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Syndrome dépressif
PLAN
• I-Introduction définition
• II-Intérêt de la question.
• III-Diagnostique positif.
• A/ La sémiologie du syndrome dépressif.
• B/ Les formes symptomatologiques de la dépression.
• C/ La démarche diagnostique.
• IV-Le diagnostique étiologique.
• V-Le diagnostique différentiel.
• VI-Evolution et complications.
• VII-La prise en charge du syndrome dépressif.
• VIII-Conclusion.
• I–Introduction- définition:
La dépression est une maladie mentale caractérisée
par une modification profonde de l’humeur dans
le sens de la tristesse, de la souffrance morale et
du ralentissement psychomoteur,
s’accompagnant d’anxiété
• Delay a définit l’humeur comme : cette
disposition affective fondamentale, riche de
toutes les instances émotionnelles et instinctives,
qui donne à chacun de nos états d’âme, une
tonalité agréable ou désagréable oscillant entre
les deux pôles extrêmes du plaisir et de la
douleur
• II)- Intérêt de la question :
• La fréquence : la dépression est la plus fréquente des
affections psychiatriques.
• Problème diagnostique : dans le cas de tableau
cliniques moins évident, on a un retard diagnostique
et de la prise en charge pouvant aboutir à un pronostic
parfois sombre.
• Un problème de santé publique en terme de cout et de
retentissements professionnels marqué par des arrêts
de travails fréquents voire jusqu’à l’invalidité.
• Fréquence élevée de suicides et de tentatives de
suicides.
• L’existence d’un traitement préventif de certaines
formes cliniques de dépression, celles qui rentrent
dans le cadre de la PMD.
• III)-Diagnostique positif :
• A/ Sémiologie du syndrome dépressif :
• La dépression est un état affectif douloureux qui
s’exprime par trois symptômes fondamentaux :
• Humeur dépressive
• Ralentissement psychomoteur
• Anxiété
Ce trépied est associé aux troubles instinctuels et des
désordres physiologiques.
On peut également départager le syndrome dépressif en :
• Syndrome mental fait d’humeur dépressive et de
ralentissement psychomoteur associé à un syndrome
somatique qui est fait de troubles instinctuels et de
plaintes somatiques.
• 1/ Humeur dépressive :
• Qui est une vision pessimiste de soi et du monde avec :
• Vécu pessimiste par rapport à soi fait d’un sentiment
d’insatisfaction, d’auto dévalorisation pouvant s’aggraver vers
l’incurabilité, l’indignité et la culpabilité, l’anhédonie, dégout vital
ou le patient a perdu tout espoir n’envisage aucun future.
• Indifférence et émoussement affectif voire l’anesthésie affective ou
le malade peut se culpabiliser et se dévaloriser.
• Instabilité des affects ou incontinence affective car surprend le
patient et son entourage avec irritabilité, hostilité, larmes et le
patient se culpabilise.
• Idéations suicidaires : qui sont vagues ou qui se précisent avec
passage à l’acte le plus souvent réussi ou impulsif. Parfois altruiste
et familial en pensant à éviter à sa famille les conséquences de sa
ruine, ou sous forme d’équivalents suicidaires avec refus
alimentaire et thérapeutique ou refus d’hospitalisation.
• Certaines conduites à risque (automobile, alcool, toxique) d’où la
nécessite d’aborder la thématique des idées suicidaires d’une façon
systématique.
• 2/ -Le ralentissement psychomoteur : perte de l’élan vital
-Le ralentissement intellectuel : bradypsychie (90%) avec lenteur ou
absence d’idéation, discours pauvre mono idéique ou an idéique
avec réponse laconique et augmentation du temps de latence des
réponses.
• Troubles d’attention, de concentration et de mémoire.
• Modification du rapport avec le temps donnant une impression que
le temps s’écoule lentement. Cet appauvrissement intellectuel
entraine une auto dévalorisation.
-Le ralentissement moteur :
• Incapacité de se mouvoir, lenteur de la marche, rareté des
mouvements des membres de la mimique (hypomimie).
• Le débit verbal est ralenti avec une voix basse, un ton monocorde
pouvant aller jusqu’au mutisme.
• L’asthénie qui ne cède pas au repos, c’est une asthénie vitale
touchant les gestes de la vie quotidienne aboutissant à la longue à
une incurie.
3/ -L’anxiété : est parfois au premier plan ou l’agitation remplace
l’inhibition, parfois elle est masquée par d’autres symptômes. Mais
elle est toujours présente, son intensité élevée majore le risque
suicidaire.
4 /-Les troubles instinctuels :
• Les troubles du sommeil : sont marqués par des difficultés
d’endormissement avec réveils nocturnes et des réveils matinaux
trop précoces, contrastant parfois avec une somnolence diurne,
l’hypersomnie est rare mais dans ce cas le sommeil n’est pas
réparateur.
• Lorsque l’insomnie est matinale, elle a une grande valeur
sémiologique, il faut signaler que le risque suicidaire est majeur
dans ce cas.
• -Les perturbations de l’appétit : on trouve une anorexie avec un
amaigrissement, rarement une hyperphagie. Dans le cas du refus
alimentaire complet qui est un équivalant suicidaire,
l’hospitalisation s’impose en urgence.
• -Les troubles sexuels : sont marqués par une diminution de la
libido avec impuissance chez l’homme et frigidité chez la femme.
5/ -Les désordres physiologiques :
• Qui sont quasi obligatoires, variables selon le tableau
clinique et surtout le degré de l’anxiété. On a :
• -Des troubles digestifs : sécheresse buccale qui est très
fréquente, des nausées, constipations.
• -Des troubles cardiovasculaires : avec hypotonie ou
hypertonie cardiovasculaire.
• - Des troubles neuromusculaires : hypo ou hypertonie
musculaire, des tremblements et des céphalées.
• -Des troubles urinaires.
• -Une aménorrhée.
