2. Définitions
• Profession infirmière :
• L’exercice de la profession infirmière consiste à
promouvoir la santé ainsi qu’à évaluer, à soigner
et à traiter les affections par des moyens
préventifs, thérapeutiques, palliatifs, rééducatifs
et de soutien en vue de permettre le
rétablissement ou le maintien du fonctionnement
optimal de l’organisme.
• La relation avec les clients individuels peut être
directe (prestation de soins) ou indirecte (gestion,
éducation ou recherche)
3. Relation thérapeutique :
• La relation thérapeutique est établie et cultivée
par l’infirmière et le client.
• L’infirmière puise dans ses connaissances et ses
compétences professionnelles et adopte des
attitudes et des comportements bienveillants afin
de fournir des services infirmiers qui favorisent la
santé et le bien-être du client.
• La relation est fondée sur la confiance, le respect
et l’intimité.
• Aussi l’infirmière doit-elle utiliser judicieusement
le pouvoir inhérent à son rôle de prestataire de
soins.
4. Bienveillance :
• Les auteurs font divers emplois de ce mot (Fry, 1994).
La bienveillance englobe les comportements, les gestes
et les qualités de l’infirmière.
• Une infirmière bienveillante écoute ses clients et
cherche à comprendre leur position.
• En général, la bienveillance sous-entend la
reconnaissance du fait que chaque client est un
individu dont l’infirmière doit appuyer les objectifs.
• Lors de la planification et de la prestation de soins, il
importe d’accorder une importance primordiale aux
valeurs des clients et aux décisions qu’ils prennent.
• Les valeurs personnelles de l’infirmière ne doivent
jamais entraver le droit des clients à recevoir des soins.
5. Client :
• Par client s’entend la ou les personnes avec lesquelles
l’infirmière a une relation thérapeutique
professionnelle.
• Dans la plupart des cas, il s’agit d’une seule personne,
mais dans certaines situations (les milieux de travail où
l’on prodigue des soins familiaux, par exemple), ce mot
peut désigner les membres d’une famille ou le
mandataire du client, un groupe (en thérapie, par
exemple) ou une collectivité (en santé communautaire,
par exemple).
• Pour l’infirmière éducatrice, la clientèle se compose
d’étudiants, tandis que pour l’administratrice, les
clients sont les membres du personnel.
6. Équipe soignante :
• Les soins de santé, dont les soins infirmiers, sont
habituellement prodigués par une équipe
interprofessionnelle.
• Cette équipe regroupe des membres de diverses
professions de la santé qui participent
directement ou indirectement à la prestation des
soins.
• La composition de l’équipe varie selon le milieu
de travail. Le client, ou mandataire, et les proches
du client, font également partie de l’équipe
7. Milieu de travail:
• L’infirmière doit tenir compte du milieu dans lequel elle
prodigue les soins infirmiers.
• Chaque milieu influe sur son aptitude à prodiguer des
soins conformément aux normes de déontologie.
• Les milieux de travail de qualité se dotent de
caractéristiques qui favorisent l’exercice de la
profession infirmière, y compris: une préparation
professionnelle adéquate, un environnement
favorable, le respect des infirmières en tant que
décisionnaires et la reconnaissance de leurs
compétences professionnelles
8. Qu’est-ce que l’éthique?
• L’éthique est une réflexion sur les valeurs qui
orientent et motivent nos actions. Cette réflexion
s’intéresse à nos rapports avec autrui et peut être
menée à deux niveaux.
• Au niveau le plus général, la réflexion éthique
porte sur les conceptions du bien, du juste et de
l’accomplissement humain. Elle répond alors à
des questions comme :
• qu’est-ce qui est le plus important dans la vie?
• que voulons-nous accomplir?
• quels types de rapports voulons-nous entretenir
avec les autres?
9. L’éthique professionnelle
• En éthique professionnelle, la réflexion porte
sur les valeurs qui motivent les conduites des
professionnels et qui sont actualisées dans les
codes de déontologie.
10. Déontologie
• La déontologie a pour but de réglementer les activités
qui ont lieu dans le cadre d’une profession.
• En éthique professionnelle, la réflexion porte sur les
valeurs qui motivent les conduites des professionnels
et sont actualisées dans les codes de déontologie.
