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SOMMAIRE 
BIEN OU SERVICE P14 
MODÈLE ÉCONOMIQUE P38 
ANCRAGE TERRITORIAL P56 
FORME ET STRUCTURATION P78 
PARTENARIAT P92 
80 ADGV 
16 AFIP 
96
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ÉDITO 
En positionnant l’homme au coeur des processus économiques, 
l’ESS* nourrit un développement économique innovant. Face aux besoins 
sociaux grandissants, l’ESS* déploie des réponses neuves, pratiques 
et accessibles à tous. Elle utilise efficacement les ressources économiques 
pour développer ou maintenir un service de qualité dans un équilibre 
budgétaire sans négliger la finalité humaniste. Sa capacité à mobiliser 
les forces des territoires et à proposer une participation élargie, sa volonté 
de privilégier la solidarité, la démocratie et le mieux être lui confèrent 
une réelle capacité à innover pour une activité économique plus durable. 
A l’aube d’une troisième révolution industrielle, l’ESS* propose un modèle 
en mesure d’impulser des solutions socialement innovantes et cohérentes 
avec les attentes des populations locales. 
L’ESS* participe aux mutations économiques tout en étant vigilante 
aux protections sociales. Elle est animée par la soif d’innovation et lutte 
contre les inégalités et les phénomènes d’exclusion. Elle mobilise les res-sources 
locales pour améliorer le confort de vie de toutes les populations. 
Elle est un véritable atout pour le dynamisme et le bien-être des territoires. 
Économie de la rencontre et du projet, elle bénéficie d’un écho 
favorable auprès des instances nationales et européennes et suscite l’intérêt 
des acteurs locaux. À l’heure de l’inscription de l’ESS* dans le corps législatif, 
nous proposons des exemples d’innovations sociales. 
Ils illustrent la capacité de l’ESS* dans les territoires à appuyer de nouveaux 
modèles économiques, de nouveaux modèles sociaux, de nouveaux 
comportements, de nouveaux modes de financements ou encore 
de nouveaux modes de gouvernance. 
Jean Quéméré Benoit Decq 
Président Vice-Président 
Innovation Sociale et 
Développement Durable 
Nous remercions nos partenaires, le Crédit Coopératif et APRÉVA de nous 
avoir soutenu financièrement dans l’élaboration de ce livret. 
Est considéré comme relevant de l’innovation sociale le projet d’une 
ou de plusieurs entreprises consistant à offrir des produits ou des services 
présentant l’une des caractéristiques suivantes : 
1° Soit répondre à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, 
que ce soit dans les conditions actuelles du marché ou dans le cadre 
des politiques publiques 
2° Soit répondre à des besoins sociaux par une forme innovante 
d’entreprise, par un processus innovant de production de biens 
ou de services ou encore par un mode innovant d’organisation du travail. 
Les procédures de consultation et d’élaboration des projets socialement 
innovants auxquelles sont associés les bénéficiaires concernés 
par ce type de projet ainsi que les modalités de financement 
de tels projets relèvent également de l’innovation sociale. 
Article de la loi relative à l’économie sociale et solidaire (2014) 
* ESS = Economie Sociale et Solidaire
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ENTRETIEN AVEC PATRICK FELLOUS, 
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT AU 
CRÉDIT COOPÉRATIF 
En tant que banque de l’économie sociale et solidaire, quel regard 
portez-vous sur l’Innovation Sociale ? 
Il faut tout d’abord mentionner le lien étroit entre la banque coopérative 
et l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Le Crédit Coopératif est le partenaire 
bancaire historique de l’ESS. Les entreprises de l’ESS répondent à des besoins 
qui ne trouvent pas forcément de réponses au sein des secteurs publics 
et privés classiques. De plus, les problématiques changent, ce qui amène 
les entreprises de l’ESS à faire évoluer leurs activités. L’innovation sociale 
est, dès lors, intrinsèque à l’ESS. Le Crédit Coopératif a fêté ses 120 ans l’an 
dernier. Son slogan «120 ans d’histoires, 120 ans d’innovation» faisait écho 
à l’économie réelle et à la dynamique des territoires en perpétuelle évolution. 
