SlideShare uma empresa Scribd logo
1 de 76
Baixar para ler offline
LA TOXICOLOGIE
La science des poisons au service de l’homme
Dr. François Parant
Biologiste Médical
Praticien Hospitalier
francois.parant@chu-lyon.fr
février 21
PLAN du cours de toxicologie
o INTRODUCTION : La toxicologie, la science des poisons au service de l’homme
o Toxicocinétique : absorption, distribution, biotransformation et élimination des xénobiotiques
o Toxicodynamie : concepts d'organes, de tissus et de cellules cibles ; agents génotoxiques.
o Gaz toxiques (asphyxie, intoxications monoxyde de carbone, sulfure d’hydrogène…)
o Toxicologie des métaux lourds (mercure, plomb, cadmium, arsenic, …)
o Toxicologie des pesticides
o TD (3h)
février 21
février 21
LE MILIEU DE VIE
L’organisme humain est en relation avec son milieu par un ensemble d’échanges
 Par exemple, la respiration permet d’absorber l’oxygène de l’air et d’y rejeter du
dioxyde de carbone
Ce principe d’action-réaction signifie que toute action a des conséquences
Le milieu nous influence et nous l’influençons
TOUTE ACTION A DES CONSÉQUENCES
Illustration
Sélections de germes résistants
Infections humaines – impasses
thérapeutiques
Avoparcine
(proche de la
vancomycine)
Antibiotiques administrés aux animaux
d’élevage
• Élevages industriels
• Antibiotiques utilisés car effets
favorables sur la croissance des
animaux
Sélection de
staphylocoques résistants à
la vancomycine
2006 interdiction européenne des antibiotiques
promoteurs de croissance
février 21
PERSISTANT ORGANIC POLLUTANTS
… et les conséquences peuvent être à long terme !
POP (persistant organic pollutants)
Leur stabilité chimique leur confère une faible biodégradabilité donc une très longue durée de vie
 Bioaccumulation – Bioamplification = les PCB s’accumulent tout le long de la chaîne
alimentaire : plus on se trouve en bout de chaîne, plus leur concentration est élevée
Les polychlorobiphényles = PCB (parfois appelés pyralènes) sont des composés
organiques chlorés comportant deux cycles sur lesquels des atomes de chlore
remplacent des atomes d’hydrogène
Exemple
Il existe de multiples combinaisons
possibles dans la répartition des atomes
de chlore (de 1 à 10) sur la molécule de
biphényle. Ces différentes combinaisons
sont dites « congénères » : il en existe
209 de toxicité différente. Plus le
nombre d’atomes de chlore est
important, plus un PCB est difficile à
dégrader.
 Les PCB ont été produits industriellement à partir de 1929 jusqu’en 1980. Ils étaient
notamment utilisés comme lubrifiants et dans la fabrication des transformateurs électriques
 L’alimentation constitue donc la principale voie de contamination de la population générale
février 21
 Toxicité pour l’homme  jeune enfant fortement exposé aux PCB pendant la grossesse et
l’allaitement : diminution du quotient intellectuel, des capacités de mémorisation et
d’apprentissage, des fonctions neuromusculaires, etc. – Adultes : cancers
 Interdiction de consommation et de commercialisation
des poissons d’eau douce contaminés par les PCB
(mise à jour 20 juin 2017)
http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/pollutions/pollution_PCB/pcb-arretes-interdiction.php février 21
PERSISTANT ORGANIC POLLUTANTS
février 21
LE MILIEU DE VIE
 L’ environnement influence la santé de l’organisme humain
Mauvaises habitudes alimentaires 
obésité  maladies
cardiovasculaires - diabète
Bactéries multi-résistantes
Tuberculose
VIH
sars-Cov 2
U.V. et cancers cutanés
Pollution urbaine, de l’air intérieure, …
Exposition professionnelle aux ACD
(Agents Chimiques Dangereux)
Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB)
= vache folle
Cette épidémie trouverait son origine dans l'utilisation pour
l'alimentation des bovins de farines animales
LE MILIEU DE VIE
 L’idée qu’il existe un lien étroit entre santé et environnement n’est pas nouvelle !
 Hippocrate écrivait dans son traité « Airs, eaux, lieux » :
« Pour approfondir la médecine, il faut considérer d’abord les saisons, connaître la qualité
des eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants »
460 - 377 av JC
février 21
 Plus près de nous, au XVIIIe siècle, Ramazzini compléta cette approche en
« inventant » la santé au travail :
« Écoutons Hippocrate : Il faut lui demander (au malade) ce qu’il sent, quelle
en est la cause, depuis combien de jours mais à ces questions qu’il me soit
permis d’ajouter : “et quel métier fait-il ?” »
En 1700, Ramazzini publie son monumental De morbis artificum diatriba (Traité
des maladies des artisans) qui, pendant deux siècles, servira de référence
SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL
Seule la maîtrise des risques
pour la santé peut rompre le
cercle vicieux
Tant que l’environnement de
travail reste malsain, les
risques potentiels pour la
santé subsistent
 Identification et
évaluation des risques
 Mesures de
prévention et de
contrôle
 Environnement
malsain  risques
pour la santé
 Environnement sain
Formation du personnel
février 21
LE MILIEU DE VIE
La PRÉVENTION
Consiste à éviter
• l'apparition,
• le développement
• l'aggravation
de maladies, d'incapacités, ….
Sont classiquement distinguées
• la prévention primaire (= PREVENIR) qui agit en amont de la
maladie (ex : vaccination, action sur les facteurs de risque, etc.)
• la prévention secondaire (= LIMITER-CORRIGER) qui agit à un
stade précoce de son évolution (dépistages, etc.)
• et la prévention tertiaire (=REPARER) qui agit sur les
complications et les risques de récidive.
février 21
SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL
LE MILIEU DE VIE
février 21
PRÉVENTION AU TRAVAIL
Généralisation
QU’EST-CE QUE LA TOXICOLOGIE ?
février 21
QU’EST-CE QUE LA TOXICOLOGIE ?
La toxicologie est la science des poisons
Étymologie (grec)
o Toxicon = poison
o Logos = étude, science
Définition de René TRUHAUT 1974
Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des
altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs
dont le plus grave est la mort
Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des
altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs
dont le plus grave est la mort
Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des
altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs
dont le plus grave est la mort
Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des
altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs
dont le plus grave est la mort
La mort de Socrate, Jacques-Louis David.
Socrate est condamné à mort par
ingestion d'une solution à base de ciguë
février 21
LES POISONS
Sola dosis facit venenum
Paracelse (1493-1541)
C'est la dose seule qui fait le poison
février 21
A très haute dose, l'eau peut être mortelle !
Il faut tout de même ingérer 8,3 litres d'eau soit environ 5,5
bouteilles de 1,5 litre  hyperhydratation mortelle
LES POISONS
Poison Médicament
Digoxine
Digitaline
Digoxine Nativelle®
 cardiotonique
Digitalis lanata
Principe actif
Digitalis purpurea
Colchicine
Colchicum autumnale
COLCHIMAX®
 anti-goutteux (Goutte
= précipitation de cristaux
d’acide urique dans les
articulations)
Taxus baccata = if
Paclitaxel
puis par hémisynthèse
Docétaxel
Taxol®
 anticancéreux
Taxotère®
 anticancéreux
février 21
Sola dosis facit venenum
Paracelse (1493-1541)
LES POISONS
Poison Médicament
Principe actif
Clostridium botulinum
Toxine
botulique
Botox®  La toxine
botulique est utilisée en
injections locales à faible dose
pour provoquer des paralysies
musculaires ciblées (muscles
du front par exemple) afin
d'atténuer temporairement les
rides (pendant 5 à 6 mois)
février 21
Teralithe®
(carbonate de lithium)
 Traitement des troubles
bipolaires (psychoses
maniacodépressives)
Lithium
Sola dosis facit venenum
Paracelse (1493-1541)
février 21
LES POISONS
On distingue trois grandes catégories de poisons :
o les poisons chimiques (arsenic, cyanure, sarin, phosgène, etc.)
o les poisons biologiques (d’origine animale : batrachotoxine, … ; végétale :
curare, muscarine, ricine,… ; bactérienne : toxine botulique, ....)
o les poisons physiques (radionucléides : rayonnements alpha, bêta, gamma).
Les émissions dans l’environnement peuvent être :
o Naturelles
o Anthropiques (c.-à-d. qui résulte de l’action de l’homme)
Exemple : émission atmosphérique de MERCURE
Émissions Naturelles Anthropiques
Sources Phénomènes volcaniques et
certains geysers
Industrie, incinération de
déchets
Quantités 6 000 t/an 1 100 t/an
février 21
INTOXICATION
Ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à
l'absorption d'une substance toxique
Ex. LA POLLUTION de l’environnement
février 21
Les toxiques peuvent prendre différentes formes physiques : solide (particules et poussières), liquide (dont les
brouillards), gazeuse (dont les vapeurs) et mixtes (fumées).
Phase
d’exposition
Phases toxicocinétique
et toxicodynamique
Limiter les émissions Réduire l’exposition
INTOXICATION
Ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à
l'absorption d'une substance toxique
Ex. LA POLLUTION de l’environnement
TOXICOCINÉTIQUE - TOXICODYNAMIE
février 21
Toxicocinétique Toxicodynamie et mécanismes d’action
Concentration
environnementale
Dose interne Dose biologique effective
Absorption
Distribution
Métabolisme
Excrétion Accumulation
Organes ou
tissus cibles
Cellules ou
molécules cibles
(récepteur, ADN, …)
Exposition
Effets nocifs
o Cytotoxicité
o Mutagénèse
o Cancérogénèse
LES EFFETS NOCIFS
