1. HÔTEL DE VILLE
CONFÉRENCES & DÉBATS
TABLES RONDES, ATELIERS DESIGN
LES NOUVEAUX DÉFIS DES MOBILITÉS
29.30
MARS
2019
DÉCIDEURS, ENTREPRENEURS, ÉLUS RÉPONDENT
1er
LABORATOIRE D’IDÉES DE NORMANDIE
FORUMMEDIA
Max Armanet
Président
+33 6 85 33 66 02
max.armanet@forum-media.fr
16 rue Léonidas | 75014 Paris
FORUMMEDIA
2. 2 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 3 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
FORUM NORMANDIE CONNECTÉE Forum Normandie Connectée : Numéro conçu et réalisé par Max Armanet directeur du Forum Normandie
Connectée, Président de l’agence de presse Forum-Media. Comité éditorial : Nicole Ameline, Sophie Gaugain, Yvon Noël, Thomas Peaucelle,
David Revert, Michel Sudarski. Conception graphique : Stéphanie Kampf. Photos : Daniel Simon. Illustrations : Luc. Remerciements : Sylvie de
Gaetano, Frédéric Goujon, Olivier Linot, Sophie Millet-Dauré, Stéphanie Kampf, James Osborn, Aline Permin, François Pedrono, Didier Quenouille,
Daniel Simon, Stéphane Tonon, Richard Zivaco. Impression Imprimerie Iropa. Distribution : Mailtech. Tirage 4 000 ex. Dépôt légal 1er
trimestre 2019.
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Max Armanet
Président
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max.armanet@forum-media.fr
16 rue Léonidas | 75014 Paris
FORUMMEDIA
ÉDITO
L
e Forum des territoires connectés a été lancé par Trouville en 2016 pour croiser deux
types d’expertise : celle des spécialistes du numérique, qui mesurent les multiples
possibilités de réformes offertes par les applications informatiques, et celle des élus
locaux qui connaissent les réalités et les besoins de nos territoires.
Le Forum a pris une nouvelle dimension depuis deux ans : c’est désormais un
laboratoire d’idées qui attire les décideurs normands publics et privés qui veulent
réfléchir ensemble aux stratégies à développer grâce au numérique, pour développer
leurs activités.
Ce laboratoire d’idées est un atout dans le cadre de la politique menée par Hervé
Morin, Président de la Région, de développement du numérique au service des entre-
prises et des établissements d’enseignement et de recherche, pour que la Normandie
soit à la pointe de la création d’emplois de haute qualification.
L’édition 2019 du Forum des territoires connectés franchit une nouvelle étape, en
permettant aux décideurs d’étudier des pistes de réformes directement applicables, en
travaillant par thèmes dans des « ateliers design » spécialisés. En particulier, l’atelier sur les
mobilités propose des solutions innovantes en matière de circulation et de stationnement
dans notre région, telles que création de parkings de délestage près de l’autoroute de
Normandie, utilisation des lignes de la SNCF pour relier ces parkings à la côte et multipli-
cation des services publics au sein des gares.
Le travail des ateliers permettra d’étudier la faisabilité de ces solutions, de faire le
tour des décideurs prêts à s’engager et de renforcer les liens entre tous les responsables
concernés par ces problématiques.
Je remercie Max Armanet, conseiller municipal délégué de Trouville, d’avoir conçu
et organisé ce Forum et l’équipe de personnalités de très haut niveau qu’il a rassemblée,
d’avoir accepté d’y participer.
Jevousinviteàparticiperauxdébats,vendredi29etsamedi30mars2019,àlaMairie
de Trouville !
Christian Cardon
Maire de Trouville-sur-Mer
CONNECTER L’AVENIR
4. 6 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 7 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
NORMANDIE CONNECTÉE
14H15 : OUVERTURE
Hervé Morin
PRÉSENTATION DES TRAVAUX
Christian Cardon, Nicole Ameline, Sophie Gaugain, Max Armanet
14H30 > 15H30
UN MÉTRO RURAL POUR LE PAYS D’AUGE ?
Gaël Barbier (directeur TER SNCF Normandie)
Jean-Baptiste Gastinne (vice-président en charge des transports Région Normandie)
Rémy Lagay (directeur adjoint du projet Train Autonome SNCF)
Maryline Lemonnier (directrice Keolis, Bus Vert Calvados)
Olivier Paz (maire de Merville-Franceville, Président de la Communauté de communes Normandie,
Cabourg, Pays d’Auge)
15H30 > 16H30
LA GARE DE TROUVILLE-DEAUVILLE,
INCUBATEUR CONNECTÉ DE LA NORMANDIE ?
Françoise Guégot (vice-présidente de la Région Normandie en charge enseignement supérieur,
recherche, innovation, pôles de compétitivité, digital)
Amélie Brun (directrice de la Modernisation de l’Action Publique, Département du Calvados)
Nathalie Buisson (directrice gare SNCF Normandie)
David Lacombled (président Villa Numeris et de La Station de Saint-Omer)
Guillaume Capard (maire adjoint de Deauville en charge des mobilités)
16H50 > 17H50
L’USAGER ET LE DERNIER KILOMÈTRE RESTANT À TROUVILLE-DEAUVILLE ?
Valérie Chesnel (vice-présidente Normandie mobilité électrique, maire de Saint-Martin-l’Aiguillon)
Sophie Gaugain (maire de Dozulé, 1ère vice-présidente Région Normandie)
Véronique Maynaud (conseillère départementale en charge du numérique Calvados)
Jean-Baptiste Prat (Keolis Bus vert)
Jean-François Sanchez (représentant INTA au Forum International des Transports OCDE, ancien
chef de la Mission transport au Min. de la transition écologique, directeur d’unité opérationnelle RATP)
Stéphane Tonon (maire de Canapville)
17H50 > 18H50
COMMENT RENDRE ATTRACTIF NOTRE TERRITOIRE
POUR DÉVELOPPER EMPLOIS ET ENTREPRISES ?
Pascal Allizard (sénateur du Calvados)
Isabelle Mari (directrice des projets stratégiques JCDecaux)
Patrice Bégay (directeur de la communication, membre du comex Bpifrance)
Laurent Cappelari (Laboratoire Cotral)
Jean-Louis Louvel (président directeur général PGS)
François Pedrono (maire de Saint-Arnoult)
19H30 > 19H45
DÉBAT
animé par David Lacombled
LES NOUVEAUX DÉFIS DES MOBILITÉS
VENDREDI 29 MARS
LES ATELIERS DESIGN
L ’ ÉL ’ É N E RN E R G I EE E SE T NN O T RO T R E AE A V E NV E N I R .I R . É CÉ C O N OO N O M I SM I S O N SO N S L AL A !!
Photo:JEFPROD
ERDF devient Enedis.
Notre nom change, pas notre engagement.
Notre mission de service public : vous apporter
l’électricité où que vous soyez, quel que soit
votre fournisseur.
5. 8 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 9 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
NORMANDIE CONNECTÉE
10H00 > 10H30
LA TÉLÉMÉDECINE CLÉ DU MAINTIEN À DOMICILE DES PERSONNES ÂGÉES
EN PERTE D’AUTONOMIE ? BIENFAITS ET LIMITES DE LA TÉLÉMÉDECINE ?
Marie-Pierre Besnard (directrice Mordicus Studio)
Dr Bernard Cordier (médecin, psychiatre, ancien Chef de service Hôpital Foch)
Dr Régis Lehot (médecin, conseiller municipal de Trouville)
10H30 > 11H00
ATOUTS ET DANGERS DU NUMÉRIQUE POUR LES JEUNES,
LE RÔLE DES PARENTS ?
Thomas Rohmer (fondateur OPEN, Observatoire de la parentalité dans l’éducation numérique)
11H00 > 11H40
EQUIPEMENTS CULTURELS, FORMATION, ÉDUCATION,
QUELS BESOINS POUR LA CÔTE FLEURIE ?
Laurent Cervoni (conseiller municipal de Trouville-sur-Mer, directeur d’IA TALAN Consulting)
Pascal Cotentin (directeur académique du numérique éducatif DAN)
Marie Trellu-Kane (présidente Unicité)
11H40 > 12H20
CIRCUIT COURT, JUSTE RÉMUNÉRATION DES PRODUCTEURS,
LES ENJEUX D’UNE AGRICULTURE ET D’UNE ALIMENTATION SAINE ?
Arnaud Daguin (chef étoilé et vice-président de l’association Pour une agriculture du vivant)
Agathe Letellier (agricultrice productrice sur la commune de Pennedepie)
Caroline Paris (animatrice circuit court Association Bio Normandie)
Johan Thyriot (chef étoilé du 1912)
12H20 > 13H00
QUALITÉ DE VIE, BIEN-ÊTRE, LES NOUVEAUX ATOUTS ÉCONOMIQUES
DE LA NORMANDIE ?
Marie-Agnès Poussier-Winsback (vice-présidente tourisme Région Normandie)
Emile Viciana (directeur des Cures Marines)
Laurent Stéfanini (ambassadeur de France à l’Unesco)
SAMEDI 30 MARS
LES TABLES RONDES
UNE NATION INNOVANTE ET SOLIDAIRE
Orange en Normandie
- Plus de 3 000 salariés
- Pôle de recherche Orange Labs à Caen
(225 salariés)
- Recrutement de 62 salariés externes en 2017
et 78 en 2018
Accueil de plus de 150 alternants
Plus de 330 emplois chez nos
partenaires dans le domaine de
l’intervention et de la production réseaux
- Plus de 550 K€ versés à 24 écoles et
établissements partenaires de la taxe
d’apprentissage
- Orange, réseau mobile numéro 1
en France pour la 8ème fois consécutive
selon l’ARCEP
- Un data center à Val-de-Reuil
- 20 boutiques Orange dont
15 Smart Store
- Soutien à l’éco-système numérique
Données au 04/03/2019
7. 12 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 13 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
L
a transformation numérique est en train de changer notre
monde, changeant nos usages, nos services publics et l’orga-
nisation de nos entreprises. Dans les années à venir, le digital
va continuer à mobiliser davantage d’investissements en innova-
tion, en infrastructures informatiques, en logiciels, et en ressources
humaines, pour faire face aux nouveaux besoins des utilisateurs et
des métiers. IDC l’évalue à 6000 milliards € d’ici 2021. Au-delà de
ces chiffres et de l’opportunité pour l’économie mondiale à court
terme, le numérique concerne chacun d’entre nous, impactant
notre vie personnelle et professionnelle.
