2. Pierre Nora
Né en 1931, historien français né dans une famille juive
ashkénase. Licence en philosophie et agrégation d'histoire. Maître-
assistant à ‘l'Institut d'études politiques de Paris’, directeur d'études à
‘l'École des hautes études en sciences sociales’. Éditeur en sciences
sociales chez Julliard puis chez Gallimard. Fonde en 1980 la revue Le
Débat. Membre de ‘l'Académie française’, cofondateur du‘ Comité des
intellectuels pour l'Europe des libertés’ et membre du ‘Haut Comité des
célébrations nationales’.
Travaille sur le « sentiment national » et sa composante
mémorielle, sur le métier d'historien. Directeur de la collection Les
lieux de mémoire (La République, La nation, les France, préface de
Lieux de mémoire européens) pour « mettre l’histoire au cœur de la
culture française et de l’identité française et au service de l’intelligence
du présent ».
« Un lieu de mémoire dans tous les sens du mot va de l'objet
le plus matériel et concret, éventuellement géographiquement situé, à
l'objet le plus abstrait et intellectuellement construit. Il peut donc s'agir
d'un monument, d'un personnage important, d'un musée, des
archives, tout autant que d'un symbole, d'une devise, d'un événement
ou d'une institution. »
3. Roger Penrose
Né en 1931, mathématicien britannique, cosmologiste et
philosophe des sciences. Enseigne les mathématiques au Birkbeck
College de Londres où il élabore la théorie décrivant l'effondrement des
étoiles sur elles-mêmes, entre 1964 et 1973, et où il rencontre Stephen
Hawking. Ils travaillent alors à une théorie de l'origine de l'univers,
Penrose apportant sa contribution mathématique à la théorie de la
relativité générale appliquée à la cosmologie et à l'étude des trous noirs.
Professeur émérite à l'université d'Oxford. Pense avoir des preuves d'un
univers avant le big bang et donne des perspectives fascinantes sur
l'origine et le futur de notre Univers : le modèle de cosmologie cyclique
conforme (CCC). Prix Nobel de physique 2020. Pionnier de la théorie de
la conscience quantique avec l'anesthésiologiste Stuart Hameroff.
Cette théorie fait intervenir, dans des structures au cœur des
neurones, un phénomène rappelant celui de la condensation de Bose-
Einstein de l'hélium superfluide et des atomes ultra-froids de béryllium.
Le phénomène d’intrication et les processus de traitement de l'informa-
tion que l'on attribue à des ordinateurs quantiques, pourraient donc
intervenir de cette manière dans le fonctionnement du cerveau jusqu'à
faire émerger la conscience d'un "je" doué d'un libre arbitre.
4. Ervin Laszlo
Né en 1932, Hongrois, philosophe des sciences, essayiste, pianiste,
écrivain, théoricien des systèmes et de la globalité.
Travaille sur un "champ d’information", qui est la substance
primordiale et énergie fondamentale du cosmos, et à qui il donne le nom
sanskrit et védique d’akasha. Cette hypothèse répond à plusieurs
questions de la physique quantique, délie les différends entre la religion et
la science.
Crée en 1993 le ‘Club de Budapest’ qui centre l’attention sur
l’évolution des valeurs humaines et la conscience comme facteurs
essentiels de l’écologie, de l’humanisme et de l’éthique.
L'ambition première du club est de « centrer l'attention sur
l'évolution des valeurs humaines et la conscience comme facteurs
cruciaux dans le changement de cours d'une race en voie vers la
dégradation, la polarisation et le désastre, pour amener une refonte des
valeurs et des priorités afin d'orienter les transformations d'aujourd'hui en
direction de l'humanisme, de l'éthique et d'une durabilité intégrale. »
Voir aussi E.L. in Chercheurs de sens (‘champs akashiques’)
5. Ervin László
.
Son livre, Science and the Akashic Field : An Integral Theory of
Everything propose un champ d'information comme substance
primordiale du cosmos. Utilisant le terme sanskrit et védique Akasha
(espace), il nomme ce champ d'informations "champ akashique" ou
champ A. Le vacuum quantique est l'énergie fondamentale qui transporte
des informations et informe non seulement l'univers présent, mais tous les
univers passés et futurs (ensemble, les "méta-univers" ).
Ce champ informant peut expliquer comment notre univers est si
profondément bien réglé, comment se forment les galaxies et la vie
consciente, pourquoi l'évolution est un processus non pas aléatoire, mais
réglé. D'après lui, l'hypothèse pourrait résoudre plusieurs problèmes de la
physique quantique, entre autres la non-localité et l'intrication quantique.
Elle pourrait également contribuer à résoudre les contradictions entre
religion et science.
Voir aussi E.L. in Chercheurs de changement sociétal (‘Club de Budapest’)
6. Hubert Reeves
Né en 1932, astrophysicien, communicateur scientifique et
écologiste québécois naturalisé français. Directeur de recherche au
CNRS, consultant scientifique au ‘Commissariat à l’énergie atomique’ à
Saclay. Coauteur en 1971 avec deux de ses étudiants d’un article
fondamental concernant la nucléosynthèse stellaire.
