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PARIS ❚ ÉTUDE

3$5,6} LA GESTION
DE LA VILLE
EN QUESTION
,A VILLE DE 0ARIS DISPOSE D UN STATUT ą PART $ ABORD
LA CAPITALE CONCENTRE UNE PART IMPORTANTE DES
RICHESSES ET DES RESSOURCES DU PAYS %LLE REPRĖSENTE Ʊ DE LA POPULATION
MAIS Ćą DE L EMPLOI ET
Ʊ DU 0) FRANĒAIS %NSUITE
PAR SON ORGANISATION ADMINISTRATIVEƱ LONGTEMPS PILOTĖE DIRECTEMENT
par l’État, elle est devenue en 1968 Ă  la fois ville et dĂ©partement et, en 1977, a pour la premiĂšre
FOIS ĖLU SON CONSEIL MUNICIPAL EN MėME TEMPS CONSEIL GĖNĖRAL QUI LUI
MėME ĖLIT SON MAIRE
%NFIN
DERNIĕRE ORIGINALITĖ PAR LE STATUT DE SES AGENTSƱ COMPTE TENU DE SON AUTONOMIE TARDIVE
en tant que collectivité territoriale, le statut de ses agents est resté attaché à la fonction publique
D ÂTAT
PUIS PETIT ą PETIT A DƋ S ALIGNER SUR LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE #EPENDANT
LES POSTES
d’encadrement supĂ©rieurs sont restĂ©s calĂ©s sur la fonction publique d’État, entraĂźnant une
INFLATION DE LA MASSE SALARIALE $E
MILLIARDS D EUROS EN
LE BUDGET DE LA CAPITALE EST
MAINTENANT DE  MILLIARDS D EUROS
4OUT CELA MĖRITE QUE L ON S Y ATTARDE  L ADOPTION DU PROJET DE LOI SUR LA MĖTROPOLE
sera-t-elle ou non l’occasion de faire Ă©voluer le statut de la ville pour lui permettre
de conserver sa place dans le concert des grandes villes mondiales ?
, EXAMEN DES DIFFĖRENTS INDICATEURS DE GESTION PERMET DE DRESSER LES CONSTATS SUIVANTSƱ
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ÉTUDE RÉALISÉE PAR L’ÉQUIPE DE LA FONDATION IFRAP
SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013

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ÉTUDE ❚ PARIS

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10

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Dépenses réelles
d’investissement

2500

En cours de dette
AU 

2000
1500
1000
2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2004



2002

2001

500

3OURCE  RAPPORT lNANCIER
VILLE DE 0ARIS

0ATRIMOINE ET !RCHITECTURE 

3ERVICES SUPPORT 

!UTRES DOMAINES D INTERVENTIONS 

6OIRIE ET TRANSPORT 

3PORTS ET JEUNESSE 
0ETITE ENFANCE 

*ARDINS
ESPACES VERTS ET PROPRETĖ 

#ULTURE 
Scolaire
ENSEIGNEMENT SUPĖRIEUR 
5RBANISME ET LOGEMENT 

Les grands postes de dĂ©penses d’investissement
que l’on retrouve sont conformes aux engagements de mandature, Ă  savoir la voirie, le logement social. La culture et la petite enfance bĂ©nĂ©ïŹcient Ă©galement d’investissements, certes moins
importants, mais dont l’engagement se traduit
en charges de personnel dans les dépenses de
fonctionnement.

❚ 1 Revenu
de solidarité
active
❚ 2 Prestation
de compensation du handicap
❚ 3 Allocation
personnalisée
d’autonomie

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SDULVLHQQH
Le total des charges de gestion est passé
entre 2001 et 2012 de 3,8 milliards à 7 milliards
d’euros. Cette augmentation importante est à
nuancer sur plusieurs points :
❚ d’une part, les dĂ©penses de pĂ©rĂ©quation, c’estĂ -dire les transferts de recettes par l’intermĂ©diaire de fonds vers des collectivitĂ©s locales
moins riches, ont fortement progressé  : elles

3OURCE  RAPPORT lNANCIER
VILLE DE 0ARIS

atteignent 1,1 milliard en 2012 dont 892 millions
d’euros en 2012 rien que pour le FNGIR, Fonds
national de garantie individuelle des ressources
mis en place dans le cadre de la réforme de la
taxe professionnelle et qui correspond au surcroßt de recettes encaissé par le département de
Paris suite à la réforme de 2010. Les dépenses de
péréquation posent la question de la création de
richesses Ă  l’échelle de Paris captĂ©e par d’autres
échelons locaux. Dans le cas du Fonds de solidarité de la région Ile-de-France, dont le versement
pour Paris est de 120 millions d’euros en 2012, il
est clair que Paris paye l’équilibre budgĂ©taire des
communes du Nord et de l’Est parisien ;
❚ l’augmentation de l’aide sociale certes trùs
importante, passée de 696  millions à plus
d’1,5 milliard d’euros en 2012. Elle se dĂ©compose en une progression des dĂ©penses d’État
déléguées aux départements  : RMI-RSA1,
PCH2, APA3
 qui représentent un peu plus de

SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
PARIS ❚ ÉTUDE

500 millions d’euros en 2012 et pour lesquelles
le département perçoit des compensations de
l’ordre de 350 millions d’euros. Le reste correspond aux dĂ©penses d’intervention sociales des
dĂ©partements (700  millions d’euros), en forte
hausse ces derniÚres années, et à la contribu-

tion au CASVP, c’est-à-dire la Caisse d’action
sociale de la ville de Paris pour 323  millions.
Qu’il s’agisse des dĂ©penses sociales du dĂ©partement ou des aides facultatives du CASVP, les
rapports montrent que les aides Ă  Paris sont plus
généreuses que dans le reste de la France.

11

L’aide sociale à Paris
Le rapport de la CRC4 LQGLTXH TXH ˆ}la valeur en euros par habitant des principales
dépenses sociales (fonctionnement et investissement) du département de Paris est
supérieure à la valeur moyenne recensée sur les départements en ce qui concerne la
prĂ©vention mĂ©dico-sociale, l’action sociale et le RMI}˜ 3DU DLOOHXUV OH UDSSRUW GX 5
VXU OD $693 LQGLTXH TXH OH QRPEUH GpDLGHV IDFXOWDWLYHV UHFHQVÆHV HVW GH  XQ QRPEUH
ELHQ VXSÆULHXU Âœ FHOOHV HQ SODFH Âœ /RQ HW 0DUVHLOOH
EnïŹn, les charges de personnel ont particuliĂšrement progressé : +46 %. Avec 50 858 agents permanents en 2012, 49 042 effectifs budgĂ©taires
contre 40 305 en 2000, l’évolution des effectifs
est en forte augmentation (+20 %). Les secteurs
concernĂ©s sont la petite enfance, l’action sociale,
la culture, la surveillance et la sécurité.

3RXU WHQLU XQ WHO SURJUDPPH
GH G«SHQVHV OD ƔVFDOLW«
D IRUWHPHQW SURJUHVV«
Les recettes ont progressé de façon continue sur la période : en 2001, elles étaient de
4,6  milliards et atteignent 7,8  milliards en
2012. Les contributions directes, c’est-à-dire
les impÎts locaux directs (CET + CVAE, TH,
TFPB, TFPNB) ont le plus progressé avec un
quasi-doublement pour atteindre 3,2 milliards
d’euros en 2012. De cette augmentation, il
faut toutefois soustraire les 892  millions
d’euros reversĂ©s au FNGIR. Cette accĂ©lĂ©ration
s’est traduite à partir de 2008 aprùs une assez
longue période de stabilité par la hausse des
taux d’imposition.
Entre  2008 et  2012, la taxe fonciÚre à Paris
a augmentĂ© de 67,9 % alors que l’augmentation moyenne des communes de France est de
20,94 %. Cette hausse s’explique par le transfert de compĂ©tence de l’État aux collectivitĂ©s
territoriales : la taxe fonciĂšre devient le principal impĂŽt pour le ïŹnancement des communes
et du département. Mais elle correspond aussi

au choix de ne pas augmenter la taxe d’habitation qui frappe plutît mes locataires. Plusieurs
autres impĂŽts – moins visibles – ont augmentĂ©
pendant la période 2001-2011  : la taxe de
balayage (+11  %), la taxe d’enlùvement des
ordures ménagÚres (+18 %), la taxe de séjour
(de +3 % à +40 % selon les cas) et les redevances sur les services aux Parisiens. La taxe de
balayage est ïŹxĂ©e par les communes de France,
elle permet d’augmenter la ïŹscalitĂ© sans modiïŹer les autres impĂŽts plus visibles. Cette taxe
a permis une entrée de recette de 30 millions
d’euros. Concernant la taxe d’enlùvement des
ordures mĂ©nagĂšres, son augmentation n’est pas
corrélée directement à une hausse des coûts de
retraitement des ordures. Selon l’Ademe (mars
2013), l’écart entre le coĂ»t rĂ©el et le coĂ»t de
rĂ©fĂ©rence calculĂ© pour un schĂ©ma d’organisation comparable est de 13 % pour Paris.
À ces taxes principales s’ajoute l’envolĂ©e de la
ïŹscalitĂ© immobiliĂšre dont le produit a Ă©tĂ© multipliĂ© par 2,5 grĂące Ă  l’augmentation Ă  la fois des
prix des appartements et du nombre de transactions. Pour 2012, les recettes s’élevaient Ă  prĂšs
d’un milliard d’euros, une telle recette Ă©quivaut
à ce que l’ensemble des autres villes perçoivent.
Mais malgré des réserves et des recettes trÚs
fortes, le rythme des dĂ©penses d’investissement
a Ă©tĂ© tel que le recours Ă  l’endettement a crĂ»
considĂ©rablement : l’endettement qui s’élevait
en 2001 à 1,39 milliard d’euros est aujourd’hui
de 3,16 milliards d’euros.

SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013

❚ 4 Chambre
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comptes d’Ilede-France

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SC 139 - Paris, la gestion de la ville en question