Avez-vous des outils pour appuyer l’Innovation Sociale? 
À travers ses produits ou ses partenariats, le Crédit Coopératif marque sa 
volonté de soutenir l’innovation. Depuis plus de 30 ans, il a contribué à créer 
l’épargne solidaire dont il est devenu le leader. Il est donc naturellement le 
premier banquier des produits financiers solidaires. Depuis la crise financière 
de 2008, les clients veulent savoir à quoi sert leur argent, ils veulent avoir 
accès à un certain niveau de traçabilité de leur épargne. 
C’est une des raisons pour lesquelles de nombreux clients s’adressent 
au Crédit Coopératif. Par ailleurs, le Crédit Coopératif s’attache à faciliter 
les rencontres entre les donneurs et associations bénéficiaires de ces dons 
à travers différentes initiatives. Il favorise le lien entre le territoire, les clients 
et les entreprises de l’ESS. Pour ces mêmes raisons, il accentue son implica-tion 
dans la finance participative par le site Agir&Co (www.agirandco.com), 
lancé en juin 2014. L’innovation est une préoccupation quotidienne pour le 
Crédit Coopératif. La Contribution Volontaire sur les Transactions de Change 
(CVTC) en est un autre exemple. En février 2011, le Crédit Coopératif a créé 
le concept de CVTC, en se fondant sur des études menées depuis des années 
sur les financements innovants. Son objectif est de garantir des financements 
stables pour l’aide au développement. Ce dispositif, entièrement à la charge 
de la banque, s’insère dans une démarche de participation au financement 
des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), approuvés par 
l’ONU et par toutes les grandes institutions mondiales de développement. 
Le Crédit Coopératif souhaite ainsi contribuer à sa manière et à sa mesure 
aux grands défis qui se posent à nos sociétés contemporaines et répondre 
aux attentes des clients dans le domaine de la finance responsable et solidaire 
tout en montrant que de tels mécanismes innovants sont possibles. 
Au premier trimestre 2014, le Conseil d’administration du Crédit Coopératif a désigné 
le nouveau bénéficiaire pour 3 ans de la CVTC : l’association ATD Quart Monde 
et son programme en Haïti. En 2011, le Crédit Coopératif lançait la CVTC - change 
solidaire - en choisissant de reverser à des acteurs reconnus de l’aide au 
développement international 0,01% du montant total des opérations de change 
interbancaires traitées par la banque. Pendant 3 ans, la CVTC a ainsi permis de 
financer les projets menés par le GERES en Inde, au Maroc (récompensée par un 
Energy Globe Award en mai 2014) et au Mali à hauteur de plus de 230 000 euros. 
L’innovation sociale comporte une part d’originalité et de risque. 
Comment faites-vous pour amoindrir les risques? 
Le Crédit Coopératif déploie diverses stratégies pour accompagner l’innovation. 
Sa force passe notamment par la mise en place d’une relation ternaire forte, entre 
le client, la banque et son groupement, sa fédération d’appartenance. Les CRESS, 
les fédérations professionnelles, ou encore les réseaux d’accompagnement font 
partie de ces structures d’appartenance. Leur apport d’analyse et d’expertise 
permet au Crédit Coopératif un complément de regard pour juger de la qualité 
des projets innovants. Il accompagne ainsi les entrepreneurs innovants dans de 
bonnes conditions. Parallèlement, le Crédit Coopératif a recours à des outils ou 
organismes financiers à même d’encadrer le risque, tels que le fonds de garantie 
mutuelle, la caisse solidaire, la BPI, le FEI, etc. Au-delà des outils financiers, le Crédit 
Coopératif soutient des instruments des pouvoirs publics ou d’organismes privés 
visant à accompagner l’innovation. 
Le Livret présente plus de 40 innovations sociales dans le Nord-Pas de Calais. 
En quoi, ces initiatives territoriales qui répondent à des enjeux de proximité vous 
intéressent? Quel regard portez-vous sur la Région Nord-Pas de Calais? 
