalliiddee jjuussqquu''eenn 22000033
16
L’expression “niveau provincial”, dans la structure administrative italien, désigne le niveau départemental, dans le
système français.
17
L’accès à ces documents n’était pas permis sur internet, mais nécessitait une demande au bureau technique de la
province de L’Aquila. C’est pourquoi j’ai transmis la demande, mais je n’ai reçu aucune réponse. Ce point sera
développé dans la conclusion de ce rapport, par référence au problème de l’accès aux informations.
24. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
23
En matière de réduction des effets sismiques l’Etat italien a toujours essayé de travailler sur deux
directions :
1. Faire une classification du territoire par référence à l’intensité et la fréquence des séismes
passés ;
2. Etablir un ensemble de règlements concernant la construction, dans les zones résultantes
« sismiques » et bien vérifier leur application.
Jusqu’en 2003 le territoire italien avait été divisé en trois différentes catégories sismiques (parmi
lesquelles il y avait une catégorie à laquelle il avait été assigné un risque sismique nul),
hiérarchisées selon des niveaux différents de « sévérité sismique ».18
Depuis 2003, une nouvelle classification sismique a été établie sur l’ensemble du territoire
nationale19
. Elle s’appuie sur des études qui concernent la « dangerosité sismique »20
et
notamment sur l’analyse de la probabilité que le territoire soit sujet à un événement sismique
d’intensité ou de magnitude supérieure à un seuil précédemment établie, dans un intervalle de
temps donné.
FFiigguurree 2200 ‐‐ NNoouuvveellllee ccllaassssiiffiiccaattiioonn ssiissmmiiqquuee vvaalliiddee ddeeppuuiiss 22000033
18
Les décrets du Ministère des Travaux Publics entre 1981 et 1984 avent classifié 2965 communs italiens sur un totale
de 8102 (45% de la superficie du territoire national et qui représente le 40% en terme de population)
19
Transposition de la directive Européenne sur les EUROCODES
20
En italien « pericolosità sismica »
26. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
25
Jusqu’au présent, ont été effectués 7000 contrôles et 200 modifications constructives pour
s’adapté à la nouvelle conception parasismique23
.
33..22 LLEE SSEEIISSMMEE DDUU 66 AAVVRRIILL 22000099
En ayant vu quels étaient les outils règlementaire dont on disposait avant le 6 avril 2009, nous
allons voir maintenant dans le détaille ce qu’est passé lors du séisme qu’a frappé la ville de
L’Aquila et ses environs, tout en essayant de comprendre comment la phase de crise a été géré.
33..22..11 LLEESS EEVVEENNEEMMEENNTTSS
Tout d’abord c’est important de connaitre les événements qui ont marqués cette ville. C’est pour
quoi il faut commencer de la date précise de l’événement : le 6 avril 2009 à 3h 32 (heure italien)
un tremblement de terre de Magnitude 5,8 sur l’échelle Richter (auquel corresponde une
magnitude d’énergie MW=6,2) a été enregistré dans la zone de L’Aquila. Les coordonnées
épicentrales sont Lat 42,33N et Long 13,33E, à une profondeur de 8,8 Km. Le tremblement de
terre a été caractérisé par un mécanisme « extensive », avec des plans de failles orientés NW – SE
et avec une extension en direction NE – SW
FFiigguurree 2211 ‐‐ ssuucccceessssiioonn ssiissmmiiqquuee mmiissee àà jjoouurr aauu 44 jjuuiinn 22000099 àà 1188hh ((hheeuurree iittaalliieennnnee))
Lors de la première secousse, déjà quelques minutes après, l’équipe du Département de la
Protection Civile et son chef Guido Bertolaso étaient déjà prêtes à mettre en œuvre le plan de
gestion de crise, dont on parlera dans le paragraphe suivant.
23
Ceux changements ont‐il concerné les infrastructures stratégiques de L’Aquila et ses environs ?
27. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
26
33..22..22 PPRRIISSEE EENN CCOOMMPPTTEE DDEESS MMEESSUURREESS AA CCOOUURRTT TTEERRMMEE EETT AA LLOONNGG TTEERRMMEE
Avant d’aborder la phase de reconstruction, nous allons voir quelles mesures ont été prises en
compte, tout au long de la période qui précède la reconstruction et quels éléments ont été
nécessaire à la mettre en place.
33..22..22..11 PPHHAASSEE PPRREEAALLAABBLLEE AA LLAA MMIISSEE EENN PPLLAACCEE DDEE TTOOUUTTEESS LLEESS MMEESSUURREESS
En amont des opérations de mise en place de mesures à court terme et à long terme il faut au
préalable mettre en évidence les émergences et les scenarios de dégâts puis établir un plan
d’émergence, dans lequel il faut identifier les objectifs à atteindre pour bien équiper la protection
civile vis‐à‐vis de l’événement attendu.
C’est pourquoi le plan d’émergence prévoie un système bien articulé pour l’activation des moyens
et le rassemblement des aides humaines, préparé sur la base d’un plan logique et bien coordonné
dans le temps, pour avoir un modèle d’intervention auquel on peut se référer lors d’un événement
sismique.
Dans une première phase, il faut dimensionner les ressources dont on a besoin lors d’une situation
d’émergence. C’est pour quoi il faut concevoir plusieurs scénarios de dégât, qui visent à prévoir un
possible endommagement par référence à les choses matérielle, ainsi que la population. La base
des données est constituée à la fois de données territoriales concernant l’exposition au danger et
la vulnérabilité, et à la fois des événements de référence que l'on peut probablement associer à
l’événement dont on veut gérer l’émergence.
Le bureau III du Département de la Protection Civile (D.P.C.) a développé des études qui visent à
préparer des procédures, des méthodologies et des outils capables de restituer à une échelle
nationale, les scénarios sismiques possibles sur tout le territoire.
Grâce à de tels scénarios, on peut obtenir un cadre territorial de la zone qui concerne
l’émergence, c'est‐à‐dire les informations sur la localisation et l’extension de la zone la plus
touchée par l’événement, le niveau de fonctionnement du réseau de transport, les canalisations
de distribution (de l’énergie électrique, du gaz, du téléphone, etc.), ainsi que les pertes contées en
terme de vie humaines, blessés, sans‐abris, bâtiments écroulés et/ou endommagés et les dégâts
économiques associés. Ces données sont très importantes, afin de bien aménager la gestion de
l’émergence. C’est pour quoi le D.P.C. possède un ou plusieurs événement de référence, auxquels
correspondent différents niveau d’action des Plans de la Protection Civile. Le D.P.C. est doté d’un
système d’information territorial (G.I.S.), qui est un outil capable de identifier en temps réel, un
scénario de simulation des conséquences lors d’un événement sismique : s’il s’agit d’un
événement de magnitude 5 ou plus important, l’Institue Nationale de Géophysique et
Volcanologie (I.N.G.V) transmet au D.P.C. les paramètres du foyer (magnitude, longitude et
latitude) de l’événement, tout en activant une procédée automatique pour rendre un rapport de
l’événement, dans un délais de 10 min après le séisme. Ce rapport est le résultat des données, des
cartes et des informations concernants toutes les communes comprises dans un périmètre de 100
Km autour de l’épicentre. Il est composé de :
28. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
27
‐ Une description du territoire : les aspects anthropiques, physique, administratifs, les
détailles concernants les bâtiments, les infrastructures, etc.,
‐ Une Analyse de la dangerosité sismique : l’individuation des zones déjà frappée plusieurs
fois d’un fort séisme, les séismes historique, la confrontation des zones qui ont été les
même dégâts, soumettre à un contrôle constant le niveau d’atténuation du mouvement du
terrain,
‐ Une analyse de la vulnérabilité territoriale : les bâtiments, les écoles, les hôpitaux, les
réseaux routières et ferroviaires, etc.,
‐ Une analyse de l’exposition : notamment l’analyse des caractéristiques et de la
distribution de la population résidente,
‐ Une évaluation préliminaire de dégâts et de pertes : les maisons endommagées et non‐
praticables, les morts et les blessés, le dégât économique associé.
