2. Interrogation ?
Sur l’existence de la firme ?
Son mode d’organisation ou sa configuration
organisationnel?
Sa gouvernance ?
3. Définitions:
L’entreprise est l’organisation de production
de biens et services marchands
Entreprise organisation particulière
régie par des relations hiérarchiques et
fonctionnelles en interne (marché interne).
Et d’échange sur le marché externe.
4. •Entreprise: terme économique général qui désigne
l’ensemble des organisations produisant des biens et services
marchands.
•Firme: terme anglo-saxon désignant l’entreprise et utilisé
dans la littérature économique relative à l’étude des
comportements des entreprises dans les différents marchés.(
boite noire).
•Société (corporate en anglais) : terme juridique qui
désigne l’organisation économique(entreprise) à travers sa
forme juridique ( société de personnes et société de capitaux).
5. L’entreprise est d’abord une organisation qui produit
des biens et services.
Pour ce faire, elle transforme un ensemble d’entrants
(Inputs), dans un processus de production, en sortants
(Output).
Production = f (K,L, &)
Elle crée de la valeur ajoutée, participe au PIB.
Explication du PIB et VA
NB : toutes les organisations ne sont pas des
entreprises ( classements par agents de la CN)
6. Types
d’entreprises
effectif (unité) % du PIB C.A (chiffre
d’affaires)
Etat du tissus
d’entreprises
en France
Micro-
entreprises< 10
salariés
2,7 millions 19% < 2 millions
d’euros
PME < 250
salariés
164 000 25%
< 50 millions
d’Euros
Entreprises de
taille
intermédiaire
(ETI) CA<1.5
milliards euros
4600 22% <1,5 milliards
d’euros
grandes
entreprises
CA< 1.5
milliards euros
242 34% > 1,5 milliards
d’euros
7. Situation en Algérie
CNRC Recensement ONS Différence
Personnes morales 163 307 90 554 72 753
Personnes physiques 1 413 382 869 164 544 218
Total 1 576 689 959 718 616 971
Sources : A Bouyacoub in revue repères du 1er décembre 2013
Industrie & BTPH
253 761 105948 147 813
Commerces 722 155 528 328 193 827
Services 600 773 325 442 275 331
Total 1 576 689 959 718 616 971
8. Entreprise = résultat de l’acte entrepreneurial
- Prise de risque ( incertitude liée à la réalisation de la
marchandise)
- Innovation ( Schumpeter= processus de destruction
créatrice) = transgression des formes anciennes
d’organisation et de gestion dominantes
( 4 types process, produit, inputs et organisationnelles)
Incrémentales et de ruptures
- Organisateur de la production
Tous ces éléments sont des justifications du profit
9. SP ROBBINS, Théorie des
organisations, Prentice Hall, 1987.
Organisation ( selon S.P. ROBBINS)
1. « Une organisation est un ensemble de
moyens structurés constituant une unité de
coordination ayant des frontières
identifiables, fonctionnant en continue en
vue d’atteindre un ensemble d’objectifs ».
10. Deuxième définition ( ARROW, les limites de
l’organisation, PUF 1976).
2. « Les organisations sont un moyen de tirer
parti de l’action collective lorsque le système
de prix ( le marché de nous) est en défaut ».
11. Selon Douglass NORTH in (Transaction Costs, Institutions,
and Economic Performance)
Institutions consist of formal rules, informal constraints
(norms of behavior, conventions, and self-imposed
codes of conduct), and the enforcement
characteristics of both.
INSTITUTION: désigne à la fois les règles formelles,
les organismes officiels qui définissent et
garantissent les modalités d’allocation des
ressources et de leur utilisation mais aussi les règles
informelles ( contraintes)
12. 1ère question : l’existence de la
firme ?
1. On parle de firme et non de l’entreprise?
Question qui découle de son absence dans
la théorie néoclassique (modèle standard
Walras-Pareto et A. Smith )
La firme se confond avec l’individu
producteur
l’Entreprise est fonction de production à
optimiser (sur le plan technique et du coût)
13. Le modèle standard?
Illustré par la théorie du producteur en micro-
économie fondée sur une axiomatique simple (
hypothèse forte invérifiables) qui postule sur:
1. une régulation par les prix donc le marché
2. atomicité
3. un individu autonome et rationnel en parfaite
information( symétrie)
4. absence de barrières ( à l’entrée et sortie)
14. Taux de profit ?
Comportement rationnel du producteur
consiste à maximiser son profit en réduisant
ses coûts et maximisant ses recettes.
