une vue sur le structuralisme qui reste un courant linguistique qui a bouleversé le monde linguistique, un pas de l'humanité vers le développement vécu à nos jours.
2. Ferdinand Saussure est le fondateur du courant structuraliste qui
considère la langue comme une structure où tous les
éléments se définissent réciproquement. D’après le
structuralisme, la valeur de chaque élément de la langue est
déterminée par ses relations avec d’autres éléments.
Saussure a établi le principe fondamental suivant :
« La langue est une structure a l’intérieur de laquelle tous les
éléments se définissent, se délimitent réciproquement. »
3. La linguistique synchronique
La linguistique synchronique consiste en l’étude d’une
langue à une époque donnée. Par exemple, l’étude du système
verbal du français à l’époque de Molière serait une étude
synchronique. L’étude du français actuel de Montréal serait une
étude linguistique synchronique contemporaine. Une étude
synchronique consisterait aussi à comparer plusieurs langues
ou dialectes parlés à une même époque.
La linguistique moderne est synchronique contemporaine.
Aussi, l’enseignement des langues secondes est basé sur des
faits synchroniques contemporains ; on enseigne la langue
actuelle.
4. La linguistique diachronique
La linguistique diachronique consiste en l’étude des
changements survenus dans une langue au cours de
plusieurs époques, par exemple l’étude de l’évolution du
système verbal du français depuis le XVIe siècle. Une étude
diachronique consisterait à comparer le développement de
plusieurs langues ou dialectes au cours de plusieurs
époques.
5. La langue et la parole
À l’état synchronique, Saussure distingue la langue de la parole. Il définit la
langue comme « un produit social [...] et un ensemble de conventions
nécessaires adoptées par le corps social. »
On pourrait dire, en le paraphrasant, que la langue est constituée des
morphèmes, des phonèmes et des règles de phonétique, de syntaxe, de
morphologie et de prosodie que les membres d’une même communauté
linguistique ont acquis dès leur enfance. Le non-anglophone qui dirait : * I speak
well English serait corrigé par un anglophone qui lui dirait, qu’en anglais, le
complément d’objet direct suit immédiatement le verbe. Le locuteur anglophone,
lui, dit, intuitivement, : I speak English well.
Il en va de même pour le non-francophone qui dirait : * Je parle le francais
bien.
6. La parole est l’utilisation de la langue dans une situation
réelle de communication. En effet, pour transmettre un message
qui soit compris de son interlocuteur, le sujet parlant doit choisir le
lexique et les faits de syntaxe, de morphologie, de phonétique et
de prosodie pertinents, les moyens linguistiques et
extralinguistiques les plus efficaces possibles.
La parole est donc l’emploi individuel de la langue dans une
communication réelle. À cause des circonstances particulières de
la communication orale, tels les contextes linguistique et
extralinguistique, et des caractéristiques propres à chaque sujet
parlant, la parole, souvent, se distancie de la langue. Le contexte
permet de réduire le message. Grâce à la situation, il n’est pas
toujours essentiel de construire des phrases complètes pour
transmettre son message à l’interlocuteur. De nos jours, on
distingue la linguistique de la langue de la linguistique de la parole
(la pragmatique).
7. Les niveaux d’analyse linguistique
En linguistique moderne, depuis l’avènement des théories linguistiques de Noam
Chomsky, la langue est représentée sous la forme d’un arbre à plusieurs niveaux :
Lexique
Syntaxe
Forme
phonologique
prononciation
Forme
logique
sens
8. Sur les plans phonologique et logique, la phrase « il fait chaud » aurait les
représentations suivantes:
- forme phonologique :
- forme logique : la température est au-dessus de la moyenne
Il est important de noter que la forme logique de cette dernière phrase
son – sens – ne correspond pas à la somme des sens individuels de ses
constituants lexicaux.
9. Le code écrit et le code oral
Le code écrit n’est pas une simple représentation graphique du code oral. Dans
bien des langues, il y a des différences appréciables entre les deux, lesquelles la
pédagogie linguistique doit prendre en compte. Il est nécessaire de reconnaître ces
différences, leurs causes et les stratégies pédagogiques à mettre en œuvre pour les
enseigner. Il est primordial de reconnaître qu’en français et en anglais, par exemple,
l’écrit et l’oral sont deux codes très différents s’enseignant chacun avec des stratégies
particulières. Dans d’autres langues, telles que l’espagnol et le russe, où chaque lettre
de l’alphabet, le plus souvent, correspond à un phonème donné et où, par
conséquent, il n’y a guère de grande disparité entre les systèmes phonétique et
graphique, il n’est guère nécessaire d’envisager des stratégies particulières pour
enseigner leurs codes. En fait, dans ces deux langues, l’initiation simultanée aux deux
codes est possible. Par contre, en français, il semble plausible de commencer par
l’enseignement de l’oral et de passer, par la suite, à celui de l’écrit.