2. E-réputation
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En 2014, il s’est vendu en France 640.000 « wearables » (bracelets, montres…), 100.000 drones
et 90.000 « thermostats connectés, cocottes, brosses à dents et autres box domotiques »
11% de la population française (âgée de plus de 18 ans) est actuellement équipée d'un objet
connecté (L’atelier BNP Paribas)
En 2020, chaque foyer français aura plus de 30 objets connectés (GfK)
Le nombre de ces objets atteindrait un chiffre vertigineux de 26 milliards en 2020 contre
seulement 900 millions en 2009 (5 milliards en 2015)
Samsung vient d’annoncer que 100 % de ses produits seront connectés en 2020
Les clients sont d’ailleurs de plus en plus disposés à laisser les entreprises utiliser leurs données
personnelles, si ce n’est pas abusif. (Source : BCG Global Consumer Sentiment Survey 2013.)
Selon une étude mondiale conduite par Forrester Research, 70 % des consommateurs
seraient prêts à porter un objet connecté afin de diminuer leur prime d’assurance
Objets connectés : contexte
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3. E-réputation
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Le principal frein repose sur le manque de conviction dans l'efficacité de la mesure (50%). Les
craintes relatives à la confidentialité des données récoltées arrivent en second plan (29%).
Un Français sur deux estiment que l’interprétation des données recueillies grâce aux objets
connectés de santé relèvent du domaine des médecins
Par ailleurs, 39% des sondés sont prêts à partager les leurs avec un professionnel de
santé (une motivation d’achat supplémentaire, donc)
Les pharmaciens n’en sont pas oubliés puisque les Français sont également prêts à
partager avec eux leurs données afin de bénéficier de conseils personnalisés, parmi elles
: le suivi des traitements (88%), des informations générales telles que le groupe sanguin
ou le poids (75%) ainsi que les informations relatives au sommeil (69%)
Objets connectés : contexte
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Le maillot de bain « connecté » : un capteur solaire mesure le rayonnement des ultraviolets et
prévient par smartphone sa propriétaire qu’elle doit s’enduire de crème solaire
La canne blanche 2.0 pour malvoyants
les rideaux connectés remplaceront peut être un jour les radiateurs. Shiriki, une paroi à la
japonaise intelligente , aux fonctions acoustiques, chauffante, luminescente, hygrométrique,
pilotée par une application de smartphone.
Les soutiens-gorge Odea sont dotés de capteurs invisibles pour permettre à celles qui les
portent de mesurer leur niveau de stress ou leur degré d’activité, via une interface sur
smartphone mise au point par Orange.
Le patch connecté et les lentilles de contact connectées pour diabétiques mesurant le taux
de glucides permettant à un patient d'être informé d'une glycémie préoccupante
Les capteurs intra comprimés qui délivrent sur mobile les informations sur le métabolisme et
les effets d'une médication
Objets connectés: le déluge du tout connecté ?
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5. E-réputation
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Insultes, humiliations, violences physiques... Pour nous aider à manger mieux ou à aller au
sport, le "quantified self" nous maltraite. Pour notre bien ?
Bracelet qui électrocute (le bracelet connecté Pavlok inflige des décharges électriques (jusqu’à
255 volts) à son porteur (exemple loupe sa séance de sport)
Fourchette qui enlève le pain de la bouche (la HAPIfork, fourchette connectée nouvelle
génération qui se met à trembler lorsque la cadence s’accélère, afin d’aider les gloutons à
ralentir).
Ceinture qui oblige à se tenir droit, les objets connectés (la ceinture connectée Lumo Back
envoie des vibrations désagréables dans le dos de ceux qui se tiennent mal)
Objets connectés: la dimension « punitive » !
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6. E-réputation
Entreprises&Décideurs
Au delà de la captation des données, l’interconnexion exponentielle de ces différents objets
implique une complexification accrue de la structure des réseaux de communication.