• B/ Les formes symptomatiques :
• -La dépression mélancolique :
• Caractérisée par l’intensité de l’humeur dépressive avec culpabilité,
autoaccusation et l’auto dévalorisation, anhédonie, anesthésie
affective avec des moments d’instabilité affective et
d’hypersensibilité émotionnelle.
• L’importance du ralentissement psychomoteur ou de l’agitation
anxieuse.
• Réveil matinal précoce ou culmine la douleur morale avec un risque
élevé de suicide..
• -La dépression stuporeuse :
• Réalisant une inhibition motrice totale. Le patient est mutique,
prostré et non réactif au stimulus, présentant un visage de marbre
regard fixe, l’alimentation est impossible.
• Devant une stupeur, l’un des signes qui oriente vers une origine
dépressive est la présence de l’oméga mélancolique (entre les
sourcils froncés, les plis de la peau font comme un oméga).
• -La dépression anxieuse :
C’est l’unique forme de dépression ou le ralentissement moteur est
remplacé par une agitation motrice extrême et stérile, le patient
gesticulé, déambule sans but.Le risque suicidaire est important .
• -La dépression délirante :
• Mêmes thèmes que les dépressions mélancoliques, mais délirant
car ses thèmes existent en dehors de toute référence objective à la
réalité entrainant la conviction absolue du patient. Il est à signaler
que le délire est secondaire à la dépression.
• Les thèmes sont pénibles mélancoliques, hypocondriaques avec
négation d’organes qui est le syndrome de cotard, la
persécution,possession, influence). En effet les thèmes sont
congruents à l’humeur.
• Les mécanismes sont : intuitifs, imaginatif, interprétatif et rarement
hallucinatoire.
• L’adhésion à un délire de négation peut entrainer, un refus
alimentaire par absence de l’œsophage, un mutisme par absence
de langue, un suicide pour expier ses fautes
• -La dépression confuse :
• Elle est rare sauf chez le sujet âgé. Cette confusion présente la
particularité de disparaitre sous traitement antidépresseur.
• -La dépression masquée :
Le masquage des symptômes dépressifs par des symptômes, le plus souvent
somatiques. On a trois formes de dépression masquée.
• Dépression masquée somatique :
• On a des symptômes algiques digestifs, lombaires et des céphalées
trainantes. On trouve des troubles du sommeil persistants et des états
asthéniques. Les caractéristiques de ses troubles sont :
• -les plaintes sont vagues, variables sans ou peu d’anxiété.
• - disproportion entre la plainte et le retentissement général considérable.
• - La normalité des examens, l’inefficacité des traitements.
• - Et surtout le déni farouche de toute dépression.
• Dépression masquée par des conduites pathologiques :
• Avec des épisodes intermittents de troubles de conduites alimentaires
(anorexiques et boulimiques), toxiques ou alcooliques.
• Dépression masquée par des équivalents psychiques : troubles
névrotiques d’apparition récente (phobique, obsessionnelle,
hypocondriaque) ou des troubles isolés de caractère (dépression hostile).
•
• C/ -Les formes selon l’âge :
1/ La dépression de l’enfant :
• Actuellement la dépression de l’enfant est une conception admise,
elle se manifeste par la rupture par rapport au fonctionnement
antérieur avec diminution d’intérêt pour les activités investies
auparavant avec diminution du rendement scolaire, agitation
irritabilité et agressivité.
• Les troubles du sommeil , fait d’insomnie d’endormissement ou
réveils nocturnes et troubles des conduites sphinctériennes.
2/ La dépression de l’adolescent :
• La dépression pubertaire est faite de sentiment d’ennui, est parfois
de lourde conséquences avec échec scolaire et troubles
relationnelles, fugue, délinquance, conduites additives et tentative
de suicide dans 30% ;
• Cette dépression négligeable possède un risque élevé de rechute
avec possibilité de continuée à l’âge adulte, avec hyperphagie,
hyper insomnie et un sentiment de rejet
D) -Démarche diagnostique :
• Reconnaitre un état dépressif est habituellement aisé, le diagnostic est
essentiellement clinique, il se base sur :
• 1) Les plaintes annoncées par le patient : tristesse, fatigue, idées noires,
perte d’appétit et troubles du sommeil.
• 2) Les éléments rapportés par l’entourage : changement voire une
rupture avec le fonctionnement antérieur dans le caractère et le
comportement du patient.
• 3) La détection des répercutions sociales : avec une diminution des
performances sociales, diminution d’intérêt aux événements familiaux.
• 4) Les examens complémentaires : en réalité en a pas de signes
susceptibles de valider le diagnostique de dépression, les tests
psychologiques sont destinés aux études quantitatives et évolutives de la
dépression.
• 5) Il faut toujours éliminer une cause organique en faisant un examen
clinique minutieux et des examens complémentaires selon les signes
d’appel.
• Une fois on a identifié un syndrome dépressif, il faut le rattacher à une
étiologie donnée.
• IV)- Le diagnostique étiologique :
• A/ La dépression endogène :
• Qui est spontanée, immotivée, inexpliquée avec autonomie de l’accès, c’est la
forme la plus grave avec risque majeur de passage à l’acte.
• Le début est progressif, en absence de traitement, elle dure 6 mois et une fin
rapidement régressive .
• B/ Les dépressions non endogènes :
• Les dépressions psychogènes :
• Sont caractérisées par la présence de relation causale avec une étiologie
psychologique . Ce facteur déclenchant peut être :
• Un prétexte dans les dépressions névrotiques ou il faut rechercher une fragilité
névrotique de la personnalité.
• Objectif dans les dépressions réactionnelle et d’épuisement.
• La dépression névrotique :
• Caractérisée par une disproportion entre l’événement déclenchant minime et son
vecu subjectif avec effondrement dépressif, c’est souvent un microtraumatisme .
• La dépression réactionnelle :
• Déclenchée par un événement traumatique objectif. La dépression succède
immédiatement à un traumatisme que tout le monde peut comprendre (si le délai
entre le traumatisme et la dépression est long c’est plus en faveur de la dépression
endogène).