Pendant les jours suivants l’événement sismique, les operateurs de la protection civile mettent en
place toutes les actions qui visent à déterminer l’intensité macrosismique24
dans chaque villages
et, donc, les effets géologiques et hydrogéologiques (glissement de terrains, fracturation de la
surface terrestre, etc.), une action de contrôle détaillé du terrain et des toutes les typologies des
secousses suivantes, à travers des instruments mobiles.
Après avoir donné le secours immédiat, pendant les jours suivants il faut vérifier la praticabilité
des toutes les constructions.
33..22..22..22 PPHHAASSEE DDEE CCOONNTTRROOLLEE SSYYSSTTEEMMAATTIIQQUUEE DDEESS DDEEGGAATTSS
Suite à la phase de secours immédiats, il y a la phase de l’évaluation des dégâts de tous les
bâtiments. Elle est faite par des équipes de techniciens, elle vise à évaluer tous les dégâts et à
identifier le niveau de praticabilité de chaque bâtiment. C’est ce qu’on a été fait dans la ville de
L’Aquila, suite à la première secousse la plus forte.
La déclaration de praticabilité sismique est une condition nécessaire à permettre aux citoyens de
rentrer dans leur appartement, ou bien de devoir prévoir de travaux qui visent à rétablir son état
de praticabilité précédent à l’événement. Cela se fais, suite à une inspection visuelle de dégât, afin
de établir que le tremblement de terre n’a pas produit des dégâts, ou bien les dégâts produits sont
tels que le bâtiment reste toujours capable de résister à un autre séisme de même intensité.
Dans le cas de L’Aquila l’équipe charge de cette tâche était composée par 1500 techniciens qui ont
vérifier d’abord la praticabilité des toutes les maisons, pour ensuite procéder à la vérification des
bâtiments publics.
Cette vérification a été faite pour établir une classification de chaque bâtiment, selon les codes
suivants de praticabilité :
24
L'intensité macrosismique d'un séisme est une mesure des effets observés lors d'un séisme pour un lieu donné. Elle
est évaluée à partir des dégâts subis par les constructions, les modifications de la surface du sol et les impressions des
témoins. Pour un séisme donné, l'intensité n'est pas une valeur fixe mais varie avec la distance au séisme et les
conditions de sols
29. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
28
Code Description
A ouvrage praticable
B
ouvrage temporairement non-praticable, mais praticable une fois avoir
mise en place les interventions de mise en praticabilité
C ouvrage partialement non-praticable
D ouvrage temporairement non-praticable, approfondir la vérification
E ouvrage non-praticable
F ouvrage non-praticable à cause d'un risque externe
TTaabblleeaauu 22 ‐‐ RRééccaappiittuullaattiiff ddeess ddiifffféérreenntteess ccooddeess ppoouurr llaa ccllaassssiiffiiccaattiioonn ddee ll''ééttaatt ddee pprraattiiccaabbiilliittéé ddeess oouuvvrraaggee
‐ Code E : le bâtiment n’est pas praticable, c'est‐à‐dire qu’il nécessite des travaux de
réhabilitation à la praticabilité, effectués par un technicien chargé d’élaborer un projet.
‐ Code F : le bâtiment n’est pas praticable à cause d’un événement qui n’est pas
nécessairement lié au séisme25
.
‐ Code D : le bâtiment est temporairement non‐praticable et nécessite d’un
approfondissement de la vérification. Le bâtiment nécessite d’ultérieures vérifications
visant à proclamer soit la non‐praticabilité, soit la non‐praticabilité temporaire, soit la non‐
praticabilité partielle.