Dans ce nouveau monde motorisé par une industrie 4.0, les sys-
tèmes numériques et les réseaux ne peuvent plus s’arrêter. Nos
identités et nos données personnelles circulent librement servant
à alimenter de nouvelles applications et de nouveaux équipe-
ments capables d’anticiper nos comportements ou de remplacer
certaines de nos tâches grâce à l’Intelligence artificielle. D’où la
nécessité de considérer la Cybersécurité comme un élément indis-
sociable du numérique.
Que devient la valeur créée ? Comment et avec quels partenaires
transformer mon entreprise, mon métier ? Où sont hébergées mes
données et qui y a accès ? Quels risques numériques pour mon
entreprise ? Pour ma vie privée ? Quelles sont mes obligations numé-
riques ? A qui faire confiance pour bénéficier pleinement de l’outil
informatique ?
Nous avons en France un écosystème exceptionnel pour tirer
pleinement parti de la transformation digitale, dans un climat de
confiance. Nous avons la FrenchTech, les pôles de compétitivité, les
écoles et l’université, ainsi qu’un tissu industriel constitué de grands
groupes et d’ETI intégrateurs de solutions numériques et cyber …
Jusqu’à présent, l’essentiel des produits numériques et Cyber que
nous utilisons est importé, sans tenir compte de critères de souve-
raineté, de soutenabilité ou de standards de qualité européenne.
L’ambition d’Hexatrust est d’apporter une alternative innovante de
haut niveau et de confiance, adaptée aux Opérateurs d’Impor-
tance Vitale comme aux OSE, comme aux entreprises qui ne le sont
pas. C’est le noyau d’une industrie numérique française et euro-
péenne de rang mondial développé au plus proche des utilisateurs
et du monde de l’industrie. Alors retrouvons-nous pour construire
ensemble ce monde numérique « Privacy and Security by design »
et voir triompher une nouvelle fois les idées européennes. l
SOUVERAINETÉ
DE LA FRANCE NUMÉRIQUE
Par Jean-Noël de Galzain, président de Wallix
Contrairement au transport, le plus souvent assimilé à ses
infrastructures, véhicules et réseaux, la mobilité ne peut
pas être approchée comme un objet technique, mais
plutôt comme un réseau de projets, de lieux, de per-
sonnes, d’activités et d’objets connectés à différentes
échelles. Cette distinction est encore plus pertinente
à l’ère du numérique qui facilite les approches multi-
échelles de projets connexes.
U
n projet de mobilité, en particulier s’il se construit autour
d’une infrastructure lourde existante, devrait :
• Prendre en compte l’intégralité du territoire concerné dans
toutes ses composantes géographiques, socio-économiques et
techniques
• Apporter une réponse globale à des problématiques com-
munes aux territoires desservis
• S’appuyer sur des adaptations locales via des projets connexes
d’activités économiques et sociales générateurs d’attractivité.
L’accompagnement politique d’un tel projet doit donc s’intéresser
en particulier aux conditions de mise en œuvre d’une évolution de
la desserte (type de véhicules, points d’arrêts, horaires, organisation
de la multimodalité...) en termes d’attractivité économique (activités
productivesetemploi),touristiqueetrésidentielle.Repenserquelque
peu l’économie du territoire en termes de développement local
est souvent une première étape indispensable. Si l’évolution de la
desserte n’est pas pensée en ces termes, le poids des tendances
structurelles préexistantes risque au final, d’affaiblir les territoires les
plus faibles.
Les éléments de contexte ci-dessous peuvent servir de point de
départ aux discussions dans les ateliers.
1. UNE AMBITION MESURÉE POUR LE PAYS D’AUGE :
UNE DESSERTE FERRÉE AU SERVICE
D’UN CORRIDOR MIXTE URBAIN-RURAL
Orientationsthématiquespouruneapprocheglobaledelamobilité
du Pays d’Auge.
Un projet pour l’intégralité du territoire :
• La volonté de ne pas seulement être un territoire interstitiel entre
le pôle du Havre, Caen ou même Rouen
• Réexaminer l’économie du territoire pour mieux répondre aux
enjeux de déplacements liés aux activités économiques, touris-
tiques et résidentielles
• Valoriser, optimiser et développer les composantes du projet de
mobilité :
voie ferrée et gares existantes, infrastructures multimodales, com-
posantes numériques, etc.
• Identifier les nouveaux enjeux de déplacement liés au projet de
mobilité territoriale
2. DES PROBLÉMATIQUES COMMUNES
• Répondre aux enjeux de desserte sur l’axe Lisieux-Deauville-
Trouville, notamment les rabattements
• Limiter les nuisances, embouteillages et pollutions liés aux dépla-
cements automobiles
• Favoriser les alternatives à l’usage de la voiture pour limiter la
congestion sur les axes de circulation, les entrés de villes ou de
bourgs, le stationnement
• Favoriserunusagecoordonnédetouslesmodesdedéplacement
3. DES PROJETS AU NIVEAU LOCAL
QUI AUGMENTENT L’ATTRACTIVITÉ
• Valoriser les espaces desservis par les transports collectifs
• densifier les mesures d’aménagement et d’exploitation afin
de renforcer la cohésion (spatiale et temporelle) d’un corridor
urbain-rural et améliorer la mobilité de l’ensemble des habitants et
visiteurs du territoire
Pour répondre à ces fondamentaux, le réseau multimodal devrait :
• être capacitaire pour absorber une partie des déplacements
quotidiens attendus d’ici 2020 avec un temps de parcours inférieur
à 20 minutes entre Deauville-Trouville et Lisieux
• avoir une fréquence de passage adaptée à la demande de
pointe des week-ends et pendant la période touristique
• rendre attractif les déplacements, les correspondances entre
modes et stationnement
• fiabiliser les déplacements et assurer une régularité en n’étant
pas soumis aux aléas de la circulation automobile
• faciliter l’accessibilité des stations et les gares au travers d’une
multimodalité « intelligente » et adaptée
• proposer des services adaptés aux voyageurs dans les gares et
dans les véhicules l
ATELIER DESIGN, MODE D’EMPLOI
Par Michel Sudarskis, secrétaire général INTA
L
a Région Normandie a fait de la question des mobilités une
priorité stratégique. Son attractivité, son développement
économique, l’appui à ses filières d’excellence sont étroite-
ment liés à notre capacité à répondre aux nouveaux besoins des
normands en terme de mobilité.
La mobilité c’est tout d’abord l’aménagement du territoire per-
mettant des déplacements sécurisés et efficaces, mais c’est aussi
répondre aux nouveaux besoins des usagers : rester connectés sur
la durée, pour travailler, échanger et ou obtenir de l’information.
Pour la Normandie, c’est de l’investissement considérable en infras-
tructures, mais c’est aussi l’accompagnement pour les collectivités,
les entreprises et les particuliers dans la transformation numérique
de tous les usages.
Grâce à sa stratégie numérique engagée depuis plus de 2 ans, la
Région compte bien être rapidement, un territoire de référence par
son dynamisme de développement numérique : accompagner
les collectivités pour un déploiement du Très haut débit d’ici 2023
au plus tard, mettre en place des infrastructures de service et de la
donnée avec un Datalab régional et un nouveau data center
normand, poursuivre la mise en réseaux de Tiers Lieux avec déjà
plus de 20 espaces labellisés.
Engager la transformation numérique d’un territoire est enfin un
enjeu partagé. La Région Normandie entend bien développer un
environnement ouvert associant tous les acteurs pour réussir cet
enjeu, en favorisant tous les projets innovants pour préparer l’avenir. l
LA STRATÉGIE DE LA MOBILITÉ NUMÉRIQUE
Par Françoise Guégot, vice-présidente innovation de la région Normandie
8. 14 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 15 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
Réunir tous les ingrédients de ce qui fait le dynamisme
d’un territoire dans un même laboratoire d’idée est une
démarche innovante en France. Le fait est que tous les
problèmes rencontrés par notre société sont complexes
et connexes. Dans notre premier Forum, Edgar Morin
nous incitait à les saisir dans leur ensemble pour parvenir
à plus de simplicité et d’efficacité. C’est la méthode du
Forum.
MOBILITÉS DE LA NORMANDIE CONNECTÉE -
DE LA VISION AU PROJET
• Le problème des mobilités dans un territoire ne peut être compris
sans prendre en compte les conditions techniques existantes (trans-
ports existants).
•L’organisationdesmobilités(structuresurbanistiquesetterritoriales)
• Les pratiques quotidiennes des habitants et des visiteurs (emplois,
solidarité tourisme).
• Les qualités de l’espace et de l’environnement (respect des
paysages urbains et ruraux).
• Les mesures prises par les élus pour façonner la cité (politique de
la ville et des territoires).
Plus qu’un concept, la mobilité est un cadre, une base pour créer
des nouvelles relations entre les gens et l’espace et proposer de
meilleurs services aux habitants.
MOBILITÉS DU PAYS D’AUGE :
UN ENGAGEMENT DU POLITIQUE
• Optimiser la qualité de la vie des habitants en améliorant la
mobilité
• Optimiser les connexions entre voisins ruraux et urbains
• Optimiser l’efficacité et l’efficience des investissements publics
dans les mobilités
• Optimiser la satisfaction des visiteurs et leur contribution à l’éco-
nomie locale
• Optimiser l’accès à l’emploi c’est renforcer l’accès à la santé,
l’éducation, le sport, la culture.
MOBILITÉS DE TROUVILLE-DEAUVILLE :
UN ENGAGEMENT POLITIQUE POUR NOS CITOYENS
En plus de ses très nombreux visiteurs accueillis dans les quartiers
touristiques, Trouville-Deauville possède différents types de quartiers,
chacun ayant sa propre identité, des unités de vie homogènes,
chemins, rues, boulevards, où les relations de voisinage sont toujours
fortes.
GRANDS AXES DE TRAVAIL POUR LES ATELIERS
1. Réduire les contraintes des mobilités
2. Connecter quartiers et territoires
3. Le tourisme levier de la régénération des quartiers et de la
création de valeurs
4. Les technologies des transports comme incubateurs des
nouvelles pratiques économiques et sociales.
Nous devons repenser le rôle des infrastructures dans la transfor-
mation des modes de vie, de l’environnement urbain et dans la
production d’une communauté de vie « smart » pour construire un
territoire intelligent et connecté.
1. Réduire les contraintes des mobilités :
• Mélanger les modes de transport : horizontal, vertical, trams, bus,
navettes, cheminement doux, modes alternatifs, vélos, voitures
électriques, cyclo-taxis, vélos électriques.
• Systèmes intégrés connectant déplacements mécaniques, na-
turels, verticaux, horizontaux et des espaces de convivialité et de
repos : petits squares, bancs publics, miséricordes (reposes-fesses)
et kiosques.