« Dans un univers où tout change radicalement au cours du temps
– les galaxies s’éloignent les unes des autres, le densité cosmique diminue,
les étoiles naissent, vivent et meurent – quelque chose reste immuable : les
lois de la nature. »
« Je vois un pomme qui tombe. Pourquoi tombe-t-elle ? Explication
habituelle : elle est attirée par la Terre. Mais pourquoi la Terre l’attire-t-elle ?
Réponse de Newton : Parce que la masse de la Terre crée un champ de
gravité qui provoque une attraction. Mais pourquoi la masse de la Terre
engendre-t-elle une attraction ? Réponse d’Einstein : parce que la masse
déforme l’espace. Mais pourquoi la messe déforme-t-elle l’espace ? On
pourrait continuer ainsi longtemps. Toute nouvelle réponse entraînera
forcément une nouvelle question. »
« Entre les dogmes religieux et les certitudes athées, il y a de la
place pour les spiritualités questionneuses. »
7. Luc Montagnier
Né en 1932, biologiste virologue français. Colauréat avec Françoise
Barré-Sinoussi du prix Nobel de physiologie ou médecine, pour leur
découverte, en 1983, du VIH, le virus responsable du SIDA.
Se disant agnostique, milite pour que les religions ne refusent pas
les apports des sciences.
Montre par une expérience qu’il qualifie de ‟transduction”, la
régénération d’ADN à partir d’eau pure mystérieusement ‟informée” par
des signaux électromagnétiques numérisés et transmis par email à un
laboratoire italien. Le vivant ne serait plus seulement régi par des
réactions chimiques, mais aussi par des signaux électromagnétiques
porteurs d’informations.
« C’est à nos collègues physiciens et chimistes que nous
demandons de trouver l’explication : il est déjà connu que l’eau liquide
peut changer de conformation sous l’effet de champs magnétiques, que
dans l’ADN d’autre part existent des mouvements d’électrons à grande
distance, notamment après son oxydation. C’est une énigme qui va sans
doute être résolue un jour, à condition bien sûr qu’on ne commence pas
par nier le phénomène ! »
Se montre idéologue quand il déclare au sujet du vaccin contre la Covid 19 : « Je me réjouis
quand même quand je vois aux Indes que des villageois préfèrent se jeter à l’eau plutôt que d’être
vaccinés, parce qu’ils ne connaissent pas. Ils ont raison, ils ne savent pas ce qui les attend, ils
préfèrent se noyer que d’être vaccinés. » Félicite ainsi des gens d’aller à la mort certaine et immé-
diate plutôt que de prendre un risque dont on ne sait même pas si c’en est un.
8. Jean-Marie Pelt
(1933-2015), pharmacien, botaniste, écologiste et écrivain
français, professeur des universités en biologie végétale et
pharmacognosie.
Fondateur de l’’Institut Européen d’Écologie’ à Metz.
S’intéresse aux pharmacopées traditionnelles d’Afrique et d’Asie.
« La croissance économique ne se poursuit qu’au prix d’une
décroissance écologique, tout comme une tumeur cancéreuse ne
s’alimente qu’au détriment de l’organisme qu’elle épuise : dans les
deux cas, le bilan final est désastreux. »
« Nous appartenons à la vie, nous n’en sommes pas les
maîtres, nous devons la respecter avec modération et humilité »
« Contrairement à ce que pourrait laisser penser un survol
sommaire des théories de Darwin, la loi de la jungle ne règne pas
sans partage sur la Terre. Il arrive aussi que la solidarité, la
symbiose, l’humilité triomphent de la toute-puissance affichée. La
grande brute invincible n’a pas besoin de faire preuve de subtilité
pour survivre. Le faible, lui, doit réfléchir ».
9. Stanley Milgram
(1933-1984). Psycho-sociologue états-unien. Diplôme de
science politique au Queens College de New York, thèse en psycho-
logie sociale sous la direction de Solomon Asch, puis professeur-
chercheur à l’université de Yale.
Mène de 1960 à 1963 des expériences sur la ‘soumission à
l’autorité’ en montrant qu’une personne ordinaire peut infliger des
sévices graves ou mortels à un innocent simplement parce qu’elle
n’ose pas désobéir à une instruction de l’autorité scientifique.
« Des gens ordinaires, dépourvus de toute hostilité, peuvent, en
s’acquittant simplement de leur tâche, devenir les agents d’un atroce
processus de destruction.
Même lorsqu’il ne leur est plus possible d’ignorer les effets
funestes de leurs activités professionnelles, si l’autorité leur demande
d’agir à l’encontre des normes fondamentales de la morale, rares sont
ceux qui possèdent les ressources nécessaires pour lui résister. »
Par ‘l’expérience du petit monde’ (1967), démontre que tout être
humain peut assez facilement être relié à un autre par une chaîne de
relations sociales.
10. Philip Zimbardo
Né en 1933, psychologue états-unien, fils d’immigrés siciliens,
professeur à l’université de Stanford de 1968 en 2003. Soigne la timidité à
la Shyness Clinic et par le Heroic Imagination Project.