• La dépression d’épuisement :
• Est caractérisée par la succession, la répétition des événements traumatiques
pendant des mois voire des années ce qui provoque un épuisement émotionnel
sous forme de dépression d’épuisement.
• 2 / Les dépressions secondaires :
• C’est des formes qui succèdent ou s’associes à une affection
somatique qu’il soit organique ou iatrogène ou psychiatrique,
nevrotique ou psychotique.
• A/ Les affections psychiatriques :
• Les états névrotiques :
• Toute névrose peut se compliquer de dépression dans son cours
évolutif :
• La névrose obsessionnelle :
• Une décompensation dépressive de type mélancolique est très
fréquente. Se voit quant la thématique obsédante est centrée sur
les doutes, les scrupules, la rigueur ou la moralité.
• La névrose phobique :
• Le suicide peut survenir au paroxysme de la situation phobogène.
• La névrose hystérique :
• Une tentative de suicide ne doit être banalisée de par la théâtralité
de l’expression affective, car le suicide est à l’origine de 4% de
mort dans l’hystérie.
• PTSD (la névrose traumatique) :
• Suite à la reviviscence des scènes traumatiques.
• La personnalité limite :
• Provoquée par une séparation ou une humiliation. Avec un
sentiment d’abondant et une anxiété au premier plan.
• La personnalité psychopathique :
• La dépression est masquée par des tentatives de suicide, absence
de culpabilité et présence d’asthénie, d’insomnie et d’anorexie.
• La schizophrénie :
• La dépression se voit surtout pendant la période post psychotique
suite à la perte du délire, aux remaniements de la personnalité avec
un sentiment de vide intérieur et d’inhibition.
• Les délires chroniques non dissociatifs :
• Le délire est aussi du au renoncement au délire avec
investissements d’une réalité si
• B/ Les affections somatiques :
• Une origine somatique est à évoquer :
• Affections cérébrales :
• Tumeurs, sclérose en plaque, démence, épilepsie temporale et traumatisme
crânien…
• Affections endocriniennes :
• Dysthyroidie, diabète, maladie d’Addison, syndrome de cushing …
• Affections générales :
• Cancer, hémopathie, collagénose, lupus…
• Affections infectieuses :
• Sida, syphilis tertiaires, tuberculose, mononucléose infectieuse, pneumopathie
virale…
• Affections cardiovasculaires :
• Embolie pulmonaire, hypertension artérielle…
•
• C/ Les causes iatrogènes :
• C’est des situations ou la dépression apparait après les prescriptions
médicamenteuses, disparition des troubles après l’arrêt de la médication en
absence d’autres cop rescriptions.
• Les molécules incriminées sont l’alphamethyl dopa, les corticoïdes, les
neuroleptiques, amphétamines.
• La dépression peut se voire aussi dans le sevrage d’alcool, des benzodiazépines,
anorexigènes et les aliments dans le cas de l’obésité.
• VI/ -Le diagnostique différentiel :
• La tristesse normale :
• Est une autre allure de l’humeur normale. Cette tristesse est oscillante en fonction
des stimulations du milieu et absence d’autres signes du syndrome dépressif.
• Les états anxieux :
• Qui sont caractérisés par une peur d’un malheur à venir, mais sans la dépression le
sujet est angoissé par un malheur déjà survenu, chez les personnes anxieuses on
ne retrouve pas de perte de plaisir ni de dévalorisation.
• La mélancolie stuporeuse :
• Pose un diagnostique différentiel avec :
• La confusion mentale : on n’a pas de monoïdéisme avec obnubilation de la
conscience désorientation temporo-spatiale et une exacerbation de la
symptomatologie le soir et à l’obscurité.
• La schizophrénie catatonique : avec dissociation, négativisme.
•
• La mélancolie délirante :
• Antériorité de la symptomatologie thymique sur la symptomatologie délirante. À
différencier avec :
• -la bouffée délirante aigue : un délire riche la persécution est vécue dans une
angoisse mais vindicative et non subit passivement. un mécanisme hallucinatoire.
• -exacerbation d’un délire chronique non dissociatif .
• VI/- Evolution et complication des syndromes dépressions :
• A/ Evolution :
• Dans l’évolution du syndrome dépressif, on peut avoir :
• Accès aigu réversible :
• il peut survenir à tout âge, début brutal spontané ou réactionnel, la phase d’état
dure 4 à6 mois, la fin spontanée est progressive. Sous traitement sa durée est
raccourcie.
• Cicatrices après l’accès :
• 50% des guérisons du syndrome dépressif laissent des cicatrices à savoir :
• Une perte de confiance en soi, anxiété, peur d’un nouvel épisode.
• Trouble du sommeil, fatigabilité.
• Modifications des relations intrafamiliales et répercussions professionnelles.
• Accès aigu partiellement réversible= double dépression :
• Un sujet qui présente une personnalité anxio dépressive avec anxiété, symptômes
dépressifs est qualifiée de personne triste. Dans le cas ou se greffe un épisode
dépressif marqué par l’accentuation des symptômes préexistants ou apparition de
nouveaux signes, le traitement de l’épisode actuel nous ramène à la personnalité
anxio dépressive antérieure.
• Troubles bipolaires ou accès dépressifs répétitifs :
• Il touche le sujet entre 30à50 ans qui dure en moyenne entre 4à6 mois,
marqué par des périodes normo thymiques de durée variable allant de plusieurs
mois à plusieurs années.
• Maladie bipolaire :
• Elle est transmise à plusieurs membres de la famille.
• Les épisodes sont de plus en plus rapprochés et prolongés et l’intervalle
entre les épisodes sont raccourcis. Les premiers accès maniaques
guérissent spontanément 4à6 mois par contre les épisodes dépressifs en
6à8 mois. Le risque de tentative de suicide est élevé. C’est une pathologie
qui nécessite un traitement préventif des récurrences par un thym
régulateur par le lithium ou équivalent.
• Dépression symptomatique ou secondaire :
• à d’autre pathologie qu’il importe d’identifier et de traiter.
