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Finances Publiques Juan Felipe EDJANG
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LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE:
1. La politique économique : logique de conception et principes de rationalité.
2. Les fonctions de l’État : la présentation de R.Musgrave (1959).
3. La fonction de régulation au cœur des oppositions sur le rôle de l’État dans
l’économie.
4. Les principaux objectifs.
1) La politique économique : logique de conception et principes de
rationalité.
Définition :
La politique économique est l'ensemble des interventions des administrations publiques (dont l'État, la
banque centrale, et les collectivités territoriales) sur l'activité économique pour atteindre des objectifs
(croissance, plein-emploi, justice sociale).
La notion de politique économique apparaît au moment où les gouvernements réalisent la nécessité
d’une intervention publique pendant la dépression des années 1930. Une politique économique peut
être définie comme une action des pouvoirs publics dans le but d’atteindre des résultats concrets sur
l’activité économique.
Le politique économique peut aussi les considérer comme un vrai système de décision.
1.1 La démarche de la politique économique.
– Une classification des variables concernées.
– Une connaissance des relations entre les variables.
– Un choix des finalités de la politique économique.
 La classification des variables concernées par la politique économique
 Il y a quatre catégories de variables.
– Les instruments de la politique économique (La politique budgétaire, La politique des
revenus, La politique monétaire).
– Les données.
– Les objectifs de la politique économique.
– Les variables non pertinentes ou accessoires.
 Les objectifs des politiques économiques.
Il est de coutume de présenter les objectifs des politiques économiques en se référant aux fonctions de l’État
dégagées par R.Musgrave en 1959 :
 L’État doit veiller à l’allocation optimale des ressources, en assurant la production des biens
collectifs purs (qui sont consommés indivisiblement par l’ensemble de la collectivité, par exemple la
Défense nationale), en luttant contre les effets externes et les monopoles, car les monopoleurs captent
à leur profit une partie de la valeur ajoutée.
 L’État a une fonction de stabilisation de l’activité économique en veillant au respect des grands
équilibres, d’où un taux de croissance du PIB le plus élevé possible, le plein-emploi, la stabilité des
prix, c’est-à-dire un taux d’inflation le plus faible possible et un équilibre des échanges extérieurs, en
d’autres termes de la balance des paiements.
 L’État a enfin pour fonction de redistribuer la richesse créée, en fonction des choix manifestés par
les électeurs, sur une base éminemment subjective de combinaison d’efficacité économique et de
justice sociale.
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 Selon l’économiste Nicholas Kaldor, 4 objectifs paraissent particulièrement importants
(Référence au carré magique de N.Kaldor 1971) :
– Recherche du plein emploi, évalué par le taux de chômage.
– Recherche de l’excédent extérieur, évalué par le solde de la balance des paiements courants
(exportations-importations).
– Recherche d’un bon niveau de croissance économique, mesurée à partir du taux de
croissance du PIB (Produit Intérieur Brut).
– Maîtrise de l’inflation, la stabilité des Prix, mesurée par le taux d’inflation (hausse des
prix).
Une connaissance des relations entre les variables concernées.
 Il s’agit de connaître le modèle de l’économie.
 Le responsable politique s’efface pour laisser la place à l’économètre.
Un choix des finalités de la politique économique.
 Ce choix est le fait du responsable politique.
 Il y a besoin de recourir à une fonction de préférence explicite ou même implicite de la part de l’acteur
public.
1.2Les règles minimales de rationalité du comportement étatique : les règles
de Tinbergen et de Mundell.
 Il est impossible d’atteindre simultanément les quatre objectifs théoriques de la politique économique.
 Le concepteur de la politique économique dispose de moins d’instruments indépendants que
d’objectifs.
– Apparition de dilemmes de politique économique.
– Règle de Tinbergen.
LES CONFLITS POTENTIELS ENTRE LES OBJECTIFS.
 Inflation – chômage.
– Courbe de Phillips (1958).
– Évolution du taux de chômage et du salaire nominal en GB entre 1867 et 1957.
– Relation inversement proportionnelle entre le taux de croissance des salaires et le taux de
chômage.
– La monnaie n’est pas neutre : les politiques de relance sont une source d’inflation.
– Remise en cause par la période de stagflation.
– E. Phelps : il y aurait un déplacement de la courbe de Phillips.
 Croissance économique – Équilibre extérieur.
– Il est difficile de maintenir son solde extérieur en période de forte conjoncture.
– Les niveaux de demande influent sur les niveaux d’importations et d’exportations.
– La France en 1992 et 1994 ; les États-Unis au cours de la seconde moitié des années 90.
 Inflation – Croissance.
– L’inflation peut stopper plus ou moins rapidement une phase de croissance économique
soutenue.
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– L’effet capacité de l’investissement (dimension offre).
– L’effet accélérateur Aftalion, Clark (1910,1914)
– La comparaison Zone euro – États-Unis au cours de la décennie 90.
LA REGLE DE MUNDELL.
 Une politique économique à objectifs fixés doit utiliser chaque instrument pour réaliser l’objectif au
regard duquel il possède, relativement aux autres instruments, un avantage comparatif.
1.3Acteurs et formes de la politique économique.
 Les acteurs de la politique économique.
– Les pouvoirs publics.
– Les banques centrales.
– L’OMC, le FMI.
 Les formes de la politique économique.
– La politique économique conjoncturelle.
– La politique économique structurelle.
LES ACTEURS DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE.
 Les pouvoirs publics.
– Définissent l’orientation des politiques budgétaires.