Conçoit et conduit en 1971 "l'expérience de Stanford" sur les effets
de la situation carcérale et impose des conditions particulières aux
participants dans l'espoir d'augmenter la désorientation, la dépersonna-
lisation et la désindividualisation. Des étudiants jouent des rôles de
prisonniers et de gardiens. Les prisonniers et les gardiens s’adaptent aux
rôles qu'on leur a assignés, dépassant les limites de ce qui avait été
prévu, ce qui conduit à des situations réellement dangereuses et
dommageables. 1/3 des gardiens fait preuve de comportements
sadiques. Une seule personne, Christina Maslach, parmi les cinquante
participants directs et indirects de l'étude, s'oppose à la poursuite de
l'expérience pour des raisons morales. Le professeur prend conscience
de la situation et fait arrêter l'expérience au bout de 6 jours, au lieu des 2
semaines initialement prévues.
L’expérience, comme celles de Solomon Asch et de Stanley Milgram,
démontre l'impressionnabilité et l'obéissance des gens en présence d'une
autorité considérée comme légitime et d'un support institutionnel et social.
11. Paul Josef Crutzen et Eugene Stoermer
Né en 1933, météorologue néerlandais et chimiste de l'atmos-
phère. Docteur en météorologie de l’université de Stockolm. Professeur
à Stockholm, puis à Mayence. En 1970, publie un travail fondamental sur
la capacité des oxydes d'azote à décomposer l'ozone. Colauréat du prix
Nobel de chimie 1995.
Avec le biologiste états-unien Eugene F. Stoermer (1934-2012,
photo du milieu), professeur de biologie à l’université du Michigan - School of
Natural Resources and Environment et chercheur sur les diatomées,
popularise en 2000 le terme "anthropocène« * (l’ère de l’être humain),
pour désigner une nouvelle période géologique qui a débuté au
19ème siècle avec la révolution industrielle et pendant laquelle l’influence
des êtres humains sur l'écosphère terrestre est devenue prédominante.
L’influence croissante de l’humanité sur l’environnement a été
reconnue au moins depuis 1873, lorsque le géologue, paléontologue et
prêtre italien Antonio Stoppani (1824-1891, photo du bas) parle d’une
« nouvelle force tellurique qui par sa puissance et son universalité peut
être comparée aux grandes forces de la Terre. »
* Le terme a été employé initialement par des chercheurs soviétiques au début des années 1960.
12. Carlo Rubbia
Né en 1934, physicien italien. Études à la Faculté de physique à
l’École normale supérieure de Pise, mémoire traitant des expériences
sur le rayonnement cosmique. Part aux États-Unis pour élargir son
expérience et se familiariser avec les accélérateurs de particules.
Professeur de physique à l’université Harvard, Directeur général du
CERN.
Colauréat avec Simon van der Meer du prix Nobel de physique
de 1984, sénateur de la République italienne.
Avec son équipe, invente en 1996 un nouveau genre de
réacteur nucléaire, l’amplificateur d’énergie ou Accelerator Driven
System (ADS). Cette conception, dont le principe de fonctionnement
est sans risque, combine un accélérateur de particules avec un
réacteur nucléaire sous-critique qui peut utiliser comme com-
bustible un élément abondant, le thorium, et qui est surtout à
l’abri d’une fission.
De plus, les déchets de cet équipement sont dangereux
pendant une période beaucoup plus courte que les déchets
issus des réacteurs conventionnels.
../..
13. Carlo Rubbia
L’ADS est également capable de transformer des déchets à longue
période de désintégration produits par des réacteurs nucléaires conven-
tionnels en éléments moins dangereux.
Parmi ses autres avantages, le réglage immédiat de la chaleur
produite par réglage des flux de l'accélérateur, et l'impossibilité de faire
des bombes nucléaires.
Les expériences FEAT (Fast Energy Amplifier Test) et TARC
(Transmutation by Adiabatic Resonance Crossing) ont été couronnées de
succès et ouvrent de nouvelles possibilités.
Selon plusieurs analystes favorables à la filière thorium, l’uranium
a été privilégié par rapport au thorium au départ du développement
industriel du nucléaire civil – celui qui sert à produire de l’électricité ou
des radio-isotopes pour la médecine – principalement parce qu’il permet
aussi la réalisation de bombes atomiques.
Selon des analystes critiques, le combustible thorium est une
option intéressante pour le futur lointain.
14. Yves Coppens
Né en 1934, paléontologue et paléoanthropologue français, docteur
ès sciences de ‘la Sorbonne’, professeur au ‘Muséum national d'histoire
naturelle’, professeur émérite au ‘Collège de France’.
Avec l'États-unien Donald Johanson et le Français Maurice Taieb,
découvre en novembre 1974, sur le site de Hadar en Éthiopie, le fossile
d’australopithèque surnommé Lucy*, daté de 3,18 millions d'années.
Homme de réflexion, développe plusieurs théories sur les
hominidés. Remet en cause sa théorie East Side Story après la découverte
au Tchad de Abel en 1995 (environ 3,5 millions d’années) et de Toumaï en
2001 (environ 7 millions d’années).
Pour lui, « le développement technique et culturel dépasse le
développement biologique », c'est-à-dire que l'évolution culturelle a
supplanté l'évolution biologique, et détermine désormais les transformations
de l'espèce Homo sapiens.
