LES PONTS THERMIQUES, NOEUDS GORDIENS D'UNE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE: COMMENT LES ÉVITER, COMMENT LES ÉVALUER? - conférence
Les ponts thermiques correspondent aux points faibles de l’enveloppe. Ils sont à l’origine de déperditions thermiques accrues et de désordres du bâtiment: condensations pouvant dégrader des parties du bâti, moisissures responsables d’une pollution intérieure de l’air, salissures ou fissures en façade… Dès lors, comment les éviter et les évaluer en rénovation?
1. Les ponts thermiques, en
nouvelle construction et en
rénovation de bâtiments
Prof. dr. ir. Jean-Marie HAUGLUSTAINE,
Chargé de cours
Faculté des Sciences – Département des
Sciences et Gestion de l’Environnement
Cycle de conférences « Un habitat durable à Bruxelles »
Le Centre Urbain – Bruxelles – 23/10/12
2. Sommaire
Contexte énergétique
Définition du pont thermique
Choix
Méthodologie de prise en compte dans la PEB, pour les
nouvelles constructions
Forme
Et les bâtiments à transformer ?
U Conclusion : exemple d’isolation a posteriori
parois
Sfen
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 2
3. Scénario du GIEC…
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 3
5. Sommaire
Contexte énergétique
Définition du pont thermique
Choix
Méthodologie de prise en compte dans la PEB, pour les
nouvelles constructions
Forme
Et les bâtiments à transformer ?
Uparois Ventilation associée
Conclusion : exemple d’isolation a posteriori
Sfen
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 5
6. Déperditions – Ponts Thermiques
Interruption de l’isolation thermique pont thermique
(nouvelle appellation : « nœuds constructifs »)
Zone où le transfert de chaleur (int. ↔ ext.) est facilité
Un pont thermique, dans ou autour d'un élément de paroi
extérieure, est un endroit qui, par rapport aux éléments de parois
directement adjacents, présente :
une densité de flux de chaleur considérablement plus grande (de
l’intérieur vers l’extérieure) ;
une température de surface plus basse que la température de
surface intérieure
Peuvent être la cause d’apparition de
condensation à la surface intérieure,
accompagnée ou non de moisissures
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 6
7. Déperditions – nœuds constructifs
Augmentent les déperditions thermiques
d’autant plus que les parois adjacentes sont mieux isolées
Eviter les ponts thermiques lors de la conception
Fournir les détails d’exécution pour chaque point critique du
bâtiment
Prévenir les ponts thermiques lors de la réalisation
Effectuer un contrôle sur chantier de la conformité aux détails
d’exécution
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 7
8. Définition :
ponts thermiques vs nœuds constructifs
Ponts thermiques : points particuliers de l’enveloppe
où se produisent des pertes de chaleur excessives
avec pour conséquences des problèmes de
condensation, moisissures…
= détails mal conçus, mal réalisés
connotation négative
Nœuds constructifs : tous points particuliers de
l’enveloppe constitués par :
des bonnes solutions = nœuds PEB-conformes
des mauvaises solutions (ponts thermiques) = nœuds PEB-
non conformes
approche plus positive
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 8
9. Définition : types de nœuds constructifs
Nœud constructif linéaire :
Là où deux parois de la surface de
déperdition se rejoignent
Là où une paroi de la surface de
déperdition rencontre une paroi à la
limite d’une parcelle adjacente
Là où, dans une même paroi de la
surface de déperdition, la couche
isolante est entièrement ou
partiellement interrompue.
Nœud constructif ponctuel :
Lorsque la couche isolante d’une
paroi est interrompue ponctuellement
(colonne, fixation, ancrage…)
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10. Définition
N’est pas un nœud constructif :
Une couche isolante continue
Une interruption déjà prise en compte dans la perte par
transmission au travers des parois de la surface de
déperdition
structure en bois, écarteurs de vitrages, fixations du parement
percement de parois par des passages de canalisations
Une intersection de deux ou trois nœuds constructifs
linéaires
Une paroi d’influence limitée sur la déperdition thermique
Une paroi en contact direct avec le sol (ex : plancher sur terre-
plein)
Un percement pour les canalisations
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11. Mur creux non isolé Mur creux mal isolé
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15. Déperditions – nœuds constructifs
Jonctions courantes pouvant donner lieu à des ponts
thermiques :
linteaux des baies du volume protégé
seuils de fenêtres et de portes
raccordements des lames d’air au droit des feuillures des
châssis et des portes
appuis de planchers lorsqu’ils sont en contact avec le mur
de parement
rives de toiture (raccord de la contre-façade d’un mur creux
isolé à une toiture à versants, traversées de cheminées...) ;
encorbellements de terrasses
poutres et balcons de béton en contact avec le mur de
parement
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 15
17. Sommaire
Contexte énergétique
Définition du pont thermique
Choix
Méthodologie de prise en compte dans la PEB, pour les
nouvelles constructions
Forme
Et les bâtiments à transformer ?