 Les Banques Centrales.
– Définissent les politiques monétaires.
 Institutions supranationales, internationales.
– OMC : encadre les politiques commerciales en restreignant les pratiques protectionnistes.
– FMI : surveille les taux de change…
LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE CONJONCTURELLE.
 Vise à orienter et à réguler sur le court terme l’activité économique dans le sens souhaité par les
pouvoirs publics dans les domaines de la monnaie, des dépenses publiques, des prix et des salaires,
afin de maintenir ou de rétablir les grands équilibres macroéconomiques (les objectifs de la politique
économique).
 Politique budgétaire, politique monétaire, politique de change, Généralement, politique
contracyclique.
Ses objectifs:
La politique économique conjoncturelle vise à réguler l'activité à court terme pour garantir une
croissance forte sans déséquilibres.
Synthétisés par les indicateurs du "carré magique (Le carré magique permet de comparer les
économies entre elles ou de situer une économie à différentes périodes)" de Nicholas Kaldor:
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– Taux de croissance.
– Taux de chômage.
– Taux d'inflation.
– Solde de la balance commerciale.
Cependant, la réalisation simultanée de chacun de ces objectifs peut s'avérer impossible.
La croissance s'obtient parfois au détriment de l'équilibre extérieur, le plein emploi aux dépens de la stabilité
des Prix.
Une hiérarchie de ces objectifs est fréquemment établie en fonction: des contraintes de l'environnement
économique des conceptions politiques des dirigeants.
Instruments:
La régulation conjoncturelle de l'activité s'effectue au moyen de deux instruments principaux : la
politique budgétaire et la politique monétaire.
 Les différents types des politiques conjoncturelles:
Politique conjoncturelle de relance.
En cas de croissance faible et de chômage élevé, l'Etat peut mettre en œuvre une politique de relance
qui vise à accroître la demande globale pour stimuler l'activité économique.
Une politique conjoncturelle de relance, passe par une augmentation des dépenses publiques ou une baisse
des impôts et une politique monétaire expansionniste : une offre accrue de monnaie entraîne davantage
d’échanges, car les sources de financement sont plus aisées et moins coûteuses.
Cette politique est mise en œuvre à l'aide d'une politique budgétaire et monétaire expansionnistes.
Politique budgétaire expansionniste:
– Hausse des dépenses publiques (DP).
– Baisse des impôts.
– Creusement du déficit budgétaire.
Politique monétaire expansionniste:
– Baisse des taux d'intérêt.
– Accroissement de la masse monétaire.
Politique conjoncturelle de rigueur.
Les politiques de stabilisation cherchent à ralentir l'activité économique pour lutter contre l'inflation, à l'aide
de politiques monétaire et/ ou budgétaire restrictives.
Politique budgétaire de rigueur:
– Baisse des dépenses publiques.
– Hausse des impôts.
– Réduction du déficit budgétaire.
Politique monétaire restrictive:
– Hausse des taux d'intérêt.
– Contraction de la masse monétaire.
LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE STRUCTURELLE.
 Se préoccupe sur le long terme et vise à agir sur les structures économiques du pays, le
fonctionnement des différents marchés. Il s’agit donc ici d’agir pour transformer le mode de
fonctionnement du système économique.
 Elle vise à transformer un système économique afin d’en améliorer le fonctionnement.
– Politique commerciale (améliorer le fonctionnement du marché des biens et services).
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– Politique de la concurrence (lutte contre les monopoles et les pratiques déloyales :
abus de position dominante, ententes défavorables aux consommateurs…).
– La politique industrielle: Favorise les secteurs considérés comme stratégiques, soutien aux
PME...
– La politique énergétique: Cherche à développer les énergies renouvelables La politique
énergétique et non polluante.
– La politique de recherche et d'innovation: Finance la R&D (recherche et développement),
l'innovation et le développement des nouvelles technologies.
– La politique de formation: Cherche à développer le capital humain.
– La politique d'aménagement du territoire: Vise à corriger les disparités et les
déséquilibres entre les régions, développe les infrastructures de transport et de
communication...
2 Les fonctions de l’État.
2.1L’État assure trois fonctions principales.
 La fonction d’allocation des ressources.
 La fonction de redistribution des revenus.
– Par la fiscalité et les dépenses publiques, l’État assure des transferts entre agents à des fins
de « justice sociale ».
– La fonction de régulation de l’activité économique.
– L’État a une fonction de régulation macro-économique ; il se doit de chercher à maintenir le
plein emploi tout en limitant l’inflation.
2.2L’État, comme palliatif (calmant) des défaillances du marché.
 La nécessaire définition des règles et des droits.
 L’existence des rendements croissants.
 L’existence d’externalités.
 L’existence de biens publics.
LES EXTERNALITES OU EFFETS EXTERNES.
 Définition :
– On parle d’externalités pour des situations où les décisions de consommation ou de
production d’un agent affectent directement la satisfaction ou les profits d’autres agents, sans
que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l’agent pour cette interaction.
– A.C Pigou : la production purement privée conduit à une surproduction des nuisances
et une production sous optimale des biens et services générateurs d’externalités
positives.
 Conséquence.
– Bien générateur d’externalités négatives : le coût social est supérieur au coût privé
supporté par l’entreprise.
– Bien générateur d’externalités positives : le rendement social > rendement privé.
– L’Etat peut et/ou doit intervenir en taxant la production de biens générateurs
d’externalités négatives et en subventionnant la production de biens générateurs
d’externalités positives.