« Rien n’est stable. Le ciel, ses galaxies, ses étoiles et leurs
planètes naissent, vivent et meurent comme naissent, se transforment et
meurent, sur notre planète, les contours et les emplacements des
continents et des océans, les climats, les milieux et les êtres qui les
fréquentent. »
* Le fossile est surnommé Lucy en référence à Lucy in the Sky with Diamonds, la chanson des
Beatles écoutée par l'équipe à cette époque.
- Image du milieu : reconstitution de Lucy
- Image du bas : reconstitution de Toumaï
15. Renaud Sainsaulieu
(1935-2002), sociologue français. Études de droit et de
psychologie. Se fait embaucher en tant qu’ouvrier dans un atelier
de petite mécanique, puis dans une usine d’agro-alimentaire.
Dirige, au CNRS, le ‘Centre d'études sociologiques’,
fonde le ‘Laboratoire de sociologie du changement des
institutions’ (LSCI ). Un des principaux théoriciens français de la
sociologie des organisations.
Met en évidence la fonction intégratrice et socialisatrice
des organisations et des institutions intermédiaires (au même titre
que la famille ou l’école), et montre le rôle fondamental de
l'identité sociale et de l'identité individuelle dans le déroulement
de la vie professionnelle et organisationnelle.
Définit une typologie des identités au travail en
plusieurs idéaux-types. À l'origine des concepts de dirigeance
(gouvernance et management) et d'entreprise duale (double but
de recherche de productivité et de flexibilité).
16. Jacques Benveniste, Philippe Vallée,
Régis Dutheil
J.B. : (1935-2004), médecin immunologue français, chercheur au
CNRS puis à l’INSERM.
Découvre en 1971 un facteur activateur des plaquettes
sanguines. Mène après 1984 des expériences sur l’eau, et prouve que
l’eau qui a été en contact avec certaines substances conserve une
empreinte de certaines propriétés de celle-ci alors même qu'elle ne s’y
trouve statistiquement plus. Ce résultat peut être interprété, entre
autres, comme validant partiellement le modèle de la dilution en
homéopathie.
Philippe Vallée en 2004 met en évidence une modification claire
et reproductible d’une propriété physique de l’eau sous l’effet d’un
champ électromagnétique.
Régis Dutheil travaille sur les fonctions quantiques
Photo : Jacques Benveniste ../..
17. Jacques Benveniste, Philippe Vallée, Régis Dutheil,
Masaru Emoto, Jacques Collin, Gregg Braden
Les travaux du japonais Masuro Emoto démontrent comment
la pensée et la conscience peuvent modifier la structure de l’eau et
influencer dans un sens positif ou négatif notre biologie.
Jacques Collin affirme que l’eau assure une communication
permanente entre le monde quantique et notre univers physique afin
de construire les formes du vivant.
Gregg Braden, ex-géologue et informaticien, décrit en 2008
trois expériences de laboratoire conduites par des équipes
scientifiques indépendantes. Elles démontrent ce que les traditions
initiatiques enseignent depuis des millénaires :
1) tout est en communication avec tout dans l'univers, et ceci de
manière instantanée;
2) tout s'enregistre;
3) la pensée et les sentiments ont une influence sur la matière.
Photo : Gregg Braden
18. Claude Poher
Né en 1936, ingénieur français. Ingénieur en recherche spatiale et
en électronique, docteur en astrophysique. Directeur de la division
‘Fusées-Sondes’ au ‘Centre national d'études spatiales’ (CNES).
En 1969, alors en voyage aux États-Unis, fait la connaissance de
l'astronome et ufologue Joseph Allen Hynek, qui lui fait découvrir le
phénomène ovni, auquel il ne cesse de s'intéresser par la suite. Devient
membre du ‘Collège Invisible’, association de scientifiques s'intéressant
au phénomène ovni, dirigée par Hynek.
Directeur du ‘Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non
identifiés’ (GEPAN), première structure ufologique officielle créée en
France dès 1977 et dévolue à l'étude du phénomène ovni.
Depuis 2003, l'auteur de la "théorie des universons", nouvelle
théorie de la gravitation susceptible de permettre des voyages inter-
stellaires.
En 2010, publie un article sur des « particules créant la gravitation », dans
la revue scientifique à comité de lecture EPJAP (European physical journal of
applied physics). L'article est retiré par le Dr Adel Radek, responsable de la
publication. Il répond : « La censure arbitraire, sans débat contradictoire, peut
temporairement prétendre museler la vérité et prétendre limiter la diffusion d'une
information. En aucun cas, elle ne peut faire disparaître des faits expérimentaux. »
19. Joël de Rosnay
(né en 1937), biologiste français, docteur ès Sciences, spécialiste
des origines du vivant et des nouvelles technologies, puis en systémique
et en prospective.
Directeur de la prospective et de l’évaluation de la ‘Cité des
Sciences et de l'Industrie’ de la Villette.
Développe la notion d'une nouvelle économie numérique : outils
pronétaires (prolétaires + Internet, passage à une économie de la
recommandation), cyberdémocratie, écosocialisme (« convergence des
grandes politiques économiques et sociétales vers la protection de
l'environnement »). Prône l'évolution d'un environnement intelligent
interactif avec de nouvelles interfaces bioélectroniques (biométrie).