février 21
 locaux ou systémiques
Les effets nocifs d’un toxique peuvent être :
 réversibles ou irréversibles
 immédiats ou retardés
 avec effets
o à seuil de dose (c.-à-d. non toxique en
dessous d’une dose seuil)
o ou sans seuil de dose (c.-à-d.
potentiellement toxique même à faible
dose)
LA GRAVITÉ DE L’INTOXICATION
février 21
La gravité d’une intoxication dépend :
o de la voie d'exposition (respiratoire, cutanée, oculaire, digestive)
o des combinaisons entre les produits
o de la sensibilité individuelle
o de la toxicité intrinsèque de la molécule chimique concernée, tendant à
augmenter par exemple avec la grosseur de la molécule d'hydrocarbure,
avec la longueur et la finesse des fibres, avec la petitesse des particules
de poussières….
o de la concentration, de la fréquence et de la durée d'exposition
Concentration
Fréquence Durée
LA GRAVITÉ DE L’INTOXICATION
février 21
La gravité de l’intoxication dépend :
o de la toxicité intrinsèque de la molécule chimique concernée, tendant à
augmenter par exemple avec la grosseur de la molécule d'hydrocarbure,
avec la longueur et la finesse de la fibre, avec la petitesse des particules
de poussières….
o de la concentration, de la fréquence et de la durée d'exposition
o de la voie d'exposition (respiratoire, cutanée, oculaire, digestive)
o des combinaisons entre les produits
o de la sensibilité individuelle
Concentration
Fréquence Durée
o … et de facteurs aggravants évitables
- Association au tabac
- Association à l’alcool
LA SENSIBILITÉ INDIVIDUELLE
février 21
LA SENSIBILITÉ INDIVIDUELLE
février 21
Populations plus fragiles
Saturnisme infantile – toxicité
neurologique
• Agents chimiques
tératogènes
• Monoxyde de carbone
(affinité ++ de l’Hb
fœtale pour le CO)
Pollution
atmosphérique
Pathologies existantes :
respiratoires, rénales,
hépatiques, etc.
PLOMBÉMIE = concentration de Pb dans le sang
février 21
Plus les enfants
ont du plomb
dans le sang, plus
leur QI diminue
Seuil toxique
chez l’adulte
Chez l’enfant
SATURNISME (intoxication au plomb) &
février 21
Il est fixé deux niveaux de plombémie permettant d’organiser la prévention du
saturnisme (intoxication au Pb) infantile
 un niveau d’intervention rapide, à partir de 50 μg/L (intoxication),
impliquant une déclaration obligatoire du cas (formulaire CERFA),
seuil devenu officiel depuis le 17 juin 2015, et déclenchant une
enquête environnementale et des mesures de protection.
 un niveau de vigilance, à partir de 25 μg/L. Son dépassement
indique l’existence probable d’au moins une source d’exposition
dans l’environnement, nécessite d’informer les familles sur les
sources usuelles d’imprégnation et les risques du plomb, et
d’effectuer un suivi biologique trimestriel de la plombémie tant
qu’elle n’a pas baissé.
 Objectif : une plombémie la plus basse possible
SATURNISME INFANTILE
COMMENT ÉVALUER UN
EFFET TOXIQUE ?
février 21
COMMENT ÉVALUER UN EFFET TOXIQUE ?
Il existe plusieurs types d’études qui nous permettent d’évaluer les
effets d’un toxique. On peut les classer dans QUATRE CATÉGORIES :
• les études expérimentales IN VIVO, qui utilisent des animaux
(lapin, rat, souris, etc.)
• les études IN VITRO, effectuées sur des cultures de tissus ou
des cellules
• les études théoriques par modélisation (= études IN SILICO)
(ex : structure-activité)
• les études ÉPIDÉMIOLOGIQUES, qui comparent plusieurs
groupes d’individus ou les études de cas
février 21
Toxicologie explicative
Toxicologie prédictive
TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE vs EXPLICATIVE
février 21
TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE
Études animales in vivo
Études in vitro
Études in silico prédictives
(modélisation)
« Dossier » toxicologique
TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE - EXPLICATIVE
février 21
TOXICOLOGIE EXPLICATIVE
 Peut-on expliquer un effet nocif observé par
une exposition à un toxique ?
o Environnement
o Travail
o Accidents (Dioxine à Seveso, Isocyanate
de méthyle à Bhopal, etc.)
o Guerres (WWI : Chlore, gaz moutarde à Ypres, etc.)
o Gestes volontaires
Études épidémiologiques
Études de cas
Modélisation d’exposition
Pour expliquer les effets observés
Études épidémiologiques
L'épidémiologie est l'étude des facteurs influant sur la santé
et les maladies de populations
février 21
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Méta-analyse
Une méta-analyse,
qu’est-ce que c’est ?
 Population étudiée :
travailleurs
 Facteur (risque) potentiel :
exposition aux poussières de
bois
 Maladie (observation) : cancer
février 21
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Méta-analyse
Technique statistique qui consiste à réunir les données provenant d'enquêtes différentes mais
portant toutes sur un même sujet pour en obtenir une vue synthétique donc plus fiable.
février 21
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
février 21
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
février 21
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
workers exposed to wood dust
exhibited higher rates of nasal
adenocarcinoma than
other workers
Odds ratio = 10.28
Comment se calcul
un Odds ratio ?
février 21
10x plus de chances de
développer un cancer
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
ODDS RATIO
février 21
Tableau de contingence
Cote : nb de fois où un évènement s’est produit / nb de fois où il ne s’est pas produit
Cote « exposés » = a/c Cote « non exposés » = b/d
Rapport de cote (Odds ratio)
= cote « exposé » / cote « non exposé »
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
février 21
Méta-analyse
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
février 21
Odds ratio (OR) : 1,86364 / 0,038216 = 48,77
41 ont développés un cancer nasal
63-41 = 22 n’ont pas développés un cancer nasal
Cote « exposé » : 41/22 = 1,86364
63 travailleurs exposés
aux poussières de bois
12 ont développés un cancer nasal
326-12 = 314 n’ont pas développés un cancer nasal
Cote « non exposé » : 12/314 = 0,038216
326 travailleurs non exposés
aux poussières de bois
février 21
o Toxicité intrinsèque
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Les poussières de bois
o Concentration +++
o Fréquence +++
o Durée d'exposition +++
Concentration
Fréquence Durée
mais
Adénocarcinome nasale
 faible
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
Scie circulaire équipée d’une aspiration centralisée
février 21
Système d’aspiration centralisée installé sur une machine
à bois chez un fabricant de parquet
ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
février 21
Formation
Études expérimentales
février 21
TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE
ÉTUDES EXPÉRIMENTALES
février 21
Identification des mécanismes toxiques
Toxicité aiguë
- Dose létale 50% (LD50)
- Lésions aiguës des organes, tissus, cellules…
Toxicité chronique
Administration à long terme (mois-années) et répétée
- Effet d’une exposition de longue durée sur les organes,
les tissus, les cellules
Études ciblées
- Tolérance locale
- Génotoxicité – Mutagénicité – Oncogénicité
- Reprotoxicité - Tératogénèse
Ex. Fixation du monoxyde de carbone sur l’hémoglobine
ESSAIS DE TOXICITÉ AIGUË
février 21
o DL50 < 5 mg/kg poids pc. : extrêmement toxique*
o DL50 est comprise entre 5 et 50 mg/kg pc. : très toxique
o DL50 est comprise entre 50 et 500 mg/kg pc. : toxique
o DL50 est comprise entre 0,5 et 5 g/kg pc. : peu toxique
o DL50 > 5 g/kg pc. : pas ou peu toxique
pc = poids corporel
Pour une substance administrée par voie orale,
on considère que:
* Ex : polonium, cyanure, toxine botulique, …
La puissance d'un toxique est mesurée par la dose létale 50 (DL 50)
.... ou la concentration létale 50 (si gaz)
ESSAIS DE TOXICITÉ AIGUË
février 21
La dose létale 50 peut varier considérablement selon la voie d’absorption !
Par voie orale
o DL50 < 20 mg/kg poids pc.
X 4000
La ricine est faiblement absorbée par voie
orale
Par voie intraveineuse ou par inhalation
o DL50 < 5 µg/kg poids pc.
Exemple de la ricine:
Bien que toutes les parties de la plante soient plus ou
moins toxiques, ce sont les graines de ricin qui sont les
plus dangereuses, aussi bien pour l'homme que pour les
animaux. Cette toxicité est essentiellement due à une
protéine découverte et nommée " ricine " en 1888 par le
chimiste allemand Hermann Stillmark. Bien sûr l'huile de
ricin pure ne contient pas de ricine. Après broyage des
grains et extraction de l'huile, la ricine se trouve dans le
tourteau résiduel dont elle peut alors être facilement
isolée. Pourtant si l'huile est insuffisamment purifiée, elle
peut contenir des concentrations importantes de ricine.
RICINE
février 21
Le parapluie bulgare
L'empoisonnement à la ricine le plus célèbre est sans aucun doute
l'assassinat en 1978 du dissident bulgare en exil Georgi Markov.
Un jour, alors qu'il attendait le bus à Londres pour se rendre à son bureau, on
lui injecta le poison dans la jambe au moyen d'un parapluie trafiqué dont la
pointe était empoisonnée !! Markov mourut trois jours plus tard.
Les services secrets bulgares ainsi que le KGB furent suspectés d'avoir
fomenté cet assassinat. Cet épisode est resté célèbre dans les annales de la
police londonienne sous le nom de " parapluie bulgare ".
EXTRAPOLATION À L’HOMME
février 21
Une des difficultés est l’extrapolation des données toxicologiques obtenues
chez l’animal à l’homme
Variabilité inter-espèces
Ajustements allométriques