‐ Code C : le bâtiment est partialement non‐praticable. Cela veut dire que certaines parties
du bâtiment ne sont pas praticables et mettent à risque la vie des ses habitants.
‐ Code B : le bâtiment est temporairement non‐praticable. La praticabilité sera récupérée
successivement la mise en place des travaux nécessaires.
‐ Code A : le bâtiment est déclaré praticable. Il peut présenter de petites fractures qui ne
sont pas structurales et, qui ne pose donc pas de danger pour ceux qui l’habite.
Une fois classé chaque bâtiment selon ce système de codes, les opérateurs peuvent procéder à la
mise en place du processus qui vise à préparer les étapes préalables à la reconstruction :
1. L’étape de connaissance de l’ouvrage26
: son contexte territoriale, les relations avec les
autres entités présentes sur le territoire, un plan de la géométrie de l’ouvrage, son profil
structurel, prise en compte de son état d’endommagement (identification de tous les
dégâts subits par l’ouvrage, ainsi que les interventions qui ont été mise en place pour la
réparation), caractérisation de la mécanique des matériaux et des structures dont elle est
composée,
2. L’étape de l’analyse de l’ouvrage visant à évaluer son niveau de sécurité : l’analyse de sa
sismicité historique, le chois de l’action sismique de référence, les critères de modélisation
et en conséquence de cela, les vérifications de sécurité à mettre en place.
3. L’étape de la conception du projet : établir les stratégies d’intervention qui visent à
renforcer ainsi que améliorer l’ouvrage ; ensuite la proposition du projet27
.
25
La structure est en péril à cause des facteurs conséquent au séisme (glissement de terrains, fracturation du terrain,
etc.)
26
Pour « ouvrage » on veut désigner tous les bâtiments, qu’ils soient à vocation résidentielle, ou stratégique, ou public
27
Voir le paragraphe 3.3.3, qui concerne la phase de reconstruction
30. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
29
Les vérifications ont été conduites entre le 14 avril 2009 et le 20 mai 2009 sur tout le territoire de
L’Aquila et ses environs.
Date
Nombre
ouvrage
14/04/2009 714
19/04/2009 7457
20/04/2009 9002
21/04/2009 10457
22/04/2009 11259
25/04/2009 15006
26/04/2009 16479
27/04/2009 17623
28/04/2009 18798
29/04/2009 20508
30/04/2009 21607
02/05/2009 24009
06/05/2009 29751
20/05/2009 42656
TTaabblleeaauu 33 ‐‐ IInnssppeeccttiioonnss ddeess lliieeuuxx
Pour chaque ouvrage on a été vérifié sa praticabilité et les données ont été numérisés
périodiquement et rendues accessible sur internet. Les données ont été collectées selon les
différentes codes précédemment analysés, mais aussi par référence à la typologie d’ouvrage.
PRIVEE PUBLIQUE HOPITAUX CASERNE ECOLE
ACTIVITES
PRODUCTIVES
TOTALE
A 52,1% 54,3% 48,9% 74,1% 54,7% 60,4% 52,5%
B 13,5% 16,1% 24,4% 19,4% 25,9% 17,1% 13,8%
C 2,9% 4,1% 13,3% 2,2% 2,2% 3,9% 2,9%
D 1,1% 2,2% 2,2% 3,3% 0,7% 1,1%
E 25,5% 20,3% 11,1% 4,3% 12,3% 14,1% 24,9%
F 4,9% 3,1% 1,5% 3,9% 4,8%
TOTALE 39853 938 45 139 455 1194
TTaabblleeaauu 44 ‐‐ EExxeemmppllee ddee «« rreeppoorrttss »» ppaarr ccooddee eett ttyyppoollooggiiee dd''oouuvvrraaggee rreellaattiiff aauu ddeerrnniieerr jjoouurr
En ce qui concerne les bâtiments publics, on a été fait une campagne d’investigation conduite par
l’O.S.S. (Observatoire Sismique des Structures), qui a mise en place un système de contrôle de
l’état des chaque structure à travers un mécanisme capable d’enregistrer automatiquement les
oscillation sismique d’intensité importante et envoyer les données directement à l’OSS centrale (à
Rome) qui pouvait transférer une élaboration des données préalable et un rapport pour chacune
32. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
31
nouvelle directives formalisées dans la norme nationale sur la construction et l’enlèvement des
déchets qui proviennent des matériaux de construction (C.&D.)30
.