Les principaux enjeux techniques liés à la transmission de données sont :
Le volume croissant de données à transmettre
La mise en conformité des infrastructures
L’interopérabilité des réseaux
La qualité de service à assurer (afin de limiter la perte de données et l’interruption de
service)
Les réseaux intelligents, auto-organisés en matière de calcul, de gestion de flux et de
traitement ET d’interprétation de l’information.
Objets connectés: les enjeux techniques ?
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7. E-réputation
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BCG estime à 70 le nombre d’assureurs qui ont recours à travers le monde à l’assurance
automobile (usage-based pricing). Son taux de pénétration ne dépasse pas encore 1 % du
marché, pour un total de 3 millions de polices d’assurance
L’Italie est le marché le plus en avance à cet effet, avec 19 de ses 20 principaux assureurs qui y
ont recours et un taux de pénétration de 3,5 %. Les assureurs italiens interrogés par BCG
s’attendent à ce que cette pénétration atteigne entre 10 % et 13 % au cours des prochaines
années
Aux États-Unis, ce sont 10 des 25 principaux assureurs qui offrent des options connectées
Au Royaume-Uni, 8 des 10 principaux assureurs y ont recours. Les assureurs britanniques
s’attendent à ce que le taux de pénétration soit de 7 % à 10 % d’ici 3 ans et de 15 % d’ici 5 ans.
La France ?
Objets connectés : Les assureurs connectés ?
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8. E-réputation
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Les assureurs connectés ?
Notons que certains acteurs de l’assurance ont effectués leur propre développement d’objets
connectés.
A titre d’exemple Aetna a déposé 13 brevets et fait partie duTop 30 des déposants !
D'ailleurs CarePass, lancé en 2013 par Aetna unifie dans une seule application les
données de plusieurs applications fitness, devices portables et enregistrements de santé
personnels !
Objets connectés : Les assureurs connectés ?
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9. E-réputation
Entreprises&Décideurs
La voiture connectée fourmille d’avantages, qu’il s’agisse d’améliorer la prise en charge d’un
dommage ou de réduire le risque d’accidents. De plus, des exemples de tarifications en
fonction de la consommation (pay as you drive) et du comportement (pay how you drive) ont
déjà montré comment une plus grande personnalisation peut se répercuter sur la valeur prix.
La maison connectée est à l’honneur.Quand certaines initiatives relèvent uniquement du
confort, d’autres favorisent les économies d’énergie, contribuent à une meilleure sécurité, ou
facilitent le maintien à domicile.
Dans le domaine de la santé connectée, l’innovation et la connectivité peuvent servir à
l’anticipation des risques, améliorer la qualité de vie des patients.
Auto, santé, habitation… On retrouve là les trois grands piliers de l’assurance aux particuliers.
Et l’on comprend comment les objets connectés « révolutionneront » les offres : réduction des
risques, création de nouveaux services, meilleur accompagnement des assurés.
Quel que soit le domaine, les objets connectés peuvent faire évoluer le rôle de l’assureur vers
celui de « coach de vie », en mesure de conseiller ceux qui le souhaitent sur leurs
comportements.
Objets connectés : les secteurs de l’assurance les
plus impactés ?
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10. E-réputation
Entreprises&Décideurs
Heritage bank : Intégration d’une puce de paiement dans la manche de la marque japonaise de
costume MJ Bale (permet de payer sans contact avec un terminalVisa PayWave lorsque le
montant est inférieur à 70€)
Alfa Bank : banque russe qui a lancé un traqueur d’activité connecté.Transfert de 0,01 E par
mètre parcourus du compte courant vers un compte épargne à taux d’intérêt plus élevé : 6%
Banque Populaire : première application bancaire professionnelle sur AppleWatch.
L’application permet aux dirigeants de gérer les flux financiers de leur entreprise en mobilité et
en temps réel.
L’assureur sud-africain Discovery. Le système propose aux assurés de gagner des points «
Vitality » à chaque fois qu’ils enregistrent une activité physique via leur objet connecté. Ces
points donnent ensuite accès à des réductions ou des cadeaux.