Uparois Ventilation associée
Conclusion : exemple d’isolation a posteriori
Sfen
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18. Déperditions – nœuds constructifs
PEB 3 attitudes seront autorisées :
A. Les déperditions de tous les NC sont calculées par outil
informatique
On intègre les résultats obtenus (∆HNC) dans le total des déperditions
(HT), sans autre pénalisation des niveaux K et E ∆K
B. Vérification qualitative des NC
Pour les NC dits « PEB conformes » (qui respectent des règles de
base)
Niveau K pénalisé forfaitairement : ∆K =3
Pour les NC non « PEB conformes », ou les nœuds plus performants
que « PEB conformes »
Déperditions calculées par défaut (Ψe,lim) ou par outil informatique
Résultats (∆HNC) ajoutés au total des déperditions (HT) ∆K
C. On ne calcule rien, on ne vérifie rien
Niveau K pénalisé forfaitairement : ∆K = 10
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19. Méthodologie : 3 options
OPTION A OPTION B OPTION C
Méthode détaillée Méthode nœuds PEB‐conformes Supplément
forfaitaire
Chaque nœud doit
être déterminé par Nœuds PEB‐ Nœuds constructifs
calcul numérique Conformes autres que PEB‐
conformes (+ nœuds
plus performants que
les nœuds PEB
conformes)
+ Supplément
variable au niveau K + 3 points + Supplément + 10 points au
au niveau K variable au niveau K niveau K
Nœuds constructifs : La mise en place de la méthodologie en
RW est d’application depuis le 1er juin 2012
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 19
20. OPTION B
Méthode nœuds PEB‐conformes
Méthodologie
Nœud PEB‐conforme
Il satisfait à :
Satisfait à une des règles de base OU Ψe ≤ Ψe,l im
REGLE DE REGLE DE BASE 2 REGLE DE
BASE 1 Interposition d’éléments BASE 3
Epaisseur de isolants
Chemin de
contact 3 conditions :
moindre
minimale des 1| Exigence de valeur λ
résistance
couches λ ≤ 0.2 W/mK
isolantes : 2| Exigence de valeur R Longueur :
dcontact ≥ ½ x R ≥ min (R1/2 ; R2/2 ; 2) li ≥ 1m
min(d1,d2) 3| Exigence d’épaisseur de Plus court
Moi ti é de la plus contact trajet entre
fa i ble épaisseur de dcontact ≥ ½ x min (dinsulpart,dx) l’int et l’ext
l ’i solant ou EANC
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21. OPTION B Il satisfait à :
Méthode nœuds PEB‐conformes Ψe ≤ Ψe,lim
Méthodologie
Détermination des nœuds PEB-conformes :
Détermination du coefficient de transmission linéique Ψe :
2 D - 1 D
e W / mK
Ti - Te
Φ2D : Flux thermique total du nœud : calcul numérique validé (EN ISO 10211)
Φ1D : Flux thermique calculé via les parois (calcul Umoyen par PEB)
Ti, Te : Température intérieure et extérieure, respectivement
A.(Ti - Te )
Φ1D = A.U.(Ti - Te ) = [W ]
RTOT
A : aire de la paroi
U : Coefficient de transmission thermique
RTOT : Coefficient de résistance thermique
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22. OPTION B Il satisfait à :
Méthode nœuds PEB‐conformes Ψe ≤ Ψe,lim
Méthodologie
Tableau des valeurs limites Ψe,lim
Type de raccord ψe,lim (W/mK)
2 murs ‐0.10
1. Angle sortant
autres 0.00
2. Angle rentrant 0.15
3. Raccords aux fenêtres et aux portes 0.10
4. Appui de fondation 0.05
5. Balcon ‐ Auvents 0.10
6. Raccords de parois d'un même volume
protégé ou entre 2 volumes protégés
0.05
différents avec une paroi de la surface de
déperdition
7. Tous les nœuds qui n'entrent pas dans la
0.00
catégorie 1 à 6
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 22
23. Ancrage de balcons
Afin d’éviter un problème de condensation
à des éléments
à l’intérieur du bâtiment, il faut éviter de plancher creux
l’interruption de l’isolation thermique à
l’endroit de l’appui du balcon. Une bande
d’isolation pourvue d’une armature pour
ancrer le balcon à la travée intérieure
évite le pont thermique.