  • 1. PARIS ❚ ÉTUDE 3$5,6} LA GESTION DE LA VILLE EN QUESTION ,A VILLE DE 0ARIS DISPOSE D UN STATUT ą PART $ ABORD
  • 2. LA CAPITALE CONCENTRE UNE PART IMPORTANTE DES RICHESSES ET DES RESSOURCES DU PAYS %LLE REPRĖSENTE Ćą DE LA POPULATION
  • 3. MAIS Ćą DE L EMPLOI ET Ćą DU 0) FRANĒAIS %NSUITE
  • 4. PAR SON ORGANISATION ADMINISTRATIVEĆą LONGTEMPS PILOTĖE DIRECTEMENT par l’État, elle est devenue en 1968 Ă  la fois ville et dĂ©partement et, en 1977, a pour la premiĂšre FOIS ĖLU SON CONSEIL MUNICIPAL EN MėME TEMPS CONSEIL GĖNĖRAL QUI LUI MėME ĖLIT SON MAIRE %NFIN
  • 5. DERNIĕRE ORIGINALITĖ PAR LE STATUT DE SES AGENTSĆą COMPTE TENU DE SON AUTONOMIE TARDIVE en tant que collectivitĂ© territoriale, le statut de ses agents est restĂ© attachĂ© Ă  la fonction publique D ÂTAT
  • 6. PUIS PETIT ą PETIT A DƋ S ALIGNER SUR LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE #EPENDANT
  • 7. LES POSTES d’encadrement supĂ©rieurs sont restĂ©s calĂ©s sur la fonction publique d’État, entraĂźnant une INFLATION DE LA MASSE SALARIALE $E
  • 9. LE BUDGET DE LA CAPITALE EST MAINTENANT DE MILLIARDS D EUROS 4OUT CELA MĖRITE QUE L ON S Y ATTARDE L ADOPTION DU PROJET DE LOI SUR LA MĖTROPOLE sera-t-elle ou non l’occasion de faire Ă©voluer le statut de la ville pour lui permettre de conserver sa place dans le concert des grandes villes mondiales ? , EXAMEN DES DIFFĖRENTS INDICATEURS DE GESTION PERMET DE DRESSER LES CONSTATS SUIVANTSĆą ❚ OH SHUVRQQHOb bb GHSXLV FRPSULV WUDQVIHUWV GH FRPS«WHQFHV HW FKDQJHPHQW GH S«ULPÂȘWUHV TXL QH UHSU«VHQWHQW TXƑXQH SDUW PDUJLQDOH GH OƑ«YROXWLRQ GHV HIIHFWLIV ❚ b SHUVRQQHO VL RQ FRPSWH WRXV OHV VDWHOOLWHV GH OD YLOOH 6(0 HWF
  • 10. DORUV TXH OH JUDQG /RQGUHV HQ FRPSWH b ❚ OHV FKDUJHV GH SHUVRQQHOb bb GHSXLV ❚ XQ DEVHQW«LVPH GHV DJHQWV VXS«ULHXU Âą OD PRHQQH QDWLRQDOH HW XQ VWDWXW G«URJDWRLUH ❚ SRXU OD WD[H IRQFLÂȘUH ❚ XQH GHWWH TXL D DXJPHQW« GH bPLOOLDUGV GƑHXURV HQ DQV DORUV TXH OHV LPS¶WV ORFDX[ RQW TXDVLPHQW GRXEO« SRXU DWWHLQGUH bPLOOLDUGV HQ ❚ FRQFHUQDQW OH ORJHPHQW OD FULVH UHVWH HQWLÂȘUH OHV HQJDJHPHQWV QƑRQW SDV «W« WHQXV ❚ GHV GRXEORQV GH FRPS«WHQFHV DYHF OD U«JLRQ ,OHGH)UDQFH VXU OD TXHVWLRQ GH OƑDWWUDFWLYLW« «FRQRPLTXH HW GX ORJHPHQW ❚ XQH YLOOH TXL LQFDUQH FXOWXUH OX[H HW DUW GH YLYUH Âą OD IUDQ©DLVH PDLV TXL SHUG GHV SRLQWV HQ PDWLÂȘUH «FRQRPLTXH ÉTUDE RÉALISÉE PAR L’ÉQUIPE DE LA FONDATION IFRAP SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 â–Șâ–Șâ–Ș
  • 11. ÉTUDE ❚ PARIS ,QGLFDWHXUV GH JHVWLRQ GH OD FROOHFWLYLW« SDULVLHQQH 10 /HV G«SHQVHV GƑLQYHVWLVVHPHQW HW OƑHQGHWWHPHQW FXUVHXUV GHV HQJDJHPHQWV SROLWLTXHV DĂ©penses rĂ©elles d’investissement 2500 En cours de dette AU 2000 1500 1000 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2002 2001 500 3OURCE RAPPORT lNANCIER
  • 12. VILLE DE 0ARIS 0ATRIMOINE ET !RCHITECTURE 3ERVICES SUPPORT !UTRES DOMAINES D INTERVENTIONS 6OIRIE ET TRANSPORT 3PORTS ET JEUNESSE 0ETITE ENFANCE *ARDINS
  • 13. ESPACES VERTS ET PROPRETĖ #ULTURE Scolaire ENSEIGNEMENT SUPĖRIEUR 5RBANISME ET LOGEMENT Les grands postes de dĂ©penses d’investissement que l’on retrouve sont conformes aux engagements de mandature, Ă  savoir la voirie, le logement social. La culture et la petite enfance bĂ©nĂ©ïŹcient Ă©galement d’investissements, certes moins importants, mais dont l’engagement se traduit en charges de personnel dans les dĂ©penses de fonctionnement. ❚ 1 Revenu de solidaritĂ© active ❚ 2 Prestation de compensation du handicap ❚ 3 Allocation personnalisĂ©e d’autonomie /HV SULQFLSDX[ SRVWHV GH G«SHQVHV GH IRQFWLRQQHPHQW GH OD FROOHFWLYLW« SDULVLHQQH Le total des charges de gestion est passĂ© entre 2001 et 2012 de 3,8 milliards Ă  7 milliards d’euros. Cette augmentation importante est Ă  nuancer sur plusieurs points : ❚ d’une part, les dĂ©penses de pĂ©rĂ©quation, c’estĂ -dire les transferts de recettes par l’intermĂ©diaire de fonds vers des collectivitĂ©s locales moins riches, ont fortement progressé  : elles 3OURCE RAPPORT lNANCIER
  • 14. VILLE DE 0ARIS atteignent 1,1 milliard en 2012 dont 892 millions d’euros en 2012 rien que pour le FNGIR, Fonds national de garantie individuelle des ressources mis en place dans le cadre de la rĂ©forme de la taxe professionnelle et qui correspond au surcroĂźt de recettes encaissĂ© par le dĂ©partement de Paris suite Ă  la rĂ©forme de 2010. Les dĂ©penses de pĂ©rĂ©quation posent la question de la crĂ©ation de richesses Ă  l’échelle de Paris captĂ©e par d’autres Ă©chelons locaux. Dans le cas du Fonds de solidaritĂ© de la rĂ©gion Ile-de-France, dont le versement pour Paris est de 120 millions d’euros en 2012, il est clair que Paris paye l’équilibre budgĂ©taire des communes du Nord et de l’Est parisien ; ❚ l’augmentation de l’aide sociale certes trĂšs importante, passĂ©e de 696  millions Ă  plus d’1,5 milliard d’euros en 2012. Elle se dĂ©compose en une progression des dĂ©penses d’État dĂ©lĂ©guĂ©es aux dĂ©partements  : RMI-RSA1, PCH2, APA3
 qui reprĂ©sentent un peu plus de SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 15. PARIS ❚ ÉTUDE 500 millions d’euros en 2012 et pour lesquelles le dĂ©partement perçoit des compensations de l’ordre de 350 millions d’euros. Le reste correspond aux dĂ©penses d’intervention sociales des dĂ©partements (700  millions d’euros), en forte hausse ces derniĂšres annĂ©es, et Ă  la contribu- tion au CASVP, c’est-Ă -dire la Caisse d’action sociale de la ville de Paris pour 323  millions. Qu’il s’agisse des dĂ©penses sociales du dĂ©partement ou des aides facultatives du CASVP, les rapports montrent que les aides Ă  Paris sont plus gĂ©nĂ©reuses que dans le reste de la France. 11 L’aide sociale Ă  Paris Le rapport de la CRC4 LQGLTXH TXH ˆ}la valeur en euros par habitant des principales dĂ©penses sociales (fonctionnement et investissement) du dĂ©partement de Paris est supĂ©rieure Ă  la valeur moyenne recensĂ©e sur les dĂ©partements en ce qui concerne la prĂ©vention mĂ©dico-sociale, l’action sociale et le RMI}˜ 3DU DLOOHXUV OH UDSSRUW GX 5 VXU OD $693 LQGLTXH TXH OH QRPEUH GpDLGHV IDFXOWDWLYHV UHFHQVÆHV HVW GH XQ QRPEUH ELHQ VXSÆULHXU Âœ FHOOHV HQ SODFH Âœ /RQ HW 0DUVHLOOH
  • 16. EnïŹn, les charges de personnel ont particuliĂšrement progressé : +46 %. Avec 50 858 agents permanents en 2012, 49 042 effectifs budgĂ©taires contre 40 305 en 2000, l’évolution des effectifs est en forte augmentation (+20 %). Les secteurs concernĂ©s sont la petite enfance, l’action sociale, la culture, la surveillance et la sĂ©curitĂ©. 3RXU WHQLU XQ WHO SURJUDPPH GH G«SHQVHV OD Ć”VFDOLW« D IRUWHPHQW SURJUHVV« Les recettes ont progressĂ© de façon continue sur la pĂ©riode : en 2001, elles Ă©taient de 4,6  milliards et atteignent 7,8  milliards en 2012. Les contributions directes, c’est-Ă -dire les impĂŽts locaux directs (CET + CVAE, TH, TFPB, TFPNB) ont le plus progressĂ© avec un quasi-doublement pour atteindre 3,2 milliards d’euros en 2012. De cette augmentation, il faut toutefois soustraire les 892  millions d’euros reversĂ©s au FNGIR. Cette accĂ©lĂ©ration s’est traduite Ă  partir de 2008 aprĂšs une assez longue pĂ©riode de stabilitĂ© par la hausse des taux d’imposition. Entre  2008 et  2012, la taxe fonciĂšre Ă  Paris a augmentĂ© de 67,9 % alors que l’augmentation moyenne des communes de France est de 20,94 %. Cette hausse s’explique par le transfert de compĂ©tence de l’État aux collectivitĂ©s territoriales : la taxe fonciĂšre devient le principal impĂŽt pour le ïŹnancement des communes et du dĂ©partement. Mais elle correspond aussi au choix de ne pas augmenter la taxe d’habitation qui frappe plutĂŽt mes locataires. Plusieurs autres impĂŽts – moins visibles – ont augmentĂ© pendant la pĂ©riode 2001-2011  : la taxe de balayage (+11  %), la taxe d’enlĂšvement des ordures mĂ©nagĂšres (+18 %), la taxe de sĂ©jour (de +3 % Ă  +40 % selon les cas) et les redevances sur les services aux Parisiens. La taxe de balayage est ïŹxĂ©e par les communes de France, elle permet d’augmenter la ïŹscalitĂ© sans modiïŹer les autres impĂŽts plus visibles. Cette taxe a permis une entrĂ©e de recette de 30 millions d’euros. Concernant la taxe d’enlĂšvement des ordures mĂ©nagĂšres, son augmentation n’est pas corrĂ©lĂ©e directement Ă  une hausse des coĂ»ts de retraitement des ordures. Selon l’Ademe (mars 2013), l’écart entre le coĂ»t rĂ©el et le coĂ»t de rĂ©fĂ©rence calculĂ© pour un schĂ©ma d’organisation comparable est de 13 % pour Paris. À ces taxes principales s’ajoute l’envolĂ©e de la ïŹscalitĂ© immobiliĂšre dont le produit a Ă©tĂ© multipliĂ© par 2,5 grĂące Ă  l’augmentation Ă  la fois des prix des appartements et du nombre de transactions. Pour 2012, les recettes s’élevaient Ă  prĂšs d’un milliard d’euros, une telle recette Ă©quivaut Ă  ce que l’ensemble des autres villes perçoivent. Mais malgrĂ© des rĂ©serves et des recettes trĂšs fortes, le rythme des dĂ©penses d’investissement a Ă©tĂ© tel que le recours Ă  l’endettement a crĂ» considĂ©rablement : l’endettement qui s’élevait en 2001 Ă  1,39 milliard d’euros est aujourd’hui de 3,16 milliards d’euros. SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 ❚ 4 Chambre rĂ©gionale des comptes d’Ilede-France