O'Connor définit comme écosocialistes les mouvements
souhaitant subordonner la valeur d'échange à la valeur d'usage, en
organisant la production en fonction des besoins sociaux et des
exigences de la protection de l'environnement.
20. Boris Cyrulnik
Français né en 1937 à Bordeaux dans une famille juive, se
cache dans les toilettes lors d’une rafle, s’enfuit, est caché par un
réseau.
Neurologue, psychiatre, éthologue et psychanalyste,
responsable d’un groupe de recherche en éthologie clinique à
Toulon.
Développe en France, après John Bowlby aux États-Unis, le
concept de résilience, capacité à résister aux épreuves les plus
dures, à renaître de sa souffrance, et à s’engager dans une action
positive.
« Être invulnérable voudrait dire impossible à blesser. La seule
protection consiste à éviter les chocs qui détruisent et à éviter aussi
de trop s’en protéger.»
21. Anthony Giddens
Né en 1938, sociologue britannique, professeur de sociologie à
l'université de Cambridge, membre du Labour Party.
Connu pour sa théorie sur la structuration et sa vision holistique
des sociétés contemporaines (anthropologie, psychologie, histoire,
linguistique, économie, travail social, sciences politiques).
Formule dans les années 1990 le concept de ‟réalisme utopique”
consistant à déterminer un ensemble d’idéaux consensuels pour renouer
avec l’idée de progrès.
L’ONU se situe dans cette optique lorsqu’elle adopte en 2015 les
17 objectifs de développement durable pour transformer notre monde.
« La modernité est comme un camion fou, une machine
surpuissante, emballée, qui échappe à tout contrôle. Peut-être faut-il
redonner au dynamisme moderne sa part originelle qui venait du doute, et
retrouver, dans une pratique spéculative et méditative, le double caractère
dynamique et interrogatif qui est à l’origine des sciences et de la
démocratie. »
22. John Darley et Bibb Latané
J.D., né en 1938, professeur de psychologie à l'Université de Princeton.
Après l’assassinat et l’agonie d’une jeune femme, Kitty Genovese, dans
une banlieue de New York en mars 1964 en présence de 38 témoins,
recherche, en collaboration avec Bibb Latané (né en 1937) pourquoi les gens
n'interviennent pas toujours en offrant de l'aide sur les lieux d'une urgence.
"L’effet du témoin", appelé aussi "effet spectateur" ou "effet Kitty
Genovese", en anglais bystander effect, est un phénomène psycho-social des
situations d'urgence dans lesquelles le comportement d’aide d'un sujet est
inhibé par la simple présence d'autres personnes sur les lieux. La probabilité
d’aide est inversement proportionnelle au nombre de témoins présents.
Les chercheurs étudient
- la dilution de la responsabilité : Pourquoi moi plutôt qu’un autre ?
- l’appréhension de l’évaluation : De quoi vais-je avoir l’air si je me trompe ?
- l’influence sociale : Que font les autres ?
Des recherches récentes ont mis en évidence plusieurs facteurs
permettant de modérer cet effet sans pour autant remettre en question son
existence.
23. Bernie Krause
Né en 1938, bioacousticien états-unien. Doctorat en
bioacoustique à l'Union Institute & University de Cincinnati.
Travaille dans les années 1960 et 1970 comme musicien et
acousticien à Los Angeles, collaborant notamment avec les Doors et Van
Morrison, contribue à la composition de musiques de films.
Enregistreur de paysages sonores. En un demi siècle, par 4 500
heures d'enregistrements, immortalise les sons de plus de 15 000
animaux, marins ou terrestres, révèle la beauté, la diversité et la
complexité des langues des animaux sauvages, l'imperceptible son des
virus, l'étrange bruissement des anémones ou le couinement des épis de
maïs.
Fait le constat que près de 50 % des sons enregistrés depuis les
années 1960 ont disparu de la surface de la Terre, chassés par la
cacophonie des sociétés humaines. Son chef-d’œuvre sonore, Le Grand
Orchestre des Animaux, est présenté en 2016 à la Fondation Cartier, est
remis en avant grâce à un site dédié. Est à l'origine du terme ‘biophonie’,
a contribué à définir le concept d'écologie du paysage sonore.
« Quand j’ai commencé à enregistrer les sons de la nature,
j’ignorais que les fourmis, les larves d’insectes, les anémones de mer et
les virus créaient leur signature acoustique. »
24. Fritz-Albert Popp
(1938-2018) chercheur allemand en biophysique. Études de
physique expérimentale à Göttingen et à Wurtzbourg, doctorat en
physique théorique à l'université Johannes Gutenberg de Mayence.
Professeur à l'université de Marbourg, fondateur de l’International Institute
of Biophysics.
Confirme de l'existence de biophotons (corpuscule d’énergie
électromagnétique : émission spontanée de lumière d'intensité ultra faible
émanant de tous les systèmes vivants). Ils avaient déjà été étudiés au
début du 20ème siècle par le savant russe Alexander Gurwitsch (1874-
1954) l'origine de la théorie des champs morphogénétiques, précurseur en
matière de rayonnement ultra-violet des tissus vivants, puis en Australie
par Terence Quickenden (1939-2005). Les biophotons sont témoins et
régulent de nombreuses fonctions physiologiques, comme la croissance,
la maturation, la différenciation cellulaire, l’activité enzymatique et le
système immunitaire.