Les ajustements allométriques permettent d’estimer
une « concentration équivalente humaine ».
Ils permettent de réduire la valeur des facteurs d’incertitude relatifs
aux différences entre deux espèces
Dose létale 50
EXTRAPOLATION À L’HOMME
février 21
… mais marge d’erreur !
APPLICATION
Plan de prévention des risques technologiques (PPRT)
février 21
Ineris | Institut national de
l'environnement industriel
et des risques
 SEUILS DE TOXICITÉ AIGUË pour les principaux toxiques industriels
SELS = SEL 5%
Dans le cadre de la prévention des risques liés à des émissions ACCIDENTELLES dans
l'atmosphère de substances chimiques dangereuses
VALEURS SEUILS DE TOXICITÉ AIGUË FRANÇAISES
février 21
février 21
APPLICATION
Plan de prévention des risques technologiques (PPRT)
Sur la figure ci-dessus, les zones rouges représentent des zones d'interdictions tandis que les zones bleues représentent des zones
d'autorisations sous conditions. Les zones rouge foncé indiquent les zones très exposées dans lesquelles des expropriations
pourront être mises en place. Dans les zones rouge clair, un peu moins exposées, des mesures de délaissement peuvent être
mises en place. Dans les zones de couleurs bleues, les logements existants devront faire l’objet de renforcements pour réduire
leur vulnérabilité tandis que les nouvelles constructions autorisées seront soumises à des règles de construction plus strictes vis à
vis des effets redoutés
Modélisation
Modèles QSARs (Quantitative Structure-Activity
Relationship)
février 21
MODÉLISATION : modèles QSARs
Benzène Toluène
Cancérogène avéré +++
H350
Toxicité fœtale
H361d
Relation entre « structure chimique » et « toxicité »
février 21
MODÉLISATION : modèles QSARs
Relation entre « structure chimique » et « toxicité »
Toxicité = f(propriétés physico-chimiques et/ou structurales)
1ère étape
À partir de données expérimentales
de toxicité issues d’un panel de
molécules
février 21
1ère étape
À partir de données expérimentales
de toxicité issues d’un panel de
molécules
 identification des corrélations
« structure chimique » - « toxicité »
MODÉLISATION : modèles QSARs
Relation entre « structure chimique » et « toxicité »
Toxicité = f(propriétés physico-chimiques et/ou structurales)
2ème étape
Prédiction de la toxicité d’une
nouvelle molécule synthétisée
février 21
Prédiction de la
toxicité
Mutagène (oui/non)
Cancérogène (oui/non)
Hépatotoxique (oui/non)
Etc.
LES MÉLANGES DE TOXIQUES
Est-on capable d’en évaluer les risques ?
février 21
LES MÉLANGES DE TOXIQUES
Est-on capable d’en évaluer les risques ?
février 21
Cas d’un mélange binaire : facteur A + facteur B
LES MÉLANGES DE TOXIQUES
Est-on capable d’en évaluer les risques ?
février 21
LES MÉLANGES DE TOXIQUES
Est-on capable d’en évaluer les risques ?
février 21
Problème si mélange à n composants !
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
Nouvel enjeu
février 21
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
De 1989 à 2005, baisse continue du nombre de
spermatozoïdes de l’ordre de 1,9 % par an (soit
une baisse d’environ 1/3 en 16 ans)
Le nombre des spermatozoïdes d'un homme de 35
ans :
- 73,6 millions/mL en 1989
- 49,9 millions/mL en 2005
Forte diminution dans les certaines régions
fortement agricoles
… d'où l'hypothèse du rôle de facteurs
environnementaux (pesticides, autres produits...)
susceptibles de perturber le fonctionnement
hormonal
Le Moal et al., 2012 Human Reproduction
février 21
< 45 millions mL : allongement du délai de conception
< 15 millions mL : seuil d’infertilité
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
Vignes qui jouxtent l’école de Villeneuve (Gironde)
février 21
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
Pulvérisation de produits phytosanitaires à proximité d'habitations dans le
Val d'Oise
février 21
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
février 21
LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS
février 21
SOUS-SPÉCIALITÉS DE LA TOXICOLOGIE
Toxicologie professionnelle
Toxicologie hospitalière
Toxicologie médico-légale
Écotoxicologie, …
février 21
TOXICOLOGIE PROFESSIONNELLE
février 21
La toxicologie professionnelle (ou industrielle)
o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels
utilisés sur les lieux de travail
La toxicologie professionnelle (ou industrielle)
o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels
utilisés sur les lieux de travail
o définit les niveaux permissibles d'exposition et les moyens de
mesurer la concentration de ces substances dans l'air ambiant ou
sur les surfaces des postes de travail
La toxicologie professionnelle (ou industrielle)
o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels
utilisés sur les lieux de travail
o définit les niveaux permissibles d'exposition et les moyens de
mesurer la concentration de ces substances dans l'air ambiant ou
sur les surfaces des postes de travail
o définit la surveillance et le dépistage biologique des effets toxiques
chez les travailleurs
La toxicologie professionnelle (ou industrielle)
o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels
utilisés sur les lieux de travail
o définit les niveaux permissibles d'exposition et les moyens de
mesurer la concentration de ces substances dans l'air ambiant ou
sur les surfaces des postes de travail
o définit la surveillance et le dépistage biologique des effets toxiques
chez les travailleurs
Poste de soudure avec
aspiration localisée des fumées
Valeurs limites
d'exposition
professionnelle
(VLEP)
Exemple :
Professionnels exposés
au plomb
• Examen biologique :
dosage de
l’hémoglobine 
dépistage d’une
anémie
• Biométrologie :
dosage du plomb
sanguin
TOXICOLOGIE HOSPITALIÈRE
En toxicologie hospitalière, le but est d'identifier et de quantifier des
médicaments/drogues responsables d'intoxications
février 21
Les intoxications aiguës peuvent être :
o volontaires (tentatives de suicides, toxicomanie)
o accidentelles (enfant, milieu domestique ou
professionnel, surdosage thérapeutique)
o ou criminelles
TOXICOLOGIE HOSPITALIÈRE
février 21
Prélèvements
Sang (plasma, sérum)
Urines
Mais aussi :
Liquide gastrique
Cheveux, …
Analyses
toxicologiques
et biologiques
Caractéristiques physiologiques
(femmes enceintes, enfants, personnes âgées, etc.)
Comorbidités
(insuffisance rénale, hépatique, etc.)
Interprétation
Analyses toxicologiques
en toxicologie d’urgence
TOXICOLOGIE HOSPITALIÈRE
février 21
Les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV)
… par ingestion de médicaments psychotropes sont les plus fréquentes et surviennent
dans un contexte de crise qu’il conviendra de résoudre dans le cadre d’une prise en
charge globale avec l’aide des psychiatres.
TOXICOLOGIE MÉDICO-LÉGALE
Dans un cadre médico-légal, recherche de substances :
- ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort
- ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale
- ayant pu modifier le comportement d’un individu
Dans un cadre médico-légal, recherche de substances :
- ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort
- ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale
- ayant pu modifier le comportement d’un individu
Dans un cadre médico-légal, recherche de substances :
- ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort
- ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale
- ayant pu modifier le comportement d’un individu
Dans un cadre médico-légal, recherche de substances :
- ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort
- ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale
- ayant pu modifier le comportement d’un individu
Mathieu Orfila
(1787-1853)
Pionnier de toxicologie
médico-légale
février 21
Cadre médico-légal
Relatif à la médecine légale. Qui a pour objet de faciliter la découverte
de la vérité par un tribunal civil ou pénal (expertise médico-légale) ou de
préparer certaines dispositions légales, réglementaires ou
administratives (certificat médico-légal)
TOXICOLOGIE MÉDICO-LÉGALE
février 21
Affaires Marie Lafarge
Accusée du crime
d’empoisonnement de son
mari avec de l’arsenic, alors
considéré comme le roi des
poisons, elle a été condamnée
en 1840 aux travaux forcés à
perpétuité.
Affaires Marie Besnard
Plus récemment, en 1949,
Marie Besnard ou « la veuve
noire » a été accusée de la
mort de douze personnes de
son entourage par
empoisonnement à l’arsenic
Affaires de la « Josacine
empoisonnée »
1994 a été l’année de l’affaire de la
Josacine® empoisonnée : Emilie Tanay, une
fillette de neuf ans, prend son antibiotique
(Josacine®), lui trouve mauvais goût et
décède peu après. Les analyses du flacon
de Josacine® ainsi que celles des
prélèvements autopsiques de la fillette ont
révélé la présence de cyanure
Affaires Alexandre
Litvinenko
En 2006, Alexandre
Litvinenko, un ex-officier
des services secrets russes,
est empoisonné à Londres
par une substance
radioactive, le polonium
Le polonium 210 est un poison très puissant produit en très faibles
quantités - Il suffit d'une quantité infime (inférieure au microgramme)
pour provoquer l'empoisonnement
TOXICOLOGIE MÉDICO-LÉGALE
ÉCOTOXICOLOGIE
Étudie les impacts des agents polluants sur la structure et le
fonctionnement des écosystèmes
Étudie les impacts des agents polluants sur la structure et le
fonctionnement des écosystèmes
Étudie les impacts des agents polluants sur la structure et le
fonctionnement des écosystèmes
février 21