• Favoriser les mobilités douces : marche, vélo… Faire de chaque
déplacement une expérience de bien-être désirable, autant pour
le citoyen que pour le tourisme.
• Travailler la qualité esthétique de tous les équipements. Scéno-
graphier les promenades, les sentiers de randonnée et de décou-
verte. Mise en place de ralentisseurs physiques qui permettent de
partager les voiries entre piétons, randonneurs, cyclistes et auto-
mobilistes.
• Créer des cohérences d’itinéraires distinctes entre flux scolaires
et flux commerciaux afin de fluidifier la circulation et de lutter
contre les risques d’accidents.
• Faire du schéma global de circulation un atout en faveur de la
sécurité publique dans les centres-villes mais aussi dans les quartiers
périphériques. Utiliser cette vision globale pour lutter contre le sac-
cage de nos réserves.
2. Connecter quartiers et territoires
• Empêcher les quartiers de prendre du retard en termes de déve-
loppement, d’insertion et de convivialité.
• Repenser la hiérarchie des accès entre différents quartiers.
•Unifierl’espacepublicens’appuyantsurunemeilleuresignalisation,
un mobilier urbain esthétique et en respectant la qualité des pay-
sages urbains et ruraux.
• Envisager tous les modes de raccordement des quartiers en
améliorant leur image respective. Les mobilités proposées devant
être un outil efficace de requalification des quartiers, y compris les
quartiers périphériques.
• Intégrer les services et les usages, ainsi que leur évolution, dans
la conception des espaces publics et des bâtiments, afin d’y
accueillir des fonctions supplémentaires.
• Favoriser l’autopartage de manière visible et efficace. Laisser sa
place au transport à la demande.
• Dépasser les situations clivantes qui divisent l’appropriation com-
mune par les populations de l’espace public selon les quartiers,
en particulier entre centre-ville et périphérie. Favoriser la richesse
de la mixité sociale.
Le bon voisinage sur un territoire est une valeur en soi. Il renforce
la cohésion sociale et territoriale. Tout projet d’urbanisation doit
revivifier et générer cet état d’esprit. Tous les équipements collectifs,
toutes les places, carrefours, doivent renforcer les liens de voisinage.
Chaque espace public, chaque rue, chaque zone commerciale,
chaque jardin public, chaque équipement collectif existant ou
en projet doit intégrer et organiser les endroits où la communauté
citoyenne se rencontrera. Une ville est constituée de micro-centres
qui concentrent l’activité, le travail, la rencontre, le loisir, et doit
constituer un espace public d’excellence.
MOBILITÉS DE LA CÔTE FLEURIE :
UNE CONNAISSANCE DU TERRAIN
UNE ÉCOUTE DES CITOYENS
En repensant entièrement les mobilités urbaines et rurales, il
faut inclure les mobilités douces qui doivent offrir des alternatives
crédibles au besoin d’utiliser systématiquement la voiture. Le
système de mobilité du Pays d’Auge doit être dimensionné avec
l’objectif d’augmenter le niveau d’accessibilité pour tous, habitants
et visiteurs aux services publics, aux écoles, à l’emploi, à la culture,
aux loisirs et aux commerces. L’élément central est le citoyen,
l’usager, le client et en aucun cas le véhicule qui est la résultante.
Il faut également développer un programme de mobilités alterna-
tives dans nos vieux tissus urbains.
Il convient de traiter tous les quartiers comme des zones de mobilité
partagée. La place, la rue, doit permettre autant la convivialité que
la circulation. Réduire la vitesse, le bruit des transports améliore la
qualité effective de l’espace public et régule et fluidifie les temps
de parcours. Le confort et la sécurité de tous doivent accompagner
toutes les décisions.
L’objectif est de rendre l’espace public accessible à tous pour une
meilleure qualité de vie.
Il faut bien comprendre que les activités de consommateurs, d’usa-
gers, des citoyens, dans leur stade opératoire, s’effectuent une fois
parvenu à destination, donc après avoir quitté le véhicule utilisé.
Un soin tout particulier doit donc être accordé aux trottoirs, aux
passages protégés, car c’est cet espace terminal qui permet le
développement et la réalisation des activités que nous venons de
lister. La bonne lisibilité de la signalisation routière est un impératif
partagé pour la sécurité et le confort de tous.
Pour être efficace, repenser les mobilités implique l’intégration systé-
matique des points suivants :
➥ L’intégration sociale est assurée par un système de haute qualité
environnementale qui intègre tous les quartiers et tous les citoyens.
➥ Repenser la hiérarchie entre centre-ville et périphérie en
accroissant l’interactivité entre ces quartiers.
➥ Mettre en œuvre cette politique de territoire intelligent et
solidaire en s’appuyant sur le mouvement associatif et en l’aidant.
➥ Identifier pour les impliquer tous les acteurs concernés par le
dynamisme des territoires, employeurs et salariés, entreprises et
usagers, citoyens et corps intermédiaires.
Conditions du succès pour construire des territoires intelligents et
solidaires.
• Impliquer la population citoyens, commerçants, enseignants,
parents, enfants, en amont et en aval, tous les acteurs doivent s’ap-
proprier un projet commun.
• Mettre en œuvre un processus de participation de la population
afin d’élaborer un consensus démocratique.
3. Le tourisme levier de la régénération des quartiers et de la
création de valeurs
Le tourisme et l’activité commerciale sont des accélérateurs de la
création de valeurs.
• Réguler en amont l’intensité des flux de visiteurs (parking de
délestage).
•Accroîtrelacapacitéd’accueildel’espaceurbainpourlevisiteur
endélestantlesfluxautomobilespourprivilégierledéveloppement
d’espaces publics synonymes de qualité de vie, de bien-être pour
tous.
• Mettre en place des mobilités alternatives et les applications
numériques qui en facilitent l’utilisation.
• Réguler la circulation, le stationnement, au profit des magasins,
des commerces et des activités culturelles et de loisirs.
• Mise en place d’une signalisation interactive.
• Rééquilibrer les nuisances touristiques et les opportunités écono-
miques pour la population locale.
Conditions du succès pour faire de l’économie un facteur de déve-
loppement pour tous.
➥ Rééquilibrer les différents quartiers du territoire.
➥ Développer des activités touristiques dans les quartiers périphé-
riques (musées, boutiques, commerces, restaurants).
➥ Développer les activités entrepreneuriales (autres que touris-
tiques) dans le centre-ville afin de lutter contre l’envahissement des
résidences secondaires inoccupées.
➥ Réindustrialiser les centres-villes grâce à la révolution numérique,
la création d’espace de coworking, d’incubateur, de Tiers Lieu, ou-
vert à la French Tech, la French Fab afin de donner une chance,
d’aider nos jeunes à s’installer dans la vie et de contribuer à la vie du
territoire par une réussite économique.
➥ Rééquilibrer ces implantations avec la périphérie en requalifiant
ces quartiers.
➥ Réunifier par la mise en place de mobilités alternatives la ville
basse (axe Trouville-Deauville) et la ville haute (axe Hennequeville-
Saint-Gatien) et les territoires voisins (axe Canapville-Pont l’Evèque)...
➥ Le rééquilibrage sur l’ensemble du territoire entre résidence prin-
cipale et résidence secondaire est la clé du maintien de la vitalité
du territoire.
Par Max Armanet, conseiller municipal de Trouville-sur-Mer, directeur du Forum Normandie connectée
et Michel Sudarskis, secrétaire général de l’INTA
LE PAYS D’AUGE VITRINE
DE L’INNOVATION EN NORMANDIE
9. 16 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 17 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
➥ Authenticité, identité, patrimoine qualité des paysages, haies
bocagères, autant de points constituant des opportunités sur
lesquelles capitaliser.
➥ Maintenir une politique volontariste de logements sociaux de
qualité, répondant aux normes d’éco-quartier, apte à accompa-
gner l’attractivité touristique et culturelle.
➥ Inclure Hennequeville dans les programmes touristiques, décou-
vertes de la nature et de l’environnement, culturels et scolaires.
➥ Pour Hennequeville, ce Trouville haut, valoriser l’authenticité,
l’identité et le patrimoine en tant que ressource touristique et lieu
de dépense.
➥ Améliorer l’attractivité des services aux entreprises pour dévelop-
per l’emploi pour tout le territoire.
➥ Faire du Trouville haut, quartier actuellement périphérique la
plaque tournante pour les grands espaces boisés et naturels de
Saint-Gatien, touristiques de Villerville et de santé de Cricqueboeuf.
La rénovation du système des mobilités n’a pas vocation à séparer
les flux entre les habitants et les touristes. L’espace public, ses
services, ses commodités doivent être ouverts à tous : partagés.
Il faut donc travailler collectivement à augmenter et répartir sur
l’ensemble du territoire les flux touristiques et de dépenses.
4. Les technologies des transports comme incubateurs des nou-
velles pratiques économiques et sociales.
Le système à mettre en place doit être évolutif et capable d’adap-
tation. Il faut renforcer sa visibilité et son accessibilité pour tous.
L’expérience de la mobilité sur notre territoire doit clairement être
associée à l’amélioration de la qualité de la vie, à l’image de bien-
être et d’authenticité du territoire. Elle doit participer à l’attractivité
touristique et à l’augmentation de valeurs dont toute la population
doit bénéficier.
Pour atteindre le niveau de mobilité souhaité, plusieurs actions
apparaissent comme indispensables :
• Connecter de manière visible et lisible le rail et le bus
• Mettre en place un système de vélib électrique accessible à la
population sédentaire, aux travailleurs, aux touristes, principale-
ment basé à la gare de Trouville-Deauville espace intermodal de
la Côte Fleurie.
• Augmenter l’offre : moins d’attente, plus de places, plus de régu-
larité, plus de fréquence.
• Mettre en place une offre alternative au point actuel de tension.
Canapville devient, avec la mise en place d’un parking de
délestage, un point charnière de l’offre intermodale pour le
territoire compris entre l’autoroute et la côte.
• Mettre en place un téléphérique reliant la gare de Trouville-
Deauville à Hennequeville.
• Connecter l’emploi et les mobilités en transformant la gare de
Trouville-Deauville en un lieu totem de l’industrie numérique, un
tiers-lieu dynamique pour les jeunes entreprises.
• Faire de la gare de Trouville Deauville le cœur battant du labo-
ratoire territorial du Pays d’Auge où emploi, formation, éducation,
culture, commerce s’interconnectent au profit de la communauté.
