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Les maux qui menacent la planète Terre et ses habitants : guerre, destruction de l'environnement, crise écologique, économie débridée, crise financière, crise alimentaire, faim, sous-alimentation, misère, perte de sens
Les raisons d'espérer : effondrement des dictatures, construction d'une société politique à l'échelle mondiale, role des femmes, nouveaux concepts, Internet, développement personnel
Le conflit Israël-Palestine. — 06. Figures de la résistance à l'occupation is...
État de la planète et raisons d’espérer
1. Etat de la planète
et raisons d’espérer
Étienne Godinot .25.11.2017
2. L’état de notre planète
• Crise écologique majeure :
- pollution de l’air, des cours d’eau, de la
mer, des sols,
- destruction des écosystèmes,
- épuisement des ressources naturelles
(ressources halieutiques, forêts, nappes
phréatiques, minerais, énergies fossiles),
- atteintes graves à la biodiversité,
- réchauffement climatique,
3. L’état de notre planète
Cette crise écologique est provoquée par la
puissance technologique et la démesure de
l’homo sapiens sapiens (ou homo demens ?)
son déficit de spiritualité et de bon sens et la
perte de ses liens avec l’Univers.
Le mode de production et de consommation
initié par les pays occidentaux - et largement
copié par la Chine, l’Inde, etc. - est
incompatible avec les ressources de la
planète.
4. L’état de notre planète
• Crise financière et économique
déclenchée par la rapacité et
l’irresponsabilité des banques,
mais aux causes plus profondes
(par ex. :
- financiarisation de l’économie,
écart entre les transactions
financières et l’économie réelle,
- spéculation sur les matières
premières, etc.)
5. L’état de notre planète
• Crise alimentaire
- perte des terres agricoles (urbanisation,
routes, érosion éolienne et pluviale suite à
la suppression des haies, etc.)
et déforestation
- disparition des savoir-faire agricoles
- disparition de la biodiversité
- disparition des paysans
6. L’état de notre planète
• Crise alimentaire
- Effet dévastateur des politiques de
libéralisation des marchés
agricoles : invasion des marchés des
pays du Sud par des productions
alimentaires subventionnées des pays
industrialisés (blé, volailles « hors sol »,
etc.
- Développement insensé des
agrocarburants destinés aux
véhicules au détriment de la nourriture
des hommes
7. L’état de notre planète
- Abandon des agricultures
familiales et paysannes au profit
de l’agribusiness, destiné
notamment à l’alimentation
animale,
encouragé par les États malgré
ses dégâts sociaux et
environnementaux, car il génère
des impôts et des devises.
8. L’état de notre planète
Dans les pays du Sud
Expropriation des populations tribales par
les sociétés multinationales (minières,
agricoles, forestières, touristiques) avec
l’accord ou la passivité des pouvoirs publics.
Des millions d’hommes, de femmes et
d’enfants déracinés, privés de moyens de
subsistance, sont en errance ou grossissent
les bidonvilles d’Afrique, d’Amérique du Sud
et d’Asie.
9. L’état de notre planète
La misère chasse la pauvreté
La pauvreté - la frugalité, la simplicité, la
rusticité - est la condition la plus ordinaire
des hommes et des femmes depuis des
millénaires.
Elle était intégrée dans une culture de
l’autonomie et de la solidarité, de la joie de
vivre et de la beauté.
10. L’état de notre planète
La misère chasse la pauvreté
Le soi-disant « développement » a supprimé
les anciens savoirs et réseaux de
subsistance.
Des centaines de millions d’êtres humains
sont peu à peu déracinés de leur mode de vie
traditionnel et des milieux naturels ou
humains où ils pouvaient vivre avec sobriété,
mais avec dignité, des fruits de leur travail.
11. L’état de notre planète
1,4 milliard d’être humains n’ont pas accès à l’eau
potable.
1 milliard ne savent ni lire ni écrire.
20 % de la population mondiale disposent de 80 % de
la richesse.
L’aide fournie par les pays riches est inadéquate tant
en qualité qu’en quantité
et n’arrête ni ne compense les dégâts commis par un
système économique prédateur.
12. L’état de notre planète
• Dans les pays « riches », crise du sens
provoquée par la surconsommation des
uns et la misère des autres, le déficit de
vie intérieure, l’individualisme, la
compétition exacerbée dans tous les
domaines de la vie (économie,
éducation, sport) :
occultation de la réalité de la vieillesse et
de la mort,
fuite en avant technologique sans règles
éthiques,
replis identitaires, etc.