• Chronicisation :
• Évolution de manière continue d’un syndrome dépressif pendant deus ans
qui se voit dans 1% des états dépressifs. Favorisé par l’absence d’un
traitement adapté et la pérennisation des facteurs dépressogènes de
nature psychoaffectif, physique et environnementale. La chronicisation se
voit le plus souvent chez des sujets dépassant la soixantaine.
• B/ Complications :
• Du syndrome dépressif sont variables
• Le suicide :
• La tentative de suicide est une autre complication, sachant que 60% des
suicidant présentent des troubles dépressif.
• Abus de toxiques : -alcoolisme
• . Chez l’homme l’alcool est dépressogène, c'est-à-dire l’homme déprime parce
qu’il boit.
• . Chez la femme la dépression mène vers l’alcoolisme, c'est-à-dire la femme
boit parce qu’elle déprime.
• Derrière toute toxicomanie, il faut rechercher un état dépressif, d’où la nécessité
de traiter avec un antidépresseur lors du sevrage.
• - le tabagisme :
• . On a constaté que les fumeurs présentent des troubles anxio dépressifs plus
que les non fumeurs.
• Complications sociales :
• il est admis que le chômage est depressogene, sans oublier également que la
dépression est une porte ouverte vers le chômage du à un trouble de caractères
avec perte de l’efficience.
•
•
• VII/ -La prise en charge du syndrome dépressif :
• Les états dépressifs ne doivent pas être subits comme une fatalité,
un malaise eternel.
• Il faut au premier plan rechercher une cause somatique nécessitant
un traitement étiologique ou constituant une contre indication au
traitement antérieur.
• Evaluer le risque suicidaire qui nous amène à l’hospitalisation et
rechercher d’autres indications de l’hospitalisation :
• -Dépression mélancolique, délirante, anxieuse, stuporeuse.
• -Retentissement somatique.
• - Insomnie totale, isolement affectif, agressivité, impulsivité, et
échec du traitement ambulatoire.
• -Alcoolisme.
• c) Le traitement proprement dit est une combinaison adaptée de
chimiothérapie et de psychothérapie
• 1/ La chimiothérapie :
• -Antidépresseurs :
• Sont capables de corriger et relever l’humeur l’efficacité est prouvée si le choix, la
dose et la durée sont adaptés ? Il n’y a pas de dépendance aux antidépresseurs,
mais un arrêt brutal ou prématuré des antidépresseurs p peuvent entrainer un
syndrome de sevrage ou une rechute..
• .Antidépresseurs tricycliques : en ambulatoire dans la plupart des cas .
•
• - Dans la dépression ou domine l’anxiété on prescrit une molécule sédative :
Le laroxyl (amitriptiline) CP 25-50mg, solution buvable 1 gtte= 1mg, ampoule 50mg
à dose de 50 à 150mgpar jour.
• -Athymil (mianserine) CP 10-30mg à dose de 30à90mg par jour.
• on a l’Anafranil (clomipramine) CP 10-25-75mg, ampoule 25mg à dose de
75à150mg par jour.
• Dans le cas de dépression sévères avec un risque suicidaire élevé, l’hospitalisation
s’impose, en absence de contres indications le traitement peut être institué par
voie parentérale appelée la cure d’anafranil, en augmentant progressivement
• .Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine : efficaces avec
moins d’effets secondaires. On a :
• -Prozac (fluoxetine) gel 20mg à dose de 20à80 mg par jour.
• - Deroxat (paroxetine) CP 20mg 10à20 voire 50mg par jour.
• -Zoloft gel 50mg à dose de 50à200mg.
• -Seropram (citalopram) CP 20mg à dose de 20à60mg par jour.
•
• . L’association d’un neuroleptique sédatif ou d’anxiolytique :
• Est en fonction du tableau clinique et surtout du prescripteur, cette
prescription est nécessaire au début pour diminuer l’anxiété,
favorise le retour du sommeil et apaise la douleur morale et
neutralise l’anxiété réactivée par les antidépresseurs et ainsi
prévenir le risque de la levée de l’inhibition et du passage à l’acte
suicidaire
• Surveillance du traitement : porte sur
• Les effets secondaires, tolérance : les antidépresseurs tricycliques :
on a des effets antihistaminiques (sudation, prise de poids), anti
cholinergiques (bouche sèche, constipation) , antiadrenolytiques (
hypotension orthostatique).
•
• Les IRRS : les effets secondaires sont moindres,
• Ces effets secondaires s’amendent en cours d’évolution en général
en une semaine.
•
•
• La levée d’inhibition :
• Qui se voit au dixième jour du traitement, lorsqu’il ya amendement
du ralentissement alors que l’humeur demeure affaissée, pendant
cette période il ya risque de suicide qu’il faut surveiller et prévenir
par l’association d’un neuroleptique sédatifs ou anxiolytique.
• 2/ Psychothérapie :
• L’abord psychologique est indispensable, associé à la chimiothérapie.
• La thérapie congnitivocomportementale :
• Qui vise à corriger certaines pensées négatives et des comportements
inappropriés qui augmentent le sentiment dépressif chez ces patients.
• Les thérapies interpersonnelles brèves :
• Pour améliorer les relations avec les autres et éviter certaines situations
conflictuelles.
• La thérapie de groupe :
• pour diminuer le sentiment d’isolement chez ces patients.
• La thérapie à long terme :
• Qui permettent de consolider les gains réalisés après une thérapie à cours
terme. Dans la mélancolie les relations psychothérapeutique sont
indispensables et les premiers signes d’amélioration est le retour des
capacités de communications, et au-delà il est difficile de poursuivre la
psychothérapie car le patient n’exprime aucune demande après guérison.
3/ La sismothérapie :
• est indiqué e dans la dépression résistante après avoir éliminer une erreur
diagnostique, un traitement inadéquat et une mauvaise observance
thérapeutique
• VIII/ -Conclusion :
• La dépression est une affection très fréquente
en psychiatrie, si ce n’est la plus fréquente.