  • 17. ÉTUDE ❚ PARIS 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2002 2001 2000 Encours de la dette/habitant Moyenne nationale AnnĂ©e 12 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 3OURCEĆą MINISTĕRE DE L ÂCONOMIE 3DULV/RQ0DUVHLOOHb OH EHQFKPDUN HQ ƞ SDU KDELWDQW Paris Lyon Marseille -OY NATIONALE (QGHWWHPHQW ƹƹ« ƹ« ƹƹ« ƹ« $QQXLW« ƹ« ƹ« ƹ« ƹ« 7RWDO GHV SURGXLWV GH IRQFWLRQQHPHQW ƹƹ« ƹƹ« ƹƹ« ƹ« ,PS¶WV ORFDX[ ƹ« ƹ« ƹ« ƹ« 7RWDO GHV FKDUJHV GH IRQFWLRQQHPHQW ƹƹ« ƹƹ« ƹƹ« ƹ« KDUJHV GH SHUVRQQHO ƹ« ƹ« ƹ« ƹ« 3OMME DES INTĖRėTS D EMPRUNT ET DU MONTANT DU REMBOURSEMENT DU CAPITAL .OTE DE LECTURE CETTE COMPARAISON RESTE NĖANMOINS DĖLICATE PUISQU ą 0ARIS
  • 18. IL FAUT CONSIDĖRER QUE L ON REGARDE LES COMPĖTENCES DE LA VILLE ET DU DĖPARTEMENT CE QUI N EST PAS LE CAS ą ,YON ET -ARSEILLE 0AR AILLEURS
  • 19. IL CONVIENDRAIT D INTĖGRER LES DĖPENSES DES COMMUNAUTĖS URBAINES ą ,YON ET -ARSEILLE , /D YLOOH VHV DJHQWV HW VHV VDWHOOLWHV $XJPHQWDWLRQ LPSRUWDQWH GHV HIIHFWLIV SDV WRXMRXUV MXVWLƔ«H ❚ 5 2000} UDSSRUW de la mission d’information HW GpÆYDOXDWLRQ ˆ}(IIHFWLIV HW gestion des ressources huPDLQHV}˜ }RFWREUH } } ELODQ VRFLDO MXLQ} ❚ 6 Bilan social MXLQ} Les effectifs budgĂ©taires de la collectivitĂ© parisienne (commune et dĂ©partement et Titre IV, c’est-Ă -dire le personnel en charge des 17 Ă©tablissements d’accueil de l’aide sociale Ă  l’enfance) ont augmentĂ© de plus de 20  % entre 2000 et 2012, passant de 40 305 euros en 2000 Ă  49 042 euros en 20125. Cette augmentation s’entend hors transferts de compĂ©tences et changement de pĂ©rimĂštre. Cette question est clairement rĂ©glĂ©e par le rapport de la MIE (mission d’information et d’évaluation du conseil de Paris) : « Sur la pĂ©riode 2000-2010, la collectivitĂ© a crĂ©Ă© 815 emplois au titre de la politique de reprise en rĂ©gie d’un certain nombre d’activitĂ©s. Dans le mĂȘme temps, elle a supprimĂ© 1417 emplois correspondant en particulier Ă  l’autonomisation du Syndicat interdĂ©partemental de l’Assainissement. Par ailleurs, l’État a procĂ©dĂ© Ă  des transferts de compĂ©tences et des modiïŹcations rĂ©glementaires induisant la crĂ©ation de 906,5 emplois sur la pĂ©riode. Le solde de ces mouvements aboutit ainsi Ă  une crĂ©ation nette de 304,5 emplois au titre des changements de pĂ©rimĂštres », soit 3 % de l’augmentation des effectifs. Cette inïŹ‚ation s’explique, selon la municipalitĂ©, par la mise en place des 35 heures (2 418 emplois), la titularisation des nombreux emplois prĂ©caires (3 775), la crĂ©ation de nouveaux Ă©quipements (crĂšches, Ă©coles, centres aĂ©rĂ©s) qu’il faut assurer (2 237) et les « transferts de l’État et extension des missions rĂ©glementaires de la collectivitĂ© et changements de pĂ©rimĂštre » (291)6. Et l’on peut penser que la hausse des effectifs va bel et bien reprendre vu l’annonce de la mairie de Paris du recrutement de 1 500 intervenants pour l’application de la rĂ©forme des rythmes scolaires. SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 20. PARIS ❚ ÉTUDE Directement liĂ©e Ă  ce point, la question des emplois prĂ©caires et titularisations  : malgrĂ© les chiffres importants annoncĂ©s par la collectivitĂ©, le compte administratif 2012 (ville et dĂ©partement) prĂ©voit 4  009  311  heures pour du personnel vacataire, l’équivalent de 2 612 emplois temps-plein. Une rĂ©duction seulement de moitiĂ© par rapport Ă  la situation en 2000, malgrĂ© les plans successifs. S’agissant des redĂ©ploiements d’emplois, la MIE estime qu’elle est caractĂ©ristique de la seconde mandature avec pour objectif une stabilisation des emplois. Il a donc fallu en passer par des suppressions de postes, un peu plus de 1 800, pour « mettre en place des organisations performantes pour son administration ». La MIE cite comme pistes Ă  suivre la centralisation de certaines fonctions, suppression de structures miroir, modiïŹcation des mĂ©thodes de travail, optimisation des affectations et du temps de travail, etc. NĂ©anmoins, l’augmentation des effectifs n’est responsable que pour 39 % de l’évolution des dĂ©penses de personnel entre 2001 et 2009 selon le rapport « Effectifs et gestion des ressources humaines »7. 33,5 % sont dus Ă  l’évolution des rĂ©munĂ©rations et le reste Ă  l’évolution des cotisations patronales. â€čYROXWLRQ GHV FKDUJHV GH SHUVRQQHO Entre 2001 et 2012, la croissance des charges de personnel a Ă©tĂ© forte passant de 1,40 milliard d’euros Ă  2,11 milliards en 2012, soit presque 46 %. Hors inïŹ‚ation, les charges ont progressĂ© de plus de 20 %. Rappelons que les charges de personnel sont le premier poste de dĂ©pense de la collectivitĂ© sur environ 7,5 milliards d’euros de dĂ©penses de fonctionnement8. De nombreux facteurs sont Ă  la source de cette augmentation. Nominalement, l’accroissement annuel a Ă©tĂ© d’environ 4  %, soit le mĂȘme rythme que de 1998 Ă  2000, « alors qu’il n’existait ni la rĂ©duction du temps de travail, ni les transferts de compĂ©tence de l’État vers la collectivitĂ© parisienne »9, souligne le rapport «  Effectifs et gestion des ressources humaines  ». Toutefois, le rapport souligne que la part des charges de personnel dans les dĂ©penses rĂ©elles de fonctionnement a, en fait, diminuĂ© depuis 2001 et que l’augmentation de la masse salariale « prĂ©sente une grande automaticité »10 et est due Ă  des facteurs exogĂšnes comme l’augmentation du Smic, du point fonction publique, du glissement vieillissementtechnicitĂ© qui mesure la part de l’anciennetĂ© sur la paye, etc. Mais rappelons que les charges de personnel par habitant sont bien plus Ă©levĂ©es pour Paris que pour les autres grandes villes de France. Ainsi, Paris dĂ©pense par habitant un tiers de plus qu’à Lyon et Marseille11. À ce titre, plusieurs points sont critiquables : primes, irrĂ©gularitĂ©s dans les attributions de postes et politique des hautes rĂ©munĂ©rations illustrent la politique sociale trĂšs gĂ©nĂ©reuse de la collectivitĂ© parisienne. 13 $WWULEXWLRQV GH SRVWHV GH FROODERUD WHXUV GH FDELQHW QRQFRQIRUPHV Le rapport de la Chambre rĂ©gionale des comptes d’Ile-de-France pointe des irrĂ©gularitĂ©s dans l’embauche des collaborateurs de cabinet du Maire. Ces particularitĂ©s ont un coĂ»t puisque les rĂ©munĂ©rations des postes sur lesquels ont Ă©tĂ© affectĂ©s les collaborateurs de cabinet sont parmi les plus Ă©levĂ©es de la fonction publique. Le coĂ»t salarial des vingt directeurs gĂ©nĂ©raux les mieux rĂ©munĂ©rĂ©s aurait atteint en moyenne 248 000 euros en moyenne en 2008. 3ULPH G«SDUWHPHQWDOH La prime dĂ©partementale est la plus critiquĂ©e des primes, notamment parce que les plus gros montants sont versĂ©s aux emplois de direction, eux-mĂȘmes dĂ©jĂ  trĂšs bien rĂ©munĂ©rĂ©s. Historiquement, celle-ci fut crĂ©Ă©e aïŹn de compenser les agents de la commune de Paris se retrouvant Ă  travailler pour le dĂ©partement. Originellement attribuĂ©e uniquement aux cadres A, elle a progressivement Ă©tĂ© Ă©tendue aux catĂ©gories B et C. Cependant, «  les conditions actuelles de l’attribution de la prime dĂ©partementale ont abouti Ă  faire disparaĂźtre le lien entre les versements aux agents et la rĂ©alisation de travaux pour le compte du dĂ©partement. Alors qu’en 1992, elle Ă©tait versĂ©e Ă  162 agents pour un montant total de 178 K₏ »12. L’indemnitĂ© dĂ©partementale est aujourd’hui versĂ©e Ă  plus de 7 300 agents SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 ❚ 7 Rapport de la mission d’information et GpÆYDOXDWLRQ ˆ}(IIHFWLIV HW gestion des ressources huPDLQHV}˜ }RFWREUH S} ❚ 8 On pourrait mĂȘme rapporter ces deux milliards Ă  }PLOOLDUGV puisqu’on a vu qu’environ }PLOOLDUG HVW en fait de la dĂ©pense de SÆUÆTXDWLRQ ❚ LELG S} ❚ LELG S} ❚ 11 Chambre rĂ©gionale des comptes d’IleGH)UDQFH ˆ}/HV PDUJHV de manƓuvre ÄșQDQFLÅUHV GH la ville de PaULV}˜ }DYULO S}
  • 21. ÉTUDE ❚ PARIS 14 pour un montant total de prĂšs de 14 millions d’euros. « Le niveau atteint par ces dĂ©penses, dont les bĂ©nĂ©ïŹciaires sont les cadres de direction ou des agents de la ïŹliĂšre administrative, exclut que la prime dĂ©partementale versĂ©e soit la contrepartie de travaux rĂ©alisĂ©s pour le compte du dĂ©partement. »13 Entre 2002 et 2008, le montant moyen de la prime dĂ©partementale pour le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral est passĂ© de 33 000 à 40 000 euros ; pour un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral adjoint de 26  250 Ă  32  000  euros  ; pour un administrateur de 4 399 Ă  8 457 euros (soit presque le double)14. En 2013, la prime dĂ©partementale a Ă©tĂ© augmentĂ©e de 2,5 %. Le fait est que, dans l’ensemble, les primes ne connaissent pas la crise