 Il internalise les externalités.
LES BIENS PUBLICS.
 Principe de non rivalité dans les consommations.
 Principe de non exclusion par les prix.
 Il est difficile de fixer le niveau de production d’un bien public à partir de la révélation des
préférences des individus.
LES RENDEMENTS CROISSANTS.
 On parle d’économie d’échelle ou de coût unitaire de production décroissant.
 Une telle situation conduit rationnellement à concentrer la production entre les mains d’une
seule firme
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– Rationnel d’un point de vue économique, mais potentiellement dangereux pour le
consommateur.
– Monopoleur libre de fixer son prix ; risque d’abus de position dominante.
 L’Etat peut choisir de nationaliser le monopole en produisant lui-même.
3. La fonction de régulation au cœur des oppositions sur le rôle de l’État dans
l’économie.
3.1 Le rôle contra cyclique de l’État : la pensée keynésienne.
– Existence d’un équilibre stable de sous-emploi.
– L’État doit dynamiser la demande au travers des investissements publics.
3.2 Les partisans d’une intervention minimale de l’État.
 Les Physiocrates : F. Quesnay (1758).
 A. Smith et le principe de la main invisible.
 JB. Say et la loi des débouchés (1803).
 Les monétaristes : M. Friedman.
– Efficacité temporaire (à court terme) et illusoire de la politique économique.
 La nouvelle macroéconomie classique : R. Lucas.
– École des Anticipations rationnelles.
– Aucune efficacité, même à court terme, de la politique économique.
 La théorie des choix publics (J. Buchanan).
– L’homme politique ne recherche pas le bien-être collectif.
– La critique de l’intervention de l’État concernant les externalités (Ronald Coasse,
1960).
– Il suffit de définir des droits de propriété.
Vers une réhabilitation du rôle de l’État ?
 Les nouveaux keynésiens (J. Stiglitz).
– L’État doit intervenir au travers d’incitations à destination des agents privés.
– Les théories de la croissance endogène.
– L’État a un rôle à jouer en tant que facilitateur dans le développement des facteurs de
croissance économique.
4. Les principaux objectifs.
– La croissance économique.
Éléments de définition.
4.1 LA CROISSANCE ECONOMIQUE.
 Le Produit Intérieur Brut (Y).
 Ensemble des richesses produites par les unités de production résidentes.
–  PNB ; N’est pas un indicateur de qualité de vie.
– Ne doit pas se confondre avec la notion de développement.
– 1894,6 Mds d’euros en 2007 ; 1950,1 Mds d’euros en 2008.
– Permet de calculer le taux de croissance nominal.
– On distingue taux de croissance nominal et taux de croissance réel.
– Taux de croissance réel = taux de croissance nominal - taux d’inflation (indice de prix
du PIB).
CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT.
 Définition : désigne l’augmentation des quantités de biens ou services produites et vendues au cours
d’un intervalle de temps (l’année), se traduisant par une hausse des revenus distribuables. La
croissance est une notion quantitative.
 Indicateur : le taux de croissance du PIB ou du PIB par habitant.
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 La notion de développement : ensemble des changements - productifs ou sociaux - dont le résultat est
d’améliorer les conditions d’existence d’une population données dans son ensemble. Le
développement inclut ainsi des phénomènes qualitatifs (éducation, emploi, taux d’alphabétisation,
accès à l’eau potable.
PIB et PNB.
 PIB : Ensemble des richesses produites par les unités de production résidentes, quel que soit
leur nationalité. Critère de territorialité.
– C’est la somme des valeurs ajoutées brutes.
– C’est un indicateur de flux de production, non de stocks de richesses.
LE PNB ou RNB.
 PNB ou RNB : Totalité des revenus perçus par les résidents d’une économie, quel que soit leur
localisation. Croissance et richesses d’une économie.
CROISSANCE ET RICHESSES.
 Des critiques naissent pour indiquer que la croissance n’est pas un indicateur de bien être, ni
de qualité de vie, ni de soutenabilité (ne dit rien sur l’avenir, sur ce qui sera laissé aux
générations futures).
 La croissance ne fait pas nécessairement le progrès social.
 Le PIB ne dit rien de la répartition de la richesse.
 La croissance peut détruire des ressources naturelles non renouvelables et donc nuit à
l’environnement (réf à la soutenabilité).
LES LIMITES DU PIB.
Le cas de la santé.
 Pour l’instant, la production des services de santé est mesurée par la somme des dépenses de
santé. C’est cette somme qui est intégrée dans le calcul du PIB.
 Mais cela ne dit rien de la qualité du système.
INDICATEURS ALTERNATIFS.
 Indicateur évaluant le développement durable (Genuine Progress Indicator).
– Développement durable : développement qui permet à toutes les populations vivant
actuellement sur Terre de satisfaire leurs besoins sans compromettre les possibilités des
générations futures.
– Travaux précurseurs de W.Nordhaus et de J.Tobin (1972).
 La méthode de calcul.
– On part de la consommation des ménages et :
– On joute les diverses contributions à la vraie richesse (activité bénévole, travail
domestique…).
– On retranche la valeur estimée des richesses perdues, notamment naturelles (destruction de
la couche d’ozone, dommages à l’environnement).
– On retranche également la valeur estimée des dégâts sociaux (chômage, délits, accidents de
la route, progression des inégalités…).
 Le BIP 40 : baromètre des inégalités et de la pauvreté.
 Plus de 60 variables prises en compte dans 6 domaines.
– Education, justice, logement, revenu, santé, emploi
 Quelques variables prises en compte dans le calcul.