Tout a été fait selon une procédure bien conçue tant au niveau national que régional, dont je
montrerai les étapes par la suite :
‐ Identification, de la part des communes concernées, d’une disposition visant à trouver une
zone où déposer les déchets qui proviennent de la démolition des matériaux de
construction, ainsi que le chois de l’entreprise chargée de l’accomplissement de cette
tâche.
‐ Récupération de ces matériaux et sa mise en décharge temporaire31
.
33..33 LLAA RREECCOONNSSTTRRUUCCTTIIOONN AAPPRREESS LLEE SSEEIISSMMEE
Dans cette troisième partie visant à exposer les mesures concernant la phase postérieure à la
gestion de crise, j’ai essayé d’analyser comment a été abordé la reconstruction de la ville de
L’Aquila et quels ont été les stratégies proposées par le gouvernement, les administrations locales
et les parties prenantes en général, en ce qui concerne cette phase très importante.
La stratégie mise en place a été le réaménagement total du territoire de la ville et de ses environs,
ce qui représente les fondements de la conception et de la réalisation de toutes les infrastructures
nécessaires au bon déroulement de toutes les activités de la ville de L’Aquila.
Voici par la suite le détail de cette stratégie, dont je présenterais mon avis dans la section
« conclusion » de ce rapport.
33..33..11 LLEE MMIICCRROO‐‐ZZOONNAAGGEE SSIISSMMIIQQUUEE ((MMSS)) AA LL’’AAIIDDEE DD’’UUNN NNOOUUVVEELL AAMMEENNAAGGEEMMEENNTT
La première étape de la stratégie choisie pour mettre en place la reconstruction de la ville de
L’Aquila et ses environs a été celle de réaménager le territoire en fonction du risque sismique,
ainsi que de tous les critères et les règlementations à suivre pour garantir à la population une vie
sereine.
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement ainsi que les administrations locales et la Protection
Civile ont participés activement.
En premier lieu le gouvernement le 19 mai 2009 a émis un arrêté32
, visant à charger les
administrations de la tâche de préparer un plan de Micro‐zonage Sismique dans les Communes
frappées par le tremblement de terre, afin de mieux comprendre et étudier en détaille les
Communes le plus endommagées.
Avant d’aborder l’analyse détaillée concernant la MS, il me semble important de comprendre
qu’est‐ce qu’est un Micro‐zonage Sismique.
30
Matériaux de provenance de la Démolition et de la Construction
31
Tous les matériaux qui sont déposés après l’événement sismique doivent être enlèves dans un délais de 8 mois
maximum.
32
OPCM 3772 du 19/05/2009
33. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
32
33..33..11..11 QQUU’’EESSTT‐‐CCEE QQUU’’EESSTT LLEE MMIICCRROO‐‐ZZOONNAAGGEE SSIISSMMIIQQUUEE EETT QQUUEELLSS SSOONNTT SSEESS EEMMPPLLOOIISS
Juste après qu’un événement sismique s’est présenté, on peut observer les dommages provoqué
sur les bâtiments, ainsi que sur les infrastructures et il est souvent possible remarquer des
différences substantielles entre des agglomérations voisines. D’ailleurs dans certains cas on peut
observer des dommages très graves à des endroits qui se trouvent bien plus loin de l’épicentre du
séisme. Dans la plupart des cas la cause associée à ces événements est due à une différente
dangerosité sismique locale, qui dépend du fait que le séisme se propage différemment et que le
sol est caractérisé par différents états d’instabilité. Cela a été démontré par plusieurs études
développées sur différents séismes33
très forts.