 L’évolution sur 2013 du taux de l’IAT15, prime la plus rĂ©pandue chez les agents, avoisine les 7 %. Avec une rĂšgle claire : si l’augmentation peut ĂȘtre modulĂ©e, il est extrĂȘmement difïŹcile de ne pas augmenter un agent, indĂ©pendamment de sa maniĂšre de servir, et quasi impossible de lui baisser, ne serait-ce que marginalement, son montant de primes. 8QH SROLWLTXH VWDWXWDLUH LQƶDWLRQQLVWH ❚ ,ELG S} ❚ ,ELG S} ❚ ,ELG S} ❚ 15 IndemnitĂ© d’administration et de technicitĂ© ❚ 16 Chambre rĂ©gionale des comptes d’IleGH)UDQFH ˆ}*HVWLRQ GHV ressources huPDLQHV}˜ }MXLOOHW S} ❚ )RLQJ ' Comptes et lĂ©gendes de Paris S} Le rapport de la CRC sur la gestion des ressources humaines est trĂšs clair  : «  La dĂ©cision de ne pas opter pour l’équivalence gĂ©nĂ©rale des emplois de la ville avec ceux des agents territoriaux a, entre autres consĂ©quences, celui d’emporter un coĂ»t budgĂ©taire supplĂ©mentaire ». L’histoire qui fait qu’avant 1977, les fonctionnaires parisiens dĂ©pendaient hiĂ©rarchiquement des services de l’État, explique le particularisme de leur statut (ville et dĂ©partement). La loi de 1984 qui crĂ©e la fonction publique territoriale indique dĂšs cette Ă©poque que les fonctionnaires parisiens relĂšvent d’un statut particulier ïŹxĂ© en Conseil d’État. Celui-ci permet Ă  la ville de recruter les agents en organisant ses propres concours de recrutement ou en accueillant des fonctionnaires en position de dĂ©tachement. Les fonctionnaires de la mairie de Paris sont organisĂ©s en corps, comme ceux de la fonction publique d’État, et leurs statuts et rĂ©munĂ©rations sont ïŹxĂ©s par rĂ©fĂ©rence Ă  ceux des emplois Ă©quivalents de la fonction publique d’État, territoriale ou hospitaliĂšre. Ces corps sont dits « en homologie ». Les Ă©volutions indiciaires sont donc celles appliquĂ©es aux diffĂ©rents corps avec lesquels les statuts parisiens sont en homologie. Mais dans le mĂȘme temps, ce sont les dispositions applicables Ă  la fonction publique territoriale pour les congĂ©s, le temps partiel ou la notation qui s’appliquent aux fonctionnaires parisiens. Le rapport de la CRC indique qu’un travail important de modernisation des statuts a Ă©tĂ© accompli, mais pour les postes administratifs supĂ©rieurs, on continue de prendre pour rĂ©fĂ©rence des postes de l’administration centrale de l’État (dont la rĂ©munĂ©ration brute max. atteint 6  950 euros contre 4  896 dans la territoriale) « alors que les emplois concernĂ©s ne sont pas diffĂ©rents de ceux des autres collectivitĂ©s territoriales ». Comme le souligne la CRC, il s’agit lĂ  de situations qui ne se justiïŹent plus « 25 ans aprĂšs la crĂ©ation de la fonction publique territoriale ». 7DX[ GƑDEVHQW«LVPH FRQVLG«UDEOH QRWDPPHQW HQ FRPSDUDLVRQ DYHF OHV FROOHFWLYLW«V GH )UDQFH Le nombre de jours de congĂ©s annuels – 33 jours, 34 pour les mĂšres de famille – et le taux d’absentĂ©isme nĂ©cessitent de maintenir un personnel important pour faire tourner une superstructure comme Paris. Paris a prĂ©sentĂ© pendant de nombreuses annĂ©es un taux d’absentĂ©isme impressionnant, notamment en comparaison avec les autres grandes villes de France, bien qu’il y ait un ïŹ‚Ă©chissement au cours des deux derniĂšres annĂ©es. Le taux global d’absence se situe Ă  10,87 % en 201216. Le coĂ»t budgĂ©taire induit est nĂ©anmoins trĂšs Ă©levé ! « Selon un rapport de l’Inspection gĂ©nĂ©rale de la ville de Paris, les journĂ©es d’absence pour motif de santĂ© ont reprĂ©sentĂ© en 2007 un manque valorisĂ© Ă  hauteur de 160  millions d’euros, soit 3  % du budget de fonctionnement de la ville  »17 par an ! L’indicateur le plus signiïŹcatif est celui de l’absentĂ©isme compressible. Il est passĂ© de 5,19 % en 2002 Ă  6,25 % en 2012. Les absences compressibles sont les absences sur lesquelles l’employeur est susceptible de mener une action prĂ©ventive. À noter Ă©galement que les absences maladies ont dans toutes les collectivitĂ©s locales tendance Ă  grimper avec la titularisation des agents. On ne s’étonnera donc pas que les vagues SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 22. PARIS ❚ ÉTUDE de « dĂ©prĂ©carisation » aient eu un effet inïŹ‚ationniste sur l’absentĂ©isme. /D YLOOH GH 3DULV DX FĐXU GƑXQ U«VHDX GH UHODWLRQV FRPSOH[HV DYHF GƑDXWUHV VWUXFWXUHV Par ailleurs, la ville de Paris est au cƓur d’une galaxie de structures qui comprend de nombreux satellites. La lecture des Ă©lĂ©ments budgĂ©taires et des rapports de la CRC permet d’en mesurer l’ampleur : ❚ la ville dĂ©tient des participations dans 18 SEML18, de 13  % Ă  80  % de leur capital, leur chiffre d’affaires cumulĂ© reprĂ©sentant 1,7 milliard d’euros et reprĂ©sentant environ 3 500 emplois ; ❚ le dispositif l’unit Ă  d’autres administrations situĂ©es sur son territoire (la PrĂ©fecture de police et l’Assistance publique/HĂŽpitaux de Paris) ; ❚ les ïŹnancements Ă  la PrĂ©fecture de police font l’objet d’un budget spĂ©cial de la commune de Paris. La ville verse, Ă  ce titre, une subvention annuelle de 270  millions d’euros (44  % des recettes). La ville ïŹnance ainsi la brigade de sapeurs pompiers de Paris (8 000 agents) et 6 000 agents de sĂ©curitĂ© de Paris qui ont le statut de fonctionnaires des administrations parisiennes ; ❚ la ville est liĂ©e Ă  plusieurs Ă©tablissements publics communaux, comme le Centre d’action sociale de la ville de Paris (CASVP) ou les caisses des Ă©coles, et des organismes intercommunaux ou interdĂ©partementaux, comme le SYCTOM, Syndicat mixte central de trai- tement des ordures mĂ©nagĂšres, ou le SIAAP, Syndicat pour l’assainissement de l’agglomĂ©ration parisienne ; ❚ le CASVP est un Ă©tablissement public qui emploie prĂšs de 6 000 agents et regroupe plus de 270 organismes ou services (centres, rĂ©sidences, clubs et restaurants) au service de l’aide sociale pour les familles, les personnes ĂągĂ©es et handicapĂ©es ou en difïŹcultĂ©. Les subventions versĂ©es par la ville reprĂ©sentent 323  millions d’euros en 2012 ; ❚ le service public de l’alimentation en eau a Ă©tĂ© repris par la commune en rĂ©gie en 2010 avec l’établissement Eau de Paris qui a un budget de fonctionnement de 362 millions d’euros et un budget d’investissement de 103  millions d’euros ; ❚ par ailleurs, la ville de Paris est liĂ©e par 171 dĂ©lĂ©gations de services publics qui concernent essentiellement les parkings, mais aussi les Ă©quipements sportifs, les marchĂ©s ou encore les activitĂ©s funĂ©raires de la ville. Au total, la CRC dresse le bilan suivant : « EnïŹn, les effectifs dĂ©pendant des subventions ou des relations de participations en provenance du budget de la commune et du dĂ©partement de Paris sont importants. Pour les institutions les plus signiïŹcatives (PrĂ©fecture de police, CASVP, SEML, OfïŹce Paris Habitat, Eau de Paris, CrĂ©dit municipal), le nombre d’agents et de salariĂ©s dĂ©pendants du pĂ©rimĂštre ïŹnancier de la ville et la masse salariale peuvent ĂȘtre estimĂ©s Ă  73 400 et 2,7 milliards d’euros ». /H S«ULPÂȘWUH GHV UHVVRXUFHV KXPDLQHV Âą 3DULV #OMMUNE agrĂ©gĂ©e DĂ©partement agrĂ©gĂ© PrĂ©fecture de Police #!360 SEML OPH Ćą Ćą Ćą Ćą Ćą Ćą 568 279 100 100 44 68 57 55 100 100 (IIHFWLIV G«SHQGDQW GH OD YLOOH Ćą Ćą Ćą Ćą Ćą Ćą 568 279 Ćą KDUJHV GH SHUVRQQHO HQ 0ƞ Ćą 228 268 115 60 15 Ćą (IIHFWLIV UHFHQV«V SDUWLFLSDWLRQ Eau #RĖDIT de Paris municipal 3OURCE #HAMBRE RĖGIONALE DES COMPTES D )LE DE RANCE
  • 23. i ,ES MARGES DE MAN“UVRE lNANCIĕRES DE LA 6ILLE DE 0ARIS w SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 Total Ćą 15 ❚ 18 SociĂ©tĂ© d’économie mixte locale
  • 24. ÉTUDE ❚ PARIS ,, /HV HQJDJHPHQWV HPEO«PDWLTXHV VXU OH ORJHPHQW HW OD FXOWXUH RQWLOV «W« WHQXVb 16 Les engagements du maire lors de ses deux mandats se sont tournĂ©s vers le logement avec la poursuite d’objectifs ambitieux en matiĂšre de logements sociaux et de lutte contre l’habitat insalubre, la voirie avec des projets d’amĂ©nagement importants, notamment les travaux du tramway sur les boulevards des marĂ©chaux, la petite enfance avec le dĂ©veloppement des crĂšches et la culture. Nous avons choisi de dĂ©velopper deux de ces thĂšmes pour illustrer les limites de cette politique de dĂ©penses tous azimuts. /RJHPHQWb OD FULVH QƑHQ Ć”QLW SDV ❚ 19 Sondage BVA-20 miQXWHV PDL} ❚ 20 Taux qui d’ailleurs a Ă©tĂ© remontĂ© Ă  } SRXU 2025 et pour lequel la candidate Anne Hidalgo s’est dĂ©clarĂ©e en faveur d’un quoWD GH } HQ ❚ 21 Source ,3} /D place de l’économie parisienne en IleGH)UDQFH PDL ❚ 6RXUFH} $385 La question du logement est le point noir de l’économie parisienne : 70 % des Parisiens jugent « pas vraiment » ou « pas du tout » satisfaisante la politique de logement menĂ©e par la mairie de Paris, selon un sondage19. Pourtant, le logement Ă©tait au cƓur du programme de l’équipe municipale : Ă©radication de l’habitat insalubre, ïŹn des passe-droits dans l’attribution des logements HLM, retour de la mixitĂ© sociale. Le choix dĂ©libĂ©rĂ© de la gouvernance de la ville d’atteindre 20 % de logements sociaux en 2014, six ans avant l’échĂ©ance ïŹxĂ©e par la loi SRU20 montre un engagement fort, y