Mais c’est une pathologie encore mal connue
et insuffisamment diagnostiqué par les
médecins. Ce retard diagnostique entraine
souvent un retard thérapeutique et un
retentissement péjoratif sur l’évolution, alors
qu’on dispose d’un vrai arsenal
thérapeutique, sans oublier de dire que la
dépression est une pathologie guérissable.
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  • 2. PLAN • I-Introduction définition • II-Intérêt de la question. • III-Diagnostique positif. • A/ La sémiologie du syndrome dépressif. • B/ Les formes symptomatologiques de la dépression. • C/ La démarche diagnostique. • IV-Le diagnostique étiologique. • V-Le diagnostique différentiel. • VI-Evolution et complications. • VII-La prise en charge du syndrome dépressif. • VIII-Conclusion.
  • 3. • I–Introduction- définition: La dépression est une maladie mentale caractérisée par une modification profonde de l’humeur dans le sens de la tristesse, de la souffrance morale et du ralentissement psychomoteur, s’accompagnant d’anxiété • Delay a définit l’humeur comme : cette disposition affective fondamentale, riche de toutes les instances émotionnelles et instinctives, qui donne à chacun de nos états d’âme, une tonalité agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles extrêmes du plaisir et de la douleur
  • 4. • II)- Intérêt de la question : • La fréquence : la dépression est la plus fréquente des affections psychiatriques. • Problème diagnostique : dans le cas de tableau cliniques moins évident, on a un retard diagnostique et de la prise en charge pouvant aboutir à un pronostic parfois sombre. • Un problème de santé publique en terme de cout et de retentissements professionnels marqué par des arrêts de travails fréquents voire jusqu’à l’invalidité. • Fréquence élevée de suicides et de tentatives de suicides. • L’existence d’un traitement préventif de certaines formes cliniques de dépression, celles qui rentrent dans le cadre de la PMD.
  • 5. • III)-Diagnostique positif : • A/ Sémiologie du syndrome dépressif : • La dépression est un état affectif douloureux qui s’exprime par trois symptômes fondamentaux : • Humeur dépressive • Ralentissement psychomoteur • Anxiété Ce trépied est associé aux troubles instinctuels et des désordres physiologiques. On peut également départager le syndrome dépressif en : • Syndrome mental fait d’humeur dépressive et de ralentissement psychomoteur associé à un syndrome somatique qui est fait de troubles instinctuels et de plaintes somatiques.
  • 6. • 1/ Humeur dépressive : • Qui est une vision pessimiste de soi et du monde avec : • Vécu pessimiste par rapport à soi fait d’un sentiment d’insatisfaction, d’auto dévalorisation pouvant s’aggraver vers l’incurabilité, l’indignité et la culpabilité, l’anhédonie, dégout vital ou le patient a perdu tout espoir n’envisage aucun future. • Indifférence et émoussement affectif voire l’anesthésie affective ou le malade peut se culpabiliser et se dévaloriser. • Instabilité des affects ou incontinence affective car surprend le patient et son entourage avec irritabilité, hostilité, larmes et le patient se culpabilise. • Idéations suicidaires : qui sont vagues ou qui se précisent avec passage à l’acte le plus souvent réussi ou impulsif. Parfois altruiste et familial en pensant à éviter à sa famille les conséquences de sa ruine, ou sous forme d’équivalents suicidaires avec refus alimentaire et thérapeutique ou refus d’hospitalisation. • Certaines conduites à risque (automobile, alcool, toxique) d’où la nécessite d’aborder la thématique des idées suicidaires d’une façon systématique.
  • 7. • 2/ -Le ralentissement psychomoteur : perte de l’élan vital -Le ralentissement intellectuel : bradypsychie (90%) avec lenteur ou absence d’idéation, discours pauvre mono idéique ou an idéique avec réponse laconique et augmentation du temps de latence des réponses. • Troubles d’attention, de concentration et de mémoire. • Modification du rapport avec le temps donnant une impression que le temps s’écoule lentement. Cet appauvrissement intellectuel entraine une auto dévalorisation. -Le ralentissement moteur : • Incapacité de se mouvoir, lenteur de la marche, rareté des mouvements des membres de la mimique (hypomimie). • Le débit verbal est ralenti avec une voix basse, un ton monocorde pouvant aller jusqu’au mutisme. • L’asthénie qui ne cède pas au repos, c’est une asthénie vitale touchant les gestes de la vie quotidienne aboutissant à la longue à une incurie.
  • 8. 3/ -L’anxiété : est parfois au premier plan ou l’agitation remplace l’inhibition, parfois elle est masquée par d’autres symptômes. Mais elle est toujours présente, son intensité élevée majore le risque suicidaire. 4 /-Les troubles instinctuels : • Les troubles du sommeil : sont marqués par des difficultés d’endormissement avec réveils nocturnes et des réveils matinaux trop précoces, contrastant parfois avec une somnolence diurne, l’hypersomnie est rare mais dans ce cas le sommeil n’est pas réparateur. • Lorsque l’insomnie est matinale, elle a une grande valeur sémiologique, il faut signaler que le risque suicidaire est majeur dans ce cas. • -Les perturbations de l’appétit : on trouve une anorexie avec un amaigrissement, rarement une hyperphagie. Dans le cas du refus alimentaire complet qui est un équivalant suicidaire, l’hospitalisation s’impose en urgence. • -Les troubles sexuels : sont marqués par une diminution de la libido avec impuissance chez l’homme et frigidité chez la femme.
  • 9. 5/ -Les désordres physiologiques : • Qui sont quasi obligatoires, variables selon le tableau clinique et surtout le degré de l’anxiété. On a : • -Des troubles digestifs : sécheresse buccale qui est très fréquente, des nausées, constipations. • -Des troubles cardiovasculaires : avec hypotonie ou hypertonie cardiovasculaire. • - Des troubles neuromusculaires : hypo ou hypertonie musculaire, des tremblements et des céphalées. • -Des troubles urinaires. • -Une aménorrhée.