– Education (taux d’accès au Bac/génération ; taux de sortants sans qualification)
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– Justice (taux d’incarcération/100000 habitants ; part des condamnés > 5ans).
– Logement (poids des dépenses de logement dans la conso des ménages ; indices des prix de
loyers / IPC ; demandes d’expulsion).
– Revenu (indices de salaire, de consommation, de pauvreté, de consommation, d’inégalités et
fiscalité).
– Santé (espérance de vie à la naissance ; différences d’espérance de vie entre cadres et
ouvriers).
– Travail et emploi (indices de chômage, de conditions de travail, de précarité, de relations
professionnelles).
 L’épargne nette ajustée (ou épargne véritable).
– Indicateur de soutenabilité (Banque mondiale).
– A partir de l’épargne brute nationale, on déduit la CCF, la baisse des stocks de ressources
naturelles consommées, les dommages causés par la pollution puis on ajoute les
investissements en capital humain.
– Un taux d’épargne nette ajustée négatif = déclin de la richesse totale.
– L’empreinte écologique.
– Elle évalue l’impact de la consommation d’une population donnée selon la surface de sol et
d’océan nécessaire pour la produire et pour assimiler les déchets qu’elle génère.
4.2La notion d’équilibre extérieur.
L’ÉQUILIBRE EXTÉRIEUR.
 LA BALANCE DES PAIEMENTS.
– Document recensant l’ensemble des opérations entre résidents et non-résidents.
– Son solde est nécessairement nulles (règles comptables).
– On dégage des soldes significatifs.
 Solde commercial, courant, à financer.
 LA NOTION DE COMPÉTITIVITE.
– Compétitivité industrielle vs Compétitivité services.
– Solde (commercial ou courant) et conjoncture économique.
 LES FLUX D’INVESTISSEMENTS.
– Les investissements directs, de portefeuille.
– L’importance du solde à financer.
4.3La notion d’inflation.
DEFINITION ET MESURE DE L’INFLATION.
 Hausse généralisée et auto-entretenue du niveau général des prix.
 Elle mesure les variations « pures » de prix : elle ne prend pas en compte les changements de
qualité.
 A ne pas confondre avec les notions de déflation, de désinflation et de stagflation.
 Le niveau général des prix est un indicateur particulier.
– on mesure la variation de prix du panier de consommation d’un ménage moyen (60 % de
l’indice).
– on choisit au préalable les biens à prendre en considération ainsi que la part relative de
chaque bien dans le total des biens consommés.
– L’indice calculé est l’indice des prix à la consommation (IPC).
THÈMES RELATIFS A L’INFLATION.
 Un problème de niveau relatif.
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FSJES-Salé Página 9
– Influence sur la compétitivité-prix.
 Facteur d’incertitude ; Perturbe les calculs économiques.
– Hausse de la variabilité avec le niveau.
– Risque d’auto alimentation.
 Favorise les agents endettés ; Défavorise les agents prêteurs.
– Transfert de revenus.
 L’inflation de rattrapage.
– Un pays en retard de développement connaît une inflation transitoirement plus forte que les
pays plus développés (effet Balassa-Samuelson).
 Le « core » inflation.
– Noyau dur de l’inflation : indice de prix hors coût de l’énergie et des produits alimentaires
frais.
LES CAUSES DE L’INFLATION.
 L’inflation importée.
– Hausse du prix des importations incompressibles.
– Tenue du taux de change.
 L’inflation par les coûts.
– Évolution différenciée des salaires et des gains de productivité (notion de coûts unitaire de
production).
 L’inflation par la demande.
– Hausse de la demande non accompagnée par une hausse équivalente de l’offre (notion de
TUC).
LA MONDIALISATION : FACTEUR DE DESINFLATION.
 Apparition de nouveaux producteurs à faibles coûts et à bas prix.
– Réduction du prix des imports ; hausse des parts de marché des émergents.
– Ouverture des économies.
– La demande nationale peut être satisfaite par l’offre étrangère (déconnexion TUC – inflation).
– Concurrence plus intense entre les producteurs et sur le marché du travail.
– La concurrence modère la hausse des prix et incite à la modération salariale.
– Une plus grande crédibilité des BC.
– Ancrage des anticipations en matière d’inflation à des niveaux bas.
UN RISQUE ACTUEL DE REPRISE DE L’INFLATION ?
 Hausse du prix des matières premières.
– Hausse de la demande des pays émergents.
– Les effets potentiels de la spéculation.
 Incitation des pays émergents d’augmenter leurs prix.
– Car ils ont une forte marge de compétitivité ; les salaires réels augmentent.
 Apparition de tensions sur les capacités de production, notamment aux EU.
– Baisse du chômage d’où tensions sur marchés du travail (travailleurs qualifiés).
 Les effets de second tour.
4.4 La recherche du plein emploi.
LE PLEIN EMPLOI.
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 Plein emploi : situation d’équilibre où chaque offreur de travail trouve à s’employer au salaire
réel en vigueur.
 Ne correspond pas à une situation d’emploi maximum, ni à une situation où toutes les capacités
de travail disponibles sont utilisées.
 Le plein emploi n’est pas contradictoire avec l’existence de non emploi (il peut y avoir des
capacités de travail volontairement inemployées, étant donné le salaire réel en vigueur ; notion
de chômage volontaire).
 LE TAUX DE CHOMAGE Se définit comme le rapport entre le nombre de chômeurs et la
population active.