Le Crédit Coopératif est une banque qui pense et développe des solutions tant 
nationales qu’au plus près des territoires. Le Crédit Coopératif incite ainsi à une 
consommation bancaire intelligente. Pour être utile au développement local, il faut 
mettre en lumière les besoins et les dynamismes locaux. C’est pourquoi, le Crédit 
Coopératif est attentif aux innovations de la Région Nord-Pas de Calais. D’autant 
que la banque dispose d’un ancrage fort dans le territoire par le biais de ses 
antennes et de ses implications locales au sein d’organismes tels la Caisse Solidaire 
Nord-Pas de Calais et l’IRD Nord-Pas de Calais, ou encore de sa filiale de crédit-bail 
immobilier, Batilease.
9 116 
APRÉVA MUTUELLE, 
AU SERVICE DE TOUS LES PUBLICS 
Acteur majeur de la protection sociale complémentaire sur son territoire, 
Apréva mutuelle se doit d’apporter des solutions personnalisées pour tous. 
Apréva mutuelle au service de l’économie sociale et solidaire 
Partenaire de CHORUM, une référence pour les nombreuses branches 
professionnelles du secteur social, Apréva mutuelle apporte aux employeurs 
de l’Économie Sociale et Solidaire des garanties santé, prévoyance, épargne 
et retraite qui répondent aux besoins de leurs salariés. 
En nous appuyant sur la connaissance des activités des différents secteurs de 
l’ESS et de leurs conventions collectives, nous proposons en effet des garanties 
adaptées à la taille de la structure, à son organisation et à sa politique sociale. 
Dans le cadre de la loi du 14 juin 2013 (ANI du 11 janvier 2013) sur la 
généralisation de la complémentaire santé pour les salariés et sur la portabilité 
des droits, nous accompagnons les employeurs de l’ESS dans le respect 
de leurs obligations. 
Au service des autres branches d’activité avec “MUTEX - l’alliance mutualiste” 
Autour de Mutex, dont elles sont actionnaires, Apréva mutuelle, 5 autres 
mutuelles interprofessionnelles adhérentes à la Mutualité française et 
CHORUM ont choisi de renforcer leur action respective en formant un pôle 
majeur de protection sociale complémentaire : “MUTEX - l’alliance mutualiste.” 
Grâce à la coordination performante de leurs métiers, les membres de “MUTEX 
- l’alliance mutualiste” déploient, sur tout le territoire, une offre globale 
en santé, prévoyance et autonomie dédiée aux branches professionnelles, 
entreprises et partenaires sociaux. 
Le partenariat en oeuvre au sein de “MUTEX - l’alliance mutualiste” se 
concrétise par le partage de savoir-faire et la mise en commun de moyens : 
une organisation exceptionnelle qui couvre l’ensemble du territoire. Partout, 
“MUTEX - l’alliance mutualiste” est en capacité de proposer une protection 
sociale complémentaire de qualité adaptée aux besoins spécifiques. 
Au service aussi des personnes en situation précaire avec la collaboration 
d’ATD Quart Monde 
L’ACS (Aide à la Complémentaire Santé) est un dispositif créé en 2005 
par l’Assurance Maladie. Toutefois, encore trop peu de personnes 
ont connaissance de l’existence de cette aide. En 2012, seulement 1/4 
des personnes pouvant prétendre à l’ACS en bénéficie. 
Sur les 4 millions de personnes susceptibles de bénéficier de l’ACS, 1/3 n’est pas 
couvert par un contrat santé. 
Une part de la population est donc prête à prendre le risque de ne pas se soigner 
pour des raisons financières. 
Face à ce constat, cinq des plus importantes mutuelles interprofessionnelles : 
Adrea mutuelle, Apréva mutuelle, Eovi mutuelle, Harmonie mutuelle et mutuelle 
Ociane, ont décidé d’agir de façon concrète et volontariste pour lutter contre le 
renoncement aux soins. Elles ont créé avec ATD Quart Monde, l’association ACS-P 
pour favoriser l’accès aux soins des populations en précarité et les accompagner 
dans leur accès à une complémentaire santé. Au travers de cette association, les 5 
grandes mutuelles font la promotion d’une garantie santé réservée aux bénéficiaires 
de l’ACS. 