Cardif Italie Homebox Habit@t, une assurance habitation qui centralise les informations du
détecteur de fumée ou de fuites d’eau. Le client reçoit une notification en cas de problème.
Aviva Drive au Royaume-Uni. Pour éviter l’installation d’un matériel spécifique, exploite
directement les capteurs internes du smartphone du conducteur (accéléromètre, GPS etc).
Aviva propose depuis 2012 à ses assurés d’économiser jusqu’à 20% de leur prime d’assurance en
utilisant l’application mobile «Rate my drive ».
Objets connectés : quelques exemples ?
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11. E-réputation
Entreprises&Décideurs
John Hancock est devenu la première assurance américaine à faire varier le prix des primes de
ses assurés en fonction de leur activité et de leur mode de vie. Le tout grâce à un bracelet
connecté Fitbit, offert aux clients du nouveau programme «Vitality ». Les données transmises
à l’assureur lui permettent de savoir quand et à quelle fréquence l’assuré fait du sport, va
chez le médecin et s’il se préoccupe de la qualité de son alimentation ou non. Les clients les
plus « sains » gagnent des points, convertis en réductions sur leurs primes de risques, pouvant
aller jusqu’à 15 %.
Oscar Health Insurance donne jusqu’à 240 $ par année en cartes cadeaux pour les
récompenser d’avoir fait de l’activité physique
Objets connectés : quelques exemples ?
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12. E-réputation
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Allianz offrait un détecteur de fumée de Nest (filiale de Google) aux 2500 premiers clients
souscrivant un contrat d’assurance habitation.
Allianz s’est associé àTomTom pour proposer l’offre Conduite Connectée : un petit boîtier
installé dans le véhicule permet de faire de la prévention (mesure et commentaire de la qualité
de la conduite) et de l’assistance (appel de l’assuré en cas de choc violent détecté).
AXA Drive mesure également la vitesse, les freinages, la manière de prendre les tournants ou
le profil des accélérations, et restitue ces informations sous forme de scores assortis de
conseils.
Direct AssuranceYouDrive, une nouvelle offre dans laquelle le tarif des primes varie en
fonction de la conduite de l’assuré
Axa : offre d’assurance complémentaire santé incluant un objet connecté : le tracker d’activité
Pulse O2 de Withings
La Cité de l’objet connecté (Harmonie Mutuelle et Inter MutuellesTéléassistance sont
actionnaires).
Objets connectés : quelques exemples ?
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13. E-réputation
Entreprises&Décideurs
La protection de la vie privée et des données personnelles est l’une des grandes questions
du développement des objets connectés.
Cela prend en France une importance toute particulière car il existe une tradition de
protection de la vie privée. Une étude menée par Privacy Rights Clearinghouse pointe
les lacunes des politiques de confidentialité, particulièrement porteuses de risques pour
la vie privée des utilisateurs.
Sur les 43 applications étudiées, 26 % des applications gratuites et 40 % des
applications payantes n’avaient pas mis en œuvre de politique de confidentialité. De
plus, 39 % des applications gratuites et 30 % des applications payantes analysées
envoyaient des données à des tiers sans qu’il en soit question dans les politiques de
confidentialité.
Objets connectés : big data = big problème ?
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14. E-réputation
Entreprises&Décideurs
Conscient des dérives possibles, les acteurs de l’assurance ont travaillé avec la CNIL pour
mettre au point un ensemble de règles rassemblées sous le nom de « pack de conformité
assurance »
Ce pack de conformité assurance a toutefois vocation à être évolutif puisque l’idée est de se
doter de normes « informatiques et libertés » suffisamment générales pour s’adapter aux
évolutions, notamment numériques.A chaque fois qu’on sortira un nouvel objet connecté,
les assureurs devront s’interroger sur la manière de collecter et de traiter les données
nécessaires .
Objets connectés : data contrôle ?
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15. E-réputation
Entreprises&Décideurs
Revoir les offres, les services, les modèles de tarification
Aller chercher une plus grande part de bons risques
Réduire les risques
Détecter les fraudes
Réduire les coûts de gestion
Améliorer l’expérience client
Mais qui détiendra les datas ? (rente pour ceux qui les détiennent !)