• Les valeurs définissent un idéal général de pratique tel
que la compétence, le sens des responsabilités,
l’engagement social.
• Ce que cet idéal signifie dans la pratique quotidienne,
le code de déontologie aide à le comprendre
en énonçant les devoirs et obligations découlant de
l’idéal du groupe.
11. 6. Principes éthiques
• Bienfaisance : bonne santé et bien-être du patient
• Traiter tous les clients de manière égale
• Non-malfaisance
• Action intentionnelle qui cause un préjudice
• autonomie et confidentialité Autonomie(liberté de décider droit de
refus)confidentialité(informations privées)
• Justice sociale
• Fournir des services, une distribution appropriée (promouvoir des
activités et des services à tous les patients)
• Fidélité
• Respect, intégrité, Relation professionnelle avec les autres
professionnels
• Véracité
• Dire la vérité, qualification, éducation, formation
• Justice procédurale
• OT se conformer à la loi et aux règles, documentation
12. Les valeurs de l’ethique
1. HONNÊTETÉ.
• Les responsables éthiques sont honnêtes et véridiques
dans toutes leurs transactions et ils n'induisent pas
délibérément en erreur ou ne trompent pas les autres
par des déclarations inexactes, des surestimations, des
vérités partielles, des omissions sélectives ou tout
autre moyen.
2. INTÉGRITÉ.
• Les dirigeants éthiques font preuve d'intégrité
personnelle et du courage de leurs convictions en
faisant ce qu'ils pensent être juste même lorsqu'il y a
une forte pression pour faire autrement ; ils ont des
principes, sont honorables et droits .
13. Cont’
• .3. TENUE DE PROMESSE ET CONFIANCE. Les
dirigeants éthiques sont dignes de confiance. Ils
sont francs et ouverts en fournissant des
informations pertinentes et en corrigeant les
malentendus sur les faits, et ils font tous les
efforts raisonnables pour respecter la lettre et
l'esprit de leurs promesses et engagements. Ils
n'interprètent pas les accords d'une manière
déraisonnablement technique ou légaliste afin de
rationaliser la non-conformité ou de créer des
justifications pour échapper à leurs engagements
14. cont’
4. FIDÉLITÉ. Les cadres éthiques sont dignes de
confiance, font preuve de fidélité et de loyauté
envers les personnes et les institutions par
l'amitié dans l'adversité, le soutien et le
dévouement au devoir ; ils n'utilisent ni ne
divulguent les informations apprises
confidentiellement à des fins personnelles.
15. Cont’
• 5. ÉQUITÉ. Exécutifs éthiques et justes et
équitables dans toutes les transactions ; ils
n'exercent pas le pouvoir de manière arbitraire et
n'utilisent pas de moyens excessifs ou indécents
pour obtenir ou conserver un avantage, ni tirer
indûment profit des erreurs ou des difficultés
d'autrui. Les personnes justes manifestent un
engagement envers la justice, l'égalité de
traitement des individus, la tolérance et
l'acceptation de la diversité, elles sont ouvertes
d'esprit ; ils sont prêts à admettre qu'ils ont tort
et, le cas échéant, à changer leurs positions et
leurs croyances.
16. Cont’
• 6. PRÉOCCUPATION DES AUTRES. Les cadres éthiques
sont attentionnés, compatissants, bienveillants et
gentils; ils aiment la règle d'or, aident ceux qui en ont
besoin et cherchent à atteindre leurs objectifs
commerciaux d'une manière qui cause le moins de mal
et le plus grand bien.
• 7. RESPECT DES AUTRES. Les responsables éthiques
font preuve de respect pour la dignité humaine,
l'autonomie, la vie privée, les droits et les intérêts de
tous ceux qui ont un intérêt dans leurs décisions ; ils
sont courtois et traitent toutes les personnes avec le
même respect et la même dignité, sans distinction de
sexe, de race ou d'origine nationale.
17. Cont’
• 8. RESPECT DE LA LOI. Les dirigeants éthiques
se conforment aux lois, règles et règlements
relatifs à leurs activités commerciales.