Tarifée au plus juste (cotisations calquées sur le dispositif ACS), la Garantie Santé 
ACS assure une couverture complète de qualité pour tous les postes de soins utiles 
(médecin, hospitalisation, frais dentaires, optique, maternité, pharmacie...) et sans 
avance des frais. Elle inclut également une allocation obsèques en cas de décès 
du ou des bénéficiaires de la garantie et une indemnité de naissance. 
Chiffres clés Apréva mutuelle 
Points de vente : 39, répartis sur les régions Nord Pas-de-Calais et Picardie 
Collaborateurs : 501 
Personnes protégées en santé et prévoyance : 676 023 
Taux de couverture de la marge : 424% 
Contacts 
3620 dîtes «Apréva» 
(appel gratuit depuis un poste fixe ou 0,34 €/mn selon coût opérateur) 
www.apreva.fr
11 116 
L’ESS pose un regard nouveau sur ce qu’elle est et sur ce 
qu’elle propose ! 
L’Innovation sociale dans l’actualité 
L’innovation sociale suscite l’intéret de l’Europe et de la France. L’Union Européenne positionne 
l’innovation sociale comme l’un des éléments clés pour la réussite de sa nouvelle stratégie 
«Europe 2020» et la commission européenne en fait un axe de la prochaine programmation de 
ses fonds structurels. Au niveau national, la loi dédiée à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) 
reconnait la capacité de ses membres à générer de l’innovation sociale; des acteurs divers 
soutiennent son émergence et son développement : des banques coopératives, des fondations, 
France Active par le biais du Fonds d’Investissement au Développement de l’ESS, ou encore la 
Banque Publique d’Investissement qui affiche ses ambitions pour la Région Nord-Pas de Calais 
qu’elle perçoit comme une terre d’innovation. Les collectivités territoriales accompagnent 
également les innovateurs sociaux. 
Innover pour une nouvelle économie 
L’ESS est force d’inspiration pour de nouveaux modèles économiques et de nouvelles 
ambitions sociales. Pour assurer le dynamisme de tous les territoires, réduire les inégalités 
et renforcer la cohésion sociale, la société cherche à déployer des politiques sociales de 
proximité. Malgré des moyens publics (financiers/humains/matériels) en diminution, l’ESS 
propose de nouveaux modèles (multi-activités, circuits courts, épiceries solidaires, etc). 
Un enjeu de demain pour les populations 
Innover pour un monde durable : 
Pour sortir de la crise et assurer la transition économique vers une 3ème révolution 
industrielle, la société cherche des réponses aux défis écologiques, économiques et sociaux. 
L’INNOVATION SOCIALE AU COEUR 
DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE 
• Financer l’innovation sociale au même titre que l’innovation 
technologique 
Comment ? Concrétiser financièrement les enjeux de la loi par 
des engagements concrets des financeurs privés et publics. 
• Amplifier et multiplier les projets innovants localement 
Comment ? Dédier des fonds complémentaires à l’innovation 
sociale (publics par le biais des établissement publics de 
coopération intercommunale et privés par le biais de circuits 
courts, du crowdfunding, des fonds de dotation, etc.). 
• Favoriser l’expérimentation le plus largement possible 
Comment ? Renforcer l’écoute et le dialogue avec tous les acteurs 
locaux pour ouvrir le champ des possibilités et desserer le carcan 
administratif. 
• Associer les acteurs aux décisions 
Comment ? Appliquer une gouvernance d’ESS et renforcer 
la démocratie et l’adhésion des parties prenantes. Pour les 
impliquer dans les décisions. 
À ce titre, l’ESS IMAGINE : 
Des réponses aux besoins 
sociaux : 
se nourrir, se loger, 
se soigner, s’éduquer, 
se cultiver… 
Innover pour plus de démocratie 
Pour ne plus considérer les individus comme de simples consommateurs, bénéficiaires 
ou travailleurs, l’ESS cherche à associer tout un chacun aux processus économiques. 
Elle fonctionne avec une gouvernance et des parties prenantes qui appliquent le principe 
«une personne égale une voix». Elle suscite de nouveaux modes de production, d’organisation 
et de distribution qui se concrétisent, par exemple, par l’habitat participatif, la coopération, 
la mutualisation, la vie associative, etc. 