compris ïŹnancier. Pourtant, il ne rĂ©sout pas le problĂšme du logement. On pourrait mĂȘme dire qu’il l’ampliïŹe car, en imposant un quota de 25 % de logements sociaux dans toute opĂ©ration de construction neuve, le constructeur reportera la part des coĂ»ts qu’il ne pourra pas amortir sur le logement social (la charge fonciĂšre, notamment) sur les logements libres, contribuant Ă  faire augmenter leur coĂ»t. Si Paris afïŹche un coĂ»t pour se loger de plus en plus prohibitif, il ne permet qu’à une fraction minoritaire de mĂ©nages parisiens de devenir propriĂ©taires (30 % contre 50 % pour le reste de l’Ilede-France21). Mais le niveau des revenus moyens ne leur permet pas non plus d’accĂ©der aux logements sociaux qui, de toute façon, sont proportionnellement moins nombreux dans la capitale que dans le reste de la rĂ©gion. Une tendance qui conduit donc la classe moyenne Ă  se loger en dehors de Paris avec une consĂ©quence directe sur l’emploi et les dĂ©placements : 58 % des emplois parisiens sont occupĂ©s par des actifs n’habitant pas la capitale. Selon une enquĂȘte du Credoc pour le Medef, les problĂšmes de logement des salariĂ©s affectent 40 % des entreprises que ce soit sur les difïŹcultĂ©s de recrutement, la mobilitĂ© interne, la productivitĂ© des salariĂ©s, etc. Pourtant, selon le bilan tirĂ© par la CRC, « l’objectif annuel de production de logements sociaux Ă  Paris est passĂ© de 3  500 en 2002 Ă  4  000 Ă  partir de 2005, puis Ă  6 000 Ă  partir de 2007. Cet objectif a Ă©tĂ© portĂ© Ă  6 800 Ă  compter de l’exercice 2009, de maniĂšre Ă  atteindre le chiffre total de 40 000 logements entre 2008 et 2014 ». Mais il existe une autre lecture des chiffres : la production de logements peut se faire de trois maniĂšres diffĂ©rentes  : la construction, l’acquisition-rĂ©habilitation, l’acquisition-conventionnement. Ainsi, si entre  2001 et 2010, 48 830 logements sociaux ont Ă©tĂ© produits, seuls 22 862 logements ont Ă©tĂ© construits, 11 711 ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©s et 14 257 ont Ă©tĂ© conventionnĂ©s ou reconventionnĂ©s.22 Par ailleurs, dans une grande majoritĂ© des cas, les immeubles rĂ©habilitĂ©s ou conventionnĂ©s sont occupĂ©s par des locataires privĂ©s qui peuvent prĂ©tendre Ă  un logement social et qui peuvent jouir d’un droit au maintien qui leur permet de conserver leur appartement, d’autant plus que lorsque le droit de prĂ©emption s’exerce au bĂ©nĂ©ïŹce d’un bailleur social, les loyers sont abaissĂ©s pour s’aligner sur ceux du secteur HLM. En 2011, 832 logements de la RIVP ont Ă©tĂ© reconventionnĂ©s et 1 500 en 2012, avec un coĂ»t pour l’État et pour la ville de Paris de prĂšs de 16 millions d’euros  : (7,5  millions d’euros de prĂȘts aidĂ©s, 0,5 million d’euros en subvention de l’État, 1,2 million d’euros en « 1 % employeur », 6,7 millions d’euros en subvention de la ville). EnïŹn, vient se greffer le problĂšme particulier du ïŹchier de gestion des demandes de logements sociaux gĂ©rĂ© Ă  l’échelle de la rĂ©gion et non du dĂ©partement comme dans le reste de la France. La mise en Ɠuvre en Ile-de-France d’un numĂ©ro unique permet Ă  un Francilien de se prĂ©senter dans n’importe lequel des quelque 700 guichets enregistreurs de la rĂ©gion pour dĂ©poser sa demande et de solliciter jusqu’à cinq communes oĂč il souhaite SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 25. PARIS ❚ ÉTUDE ĂȘtre relogĂ©. Ce processus explique qu’un quart des demandeurs de logements sociaux ne rĂ©sident pas dans Paris (31 097 en 2011 soit 24,6 %23). Ce phĂ©nomĂšne est en forte augmentation puisqu’en 1996 cette part ne reprĂ©sentait que 9,2  % des demandeurs. Cette tendance provient de l’attrait de la capitale, mais aussi de la localisation du lieu de travail des demandeurs, des aides sociales plus avantageuses dont bĂ©nĂ©ïŹcient les Parisiens, du niveau moindre des impĂŽts locaux, etc. Tout cela montre que la question du logement doit ĂȘtre traitĂ©e Ă  une autre Ă©chelle. Face Ă  la difïŹcultĂ© de gestion du parc de logements et particuliĂšrement de logements sociaux parisiens, il est indispensable de revoir la question de la compĂ©tence du logement. D’autant que si cette compĂ©tence est plutĂŽt aux mains des communes, les autres niveaux institutionnels s’en mĂȘlent  : intercommunalitĂ©s, dĂ©partements, rĂ©gion. Sur ce point, l’exemple type du mauvais partage de compĂ©tences est celui des aides Ă  la pierre : il existe depuis 2004 une procĂ©dure de dĂ©lĂ©gation des aides Ă  la pierre basĂ©e sur le volontariat des intercommunalitĂ©s ou des dĂ©partements. Mais cette attribution se heurte aux pouvoirs trĂšs forts des communes en ce qui concerne l’urbanisme. La rĂ©gion aussi revendique la dĂ©lĂ©gation ce que l’État ne lui a pas accordĂ©. Dans son rapport de 2010 consacrĂ© Ă  la gestion du logement social et Ă  la dĂ©lĂ©gation des aides Ă  la pierre Ă  Paris, la CRC dĂ©plorait « qu’aucun cadre conventionnel associant la totalitĂ© des acteurs, seul Ă  mĂȘme de permettre une action concertĂ©e, n’ait fĂ©dĂ©rĂ© les dispositifs d’intervention existants. Or le rĂ©Ă©quilibrage gĂ©ographique, l’échelon rĂ©gional, la recherche de mixitĂ© sociale et la rĂ©gulation de la demande sociale sur tout le territoire francilien justiïŹeraient largement la mise en Ɠuvre d’un tel partenariat. » Le rapport souligne que la rĂ©gion a sa propre politique en matiĂšre d’habitat et que les subventions rĂ©gionales sont versĂ©es en fonction de rĂšgles propres non concertĂ©es avec la collectivitĂ© parisienne. La CRC recommande pourtant de conclure une convention dans laquelle serait dĂ©ïŹnie une programmation commune. Paris concentre 28 % de la demande de logements sociaux d’Ile-de-France, alors que son parc ne reprĂ©sente que 18 %. La collectivitĂ© parisienne ne peut donc pas tout. /D SROLWLTXH WRXW
  • 26. FXOWXUHOOH GH OD YLOOH Le budget culturel de Paris est de 370,8 millions d’euros, contre 227,3 millions d’euros dix ans plus tĂŽt. Un pari quasi rĂ©ussi donc pour DelanoĂ«, qui avait fait du doublement de la part des dĂ©penses pour la culture un de ses objectifs principaux. Une tendance pour la culture de la ville qui se reïŹ‚Ăšte dans la rĂ©partition des subventions allouĂ©es : en 2011, la culture Ă©tait le poste privilĂ©giĂ©, s’accaparant 38  % des subventions, pour un total de plus de 86 millions d’euros, loin devant le poste «  crĂšches associatives  » qui reprĂ©sente tout de mĂȘme 17 % des subventions. D’autant plus que les subventions Ă  la culture sont bien souvent consĂ©quentes : 48 % des subventions supĂ©rieures Ă  1 million d’euros portent sur la gestion des Ă©quipements culturels et le soutien Ă  la culture et au patrimoine. On peut citer par exemple le ThĂ©Ăątre de Paris qui a reçu en 2011 presque 18 millions d’euros (la subvention la plus Ă©levĂ©e de la ville), le ThĂ©Ăątre de la ville, qui a obtenu 10,7 millions d’euros, ou encore Paris Ateliers qui a bĂ©nĂ©ïŹciĂ© de 4,4 millions d’euros. /D U«SDUWLWLRQ GHV VXEYHQWLRQV DOORX«HV SDU OD PDLULH GH 3DULV HQ 2ELATION INTERNATIONALES %NSEIGNEMENT ET VIE ĖTUDIANTE 17 0OLITIQUE DE LA VILLE !UTRES !CTION SOCIALE ET SOLIDAIRE #ULTURE ET PATRIMOINE *EUNESSE ET SPORT ,OGEMENT ET URBANISME DĂ©veloppement Ă©conomique, TOURISME
  • 27. EMPLOI UVRES SOCIALES #RĕCHES ASSOCIATIVES SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 ❚ 23 Chiffre qui est sous-estimĂ© selon le rapport de la 0,(
  • 28. ÉTUDE ❚ PARIS /H HQW4XDWUHb XQ H[HPSOH GH OD SROLWLTXH FXOWXUHOOH GH OD YLOOH GH 3DULVb bbbƞ VRLW b GX EXGJHW Masse salariale 18 Gardiennage et sĂ©curitĂ© Entretien ƹƹ #OMMUNICATION Frais externes liĂ©s au bĂątiment #HARGES FIXES '«SHQVHV ƹƹ Ćą TOTAL DĂ©penses artistiques bb bbbƞ VRLW b Subventions de la mairie de Paris 5HFHWWHV Ressources propres ❚ 6QWKÅVH du compte rendu de la mission d’apSXL Âœ Op(3 /H HQW4XDWUH MXLQ} ❚ 25 Le nombre de visiteurs annuel aurait deSXLV DXJPHQWÆ pour atteindre } 7RXWHIRLV FH chiffre est peu ÄșDEOH HQ UDLson de la dĂ©faillance des camĂ©ras de FRPSWDJHV Les Ă©valuations sont donc rĂ©alisĂ©es directement par les agents GpDFFXHLO /H nombre de visiteurs unique GLIIÅUH GX SUHPLHU FDU lorsqu’un visiteur participe Ă  plusieurs actiYLWÆV LO HVW comptĂ© pluVLHXUV IRLV Cette Ă©valuation est donc plus reprĂ©sentative de la frĂ©quentation anQXHOOH GX OLHX GX EXGJHW ƹƹ Recettes de billetterie Location des espaces « Lieu de culture, de vie et de convivialitĂ© pour les artistes et le public », le CentQuatre devait ĂȘtre le fer de lance de la politique culturelle de Paris. Cet espace artistique censĂ© promouvoir les nouvelles formes d’art devait ĂȘtre un instrument marketing de poids capable de redonner Ă  la ville toute son attractivitĂ© culturelle. Aujourd’hui, il ne reste plus du projet qu’un lieu peu frĂ©quentĂ© pour lequel la ville n’est pas avare en subventions. NĂ© en 2008 d’un investissement de 120  millions d’euros de travaux, le CentQuatre reçoit aujourd’hui 8 