  • 10. • B/ Les formes symptomatiques : • -La dépression mélancolique : • Caractérisée par l’intensité de l’humeur dépressive avec culpabilité, autoaccusation et l’auto dévalorisation, anhédonie, anesthésie affective avec des moments d’instabilité affective et d’hypersensibilité émotionnelle. • L’importance du ralentissement psychomoteur ou de l’agitation anxieuse. • Réveil matinal précoce ou culmine la douleur morale avec un risque élevé de suicide.. • -La dépression stuporeuse : • Réalisant une inhibition motrice totale. Le patient est mutique, prostré et non réactif au stimulus, présentant un visage de marbre regard fixe, l’alimentation est impossible. • Devant une stupeur, l’un des signes qui oriente vers une origine dépressive est la présence de l’oméga mélancolique (entre les sourcils froncés, les plis de la peau font comme un oméga).
  • 11. • -La dépression anxieuse : C’est l’unique forme de dépression ou le ralentissement moteur est remplacé par une agitation motrice extrême et stérile, le patient gesticulé, déambule sans but.Le risque suicidaire est important . • -La dépression délirante : • Mêmes thèmes que les dépressions mélancoliques, mais délirant car ses thèmes existent en dehors de toute référence objective à la réalité entrainant la conviction absolue du patient. Il est à signaler que le délire est secondaire à la dépression. • Les thèmes sont pénibles mélancoliques, hypocondriaques avec négation d’organes qui est le syndrome de cotard, la persécution,possession, influence). En effet les thèmes sont congruents à l’humeur. • Les mécanismes sont : intuitifs, imaginatif, interprétatif et rarement hallucinatoire. • L’adhésion à un délire de négation peut entrainer, un refus alimentaire par absence de l’œsophage, un mutisme par absence de langue, un suicide pour expier ses fautes
  • 12. • -La dépression confuse : • Elle est rare sauf chez le sujet âgé. Cette confusion présente la particularité de disparaitre sous traitement antidépresseur. • -La dépression masquée : Le masquage des symptômes dépressifs par des symptômes, le plus souvent somatiques. On a trois formes de dépression masquée. • Dépression masquée somatique : • On a des symptômes algiques digestifs, lombaires et des céphalées trainantes. On trouve des troubles du sommeil persistants et des états asthéniques. Les caractéristiques de ses troubles sont : • -les plaintes sont vagues, variables sans ou peu d’anxiété. • - disproportion entre la plainte et le retentissement général considérable. • - La normalité des examens, l’inefficacité des traitements. • - Et surtout le déni farouche de toute dépression. • Dépression masquée par des conduites pathologiques : • Avec des épisodes intermittents de troubles de conduites alimentaires (anorexiques et boulimiques), toxiques ou alcooliques. • Dépression masquée par des équivalents psychiques : troubles névrotiques d’apparition récente (phobique, obsessionnelle, hypocondriaque) ou des troubles isolés de caractère (dépression hostile). •
  • 13. • C/ -Les formes selon l’âge : 1/ La dépression de l’enfant : • Actuellement la dépression de l’enfant est une conception admise, elle se manifeste par la rupture par rapport au fonctionnement antérieur avec diminution d’intérêt pour les activités investies auparavant avec diminution du rendement scolaire, agitation irritabilité et agressivité. • Les troubles du sommeil , fait d’insomnie d’endormissement ou réveils nocturnes et troubles des conduites sphinctériennes. 2/ La dépression de l’adolescent : • La dépression pubertaire est faite de sentiment d’ennui, est parfois de lourde conséquences avec échec scolaire et troubles relationnelles, fugue, délinquance, conduites additives et tentative de suicide dans 30% ; • Cette dépression négligeable possède un risque élevé de rechute avec possibilité de continuée à l’âge adulte, avec hyperphagie, hyper insomnie et un sentiment de rejet
  • 14. D) -Démarche diagnostique : • Reconnaitre un état dépressif est habituellement aisé, le diagnostic est essentiellement clinique, il se base sur : • 1) Les plaintes annoncées par le patient : tristesse, fatigue, idées noires, perte d’appétit et troubles du sommeil. • 2) Les éléments rapportés par l’entourage : changement voire une rupture avec le fonctionnement antérieur dans le caractère et le comportement du patient. • 3) La détection des répercutions sociales : avec une diminution des performances sociales, diminution d’intérêt aux événements familiaux. • 4) Les examens complémentaires : en réalité en a pas de signes susceptibles de valider le diagnostique de dépression, les tests psychologiques sont destinés aux études quantitatives et évolutives de la dépression. • 5) Il faut toujours éliminer une cause organique en faisant un examen clinique minutieux et des examens complémentaires selon les signes d’appel. • Une fois on a identifié un syndrome dépressif, il faut le rattacher à une étiologie donnée.
  • 15. • IV)- Le diagnostique étiologique : • A/ La dépression endogène : • Qui est spontanée, immotivée, inexpliquée avec autonomie de l’accès, c’est la forme la plus grave avec risque majeur de passage à l’acte. • Le début est progressif, en absence de traitement, elle dure 6 mois et une fin rapidement régressive . • B/ Les dépressions non endogènes : • Les dépressions psychogènes : • Sont caractérisées par la présence de relation causale avec une étiologie psychologique . Ce facteur déclenchant peut être : • Un prétexte dans les dépressions névrotiques ou il faut rechercher une fragilité névrotique de la personnalité. • Objectif dans les dépressions réactionnelle et d’épuisement. • La dépression névrotique : • Caractérisée par une disproportion entre l’événement déclenchant minime et son vecu subjectif avec effondrement dépressif, c’est souvent un microtraumatisme . • La dépression réactionnelle : • Déclenchée par un événement traumatique objectif. La dépression succède immédiatement à un traumatisme que tout le monde peut comprendre (si le délai entre le traumatisme et la dépression est long c’est plus en faveur de la dépression endogène). • La dépression d’épuisement : • Est caractérisée par la succession, la répétition des événements traumatiques pendant des mois voire des années ce qui provoque un épuisement émotionnel sous forme de dépression d’épuisement.