Objets connectés : Conséquences ?
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Les assureurs semblent plus suiveurs sur ce marché que pro-actifs
Le point clé est celui des business models associés aux déploiements des objets connectés. A
aujourd’hui, quelques hypothèses potentielles :
Incitation des assurés à utiliser des objets connectés dans une logique « vertueuse »,
préventive et de réduction des risques (amélioration de la santé, réduction des accidents,…)
associé à l’attribution de bénéfices pour l’assuré (personnalisation de l’offre, réduction de la
prime, ….)
Intégration d’offres d’assurance en inclusion sur les nouveaux risques associés aux objets
connectés (drones, robot humanoïdes, piluliers défaillants, datas perdues,….)
Distributeur de produits/services assurance (exemple robot JILO qui avec contextualisation
du domicile, du comportements, des besoins, … pourrait proposer une offre)
Investissements dans les objets connectés par les assureurs, soit directement soit au travers
de tiers. Les assureurs, dans ce cas, peuvent jouer un rôle important dans la récupération,
l’agrégation, le contrôle et la vente des données issues des capteurs.
Objets connectés : Quels business models pour les
assureurs ?
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17. E-réputation
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Plus d’1 million de personnes dans le monde ont fait établir leur cartographie génétique et que
le coût du séquençage du génome humain est passé de 3 milliards USD en 2003 à 100 dollars
Les multitudes de capteurs intelligents, l’utilisation optimisée des big datas, et l’accès à la
médecine prédictive annoncent de nouveaux scénarios et de nouveaux business modèles pour
les assureurs santé :
La médecine prédictive sera associée à la médecine préventive (et non pas remplacée).
Nous verrons apparaître des produits d’assurance spécifiques (par exemple aux
utilisateurs de séquençage de leur propre génome)
Les assureurs ne seront plus des payeurs « aveugles » mais seront les associés de notre
capital santé
Il nous faudra probablement « ajuster » nos mécanismes de mutualisation des risques.
Objets connectés : Quels business models pour les
assureurs santé ?
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18. E-réputation
Entreprises&Décideurs
Pour les assurances, le risque d’uberisation voire de kodakisation : les fabricants d’objets
connectés récoltent beaucoup d’informations sur les usagers. Ils pourraient à leur tour être en
capacité d’évaluer le risque en matière d’assurance.
les objets connectés, s’ils réduisent les risques traditionnels (réduction du risque d’accidents de
voiture par exemple), créent en parallèle une nouvelle matière assurable (risques de Supply
Chain, risques systémiques, cyber-risques, voire même de nouveaux risques liés à la santé –
stress, effets secondaires éventuels liés aux NBIC….)
Les assureurs pourront cibler les assurés ayant les meilleures habitudes (conduite,
comportements domicile, santé, …) , et présentant ainsi moins de risques.
Les assurances connectées automobile présenteront un ratio combiné de 15 % à 20 % plus
bas que ceux des autres contrats d’assurance (estimation BCG).
Les assureurs n’adoptant pas l’assurance « connectée » se retrouveront avec les moins bons
risques, ce qui fait que leur portefeuille se détériorera et les forcera à hausser leurs primes
Objets connectés : conséquences ?
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19. E-réputation
Entreprises&Décideurs
Ultra personnalisation vs mutualisation ?
Le flux de données générés par les objets connectés pourrait dans quelques années fournir
aux assureurs tous les éléments dont ils ont besoin pour assurer leurs clients en fonction de
leurs comportements réels.
Maud Schnunt (GEMA) : « La mutualisation des risques est un principe fort en assurance.
L’utilisation des objets connectés par les assureurs pourraient conduire à de nouvelles offres et
de nouveaux services plus personnalisés. Si l’on veut préserver les fondamentaux de
l’assurance, et donc le principe de mutualisation, il faudra trouver un juste milieu sans excès
d’individualisation ».
Objets connectés
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Jean-Luc Gambey
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