13. L’état de notre planète
• Dans les pays riches, la pauvreté
et la misère restent présentes ou
progressent
(inégalités économiques,
handicaps, exclusions,
discriminations).
La non couverture de besoins
fondamentaux (se loger, se nourrir,
se soigner, se déplacer, s’exprimer,
vivre en sécurité) génère un
sentiment d’impuissance.
14. Le cercle vicieux de l’exclusion
Chômage
Inactivité,
précarité
Manque
de formation
et de
qualification
Echec
scolaire,
illettrisme
Pb
de santé
ou de
dépendances
Pb de famille,
échec conjugal,
famille
monoparentale
Manque
de revenus,
palliatifs
de dérive,
endettement
Pb de
logement
Sentiment
d’échec,
d’incapacité
15. L’état de notre planète
Le mal-être des individus
et le mal-être des sociétés
sont indissociables :
– course au pouvoir
– séduction de l’avoir
– déficit de sens
16. L’état de notre planète
• Domination, course au pouvoir,
course aux armements :
les dépenses militaires mondiales
annuelles sont de 1 300 milliards
de dollars
17. L’état de notre planète
• Séduction de l’avoir et de la
richesse matérielle :
les dépenses publicitaires
mondiales sont de près de 700
milliards de dollars
18. De nouveaux risques
Les risques d’agression, de déstabilisation ou de contrôle de
notre société sont nouveaux :
- assassinats et attentats menés par des organisations
terroristes, comme Daech
- risques de coup d’État ou d’arrivée au pouvoir par la voie
électorale d’un régime très autoritaire ou dictatorial, fondé sur
une idéologie d’exclusion ou de xénophobie, par exemple à la
suite d’une grave crise alimentaire, économique, financière,
sociale et/ou écologique.
Photos : - L’attentat contre les Twin Towers à New-York le 11 septembre 2001
- La crise du système économique actuel ne fait que commencer
19. L’état de notre planète
• Compétition contre les autres ou contre
soi, avenir bouché, vie sans but,
déficit de sens :
le trafic des stupéfiants est de 600
milliards de dollars par an
20. Des raisons d’espérer
- Effondrement des dictatures (Amérique
latine, Philippines, URSS, Europe de l’Est),
de l’apartheid en Afrique du Sud, de
régimes corrompus (Tunisie)
- Construction d’une société politique à
l’échelle mondiale (ONU, Europe,
conférence de Rio, Kyoto, etc.)
- Irruption de l’inattendu, y compris en
politique.
21. Des raisons d’espérer
• Le "printemps arabe" à partir de
décembre 2010 : Tunisie, Égypte, Libye,
Bahreïn, Yémen, Syrie. La Tunisie est à
ce jour le seul pays où il ait été durable.
• Le mouvement des “indignés” :
Espagne, Portugal, France, Allemagne,
Italie, Royaume Uni, Belgique, Grèce,
États-Unis, aux conséquences
difficilement évaluables.
22. L’irruption de l’improbable
Edgar Morin donne des exemples :
- Victoire improbable de la petite démocratie
athénienne sur le grand empire perse, colosse aux
pieds d’argile
- Victoire improbable des Chrétiens sur l’empire
romain (fausse victoire, car elle a perverti le
christianisme qui est devenu l’allié du pouvoir
politique…)
- Victoire improbable des philosophes des Lumières
sur le système monarchique
- Victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, improbable
jusqu’en décembre 1941. Le Conseil National de la
Résistance a même construit en pleine guerre le
nouveau pacte social pour l’avenir.
Photos : Voltaire, Jean Moulin
23. L’irruption de l’improbable
- Élection de Vaclav Havel (1993) et de Nelson Mandela
(1994) peu après leur sortie de prison où ils avaient été
détenus politiques.
- Élection d’un noir à la présidence des États-Unis en 2008
- En 1960, Che Guevara demande à Fidel Castro :
« Quand les États-Unis reconnaîtront-ils Cuba ? ».
Fidel Castro lui répond : « Quand le président des
États-Unis sera noir et le pape argentin ! ».