 La population active se compose des chômeurs et des personnes occupant un emploi.
 La population inactive se compose essentiellement des enfants d’âge préscolaire, les élèves et
étudiants des établissements scolaires, les retraités.
 Pour être chômeur (BIT):
– Être dépourvu d’un emploi salarié ou non salarié.
– Être disponible pour un emploi.
– Être à la recherche d’un travail.

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Les politiques économiques

  • 1. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 1 LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE: 1. La politique économique : logique de conception et principes de rationalité. 2. Les fonctions de l’État : la présentation de R.Musgrave (1959). 3. La fonction de régulation au cœur des oppositions sur le rôle de l’État dans l’économie. 4. Les principaux objectifs. 1) La politique économique : logique de conception et principes de rationalité. Définition : La politique économique est l'ensemble des interventions des administrations publiques (dont l'État, la banque centrale, et les collectivités territoriales) sur l'activité économique pour atteindre des objectifs (croissance, plein-emploi, justice sociale). La notion de politique économique apparaît au moment où les gouvernements réalisent la nécessité d’une intervention publique pendant la dépression des années 1930. Une politique économique peut être définie comme une action des pouvoirs publics dans le but d’atteindre des résultats concrets sur l’activité économique. Le politique économique peut aussi les considérer comme un vrai système de décision. 1.1 La démarche de la politique économique. – Une classification des variables concernées. – Une connaissance des relations entre les variables. – Un choix des finalités de la politique économique.  La classification des variables concernées par la politique économique  Il y a quatre catégories de variables. – Les instruments de la politique économique (La politique budgétaire, La politique des revenus, La politique monétaire). – Les données. – Les objectifs de la politique économique. – Les variables non pertinentes ou accessoires.  Les objectifs des politiques économiques. Il est de coutume de présenter les objectifs des politiques économiques en se référant aux fonctions de l’État dégagées par R.Musgrave en 1959 :  L’État doit veiller à l’allocation optimale des ressources, en assurant la production des biens collectifs purs (qui sont consommés indivisiblement par l’ensemble de la collectivité, par exemple la Défense nationale), en luttant contre les effets externes et les monopoles, car les monopoleurs captent à leur profit une partie de la valeur ajoutée.  L’État a une fonction de stabilisation de l’activité économique en veillant au respect des grands équilibres, d’où un taux de croissance du PIB le plus élevé possible, le plein-emploi, la stabilité des prix, c’est-à-dire un taux d’inflation le plus faible possible et un équilibre des échanges extérieurs, en d’autres termes de la balance des paiements.  L’État a enfin pour fonction de redistribuer la richesse créée, en fonction des choix manifestés par les électeurs, sur une base éminemment subjective de combinaison d’efficacité économique et de justice sociale.
  • 2. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 2  Selon l’économiste Nicholas Kaldor, 4 objectifs paraissent particulièrement importants (Référence au carré magique de N.Kaldor 1971) : – Recherche du plein emploi, évalué par le taux de chômage. – Recherche de l’excédent extérieur, évalué par le solde de la balance des paiements courants (exportations-importations). – Recherche d’un bon niveau de croissance économique, mesurée à partir du taux de croissance du PIB (Produit Intérieur Brut). – Maîtrise de l’inflation, la stabilité des Prix, mesurée par le taux d’inflation (hausse des prix). Une connaissance des relations entre les variables concernées.  Il s’agit de connaître le modèle de l’économie.  Le responsable politique s’efface pour laisser la place à l’économètre. Un choix des finalités de la politique économique.  Ce choix est le fait du responsable politique.  Il y a besoin de recourir à une fonction de préférence explicite ou même implicite de la part de l’acteur public. 1.2Les règles minimales de rationalité du comportement étatique : les règles de Tinbergen et de Mundell.  Il est impossible d’atteindre simultanément les quatre objectifs théoriques de la politique économique.  Le concepteur de la politique économique dispose de moins d’instruments indépendants que d’objectifs. – Apparition de dilemmes de politique économique. – Règle de Tinbergen. LES CONFLITS POTENTIELS ENTRE LES OBJECTIFS.  Inflation – chômage. – Courbe de Phillips (1958). – Évolution du taux de chômage et du salaire nominal en GB entre 1867 et 1957. – Relation inversement proportionnelle entre le taux de croissance des salaires et le taux de chômage. – La monnaie n’est pas neutre : les politiques de relance sont une source d’inflation. – Remise en cause par la période de stagflation. – E. Phelps : il y aurait un déplacement de la courbe de Phillips.  Croissance économique – Équilibre extérieur. – Il est difficile de maintenir son solde extérieur en période de forte conjoncture. – Les niveaux de demande influent sur les niveaux d’importations et d’exportations. – La France en 1992 et 1994 ; les États-Unis au cours de la seconde moitié des années 90.  Inflation – Croissance. – L’inflation peut stopper plus ou moins rapidement une phase de croissance économique soutenue.