Où et quand s’exprime l’Innovation sociale? 
Où? • Dans tous les bassins de vie 
• Dans tous les domaines, les secteurs : le bâtiment, le commerce, la finance, l’assurance, 
l’agriculture, la communication, l’environnement, la santé, l’éducation, la formation, la 
famille, l’enfance, le handicap, le sport, le vieillissement, les nouvelles technologies, l’inser-tion, 
le logement, les vacances, le transport, la culture, le travail et les loisirs. 
Quand? … à tous les temps de vie. 
Des conditions de 
production et de distribution 
conformes aux aspirations des 
populations : 
alimentation saine, impact 
environnemental faible, 
équité des conditions 
de vie… 
Des réponses appropriées 
aux nouveaux modes de vie, 
de travail et de 
communication : 
transports alternatifs, 
coworking, habitat partagé, 
logiciels libres… 
La CRESS 
préconise de… 
Comment concilier partage des risques économiques et marge de manoeuvre nécessaire 
à l’expérimentation ?
13 116 
« L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des 
besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles 
du marché et à des politiques sociales, en impliquant la participation 
et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs 
et des usagers. Ces innovations concernent aussi bien le produit ou 
le service, que le mode d’organisation ou de distribution, dans des domaines 
comme le vieillissement, la petite enfance, le logement, la santé, la lutte 
contre la précarité et l’exclusion, les discriminations… Elles passent par 
un processus en plusieurs démarches : émergence, expérimentation, 
diffusion, évaluation ». 
INNOVATION SOCIALE, 
DE QUOI PARLE-T-ON? 
Les initiatives présentées dans cet ouvrage sont représentatives 
de la diversité de l’innovation dans l’ESS et de son implantation 
dans l’ensemble des territoires de la Région Nord-Pas de Calais. 
Conseil Supérieur de l’Économie Sociale et Solidaire (2011) 
Sous quel angle peut-on approcher l’Innovation Sociale ? 
5 dimensions 
UN 
ÉTABLISSEMENT 
DE L’ESS 
RÉPONDRE 
À UN BESOIN 
SOCIAL 
Les fondamentaux 
Pour innover en Économie Sociale et Solidaire 
UN PROJET 
ÉCONOMIQUE 
UN PROJET 
SOCIAL 
UNE 
AMBITION 
UN 
TERRITOIRE 
• Le bien ou service, pour la vie quotidienne 
Partir des besoins sociaux pour y apporter des réponses neuves, 
pratiques et accessibles à tous : l’ESS favorise les mutations 
économiques en proposant de nouvelles protections face aux 
bouleversements qu’elles entraînent. 
• Le modèle économique, au service de l’humain 
Innover pour créer ou maintenir des services dans des équilibres 
budgétaires nouveaux. Répondre aux besoins réels des gens. 
• L’ancrage territorial, proximité 
S’inscrire dans les territoires, participer à leur animation démocratique 
pour imaginer et développer des solutions socialement innovantes, 
cohérentes avec les attentes des populations locales pour des 
territoires plus résilients. 
• La forme ou la structuration, au service du projet 
Explorer en permanence de nouveaux champs de la gouvernance 
démocratique. Impliquer les parties prenantes pour améliorer les 
réponses et utiliser les ressources économiques plus efficacement. 
• Les partenaires, des synergies originales 
Saisir les opportunités pour créer de la richesse là ou d’autres seraient 
passés à côté. L’ESS est une économie de la rencontre, du projet 
à même de favoriser des rencontres improbables.
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BIEN OU SERVICE 
POUR LA VIE QUOTIDIENNE 
Partir des besoins sociaux pour y apporter des réponses neuves, pratiques 
et accessibles à tous : c’est ainsi que l’ESS favorise les mutations économiques 
tout en proposant de nouvelles protections face aux bouleversements. 
Les établissements de l’ESS ont été précurseurs de nombre d’initiatives devenues 
des biens et services incontournables de notre société. Pour exemple, les mutuelles 
santé-prévoyance ont permis la création de la Sécurité Sociale via les sociétés 
de secours mutuels, du tiers payant, de la couverture maladie universelle, des 
indemnités journalières en cas d’accident ou encore du médicament générique. 