Mais conteúdo relacionado

Mais procurados

NOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIE
NOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIENOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIE
NOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIEkristinacraft1
 
Le contrôle toxicologique des médicaments (2)
Le contrôle toxicologique des médicaments (2)Le contrôle toxicologique des médicaments (2)
Le contrôle toxicologique des médicaments (2)Kamilia Donghae
 
Les maladies professionnelles
Les maladies professionnellesLes maladies professionnelles
Les maladies professionnellesAbdeldjalil Gadra
 
Pollution du sol et de la nappe phréatique
Pollution du sol et de la nappe phréatiquePollution du sol et de la nappe phréatique
Pollution du sol et de la nappe phréatiquemitzy93
 
Cours hygiène et sécurité alimentaire.ppt
Cours hygiène et sécurité alimentaire.pptCours hygiène et sécurité alimentaire.ppt
Cours hygiène et sécurité alimentaire.pptSalmaZaghba1
 
L'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminer
L'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminerL'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminer
L'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminerHyacinthe Toure
 
03_Toxicodynamie - 1ère partie
03_Toxicodynamie - 1ère partie03_Toxicodynamie - 1ère partie
03_Toxicodynamie - 1ère partieFrançois PARANT
 
Atelier sante environnement_2015
Atelier sante environnement_2015Atelier sante environnement_2015
Atelier sante environnement_2015bou bnbadri
 
Guide inspection des etablissements alimentaires
Guide inspection des etablissements alimentairesGuide inspection des etablissements alimentaires
Guide inspection des etablissements alimentairesbou bnbadri
 
BTS diététique Notions de Toxicologie
BTS diététique Notions de Toxicologie BTS diététique Notions de Toxicologie
BTS diététique Notions de Toxicologie FranckRencurel
 
05_Elements_Traces_Toxiques
05_Elements_Traces_Toxiques05_Elements_Traces_Toxiques
05_Elements_Traces_ToxiquesFrançois PARANT
 
evaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.ppt
evaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.pptevaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.ppt
evaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.pptbrinsisami
 
transformation du muscle en viande.ppt
transformation du muscle en viande.ppttransformation du muscle en viande.ppt
transformation du muscle en viande.pptNahedFakhfakh
 
Digesteur/Biogaz méthanisation
Digesteur/Biogaz méthanisation Digesteur/Biogaz méthanisation
Digesteur/Biogaz méthanisation EL MEHDI HAMDANI
 
Classement medicaments
Classement medicamentsClassement medicaments
Classement medicamentsLahcenElmoumou
 
Téchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait pptTéchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait pptMî Rã
 

Mais procurados (20)

06 pesticides
06 pesticides06 pesticides
06 pesticides
 
NOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIE
NOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIENOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIE
NOTIONS DE BASE EN TOXICOLOGIE
 
La phytoremédiation
La phytoremédiationLa phytoremédiation
La phytoremédiation
 
Le contrôle toxicologique des médicaments (2)
Le contrôle toxicologique des médicaments (2)Le contrôle toxicologique des médicaments (2)
Le contrôle toxicologique des médicaments (2)
 
Les maladies professionnelles
Les maladies professionnellesLes maladies professionnelles
Les maladies professionnelles
 
Pollution du sol et de la nappe phréatique
Pollution du sol et de la nappe phréatiquePollution du sol et de la nappe phréatique
Pollution du sol et de la nappe phréatique
 
Cours hygiène et sécurité alimentaire.ppt
Cours hygiène et sécurité alimentaire.pptCours hygiène et sécurité alimentaire.ppt
Cours hygiène et sécurité alimentaire.ppt
 
L'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminer
L'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminerL'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminer
L'impact des métaux lourds sur la santé et le bien-être et comment les éliminer
 
03_Toxicodynamie - 1ère partie
03_Toxicodynamie - 1ère partie03_Toxicodynamie - 1ère partie
03_Toxicodynamie - 1ère partie
 
Atelier sante environnement_2015
Atelier sante environnement_2015Atelier sante environnement_2015
Atelier sante environnement_2015
 
Guide inspection des etablissements alimentaires
Guide inspection des etablissements alimentairesGuide inspection des etablissements alimentaires
Guide inspection des etablissements alimentaires
 
BTS diététique Notions de Toxicologie
BTS diététique Notions de Toxicologie BTS diététique Notions de Toxicologie
BTS diététique Notions de Toxicologie
 
Les antibiotiques (i)
Les antibiotiques (i)Les antibiotiques (i)
Les antibiotiques (i)
 
05_Elements_Traces_Toxiques
05_Elements_Traces_Toxiques05_Elements_Traces_Toxiques
05_Elements_Traces_Toxiques
 
evaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.ppt
evaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.pptevaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.ppt
evaluation des risque chimiques sur les lieux de travail.ppt
 
transformation du muscle en viande.ppt
transformation du muscle en viande.ppttransformation du muscle en viande.ppt
transformation du muscle en viande.ppt
 
Digesteur/Biogaz méthanisation
Digesteur/Biogaz méthanisation Digesteur/Biogaz méthanisation
Digesteur/Biogaz méthanisation
 
Envenimations vipérines
Envenimations vipérinesEnvenimations vipérines
Envenimations vipérines
 
Classement medicaments
Classement medicamentsClassement medicaments
Classement medicaments
 
Téchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait pptTéchnologie de lait ppt
Téchnologie de lait ppt
 

Semelhante a 01 Toxicologie la science des poisons au service de l'homme

3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf
3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf
3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdfMOHAMED SLIM
 
Projet finale finale (1)(2)
Projet finale finale (1)(2)Projet finale finale (1)(2)
Projet finale finale (1)(2)mitzy93
 
Polluants physiques
Polluants physiques Polluants physiques
Polluants physiques MathiasBinyam
 
Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde
Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde
Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde Lilya BOUCELHA
 
L'environnement Et Moi
L'environnement Et MoiL'environnement Et Moi
L'environnement Et MoiEdward Newgate
 
Influence des propriétés physicochimiques.pptx
Influence des propriétés physicochimiques.pptxInfluence des propriétés physicochimiques.pptx
Influence des propriétés physicochimiques.pptxFouadDimane
 
Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...
Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...
Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...Lilya BOUCELHA
 
Gaz de schistes miracle ou mirage copie
Gaz de schistes miracle ou mirage   copieGaz de schistes miracle ou mirage   copie
Gaz de schistes miracle ou mirage copieSalim Bellazoug
 
Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha
Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha
Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha Lilya BOUCELHA
 
La biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuve
La biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuveLa biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuve
La biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuveMission Val de Loire
 
Chapitre 1Microbiologie générale.
Chapitre 1Microbiologie générale.Chapitre 1Microbiologie générale.
Chapitre 1Microbiologie générale.SenouciKhadidja
 

Semelhante a 01 Toxicologie la science des poisons au service de l'homme (20)

3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf
3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf
3_aprona strasbourg 2019 L Giamberini.pdf
 
Projet finale finale (1)(2)
Projet finale finale (1)(2)Projet finale finale (1)(2)
Projet finale finale (1)(2)
 
Ecotoxicologie
EcotoxicologieEcotoxicologie
Ecotoxicologie
 
Polluants physiques
Polluants physiques Polluants physiques
Polluants physiques
 
Résumé
RésuméRésumé
Résumé
 
E&e 2008 7
E&e 2008 7E&e 2008 7
E&e 2008 7
 
Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde
Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde
Double rôle des espèces réactives d’oxygène Dr Jekyll and Mr Hyde
 
Les Dioxines
Les DioxinesLes Dioxines
Les Dioxines
 
20090716 nanos-wwf
20090716 nanos-wwf20090716 nanos-wwf
20090716 nanos-wwf
 
L'environnement Et Moi
L'environnement Et MoiL'environnement Et Moi
L'environnement Et Moi
 
Influence des propriétés physicochimiques.pptx
Influence des propriétés physicochimiques.pptxInfluence des propriétés physicochimiques.pptx
Influence des propriétés physicochimiques.pptx
 
Ecosystème3
Ecosystème3Ecosystème3
Ecosystème3
 
Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...
Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...
Stress Oxydatif : Techniques de mise en évidence de ses causes, de ses conséq...
 