  • 3. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 3 – L’effet capacité de l’investissement (dimension offre). – L’effet accélérateur Aftalion, Clark (1910,1914) – La comparaison Zone euro – États-Unis au cours de la décennie 90. LA REGLE DE MUNDELL.  Une politique économique à objectifs fixés doit utiliser chaque instrument pour réaliser l’objectif au regard duquel il possède, relativement aux autres instruments, un avantage comparatif. 1.3Acteurs et formes de la politique économique.  Les acteurs de la politique économique. – Les pouvoirs publics. – Les banques centrales. – L’OMC, le FMI.  Les formes de la politique économique. – La politique économique conjoncturelle. – La politique économique structurelle. LES ACTEURS DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE.  Les pouvoirs publics. – Définissent l’orientation des politiques budgétaires.  Les Banques Centrales. – Définissent les politiques monétaires.  Institutions supranationales, internationales. – OMC : encadre les politiques commerciales en restreignant les pratiques protectionnistes. – FMI : surveille les taux de change… LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE CONJONCTURELLE.  Vise à orienter et à réguler sur le court terme l’activité économique dans le sens souhaité par les pouvoirs publics dans les domaines de la monnaie, des dépenses publiques, des prix et des salaires, afin de maintenir ou de rétablir les grands équilibres macroéconomiques (les objectifs de la politique économique).  Politique budgétaire, politique monétaire, politique de change, Généralement, politique contracyclique. Ses objectifs: La politique économique conjoncturelle vise à réguler l'activité à court terme pour garantir une croissance forte sans déséquilibres. Synthétisés par les indicateurs du "carré magique (Le carré magique permet de comparer les économies entre elles ou de situer une économie à différentes périodes)" de Nicholas Kaldor:
  • 4. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 4 – Taux de croissance. – Taux de chômage. – Taux d'inflation. – Solde de la balance commerciale. Cependant, la réalisation simultanée de chacun de ces objectifs peut s'avérer impossible. La croissance s'obtient parfois au détriment de l'équilibre extérieur, le plein emploi aux dépens de la stabilité des Prix. Une hiérarchie de ces objectifs est fréquemment établie en fonction: des contraintes de l'environnement économique des conceptions politiques des dirigeants. Instruments: La régulation conjoncturelle de l'activité s'effectue au moyen de deux instruments principaux : la politique budgétaire et la politique monétaire.  Les différents types des politiques conjoncturelles: Politique conjoncturelle de relance. En cas de croissance faible et de chômage élevé, l'Etat peut mettre en œuvre une politique de relance qui vise à accroître la demande globale pour stimuler l'activité économique. Une politique conjoncturelle de relance, passe par une augmentation des dépenses publiques ou une baisse des impôts et une politique monétaire expansionniste : une offre accrue de monnaie entraîne davantage d’échanges, car les sources de financement sont plus aisées et moins coûteuses. Cette politique est mise en œuvre à l'aide d'une politique budgétaire et monétaire expansionnistes. Politique budgétaire expansionniste: – Hausse des dépenses publiques (DP). – Baisse des impôts. – Creusement du déficit budgétaire. Politique monétaire expansionniste: – Baisse des taux d'intérêt. – Accroissement de la masse monétaire. Politique conjoncturelle de rigueur. Les politiques de stabilisation cherchent à ralentir l'activité économique pour lutter contre l'inflation, à l'aide de politiques monétaire et/ ou budgétaire restrictives. Politique budgétaire de rigueur: – Baisse des dépenses publiques. – Hausse des impôts. – Réduction du déficit budgétaire. Politique monétaire restrictive: – Hausse des taux d'intérêt. – Contraction de la masse monétaire. LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE STRUCTURELLE.  Se préoccupe sur le long terme et vise à agir sur les structures économiques du pays, le fonctionnement des différents marchés. Il s’agit donc ici d’agir pour transformer le mode de fonctionnement du système économique.  Elle vise à transformer un système économique afin d’en améliorer le fonctionnement. – Politique commerciale (améliorer le fonctionnement du marché des biens et services).
  • 5. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 5 – Politique de la concurrence (lutte contre les monopoles et les pratiques déloyales : abus de position dominante, ententes défavorables aux consommateurs…). – La politique industrielle: Favorise les secteurs considérés comme stratégiques, soutien aux PME... – La politique énergétique: Cherche à développer les énergies renouvelables La politique énergétique et non polluante. – La politique de recherche et d'innovation: Finance la R&D (recherche et développement), l'innovation et le développement des nouvelles technologies. – La politique de formation: Cherche à développer le capital humain. – La politique d'aménagement du territoire: Vise à corriger les disparités et les déséquilibres entre les régions, développe les infrastructures de transport et de communication... 2 Les fonctions de l’État. 2.1L’État assure trois fonctions principales.  La fonction d’allocation des ressources.  La fonction de redistribution des revenus. – Par la fiscalité et les dépenses publiques, l’État assure des transferts entre agents à des fins de « justice sociale ». – La fonction de régulation de l’activité économique. – L’État a une fonction de régulation macro-économique ; il se doit de chercher à maintenir le plein emploi tout en limitant l’inflation. 2.2L’État, comme palliatif (calmant) des défaillances du marché.  La nécessaire définition des règles et des droits.  L’existence des rendements croissants.  L’existence d’externalités.  L’existence de biens publics. LES EXTERNALITES OU EFFETS EXTERNES.  