millions d’euros de subventions annuelles de la ville de Paris. L’établissement dĂ©pense chaque annĂ©e 1,5 million d’euros rien que pour la sĂ©curitĂ©, et ses 80 salariĂ©s font grimper les charges de personnel Ă  plus de 4,5 millions d’euros, soit presque la moitiĂ© du budget total. Les dĂ©penses d’entretien, quant Ă  elles, atteignent prĂšs de 2,5  millions d’euros –  pas surprenant pour un bĂątiment de plus de 40 000 mĂštres carrĂ©s ! En consĂ©quence, les subventions de la ville de Paris ne permettent mĂȘme pas de couvrir l’intĂ©gralitĂ© des charges ïŹxes. Les dĂ©penses directement liĂ©es Ă  l’art, la rĂ©munĂ©ration des artistes par exemple, ou les commandes artistiques, en subissent les consĂ©quences : elles ne reprĂ©sentent plus que 12 % du budget total. Or, le succĂšs est plus que nuancĂ©. En termes de frĂ©quentation tout d’abord, les rĂ©sultats sont bien bbƞ VRLW b GHV UHFHWWHV ƹƹ infĂ©rieurs Ă  ceux espĂ©rĂ©s lors de l’ouverture du lieu. Bien que le site Internet du CentQuatre se vante de 500 000 visiteurs pour l’annĂ©e 201225, le nombre de visiteurs uniques n’est que de 81 192. À titre de comparaison, cela reprĂ©sente plus de 15 fois moins de visiteurs que n’en a eu le musĂ©e municipal Carnavalet. Les recettes issues de la vente de billets sont donc logiquement marginales, Ă  peine plus de 20  % des recettes totales, laissant la place aux recettes issues de la location des espaces du CentQuatre. Avec au total des recettes propres de 1,5 million d’euros en 2009, le bilan est sans appel : deux ans aprĂšs l’ouverture de l’établissement, le CentQuatre ne compte que 500 abonnĂ©s, afïŹche un dĂ©ïŹcit de 700 000 euros et traĂźne une dette de 3 millions d’euros, soit presque 40 % de la subvention annuelle accordĂ©e. /D 0DLVRQ GHV 0«WDOORV La Maison des MĂ©tallos est un Ă©tablissement culturel de la ville de Paris qui propose des projets pluridisciplinaires aïŹn de promouvoir l’art sous toutes ses formes : thĂ©Ăątre, exposition, concerts, dĂ©bats
 Deux ans aprĂšs l’inauguration du projet, l’établissement afïŹchait dĂ©jĂ  un dĂ©ïŹcit de 250 000 euros en raison d’une gestion dĂ©plorable et d’une surestimation des recettes. MalgrĂ© une subvention annuelle gĂ©nĂ©reuse de 2 millions d’euros accordĂ©e par la SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 29. PARIS ❚ ÉTUDE mairie de Paris, le budget allouĂ© Ă  la programmation artistique est restĂ© relativement faible, probablement Ă  cause des charges de personnel, qui reprĂ©sentaient 90 % de la subvention reçue par l’établissement. En effet, tout comme pour le CentQuatre, les charges de personnel ainsi que d’entretien, de sĂ©curitĂ©, etc. occupent presque la totalitĂ© du budget, ce qui rend les dĂ©penses artistiques marginales. Alors que les charges de personnel s’élĂšvent Ă  1,8 million d’euros, les prestations de services artistiques atteignent Ă  peine 300 000 euros. Le succĂšs de la Maison des MĂ©tallos en termes de frĂ©quentation est tout aussi mitigĂ©. L’établissement n’accueille que 45 000 visiteurs chaque annĂ©e, un chiffre plutĂŽt faible au regard de la subvention accordĂ©e par la mairie de Paris. C’est seulement deux fois plus que la Maison Balzac, qui pourtant ne bĂ©nĂ©ïŹcie pas d’une telle gĂ©nĂ©rositĂ© de la part de la municipalitĂ©. Les recettes de billetterie, d’environ 80 000 euros, sont donc logiquement basses et ne permettent pas Ă  l’établissement de s’assurer une situation ïŹnanciĂšre saine. MalgrĂ© une rĂ©novation en 2009, qui a coĂ»tĂ© prĂšs de 13,5 millions d’euros, un audit de l’IGVP pointe les nombreux dysfonctionnements dont le lieu peine Ă  se dĂ©barrasser : dĂ©gĂąts des eaux, ascenseur en panne, mauvais fonctionnent du chauffage et de la ventilation
 Bien que les recettes se soient logiquement trĂšs vite effondrĂ©es, la mairie de Paris continue aujourd’hui de subventionner massivement la Maison des MĂ©tallos. /D Q«FHVVLW« GƑXQH JHVWLRQ UHVSRQVDEOH HW DXWRQRPH GHV PXV«HV SDULVLHQV En 2001, lorsqu’a Ă©tĂ© mise en place la gratuitĂ© de l’accĂšs aux collections permanentes dans 14 musĂ©es parisiens, la frĂ©quentation de ces musĂ©es est passĂ©e de 544 000 personnes Ă  trois millions en 2008. Sauf qu’à partir de lĂ , rien n’a Ă©tĂ© fait pour permettre aux musĂ©es de s’adapter : les subventions de la mairie de Paris n’ont globalement pas Ă©voluĂ©, ni les dĂ©penses de fonctionnement, et le modĂšle de gestion des musĂ©es n’a globalement pas changĂ©. Depuis le 1er janvier 2013, une premiĂšre tentative d’autonomisation des musĂ©es parisiens a Ă©tĂ© entreprise : la mise en place de Paris-MusĂ©es, un EPA, Ă©tablissement public administratif unique chargĂ© de la gestion des musĂ©es de la ville de Paris. L’établissement dispose d’un budget unique de 80 millions d’euros. Toutefois, cette rĂ©forme ne va pas assez loin. Sur le site Internet de Paris-MusĂ©es, il est indiquĂ© que « la ville de Paris, propriĂ©taire des bĂątiments et des collections permanentes, conservera un rĂŽle important dans l’administration des musĂ©es en demeurant l’unique instance dĂ©cisionnaire en ce qui concerne les nominations et la validation des grands projets ». De mĂȘme, les problĂšmes liĂ©s Ă  la gestion des ressources humaines ne sont en effet pas Ă©vitĂ©s. Il faudrait que la ville de Paris encourage la constitution d’un systĂšme de rĂ©gie autonome, oĂč chaque musĂ©e gĂšre son propre budget comme il l’entend. Pour les musĂ©es de petite taille, la possibilitĂ© de recourir Ă  des opĂ©rateurs privĂ©s pourrait ĂȘtre examinĂ©e : le musĂ©e Jacquemart-AndrĂ© Ă  Paris est gĂ©rĂ© par la sociĂ©tĂ© privĂ©e Culturespaces, une gestion qui a permis de diminuer les charges de structure, de rĂ©duire l’absentĂ©isme et de favoriser une meilleure formation du personnel. Au dĂ©triment certes de la gratuitĂ©, mais une gratuitĂ© qui ne saurait de toute façon rĂ©sister bien longtemps. ,,, 3DULV YLOOH DWWUDFWLYH SRXU OHV HQWUHSULVHVb Chaque annĂ©e, les classements internationaux conïŹrment que Paris est bien la capitale Ă©conomique du pays et possĂšde toujours un fort pouvoir d’attractivitĂ© en Europe. Pourtant, diffĂ©rents indicateurs semblent montrer que l’on atteint une sorte de plafonnement Ă©conomique de la capitale parisienne  : prix de l’immobilier, saturation des transports
 Autant de raisons qui peuvent conduire des entreprises Ă  localiser leurs implantations en dehors de Paris, en premiĂšre couronne. SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 19
  • 30. ÉTUDE ❚ PARIS 20 Ainsi, le groupe Bayard a quittĂ© Paris pour Montrouge, BNP Paribas pour Pantin, etc. Dans le mĂȘme temps, la mairie de Paris, de concert avec la rĂ©gion Ile-de-France, multiplie les initiatives pour attirer les entreprises et faciliter le dĂ©marrage de start-up. Mais le dĂ©veloppement Ă©conomique est une compĂ©tence qui relĂšve de l’échelon rĂ©gional et il est question maintenant de revoir ces attributions Ă  l’occasion de la prĂ©paration de la loi sur la mĂ©tropole. ODVVHPHQW ODVVHPHQW )RUWXQH GH OƑLPSODQWDWLRQ GHV SUHPLÂȘUHV HQWUHSULVHV PRQGLDOHV Tokyo Greater London Londres New York Pekin Paris Ile-de-France Paris Londres Paris ARCELONE n #ATALOGNE DubaĂŻ Shanghai Paris ODVVHPHQW (UQVW RXQJ GHV U«JLRQV HXURS«HQQHV GHVWLQDWDLUHV GH SURMHWV GƑLPSODQWDWLRQ «WUDQJÂȘUH ODVVHPHQW ,%0 LQGLFDWHXU GHV LQYHVWLVVHPHQWV GLUHFWV LQWHUQDWLRQDX[ ODVVHPHQW .30* GHV P«WURSROHV OHV SOXV DWWUDFWLYHV Londres Madrid Singapour New York Dusseldorf Shanghai En Europe, Paris est en concurrence principalement avec Londres, mais Berlin, Amsterdam sont Ă©galement des challengers en termes de dĂ©veloppement Ă©conomique. Les atouts de Paris sont la qualitĂ© de la main-d’Ɠuvre, la prĂ©sence de grandes infrastructures au carrefour de l’Europe, le coĂ»t de la vie moins Ă©levĂ© qu’à Londres, la forte prĂ©sence universitaire et scientiïŹque, sa qualitĂ© de vie
 Face Ă  cela, quelles sont les initiatives de la mairie pour maintenir l’attractivitĂ© de la capitale ? Dans le rapport de l’IGVP sur l’agence Paris DĂ©veloppement, il est fait le constat suivant  : « Le niveau de notoriĂ©tĂ© de Paris est un de ses atouts majeurs, mais il reste concentrĂ© sur une image de ville de culture, des arts, du luxe et du savoir vivre, au dĂ©triment d’une perception d’un centre d’affaires et d’activitĂ© Ă©conomique de niveau mondial  » Paris revendique son statut de premiĂšre destination touristique mondiale  : 28  millions de visiteurs par an. Le site de la mairie de Paris souligne que des projets hĂŽteliers sont en prĂ©paration pour renforcer ce potentiel fortement pourvoyeur en emplois. Cependant, la qualitĂ© de l’offre hĂŽteliĂšre et le manque de taxis font dĂ©faut Ă  la capitale parisienne. ParallĂšlement, la mairie travaille Ă  faire de Paris une ville leader dans le numĂ©rique avec son pĂŽle de compĂ©titivitĂ©, ses incubateurs, etc. Mais, dans ce domaine, Paris est talonnĂ©e par des villes de pays Ă©mergents trĂšs bien placĂ©es sur ce crĂ©neau : c’est ce qu’avait soulignĂ© le rapport de l’IGVP sur l’agence de dĂ©veloppement de la ville de Paris. « Il reste que dans le concert mondial de l’attractivitĂ©, la concurrence des mĂ©tropoles asiatiques (Bombay, Hong Kong, Shanghai