• Faire des territoires de Pont-l’Évêque et Trouville-Deauville, et à
terme Lisieux, les différents pôles d’attractivité d’un Pays d’Auge
dynamique et solidaire. l
LE PAYS D’AUGE VITRINE DE L’INNOVATION
EN NORMANDIE
Pourcréerdenouvellesoffreslerailestenpleinerévolution.
Mieux connecter les Normands par des liaisons de
proximité, plus fréquentes, plus fiables, au plus près des
territoires ruraux et des métropoles régionales.
I
ntervenant l’an dernier au forum Normandie connectée,
j’expliquais pourquoi je mettais en avant le terme Normands
connectés car l’individu est au cœur de nos évolutions.
Accès à la formation, à l’emploi, aux loisirs, aux échanges et rela-
tions interpersonnelles, les Mobilités ont un rôle essentiel à jouer pour
chacun des Normands. Ces mobilités vont vivre une évolution forte
à partir de 2020 avec la prise de compétence de la Région sur les
relations Intercités structurantes pour le territoire.
SNCF Mobilités s’engage aux côtés de la Région Normandie pour
réussir les changements majeurs qui vont en découler. Outre la mise
en service très attendue d’un nouveau matériel (rames Omneo
Premium) et de nouveaux services associés (la Région a décidé
d’équiper ces trains de Wifi), de nouvelles offres seront proposées
pour mieux connecter les Normands : des liaisons de proximité au
Par Gaël Barbier, directeur TER SNCF Normandie
plus près des territoires ruraux, s’articuleront avec des dessertes fines
et fréquentes des territoires péri-urbains des métropoles régionales
(Rouen, Caen, Le Havre) et des liaisons rapides avec Paris et les
autres régions.
Cettemobilitédoitsepenserdefaçonglobalecartournéeversl’indi-
vidu et l’ensemble de son parcours. Elle doit donc intégrer les gares,
lieux de convergence de toutes les mobilités, la façon dont se fait le
« dernier kilomètre » jusqu’à son domicile, lieu de spectacle ou de
travail et aussi les services répondant aux attentes des Normands :
être informé, avoir un déplacement fiable et simple, disposer pleine-
ment de leur temps en restant connectés...
Et après-demain ? Les véhicules autonomes semblent une vraie
chance pour connecter les zones pour lesquelles l’offre de trans-
port en commun actuelle n’apporte pas de réponse complète.
Dans le domaine ferroviaire aussi, le train autonome apportera des
solutions innovantes : permettre de faire rouler plus de trains sur les
réseaux aujourd’hui saturés et aussi repenser la mobilité dans les
territoires peu denses avec des véhicules adaptés à une offre
légère et fréquente. Là aussi, il nous faut construire cette mobilité
d’après-demain avec les Normands, aujourd’hui. l
ECOUTER LES USAGERS
POUR MIEUX S’ADAPTER ?
10. 18 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 19 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
Œ ESPACE COWORKING,
SERVICES FRENCH FAB,
TIERS LIEU
GARE RAIL
Ž GARE DES BUS
GUICHETS COMMUNS
GARE DE VÉLOS
‘ GARE TÉLÉPHÉRIQUE
A la ville, à la campagne, Il révolutionne nos déplace-
ments. Pour le Pays d’Auge et son axe historique Lisieux-
Trouville il peut changer la donne.
L
’automatisationdestrainssetraduitpardesbénéficesconcrets
pour les voyageurs, les clients du Fret et les Collectivités :
• Faire rouler plus de trains sans modifier en profondeur l’infras-
tructure, pour transporter plus de personnes et de marchandises
sur plus de marchés.
• Plus de fluidité et de régularité, grâce à une circulation harmo-
nisée, une vitesse optimisée et des aléas moins nombreux et plus
rapidement résolus.
• Une ambition économique et écologique, grâce à une dimi-
nution de la consommation d’énergie et le développement de
nouvelles réponses ferroviaires économiquement pertinentes.
Pour répondre à ces enjeux, en septembre 2018, SNCF et l’Insti-
tut de Recherche Technologique (IRT) Railenium, Alstom, Altran,
Ansaldo, Apsys, Bombardier, Bosch, Spirops et Thales ont annoncé
la création de deux consortiums visant à développer d’ici 5 ans
deux prototypes de trains autonomes. Avec le projet Train Auto-
nome, est lancée la construction du système ferroviaire de demain
avec la volonté de devenir d’ici 5 ans le premier opérateur à exploi-
ter des trains autonomes pour le Fret comme pour le transport de
voyageurs. Avec nos partenaires industriels et la puissance
publique, la France se positionne à l’avant-garde de l’innovation
dans le secteur.
Le programme Train Autonome illustre la raison d’être de SNCF :
apporter à chacun la liberté de se déplacer facilement tout en
préservant la planète. l
TRAIN AUTONOME = FRÉQUENCE,
PONCTUALITÉ, ÉCOLOGIE
Economique, écologique, efficace, innovant, c’est le
téléphérique automatique, reliant centre-ville et plateau
d’Hennequeville. Accessible par tous, il permettra de
rallier le cœur touristique et administratif du bas au cœur
industriel et scolaire du haut en toute sécurité.
L
orsque les options de desserte traditionnelle ne peuvent pas
être mises en place en raison des contraintes topographiques,
il faut repenser l’approche. Trouville, station balnéaire se divise
en deux parties, la partie basse, historique et touristique, entourée
par la Touques et la Manche, la partie haute, disposant de foncier,
située sur le plateau d’Hennequeville, desservie par une seule route
à double sens mal sécurisée et dépourvue de voie douce (trottoir et
piste cyclable). La part croissante d’habitants secondaires dans le
centre-ville, a tout naturellement poussé certains équipements vers
le plateau : Centre Hospitalier, Etablissements scolaires, radiologie,
implantations d’entreprise, EPHAD et surtout l’habitat, le nombre
d’habitants permanents sur la ville haute bientôt dépassera celui
de la ville basse.
Le centre-ville, bénéficie quant à lui de la gare de Trouville-Deauville,
de bus départementaux, de divers axes routiers. Ce n’est pas le
cas de la ville haute ce qui crée un déséquilibre. Une partie de la
substance de la ville ayant été transférée sur le plateau, une forme
d’éloignement s’est établie. Il est devenu compliqué pour les habi-
tants du bas de monter et pour ceux du haut de descendre. Com-
ment reconnecter les deux parties de la ville, en tenant compte des
contraintes du relief, des contraintes économiques et du désir de
préserver notre environnement à court et long termes ?
La solution basique consistant à retenir la voiture comme solution
unique de mobilité est révolue. Pollution, coût des énergies fossiles,
mise à l’écart des usagers dépourvus d’automobiles à énergies fos-
siles (jeunes, seniors, PMR, choix individuel), nous incite à réfléchir sur
des alternatives pérennes, économiquement viables et pertinentes
face à nos problématiques. Même un délestage par voie douce
exclurait de facto certaines populations compte tenu du relief.
La réponse se trouvant souvent sous nos yeux, regardons de plus
près cette contrainte que représente le relief. En haut un plateau
relié au bas par un vallon dans lequel passe un ruisseau se jetant
dans la Touques puis dans la mer, constitue le trait d’union naturel
entre les deux parties de la ville.
Par Rémy Lagay, directeur adjoint du projet Train Autonome SNCF
La voie naturelle étant désormais identifiée, reste à trouver le moyen
de transport répondant à un cahier des charges respectueux de la
nature, de toutes les personnes et à moindre coût. Le doublement
des voiries existantes ? Impossible il faudrait raser trop de maisons. La
création d’une nouvelle route longeant le ruisseau ? Financièrement
ruineux, écologiquement néfaste, pour se jeter au final dans un cul
de sac au bord de la Touques. Reste la mobilité verticale. C’est tout
naturellement que le transport urbain par câble est apparu comme
la solution pouvant répondre à nos attentes. En effet, un téléphé-
rique automatique, permet des rotations entre le centre-ville et le
plateau. Accessible par tous, il permet de rallier le cœur historique
et administratif de la ville au cœur économique et scolaire de cette
dernière en toute sécurité.
Innovante, la solution a déjà fait ses preuves dans d’autres villes, de
plus c’est une option nécessitant peu de génie civil comparative-
ment à la création d’une route. Elle crée peu de nuisance, silen-
cieuse, décarbonée et donc respectueuse de l’environnement, elle
constituera un atout touristique.
La mobilité est devenue un élément clé de notre époque tout en
créant une véritable discrimination de traitement entre les habi-
tants des zones urbaines, dotées d’une offre très large en matière
de transport, et les zones rurales, démunies d’alternatives et devant
se contenter de la voiture. Lorsque se soigner, s’éduquer, travailler
devient compliqué à cause de la mobilité, le mécontentement
s’exprime, le mouvement des gilets jaunes en est une expression.
Les administrations centrales ne pouvant comprendre toutes les
situations locales, il revient aux acteurs des territoires de s’emparer
desdossiersenimaginantdesalternativesnovatricesetraisonnables
qui deviendront demain la norme en matière de mobilité. Trouville
depuis 4 ans est devenue la vitrine normande de l’innovation
avec le Forum de la Normandie connectée. Les solutions y sont pro-
posées librement à nos administrés et usagers. Notre événement
participatif à l’écoute des citoyens et des décideurs s’est imposé
comme le premier laboratoire d’idée de notre région. l
Par David Revert, conseiller municipal Intercom Côte Fleurie
POURQUOI PAS
CHEZ NOUS À TROUVILLE ?
11. 20 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 21 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
Deux éléments au moins sont venus « perturber » l’univers
des transports et sceller le glissement (qui n’est pas seule-
ment sémantique) vers le concept de mobilité :
- La diversification des options disponibles : partages automobiles
(covoiturage, autopartage, VTC, location P2P), modes actifs &
glisses urbaines, intermodalité et démobilité...
- Les innovations dans le champ des services émergents dans les-
quels le numérique joue un rôle important : stations de mobilité et
de proximité, « Mobility as a service », partage de places de sta-
tionnement, offres de mobilité associées au logement, véhicules
et navettes autonomes…
L’innovation de service a supplanté en partie l’innovation de pro-
duit, introduisant des « ruptures » qui remettent en question le pro-
cessus de design même des solutions de transport et de mobilité.
Le concept de « Mobility as a Service » (MaaS : acronyme anglo-
saxon pour « Mobilité comme service ») fournit un angle spéciale-
ment intéressant pour apporter un éclairage sur les problématiques
de mobilité, ainsi que des pistes pour penser des offres de « MaaS
» inclusives, s’adressant à des territoires moins denses où la voiture
solo est encore reine.