Gaz de schistes miracle ou mirage copie
Gaz de schistes miracle ou mirage   copieGaz de schistes miracle ou mirage   copie
Gaz de schistes miracle ou mirage copie
 
Arsenic
ArsenicArsenic
Arsenic
 
Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha
Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha
Origine et évolution des plantes Lilya Boucelha
 
La biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuve
La biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuveLa biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuve
La biodiversité de la Loire, sentinelle de la qualité du fleuve
 
The Legend Of Lichen
The Legend Of LichenThe Legend Of Lichen
The Legend Of Lichen
 
Chapitre 1Microbiologie générale.
Chapitre 1Microbiologie générale.Chapitre 1Microbiologie générale.
Chapitre 1Microbiologie générale.
 
The Legend Of Lichen
The Legend Of LichenThe Legend Of Lichen
The Legend Of Lichen
 

Mais de François PARANT

Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic review
Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic reviewClinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic review
Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic reviewFrançois PARANT
 
Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)
Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)
Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)François PARANT
 
Étude “MicroCovAging”
Étude “MicroCovAging”Étude “MicroCovAging”
Étude “MicroCovAging”François PARANT
 
Directives de l'ICH bonnes pratiques de fabrication
Directives de l'ICH   bonnes pratiques de fabricationDirectives de l'ICH   bonnes pratiques de fabrication
Directives de l'ICH bonnes pratiques de fabricationFrançois PARANT
 
Industrie Pharmaceutique - Médicament – Qualité
Industrie Pharmaceutique - Médicament – QualitéIndustrie Pharmaceutique - Médicament – Qualité
Industrie Pharmaceutique - Médicament – QualitéFrançois PARANT
 
Suivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirables
Suivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirablesSuivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirables
Suivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirablesFrançois PARANT
 
L’apport du triple quadrupôle à la biologie médicale
L’apport du triple quadrupôle à la biologie médicaleL’apport du triple quadrupôle à la biologie médicale
L’apport du triple quadrupôle à la biologie médicaleFrançois PARANT
 
Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...
Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...
Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...François PARANT
 
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...François PARANT
 
2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf
2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf
2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdfFrançois PARANT
 
Le Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVs
Le Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVsLe Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVs
Le Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVsFrançois PARANT
 
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorteRelargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorteFrançois PARANT
 
Phytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactions
Phytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactionsPhytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactions
Phytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactionsFrançois PARANT
 
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTP
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTPPoussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTP
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTPFrançois PARANT
 
Système général harmonisé - Règlement CLP
Système général harmonisé - Règlement CLPSystème général harmonisé - Règlement CLP
Système général harmonisé - Règlement CLPFrançois PARANT
 
Intoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémie
Intoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémieIntoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémie
Intoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémieFrançois PARANT
 
Médicaments génériques - Médicaments biosimilaires
Médicaments génériques - Médicaments biosimilairesMédicaments génériques - Médicaments biosimilaires
Médicaments génériques - Médicaments biosimilairesFrançois PARANT
 
Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.
Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.
Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.François PARANT
 

Mais de François PARANT (19)

Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic review
Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic reviewClinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic review
Clinical Improvement after ESSURE® devices removal, a systematic review
 
Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)
Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)
Fluoroses médicamenteuses (voriconazole, gaz anesthésiants halogénés, ...)
 
Étude “MicroCovAging”
Étude “MicroCovAging”Étude “MicroCovAging”
Étude “MicroCovAging”
 
Directives de l'ICH bonnes pratiques de fabrication
Directives de l'ICH   bonnes pratiques de fabricationDirectives de l'ICH   bonnes pratiques de fabrication
Directives de l'ICH bonnes pratiques de fabrication
 
Industrie Pharmaceutique - Médicament – Qualité
Industrie Pharmaceutique - Médicament – QualitéIndustrie Pharmaceutique - Médicament – Qualité
Industrie Pharmaceutique - Médicament – Qualité
 
Suivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirables
Suivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirablesSuivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirables
Suivi Thérapeutique Pharmacologique et surveillance des effets indésirables
 
L’apport du triple quadrupôle à la biologie médicale
L’apport du triple quadrupôle à la biologie médicaleL’apport du triple quadrupôle à la biologie médicale
L’apport du triple quadrupôle à la biologie médicale
 
Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...
Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...
Patients contrôlés sous « anciens » traitements antirétroviraux : raisons d’u...
 
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...
Pharmacocinétique des antirétroviraux au cours de la grossesse : bilan d’un l...
 
2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf
2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf
2021_11 JFN_Etude_MicroCovAging.pdf
 
Le Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVs
Le Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVsLe Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVs
Le Suivi Thérapeutique Pharmacologique (STP) des ARVs
 
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorteRelargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
Relargage de métaux du dispositif contraceptif ESSURE® : une étude de cohorte
 
Phytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactions
Phytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactionsPhytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactions
Phytothérapie et antirétroviraux - Herbal-Drug interactions
 
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTP
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTPPoussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTP
Poussières et particules fines - Protéger les salariés du secteur du BTP
 
Système général harmonisé - Règlement CLP
Système général harmonisé - Règlement CLPSystème général harmonisé - Règlement CLP
Système général harmonisé - Règlement CLP
 
04_Asphyxie-Gaz toxiques
04_Asphyxie-Gaz toxiques04_Asphyxie-Gaz toxiques
04_Asphyxie-Gaz toxiques
 
Intoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémie
Intoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémieIntoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémie
Intoxications aiguës à éthanol - Méthodes de dosage de l'éthanolémie
 
Médicaments génériques - Médicaments biosimilaires
Médicaments génériques - Médicaments biosimilairesMédicaments génériques - Médicaments biosimilaires
Médicaments génériques - Médicaments biosimilaires
 
Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.
Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.
Comprendre les grandes étapes du développement du médicament.
 

Último

Traitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDc
Traitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDcTraitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDc
Traitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDcnuriel683
 
Syndrome coronarien aigu avec ST plus ST
Syndrome coronarien aigu avec ST plus STSyndrome coronarien aigu avec ST plus ST
Syndrome coronarien aigu avec ST plus STFatimaOulhouss1
 
Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...
Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...
Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...ilham guercif
 
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...nadirmiry1
 
Amibiase Cours diagnostic biologique .pptx
Amibiase Cours diagnostic biologique .pptxAmibiase Cours diagnostic biologique .pptx
Amibiase Cours diagnostic biologique .pptxMohamedArjdali
 
antalgique cours 3 année faculté .pptx
antalgique cours 3 année  faculté  .pptxantalgique cours 3 année  faculté  .pptx
antalgique cours 3 année faculté .pptxDjacemBelmokre
 

Último (6)

Traitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDc
Traitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDcTraitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDc
Traitement_Palu Grave_ Janv 2023..pdf RDc
 
Syndrome coronarien aigu avec ST plus ST
Syndrome coronarien aigu avec ST plus STSyndrome coronarien aigu avec ST plus ST
Syndrome coronarien aigu avec ST plus ST
 
Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...
Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...
Phytochemical profile and antioxidant activity of two varieties of dates (Pho...
 
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
Histologie du Tube Digestif (Chapitre 2/3 de l'Histologie du l'appareil diges...
 