Définition : – On parle d’externalités pour des situations où les décisions de consommation ou de production d’un agent affectent directement la satisfaction ou les profits d’autres agents, sans que le marché évalue et fasse payer ou rétribue l’agent pour cette interaction. – A.C Pigou : la production purement privée conduit à une surproduction des nuisances et une production sous optimale des biens et services générateurs d’externalités positives.  Conséquence. – Bien générateur d’externalités négatives : le coût social est supérieur au coût privé supporté par l’entreprise. – Bien générateur d’externalités positives : le rendement social > rendement privé. – L’Etat peut et/ou doit intervenir en taxant la production de biens générateurs d’externalités négatives et en subventionnant la production de biens générateurs d’externalités positives.  Il internalise les externalités. LES BIENS PUBLICS.  Principe de non rivalité dans les consommations.  Principe de non exclusion par les prix.  Il est difficile de fixer le niveau de production d’un bien public à partir de la révélation des préférences des individus. LES RENDEMENTS CROISSANTS.  On parle d’économie d’échelle ou de coût unitaire de production décroissant.  Une telle situation conduit rationnellement à concentrer la production entre les mains d’une seule firme
  • 6. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 6 – Rationnel d’un point de vue économique, mais potentiellement dangereux pour le consommateur. – Monopoleur libre de fixer son prix ; risque d’abus de position dominante.  L’Etat peut choisir de nationaliser le monopole en produisant lui-même. 3. La fonction de régulation au cœur des oppositions sur le rôle de l’État dans l’économie. 3.1 Le rôle contra cyclique de l’État : la pensée keynésienne. – Existence d’un équilibre stable de sous-emploi. – L’État doit dynamiser la demande au travers des investissements publics. 3.2 Les partisans d’une intervention minimale de l’État.  Les Physiocrates : F. Quesnay (1758).  A. Smith et le principe de la main invisible.  JB. Say et la loi des débouchés (1803).  Les monétaristes : M. Friedman. – Efficacité temporaire (à court terme) et illusoire de la politique économique.  La nouvelle macroéconomie classique : R. Lucas. – École des Anticipations rationnelles. – Aucune efficacité, même à court terme, de la politique économique.  La théorie des choix publics (J. Buchanan). – L’homme politique ne recherche pas le bien-être collectif. – La critique de l’intervention de l’État concernant les externalités (Ronald Coasse, 1960). – Il suffit de définir des droits de propriété. Vers une réhabilitation du rôle de l’État ?  Les nouveaux keynésiens (J. Stiglitz). – L’État doit intervenir au travers d’incitations à destination des agents privés. – Les théories de la croissance endogène. – L’État a un rôle à jouer en tant que facilitateur dans le développement des facteurs de croissance économique. 4. Les principaux objectifs. – La croissance économique. Éléments de définition. 4.1 LA CROISSANCE ECONOMIQUE.  Le Produit Intérieur Brut (Y).  Ensemble des richesses produites par les unités de production résidentes. –  PNB ; N’est pas un indicateur de qualité de vie. – Ne doit pas se confondre avec la notion de développement. – 1894,6 Mds d’euros en 2007 ; 1950,1 Mds d’euros en 2008. – Permet de calculer le taux de croissance nominal. – On distingue taux de croissance nominal et taux de croissance réel. – Taux de croissance réel = taux de croissance nominal - taux d’inflation (indice de prix du PIB). CROISSANCE ET DEVELOPPEMENT.  Définition : désigne l’augmentation des quantités de biens ou services produites et vendues au cours d’un intervalle de temps (l’année), se traduisant par une hausse des revenus distribuables. La croissance est une notion quantitative.  Indicateur : le taux de croissance du PIB ou du PIB par habitant.
  • 7. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 7  La notion de développement : ensemble des changements - productifs ou sociaux - dont le résultat est d’améliorer les conditions d’existence d’une population données dans son ensemble. Le développement inclut ainsi des phénomènes qualitatifs (éducation, emploi, taux d’alphabétisation, accès à l’eau potable. PIB et PNB.  PIB : Ensemble des richesses produites par les unités de production résidentes, quel que soit leur nationalité. Critère de territorialité. – C’est la somme des valeurs ajoutées brutes. – C’est un indicateur de flux de production, non de stocks de richesses. LE PNB ou RNB.  PNB ou RNB : Totalité des revenus perçus par les résidents d’une économie, quel que soit leur localisation. Croissance et richesses d’une économie. CROISSANCE ET RICHESSES.  Des critiques naissent pour indiquer que la croissance n’est pas un indicateur de bien être, ni de qualité de vie, ni de soutenabilité (ne dit rien sur l’avenir, sur ce qui sera laissé aux générations futures).  La croissance ne fait pas nécessairement le progrès social.  Le PIB ne dit rien de la répartition de la richesse.  La croissance peut détruire des ressources naturelles non renouvelables et donc nuit à l’environnement (réf à la soutenabilité). LES LIMITES DU PIB. Le cas de la santé.  Pour l’instant, la production des services de santé est mesurée par la somme des dépenses de santé. C’est cette somme qui est intégrée dans le calcul du PIB.  Mais cela ne dit rien de la qualité du système. INDICATEURS ALTERNATIFS.  Indicateur évaluant le développement durable (Genuine Progress Indicator). – Développement durable : développement qui permet à toutes les populations vivant actuellement sur Terre de satisfaire leurs besoins sans compromettre les possibilités des générations futures. – Travaux précurseurs de W.Nordhaus et de J.Tobin (1972).  La méthode de calcul. – On part de la consommation des ménages et : – On joute les diverses contributions à la vraie richesse (activité bénévole, travail domestique…). – On retranche la valeur estimée des richesses perdues, notamment naturelles (destruction de la couche d’ozone, dommages à l’environnement). – On retranche également la valeur estimée des dégâts sociaux (chômage, délits, accidents de la route, progression des inégalités…).  Le BIP 40 : baromètre des inégalités et de la pauvreté.  Plus de 60 variables prises en compte dans 6 domaines. – Education, justice, logement, revenu, santé, emploi  Quelques variables prises en compte dans le calcul. – Education (taux d’accès au Bac/génération ; taux de sortants sans qualification)