Montre en 1975 que l'émission couvre un large spectre de
longueurs d'onde, de 200 à 800 nm. Construit, teste, dépose le brevet et
mis sur le marché un amplificateur de lumière résiduelle, appareil de
mesure des émissions de biophotons qui détermine la maturité et la valeur
nutritive des fruits et légumes. Considéré comme l’inventeur du terme de
“médecine quantique”.
25. Francis Hallé
Né en 1938, botaniste, biologiste et dendrologue français.
Spécialiste de l’écologie des forêts tropicales humides, de l’architecture
des arbres, et défenseur des forêts primaires (jamais exploitées par
l’homme, soit 5 à 10 % des forêts de la planète).
De 1986 à 2003, à la tête des missions scientifiques du ‘Radeau des
cimes’, découvre que les canopées des forêts tropicales sont une source
primordiale de la biodiversité.
Dénonce le désastre écologique que constitue la déforestation
abusive pratiquée par les grands groupes industriels, dont on peut déjà voir
les conséquences dans des pays tels que Haïti, le Nigéria, Madagascar ou
la Malaisie.
Montre que les arbres éprouvent des émotions et sont capables par
exemple, en cas de stress, d’émettre des composés organiques volatils
afin d’avertir leurs semblables.
« Une forêt secondaire a besoin de 7 siècles pour revenir à l'état
primaire. Les animaux sont les maîtres de l’espace, les arbres sont les
maîtres du temps. (…) Les arbres sont nos meilleurs alliés face au
réchauffement climatique. »
26. Jacques Vallée
Né en 1939, informaticien français, astrophysicien, ufologue et
écrivain de science-fiction. Licence de mathématiques à la Sorbonne et
maitrise d'astrophysique à l'Université de Lille, docteur en informatique à
l'université Northwestern.
S’installe aux États-Unis en 1962, travaille à l'Institute for the
Future, responsable de la recherche du système de téléconférence
‘Planet’ fonctionnant sur Arpanet, ancêtre d’Internet. Découvre l'intelli-
gence artificielle, rejoint le projet Blue Book de l’US Air Force pour
l’étude des ovnis.
Propose en 1966 un système de classification des observations
d'ovnis. Voit dans le phénomène ufologique un système de "contrôle"
évolutionniste terrestre, s'exerçant sur l'inconscient collectif de notre
espèce, dans une vision holistique, par des phénomènes parapsycho-
logiques ou religieux.
Étudie les isotopes sur des échantillons issus de projections
d’ovnis, ce qui permettrait d’identifier les éléments qui ne sont pas
terrestres. En juin 2017, donne à Paris une conférence sur la question
de la composition matérielle des ovnis.
Vit dans la région de San Francisco. ../..
27. Jacques Vallée
« Les modèles d’univers ayant de nouvelles dimensions dépas-
sant les concepts d’espace et de temps, comme la théorie des cordes,
vont permettre d’approcher mieux les phénomènes spatiaux non
identifiés, et notamment comment un objet apparaît ou disparaît sur
place ou change de forme pendant l’observation.
D’après les témoignages reçus, il semble que les extraterrestres
soient proches de l’espèce humaine, ils ont une interaction profonde
avec la conscience des témoins. L’hypothèse extraterrestre ne peut être
exclue, mais le phénomène doit être abordé comme un transformateur
de réalité à 3 niveaux :
- physique : les phénomènes représentent une grande quantité d’énergie dans un
espace restreint (émissions électromagnétiques, lumière, hyperfréquences
pulsées, réactions avec les radars, sol brûlé, etc.)
- psychophysiologique : leur présence cause auprès des humains des effets sur les
yeux (cécité temporaire), sur la peau (sorte de coups de soleil), la paralysie
temporaire des muscles moteurs, des troubles du sommeil, la perte du sens
l’orientation et de l’évaluation du temps, etc.
- mythique. Comment nos sociétés traitent-elles ces phénomènes ? Peu importe
que le phénomène existe physiquement ou non. Par exemple, si un comité
scientifique prouvait que Jésus n’a pas fait de miracle, cela n’aurait aucun impact
sur la croyance religieuse. Si suffisamment de gens croient à quelque chose, cette
chose existe.
28. Philippe Braud
Né en 1941, politologue français, spécialiste de sociologie politique.
Docteur en droit, professeur l'Institut d'Études Politiques de Paris et
enseignant-chercheur associé au CEVIPOF (‘Centre d'Études de la Vie
Politique Française’ de Sciences Po).
S'intéresse particulièrement aux rapports entre la violence symbolique
et la violence physique.
« En un sens large, toute forme de contrôle social qui barre une
aspiration, impose des opinions ou des comportements, perturbe une
trajectoire sociale ou un cadre de vie est violence, qu’elle soit ressentie
douloureusement ou non par le sujet. »
« Il faut bien repérer ce raisonnement qui consiste à ne qualifier
comme violences que les comportements jugés illégitimes, réservant aux
autres l’emploi d’un lexique euphémisant : coercition, contrainte, force, etc. »
Avec Harold Nieburg, définit la violence politique comme « des actes de désorganisa-
tion, destruction, blessures, dont l’objet, le choix des cibles ou des victimes, les
circonstances, l’exécution, et/ou les effets acquièrent une signification politique, c’est à
dire tendent à modifier le comportement d’autrui dans une situation de marchandage qui
a des conséquences sur le système social” .