Amibiase Cours diagnostic biologique .pptx
Amibiase Cours diagnostic biologique .pptxAmibiase Cours diagnostic biologique .pptx
Amibiase Cours diagnostic biologique .pptx
 
antalgique cours 3 année faculté .pptx
antalgique cours 3 année  faculté  .pptxantalgique cours 3 année  faculté  .pptx
antalgique cours 3 année faculté .pptx
 

01 Toxicologie la science des poisons au service de l'homme

  • 1. LA TOXICOLOGIE La science des poisons au service de l’homme Dr. François Parant Biologiste Médical Praticien Hospitalier francois.parant@chu-lyon.fr février 21
  • 2. PLAN du cours de toxicologie o INTRODUCTION : La toxicologie, la science des poisons au service de l’homme o Toxicocinétique : absorption, distribution, biotransformation et élimination des xénobiotiques o Toxicodynamie : concepts d'organes, de tissus et de cellules cibles ; agents génotoxiques. o Gaz toxiques (asphyxie, intoxications monoxyde de carbone, sulfure d’hydrogène…) o Toxicologie des métaux lourds (mercure, plomb, cadmium, arsenic, …) o Toxicologie des pesticides o TD (3h) février 21
  • 3. février 21 LE MILIEU DE VIE L’organisme humain est en relation avec son milieu par un ensemble d’échanges  Par exemple, la respiration permet d’absorber l’oxygène de l’air et d’y rejeter du dioxyde de carbone Ce principe d’action-réaction signifie que toute action a des conséquences Le milieu nous influence et nous l’influençons
  • 4. TOUTE ACTION A DES CONSÉQUENCES Illustration Sélections de germes résistants Infections humaines – impasses thérapeutiques Avoparcine (proche de la vancomycine) Antibiotiques administrés aux animaux d’élevage • Élevages industriels • Antibiotiques utilisés car effets favorables sur la croissance des animaux Sélection de staphylocoques résistants à la vancomycine 2006 interdiction européenne des antibiotiques promoteurs de croissance février 21
  • 5. PERSISTANT ORGANIC POLLUTANTS … et les conséquences peuvent être à long terme ! POP (persistant organic pollutants) Leur stabilité chimique leur confère une faible biodégradabilité donc une très longue durée de vie  Bioaccumulation – Bioamplification = les PCB s’accumulent tout le long de la chaîne alimentaire : plus on se trouve en bout de chaîne, plus leur concentration est élevée Les polychlorobiphényles = PCB (parfois appelés pyralènes) sont des composés organiques chlorés comportant deux cycles sur lesquels des atomes de chlore remplacent des atomes d’hydrogène Exemple Il existe de multiples combinaisons possibles dans la répartition des atomes de chlore (de 1 à 10) sur la molécule de biphényle. Ces différentes combinaisons sont dites « congénères » : il en existe 209 de toxicité différente. Plus le nombre d’atomes de chlore est important, plus un PCB est difficile à dégrader.  Les PCB ont été produits industriellement à partir de 1929 jusqu’en 1980. Ils étaient notamment utilisés comme lubrifiants et dans la fabrication des transformateurs électriques  L’alimentation constitue donc la principale voie de contamination de la population générale février 21  Toxicité pour l’homme  jeune enfant fortement exposé aux PCB pendant la grossesse et l’allaitement : diminution du quotient intellectuel, des capacités de mémorisation et d’apprentissage, des fonctions neuromusculaires, etc. – Adultes : cancers
  • 6.  Interdiction de consommation et de commercialisation des poissons d’eau douce contaminés par les PCB (mise à jour 20 juin 2017) http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/pollutions/pollution_PCB/pcb-arretes-interdiction.php février 21 PERSISTANT ORGANIC POLLUTANTS
  • 7. février 21 LE MILIEU DE VIE  L’ environnement influence la santé de l’organisme humain Mauvaises habitudes alimentaires  obésité  maladies cardiovasculaires - diabète Bactéries multi-résistantes Tuberculose VIH sars-Cov 2 U.V. et cancers cutanés Pollution urbaine, de l’air intérieure, … Exposition professionnelle aux ACD (Agents Chimiques Dangereux) Encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) = vache folle Cette épidémie trouverait son origine dans l'utilisation pour l'alimentation des bovins de farines animales
  • 8. LE MILIEU DE VIE  L’idée qu’il existe un lien étroit entre santé et environnement n’est pas nouvelle !  Hippocrate écrivait dans son traité « Airs, eaux, lieux » : « Pour approfondir la médecine, il faut considérer d’abord les saisons, connaître la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants » 460 - 377 av JC février 21  Plus près de nous, au XVIIIe siècle, Ramazzini compléta cette approche en « inventant » la santé au travail : « Écoutons Hippocrate : Il faut lui demander (au malade) ce qu’il sent, quelle en est la cause, depuis combien de jours mais à ces questions qu’il me soit permis d’ajouter : “et quel métier fait-il ?” » En 1700, Ramazzini publie son monumental De morbis artificum diatriba (Traité des maladies des artisans) qui, pendant deux siècles, servira de référence
  • 9. SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL Seule la maîtrise des risques pour la santé peut rompre le cercle vicieux Tant que l’environnement de travail reste malsain, les risques potentiels pour la santé subsistent  Identification et évaluation des risques  Mesures de prévention et de contrôle  Environnement malsain  risques pour la santé  Environnement sain Formation du personnel février 21 LE MILIEU DE VIE
  • 10. La PRÉVENTION Consiste à éviter • l'apparition, • le développement • l'aggravation de maladies, d'incapacités, …. Sont classiquement distinguées • la prévention primaire (= PREVENIR) qui agit en amont de la maladie (ex : vaccination, action sur les facteurs de risque, etc.) • la prévention secondaire (= LIMITER-CORRIGER) qui agit à un stade précoce de son évolution (dépistages, etc.) • et la prévention tertiaire (=REPARER) qui agit sur les complications et les risques de récidive. février 21 SÉCURITÉ ET SANTÉ AU TRAVAIL LE MILIEU DE VIE
  • 11. février 21 PRÉVENTION AU TRAVAIL Généralisation
  • 12. QU’EST-CE QUE LA TOXICOLOGIE ? février 21
  • 13. QU’EST-CE QUE LA TOXICOLOGIE ? La toxicologie est la science des poisons Étymologie (grec) o Toxicon = poison o Logos = étude, science Définition de René TRUHAUT 1974 Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs dont le plus grave est la mort Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs dont le plus grave est la mort Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs dont le plus grave est la mort Discipline qui étudie les substances toxiques, c’est-à-dire les substances qui provoquent des altérations ou des perturbations des fonction des organismes conduisant à des effets nocifs dont le plus grave est la mort La mort de Socrate, Jacques-Louis David. Socrate est condamné à mort par ingestion d'une solution à base de ciguë février 21
  • 14. LES POISONS Sola dosis facit venenum Paracelse (1493-1541) C'est la dose seule qui fait le poison février 21 A très haute dose, l'eau peut être mortelle ! Il faut tout de même ingérer 8,3 litres d'eau soit environ 5,5 bouteilles de 1,5 litre  hyperhydratation mortelle
  • 15. LES POISONS Poison Médicament Digoxine Digitaline Digoxine Nativelle®  cardiotonique Digitalis lanata Principe actif Digitalis purpurea Colchicine Colchicum autumnale COLCHIMAX®  anti-goutteux (Goutte = précipitation de cristaux d’acide urique dans les articulations) Taxus baccata = if Paclitaxel puis par hémisynthèse Docétaxel Taxol®  anticancéreux Taxotère®  anticancéreux février 21 Sola dosis facit venenum Paracelse (1493-1541)
  • 16. LES POISONS Poison Médicament Principe actif Clostridium botulinum Toxine botulique Botox®  La toxine botulique est utilisée en injections locales à faible dose pour provoquer des paralysies musculaires ciblées (muscles du front par exemple) afin d'atténuer temporairement les rides (pendant 5 à 6 mois) février 21 Teralithe® (carbonate de lithium)  Traitement des troubles bipolaires (psychoses maniacodépressives) Lithium Sola dosis facit venenum Paracelse (1493-1541)
  • 17. février 21 LES POISONS On distingue trois grandes catégories de poisons : o les poisons chimiques (arsenic, cyanure, sarin, phosgène, etc.) o les poisons biologiques (d’origine animale : batrachotoxine, … ; végétale : curare, muscarine, ricine,… ; bactérienne : toxine botulique, ....) o les poisons physiques (radionucléides : rayonnements alpha, bêta, gamma). Les émissions dans l’environnement peuvent être : o Naturelles o Anthropiques (c.-à-d. qui résulte de l’action de l’homme) Exemple : émission atmosphérique de MERCURE Émissions Naturelles Anthropiques Sources Phénomènes volcaniques et certains geysers Industrie, incinération de déchets Quantités 6 000 t/an 1 100 t/an
  • 18. février 21 INTOXICATION Ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à l'absorption d'une substance toxique Ex. LA POLLUTION de l’environnement
  • 19. février 21 Les toxiques peuvent prendre différentes formes physiques : solide (particules et poussières), liquide (dont les brouillards), gazeuse (dont les vapeurs) et mixtes (fumées). Phase d’exposition Phases toxicocinétique et toxicodynamique Limiter les émissions Réduire l’exposition INTOXICATION Ensemble de troubles du fonctionnement de l'organisme dus à l'absorption d'une substance toxique Ex. LA POLLUTION de l’environnement