Π = R (P,Q) – C (Q)
Le profit maximum lorsque la der π = 0
En d’autres termes le profit marginal = 0
15. Comment se fait la concurrence
sur le marché?
Concurrence des producteurs autour d’un
même produits
Concurrence des capitaux : mobilité
interbranches et émergence du taux de profit
moyen qui rémunère les capitaux.
Réalité barrières et disparité des taux de
profit,
16. Niveau et disparité des taux de
profit par secteur d’activité en
DZ
Secteurs d’activités 2001 2016 .
Agriculture 6,19 7,28
Eaux, Energie 0,38 0,40
Hydrocarbures 7,00 2,62
ISMME - 0,22 -0,05
Matériaux de
Construction
0,30 0,79
BTPH 0,84 1,30
Chimie et plastique 0,28 0,87
I.A.A 2,08 3,01
Textile et confection 1,25 1,25
17. Les enseignements de la théorie standard:
1. L’entreprise se confond avec le producteur qui
cherche à optimiser son revenu différentiel,
2. L’entreprise n’existe pas comme organisation
structurée mais comme boite noire dénuée de
contenu,
3. C’est le rapport au marché à travers les transactions
qui est au cœur de la théorie de la firme dans le
modèle walrasien.
18. La firme est une boite noire
dénuée de contenu
organisationnel?
Assimilée à l’individu propriétaire, entrepreneur ?
Confusion de la propriété et de la gestion
Correspond à la réalité d’avant l’apparition des
grandes entreprises à capital socialisé posant la
question de sa gouvernance?
19. Un oubli fondamental:
L’entreprise renvoie à:
1. Une division du travail et des modalités de coordination
des activités et tâches qui en découlent.
2. Une formalisation des règles et des procédures de
fonctionnement
3. Une hiérarchie et un contrôle
4. Une continuité et une stabilité relative
20. Dans sa dimension économique et
sociale l’entreprise comporte 4
dimensions analytiques:
Elle est un lieu de production
Un lieu de distribution de revenus
Un lieu de relations sociales
Un lieu de décision et d’information
K.TAHARI
21. L’entreprise est orientée dans le sens
Une finalité économique qui correspond à
l’orientation à long terme accéder à un
revenu différentiel qui rémunère les
propriétaires
Un objectif: il est opérationnel ( augmenter
sa part de marché, son chiffre d’affaire)
22. En tant que système, l’entreprise se présente comme
« un ensemble de parties coordonnées en vue
d’accomplir un ensemble de buts » (Churchman)
Elle comprend:
1. Un système technologique
2. Un système de pilotage
3. Un système d’information
23. Trois types d’organes:
1. Les organes opérationnels:activités
courantes de l’organisation
2. Les organes fonctionnels: soutien aux
opérationnels
3. Les organes d’État-major : élaborent et
prennent les décisions stratégiques
24. Trois types de liaisons:
Type de liaison Nature de la liaison Communications
Hiérarchique Autorité sur l’activité
qui dépend de la
place dans la
hiérarchie
-Ordres
-Directives
-- Comptes-rendus
Fonctionnelle Autorité qui tient à la
compétence dans
un domaine de
compétence
-Instructions
-Règlements
-Procédures
Conseil(État-
major)
Assistance de
spécialistes.
-Rapports
-Recommandations
-Conseils
-Synthèses
-Etudes
25. 1. La Théorie Économique de l’Organisation
Adam Smith à travers son fameux exemple
de l’usine d’épingle considéré comme le
précurseur de la théorie économique des
organisations.
S’intéresse en particulier à la division du
travail, soutient qu’elle étend le domaine de
la rationalité individuelle puisqu’elle
augmente la productivité individuelle du
travail.
26. Toutefois, on considère en général que
l’économie des organisations se
constitue avec
le travail de R COASE (1937), « The nature of the
firm »
Celui de O.E.Williamson sur les coûts de transaction
(1985), « The economic Institutions of Capitalism »
New York: Free Press
Celui de H Simon & J March ( théorie behavioriste et
de la rationalité limité)
La Théorie de l’agence et des contrats ( Jensen et
Meckling) 1976.
27. A cette construction participent
également les économistes du travail.
Particulièrement les tenants de la théorie de la
segmentation du marché du travail.
Pour P E DOERINGER & M PIORE(1971) ,Internal
Labor Markets and Manpower Analysis, Heath
Lexington Books, l’organisation justifie son existence
en tant que marché interne « unité administrative à
l’intérieur de laquelle la rémunération et
l’affectation du travail sont déterminées par un
ensemble de règles et de procédures
administratives ».