29. Ray Tomlinson
Raymond Samuel Tomlinson (1941-2016), ingénieur informaticien
états-unien. Travaille sur des programmes et protocoles réseau tel que
Network Control Protocol dans le cadre de la conception, pour le
gouvernement américain, du réseau ARPANET. Ingénieur de la société
‘BBN’, collabore en 1971 à un groupe de programmeurs qui développent
un système d'exploitation fait de systèmes en temps partagé, nommé
‘TENEX’, pour les ordinateurs Digital PDP-10.
Met au point deux programmes : l’un qui permet à deux utilisa-
teurs connectés sur le même ordinateur de se laisser mutuellement des
messages; l’autre qui peut envoyer des fichiers sur l'un ou l'autre des
ordinateurs reliés par ARPANET.
À l'automne 1971, a l'idée d'associer ces deux programmes pour
envoyer des messages à un utilisateur connecté sur un autre ordinateur.
Afin de définir l'adresse d'envoi, sépare par un signe, l'arobase @, la
partie indiquant l'utilisateur de celle indiquant l'ordinateur sur lequel se
trouve la boîte de réception.
Considéré comme le créateur et un des précurseurs du courrier
électronique qui révolutionne la communication par sa rapidité, ses
potentialités et son faible coût.
30. Rupert Sheldrake
Né en 1942, biologiste anglais, membre de la Royal
Academy of Sciences.
Développe le concept de "résonance morphique" et de
"champs morphogénétiques".
Ses recherches * incluent des thèmes comme le développe-
ment et le comportement chez les animaux et les végétaux, la
télépathie, les perceptions extra-sensorielles (vision à distance,
prémonition), et la métaphysique.
L’existence de caractéristiques organisatrices expliquerait
les phénomènes comme le comportement social coordonné entre
insectes, les vols d’oiseaux, les bancs de poissons, la regénération
de membres coupés chez les salamandres ou la sensation de
membre fantôme chez les amputés.
* rejetées par certains scientifiques, mais soutenues par des spécialistes de
physique quantique
31. Stephen Hawking
(1942-2018), physicien théoricien et cosmologiste britannique.
Souffrant d'une dystrophie neuromusculaire, ne peut parler et a perdu
l’usage de ses mains.
Apporte sa contribution dans les domaines de la cosmologie et la
gravité quantique, en particulier dans le cadre des trous noirs. Auteur
d’ouvrages de vulgarisation scientifique dans lesquels il discute de ses
propres théories et de la cosmologie en général.
Élabore des théorèmes des singularités dans le cadre de la
relativité générale, et la prédiction théorique que les trous noirs devraient
émettre des radiations.
Déclare en 2014 que le concept de trou noir est incompatible avec
la physique quantique.
« On ne peut rendre compte parfaitement de ces astres curieux (les
trous noirs) tant que nous n’avons pas élaboré une théorie de la gravité
unifiée, capable de concilier les lois de la physique quantique des
échelles subatomiques avec la relativité générale qui rend compte de
l’astronomie. »
32. Jean-Pierre Digard
Né en 1942, ethnologue et anthropologue français. Diplômé
de l‘’École Pratique des Hautes Études’ et du ‘Centre de formation
aux recherches ethnologiques’ (CFRE) de l'Institut d'ethnologie de
l'université de Paris. Directeur de recherche émérite au CNRS,
spécialiste de l'Iran (notamment des tribus et du nomadisme) et de
la domestication des animaux (en général, avec un intérêt particulier
pour le cheval et le chien).
Concernant l’animalisme, nuance, contextualise, passe de la
longue durée historique à l’examen des revendications présentes, et
balaye bien des idées reçues. De quels animaux parle-t-on ? Que
connaissent les urbains de la vie animale ? L’utilisation d’animaux
par l’homme n’a-t-elle pas avant tout été un élément déterminant du
processus de civilisation ? Et quelles seraient les conséquences
d’une "libération animale" ?
« L’idée qu’on ne pourrait utiliser des animaux que contre eux
et par la violence trahit une totale méconnaissance de la question.
(…) Maltraiter des animaux, c’est d’abord les traiter pour ce qu’ils ne
sont pas, par exemple pour des substituts d’enfant ou de conjoint.
(…) Dans leur immense majorité, les éleveurs sont des profession-
nels compétents, attentifs aux besoins et à la santé de leurs
animaux. »
33. Jocelyn Bell
Née en 1943, astrophysicienne irlandaise. Bachelor of Science à
Glasgow en 1965 puis prépare un doctorat de recherche à Cambridge.
Travaille avec son directeur de thèse Antony Hewish (né en 1924) et
quelques autres à la fabrication d’un radiotélescope destiné à l’étude des
quasars, récemment découverts à l’époque, en utilisant la scintillation
interplanétaire.
En 1967, examinant les enregistrements du radiotélescope,
remarque un signal différent des signaux radioastronomiques connus, dont la
position, sur la sphère céleste, semble constante et dont les pulsations,
environ une par seconde, sont régulières. La source est par la suite identifiée
comme étant une étoile à neutrons. Met en évidence ainsi le premier pulsar.