  • 20. TOXICOCINÉTIQUE - TOXICODYNAMIE février 21 Toxicocinétique Toxicodynamie et mécanismes d’action Concentration environnementale Dose interne Dose biologique effective Absorption Distribution Métabolisme Excrétion Accumulation Organes ou tissus cibles Cellules ou molécules cibles (récepteur, ADN, …) Exposition Effets nocifs o Cytotoxicité o Mutagénèse o Cancérogénèse
  • 21. LES EFFETS NOCIFS février 21  locaux ou systémiques Les effets nocifs d’un toxique peuvent être :  réversibles ou irréversibles  immédiats ou retardés  avec effets o à seuil de dose (c.-à-d. non toxique en dessous d’une dose seuil) o ou sans seuil de dose (c.-à-d. potentiellement toxique même à faible dose)
  • 22. LA GRAVITÉ DE L’INTOXICATION février 21 La gravité d’une intoxication dépend : o de la voie d'exposition (respiratoire, cutanée, oculaire, digestive) o des combinaisons entre les produits o de la sensibilité individuelle o de la toxicité intrinsèque de la molécule chimique concernée, tendant à augmenter par exemple avec la grosseur de la molécule d'hydrocarbure, avec la longueur et la finesse des fibres, avec la petitesse des particules de poussières…. o de la concentration, de la fréquence et de la durée d'exposition Concentration Fréquence Durée
  • 23. LA GRAVITÉ DE L’INTOXICATION février 21 La gravité de l’intoxication dépend : o de la toxicité intrinsèque de la molécule chimique concernée, tendant à augmenter par exemple avec la grosseur de la molécule d'hydrocarbure, avec la longueur et la finesse de la fibre, avec la petitesse des particules de poussières…. o de la concentration, de la fréquence et de la durée d'exposition o de la voie d'exposition (respiratoire, cutanée, oculaire, digestive) o des combinaisons entre les produits o de la sensibilité individuelle Concentration Fréquence Durée o … et de facteurs aggravants évitables - Association au tabac - Association à l’alcool
  • 25. LA SENSIBILITÉ INDIVIDUELLE février 21 Populations plus fragiles Saturnisme infantile – toxicité neurologique • Agents chimiques tératogènes • Monoxyde de carbone (affinité ++ de l’Hb fœtale pour le CO) Pollution atmosphérique Pathologies existantes : respiratoires, rénales, hépatiques, etc.
  • 26. PLOMBÉMIE = concentration de Pb dans le sang février 21 Plus les enfants ont du plomb dans le sang, plus leur QI diminue Seuil toxique chez l’adulte Chez l’enfant SATURNISME (intoxication au plomb) &
  • 27. février 21 Il est fixé deux niveaux de plombémie permettant d’organiser la prévention du saturnisme (intoxication au Pb) infantile  un niveau d’intervention rapide, à partir de 50 μg/L (intoxication), impliquant une déclaration obligatoire du cas (formulaire CERFA), seuil devenu officiel depuis le 17 juin 2015, et déclenchant une enquête environnementale et des mesures de protection.  un niveau de vigilance, à partir de 25 μg/L. Son dépassement indique l’existence probable d’au moins une source d’exposition dans l’environnement, nécessite d’informer les familles sur les sources usuelles d’imprégnation et les risques du plomb, et d’effectuer un suivi biologique trimestriel de la plombémie tant qu’elle n’a pas baissé.  Objectif : une plombémie la plus basse possible SATURNISME INFANTILE
  • 28. COMMENT ÉVALUER UN EFFET TOXIQUE ? février 21
  • 29. COMMENT ÉVALUER UN EFFET TOXIQUE ? Il existe plusieurs types d’études qui nous permettent d’évaluer les effets d’un toxique. On peut les classer dans QUATRE CATÉGORIES : • les études expérimentales IN VIVO, qui utilisent des animaux (lapin, rat, souris, etc.) • les études IN VITRO, effectuées sur des cultures de tissus ou des cellules • les études théoriques par modélisation (= études IN SILICO) (ex : structure-activité) • les études ÉPIDÉMIOLOGIQUES, qui comparent plusieurs groupes d’individus ou les études de cas février 21 Toxicologie explicative Toxicologie prédictive
  • 30. TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE vs EXPLICATIVE février 21 TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE Études animales in vivo Études in vitro Études in silico prédictives (modélisation) « Dossier » toxicologique
  • 31. TOXICOLOGIE PRÉDICTIVE - EXPLICATIVE février 21 TOXICOLOGIE EXPLICATIVE  Peut-on expliquer un effet nocif observé par une exposition à un toxique ? o Environnement o Travail o Accidents (Dioxine à Seveso, Isocyanate de méthyle à Bhopal, etc.) o Guerres (WWI : Chlore, gaz moutarde à Ypres, etc.) o Gestes volontaires Études épidémiologiques Études de cas Modélisation d’exposition Pour expliquer les effets observés
  • 32. Études épidémiologiques L'épidémiologie est l'étude des facteurs influant sur la santé et les maladies de populations février 21
  • 33. ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Méta-analyse Une méta-analyse, qu’est-ce que c’est ?  Population étudiée : travailleurs  Facteur (risque) potentiel : exposition aux poussières de bois  Maladie (observation) : cancer février 21
  • 34. ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Méta-analyse Technique statistique qui consiste à réunir les données provenant d'enquêtes différentes mais portant toutes sur un même sujet pour en obtenir une vue synthétique donc plus fiable. février 21
  • 37. ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES workers exposed to wood dust exhibited higher rates of nasal adenocarcinoma than other workers Odds ratio = 10.28 Comment se calcul un Odds ratio ? février 21 10x plus de chances de développer un cancer
  • 38. ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES ODDS RATIO février 21 Tableau de contingence Cote : nb de fois où un évènement s’est produit / nb de fois où il ne s’est pas produit Cote « exposés » = a/c Cote « non exposés » = b/d Rapport de cote (Odds ratio) = cote « exposé » / cote « non exposé »
  • 40. ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES février 21 Odds ratio (OR) : 1,86364 / 0,038216 = 48,77 41 ont développés un cancer nasal 63-41 = 22 n’ont pas développés un cancer nasal Cote « exposé » : 41/22 = 1,86364 63 travailleurs exposés aux poussières de bois 12 ont développés un cancer nasal 326-12 = 314 n’ont pas développés un cancer nasal Cote « non exposé » : 12/314 = 0,038216 326 travailleurs non exposés aux poussières de bois
  • 41. février 21 o Toxicité intrinsèque ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Les poussières de bois o Concentration +++ o Fréquence +++ o Durée d'exposition +++ Concentration Fréquence Durée mais Adénocarcinome nasale  faible
  • 42. ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES Scie circulaire équipée d’une aspiration centralisée février 21 Système d’aspiration centralisée installé sur une machine à bois chez un fabricant de parquet
  • 45. ÉTUDES EXPÉRIMENTALES février 21 Identification des mécanismes toxiques Toxicité aiguë - Dose létale 50% (LD50) - Lésions aiguës des organes, tissus, cellules… Toxicité chronique Administration à long terme (mois-années) et répétée - Effet d’une exposition de longue durée sur les organes, les tissus, les cellules Études ciblées - Tolérance locale - Génotoxicité – Mutagénicité – Oncogénicité - Reprotoxicité - Tératogénèse Ex. Fixation du monoxyde de carbone sur l’hémoglobine
  • 46. ESSAIS DE TOXICITÉ AIGUË février 21 o DL50 < 5 mg/kg poids pc. : extrêmement toxique* o DL50 est comprise entre 5 et 50 mg/kg pc. : très toxique o DL50 est comprise entre 50 et 500 mg/kg pc. : toxique o DL50 est comprise entre 0,5 et 5 g/kg pc. : peu toxique o DL50 > 5 g/kg pc. : pas ou peu toxique pc = poids corporel Pour une substance administrée par voie orale, on considère que: * Ex : polonium, cyanure, toxine botulique, … La puissance d'un toxique est mesurée par la dose létale 50 (DL 50) .... ou la concentration létale 50 (si gaz)
  • 47. ESSAIS DE TOXICITÉ AIGUË février 21 La dose létale 50 peut varier considérablement selon la voie d’absorption ! Par voie orale o DL50 < 20 mg/kg poids pc. X 4000 La ricine est faiblement absorbée par voie orale Par voie intraveineuse ou par inhalation o DL50 < 5 µg/kg poids pc. Exemple de la ricine: Bien que toutes les parties de la plante soient plus ou moins toxiques, ce sont les graines de ricin qui sont les plus dangereuses, aussi bien pour l'homme que pour les animaux. Cette toxicité est essentiellement due à une protéine découverte et nommée " ricine " en 1888 par le chimiste allemand Hermann Stillmark. Bien sûr l'huile de ricin pure ne contient pas de ricine. Après broyage des grains et extraction de l'huile, la ricine se trouve dans le tourteau résiduel dont elle peut alors être facilement isolée. Pourtant si l'huile est insuffisamment purifiée, elle peut contenir des concentrations importantes de ricine.
  • 48. RICINE février 21 Le parapluie bulgare L'empoisonnement à la ricine le plus célèbre est sans aucun doute l'assassinat en 1978 du dissident bulgare en exil Georgi Markov. Un jour, alors qu'il attendait le bus à Londres pour se rendre à son bureau, on lui injecta le poison dans la jambe au moyen d'un parapluie trafiqué dont la pointe était empoisonnée !! Markov mourut trois jours plus tard. Les services secrets bulgares ainsi que le KGB furent suspectés d'avoir fomenté cet assassinat. Cet épisode est resté célèbre dans les annales de la police londonienne sous le nom de " parapluie bulgare ".