Les associations ont développé les premiers services d’aide à domicile, 
d’alternative à l’hospitalisation, de prise en charge des personnes en situation 
de handicap et d’insertion par l’activité économique. Elles ont imaginé et déployé 
le titre emploi service, les filières du recyclage ou encore les villages «vacances». 
Les mutuelles d’assurances ont, quant à elles, créé le constat amiable, les garages 
agréés ou encore le tiers-payant en assurance automobile. Enfin, les coopératives 
ont instauré le contrôle qualité des produits, l’animation sociale en milieu rural, 
le prix du livre ou encore les prêts bancaires à taux variable. 
Chaque jour, l’ESS entreprend. Elle développe de nouvelles initiatives. 
Encore aujourd’hui, la Mutualité Française, fidèle à ses valeurs fondatrices 
et aux principes du mouvement social qu’elle véhicule, met en oeuvre des 
programmes visant à améliorer la situation des habitants de la région. 
Ainsi, le programme GASPAR - Garantir un Accès à des Soins de Premiers 
Recours - en est une illustration, à travers son plan d’action qui recouvre 
11 chantiers parmi lesquels : 
• Encourager l’éducation thérapeutique 
• Favoriser l’émergence d’innovations en matière de soins 
de premiers recours dans les réalisations mutualistes 
• Développer les actions de prévention mutualistes 
• Explorer de nouveaux modèles d’exercice regroupé 
et pluriprofessionnel 
• Promouvoir les centres de santé et soutenir leur création 
• Développer les conventionnements en tiers-payant avec 
les médecins traitants 
Cette même innovation sociale dont la Mutualité Française est un acteur 
majeur. 
Adhérent de la 
CRESS NPdC
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« Le germoir » : une pépinière d’activités 
agricoles bio et rurales 
AFIP - Ambricourt 
“Tester son projet agricole avec des professionnels” 
PARTENAIRES 
• Au Fil des Saisons 
• Graines de Saveurs 
• VIVABIO 
• La Couveuse Chrysalide 
• Le Gabnor 
• Pas-de-Calais Actif 
• ARCADE 
• Cap Vent 
• Communauté de Communes de Fruges 
• AFIP 
• Terres de Liens Nord-Pas de Calais 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Depuis les années 1990, les modes 
d’installation et les profils des nouveaux 
exploitants évoluent. Les dernières études 
dédiées au monde agricole pointent 
plusieurs phénomènes. L’installation 
agricole en dehors du cadre familial 
concerne plus de 50% des agriculteurs 
de plus de 40 ans et 30% des agriculteurs 
de moins de 40 ans. Parmi les nouveaux 
exploitants agricoles, certains 
ne disposent ni d’expérience dans 
le domaine ni de familles exerçant 
la profession. Aussi, ils sont nombreux 
à rencontrer des difficultés techniques 
pour la production et l’écoulement 
de leurs produits. 
Nom de l’établissement : 
AFIP 
Domaine d’activité : 
Education populaire/agriculture 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
Un ancien corps de ferme comprenant des bâtiments 
et des terres a, dans un premier temps, été acheté par la 
Communauté de Communes de Fruges. Dans un second 
temps, l’association «Terre de Liens» a racheté le foncier 
avec de l’épargne solidaire provenant de 43 souscripteurs. 
Elle a ensuite rédigé deux baux «ruraux 
environnementaux» : l’un à l’attention de l’association AFIP, 
porteuse du projet «Germoir» et l’autre à l’attention de 
Phil Bru, agriculteur installé et accompagnateur technique 
des porteurs de projets en test. Dans cet espace, nommé 
le Germoir, des personnes en Contrat d’Appui au Projet 
d’Entreprise (CAPE) ont la possibilité de tester un projet 
dans le domaine du maraîchage ou des plantes 
médicinales sur une période allant d’un à deux ans. 
Pour ce faire, elles accèdent à des formations, à un suivi 
individualisé et à un espace de culture (5 000m2/porteur). 
