2. Au tout début du XIIe siècle un prêtre
itinérant, original et un peu farfelu(*), Robert
d’Arbrissel, fonde à Fontevraud, aux confins de
l’Anjou, du Poitou et de la Touraine, un ordre religieux
double, composé de moniales et de frères, mais dirigé
par une abbesse et obéissant à une règle proche de
celle de St Benoit.
A la fin du XIIe siècle près de 150 monastères
dépendent directement de l’abbaye-mère mais les
troubles de la guerre de Cent Ans ruinent Fontevraud.
Aux XVIe et XVIIe siècles c’est une nouvelle période
de prospérité pour l’abbaye grâce au rayonnement de 5
abbesses issues de la famille royale française.
En 1804 l’abbaye devient « maison de force et de
détention » et ce, jusqu’en 1963, mais ce n’est qu’en
1985 que les derniers prisonniers quittent les lieux !
(*) d’après le très sérieux mais plaisant ouvrage « Les grandes
heures du beau XIIe siècle » dans lequel un paragraphe lui est
consacré (pages 67-68), Robert d’Arbrissel est le seul créateur d’un
ordre religieux à n’avoir pas été canonisé…
3. Fontevraud est en réalité une cité monastique puisque
composé de 4 entités :
(dit le Grand-Moûtier) est
celle que l’on visite ; elle était réservée aux moniales
était réservé
aux frères convers et aux prêtres (démoli au XIXe)
refuge des
« filles repenties », fortement endommagé par les
aménagements pénitentiaires, ne se visite pas
Et destiné aux lépreux et
aujourd’hui restauré et réaménagé en …hôtellerie !
4. Le site des 4 monastères
(Extraits de Fontevraud – Editions Abbaye de Fontevraud) Saint-Jean de l’Habit en 1815