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Quel projet urbanistique ?
Marc Arazi : Je m'engage à lancer un PLU dès ma première année de mandature,
en concertation avec les habitants. Concrètement, je veux faire du boulevard de
Strasbourg un axe majeur du développement économique, en y installant des
entreprises et des commerces. Je souhaite également désenclaver le quartier des
Maréchaux grâce à l'implantation de services, commerces de proximité et banques.
Je souhaite faire du quartier de la Marne une destination de loisirs en y développant
l'offre de restauration et en prolongeant la promenade jusqu'aux guinguettes de
Joinville d'un côté, Champigny de l'autre, grâce à deux passerelles. J'irai également
voir les propriétaires du parc des Artistes afin d'envisager son ouverture au public
pour qu'il profite à tous. Concernant le pôle du RER A, je ne me sens pas du tout
engagé dans le projet actuel. Je ne vois pas le développement économique de la
ville à cet endroit là.
Estelle Debaecker : Le POS que j'avais fait adopter en 2001 permettait de concilier
croissance, respect du patrimoine remarquable et espaces verts et je m'engage à
revenir à ces principes si je suis élue. Difficile en revanche de se donner des
critères en nombre d'habitants car celui-ci n'est pas directement corrélé avec celui
des logements. La société évolue. D'un côté, des couples se séparent et ont besoin
de deux habitations. De l'autre, des jeunes font de la colocation ou restent plus
longtemps chez leurs parents. La difficulté est d'ajuster l'équipement à la nature des
habitants (personnes âgées, parents de jeunes enfants...).
Laurent Dupuis : Globalement, nous voyons plutôt la densification limitée aux
grands axes comme le Boulevard de Strasbourg mais nous souhaitons avant tout
élaborer un projet partagé. C'est pourquoi nous nous engageons à mettre en place
un PLU en concertation avec les citoyens. Les problématiques d'urbanisme comme
celles du lien social ou des services aux citoyens sont liées comme dans un
Rubick's Cube et nous travaillerons à les articuler ensemble.
Concernant le secteur de la Marne, nous sommes favorables au développement de
sa dimension touristique, tournée vers les loisirs et le sport. Nous proposons du
reste d'installer deux passerelles, l'une qui relierait le stade Sous la Lune au parc du
Tremblay, l'autre qui se situerait en aval du pavillon Baltard et permettrait aux
5. Joinvillais de l'autre côté de la Marne de rejoindre facilement le RER A ? créant
ainsi du trafic pour les commerces situés à proximité. Nous nous engageons
également à reconfigurer le pôle hôtel ? piscine ?bowling. Concernant la
régénération urbaine autour du RER A, nous ne sommes pas hostiles à
l'implantation de bureaux et nous efforcerons d'y encourager l'emploi, aussi pour les
Nogentais.
William Geib : Je suis pour une vision d'ensemble qui préserve des quartiers
pavillonnaires dans lesquels il n'est pas nécessaire de construire un immeuble à
chaque opportunité foncière, sans toutefois concentrer la densification sur les
mêmes zones comme par exemple le boulevard de Strasbourg. Sur la méthode, je
m'engage à définir le PLU et le PLADD en concertation avec les citoyens, en
m'appuyant notamment sur les comités de quartier. Je souhaite également travailler
sur les déplacements. Nogent est une ville de transit matin et soir et beaucoup de
personnes prennent leur voiture pour traverser la ville jusqu'au RER A ou au métro
de Vincennes. Un couloir de bus, par exemple boulevard de Strasbourg, pourrait
inciter ces personnes à descendre par les transports en commun si elles vont plus
vite qu'avec leur voiture. Je souhaite également instaurer un chemin piétonnier-
piste cyclable qui sillonne la ville, pas forcément en ligne droite, mais permette de
relier les deux bouts de la cité en vélo en toute sécurité.
Jacques J-P Martin : Pour que Nogent reste Nogent, nous devons défendre son
patrimoine en préservant les habitations remarquables, tout en la modernisant.
Durant cette mandature, nous avons complété le POS existant, voté en 2001,
d'outils comme les ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural urbain
et paysager) et les EVIP (Espace vert intérieur protégé) permettant de maîtriser
l'urbanisation non seulement au niveau quantitatif mais aussi qualitatif. Ceci nous a
permis de préserver certains édifices et zones de la ville. Mon projet pour
2008-2014 est l'instauration d'un véritable PLU (Plan local d'urbanisme). Je n'ai pas
mis en place ce PLU durant cette mandature pour deux raisons d'efficacité. La
première est que les ZPPAUP sont prioritaires au PLU si elles sont mises en place
avant et il était donc préférable d'avancer de cette manière pour protéger au plus
vite un certain nombre de parcelles. La seconde est que le SDRIF, actuellement en
cours d'enquête publique et donc pas encore acté, est lui, prioritaire au PLU
concernant l'urbanisme. Il est donc judicieux, en terme de calendrier, d'élaborer le
PLU en tenant compte des impératifs du SDRIF plutôt que de prévoir un projet qui
risque d'être remis en question.