• 9. ENGAGEMENT VERS L'EXCELLENCE. Les
cadres éthiques recherchent l'excellence dans
l'exercice de leurs fonctions, sont bien
informés et préparés, et s'efforcent
constamment d'accroître leurs compétences
dans tous les domaines de responsabilité.
18. cont
• 10. LEADERSHIP. Les cadres éthiques sont conscients
des responsabilités et des opportunités de leur
position de leadership et cherchent à être des modèles
éthiques positifs par leur propre conduite et en aidant
à créer un environnement dans lequel le raisonnement
fondé sur des principes et la prise de décision éthique
sont très prisés.
• 11. RÉPUTATION ET MORAL. Les responsables éthiques
cherchent à protéger et à renforcer la bonne
réputation de l'entreprise et le moral de ses employés
en ne s'engageant dans aucune conduite qui pourrait
porter atteinte au respect et en prenant toutes les
mesures nécessaires pour corriger ou empêcher la
conduite inappropriée d'autrui.
19. Cont’
• 12. RESPONSABILITÉ. Les dirigeants éthiques
reconnaissent et acceptent la responsabilité
personnelle de la qualité éthique de leurs
décisions et omissions envers eux-mêmes,
leurs collègues, leurs entreprises et leurs
communautés.
20. Droits du patient
Toute personne a droit à une bonne santé et à
des services de santé de qualité. Il comprend,
mais sans s'y limiter :
• Avoir accès à des soins de santé de qualité.
• Choisir les services de santé que vous préférez
utiliser.
• Recevoir un traitement approprié d'un
professionnel de la santé qualifié et agréé.
• Sachant que vos informations personnelles sont
traitées de manière confidentielle et gardées
privées.
21. Cont’
• Etre pleinement informé de toute maladie, des
procédures de diagnostic, des traitements
proposés et des coûts associés.
• Choisir d'accepter ou de refuser un traitement
ou un service. · Obtenir un deuxième avis, le cas
échéant ou applicable.
• Recevoir des soins continus de votre fournisseur
de soins de santé choisi
• Vivre dans un environnement sain et sécuritaire.
22. Dilemmes déontologiques
• Un problème ou un dilemme déontologique surgit
lorsque deux valeurs morales ou plus s’appliquent à
une situation donnée, mais que ces valeurs entraînent
des lignes de conduite divergentes.
• Il arrive que l’infirmière soit confrontée à des
situations et qu’elle soit incertaine des valeurs en jeu
ou même qu’elle n’y voie aucun problème moral.
• Elle peut également être bouleversée si elle sait quelle
est la « bonne » ligne de conduite, mais a du mal à la
suivre en raison de diverses contraintes
23. Résoudre les dilemmes
déontologiques
• L’analyse et la compréhension de problèmes
déontologiques font partie intégrante de la
prestation de soins. D’autres démarches peuvent
toutefois se révéler efficaces.
• Il n’est pas toujours possible de trouver une
solution à un dilemme qui sera acceptée à
l’unanimité par les personnes concernées. .
• Aucune solution n’est proposée, puisque, en
raison de la nature des dilemmes déontologiques,
plusieurs solutions sont possibles
24. Dilemme lie aux bien-être des clients
• Favoriser le bien-être du client comprend les activités
visant à assurer la santé ou le bien-être de cette
personne et celles visant à la tenir à l’abri du danger.
• Il est parfois difficile de décider ce qui est « bien » ou
optimal dans une situation donnée.
• Afin de choisir la meilleure ligne de conduite, il importe
tout d’abord de savoir distinguer entre ce que
l’infirmière considère comme étant bénéfique et ce
que souhaite le client.
• En outre, il est parfois difficile de peser le pour (les
bienfaits possibles) et le contre (les risques) d’un
traitement donné. L’infirmière doit toujours accorder la
priorité aux opinions du client.
25. Exemples:
Un infirmier, a expliqué à son client les bienfaits
d’un médicament et croit fermement que ce
traitement constitue la meilleure solution
possible. Le client comprend les explications de
l’infirmier, mais refuse le médicament. À son
avis, les effets secondaires du médicament
annulent tout bienfait.