Le « MaaS » propose à l’usager final un accès groupé à différentes
offres, publiques et privées de mobilité sur un territoire, à travers une
interface de service unique, un pack de mobilité qui s’inspire du
fonctionnement de la téléphonie mobile (différents forfaits pour dif-
férents profils). Des opérateurs achètent des services de mobilités à
des transporteurs et les revendent sous forme de packages.
Le MaaS s’adresse pour l’instant à des milieux hyperurbains où
l’usage de la voiture est déjà en déclin. Les territoires moins denses,
où certains ménages ont des dépenses de mobilité très élevées,
restent cependant des « objectifs » à atteindre. Il s’agit de dévelop-
per pour ces territoires un modèle alternatif construit autour d’un mix
transport - transport à la demande – covoiturage et de dispositifs
incitatifs (en fonction de la congestion, des heures de pointe, de la
pollution…). Ceci implique d’imaginer et de négocier un modèle de
gouvernance entre les acteurs publics et privés, et d’affiner les mo-
dèles économiques et la répartition de la valeur entre les consor-
tiums et les opérateurs.
Enfin, une question centrale reste celle des « relais physiques » pour
accueillir les différents modes de transports. En particulier de savoir
comment des réseaux de « hubs » peuvent s’intégrer à des offres
plus larges en lien avec le logement, le travail et les nouvelles amé-
nités urbaines, et ainsi lier les politiques de mobilité intermodale
avec les politiques d’aménagement et d’urbanisme. l
PROBLÉMATIQUES DES SERVICES DE MOBILITÉ
À L’ÉCHELLE DE NOS COMMUNES
Depuis un an le Forum réfléchit à la façon de transformer
notre gare en locomotive de l’emploi et de l’innovation.
L
a gare est beaucoup plus qu’un lieu de transit pour début ou
fin de voyage. La gare est un lieu d’échanges intermodal, vers
toutes les mobilités ; mais surtout ce doit être un lieu de vie pour
les voyageurs comme pour les riverains. Chacun doit y trouver des
services qui facilitent le quotidien et optimisent son temps.
Il n’y a pas une recette unique . Chaque gare est différente par son
implantation dans la ville, par son environnement, sa fréquentation,
sa taille.
C’est à SNCF, Gares & Connexions, avec les acteurs locaux et régio-
naux d’imaginer les services les plus appropriés à chaque gare en
lien étroit avec son territoire.
- Des commerces
- Des points de vente de produits locaux
- Des commerces et animations éphémères en fonction de la
saison ou de l’activité culturelle de la ville…
- Des relais d’office de tourisme
- Des espaces de coworking
- Des services : crèches, cabinet médical…
- …
La gare de Trouville-Deauville a de nombreux atouts : un bel
édifice, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments
historiques, une implantation aux portes des deux villes, un
accès aisé et rapide vers les centres-villes, un large parvis,
une gare routière voisine, des espaces en gare disponibles et à
optimiser. Sa spécificité principale est sa saisonnalité très mar-
quée avec des pics de fréquentation entre avril et fin août pour un
nombre total d’environ 700 000 voyages par an.
A nous de contribuer au développement du territoire en co-
construisant la gare de demain. l
GARE À L’INNOVATION
Par Nathalie Buisson, directrice gare SNCF Normandie
Par Jean-François Sanchez, représentant INTA Forum International des Transports OCDE
Pour comprendre la réalité d’un territoire, il faut le vivre au
quotidien et non pas d’un bureau d’une administrationscen-
tralisée. Le sénateur Allizard qui fait partie depuis le début
de notre laboratoire d’idées a réussi à dynamiser une part
rurale de la Normandie. Explications.
N
ombre de Français vivent et souhaitent demeurer à l’avenir
dans nos territoires parfois qualifiés de périphériques par les
géographes. Leurs attentes sont nombreuses, diverses. En
tant que parlementaire, je rencontre régulièrement des délégations
et recueille en ce sens des doléances.
L’enclavement, le coût du carburant ou du permis de conduire, la
vitesse limitée sur les routes, l’insuffisance de transports collectifs et,
plus globalement, l’ensemble des problèmes de mobilité appa-
raissent comme des préoccupations majeures car elles constituent
autant de handicaps à l’accès à l’emploi, aux services publics, à la
santé, aux loisirs.
Une partie de la France n’est pas en mesure de circuler, de se dé-
placer dans des conditions satisfaisantes, avec un quotidien loin de
celui d’un Parisien, d’un Lyonnais ou d’un Marseillais. Comment ne
pas entendre ces questions ? Dans les territoires normands comme
ailleurs, ces Français, ces entreprises ont-ils vraiment le choix ? La ré-
ponse est à l’évidence négative même si les choses commencent
à évoluer.
Par Pascal Allizard, sénateur du Calvados
Des rapports, des travaux divers sur les mobilités, il en existe à foison.
Mais il y a urgence. Le temps n’est plus aux grandes analyses aca-
démiques, à la planification nationale. Les solutions ne doivent pas
être uniformes, centralisées, mais décentralisées et adaptées aux
réalités de chaque territoire. Il faut cesser de penser les projets à partir
du réseau ou de l’infrastructure mais bien à partir du territoire, de sa
géographie, de sa démographie et de ses besoins. Un jeune qui ne
peut se déplacer n’a ni loisirs, ni emploi, et c’est un jeune qui part.
Il revient aux élus, quel que soit leur niveau de responsabilité, de
prendre le problème à bras le corps et l’Etat doit les y accompagner
et non les diriger. Pour le Calvados, l’abandon des projets de ligne
à grande vitesse, la dégradation depuis plusieurs décennies de la
ligne Paris-Caen-Cherbourg, la saturation de certains tronçons de
l’A13 ne sont pas sans conséquences sur l’attractivité actuelle. Les
efforts méritoires du Conseil départemental sur les routes ou de la
Région sur les trains viendront y remédier et c’est heureux.
Des initiatives nouvelles émergent : déploiement du service d’au-
topartage proposé par Renault Mobility dans la Communauté
urbaine Caen-la-Mer, mise à disposition de voitures électriques en
libre-service à Condé-en-Normandie, Vire-Normandie ou Trévières,
multiplication des bornes de rechargement de voitures électriques
accompagnée par le SDEC… Autant de projets locaux à saluer et
à promouvoir pour le développement de ces territoires dits
interstitiels. l
L’ATTRACTIVITÉ DE LA FRANCE
COMMENCE PAR LA MOBILITÉ
DE NOS TERRITOIRES
12. 22 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 23 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
Pour les millennials, ces jeunes âgés de 18 à 30 ans, les trans-
ports en commun sont un facteur important d’autonomie
mais aussi un problème. Le point sur une relation plus com-
plexe que le cliché du jeune forcément mobile.
LA VOITURE TOUJOURS UTILISÉE,
LES TRANSPORTS EN COMMUN PLÉBISCITÉS
93 % des jeunes ont accès à une solution de transport motorisée et
50 % d’entre eux utilisent la voiture pour les trajets du quotidien (1).
Une idée reçue vole ici en éclats : non, les millennials ne tournent
pas massivement le dos à la voiture. Cependant les usages en
matière de mobilité évoluent avec les générations : les jeunes
accordent une place plus importante aux transports en commun.
Ainsi, ils sont 29 % à les utiliser au quotidien, contre seulement 14 %
dans l’intégralité de la population française (1). Comment décryp-
ter cette évolution générale ? Tout d’abord par le lieu de résidence :
les jeunes vivent souvent en zone urbaine avec un accès facilité
aux bus, autocars, trains… 43 % des citadins français âgés de 18 à 30
ans les utilisent pour leurs déplacements quotidiens, alors que 73 %
des jeunes ruraux utilisent la voiture. Par ailleurs, la voiture individuelle
n’est plus, pour les millennials, le symbole de l’autonomie. Ils lui subs-
tituent par exemple des solutions de partage et de covoiturage (2).
LA MOBILITÉ SOURCE D’INQUIÉTUDE ?
Les déplacements sont source d’angoisse pour 28 % des jeunes
Français.
29 % y décèlent même une « épreuve » (1). Des données qui
peuvent surprendre et qui sont à mettre en corrélation avec leur sta-
tut social. En effet, plus un jeune est inséré, plus il a une vision positive
de la mobilité. 87 % des millennials CSP + et diplômés du supérieur
estiment que les transports sont un moyen d’accéder à des services
et des équipements (1). Mais les jeunes locataires du parc social et
les jeunes peu diplômés y voient une cause de stress. Ainsi, 41 % des
millennials qui ne disposent pas d’une automobile ou d’un accès
aux transports en commun voient dans le déplacement une source
d’anxiété (1). Ce malaise peut se traduire par un renoncement aux
activités envisagées sociales ou professionnelles.
Par Maryline Lemonnier, directrice de Keolis, Bus Vert Calvados
LA MOBILITÉ, FACTEUR D’AUTONOMIE
SURTOUT ALLIÉE AU DIGITAL
La mobilité est un facteur d’autonomie pour 91 % des jeunes
Français (1). Mais elle n’est pas le seul : l’accès à l’emploi (qui déter-
mine l’autonomie financière) et à son propre logement (en tant que
locataire ou propriétaire) joue aussi un rôle déterminant. Sans
oublier l’accès aux nouvelles technologies.
Celui-ci s’affirme en effet comme un prérequis pour les 18-30 ans
qui ont toujours connu un monde connecté. Cette dimension est
importante dans l’usage des transports : 70 % de la génération Y ont
adopté une application indiquant le meilleur mode de transport en
temps réel, et 81 % souhaitent disposer du même outil pour localiser
les places de parking disponibles (1).
LES ENJEUX DE LA MOBILITÉ RURALE
Une étude d’octobre 2018 de l’Ifop (Institut français d’opinion pu-
blique) révèle que 81 % des Français voient le fait d’habiter à la
campagne comme un « mode de vie idéal ». Et parmi les ruraux,
seulement 5 % déclarent vouloir la quitter (4).
Pourtant, la réalité est rarement complètement à la hauteur du
fantasme. À l’instar des villes, les campagnes ont leurs avantages,
mais comportent aussi leur lot de défis. Selon la même étude, si les
personnes interrogées sont frileuses à l’idée de s’installer à la cam-
pagne, c’est essentiellement en raison du manque de modes de
transport (54 %).
Un inconvénient qui touche principalement les jeunes, les per-
sonnes âgées, les personnes à mobilité réduite ainsi que les chô-
meurs. Le développement de la mobilité partagée est devenu un
enjeu majeur. Non seulement les transports renforcent l’attractivité
des territoires, mais ils permettent également de contribuer à la ré-
duction des émissions de carbone, tout en améliorant la qualité de
vie et la santé publique.