  • 16. • 2 / Les dépressions secondaires : • C’est des formes qui succèdent ou s’associes à une affection somatique qu’il soit organique ou iatrogène ou psychiatrique, nevrotique ou psychotique. • A/ Les affections psychiatriques : • Les états névrotiques : • Toute névrose peut se compliquer de dépression dans son cours évolutif : • La névrose obsessionnelle : • Une décompensation dépressive de type mélancolique est très fréquente. Se voit quant la thématique obsédante est centrée sur les doutes, les scrupules, la rigueur ou la moralité. • La névrose phobique : • Le suicide peut survenir au paroxysme de la situation phobogène. • La névrose hystérique : • Une tentative de suicide ne doit être banalisée de par la théâtralité de l’expression affective, car le suicide est à l’origine de 4% de mort dans l’hystérie. • PTSD (la névrose traumatique) : • Suite à la reviviscence des scènes traumatiques.
  • 17. • La personnalité limite : • Provoquée par une séparation ou une humiliation. Avec un sentiment d’abondant et une anxiété au premier plan. • La personnalité psychopathique : • La dépression est masquée par des tentatives de suicide, absence de culpabilité et présence d’asthénie, d’insomnie et d’anorexie. • La schizophrénie : • La dépression se voit surtout pendant la période post psychotique suite à la perte du délire, aux remaniements de la personnalité avec un sentiment de vide intérieur et d’inhibition. • Les délires chroniques non dissociatifs : • Le délire est aussi du au renoncement au délire avec investissements d’une réalité si
  • 18. • B/ Les affections somatiques : • Une origine somatique est à évoquer : • Affections cérébrales : • Tumeurs, sclérose en plaque, démence, épilepsie temporale et traumatisme crânien… • Affections endocriniennes : • Dysthyroidie, diabète, maladie d’Addison, syndrome de cushing … • Affections générales : • Cancer, hémopathie, collagénose, lupus… • Affections infectieuses : • Sida, syphilis tertiaires, tuberculose, mononucléose infectieuse, pneumopathie virale… • Affections cardiovasculaires : • Embolie pulmonaire, hypertension artérielle… • • C/ Les causes iatrogènes : • C’est des situations ou la dépression apparait après les prescriptions médicamenteuses, disparition des troubles après l’arrêt de la médication en absence d’autres cop rescriptions. • Les molécules incriminées sont l’alphamethyl dopa, les corticoïdes, les neuroleptiques, amphétamines. • La dépression peut se voire aussi dans le sevrage d’alcool, des benzodiazépines, anorexigènes et les aliments dans le cas de l’obésité.
  • 19. • VI/ -Le diagnostique différentiel : • La tristesse normale : • Est une autre allure de l’humeur normale. Cette tristesse est oscillante en fonction des stimulations du milieu et absence d’autres signes du syndrome dépressif. • Les états anxieux : • Qui sont caractérisés par une peur d’un malheur à venir, mais sans la dépression le sujet est angoissé par un malheur déjà survenu, chez les personnes anxieuses on ne retrouve pas de perte de plaisir ni de dévalorisation. • La mélancolie stuporeuse : • Pose un diagnostique différentiel avec : • La confusion mentale : on n’a pas de monoïdéisme avec obnubilation de la conscience désorientation temporo-spatiale et une exacerbation de la symptomatologie le soir et à l’obscurité. • La schizophrénie catatonique : avec dissociation, négativisme. • • La mélancolie délirante : • Antériorité de la symptomatologie thymique sur la symptomatologie délirante. À différencier avec : • -la bouffée délirante aigue : un délire riche la persécution est vécue dans une angoisse mais vindicative et non subit passivement. un mécanisme hallucinatoire. • -exacerbation d’un délire chronique non dissociatif .
  • 20. • VI/- Evolution et complication des syndromes dépressions : • A/ Evolution : • Dans l’évolution du syndrome dépressif, on peut avoir : • Accès aigu réversible : • il peut survenir à tout âge, début brutal spontané ou réactionnel, la phase d’état dure 4 à6 mois, la fin spontanée est progressive. Sous traitement sa durée est raccourcie. • Cicatrices après l’accès : • 50% des guérisons du syndrome dépressif laissent des cicatrices à savoir : • Une perte de confiance en soi, anxiété, peur d’un nouvel épisode. • Trouble du sommeil, fatigabilité. • Modifications des relations intrafamiliales et répercussions professionnelles. • Accès aigu partiellement réversible= double dépression : • Un sujet qui présente une personnalité anxio dépressive avec anxiété, symptômes dépressifs est qualifiée de personne triste. Dans le cas ou se greffe un épisode dépressif marqué par l’accentuation des symptômes préexistants ou apparition de nouveaux signes, le traitement de l’épisode actuel nous ramène à la personnalité anxio dépressive antérieure. • Troubles bipolaires ou accès dépressifs répétitifs : • Il touche le sujet entre 30à50 ans qui dure en moyenne entre 4à6 mois, marqué par des périodes normo thymiques de durée variable allant de plusieurs mois à plusieurs années.
  • 21. • Maladie bipolaire : • Elle est transmise à plusieurs membres de la famille. • Les épisodes sont de plus en plus rapprochés et prolongés et l’intervalle entre les épisodes sont raccourcis. Les premiers accès maniaques guérissent spontanément 4à6 mois par contre les épisodes dépressifs en 6à8 mois. Le risque de tentative de suicide est élevé. C’est une pathologie qui nécessite un traitement préventif des récurrences par un thym régulateur par le lithium ou équivalent. • Dépression symptomatique ou secondaire : • à d’autre pathologie qu’il importe d’identifier et de traiter. • Chronicisation : • Évolution de manière continue d’un syndrome dépressif pendant deus ans qui se voit dans 1% des états dépressifs. Favorisé par l’absence d’un traitement adapté et la pérennisation des facteurs dépressogènes de nature psychoaffectif, physique et environnementale. La chronicisation se voit le plus souvent chez des sujets dépassant la soixantaine.