26. • Directives déontologiques
L’infirmière démontre son respect du bien-être des clients lorsqu’elle :
■ Écoute, comprend et respecte les valeurs, les opinions, les besoins et les
croyances ethnoculturelles des clients;
■ Aide les clients à trouver la meilleure solution possible, compte tenu de
leurs valeurs, de leurs croyances et de leur méthode de prise de décisions;
■ Puise dans ses connaissances et ses compétences pour promouvoir les
intérêts des clients d’une manière bienveillante;
■ Favorise l’estime de soi et la confiance en soi chez ses clients;
■ cultive la relation thérapeutique;
■ obtient de l’aide (de collègues, de comités d’éthique, de membres du
clergé, de documents, etc.) en cas de dilemme déontologique;
■ œuvre à améliorer la santé de la collectivité en collaborant avec les
individus, les groupes, d’autres professionnels de la santé, des employeurs ou
le gouvernement afin de revendiquer des politiques et des ressources
nécessaires dans le domaine de la santé;
■ respecte les décisions éclairées que prennent volontairement les clients, y
compris les participants aux recherches; et
■ minimise les risques et maximise les bienfaits pour les clients et les sujets
de recherche .
27. L’autonomie des clients
• L’autonomie des clients inclut le droit à
l’information nécessaire à la prise de décisions
et le droit de consentir aux soins ou de les
refuser. Les clients connaissent bien les
circonstances de leur propre vie; ils ont leurs
croyances et leurs valeurs. S’ils disposent de
l’information nécessaire, ils sont en mesure de
décider ce qui leur convient le mieux.
28. En cas de conflit de valeurs
• Il est parfois difficile de respecter les désirs d’un client
si les croyances et les valeurs de ce dernier sont
différentes de celles de l’infirmière. En effet,
l’infirmière a ses propres valeurs morales et peut être
confrontée à un dilemme si elle n’est pas d’accord avec
la décision du client.
• L’infirmière croira peutêtre que, à titre de
professionnelle de la santé, elle sait ce qui est dans
l’intérêt véritable du client; or, les clients ont le droit de
choisir une ligne de conduite dangereuse. Si les désirs
du client s’opposent aux valeurs de l’infirmière et que
cette dernière estime ne pas pouvoir prodiguer les
soins, elle devra prendre les dispositions nécessaires
pour se faire remplacer auprès du client.
29. Exemples
• Maurice a de plus en plus de difficulté à
avaler. Meira, son infirmière, lui a proposé un
régime d’aliments en purée. Après en avoir
fait l’essai, Maurice a déclaré ces aliments
immangeables. Il préfère courir le risque de
s’étouffer plutôt que de devoir manger ce qu’il
qualifie de « purée pour bébés ». Or, il a
besoin d’aide pour s’alimenter. Meira aimerait
appuyer la décision de son client, mais craint
de lui nuire en lui donnant des aliments
solides
30. Directives déontologiques
• L’infirmière démontre son respect de l’autonomie des clients lorsqu’elle :
■ respecte les clients même lorsque les désirs de ces derniers ne concordent pas avec
les siens;
■ respecte les désirs des clients, tout en se conformant aux lois et aux normes
d’exercice;
■ respecte les instructions du mandataire d’un client incapable de prendre ses propres
décisions, tout en se conformant aux lois et aux normes d’exercice;
■ explore les motifs de la décision des clients avant d’accéder à une demande à
laquelle elle s’oppose. (Y a-t-il d’autres solutions qui conviendraient au client et
seraient conformes au jugement et aux connaissances de l’infirmière?);
■ favorise la prise de décisions éclairées;
■ intervient en faveur de la transmission d’information aux clients avant qu’on ne leur
demande de consentir à des soins, à un traitement ou à la participation à des
recherches; et
■ déploie des efforts raisonnables afin de trouver le mandataire du client, si ce dernier
est incapable de prendre des décisions à l’égard des soins de santé.
31. L’intimité et la confidentialité
• Le concept d’intimité englobe le corps d’une
personne, ses conversations, ses fonctions
corporelles et ses objets personnels. Respecter
l’intimité d’une personne signifie avoir un accès
limité à tout cela. Comme chaque individu a ses
propres valeurs et croyances en matière
d’intimité, il importe que chaque client précise ce
que cela signifie pour lui.