) est de plus en plus vive. ». NĂ©anmoins, cet accent mis sur l’économie de la connaissance est considĂ©rĂ© comme un facteur important pour les chefs d’entreprise. Sont Ă©galement citĂ©s l’amĂ©lioration des conditions d’accueil des entreprises et le maintien de la diversitĂ© du tissu Ă©conomique parisien. À cĂŽtĂ© de ces prĂ©occupations viennent deux Ă©lĂ©ments plus fondamentaux : d’abord le logement et notamment prĂ©senter des loyers compĂ©titifs et offrir des logements aux classes moyennes, et les transports (transports en commun, circulation et stationnement, acheminement de marchandises). Rapport financier de la ville de Paris pour 2012 sur l’attractivitĂ© hĆ­#DOTHR DS OKTR DMBNQD CDOTHR K @SSQ@BSHUHSĔ S@MS C@MR KD RDBSDTQ ĔBNMNLHPTD TMHUDQRHS@HQD PTD SNTQHRtique constitue une des prioritĂ©s absolues de la collectivitĂ© parisienne dont l’implication excĂšde ainsi ses compĂ©tences obligatoires. Paris doit en en effet renforcer et faire Ă©voluer sans cesse son statut de capitale mondiale de la BNMM@HRR@MBD CD K HMMNU@SHNM DS CT O@SQHLNHMD Ć­v Le rapport dĂ©taille les diffĂ©rentes actions menĂ©es en faveur des HQWUHSULVHV} SÆSLQLÅUHV LQFXEDWHXUV HW ODERUDWRLUHV IRQGV GpDPRUÄDJH SÑOHV GH FRPSÆWLWLYLWÆ SUÇWV GpKRQQHXU HW IRQGV GH JDUDQWLH DJHQFH 3DULV 'ÆYHORSSHPHQW HWF /HV ILQDQFHPHQWV DWWHLJQHQW HQYLURQ }PLOOLRQV GpHXURV SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 31. PARIS ❚ ÉTUDE Si l’on ajoute Ă  cela le poids de la ïŹscalitĂ©, il est peut-ĂȘtre tentant pour les entreprises de quitter le territoire parisien : en effet, les Ă©tudes montrent assez logiquement que les taxes sur le patrimoine sont un motif de mobilitĂ© au sein d’une aire mĂ©tropolitaine26. Le prix de l’immobilier et les taxes fonciĂšres peuvent jouer sur une dĂ©cision d’implantation pour la petite couronne plutĂŽt que Paris. Cela est d’autant plus vrai pour les activitĂ©s tertiaires, particuliĂšrement celles de back-ofïŹce. Dans une note de la CCIP sur la mobilitĂ© des entreprises27, il est indiquĂ© que le solde naturel (crĂ©ations moins disparitions) est positif tandis que le solde migratoire (implantations moins dĂ©parts) est nĂ©gatif. Entre  2000 et  2009, pĂ©riode sur laquelle court l’étude, le nombre d’établissements que compte la capitale a progressĂ© de 100  000 unitĂ©s, tandis que les dĂ©parts ne touchent que quelques centaines d’établissements chaque annĂ©e. À premiĂšre vue, la question des transferts d’implantation n’est pas une menace pour l’économie parisienne. NĂ©anmoins, ce phĂ©nomĂšne pose le problĂšme du modĂšle Ă©conomique que suivent les entreprises parisiennes. En gros, on peut se demander si les grandes entreprises recherchent une implantation pour leur siĂšge Ă  Paris ; mais lorsqu’il s’agit de se dĂ©velopper, font-elles le choix de sortir de Paris ? 21 %DLVVH GH OƑHPSORL Âą 3DULV VXU ORQJXH S«ULRGHb «YROXWLRQ GH OƑHPSORL ƹƹ ƹƹ ƹƹ ƹƹ ƹƹ ƹƹ ƹƹ Paris Petite couronne Dans le cadre d’implantations Ă©trangĂšres, il faut souligner que si Google s’est installĂ© Ă  Paris IXe, Microsoft a choisi Issy-les-Moulineaux
 Il ne s’agit pas ici de tenir une comptabilitĂ© jalouse du nombre de siĂšges sociaux, mais de se demander quelle est la logique d’intervention des institutions dans le domaine du dĂ©veloppement Ă©conomique. En effet, s’agissant des entreprises amĂ©ricaines, le journal de la mairie de Paris souligne le rĂŽle de l’agence Paris DĂ©veloppement dans le choix d’implantation. Pourtant, lorsque l’on regarde l’attribution des compĂ©tences, c’est Ă  la rĂ©gion que revient le dĂ©veloppement Ă©conomique. Par ailleurs, Ă  la lecture du rapport de l’IGVP sur l’agence Paris DĂ©veloppement, on est frappĂ© de voir que c’est l’AFII28 qui dĂ©tecte les projets internationaux et qui les orientent ensuite vers l’agence rĂ©gionale de dĂ©veloppement, puis que Grande couronne 2008 2007 2006 2005 2004 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1992 1991 1990 1989 ƹƹ 3OURCE )NSEE %STEL
  • 32. VOIR ##)0 ,A PLACE DE L ĖCONOMIE PARISIENNE EN )LE DE RANCE
  • 33. MAI Paris DĂ©veloppement gĂšre ceux qui reviennent Ă  la capitale. Une intervention en cascade de trois acteurs publics qui laisse songeur. En 2008, Pierre Simon, le responsable de la CCIP, avait expliquĂ© que «  les territoires Ă©conomiques majeurs de l’agglomĂ©ration ne s’inscrivaient plus dans les pĂ©rimĂštres des circonscriptions administratives existantes, Ă  l’image du territoire d’accueil des quartiers gĂ©nĂ©raux qui s’étend de la place de l’OpĂ©ra Ă  La DĂ©fense. » On peut en dire autant de la zone d’activitĂ©s qui s’étend depuis Paris vers le Nord sur le tracĂ© de la plaine Saint-Denis jusqu’à Roissy et au-delĂ . Or on constate Ă  l’inverse que tous les niveaux administratifs s’occupent de dĂ©veloppement Ă©conomique (communes, agglomĂ©ration, conseil gĂ©nĂ©ral, conseil rĂ©gional). C’est d’ailleurs ce qu’a conïŹrmĂ© le rapport de la Cour des comptes de 2013 sur les aides Ă  la crĂ©ation SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 ❚ 26 Voir International ComSDULVRQ RI *ORbal City FinanFLQJ $ 5HSRUW to the London Finance ComPLVVLRQ MDQYLHU ❚ 27 Voir Transferts des Ă©tablissemenst SDULVLHQV ,3 MXLOOHW ❚ 28 Agence IUDQÄDLVH des investissements internationaux
  • 34. ÉTUDE ❚ PARIS 22 ❚ 29 Voir rapport n° 262 d’avril 2008 du sĂ©nateur 3KLOLSSH 'DOOLHU ˆ /H *UDQG 3DULV XQ YUDL projet pour un HQMHX FDSLWDO ˜ d’entreprises ou celui de l’IGF de 2013 Ă©galement intitulĂ© « Pour des aides simples et efïŹcaces au service de la compĂ©titivité » et qui conïŹrme que rien ne s’est amĂ©liorĂ© entre-temps. Le dĂ©lĂ©guĂ© interministĂ©riel Ă  l’amĂ©nagement et Ă  la compĂ©titivitĂ© des territoires (DIACT), considĂ©rait, lui, « qu’il Ă©tait de l’intĂ©rĂȘt national que Paris soit trĂšs “puissant“ en Europe pour pouvoir “tirer le territoire national“, que les territoires s’imbriquaient les uns dans les autres et qu’il fallait aussi rĂ©ïŹ‚Ă©chir au niveau du “Bassin parisien“ dans un contexte marquĂ© par une expansion aux franges de la rĂ©gion Ile-de-France »29. Le dĂ©veloppement Ă©conomique comme le logement bousculent donc les frontiĂšres gĂ©ographiques et institutionnelles de la ville et de la rĂ©gion. Les entreprises attendent beaucoup de la mĂ©tropole, comme en tĂ©moigne un grand patron du CAC 40 interrogĂ© par La Tribune du 26 juin 2013 : « Nous sommes prĂ©sents sur tous les marchĂ©s importants dans le monde, mais c’est en France que nous devons montrer notre savoir-faire. Or, nous ne savons absolument pas avec qui nous allons traiter, nous ignorons qui va dĂ©cider, qui seront les donneurs d’ordres. Sans structure mĂ©tropolitaine de dĂ©cision, nous allons continuer Ă  discuter avec des maires ou, au mieux, des prĂ©sidents d’intercommunalité : des marchĂ©s sous-dimensionnĂ©s, parcellaires, compliquĂ©s et jamais le Grand Paris n’avancera ! Je vais peut-ĂȘtre revoir certaines options stratĂ©giques du groupe si l’AssemblĂ©e ne vote pas pour une mĂ©tropole forte et intĂ©grĂ©e ! » La rĂ©partition des compĂ©tences ville-rĂ©gion HVWHOOH HQFRUH HIILFDFHb RPSDUDLVRQ DYHF /RQGUHV HW %HUOLQ DĂ©penses municipales de fonctionnement en ÂŁ par tĂȘte Taxes municipales par tĂȘte (taxes locales et partagĂ©es) en ÂŁ par tĂȘte Londres - GLA plus boroughs 2011 Ćą 476 ERLIN Ćą Ćą Paris 2011 Ćą Ćą 3OURCEĆą )NTERNATIONAL #OMPARISON OF 'LOBAL #ITY INANCING
  • 35. ! 2EPORT TO THE ,ONDON INANCE #OMMISSION #ES CHIFFRES SONT ą METTRE EN REGARD DES COMPĖTENCES TRĕS DIFFĖRENTES ENTRE LES TROIS MĖTROPOLES 7KH *UHDWHU /RQGRQ $XWKRULW /D YLOOH GH /RQGUHV HVW ODUJHPHQW DXWRQRPH GHSXLV DYHF OH /RQGRQ RXQW RXQFLO GÆMÂœ UHVSRQVDEOH GH OD SROLWLTXH ÆGXFDWLYH GX ORJHPHQW HW GH OpXUEDQLVPH (Q OH *UHDWHU /RQGRQ RXQFLO ÆODUJLW OHV FRPSÆWHQFHV GH OD YLOOH DX VHUYLFH GpLQFHQGLH OH WUDLWHPHQW GHV GÆFKHWV HW OD SUÆYHQWLRQ GHV LQRQGDWLRQV (Q OH JRXYHUQHPHQW DEROLW OH *UHDWHU /RQGRQ RXQFLO GRQW OHV PLVVLRQV VH UHWURXYHQW DVVXUÆHV SDU OHV DUURQGLVVHPHQWV OD PDLULH GH /RQGUHV HW XQ UÆVHDX GH FRUSV LQGÆSHQGDQWV )LQDOHPHQW SRXU PHWWUH ILQ Âœ FHWWH SURIXVLRQ GpRUJDQHV ORFDX[ } GHV /RQGRQLHQV YRWHQW HQ IDYHXU GH OpÆWDEOLVVHPHQW GX *UHDWHU /RQGRQ $XWKRULW HQ XQH DGPLQLVWUDWLRQ Âœ SDUW HQWLÅUH HIIHFWLYH Âœ SDUWLU GH OpDQQÆH VXLWH Âœ OpÆOHFWLRQ GX PDLUH GH /RQGUHV HW GpXQH DVVHPEOÆH GH PHPEUHV} PHPEUHV ÆOXV DX VXIIUDJH SURSRUWLRQQHO HW PHPEUHV ÆOXV DX VFUXWLQ PDMRULWDLUH Âœ XQ WRXU /pDXWRULWÆ GX *UHDWHU /RQGRQ DGPLQLVWUH HQ SDUWHQDULDW DYHF VHV GLVWULFWV PÆWURSROLWDLQV GRQW OD YLOOH GH /RQGUHV UHSUÆVHQWÆH SDU VRQ PDLUH OD SROLWLTXH GH OD SUHPLÅUH PÆWURSROH Gp(XURSH FRPSWDQW SUÅV GH }PLOOLRQV GpKDELWDQWV Il y a une sĂ©paration claire des pouvoirs entre le maire et l’assemblĂ©e30 /H PDLUH D XQ UÑOH H[ÆFXWLI HW GÆILQLW OD VWUDWÆJLH GH /RQGUHV VXU XQH VÆULH GH TXHVWLRQV OH EXGJHW GpHQYLURQ }PLOOLDUGV GH OLYUHV DQQXHOV OH ORJHPHQW OD TXDOLWÆ GH OpDLU HW OD SROLWLTXH HQYLURQQHPHQWDOH OpDPÆQDJHPHQW GX WHUULWRLUH OD FXOWXUH HW OH WRXULVPH OH GÆYHORSSHPHQW ÆFRQRPLTXH OHV WUDQVSRUWV HW OHV GÆFKHWV