La simplicité des déplacements constitue une absolue nécessité, y
compris pour les résidents des zones rurales de plus en plus ouverts
à des solutions de transport innovantes allant du covoiturage aux
services sur réservation en passant par des transports en commun
flexibles. l
Pulse pour Keolis
www.pulse-mag.com
LES JEUNES ET LA MOBILITÉ,
SI FRAGILES DEVANT L’EXCLUSION
(1) Source : Baromètre de la jeunesse, Crédoc.
(2) Source : Les Français et la mobilité durable :
quelle place pour les déplacements alternatifs à la voiture individuelle ?,
Datalab Environnement, septembre 2016.
(3) Source : étude réalisée par la Sofres, avril 2017.
(4) Source : une enquête Ifop pour Familles rurales, dont les résultats ont été
publiés dans un article du journal Le Monde, du 9 octobre 2018
L’idée de participer au laboratoire d’idées lancé par Max
Armanet m’a séduit, dès qu’il m’en a présenté les contours.
Le thème de la mobilité sur notre territoire est un axe très
important pour les années à venir : tant en terme de déve-
loppement économique, que de développement durable
pournotreplanète.Connecterlesdifférentsmodesdetrans-
ports en considérant les besoins de l’ensemble de notre
territoiresestunefaçonmodernederésoudrelesproblèmes.
C
anapville-Saint Martin-aux -Chartrains, espace intermodal
évident, est solidaire de Trouville-Deauville autant que de
Pont-l’Evêque etdeLisieux.LeterritoirequientoureleManoir
des Évêques est un pivot naturel depuis plus d’un millénaire. Il fallait
s’en souvenir.
Je vois plusieurs avantages à cette dynamique innovante pour les
habitants de notre commune de Canapville :
1. LA RÉOUVERTURE DE LA GARE À CANAPVILLE
Permettrait à nos habitants de pouvoir se déplacer librement, sans
contrainte d’obtention du permis de conduire, et rendrait la re-
cherche de travail plus facile .
La navette devra être à un tarif très avantageux et peu coûteux
pour l’ensemble des personnes l’empruntant si nous voulons inci-
ter les touristes ou travailleurs à la prendre régulièrement (navettes
toutes les 15 minutes).
2. L’APPORT DU PARKING À LA SORTIE D’AUTOROUTE
(500 À 1500 PLACES MODULABLES) EST MULTIPLE :
• Ce parking devra être gratuit pour permettre à tous ceux qui se
déplacent vers la Côte Fleurie d’y laisser leurs véhicules en sécu-
rité. Ainsi ils ne traverseront plus notre commune de Canapville où
circulent plus de 20 000 voitures /jour et n’encombreront plus les
routes et chemins de notre Pays d’Auge. Nous gagnerons en tran-
quillité et sécurité, en plus de l’aménagement du centre-bourg et
de sa sécurisation que nous avons réalisé en 2018 (création d’une
zone vitesse à 30 à l’heure, création de trottoirs, et installation de
feux tricolores).
• Ce parking permettra aussi de découvrir nos marais. Zone natu-
relle exceptionnelle où le Conseil départemental va aménager
un parcours piéton entre Canapville et Saint-Martin-aux-Chartrains
d’ici quelques mois, afin de faire connaître la faune et la flore pour
tous les promeneurs de notre région.
•Laprésenceduparkingfaciliteral’accèsdesbus,carbeaucoup
de visiteurs (venus du monde entier) se rendent au Manoir des
Évêquestouslesmois.Cemonumenthistorique(patrimoineculturel
et historique du Pays d’Auge) sera encore plus mis en valeur.
• Rapidement ( à côté du parking et de la station de la navette),
nous pouvons imaginer la construction de logements pour les
travailleurs saisonniers ou autres, attirés par un accès au travail
sur la Côte Fleurie facilité. Ceci amènera à se poser rapidement
la question sur l’arrivée possible d’activités complémentaires aux
logements, exemple commerces, services ....
Pour conclure, notre jolie commune de Canapville a tout à gagner
en participant à ce groupe de travail de la Normandie connectée.
Elle assumera un rôle majeur dans l’avancée future de ces projets
du territoire. l
Par Stéphane Tonon, maire de Canapville
CANAPVILLE,
ESPACE INTERMODAL
ENTRÉE
AUTOROUTE
MANOIR
DES ÉVÊQUES
ROUTE DÉPARTEMENTALE
ZONE DE VIE
QUAI
NAVETTES
VOIE FERRÉE
SORTIE
13. 24 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 25 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
Pour ce grand spécialiste de la ville partagée qu’est
JCDecaux, la clé d’un territoire intelligent se construit dans
les proximités. Un ordre de priorité innovant.
L
’attractivité est un enjeu central de la stratégie des villes,
des espaces péri-urbains, des zones rurales. Attirer résidents,
entreprises et visiteurs, c’est pérenniser l’activité économique,
les emplois et la dynamique d’ensemble des territoires. Dans ce
contexte, la mobilité joue un rôle clé en faveur de l’accessibilité des
lieux de travail et de vie. Or c’est l’une des problématiques actuelles
les plus prégnantes. 70% des Français utilisent leur voiture pour les
trajets domicile-travail et 64% pour parcourir des distances infé-
rieures à 3 km qui pourraient être couvertes par la marche, le vélo
ou les transports en commun.
Pour favoriser ces modes de courte distance, des défis restent à
relever, en particulier la mise en réseau des offres et la disponibilité
d’informations fiables en temps réel. Développer la mobilité parta-
gée comme le covoiturage, les mobilités douces comme le vélo,
permet à tous ceux qui pratiquent le territoire d’opérer un choix.
Dans ce domaine, JCDecaux développe depuis 2003 le vélo en
libre-service comme solution de mobilité simple, facile à utiliser, of-
frant une grande liberté aux utilisateurs. C’est un modèle efficace
qui a essaimé partout dans le monde en répondant à une attente
de plus grande proximité. Bruno Marzloff, sociologue, le résume
avec justesse : « La ville intelligente s’invente dans les proximités » et
s’agissant de la mobilité « il faut inverser la pensée : avant de penser
les transports, penser le territoire ou la ville que nous voulons ». l
Par Isabelle Mari, directrice des projets stratégiques JCDecaux
PENSER LE TERRITOIRE
AVANT LES TRANSPORTS
Permetttre à chacun de se déplacer en utilisant plusieurs
modesdetransportenunminimumdetemps,unmaximumde
confort en liaison avec les territoires voisins et en préservant
l’environnement.
L
a mobilité constitue un enjeu essentiel du développement du
tourisme urbain. La maîtrise des flux par les acteurs locaux ren-
force l’attractivité de la ville-centre de destination et permet
d’accroître sa fréquentation. Pour la Côte Fleurie, le tourisme est la
première activité économique. La saisonnalité traditionnelle, reste
marquée, mais la fréquentation est de plus en plus régulière tout au
long de l’année. Par ailleurs, les nouveaux modes d’hébergement,
la croissance du Airbnb, conduisent à un développement régulier
du nombre de nuitées. Ainsi nos populations sont régulièrement
multipliées par 5, 8 ,10. Il en est de même pour le trafic automobile
qui reste le mode dominant.
Notre réflexion doit porter sur le dernier kilomètre et donc sur l’inter-
modal : sans action sur ce dernier kilomètre pas de mobilité autre
que la voiture.
La mobilité durant le séjour est un enjeu majeur. Plusieurs sources de
mobilité peuvent être pensées dès à présent : autopartage, vélo,
vélo électrique, transports inter-hébergements… Mais notre réseau
est-il adapté pour ces changements ? Agir sur le stationnement
qui reste le point déterminant de la maÎtrise des flux et des reports
Par Guillaume Capard, maire adjoint de Deauville en charge des mobilités
modaux sur les lieux de séjour. Travailler sur le dernier Kilomètre, offrir
une multimodalité : Et si la gare de Trouville-Deauville, était notre
clé pour la Mobilité ? Elle pourrait être un hub d’où partiraient les
circulations douces.
L’intermodalité permet à l’usager de se déplacer en utilisant
plusieurs modes de transport en un minimum de temps et un
maximum de confort. Elle se différencie de la multimodalité, qui
est l’existence en un même lieu de plusieurs modes de transport
sans qu’ils soient forcément combinés lors d’un déplacement. Elle
supposelepassageaiséd’unmodedetransportàunautre,lerecours
à un titre de transport combiné et la volonté de l’usager d’associer
différents modes dans le souci d’optimiser sa chaîne de transport.
Quantitatif et qualitatif doivent se conjuguer pour accompagner le
développement de l’intermodalité et favoriser la mobilité touristique.
Les pratiques et les aspirations des touristes évoluent sous l’influence
de multiples facteurs (préoccupations environnementales, usage
du transport collectif, diversification et individualisation des modes,
nouvelles technologies, prestations plus personnalisées).
Les défis de la mobilité sont nombreux. Mais les solutions éprouvées
ou à développer le sont tout autant. Au final, cette mobilité touris-
tique, doit être celle de la Mobilité Quotidienne. En effet, dans cet
environnement touristique, la pression foncière conduit à un éloi-
gnement des actifs. Pour eux aussi, travailler sur le dernier kilomètre
apparaît dès lors primordial. l
MOBILITÉ DE LA CÔTE FLEURIE : PASSER
DE LA MULTIMODALITÉ À L’INTERMODALITÉ
Œ CHEMIN DE DELESTAGE
DE LA MARE AUX
GERRIERS VERS LA D67
OPTION ROUTE
CHEMIN DE DELESTAGE
D’AGUESSEAU
Ž OPTION CABLE
GARE TÉLÉPHÉRIQUE
PARKING DELESTAGE
COMMERCES
ZONE D’ACTIVITÉS
‘ GROUPE SCOLAIRE
HAUT
D’AGUESSEAU
La gare de Trouville-Deauville sera l’espace intermodal conjugant
train, bus, voitures, vélos, taxis, vélos-taxis, téléphérique, piétons et
un point de rendez-vous d’auto-partage.
14. 26 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 27 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
Transformer une gare en lieu de vie et de mobilités dyna-
miques pour tout un territoire, c’est possible ! La Station de
Saint-Omer présente au Forum est prête à aider sa petite
sœur de la Côte Feurie.
L
e 15 novembre prochain, la gare ferroviaire de Saint-Omer
(Hauts-de-France), métamorphosée en La Station, rouvrira
après 8 ans de fermeture. La Station de Saint-Omer espace
mixte de coworking, de Fab-Lab, d’incubateur d’entreprises retrou-
veraaussisesvoyageursattirésparunespaceintermodalréinventé.