• L’infirmière doit prodiguer des soins qui
respectent la dignité et l’intimité des clients. Elle
doit éviter de s’immiscer inutilement dans leur
vie privée. Par confidentialité s’entend le fait de
garder secret tout renseignement personnel.
32. Cont’
• Toute information concernant la santé physique,
psychologique et sociale des clients est confidentielle,
de même que tout renseignement obtenu par
l’infirmière dans l’exercice de ses fonctions. C’est au
client de décider s’il souhaite partager cette
information avec d’autres personnes. Le respect de la
confidentialité est un droit des clients et l’infirmière
s’engage implicitement à le respecter. Or, comme les
soins sont assurés par une équipe, l’infirmière doit
expliquer aux clients qu’elle doit partager certains
renseignements pertinents avec ses coéquipiers. Ces
personnes sont, elles aussi, tenues au secret
professionnel.
33. Exemples
• Les cas suivants illustrent certains dilemmes
déontologiques en matière de vie privée et de
confidentialité.
• 1. Le directeur de l’usine, qui est le superviseur de
l’infirmière en santé du travail, veut consulter le dossier
médical d’un travailleur. L’infirmière lui refuse l’accès à
cette information. Le directeurse fâche et menace de la
discipliner pour avoir refusé d’obéir à son supérieur.
• 2. Jacques est séropositif et ne l’a pas dit à son épouse,
Andrée. Laurette, son infirmière, lui demande de discuter
avec Andrée de son état de santé, puisque cette dernière
risque de contracter cette maladie, de même que l’enfant
qu’elle porte. Jacques refuse carrément de le dire à Andrée
et menace de poursuivre Laurette en justice si elle divulgue
l’information à son épouse.
34. Directives déontologiques
• L’infirmière démontre son respect de la vie privée des clients et de
la confidentialité des dossiers médicaux lorsqu’elle :
• ■ respecte le caractère confidentiel de l’information personnelle et
relative à la santé, conformément aux lois et aux normes d’exercice,
y compris les renseignements conservés électroniquement. (Pour
plus de précisions, voir la norme de l’OIIO La tenue de dossiers,
édition révisée de 2008);
• ■ avise les clients ou mandataires du fait que d’autres membres de
l’équipe soignante auront accès à tout renseignement qu’elle
obtient dans l’exercice de ses fonctions;
• ■ explique aux clients ou aux mandataires la composition de
l’équipe soignante;
• ■ avise les clients ou les personnes qui décident en leur nom du
fait que l’information pourrait servir à d’autres fins que la prestation
de soins (recherche, amélioration de la qualité, etc.);
• ■ s’abstient de recueillir de l’information qui n’est pas essentielle à
la prestation de soins de santé; et
• ■ protège la vie privée (physique et affective) des clients
35. Le respect de la vie
• Respecter la vie signifie reconnaître que la vie
humaine est précieuse et doit être respectée
et protégée Cela inclut aussi veiller à la qualité
de la vie. Il est parfois difficile de définir la vie
humaine et de déterminer la valeur qu’y
accorde notre société. Il est également difficile
pour les professionnels de la santé, dont les
infirmières, de définir clairement leurs propres
croyances relativement à la vie humaine. Il est
toutefois essentiel de le faire.
36. L’exemple
• le cas suivant illustre un dilemme déontologique
concernant le respect de la vie. Tina a déclaré ne
pas vouloir vivre grâce à des appareils de haute
technologie. Elle souffre de sclérose en plaques
et vient d’être admise à un établissement de
soins de longue durée. Lors de son admission,
elle a affirmé qu’elle ne voulait ni être alimentée
par sonde, ni réanimée. La semaine dernière, elle
a subi un AVC qui l’a rendue muette. Les
membres de l’équipe soignante croient qu’on
devrait demander au mari de Tina la permission
d’alimenter la cliente par sonde. Manon, son
infirmière, est bouleversée à l’idée que l’on
envisage une telle démarche.
37. Directives déontologiques
• L’infirmière démontre son respect de la vie lorsqu’elle :
■ se renseigne, si possible, sur les valeurs des clients en
matière de respect de la vie et de qualité de la vie; respecte
les valeurs et les désirs des clients, tout en se conformant aux
lois et aux normes d’exercice;
■ suit les directives de la personne qui décide au nom d’un
client incapable, tout en se conformant aux lois et aux normes
d’exercice;
■ intervient en faveur de soins palliatifs si l’on met fin aux
traitements actifs; et
■ prodigue des soins aux clients mourants qui respectent leur
dignité et assurent leur confort.