C’est pourquoi la MS a l’objectif de rationaliser la connaissance sur les altérations du mouvement
sismique en surface, visant à produire des informations utiles à l’aménagement du territoire et à la
conception, ainsi que à l’aménagement des toutes les mesures à mettre en place en cas
d’émergence et à la reconstruction post‐sismique. En ce qui concerne l’aménagement du
territoire, les études de MS sont employés à l’aide des zones pour lesquelles le cadre
règlementaire établit son emploi, afin de construire bâtiment et/ou des infrastructures ou bien
permettre le bon déroulement des opérations de secours effectués par les organes de Protection
Civile.
Les contributions que ces études peuvent donner à propos de l’aménagement du territoire est des
multiples formes :
‐ une contribution pour orienter le choix des zones destinée à accueillir toutes sortes de
nouvelles implantations,
‐ une contribution à la définition des interventions à accomplir sur une certaine zone,
‐ une contribution à la programmation des enquêtes et leurs niveaux d’approfondissement,
‐ une contribution pour l’établissement des indications et modalités d’intervention dans les
zones urbanisés,
‐ une contribution à la définition des toutes priorités d’interventions.
Dans le cadre de l’aménagement de la gestion des émergences, les études sur la MS visent à
améliorer et à éclairer l’individuation des éléments stratégiques qui vont former un Plan
d’Emergence, ainsi que toutes les ressources employées par la Protection Civile. C’est pour cela
que la MS peut contribuer à :
‐ choisir les zones et les structures d’émergence, ainsi que les bâtiments qui sont placés sur
de zones stables à tous les niveaux,
‐ déterminer les points faibles des toutes les voies de communications sur le territoire, tout
en localisant les ouvrages qui nécessitent des spécifiques évaluations de sécurité.
33
Frioul, 1976; Irpinia, 1980; Cité du Mexique, 1985 ; Kobe, Japon, 1992 ; Izmit, Turquie, 1999 ; Saint Julian de Pouille,
2002)
34. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
33
Dans le cadre de la reconstruction, la MS peut être employé à l’aide de
‐ les équipes qui ont la tâche d’identifier toutes les zones pour les appartements qui visent à
accueillir temporairement les sans‐abris,
‐ fournir tous les éléments nécessaires aux opérateurs chargés de l’intervention sur les
bâtiments qui ne sont plus praticable.
Toutefois, les études de Micro‐zonage Sismique peuvent être des outils très précieux pour orienter
toutes les décisions à prendre, en ce qui concerne la prévention, la gestion de crise, ainsi que les
actions qui visent à la reconstruction.
A partir de ce qu’on a définis jusqu’ici, on peut bien imaginer que le coût de l’étude du Micro‐
zonage Sismique est fonction du niveau d’approfondissement qu’il faut atteindre. En effet il y a
différentes niveaux :
• Niveau 1 : niveau préparatoire aux véritables études de MS, qui consiste à se procurer
des renseignements et des informations nécessaires à identifier des micro‐zones
qualitativement homogènes.
• Niveau 2 : à ce niveau il va falloir quantifier l’homogénéité de chaque micro‐zone, qui
au niveau 1 sont été identifiés uniquement de façon qualitative ; à cette échelle il vient
d’être définit la Carte de Micro‐zonage Sismique.
• Niveau 3 : c’est le niveau auquel il faut produire une carte de Micro‐zonage Sismique
avec des approfondissements sur certaines zones particulières.
Les cartes de Micro‐zonage Sismique, complétés par des études de vulnérabilité, peuvent être un
instrument concret à employer pour mettre en place des mesures de mitigation du risque
sismique efficaces et bien ciblées.