  • 49. EXTRAPOLATION À L’HOMME février 21 Une des difficultés est l’extrapolation des données toxicologiques obtenues chez l’animal à l’homme Variabilité inter-espèces Ajustements allométriques Les ajustements allométriques permettent d’estimer une « concentration équivalente humaine ». Ils permettent de réduire la valeur des facteurs d’incertitude relatifs aux différences entre deux espèces Dose létale 50
  • 50. EXTRAPOLATION À L’HOMME février 21 … mais marge d’erreur !
  • 51. APPLICATION Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) février 21 Ineris | Institut national de l'environnement industriel et des risques  SEUILS DE TOXICITÉ AIGUË pour les principaux toxiques industriels SELS = SEL 5% Dans le cadre de la prévention des risques liés à des émissions ACCIDENTELLES dans l'atmosphère de substances chimiques dangereuses
  • 52. VALEURS SEUILS DE TOXICITÉ AIGUË FRANÇAISES février 21
  • 53. février 21 APPLICATION Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) Sur la figure ci-dessus, les zones rouges représentent des zones d'interdictions tandis que les zones bleues représentent des zones d'autorisations sous conditions. Les zones rouge foncé indiquent les zones très exposées dans lesquelles des expropriations pourront être mises en place. Dans les zones rouge clair, un peu moins exposées, des mesures de délaissement peuvent être mises en place. Dans les zones de couleurs bleues, les logements existants devront faire l’objet de renforcements pour réduire leur vulnérabilité tandis que les nouvelles constructions autorisées seront soumises à des règles de construction plus strictes vis à vis des effets redoutés
  • 54. Modélisation Modèles QSARs (Quantitative Structure-Activity Relationship) février 21
  • 55. MODÉLISATION : modèles QSARs Benzène Toluène Cancérogène avéré +++ H350 Toxicité fœtale H361d Relation entre « structure chimique » et « toxicité » février 21
  • 56. MODÉLISATION : modèles QSARs Relation entre « structure chimique » et « toxicité » Toxicité = f(propriétés physico-chimiques et/ou structurales) 1ère étape À partir de données expérimentales de toxicité issues d’un panel de molécules février 21 1ère étape À partir de données expérimentales de toxicité issues d’un panel de molécules  identification des corrélations « structure chimique » - « toxicité »
  • 57. MODÉLISATION : modèles QSARs Relation entre « structure chimique » et « toxicité » Toxicité = f(propriétés physico-chimiques et/ou structurales) 2ème étape Prédiction de la toxicité d’une nouvelle molécule synthétisée février 21 Prédiction de la toxicité Mutagène (oui/non) Cancérogène (oui/non) Hépatotoxique (oui/non) Etc.
  • 58. LES MÉLANGES DE TOXIQUES Est-on capable d’en évaluer les risques ? février 21
  • 59. LES MÉLANGES DE TOXIQUES Est-on capable d’en évaluer les risques ? février 21 Cas d’un mélange binaire : facteur A + facteur B
  • 60. LES MÉLANGES DE TOXIQUES Est-on capable d’en évaluer les risques ? février 21
  • 61. LES MÉLANGES DE TOXIQUES Est-on capable d’en évaluer les risques ? février 21 Problème si mélange à n composants !
  • 63. LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS De 1989 à 2005, baisse continue du nombre de spermatozoïdes de l’ordre de 1,9 % par an (soit une baisse d’environ 1/3 en 16 ans) Le nombre des spermatozoïdes d'un homme de 35 ans : - 73,6 millions/mL en 1989 - 49,9 millions/mL en 2005 Forte diminution dans les certaines régions fortement agricoles … d'où l'hypothèse du rôle de facteurs environnementaux (pesticides, autres produits...) susceptibles de perturber le fonctionnement hormonal Le Moal et al., 2012 Human Reproduction février 21 < 45 millions mL : allongement du délai de conception < 15 millions mL : seuil d’infertilité
  • 64. LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS Vignes qui jouxtent l’école de Villeneuve (Gironde) février 21
  • 65. LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS Pulvérisation de produits phytosanitaires à proximité d'habitations dans le Val d'Oise février 21
  • 68. SOUS-SPÉCIALITÉS DE LA TOXICOLOGIE Toxicologie professionnelle Toxicologie hospitalière Toxicologie médico-légale Écotoxicologie, … février 21
  • 69. TOXICOLOGIE PROFESSIONNELLE février 21 La toxicologie professionnelle (ou industrielle) o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels utilisés sur les lieux de travail La toxicologie professionnelle (ou industrielle) o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels utilisés sur les lieux de travail o définit les niveaux permissibles d'exposition et les moyens de mesurer la concentration de ces substances dans l'air ambiant ou sur les surfaces des postes de travail La toxicologie professionnelle (ou industrielle) o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels utilisés sur les lieux de travail o définit les niveaux permissibles d'exposition et les moyens de mesurer la concentration de ces substances dans l'air ambiant ou sur les surfaces des postes de travail o définit la surveillance et le dépistage biologique des effets toxiques chez les travailleurs La toxicologie professionnelle (ou industrielle) o décrit les effets nocifs des différents agents chimiques industriels utilisés sur les lieux de travail o définit les niveaux permissibles d'exposition et les moyens de mesurer la concentration de ces substances dans l'air ambiant ou sur les surfaces des postes de travail o définit la surveillance et le dépistage biologique des effets toxiques chez les travailleurs Poste de soudure avec aspiration localisée des fumées Valeurs limites d'exposition professionnelle (VLEP) Exemple : Professionnels exposés au plomb • Examen biologique : dosage de l’hémoglobine  dépistage d’une anémie • Biométrologie : dosage du plomb sanguin
  • 70. TOXICOLOGIE HOSPITALIÈRE En toxicologie hospitalière, le but est d'identifier et de quantifier des médicaments/drogues responsables d'intoxications février 21 Les intoxications aiguës peuvent être : o volontaires (tentatives de suicides, toxicomanie) o accidentelles (enfant, milieu domestique ou professionnel, surdosage thérapeutique) o ou criminelles
  • 71. TOXICOLOGIE HOSPITALIÈRE février 21 Prélèvements Sang (plasma, sérum) Urines Mais aussi : Liquide gastrique Cheveux, … Analyses toxicologiques et biologiques Caractéristiques physiologiques (femmes enceintes, enfants, personnes âgées, etc.) Comorbidités (insuffisance rénale, hépatique, etc.) Interprétation Analyses toxicologiques en toxicologie d’urgence
  • 72. TOXICOLOGIE HOSPITALIÈRE février 21 Les intoxications médicamenteuses volontaires (IMV) … par ingestion de médicaments psychotropes sont les plus fréquentes et surviennent dans un contexte de crise qu’il conviendra de résoudre dans le cadre d’une prise en charge globale avec l’aide des psychiatres.
  • 73. TOXICOLOGIE MÉDICO-LÉGALE Dans un cadre médico-légal, recherche de substances : - ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort - ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale - ayant pu modifier le comportement d’un individu Dans un cadre médico-légal, recherche de substances : - ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort - ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale - ayant pu modifier le comportement d’un individu Dans un cadre médico-légal, recherche de substances : - ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort - ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale - ayant pu modifier le comportement d’un individu Dans un cadre médico-légal, recherche de substances : - ayant pu jouer un rôle dans la cause de la mort - ayant pu jouer un rôle lors d’une intoxication non létale - ayant pu modifier le comportement d’un individu Mathieu Orfila (1787-1853) Pionnier de toxicologie médico-légale février 21 Cadre médico-légal Relatif à la médecine légale. Qui a pour objet de faciliter la découverte de la vérité par un tribunal civil ou pénal (expertise médico-légale) ou de préparer certaines dispositions légales, réglementaires ou administratives (certificat médico-légal)
  • 74. TOXICOLOGIE MÉDICO-LÉGALE février 21 Affaires Marie Lafarge Accusée du crime d’empoisonnement de son mari avec de l’arsenic, alors considéré comme le roi des poisons, elle a été condamnée en 1840 aux travaux forcés à perpétuité. Affaires Marie Besnard Plus récemment, en 1949, Marie Besnard ou « la veuve noire » a été accusée de la mort de douze personnes de son entourage par empoisonnement à l’arsenic Affaires de la « Josacine empoisonnée » 1994 a été l’année de l’affaire de la Josacine® empoisonnée : Emilie Tanay, une fillette de neuf ans, prend son antibiotique (Josacine®), lui trouve mauvais goût et décède peu après. Les analyses du flacon de Josacine® ainsi que celles des prélèvements autopsiques de la fillette ont révélé la présence de cyanure Affaires Alexandre Litvinenko En 2006, Alexandre Litvinenko, un ex-officier des services secrets russes, est empoisonné à Londres par une substance radioactive, le polonium Le polonium 210 est un poison très puissant produit en très faibles quantités - Il suffit d'une quantité infime (inférieure au microgramme) pour provoquer l'empoisonnement
  • 76. ÉCOTOXICOLOGIE Étudie les impacts des agents polluants sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes Étudie les impacts des agents polluants sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes Étudie les impacts des agents polluants sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes février 21