38. Respecter ses engagements
• l’infirmière doit respecter les engagements
qu’elle prend en tant que membre d’une
profession de la santé réglementée.
• les engagements envers les clients
• À titre de membre d’une profession de la
santé réglementée, l’infirmière s’engage
implicitement à prodiguer des soins efficaces
et conformes aux normes de sécurité et de
déontologie.
39. les engagements envers soi-même
• Chaque être humain acquiert ses propres
valeurs et croyances. L’infirmière doit
reconnaître son propre système de valeurs et
y être fidèle. Les valeurs de l’infirmière
divergent parfois de celles de ses collègues, de
son employeur ou de ses clients, ce qui risque
d’engendrer des conflits. Or, l’infirmière doit
prodiguer des soins conformément aux
normes déontologiques tout en restant fidèle
à ses propres valeurs morales
40. Les engagements envers les collègues
infirmières
• L’infirmière prend des engagements envers ses
collègues. La profession infirmière comprend deux
groupes de membres : les infirmières auxiliaires
autorisées (IAA) et les infirmières autorisées (IA), ce
deuxième groupe incluant les infirmières praticiennes
(IP).
• L’infirmière qui respecte les valeurs déontologiques de
la profession se préoccupe du bien-être de ses
collègues infirmières et, par conséquent, les respecte.
Le respect mutuel entre infirmières favorise la
réalisation des objectifs en matière de soins aux clients
(Hansen, 1995).
41. Les engagements envers la profession
• L’infirmière doit respecter son engagement
envers sa profession. La population la respecte
et lui fait confiance parce qu’elle est membre
de cette profession. Afin de toujours mériter
ce respect, l’infirmière doit se conformer aux
normes professionnelles, se comporter d’une
manière qui fait hommage à la profession et
favoriser l’essor de la profession.
42. Les engagements envers le milieu de
travail de qualité
• L’infirmière est plus apte à prodiguer des soins
de qualité lorsqu’elle œuvre dans un milieu
qui favorise la qualité des soins infirmiers
professionnels, qui effectue des changements
d’une manière efficace et qui est sensible aux
préoccupations du personnel infirmier. Toutes
les infirmières, quel que soit leur poste,
doivent intervenir en faveur de milieux de
travail de qualité.
43. L’honnêteté
• Par honnêteté s’entend tenir des propos ou agir
sans chercher à tromper. L’honnêteté sousentend
également le fait de fournir suffisamment
d’information pour éclairer le client quant à ses
choix. Les omissions sont aussi répréhensibles
que les mensonges. L’évolution des soins de santé
s’est accompagnée de nouvelles limites sur la
divulgation de renseignements aux clients. Bon
nombre de professionnels de la santé croyaient
autrefois qu’il serait nuisible pour les clients de
connaître les détails de leur maladie.
44. Example:
• Les cas suivants illustrent des dilemmes
déontologiques concernant l’honnêteté : 1.
David ne veut pas que son père, le client,
connaisse la gravité de sa maladie. Cependant,
le père ne cesse de poser des questions à
l’infirmière. Il veut en savoir davantage.
45. Directives déontologiques
L’infirmière démontre son respect de l’honnêteté lorsqu’elle :
■ partage avec ses coéquipiers les questions que lui posent ses clients au
sujet de leur diagnostic et intervient en faveur du droit des clients à cette
information;
■ évalue dans quelle mesure les clients sont aptes à recevoir des
renseignements;
■ répond aux questions des clients si elle possède l’information ou obtient les
renseignements au nom des clients;
■ utilise son jugement professionnel et consulte les autres membres de
l’équipe soignante si d’autres renseignements peuvent intéresser les clients,
mais que ces derniers ne les demandent pas parce qu’ils en ignorent
l’existence;
■ explique aux clients leur droit à l’information;
■ aide les clients qui sont analphabètes ou qui connaissent mal la langue à
comprendre l’information transmise;
■ évalue la situation dans son ensemble lorsqu’un client affirme ne pas
vouloir savoir quelque chose; et
■ prend en considération l’opinion des proches du client si ces derniers
souhaitent que le client ne soit pas avisé de sa maladie.