Photos : Vaclav Havel, Nelson Mandela, Barak Obama, pape François
24. Des raisons d’espérer
- Prise de conscience de la gravité de la situation par
l’opinion publique;
- Prise de conscience du rôle des femmes dans le
changement de la société;
- Émergence d’une nouvelle spiritualité et d’une «
intériorité citoyenne »;
- Dialogue interculturel et interreligieux;
25. Des raisons d’espérer
- Nouveaux concepts pour penser et pour agir
(indice de développement humain, compensation
carbone, responsabilité sociale et
environnementale des entreprises,
investissements socialement responsables, etc.)
- Nouveaux modes d’entreprenariat
- Alliance des associations et mouvements
alternatifs
26. Des raisons d’espérer
- Réflexion sur les processus de changement
en profondeur
- Prise de conscience de la nécessité d’une
action à trois niveaux :
* la transformation personnelle
* la qualité des relations humaines au quotidien
dans les milieux de vie et de travail
* le changement sociétal
Photo : Patrick Viveret, Edgar Morin, Nicolas Hulot
27. Des raisons d’espérer
- Nouveaux comportements des citoyens,
des consommateurs (tri sélectif,
covoiturage, tourisme solidaire etc.)
- La mise en lien et la mobilisation très
rapide de millions de citoyens par
Internet et les réseaux sociaux
28. Les États généraux du pouvoir citoyen
Le 12 octobre 2013, à la Bourse du travail (Paris), la journée de lancement des
États généraux du pouvoir citoyen (initiés par Claude Alphandéry, Patrick
Viveret, Michel Dinet et Pierre Larrouturou) rassemble 140 réseaux associatifs.
Le principe de cette rencontre : créer un espace commun d’échange et de
construction entre les acteurs de la société civile pour relier et rendre visible
les initiatives citoyennes de terrain.
En clair, montrer que des alternatives
existent et faire travailler ensemble tous
celles et ceux qui œuvrent pour plus de
justice sociale et pour une nouvelle donne
en matière économique, sociale,
environnementale, démocratique, etc.
29. Le serment de Paris
Le 12 décembre 2015, à l’occasion de la COP21 et de l’accord de Paris pour le
climat, le Serment de Paris, sur le modèle de celui du Jeu de Paume en 1789,
réunit des personnes et réseaux sociaux venant de cultures et traditions
différentes sur un objectif commun :
« consacrer toutes nos capacités, toute notre créativité, nos compétences et nos
ressources intellectuelles, émotionnelles, artistiques, matérielles et immatérielles,
à l’accélération immédiate et sans plus tarder de la grande transition vers des
énergies renouvelables et non polluantes, à l’abandon des énergies fossiles et
des modes de production et de consommation destructeurs pour les humains et
pour notre planète, à la mise en œuvre partout, et à toutes les échelles, de nos
familles à nos villages ou nos cités, à nos régions et nations,
d’une nouvelle économie respectueuse de la vie, de
la santé, de l’épanouissement des êtres humains,
ainsi que de la biodiversité et des grands équilibres
de tous les écosystèmes terrestres et sous-marins
dont dépend la survie de l’humanité. »
30. Des raisons d’espérer présentées dans un film
Le film de Cyril Dion et Mélanie Laurent
paru en 2015, un immense succès,
explore le monde en quête de solutions
capables de sauver la planète et
l’humanité.
À partir des expériences les plus
abouties dans tous les domaines
(agriculture, énergie, industrie, habitat,
économie, démocratie, éducation),
et dans divers pays (France et île de la
Réunion, Danemark, Finlande,
Belgique, Inde, Grande-Bretagne, États-
Unis, Suisse, Suède et Islande),
il présente un avenir possible.
31. Des raisons d’espérer
- Au premier rang des nouveaux
schémas de pensée et des
nouveaux modes d’action,
la résolution non-violente des
conflits.
Photos : M.K. Gandhi, Rajagopal PV
32. Quelques citations
« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. »
Friedrich Hölderlin
« L’homme ne s’est jamais grandi qu’en luttant pour faire
reculer les limites du possible. »
Jean-Marie Muller
« Ce qui fait de l’homme un animal distinct de tous les autres
êtres vivants, c’est sa capacité à imaginer des alternatives en
se basant sur les virtualités du réel. »
Daniel Innerariti
33. Quelques citations
« L’optimiste est un imbécile heureux.
Le pessimiste est un imbécile malheureux. »
Georges Bernanos
« Je m’intéresse beaucoup à l’avenir, car c’est là que j’ai
décidé de passer le restant de mes jours. »
Woody Allen
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