La zone d’ancrage a une largeur
Documentation Echo : exemple d’un standard de 2,4 m. Elle reprend les
balcon d’une longueur de 3 m pour une forces de traction (dues au balcon) à
profondeur de 2,5 m (ou d’un balcon
la partie supérieure de la travée.
d’une longueur de 6 m pour une
profondeur maximale de 1,5 m). Les forces de compression sont
reprises par des plaques de
La travée totale est pourvue d’une zone compression situées dans la rupture
d’ancrage, qui doivent reprendre les
du pont thermique. Il est important
forces occasionnées par le balcon. L’autre que la distance entre les plaques et
partie de la travée est exécutée avec des la rive des éléments de plancher soit
éléments standard.
au moins de 5 cm.
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 23
24. Sommaire
Contexte énergétique
Définition du pont thermique
Choix
Méthodologie de prise en compte dans la PEB, pour les
nouvelles constructions
Forme
Et les bâtiments à transformer ?
U Conclusion : exemple d’isolation a posteriori
parois
Sfen
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 24
25. Améliorer les bâtiments existants ? : si non
Hypothèses
Energy consumption of residential buildings En 2010 : conso du parc
(without improvement of existing buildings) résidentiel wallon = 340
350 kWh/m²
Chaque année :
300
- construction de 1,8 %
Energy consumption [kWh/m²]
de nouveaux bâtiments
250
- conso des nouveaux
bâtiments = 170 kWh/m²
200
jusque 2012, puis 130, puis
New buildings diminue jusque 0 dès 2021
150
Old buildings - démolition de 1 % des
100
bâtiments existants.
- aucune amélioration des
50
bâtiments existants
En 2030, le parc résidentiel
0 wallon :
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
- = 120 % de celui de 2010
Year - a une consommation
moyenne de 272 kWh/m².
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 25
26. Améliorer les bâtiments existants ? : si oui
Hypothèses
En 2010 : conso du parc
Energy consumption of residential buildings résidentiel wallon = 340
(with improvement of existing buildings: 2,32 %/yr) kWh/m²
350
Chaque année :
300
- construction de 1,8 %
de nouveaux bâtiments
Energy consumption [kWh/m²]
250 - conso des nouveaux
bâtiments = 170 kWh/m²
200 jusque 2012, puis 130, puis
diminue jusque 0 dès 2021
150 New buildings - démolition de 1 % des
Old buildings bâtiments existants.
100 - amélioration des bâti-
ments existants : conso
50 diminue de 2,32 %/an
En 2030, le parc résidentiel
0
wallon :
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
- = 120 % de celui de 2010
Year
- a une consommation
moyenne de 170 kWh/m².
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 26
27. L’enveloppe vue globalement
Coupe reprenant les
principes de position-
nement de l’isolation
thermique des parois
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 27
29. Ponts thermiques ?
o Règle 1 : Continuité de l’isolation thermique
Intersection entre le mur extérieur et la dalle de sol (vue en coupe)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 29
30. Ponts thermiques ?
o Règle 1 : Continuité
de l’isolation thermique
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 30
31. Ponts thermiques ?
o Règle 1 : Continuité
de l’isolation thermique
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 31
32. Ponts thermiques ?
o Règle 1 :
Continuité de
l’isolation
thermique
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 32
33. Ponts thermiques ?
o Ou règle 2 : Interposition d’un élément isolant
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 33
34. Ponts
thermiques ?
o Règle 2
non
respectée
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 34
35. Ponts
thermiques ?