33..33..11..22 LLEESS CCAARRTTEESS DDEE MMIICCRROO‐‐ZZOONNAAGGEE SSIISSMMIIQQUUEE SSUURR LLEE TTEERRRRIITTOOIIRREE DDEE LL’’AAQQUUIILLAA EETT SSEESS
EENNVVIIRROONNSS
Le projet de réalisation d’une règlementation qui pouvait diriger la rédaction des ces cartes très
importantes, a commencé au début de l’année 2006, lorsque le Département de la Protection
Civile propose, lors de la Conférence des Régions et Province Autonomes, de créer un Groupe de
travail composé des experts, en matière de aménagement du territoire et de risque sismique,
nommés de la part des Régions, ainsi que du Département de la Protection Civile34
. Ensuite le
Groupe de travail commence son activité à temps plein le 19 février 2007 et, après un an, il arrive
à terminer la rédaction du dossier préliminaire, à soumettre aux observations des sujet hors de la
34
A propos de ce retard, il faudra bien réfléchir, lors des conclusions finales de ce rapport.
35. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
34
commission35
, afin de vérifier tous ce qu’il faudrait enlever, améliorer ou alors totalement
changer. Une fois reçues toutes ces observations, le 13 novembre 2008 à l’occasion de la
conférence des Régions et des Provinces Autonomes, il a été présenté le dossier final. En mars
2009 on procède à l’envoi du dossier aux responsable de tous les secteur de la Protection Civile,
ainsi que ceux du territoire et de l’environnement des Régions et, enfin à tous les ordres
professionnels et aux universités.
FFiigguurree 2233 ‐‐ CCaarrttee ddee MMiiccrroo‐‐zzoonnaaggee SSiissmmiiqquuee NNiivveeaauu 11 ‐‐ LL''AAqquuiillaa eett sseess eennvviirroonnss
Ayant bien compris l’évolution que la formation du document concernant les indications et les
critères qui visent à conduire la réalisation du Micro‐zonage Sismique36
a subit, maintenant on
peut aborder les différentes thématiques traitées dans ce document, d’abord en général et
ensuite plus en détaille.
Les indications contenues dans ce texte visent à guider une analyse de la dangerosité sismique,
nécessaire à l’analyse du risque sismique, afin qu'elle soit employée dans le domaine de la
programmation territoriale, de l’aménagement urbain, ainsi que du plan de l’émergence et de la
normative technique en support de la conception.
35
Conseil national des géologues, Conseil national des ingénieurs, Conseil national des architectes, Conseil national
des géomètres, Association nationale des communes italiennes, Union des province italiennes, Union nationale des
communes des communauté montagnes, Association géotechnique italienne, Association italienne de géologie
applique et de l’environnement, Association nationale italienne de génie sismique, Institue nationale d’urbanisme.
36
Dont le titre original est « Indirizzi e criteri per la microzonazione sismica »
36. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
35
Dans le cadre de ce dossier, la MS vise à évaluer et focaliser les zones homogènes de point de vue
de la réponse sismique locale et des phénomènes qui poursuive une secousse. Elle évalue et
distingue les zones stables, des zones stables mais susceptibles d’amplification locale du
mouvement sismique, ainsi que des zones susceptibles d’instabilité.
FFiigguurree 2244 ‐‐ zzoonneess ssttaabbllee mmaaiiss ssuusscceeppttiibblleess dd’’aammpplliiffiiccaattiioonn llooccaallee dduu mmoouuvveemmeenntt ssiissmmiiqquuee
Le texte dont on a parlé jusqu’ici est précédé par une introduction qui explique comment il faut
employer les outils qui sortent d’un étude de Micro‐zonage Sismique, quels sont les opérations qui
sont derrière tels études et ses champs d’application. Par la suite on va décrire tout cela, tout en
commençant par les principes du Micro‐zonage Sismique, qui implique d’abord la définition des
bases de données (collecte et archivassions des données historique, établissement du nombre des
enquêtes à effectuer sur le terrain pour acquérir de nouvelles données, les données
cartographiques, les données de dangerosité de base37
, des données pour l’évaluation des
amplifications38
, des données pour évaluer la possible instabilité des versants, des données pour
37
Afin d’obtenir de données sismique de référence sous forme de accélérogrammes.