C'est son directeur de thèse Antony Hewish qui obtient le prix Nobel,
ce qui déclenche une très vive controverse. Après avoir obtenu son doctorat
en 1969, travaille à l'université de Southampton, à l'University College de
Londres et à l'observatoire royal d'Édimbourg. Pendant 10 ans professeure
de physique pour l’Open University, institution anglaise donnant des cours à
distance. Professeure invitée à l’université de Princeton.
34. Joël Sternheimer
Né en 1943, docteur en physique français, chanteur (sous le pseudo-
nyme d’Évariste) et chercheur.
Travaille sur la régulation de la biosynthèse des protéines par
certaines séquences musicales *. A mis en place à la ‘Cité des Sciences’
un stand nommé ‘Le piano des particules’.
La discipline qui étudie les protéodies est aussi connue son le nom de
génodique, dont l’application est une alternative à la chimie et aux mani-
pulations génétiques. Transcrit des phénomènes vibratoires et quantiques
des noyaux cellulaires des plantes en mélodies qui, une fois rejouées,
seraient capables de stimuler la croissance des végétaux et de soigner
certaines maladies. Sa méthode a été utilisée par des agriculteurs
biologiques en France pour stimuler la croissance des plantes en activant
la synthèse de l'auxine, une hormone de croissance.
« Tant que la phobie de la bactérie et des virus n’est pas dépassée, on
est dans des temps guerriers. Il faut passer à l’étape suivante, celle du
dialogue avec le vivant. »
* La validité de son travail dans ce domaine a été reconnue par un jugement de la
chambre de recours de l‘’Office Européen des Brevets’ le 8 mars 2004.
35. Axel Kahn
(1944-2021), scientifique, médecin généticien et essayiste
français. Directeur de recherche à l'INSERM, directeur de l‘’Institut
Cochin’, président de l'université Paris Descartes, membre du ‘Comité
consultatif national d'éthique’ (CCNE). Son père, le philosophe Jean
Kahn, avant de se suicider en 1970, lui laisse une lettre avec ces mots
« Sois raisonnable et humain ».
Depuis 1992, milite contre la brevetabilité des gènes. En 2000,
s’oppose non seulement au clonage reproductif, mais aussi au principe
du clonage thérapeutique, dénonçant la réification de l'embryon
humain.
Traverse à pied la France des Ardennes au Pays basque, puis de
la Pointe de Raz à Menton.
« Seuls parmi les êtres vivants, nous nous interrogeons sur notre
nature et sur la valeur de nos actes. L'humanisation suppose l'inter-
action avec le semblable. Le propre de l'homme est l'auto-amplification
de ses capacités cognitives et culturelles, cette capacité à exprimer et
à percevoir une infinité de contenus à travers une infinité de symboles.
Son aptitude aussi à se construire une conscience et une morale. Seul
l'homme possède la responsabilité de s'imposer un devoir. »
36. Gérard Mourou
Né en 1944, physicien français. S’investit dans le domaine
des champs électriques et du laser. Co-inventeur d'une technique
d'amplification par dérive de fréquence utilisée pour créer des
impulsions ultracourtes de très haute puissance (de l'ordre du
térawatt) dans les lasers à impulsions. Reçoit pour cette invention,
conjointement avec la Canadienne Donna Strickland (née en 1959), le
prix Nobel de physique en 2018.
« Une idée qui me tient particulièrement à cœur est le traitement
des déchets radioactifs avec nos techniques lasers. Prenez un noyau
atomique : il est composé de protons et de neutrons. Si on met un
neutron en plus ou si on en enlève un, ça change absolument tout. Ce
n’est plus le même atome, ses propriétés vont totalement changer. La
durée de vie de ces déchets est changée fondamentalement : on peut la
réduire d’un million d’années à 30 minutes !
On est déjà capable d’irradier avec un laser à grand flux
beaucoup de matière d’un seul coup, la technique est donc parfaitement
applicable, et théoriquement rien ne s’oppose à l’échelle industrielle.
C’est le projet que je suis en train de lancer en collaboration avec le
CEA. Nous pensons que d’ici 10 ou 15 ans, nous pourrons vous montrer
quelque chose. »
37. Antonio Damasio
Né en 1944 au Portugal, professeur états-unien de neurologie,
neurosciences et psychologie. Directeur de l‘’Institut pour l'étude
neurologique de l'émotion et de la créativité’ de l'University of Southern
California.
Dans ses livres L’erreur de Descartes et Spinoza avait raison,
consacre la prise en considération des sentiments dans la compréhen-
sion des relations entre le corps, le cerveau et l'esprit.
Montre que les émotions on été programmées par l'évolution
génétique pour mobiliser le plus efficacement possible les ressources de
l'organisme au service du bon fonctionnement des organes sensoriels et
moteurs.
Distingue
- les émotions basiques (énergie, enthousiasme, malaise, etc.),
- les émotions primaires (faim, plaisir, désir, peur, etc.),
- les émotions "sociales" résultant de l'exercice des précédentes dans la
vie en société (orgueil, sympathie, dégoût, indignation, etc.) ■