  • 22. • B/ Complications : • Du syndrome dépressif sont variables • Le suicide : • La tentative de suicide est une autre complication, sachant que 60% des suicidant présentent des troubles dépressif. • Abus de toxiques : -alcoolisme • . Chez l’homme l’alcool est dépressogène, c'est-à-dire l’homme déprime parce qu’il boit. • . Chez la femme la dépression mène vers l’alcoolisme, c'est-à-dire la femme boit parce qu’elle déprime. • Derrière toute toxicomanie, il faut rechercher un état dépressif, d’où la nécessité de traiter avec un antidépresseur lors du sevrage. • - le tabagisme : • . On a constaté que les fumeurs présentent des troubles anxio dépressifs plus que les non fumeurs. • Complications sociales : • il est admis que le chômage est depressogene, sans oublier également que la dépression est une porte ouverte vers le chômage du à un trouble de caractères avec perte de l’efficience. • •
  • 23. • VII/ -La prise en charge du syndrome dépressif : • Les états dépressifs ne doivent pas être subits comme une fatalité, un malaise eternel. • Il faut au premier plan rechercher une cause somatique nécessitant un traitement étiologique ou constituant une contre indication au traitement antérieur. • Evaluer le risque suicidaire qui nous amène à l’hospitalisation et rechercher d’autres indications de l’hospitalisation : • -Dépression mélancolique, délirante, anxieuse, stuporeuse. • -Retentissement somatique. • - Insomnie totale, isolement affectif, agressivité, impulsivité, et échec du traitement ambulatoire. • -Alcoolisme. • c) Le traitement proprement dit est une combinaison adaptée de chimiothérapie et de psychothérapie
  • 24. • 1/ La chimiothérapie : • -Antidépresseurs : • Sont capables de corriger et relever l’humeur l’efficacité est prouvée si le choix, la dose et la durée sont adaptés ? Il n’y a pas de dépendance aux antidépresseurs, mais un arrêt brutal ou prématuré des antidépresseurs p peuvent entrainer un syndrome de sevrage ou une rechute.. • .Antidépresseurs tricycliques : en ambulatoire dans la plupart des cas . • • - Dans la dépression ou domine l’anxiété on prescrit une molécule sédative : Le laroxyl (amitriptiline) CP 25-50mg, solution buvable 1 gtte= 1mg, ampoule 50mg à dose de 50 à 150mgpar jour. • -Athymil (mianserine) CP 10-30mg à dose de 30à90mg par jour. • on a l’Anafranil (clomipramine) CP 10-25-75mg, ampoule 25mg à dose de 75à150mg par jour. • Dans le cas de dépression sévères avec un risque suicidaire élevé, l’hospitalisation s’impose, en absence de contres indications le traitement peut être institué par voie parentérale appelée la cure d’anafranil, en augmentant progressivement
  • 25. • .Les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine : efficaces avec moins d’effets secondaires. On a : • -Prozac (fluoxetine) gel 20mg à dose de 20à80 mg par jour. • - Deroxat (paroxetine) CP 20mg 10à20 voire 50mg par jour. • -Zoloft gel 50mg à dose de 50à200mg. • -Seropram (citalopram) CP 20mg à dose de 20à60mg par jour. • • . L’association d’un neuroleptique sédatif ou d’anxiolytique : • Est en fonction du tableau clinique et surtout du prescripteur, cette prescription est nécessaire au début pour diminuer l’anxiété, favorise le retour du sommeil et apaise la douleur morale et neutralise l’anxiété réactivée par les antidépresseurs et ainsi prévenir le risque de la levée de l’inhibition et du passage à l’acte suicidaire
  • 26. • Surveillance du traitement : porte sur • Les effets secondaires, tolérance : les antidépresseurs tricycliques : on a des effets antihistaminiques (sudation, prise de poids), anti cholinergiques (bouche sèche, constipation) , antiadrenolytiques ( hypotension orthostatique). • • Les IRRS : les effets secondaires sont moindres, • Ces effets secondaires s’amendent en cours d’évolution en général en une semaine. • • • La levée d’inhibition : • Qui se voit au dixième jour du traitement, lorsqu’il ya amendement du ralentissement alors que l’humeur demeure affaissée, pendant cette période il ya risque de suicide qu’il faut surveiller et prévenir par l’association d’un neuroleptique sédatifs ou anxiolytique.
  • 27. • 2/ Psychothérapie : • L’abord psychologique est indispensable, associé à la chimiothérapie. • La thérapie congnitivocomportementale : • Qui vise à corriger certaines pensées négatives et des comportements inappropriés qui augmentent le sentiment dépressif chez ces patients. • Les thérapies interpersonnelles brèves : • Pour améliorer les relations avec les autres et éviter certaines situations conflictuelles. • La thérapie de groupe : • pour diminuer le sentiment d’isolement chez ces patients. • La thérapie à long terme : • Qui permettent de consolider les gains réalisés après une thérapie à cours terme. Dans la mélancolie les relations psychothérapeutique sont indispensables et les premiers signes d’amélioration est le retour des capacités de communications, et au-delà il est difficile de poursuivre la psychothérapie car le patient n’exprime aucune demande après guérison. 3/ La sismothérapie : • est indiqué e dans la dépression résistante après avoir éliminer une erreur diagnostique, un traitement inadéquat et une mauvaise observance thérapeutique
  • 28. • VIII/ -Conclusion : • La dépression est une affection très fréquente en psychiatrie, si ce n’est la plus fréquente. Mais c’est une pathologie encore mal connue et insuffisamment diagnostiqué par les médecins. Ce retard diagnostique entraine souvent un retard thérapeutique et un retentissement péjoratif sur l’évolution, alors qu’on dispose d’un vrai arsenal thérapeutique, sans oublier de dire que la dépression est une pathologie guérissable.
  • 29. MERCI