38
Pour chacun de type de données, le texte donne les méthode recommandées pour effectuer la collecte.
FFiigguurree 2266 ‐‐ ZZoonneess ssuusscceeppttiibblleess dd''iinnssttaabbiilliittéé
FFiigguurree 2255 ‐‐ ZZoonneess ssttaabblleess
37. Rapport sur le séisme du 6 avril 2009 qui a intéressé L’Aquila :
L’EVALUATION DES RISQUES PRECEDENT, DURANT ET SUIVANT LE TREMBLEMENT DE TERRE
36
l’évaluation de la susceptibilité à la liquéfaction39
, des données concernants l’évaluation des
affaissements différentiels). Ensuite on a été traité les niveaux d’approfondissement, qui concerne
la définition des trois niveaux, dont on a déjà parlé précédemment :
• Niveau 1 : sur la base de la connaissance acquise dans la phase de définition des base
de données, il faudra établir une carte des enquêtes à une échelle de 1 :10000, ensuite
il faudra établir une carte des micro‐zones homogènes, visant à focaliser les zones où,
sur la base des études des données, est prévisible l’activation de certains effets
produits de la survenue des ondes sismiques. Les micro‐zones sont hiérarchisées en
trois catégories40
.
• Niveau 2 : phase dans laquelle il faut approfondir toutes les connaissances collectées
jusqu'au niveau 1 et, au cas où ce soit indispensable, modifier la géométrie des zones
localisées au niveau 1. Il seront effectués des études plus détaillés dans le zones
classifiées susceptibles d’instabilité ou celles susceptibles d’amplifications locales.
• Niveau 3 : ce niveau est appliqué lors que dans les zones non stables il y a des
situations géologiques et/ou géotechniques complexes, et qui ne sont pas résolubles
avec des méthodes expéditifs.
Chacune de ces analyses aura besoin d’une validation formelle, selon une procédure bien
conçue41
.
Une fois que les cartes seront disponibles, il faudrait qu’elles soient mises à jour.
La deuxième partie importante concerne l’aménagement du territoire, spécifiquement, le milieu
qui concerne l’aménagement à grandes échelle (provinciale et/ou régionale)42
, ainsi que
l’aménagement de la commune43
. En ce qui concerne le milieu de grande échelle, il faut que
l’aménagement du territoire puisse recevoir les objectifs de réduction du risque sismique, définir
les procédures règlementaires, déterminer les intervention à prendre en compte, ainsi que les
enquêtes d’approfondissement et, enfin, contribuer au retour d’expérience, afin d’enrichir la
connaissance du territoire. Dans ce milieu le niveau 1 du MS ce sera suffisant44
.
En matière d'aménagement dans le milieu de la commune, il faut procéder par stades :
‐ Structurale : stade dans lequel les organes compétentes doivent identifier la structure de la
commune et donc les actions à mettre en place pour telle structure, tout en essayant de
bien satisfaire les priorités qui visent à éloigner les risque sismique, identifiées dans les
études de MS. En outre il faudra approfondir l’analyse (lorsqu’il sera nécessaire), tout en
39
Souvent à cause du passage des ondes sismique, le terrain (qui est caractérisé par des paramètres de cohésion
faibles) peut se fondre.
40
Cfr. Paragraphe 3.3.1.2. En ce qui concerne les zones susceptibles d’instabilité, les principaux types d’instabilité
sont : cela du versant, les liquéfactions, les failles actives et les affaissements différentiels.
41
Ces procédures sont achevées par un sujet compétent et il sera trouvé par la Région.
42
DTA, ainsi que SCOT
43
PLU, ainsi que les Cartes Communales
44
Il reste quand même l’obligation aux commune qui sont classées en zone sismique 1, 2, 3 ou 4, des études de MS au
niveau 1.