Touscesnouveauxusagesserontdisponiblessurunesurfacedeprès
de 3 000 m2
dans une gare entièrement rénovée et réaménagée,
dans un espace dédié à l’innovation et au partage.
Lieu de transition où on passe et où on s’arrête, entre la ville et la
campagne, entre industrie et agriculture, entre un passé riche dont
on peut s’enorgueillir et un avenir prometteur qu’il faut bâtir.
Par David Lacombled, président de la Villa Numeris
et de La Station de Saint-Omer
La Station a pour ambition de devenir un carrefour de rencontres
pour faire émerger et accompagner les talents, avec des outils de
pointe dans le cadre d’une réflexion commune et partagée.
En matière de numérique, personne n’a “La” solution, personne
n’a “La” science infuse et c’est bien des rencontres que naîtront
les bonnes idées. C’est pour cela que nous construisons La Station
avec ceux qui l’utiliseront :
les usagers, les entreprises et les Pouvoirs publics. Notre travail : faire
que le projet soit à la hauteur de ce bâtiment magistral.
Autre gare magistrale celle de Trouville-Deauville. Faire participer la
Station de Saint-Omer à la réflexion ouverte sur la reconversion de
cette gare par le laboratoire d’idées de la Normandie connectée
démontre que l’innovation se vit en réseau. Gare géothermique,
Tiers lieu, carrefour de la French Lab, espace de coworking, carre-
four intermodal, navette automatique, téléphérique, autant d’op-
tions pertinentes pour lesquelles nous sommes heureux d’apporter
notre expérience. l
https://www.la-station.co/fr/
DE SAINT-OMER À TROUVILLE
Les services publics doivent se rapprocher de nos conci-
toyens. Le Forum Nomandie connectée nous permet d’y
réfléchir avec tous les acteurs du territoire.
J
’ai un rêve, optimiser mon temps de trajet « domicile-travail ».
J’aiunautrerêve,pouvoireffectuerfacilementetrapidement
mes démarches administratives. Dans l’esprit de la majorité
de nos concitoyens, le trajet « domicile travail » ne rime pas avec
«partiedeplaisir»etadministrationnerimepasavec« modernisation »;
ce serait même plutôt deux notions antinomiques à chaque fois.
Il est vrai que l’administration, par sa structure, par les contraintes
de toutes natures qui pèsent sur elle, laisse a priori peu de place
à l’innovation. Pourtant, les choses bougent, et de plus en plus de
collectivités locales s’attaquent à la transformation de leur organi-
sation, dépoussièrent leurs modes de fonctionnement et relèvent le
défi de l’innovation. Mais à ce jour le potentiel du numérique reste
encore trop peu exploité et la transformation digitale, tant décrite
Par Amélie Brun, directrice de la Modernisation de l’Action Publique, Département du Calvados
ici où là, est encore loin d’être une réalité dans nos administrations.
Nous le savons, le numérique est une véritable opportunité pour
changer les choses mais la dématérialisation des démarches ne
résoudra pas tout loin de là. Dès lors, pourquoi ne pas inventer une
nouvelle façon de délivrer les services ?
Danslemêmetemps,certainesgaresdeviennentdevéritableslieux
deservices,telleslesgrandesgaresparisiennes.Desexemplesréussis
existent, d’autres pourraient voir le jour...En effet, en plus de béné-
ficier de nombreux services et commerces, pourquoi ne pourrait-
on pas effectuer un retrait de carte d’identité dans une gare, y
rendre un livre emprunté à la bibliothèque, y déposer son enfant à
la crèche ou y récupérer ses enfants après le centre de loisirs ? Nous
faisons bien les déclarations de naissance dans les maternités ? Les
services publics, souvent concentrés dans les mairies ou autres lieux
administratifs y ont toute leur place me semble-t-il, en étant au plus
près des usagers car c’est bien là qu’ils ont besoin de nous.l
LA GARE DE TROUVILLE-DEAUVILLE,
INCUBATEUR CONNECTÉ DE LA NORMANDIE
15. 28 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 29 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
La performance d’une entreprise se trouve dans ses
comptes mais aussi dans sa façon d’appréhender son
contexte social, sociétal et environnemental. Diagnostic
d’un spécialiste.
N
otre société vit de profondes transformations : bouleverse-
ment de nos modes de consommation, engouement pour
l’économie sociale et solidaire, intégration du digital dans
notre quotidien, prise de conscience de l’urgence climatique… Le
tout dans un contexte de débats autour du statut même de l’en-
treprise et de sa raison-d’être. Un établissement comme le Crédit
Agricoleaccompagne lesmutationsdepuis120ans,toujoursauplus
prèsdescitoyens,desprojetsetdesterritoires.L’emploietl’attractivité
du territoire sont deux indicateurs essentiels à ce dynamisme. En
cela, ses valeurs fondatrices de responsabilité, solidarité et proximité
font de sa démarche de Responsabilité Sociale des Entreprises
une approche très actuelle. Une entreprise doit être consciente de
sa responsabilité sociétale sur son écosystème, il doit également
être un contributeur direct à une économie bas-carbone.
Pour inciter et accompagner les entreprises, une appréciation du
niveau d’engagement responsable des entreprises est intégrée
dans les processus de crédit. Depuis 2017, les données comptables
et financières sont ainsi complétées d’une approche extra-finan-
Les grands se doivent de montrer le bon exemple. En Nor-
mandie, Orange souscrit à cette morale écologique et
nous raconte comment faire plus avec moins.
M
embre fondateur du Club des Grandes Entreprises Nor-
mandie et entreprise responsable, Orange se doit de
rendre possible la croissance exponentielle des usages
numériques tout en consommant moins d’énergie. Cet engage-
mentpublicestunaxecentraldenotreplanstratégiquequisetraduit
par une multitude d’actions et d’innovations autour de trois priorités :
- la réduction de notre empreinte carbone,
- la gestion de nos déchets électroniques,
- l’écoconception de nos produits et services.
Depuis 2006, nous avons réussi à faire baisser nos émissions de CO2
par client de 21%, avec un objectif de réduction de 50% en 2020
par usages-clients. L’atteinte de cet objectif est intégrée dans la
rémunération des 1200 cadres dirigeants de notre groupe.
Notre plan d’action ?
- Le remplacement d’équipements anciens par des nouveaux
plus efficaces énergétiquement,
- L’optimisation des architectures réseaux,
- La climatisation innovante de nos datacenters par free coolinga-
vec le premier réalisé ici en Normandie à Val-de-Reuil. *
- La virtualisation de nos serveurs,
- Le recours à l’énergie solaire pour nos sites radio isolés,
- Le déploiement des « modes veille » du réseau,
- ou encore la construction dès 2016 de cinq fermes solaires en Jor-
danie pour couvrir la totalité des besoins énergétiques d’Orange
Jordanie**…
Etre un opérateur « vert », c’est encourager la communauté des
opérateurs et des équipementiers à adopter des normes plus exi-
geantes sur le plan environnemental. C’est proposer la visioconfé-
rence, la téléprésence ou des services de télémesure, de télétravail,
qui évitent les déplacements inutiles***. C’est soutenir nos clients
afin qu’ils optimisent leurs déplacements essentiels, au bénéfice
d’une éco-mobilité au travers de nos offres de gestion des flottes
de véhicules, de guidage intelligent, de recherche de parking, de
bornes électriques. C’est mutualiser leurs infrastructures informa-
tiques en généralisant les solutions de cloud computing.
Avec la révolution de l’internet des objets et du big data, une nou-
velle génération de services pour mieux contrôler et limiter les im-
pacts environnementaux va naître. Nous travaillons à l’émergence
des villes intelligentes connectées à l’exemple de la coopération
que nous avons avec Le Havre. Par l’optimisation des transports, la
Par Christophe Ciraudo, directeur marketing et des marchés Crédit Agricole Par Marc Maouche, délégué régional Orange Normandie
AGIR DÉCARBONER
POUR L’ATTRACTIVITÉ
ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
QUEL RÔLE LES GRANDES ENTREPRISES
JOUENT-ELLES DANS
LA TRANSFORMATION ÉCOLOGIQUE ?
cière : politique sociale, impacts environnementaux, maîtrise des
consommations énergétiques, sécurisation de la chaîne de fournis-
seurs, démarches de certifications ou labels...
La consolidation de ces éléments financiers et extra-financiers
permet une meilleure connaissance de l’Entreprise, l’identification
de risques qualitatifs éventuels. Notre conviction : la performance
future de l’entreprise et donc sa valeur, ne se trouve pas unique-
ment dans ses comptes mais aussi dans sa façon d’appréhender
son contexte social, sociétal et environnemental.
L’intégration des critères ESG (Environnementaux Sociaux et Gou-
vernance) dans la démarche de financement des entreprises est
à rapprocher des travaux d’estimation des émissions carbone liées
aux financements réalisés. L’objectif est de commencer à identifier
les secteurs d’activité et les entreprises les plus exposés au risque de
transition carbone afin de les accompagner au mieux sur le chemin
de la transition énergétique.
Décarboner notre territoire passe aussi par le soutien aux énergies
renouvelables, par la rénovation énergétique de l’habitat et par
de nouvelles habitudes de mobilités. Autant d’enjeux intégrés dans
la stratégie du CA Normandie et sur lesquels, il agit par la mise en
placededispositifsadaptésetdecompétencesdédiéesparceque
l’entreprise a un rôle essentiel à jouer dans l’évolution des habitudes
de chacun. l
dématérialisation des échanges, la gestion fine des besoins éner-
gétiques des bâtiments et des services publics, ouvrant la voie à
d’importantes économies en énergie et en émissions de CO2.
Par ailleurs, notre engagement d’intégrer progressivement d’ici
2020 les principes de l’économie circulaire implique une évolution
progressive de nos modèles économiques en lien avec tout notre
éco-système, et couvre plusieurs chantiers : l’écoconception****,
la limitation de nos consommations en ressources critiques, l’optimi-
sation de la gestion des déchets, et la possibilité de redonner une
2ème
vie aux déchets électroniques et électriques. La démarche de
collecte de terminaux mobiles en fin de vie avec Emmaüs Interna-
tional et les ateliers du Bocage est un cycle vertueux qui permet
la production de matières premières (métaux et plastiques) avec
l’entrepriseMorphosisdeSeine-Maritime.Cettedémarchecontribue
égalementànotreobjectifderéductiondenosémissionsdeCO2.l
Notes :
* Le data center « Normandie » est le plus grand en France à fonctionner
en « free cooling ». Cette technologie consiste à utiliser l’air extérieur pour
refroidir les salles informatiques, réduisant ainsi l’utilisation d’une climatisation
énergivore. Les conditions météorologiques de la région permettent en effet
l’utilisation directe de l’air frais normand pour le refroidissement de l’informa-
tique onze mois sur douze. Nous estimons que les économies sur le site de Val-
de-Reuil correspondent à la consommation électrique domestique annuelle
d’une ville de 30 000 habitants. Il est parmi les meilleurs « éco efficaces »
mondiaux.