46. L’’équité
• L’équité sous-entend l’allocation de ressources en
matière de soins de santé en fonction des objectifs
visés.
• Il y a plusieurs façons de procéder afin de décider
quels clients recevront quels soins. L’infirmière pourrait
juger, par exemple, que tous les clients ont droit à la
même attention, indifféremment des besoins.
• Elle pourrait également établir des priorités en
fonction de la gravité des besoins de chaque client, ou
encore, sélectionner les clients qui tireront le plus
grand avantage des soins qu’elle prodigue.
47. Example
• Le cas suivant illustre un dilemme déontologique
concernant l’équité. Suzette, une infirmière en
santé publique, vient d’apprendre que les fonds
pour les programmes de sexualité sans risques et
de désaccoutumance du tabac ont été retirés. En
outre, le financement d’un programme d’aide aux
mères et aux bébés vulnérables a été réduit
considérablement. Pourtant, d’après de
nombreuses recherches, ces programmes sont
efficaces et rentables.
•
48. Directives déontologiques
L’infirmière démontre son respect de l’équité lorsqu’elle :
■ énonce clairement ses propres valeurs en matière d’équité;
■ discute de problèmes en matière d’allocation des ressources avec
l’autorité indiquée et les autres membres de l’équipe soignante, afin
d’assurer leur participation à la résolution des problèmes;
■ intervient en faveur de la participation du personnel infirmier à
l’élaboration de politiques et de procédures sur l’utilisation des
ressources;
■ intervient en faveur de ressources suffisantes pour la prestation de
soins infirmiers efficaces et conformes aux normes de sécurité et de
déontologie;
■ participe avec d’autres professionnels de la santé aux campagnes en
faveur de changements sociaux qui favorisent la création de milieux de
travail de qualité et le bien-être des clients; et
■ manifeste sa volonté d’explorer divers moyens de prodiguer les soins
tout en mettant l’accent sur le bien-être des clients
49. Résoudre les dilemmes déontologiques que pose l’exercice de la profession
infirmière
• On peut recourir aux mécanismes de la
démarche infirmière pour analyser les
problèmes d’ordre déontologique (incertitude
quant aux valeurs à appliquer ou dilemmes
déontologiques). Ces mécanismes sont bien
connus des infirmières et peuvent être
efficacies
50. 1. Évaluation/description de la
situation
■ Étudier soigneusement la situation sous tous ses aspects, en tenant
compte des croyances, des valeurs, des désirs et de la culture des
clients.
■ Analyser non seulement vos propres croyances, valeurs et
connaissances (voir « Les engagements envers soi-même », p. 9), mais
aussi celles des autres membres de l’équipe soignante.
■ Étudier les politiques et lignes directrices, le code de déontologie
professionnelle et les lois pertinentes.
■ Inviter toutes les parties concernées à une discussion, afin de
préciser le processus. Une analyse soignée de tous ces facteurs
permettra d’éclaircir et de définir les problèmes
■ Énoncer clairement le problème ou le dilemme déontologique.
■ Énoncer une large gamme d’options, de même que leurs retombées
51. 2. Plan/démarche
• Élaborer un plan d’action en fonction des
facteurs mis en lumière par l’analyse, les
options énoncées et les retombées prévues
• Choisir la meilleure ligne de conduite. Dans
certains cas, il est impossible d’atteindre des
résultats entièrement désirables; on devra
alors viser le résultat le moins indésirable.
• Consulter toute personne qui s’oppose à la
solution choisie et considérer ses opinions
52. 3. Mise en œuvre/intervention
Entreprendre toutes les activités prévues. La
sensibilité, les aptitudes à la communication et
l’entregent sont essentiels. Toutes les personnes
touchées par la situation doivent être tenues au
courant.
53. Bilan/résultats
• Décider si les résultats sont acceptables.
• ■ S’assurer le concours des personnes qui ont
participé à l’évaluation et à la planification, y
compris le client.
• ■ Réévaluer et dresser un nouveau plan si
certaines personnes craignent les
conséquences de la décision(Ontario, 2019)