  • 36. WDQGLV TXH OpDVVHPEOÆH DJLW FRPPH XQ FRQWUH SRXYRLU QRWDPPHQW JUÂżFH Âœ XQ GURLW GH YHWR VXU OHV SODQV EXGJÆWDLUHV ÆWDEOLV SDU OH PDLUH PDLV VHXOHPHQW DYHF XQH PDMRULWÆ GHV GHX[ WLHUV
  • 37. SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013
  • 38. PARIS ❚ ÉTUDE (QILQ OHV SULQFLSDOHV PLVVLRQV GX *UHDWHU /RQGRQ $XWKRULW VRQW HIIHFWXÆHV SDU WURLV RUJDQHV exĂ©cutifs31 UHVSRQVDEOHV GHYDQW OH SDUOHPHQW HW GRQW OHV EXGJHWV VRQW IL[ÆV SDU OD PDLULH} SRXU OHV WUDQVSRUWV SXEOLFV 7UDQVSRUW IRU /RQGRQ} SRXU OD VÆFXULWÆ 7KH 0DRUpV 2IILFH IRU 3ROLFLQJ DQG ULPH} SRXU OHV XUJHQFHV HW OH VHUYLFH LQFHQGLH 7KH /RQGRQ )LUH DQG (PHUJHQF 3ODQQLQJ $XWKRULW 7KH *UHDWHU /RQGRQ $XWKRULW VH FDUDFWÆULVH ÆJDOHPHQW SDU GHV PRHQV KXPDLQV UHODWLYHPHQW UÆGXLWV PRLQV GH } HPSORÆV VRXV FRQWUDWV GRQW VHXOHPHQW WUDYDLOOHQW GDQV OD PDLULH GH /RQGUHV FDELQHW GX PDLUH HW DVVHPEOÆH LQFOXV
  • 39. /HV DJHQWV GX *UHDWHU London n’ont pas le statut de fonctionnaires32 UÆVHUYÆ DX[ HPSORÆV GHV PLQLVWÅUHV HW GHV DJHQFHV JRXYHUQHPHQWDOHV 23 2UJDQLVDWLRQ GX /DQG %HUOLQ /D YLOOHŠWDW GH }PLOOLRQV GpKDELWDQWV HVW OpXQ GHV /ÁQGHU Gp$OOHPDJQH JRXYHUQÆ SDU XQ 6ÆQDWJRXYHUQHPHQW FRPSRVÆ GpXQ PDLUH JRXYHUQHXU HW GH VÆQDWHXUVPLQLVWUHV QRPPÆV SDU OD KDPEUH GHV GÆSXWÆV EHUOLQRLVH PHPEUHV ÆOXV SDU OHV %HUOLQRLV WRXV OHV DQV /D YLOOH HVW GLYLVÆH HQ TXDUWLHUVFLUFRQVFULSWLRQV JÆUÆV SDU XQ PDLUH HW XQ FRQVHLO PXQLFLSDO /pDGPLQLVWUDWLRQ VÆQDWRULDOH DVVXUH OHV IRQFWLRQV H[ÆFXWLYHV HW JÅUH HQWUH DXWUHV OHV SROLWLTXHV ÆGXFDWLYH GH VÆFXULWÆ LQWÆULHXUH GpDLGH VRFLDOH GH FRQVWUXFWLRQ HW OD SROLWLTXH HQYLURQQHPHQWDOH FpHVWÂœGLUH WRXWHV OHV FRPSÆWHQFHV GpXQ /DQG 6DXI TXH %HUOLQ ÆWDQW XQH YLOOHŠWDW OpDGPLQLVWUDWLRQ VÆQDWRULDOH GRLW ÆJDOHPHQW DVVXUHU OHV FRPSÆWHQFHV UHODWLYHV DX[ FRPPXQHV FpHVWÂœGLUH OHV SROLWLTXHV GH ORJHPHQW GpXUEDQLVPH OH IRQFWLRQQHPHQW PDWÆULHO GH OpÆGXFDWLRQ OD FROOHFWH GHV RUGXUHV HW TXHOTXHV PLVVLRQV GDQV OH GRPDLQH GH OD VDQWÆ GHV KÑSLWDX[ HW GHV PDLVRQV GH UHWUDLWHVf 3RXU DVVXUHU WRXWHV FHV PLVVLRQV OH /DQG GH %HUOLQ HPSORDLW } SHUVRQQHV HQ MDQYLHU} 3DUWLFXODULWÆ} OH /DQG GH %HUOLQ VH WURXYH DX VHLQ GX /DQG GH %UDQGHERXUJ IRLV SOXV JUDQG TXH OD FDSLWDOH HW TXL DYHF }PLOOLRQV GpKDELWDQWV D OD SRSXODWLRQ HW OH 3,% OH SOXV EDV Gp$OOHPDJQH 8Q SURMHW GH IXVLRQ GHV GHX[ /ÁQGHU D ÆFKRXÆ HQ } HQ IDYHXU Âœ %HUOLQ FRQWUH } FRQWUH le projet Ă  Brandebourg) mais reste d’actualitĂ© du fait du dĂ©veloppement commun des deux /ÁQGHU JUÂżFH Âœ OD UDSLGH H[SDQVLRQ GH OD EDQOLHXH EHUOLQRLVH 3DULV *UHDWHU /RQGRQ $XWKRULW /DQG %HUOLQ Urbanisme, voirie, entretien des Ă©coles maternelles et primaires et du personnel non enseignant, aide aux Ă©tudiants, aide sociale et sanitaire, espaces verts, ordures mĂ©nagĂšres, propretĂ©, transports urbains, logement social, culture, solidaritĂ© ',!Ćą DĖVELOPPEMENT Ă©conomique, transports, culture, santĂ©, urbanisme, police et services de secours Les arrondissements restent en charge de l’éducation (foncier, entretien des bĂątiments, personnel non-enseignant), du logement social, des services sociaux, de la propretĂ©, de l’urbanisme local, de la culture ET DES LOISIRS Économie, emploi, Ă©ducation (foncier, entretien des bĂątiments, personnel enseignant et non ENSEIGNANT
  • 41. recherche et culture, santĂ© et social, urbanisme, transports, environnement /D P«WURSROH YDWHOOH UDMRXWHU XQH VWUDWH RX VLPSOLĆ”HUb Il est prĂ©vu de mettre en place dĂ©but 2016 la mĂ©tropole du Grand Paris qui regroupera la capitale et l’ensemble des communes des dĂ©partements de la petite couronne (Hauts-de Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis). Il n’est pas question pour autant que les dĂ©partements disparaissent, pour l’instant
 La mĂ©tropole dispo- sera de compĂ©tences Ă©tendues, mais le choix n’est pas encore arrĂȘtĂ© entre les diffĂ©rentes Ă©tapes de la navette parlementaire. Les transports symbole de la puissance rĂ©gionale resteront de son ressort. Pour que la rĂ©gion ne paraisse pas dĂ©possĂ©dĂ©e, on pourra crĂ©er dans les quatre dĂ©partements de la grande couronne des intercommunalitĂ©s sufïŹ- SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013 ❚ 9RLU GDWD ORQGRQJRYXN} KWWSGDWDORQGRQJRYXNGRFXPHQWV*/$ 2UJDQRJUDP pdf ❚ 31 Un 4e organe exĂ©cuWLI GLULJÆ SDU OH PDLUH HVW crĂ©Ă© pour l’organisation des Jeux olymSLTXHV London LegaF 'HYHORSment CorporaWLRQ ❚ (Q on compte } IRQFtionnaires au 5RDXPH8QL
  • 42. ÉTUDE ❚ PARIS 24 samment grosses pour discuter « à armes Ă©gales » avec la mĂ©tropole. On voit que l’écriture du texte vise Ă  ne pas mettre la mĂ©tropole en concurrence avec la rĂ©gion, et Ă  Ă©viter tout conïŹ‚it. L’architecture du projet va conserver Ă  la fois la place des communes, des dĂ©partements et de la rĂ©gion. La mĂ©tropole devra donc s’intĂ©grer dans ce nouvel ensemble tout en allant rĂ©cupĂ©rer des compĂ©tences dĂ©tenues par les autres strates, dont il est peu probable qu’elles acceptent volontiers de se dĂ©faire. DĂ©jĂ , la question du dĂ©veloppement Ă©conomique fait l’objet de nĂ©gociation. Ensuite, la mĂ©tropole va se tĂ©lescoper avec les diffĂ©rents mĂ©canismes de ïŹnancements par pĂ©rĂ©quation, et plus gĂ©nĂ©ralement l’ensemble des ïŹnancements locaux ventilĂ©s de façon complexe entre les diffĂ©rents Ă©chelons. Comment dĂšs lors ne pas penser que pour Ă©viter tout affrontement avec une autre strate on ne crĂ©era pas tout simplement une taxation additionnelle pour lui donner les moyens de ses compĂ©tences  ? Ce nouvel Ă©chelon institutionnel va s’accompagner ensuite d’un nouveau personnel, avec tous les problĂšmes soulevĂ©s par la coexistence entre Paris et le reste de la rĂ©gion d’agents aux statuts diffĂ©rents. La politique des petits pas dans le cadre de cet enjeu important qu’est la mĂ©tropole ne va rien rĂ©soudre. Il faut accepter de revoir la rĂ©partition des compĂ©tences et de l’attribuer Ă  l’échelon le plus efïŹcace. /HV SURSRVLWLRQV GH OD )RQGDWLRQ L)5$3 3URSRVLWLRQ transformer l’Inspection gĂ©nĂ©rale de la ville de Paris en un organisme indĂ©pendant d’audit et d’évaluation rattachĂ© au Conseil de Paris. /H EXGJHW GH OD YLOOH GH 3DULV ÆWDQW GRQQÆ VD ULFKHVVH GHYUDLW ODUJHPHQW OXL SHUPHWWUH GH ILQDQFHU VHV LQYHVWLVVHPHQWV VDQV XQ UHFRXUV DXVVL PDVVLI Âœ OpHQGHWWHPHQW  YRLU OHV GHUQLÅUHV SURSRVLWLRQV GX PDLUH VXU OH ERXFOLHU VRFLDO ˆ visant Ă  corriger les effets nĂ©gatifs engendrĂ©s par certaines mesures fiscales ˜ HW GRQW OH FRØW HVW HVWLPÆ Âœ PLOOLRQV GpHXURV LO VHPEOHUDLW TXH OD YLOOH DLW HQFRUH GHV PRHQV Âœ GÆSHQVHUf /D GLIILFXOWÆ HVW GpDUULYHU Âœ FRQWUDLQGUH OD YLOOH DX SRWHQWLHO ILVFDO VHPEOHWLO LOOLPLWÆ Âœ JÆUHU GH IDÄRQ ÆFRQRPH OHV GÆSHQVHV 8QH VROXWLRQ HVW GpDSSRUWHU XQ UHJDUG LQGÆSHQGDQW VXU OD JHVWLRQ GH OD FROOHFWLYLWÆ GLUHFWHPHQW DXSUÅV GX RQVHLO GH 3DULV TXL SRXUUDLW DLQVL TXHVWLRQQHU OHV GÆFLVLRQV SULVHV SDU OpH[ÆFXWLI ORFDO 3URSRVLWLRQ basculer l’ensemble du personnel sur le statut de la FPT ce qui permettrait de gĂ©nĂ©rer GHV ÆFRQRPLHV HW PHWWUH ILQ Âœ OD GÆULYH GH OD SULPH GÆSDUWHPHQWDOH 3URSRVLWLRQ prĂ©senter un bilan consolidĂ© de la ville avec tous les satellites 6(0 HWF
  • 43. RPPH RQ OpD YX LO D XQH GLIIÆUHQFH VXEVWDQWLHOOH HQWUH OpDGPLQLVWUDWLRQ SDULVLHQQH HW OD ˆ KROGLQJ ˜ 3DULV DX VHQV ODUJH 2U LO QpHVW SDV SRVVLEOH Âœ WUDYHUV OHV UDSSRUWV EXGJÆWDLUHV HW GpDFWLYLWÆ GpDSSUÆFLHU GpXQ VHXO FRXS GpzLO FHW HQVHPEOH ,O IDXGUDLW H[LJHU SOXV GH WUDQVSDUHQFH GDQV FH VHQV 3URSRVLWLRQ fusionner la ville de Paris, les sept dĂ©partements de la petite et la grande couronne et la rĂ©gion pour une vraie grande mĂ©tropole en s’inspirant de l’exemple britannique qui compte DJHQWV SRXU *UHDWHU /RQGRQ WDQGLV TXpRQ DUULYH Âœ SOXV GH DJHQWV SXEOLFV IUDQFLOLHQV GDQV OHV FRQVHLOV JÆQÆUDX[ HQ ,OHGH)UDQFH Âœ 3DULV HW DJHQWV LQWHUFRPPXQDX[f
  • 44. 4XDQW Âœ FHV GLIIÆUHQWV ÆFKHORQV LOV UHSUÆVHQWHQW XQ EXGJHW GH PLOOLDUGV GpHXURV DORUV TXH OH EXGJHW GX *UDQG /RQGUHV HVW GH PLOOLDUGV GH OLYUHV PLOOLDUGV GpHXURV HQYLURQ
  • 45. 6DQV IXVLRQ GHV GLIIÆUHQWV ÆFKHORQV OD PÆWURSROH YD VHXOHPHQW DMRXWHU XQH FRXFKH GH SOXV DX PLOOH IHXLOOH ULVTXH GpDOLJQHU OHV VWDWXWV SDU OH KDXW DYHF XQH KDXVVH GH OD GÆSHQVH SXEOLTXH ORFDOH HW GpHQWUHU HQ SHUPDQHQFH HQ FRQFXUUHQFH YRLUH HQ FRQIOLW RXYHUW DYHF OD UÆJLRQ ,OHGH)UDQFH 8QH SUHPLÅUH ÆWDSH SRXUUDLW ÇWUH GH UHJURXSHU GÆMÂœ WRXWHV OHV DJHQFHV TXL Âœ FKDTXH QLYHDX JÅUHQW OHV PÇPHV FRPSÆWHQFHV GÆYHORSSHPHQW ÆFRQRPLTXH WRXULVPH HQYLURQQHPHQW HWF
  • 46. HQ XQH VHXOH VWUXFWXUH SRXU WRXWH OD PÆWURSROH XQ SHX FRPPH FHOD D ÆWÆ IDLW Âœ /RQGUHV HV DJHQFHV RQW OpLQWÆUÇW GpÇWUH FRPSRVÆHV GpDJHQWV FRQWUDFWXHOV HW GH SHUPHWWUH XQH IXVLRQ GDQV GH PHLOOHXUV GÆODLV SociĂ©tĂ© Civile n° 139 ❚ Octobre 2013