Marie-Anne Montchamp : Il s'agit, via un Plu élaboré en concertation avec les
citoyens, de repenser l'espace urbain en respectant trois logiques : sociale,
commerciale-économique et culturelle. Concrètement, ceci peut passer par exemple
7. type d'investissement ne soit pas pris en compte par la loi SRU. Je suis également
favorable au développement de l'accession à la propriété car il est rassurant d'avoir
un toit à soi et le logement social à vie n'est pas forcément une solution. Il faut être
créatif sur ces questions et travailler sur des systèmes juridiques nouveaux. Enfin,
s'il est nécessaire d'améliorer l'offre de logement social, la loi SRU n'est pas un
couperet car l'amende payée par la ville est reversée à l'intercommunalité
Nogent-Le Perreux et n'est donc pas perdue, à condition bien sûr de réinvestir la
somme dans le logement social.
Par rapport à loi sur le logement opposable, j'ai commencé dès ma mandature à
répondre à cette question en créant dix logements d'urgence.
Laurent Dupuis : Passer de 12 % à 20 % de logements sociaux au terme d'une
mandature n'est pas réaliste mais nous nous engageons à réhabiliter les logements
actuels qui ne l'ont pas encore été et mettrons en ?uvre deux mesure pour en
développer de nouveaux. La première consiste à racheter les habitats vétustes afin
de les transformer en logement social. Nous souhaitons pour cela travailler avec
l'association Solidarité Nouvelle pour le Logement qui a déjà un projet en cours à
Nogent. Cette association ne se contente pas de réhabiliter les logements mais
accompagne aussi les nouveaux occupants et les aide à se réinsérer. Nous nous
engageons également à imposer aux promoteurs un quota de logements aidés
dans le cadre des nouvelles constructions et veillerons à ce qu'il ne s'agisse pas de
constructions au rabais.
William Geib : Mon objectif est d'atteindre les 20 % sur l'ensemble des logements et
je m'engage à atteindre au minimum 15 % au terme des 6 ans, tous types de
logements sociaux confondus. Je m'engage également à imposer un quota de 20 %
de logements sociaux sur chaque nouvelle construction. Au-delà des constructions
neuves, je propose pour parvenir à cet objectif de rénover des logements anciens
pour en faire des logements sociaux, en travaillant notamment avec l'association
Solidarités nouvelles pour le logement qui rachète, avec d'aide de subventions, des
habitations vétustes pour les réhabiliter et accompagne en parallèle des personnes
en grande précarité.
Jacques J-P Martin : La proportion de logement social sur Nogent se situe
aujourd'hui aux alentours de 11%. Le Perreux tourne autour de 6 %. Nous versons
donc une amende dans le cadre de la loi SRU, qui pour Nogent, est de l'ordre de
180 000 EUR à 200 000 EUR. Cette amende est toutefois restituée à la
communauté d'agglomération pour construire des logement sociaux et l'argent reste
dans nos communes. Concrètement, je souhaite respecter le principe des 20 % de
logements sociaux en flux (nouvelles constructions) et non en stock. C'est ce qui
s'est passé durant ma mandature.
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Gestion du site Marie Curie, que fait-on ?
Marc Arazi : La priorité est de dépolluer, en effectuant si nécessaire des diagnostics
supplémentaire afin de confirmer le périmètre de décontamination. J'envisage en
outre un partenariat avec une association indépendant type CRIIRAD afin de
rassurer les riverains sur les procédures de décontamination. Concernant le devenir
de cet emplacement, je souhaite conserver l'aspect pavillonnaire de ce quartier.
L'installation d'un équipement public n'y est pas exclue.
Estelle Debaecker : Il faut bien sûr dépolluer avant d'envisager tout projet immobilier
car il est actuellement impossible de savoir s'il pourra être un jour considéré comme
dépollué. Nous devons toutefois réfléchir aux éventuels risques sanitaires de cette
opération de dépollution, notamment sur le voisinage direct. Concernant le
financement de cette opération, je regrette vivement que le recours contre l'Etat que
j'avais lancé en 2001 (Ndlr : c'est l'Etat qui a imposé à la ville d'installer l'école
ailleurs) ait été arrêté par la mandature actuelle car il constituait un moyen de
pression pour obtenir des financements. Je rappelle que c'est grâce à cette
démarche que l'école provisoire, installée au stade, a été intégralement payée par
l'Etat.
Laurent Dupuis : Notre priorité sera de décontaminer le site en travaillant en
partenariat avec des associations indépendantes type CRIIRAD.
William Geib : D'abord, nous devons décontaminer, en demandant l'aide de l'Etat. Si
l'on applique le principe pollueur payeur, c'était bien une usine d'Etat qui se trouvait
là auparavant. Nous pourrons alors décider de la destination de ce lieu, en fonction
de son degré de décontamination. Je ne pense pas qu'il soit souhaitable d'y
construire un immeuble afin de préserver des hauteurs conformes à celles du
quartier. Cela peut aussi devenir un parc public et dans ce cas ne pas impliquer le
même budget travaux, au niveau des fondations notamment, tout en maintenant le
même niveau de sécurité et de décontamination.
Jacques J-P Martin : Durant cette mandature, nous avons réalisé des diagnostics et
cartographies afin d'évaluer précisément la contamination. Ces études nous
permettent aujourd'hui d'affirmer qu'il est possible de décontaminer complètement