28. Toutes ces approches remettent en
cause le modèle standard à travers ses
hypothèses.
1. Atomicité des producteurs ou multiplicité des
offreurs ( absence de monopoles)
2. Situation se symétrie des acteurs donc
disponibilité et surtout accessibilité à l’information qui
est gratuite( le marché ne coûte pas)
3.Liberté de mouvement aux facteurs de production (
absence de barrières à l’entrée et à la sortie)
4.L’entreprise est preneuse de prix(price taker) donc
la régulation relève de « la main invisible ».
29. En réalité, dans cette approche
l’organisation =boite noire dénuée de
contenu
1. L’organisation se confond avec le producteur qui
assure à la fois la combinaison technique mais aussi
économique des facteurs de production.
Le module fonctionne sur l’hypothèse de l’existence
d’une combinaison optimale (one best way),
l’équilibre est obtenu lorsque les productivités
marginales des facteurs(K,L) égalisent les revenus
marginaux de ces facteurs.
2. L’organisation n’est plus dénuée de contenu; elle
devient un lieu et des modalités d’allocation de
ressources autres que le marché.
30. Les économistes du travail donnent
également un contenu à l’organisation.
Elle devient marché interne où les
ressources humaines obéissent à des règles
administratives, des procédures, des
habitudes règles totalement différentes du
système de prix.
L’organisation est segmentée en deux pôles
essentiels: un marché primaire ( bon salaires
et main-d’œuvre qualifiée) et un marché
secondaire ( travail précaire, bas salaires).
31. Le marché interne réintroduit l’organisation
dans GRH par le biais de mécanismes
d’adaptation de ces ressources
particulièrement par la formation, la
promotion et l’ancienneté ainsi que les
négociations avec le partenaire social.
L’organisation supplée le marché lorsque le
système de prix ne permet pas une
allocation optimale des ressources
32. L’Économie des organisations rejette
l’idée
De la rationalité totale; elle reprend
l’hypothèse de la rationalité limitée (
Approche behavioriste)
Elle constate que la situation dominante est
celle de l’asymétrie des acteurs.
L’usage du marché a un coût ( recherche du
partenaire, négociation, conclusion et
sécurisation de la transaction).
33. WILLIAMSON qui continue le travail de
COASE constate que l’organisation se
substitue au marché lorsque:
Du fait de la présence de spécificité des
actifs
De la fréquence de la transaction
Cet auteur s’intéresse également au
développement de la structure verticale de
l’organisation, de son coût, lorsqu’elle est
préférée au marché.
34. Les organisations sont perçues
également sous l’angle de leur
gouvernance à travers les relations
d’agence qui y existent.
Relation entre un mandant ou (principal) et
mandataire.
Elle peut aussi bien porter sur la relation
entre les actionnaires et les managers
Que les salariés et l’organisation.
35. D’OÙ 2 branches dans le théorie de
l’agence:
Une branche dite positive et qui correspond
à la théorie financière de l’Entreprise (
relation entre l’actionnaire et le manager
Une branche dite normative qui étudie les
formes de coopération dans les différentes
structures organisationnelles.
36. Il ne s’agit en aucun cas d’opposer
marché et organisation.
Il y a lieu de comprendre les modalités de
leur rencontre.
Toute organisation est confrontée à son
environnement dont les marchés constituent
l’environnement économique.
37. La confrontation se fait par les achats, le recours au
marché du travail, le marché financier, le marché de la
technologie, la vente, l’action des concurrents etc.
Par ailleurs, le marché n’existe que parce que existent
des organisations qui mettent à sa disposition des flux
de biens et services et qui sont objet d’échanges.
38. A l’intérieur de l’organisation, les ressources sont
allouées par décision du management qui assure la
coordination des activités par des relations d’ordre et
de hiérarchie qui régissent le fonctionnement de
l’organisation.
A l’extérieur de l’organisation( relation avec
l’environnement) l’allocation des ressources obéit
aux mécanismes du marché donc au système des
prix.
39. Se Pose nécessairement la question
du choix entre internalisation et
externalisation.
L’internalisation augmente la dimension de
l’organisation, l’externalisation la diminue.
Se pose la question de la taille de la firme et
de l’organisation optimale et des modalités
de coordinations.
Pour Williamson celle-ci est obtenue lorsque
les coûts de transaction égalisent le prix du
marché.