** plusieurs projets de fermes solaires ont été étudiés en 2017 dans différents
pays (Égypte, Mali, Maroc, Niger, Sénégal) sur la base du modèle établi pour
la Jordanie. En Afrique et au Moyen-Orient, 2 800 sites sont opérationnels en
2017.
*** Orange France a diminué son empreinte carbone de 5 220 tonnes de
CO2 en 2017 (259 958 tonnes) versus 2016 (265 178 tonnes) grâce aux diminu-
tions des déplacements en avion, en voiture, à la baisse de consommation
de fuel et d’électricité.
**** en 2017, Orange France a commercialisé en exclusivité le Fairphone
2, un smartphone plus éthique et plus durable. Avec son design modulaire
il propose aux clients la possibilité de le réparer facilement. Ce partenariat
s’inscrit dans nos engagements en matière d’économie circulaire.
28 < NORMANDIE CONNECTÉE 2019
16. 30 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 31 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
La mobilité c’est la capacité de bien accueillir nos visiteurs
en coordonnant tous les modes de transports. Le réseau
mis en place favorise au quotidien l’emploi, il accorde loge-
ment et lieu de travail, attractivité et désenclavement.
C
onscients de la nécessité de se démarquer pour attirer les
investisseurs, les entrepreneurs, les cadres, les étudiants,
les touristes,…la plupart des territoires mettent aujourd’hui
l’attractivité au cœur de leurs stratégies de développement. Il ne
suffit pas, en effet de disposer d’atouts. Il faut savoir les mettre en
valeur, les partager, les connecter.
Pour séduire, un territoire doit démontrer sa capacité d’innovation
et d’adaptation aux nouveaux modes de vie et de consommation.
La mobilité est une composante majeure de ces changements.
Les outils numériques de découverte des territoires comme
« Secrets normands », que nous avons lancés voilà quelques mois,
répondent parfaitement à ces nouveaux enjeux. La mobilité c’est
aussi celle des jeunes ambassadeurs normands qui sillonnent le
monde pour parler et faire parler de notre balle région. La mobilité
c’est la capacité d’accueillir dans de bonnes conditions en coor-
donnant tous les modes de transports. Car le réseau mis en place
pour y parvenir favorise au quotidien l’emploi, il permet d’accorder
logement et lieu de travail, attractivité et désenclavement.
Et cette année, la Normandie rayonnera à nouveau dans le monde
entier grâce à deux magnifiques événements : le 75ème
anniversaire
du Débarquement et de la Bataille de Normandie et l’arrivée de
l’Armada. Notre territoire et ses habitants auront prouvé une fois de
plus leurs formidables capacités d’accueil, qualité qui repose sur
cet autre facteur d’attractivité fondamental pour les équipes de la
Région : la qualité de vie.
Le monde bouge et la Normandie bouge avec ! l
TOURISME, EMPLOI, MOBILITÉ,
CLÉ DE L’ATTRACTIVITÉ
Par Marie-Agnès Poussier-Winsback, vice-présidente tourisme de la Région Normandie
Cela fait plus de 5000 ans que nous savons que l’équilibre
entre notre corps, notre esprit, notre hygiène de vie sont les
éléments clés de notre bonheur. La philosophie Ayurvedic
enInde,lamédecinetraditionnellechinoisetaoïste,lephysi-
cien grec Hippocrate sont arrivés à la même conclusion : la
pluspart de nos maladies sont issues de la qualité de notre
alimentation, de notre environnement et de notre mode vie.
U
ne prise de conscience mondiale et une croissance expo-
nentielle : les derniers chiffres issus du dernier rapport du
« Global Wellness Institute » datant du mois de novembre
2018 indiquent que le marché mondial du tourisme de bien-être
pesait639milliardsdedollarsen2017,soitunecroissancede6,5%par
an depuis 2015, deux fois supérieure à la croissance du tourisme en
général (+3,2%) . Il prédit aussi que d’’ici 2022, le taux de croissance
annuel moyen du tourisme de bien-être devrait atteindre 7,5%.
On veut tous être bien...la méthode pour y arriver est personnelle et
différente selon chacun d’entre nous. Repenser son alimentation,
respirerunairpurdansunenvironnementnaturel,seulouàplusieurs,
se défouler, se faire du mal en suant, se reconnecter à soi-même,
à sa famille ou à une communauté, le bien-être est par essence
spécifique à chacun.
La compétition sur ce marché est dure et tout l’enjeu de notre terri-
toire et des établissements qui y sont positionnés, est de créer une
offre importante et personnalisable dans un environnement naturel
de qualité. Cela ne suffit pas, il faut un supplément d’âme, une iden-
tité forte : dans ce monde qui va trop vite dans lequel nous avons
perdu le contact avec l’autre, les acteurs locaux du bien-être, vitrine
de notre qualité de vie normande, doivent être nombreux, divers et
habités par une vision commune : l’humain et la bienveillance au
centre de notre stratégie.
Devancer ces attentes doit devenir notre préoccupation au quoti-
dien. Aller au-delà d’une simple prise en charge hôtelière et person-
naliser le séjour de chacun en fabriquant du sur-mesure. Créer de
l’émotion. Faire qu’un séjour se transforme en véritable expérience
dedéveloppementpersonnel. PenserGlobalBien-être.Intégrerque
les filières courtes et l’agriculture biologique sont les clés du bien-
vivre demain en proposant une cuisine engagée et inventive. Vivre
en harmonie. Toucher nos touristes au cœur, c’est créer une com-
munauté d’ambassadeurs pour cette Normandie connectée. l
QUALITÉ DE VIE, BIEN-ÊTRE,
NOUVEAUX ATOUTS
ÉCONOMIQUES DE LA NORMANDIE ?
Par Emile Viciana, directeur des Cures Marines
31 < NORMANDIE CONNECTÉE 2019
17. 32 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019 33 < FORUM NORMANDIE CONNECTÉE 2019
C
ontribuer à améliorer la vie quotidienne des gens, voilà le
sens de l’innovation, du design et des nouvelles technolo-
gies, dont l’Intelligence Artificielle (IA). Si l’humain n’est pas
au cœur d’une nouveauté celle-ci n’est pas un progrès. Le numé-
rique, la mobilité, l’IA façonnent de nouvelles formes d’apprentis-
sage et de développement culturel et personnel. Les approches
pédagogiques et les contenus des enseignements évoluent en rai-
son du développement des MOOC (massive open online course)
ou « formation en ligne ouverte à tous » et des nouveaux métiers
induits par ces technologies.
Pour éviter les inégalités et, notamment, celles de l’apprentissage
qui pourraient découler du numérique et du déploiement de l’IA
dans l’éducation, l’action des politiques et des citoyens est essen-
tielle. Un champ d’investigation et de réflexion s’ouvre pour que l’IA
soit inclusive et non créatrice de fractures dans la culture et l’ensei-
gnement. En relai de projets à plus grande échelle, des initiatives
locales, territoriales, apparaissent nécessaires pour favoriser la dif-
fusion et l’accès au savoir. L’IA et le numérique peuvent contribuer
à transformer positivement la société. C’est tout l’enjeu de l’accès
pour tous à l’éducation et aux outils adaptés. l
EDUCATION POUR TOUS
ET INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Par Laurent Cervoni, conseiller municipal de Trouville-sur-Mer,
directeur d’IA TALAN Consulting
E
n marche vers l’industrie du futur la France va bien. Ce sont
les autres pays qui le reconnaissent. C’est le message que
tous les entrepreneurs français doivent proclamer haut et fort.
En France, nous avons la fâcheuse tendance de nous complaire
dans le pessimisme. Erreur ! Sans optimisme nous ne pouvons pas
avancer... Nous avons déjà réussi à nous imposer comme une Star-
tup Nation en brandissant fièrement le drapeau de la French Tech
dans le monde entier. Pour continuer à progresser nous devons
montrer l’exemple et être le pays de l’optimisme.
Nouveau chantier après la Tech : l’industrie. C’est au tour de la Tech
de regarder vers l’industrie.
Poursuivons notre effort, et mettons toute notre énergie à son profit.
La France, doit porter les couleurs de l’un de ses plus vieux secteurs
avec la même force qu’elle a su le faire pour la Tech. Et les atouts
sont là, lorsque l’on fait le tour de France comme c’est la mission de
BPIfrance, on constate sa capacité d’innovation, des chefs d’entre-
prise dynamiques et entreprenants.
Dans des conditions pas toujours faciles, progressivement, nos
entrepreneurs choisissent la voie de la transition, de la modernisa-
tion de leur outil de production, de la transformation de leur orga-
nisation, de l’open innovation. L’entreprise, après des années de
« bashing» déprimant redevient attractive, porteuse d’avenir et de
projets partagés pour nos territoires et les Français qui les habitent. Si
vous interrogez les jeunes, ils vous répondront que le secteur indus-
triel joue un rôle éminemment important dans l’ensemble de l’éco-
nomie française. Ils sont convaincus ! A nous de leur ouvrir les portes,
de les aider à faire partie de cette Équipe de France qui gagne.
L’industrie c’est 50 000 postes à pourvoir en France immédiatement.
C’est notre responsabilité collective de faire que ce message de
volonté constructive et optimiste arrive jusqu’à eux. Car ce sont eux
qui permettront, qu’ensemble, nous développions l’industrie et les
emplois de demain.
BPIfrance est une habituée de ce formidable Laboratoire d’idées
qu’est le Forum des territoires connectés. C’est normal car nous nous
faisons un devoir d’être partout en France où l’on invente où l’on
construit l’avenir. Conjuguer la Tech et la Fab de France est une
nécessité que porte Max Armanet. La transformation d’un lieu em-
blématique des mobilités comme la Gare de Trouville-Deauville en
plaquetournantedelaNormandiequiseréinvente,quiinnoveetqui
gagne prouve que ce territoire sait créer et saisir des opportunités.
A BPIfrance nous y croyons tellement que nous avons décidé que
le grand circuit d’été du French Fab Tour en plus de Rouen et de
Dieppe, s’arrêtera ici sur les plages de la Côtes Fleurie le 8 août. l
INNOVATION ET OPTIMISME,
UN DEVOIR POUR CHACUN
Par Patrice Begay, directeur de la communication, membre du comex Bpifrance