o Règle 2
non
respectée
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 35
36. Ponts thermiques ?
o Ou règle 3 : augmenter la longueur du chemin de moindre
résistance
Intersection entre le mur extérieur et le mur de refend (vue en plan)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 36
37. Ponts thermiques ?
o Ou règle 3 : augmenter la longueur du chemin de moindre
résistance
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 37
38. Ponts thermiques ?
o Ou règle 3 :
augmenter
la longueur du
chemin de moindre
résistance
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 38
39. Sommaire
Contexte énergétique
Définition du pont thermique
Choix
Méthodologie de prise en compte dans la PEB, pour les
nouvelles constructions
Forme
Et les bâtiments à transformer ?
Uparois Ventilation associée
Conclusion : exemple d’isolation a posteriori
Sfen
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 39
42. Quel système de ventilation en rénovation ?
o Les systèmes C et D
mettent le bâtiment en
légère dépression, ce
qui réduit le flux de
vapeur d’eau traversant
les parois de l’enveloppe
(cas en France, où le
système C a été
directement appliqué en
complément de
l’isolation thermique par
l’intérieur)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 42
43. Sommaire
Contexte énergétique
Définition du pont thermique
Choix
Méthodologie de prise en compte dans la PEB, pour les
nouvelles constructions
Forme
Et les bâtiments à transformer ?
U Conclusion : exemple d’isolation a posteriori
parois
Sfen
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 43
44. Intervenir sur un bâtiment existant
Acte plus complexe que de construire un bâtiment
neuf, parce que la marge de manœuvre est plus
restreinte :
à cause des choix du projet précédent
à cause des contraintes de l’existence du projet précédent
respect de son architecture
maîtriser la modification des flux de température /
de vapeur d’eau
maîtriser le détail technique en évaluant toutes
ses composantes
Exemple : Bâtiment B31 (Sart Tilman)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 44
45. Risque de condensation interne :
exemple du B-31(ULg, Sart-Tilman)
Problèmes ?
Mauvaise
étanchéité à
l’eau des
murs
extérieurs
Inconfort des
occupants
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 45
46. Rapport d’expertise (2003)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 46
47. Rapport d’expertise (2003)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 47
48. Situation existante : trumeaux
Coupe horizontale
Coupe verticale
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 48
49. Conclusions de l’expert architecte
Méthode d’évaluation utilisée par l’expert = point de
rosée
o.k. pour température interne superficielle des parois
mais, pour la diffusion de vapeur d’eau : approche trop
partielle, inappropriée
Solution recommandée par l’expert :
remplacer bloc d’argile expansée par :
parement de briques rouges
avec une coulisse ventilée
et une couche d’isolation thermique (polystyrène extrudé,
ép. 5 cm)
Essai de réalisation sur quelques m²
difficile (balcons, acrotères, contreforts…) et très cher…
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 49
50. Seconde investigation
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 50
51. Situation existante : risque de condensation ?
Diagramme de l’air humide
– ou psychrométrique – ou de Mollier
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 51
55. Seconde approche
Ajouter une protection extérieure du mur pour lui
donner une étanchéité à l’eau
En profiter pour (un peu) l’isoler thermiquement :
réduire les ponts thermiques et accroître le confort
diminuer la consommation de chauffage
Deuxième solution étudiée :
bardage en dalles de terre cuite
devant une coulisse ventilée
avec une couche d’isolation thermique
(laine minérale, ép. 5 cm)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 55
56. Deuxième solution étudiée
Bardage en dalles de terre cuite
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 56
57. Deuxième solution étudiée
Bardage en dalles de terre cuite
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 57
58. Deuxième solution étudiée
Exemple de bardage en
dalles de terre cuite
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 58
59. Deuxième solution étudiée
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 59
60. Deuxième solution étudiée
Retours latéraux en Alucobon sur isolant
Problème : solution beaucoup trop chère
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 60
61. Troisième solution étudiée
Crépi sur isolant en façade des trumeaux
Alucobon sur isolant
en faces latérales des trumeaux
en enrobage du plancher des balcons
extérieur
intérieur
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 61
62. Troisième solution étudiée
Remontée : 5 cm
d’isolant sous crépi
Sur le balcon :
12 cm d’isolant
revêtement en Alucobon
Sous le balcon :
2 cm d’isolant
revêtement en Alucobon
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 62
63. Troisième solution étudiée
Façade des trumeaux :
5 cm d’isolant
revêtement en crépi
Retour latéral des trumeaux :
2 cm d’isolant
revêtement en Alucobon
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 63
64. Quels risques ?
La modification de la composition du mur extérieur
peut entraîner :
une modification du flux thermique
puisque enrobage non intégral, à certains endroits :
t° superficielle du mur à l’intérieur < t° de rosée ?
condensation superficielle ?