  • 8. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 8 – Justice (taux d’incarcération/100000 habitants ; part des condamnés > 5ans). – Logement (poids des dépenses de logement dans la conso des ménages ; indices des prix de loyers / IPC ; demandes d’expulsion). – Revenu (indices de salaire, de consommation, de pauvreté, de consommation, d’inégalités et fiscalité). – Santé (espérance de vie à la naissance ; différences d’espérance de vie entre cadres et ouvriers). – Travail et emploi (indices de chômage, de conditions de travail, de précarité, de relations professionnelles).  L’épargne nette ajustée (ou épargne véritable). – Indicateur de soutenabilité (Banque mondiale). – A partir de l’épargne brute nationale, on déduit la CCF, la baisse des stocks de ressources naturelles consommées, les dommages causés par la pollution puis on ajoute les investissements en capital humain. – Un taux d’épargne nette ajustée négatif = déclin de la richesse totale. – L’empreinte écologique. – Elle évalue l’impact de la consommation d’une population donnée selon la surface de sol et d’océan nécessaire pour la produire et pour assimiler les déchets qu’elle génère. 4.2La notion d’équilibre extérieur. L’ÉQUILIBRE EXTÉRIEUR.  LA BALANCE DES PAIEMENTS. – Document recensant l’ensemble des opérations entre résidents et non-résidents. – Son solde est nécessairement nulles (règles comptables). – On dégage des soldes significatifs.  Solde commercial, courant, à financer.  LA NOTION DE COMPÉTITIVITE. – Compétitivité industrielle vs Compétitivité services. – Solde (commercial ou courant) et conjoncture économique.  LES FLUX D’INVESTISSEMENTS. – Les investissements directs, de portefeuille. – L’importance du solde à financer. 4.3La notion d’inflation. DEFINITION ET MESURE DE L’INFLATION.  Hausse généralisée et auto-entretenue du niveau général des prix.  Elle mesure les variations « pures » de prix : elle ne prend pas en compte les changements de qualité.  A ne pas confondre avec les notions de déflation, de désinflation et de stagflation.  Le niveau général des prix est un indicateur particulier. – on mesure la variation de prix du panier de consommation d’un ménage moyen (60 % de l’indice). – on choisit au préalable les biens à prendre en considération ainsi que la part relative de chaque bien dans le total des biens consommés. – L’indice calculé est l’indice des prix à la consommation (IPC). THÈMES RELATIFS A L’INFLATION.  Un problème de niveau relatif.
  • 9. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 9 – Influence sur la compétitivité-prix.  Facteur d’incertitude ; Perturbe les calculs économiques. – Hausse de la variabilité avec le niveau. – Risque d’auto alimentation.  Favorise les agents endettés ; Défavorise les agents prêteurs. – Transfert de revenus.  L’inflation de rattrapage. – Un pays en retard de développement connaît une inflation transitoirement plus forte que les pays plus développés (effet Balassa-Samuelson).  Le « core » inflation. – Noyau dur de l’inflation : indice de prix hors coût de l’énergie et des produits alimentaires frais. LES CAUSES DE L’INFLATION.  L’inflation importée. – Hausse du prix des importations incompressibles. – Tenue du taux de change.  L’inflation par les coûts. – Évolution différenciée des salaires et des gains de productivité (notion de coûts unitaire de production).  L’inflation par la demande. – Hausse de la demande non accompagnée par une hausse équivalente de l’offre (notion de TUC). LA MONDIALISATION : FACTEUR DE DESINFLATION.  Apparition de nouveaux producteurs à faibles coûts et à bas prix. – Réduction du prix des imports ; hausse des parts de marché des émergents. – Ouverture des économies. – La demande nationale peut être satisfaite par l’offre étrangère (déconnexion TUC – inflation). – Concurrence plus intense entre les producteurs et sur le marché du travail. – La concurrence modère la hausse des prix et incite à la modération salariale. – Une plus grande crédibilité des BC. – Ancrage des anticipations en matière d’inflation à des niveaux bas. UN RISQUE ACTUEL DE REPRISE DE L’INFLATION ?  Hausse du prix des matières premières. – Hausse de la demande des pays émergents. – Les effets potentiels de la spéculation.  Incitation des pays émergents d’augmenter leurs prix. – Car ils ont une forte marge de compétitivité ; les salaires réels augmentent.  Apparition de tensions sur les capacités de production, notamment aux EU. – Baisse du chômage d’où tensions sur marchés du travail (travailleurs qualifiés).  Les effets de second tour. 4.4 La recherche du plein emploi. LE PLEIN EMPLOI.
  • 10. Finances Publiques Juan Felipe EDJANG FSJES-Salé Página 10  Plein emploi : situation d’équilibre où chaque offreur de travail trouve à s’employer au salaire réel en vigueur.  Ne correspond pas à une situation d’emploi maximum, ni à une situation où toutes les capacités de travail disponibles sont utilisées.  Le plein emploi n’est pas contradictoire avec l’existence de non emploi (il peut y avoir des capacités de travail volontairement inemployées, étant donné le salaire réel en vigueur ; notion de chômage volontaire).  LE TAUX DE CHOMAGE Se définit comme le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active.  La population active se compose des chômeurs et des personnes occupant un emploi.  La population inactive se compose essentiellement des enfants d’âge préscolaire, les élèves et étudiants des établissements scolaires, les retraités.  Pour être chômeur (BIT): – Être dépourvu d’un emploi salarié ou non salarié. – Être disponible pour un emploi. – Être à la recherche d’un travail.