1. Le clonage
Le 21e siècle est marqué par les avancées technologiques dans le domaine des
sciences, ce dont nous profitons la plupart du temps. Les méthodes de clonage font
partie de ces avancées. Le fait que le clonage humain devienne techniquement possible
ne veut pas dire que cela soit légalement acceptable. Pas plus que moralement. Ni
éthiquement.
Le clonage humain consiste à créer un être humain exclusivement à partir du matériel
génétique d’un autre être vivant. Le nouvel être est alors génétiquement identique à
l’être originel. Il en est la copie exacte. Le clonage humain est un domaine très étudié,
car il pourrait être d’une grande utilité dans le monde médical.
Au-delà du statut de l'embryon, la question du clonage plane derrière cet usage des
cellules souches : cellules à partir desquels il est possible de former n'importe quel
tissu humain (sang, neurones, organes...), et qui sont capables de se renouveler un
grand nombre de fois.
Pour le moment, aucun humain n'a été créé à partir de telles cellules, il ne s'agit que
de créer des éléments du corps humain.
Dans l'esprit du public, le clonage est uniquement la reproduction de deux êtres
vivants à l'identique.
Toutefois il existe deux types de clonage : le clonage reproductif et le clonage
thérapeutique.
-Le clonage reproductif consiste à reproduire deux organismes complets (animaux,
plantes...) présentant exactement les mêmes caractéristiques génétiques. C’est celui
dont on entend généralement le plus parler puisque c’est celui qui donne lieu aux
débats les plus mouvementés, au sein de la communauté scientifique.
Les effets du clonage reproductif sur l'organisme sont encore loin d'être maîtrisés.
-En revanche, le clonage thérapeutique part de la fabrication d'un embryon, les
cellules embryonnaires prélevées vers le huitième jour de formation sont uniquement
destinés à fabriquer des tissus ou des organes en vue d'une greffe. L’idée consiste
donc à créer de nouvelles cellules au départ d’un donneur malade, afin de les insérer
dans le corps de ce malade sans crainte d’incompatibilité, pour remédier à son état.
Ce type de clonage est sans doute le plus porteur de progrès, et celui qui à l'avenir
ouvrira le plus de portes, que ce soit dans le domaine de la recherche scientifique, ou
dans celui de la médecine par exemple. Il est appelé à se répandre et à s'installer
dans nos mœurs plus facilement que le clonage reproductif, qui se heurte à bien des
réticences éthiques.
2. Le clonage reproductif humain est formellement interdit. Il soulèverait des
interrogations éthiques :
A-t-on le droit de créer un bébé qui risque de mourir prématurément ?
Ne risque-t-on pas de constater des abus : les personnes qui vieillissent ne
souhaiteraient-elles pas se fabriquer un clone pour marquer leur immortalité ?
Les parents ayant perdu un enfant ne seraient-ils pas tentés de « recréer »cet
enfant ?.....
Seul le clonage thérapeutique est admis dans de nombreux Pays.
L'article 16-4 du code civil français dispose d’ailleurs qu’ « est interdite toute
intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une
autres personne vivante ou décédée »
Le code pénal sanctionne lourdement une telle pratique puisqu'elle est passible de
trente ans de réclusion criminelle est de 7500000 euros d'amende. Avec le projet de
loi de 2010, la France prévoit, en revanche, la possibilité de recourir au clonage
thérapeutique en envisageant les recherches sur les cellules souches.
Le cas des États-Unis est plus complexe, du fait que chaque État fédéral puisse
posséder ses propres lois dans certains domaines, indépendamment des autres États.
Ainsi les lois concernant le clonage peuvent être totalement différentes d'un État à
un autre.
Les États-Unis n'interdisent pas explicitement le clonage reproductif: rien ne pourra
empêcher les scientifiques Américains qui désirent le faire, de poursuivre la
recherche sur le clonage humain avec des fonds privés.