La modification de la composition du mur extérieur
peut entraîner :
une modification du flux de vapeur d’eau
condensation à l’intérieur de la paroi ?
condensation interne ?
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 64
65. Thermiquement :
Avant Après
10,9°C 12,4°C
Extérieur
0°C
Intérieur
20°C
11,7°C 14,35°C
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 65
66. Thermiquement :
Avant Après
Extérieur 13,1°C 13,1°C
0°C
Intérieur
20°C
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 66
67. Points faibles :
Avant Après
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 67
68. Après isolation : températures plus homogènes
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 68
69. Points faibles :
Avant Après
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 69
70. Conclusions flux thermique
Pas de problème de condensation superficielle : les
températures superficielles sont partout plus élevées
qu’actuellement.
Flux thermique à travers la portion de façade
modélisée =
avant rénovation : 1 770 W
après rénovation : 1 150 W, soit 35 % en moins
pour 20°C à l’intérieur et 0°C à l’extérieur
et sur… 3 580 m2 de façades
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 70
71. Condensation interne au trumeau ?
Façade des trumeaux :
5 cm d’isolant
revêtement en crépi
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 71
72. Condensation interne au trumeau ?
Modélisation du flux de vapeur d’eau au moyen de la
méthode de Glaser
selon DIN 4108 « Thermal insulation in buildings » (1981)
reprise par NBN EN ISO 13788:2001
Méthode de Glaser applicable ici car :
pas de transport d’air au travers du mur : transfert de vapeur
par la seule diffusion au travers des matériaux
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 72
73. Transfert de vapeur d’eau :
utilisation du programme Glasta
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 73
74. Diffusion de vapeur d’eau au droit du trumeau
Pas de problème de condensation interne
ni avec du polystyrène expansé (tel que prévu)
ni avec du polystyrène extrudé
ni avec de la laine minérale
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 74
75. Condensation interne latéralement ?
Retour latéral des trumeaux :
2 cm d’isolant
revêtement en Alucobon
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 75
77. Et les deux flux en même temps ?
Façade des trumeaux :
5 cm d’isolant
revêtement en crépi
Retour latéral des trumeaux :
2 cm d’isolant
revêtement en Alucobon
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 77
79. Diffusion latérale de vapeur d’eau
Problème de condensation interne
avec du polystyrène expansé (tel que prévu)
avec du polystyrène extrudé
avec de la laine minérale
à cause de l’Alucobon, matériau métallique ne
laissant plus passer la vapeur d’eau
Proposition :
prévoir le retour latéral en crépi sur isolant, comme en façade
du trumeau
= solution retenue par la Commission des Bâtiments et par le
Conseil d’Administration de l’ULg
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80. Conclusions de cet exemple
Intervention sur un bâtiment existant
plus complexe que sur un bâtiment neuf, parce que la marge
de manœuvre est plus restreinte
à cause des choix du projet précédent
à cause des contraintes de l’existence du projet précédent
respect de son architecture
→ maîtriser la modification des flux de température /
de vapeur d’eau
→ maîtriser le détail technique en évaluant toutes ses
composantes
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81. Chantier (en
janvier 2012)
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82. Chantier (en
janvier 2012)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 82
83. Chantier (en
janvier 2012)
J.-M. HAUGLUSTAINE – Ponts thermiques – Centre urbain – Bruxelles – 23/10/12 83
84. Chantier (en
janvier 2012)
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85. Plus d’infos…
Guides pratiques pour architectes (en cours de mise à jour),
téléchargeables depuis http://energie.wallonie.be
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86. Merci de votre attention
Jean-Marie HAUGLUSTAINE
Université de Liège - Faculté des Sciences
Département des Sciences
et Gestion de l’Environnement
EnergySuD
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B – 6700 ARLON
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