Elles sont accompagnées durant la phase de test 
et d’émancipation par une multitude d’acteurs du domaine 
dont l’action est coordonnée par l’AFIP. 
Ainsi, les futurs agriculteurs développent ou consolident 
leurs savoirs, leurs compétences, leurs expériences et leur 
réseau professionnel. 
DÉFI 
Permettre aux porteurs de projets dans le domaine 
agricole de se former et de tester leur activité agricole. 
Originalité 
En France, c’est la première couveuse 
dédiée aux porteurs de projet du 
domaine agricole. Son fonctionnement 
s’appuie sur une diversité d’acteurs. 
L’AFIP coordonne l’ensemble des 
acteurs assurant l’accompagnement 
des porteurs de projets : Terre de liens, 
spécialiste de l’acquisition foncière, 
le Gabnor, groupement des 
agriculteurs biologiques, le réseau des 
AMAP, spécialiste de la distribution 
en AMAP et A petit pas, porteur de 
la couveuse d’activité Chrysalide. 
Le Germoir est devenu une référence 
dans le domaine des couveuses 
agricoles. Par ailleurs, c’est grâce à 
de l’épargne citoyenne que la Foncière 
Terre de Liens «entreprise solidaire» 
a pu acheter le lieu et signer des baux 
«ruraux environnementaux» afin 
de valoriser un usage respectueux 
des terres. Ce projet représente 
une innovation dans le processus 
de démocratisation d’un outil 
de préservation de l’environnement. 
CHIFFRES CLÉS 
Hectares de terres 
m2 de bâtiments agricoles 
Point de vente 
Emplois créés à raison de 4 à 6 par an 
D’épargne solidaire collectés auprès des 
citoyens par Terre de Liens 
600 
175 000€ 
4 
1 
20 
CONTACT 
Stéphanie Petitcunot 
Maison de l’Economie Solidaire 
81 bis rue Gantois 
59000 Lille 
Tel : 03 20 74 43 83 
Courriel : s.petitcunot@terredeliens.org 
Site : http://www.terredeliens.org/ 
Ambricourt 
FICHE IDENTITÉ 
Des citoyens qui privilégient l’épargne 
solidaire et des porteurs de projets dans le 
domaine agricole. 
BÉNÉFICIAIRES
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Un garage social 
L’Auto-Mobilité - Saint-Martin-au-Laërt 
“Se déplacer ne doit pas être un privilège” 
PARTENAIRES 
• Galilée 
• Plie de l’audomarois 
• Caso 
• SMLA 
• Emmaüs 
• L’Etat 
BIEN OU SERVICE • Conseil régional 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Les personnes en situation de précarité 
financière rencontrent des difficultés 
pour acquérir puis préserver leur mobilité. 
La somme nécessaire à l’achat 
d’un véhicule est une première barrière 
pour elles. La seconde barrière provient 
de la nécessité d’assumer l’entretien 
ou les réparations nécessaires à l’usage 
du véhicule. Seulement, l’absence de mobilité 
dans un environnement semi-rural 
est un frein puissant à l’accès à l’emploi 
ou à la formation. 
Nom de l’établissement : 
L’Auto-Mobilité 
Domaine d’activité : 
Automobile 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Audomarois 
IDÉE EN ACTION 
Forte de ce constat, l’association a ouvert, le 2 janvier 
2012, un garage social. Il offre une palette de services 
à coûts modérés pour des personnes en difficulté, 
en partie ciblées par les organismes sociaux. 
Concrètement, le garage social effectue exactement 
les mêmes prestations que celles du secteur marchand 
mais à un coût social pour l’entretien et la réparation 
des véhicules. Parallèlement, il achète et remet en état 
des véhicules provenant de garages, de concessions de 
vendeurs de voitures et de salles de vente. Puis, il met 
en vente lesdits véhicules à des tarifs sociaux. 
Le financement est souvent rendu possible grâce à 
l’acquisition par le demandeur d’un micro crédit social. 
Enfin, l’engagement de l’association à l’égard de 
l’environnement l’amène à assurer le démantèlement 
et la dépollution des véhicules destinés à la casse, 
permettant par la même occasion le négoce à prix 
réduits de pièces de réemploi. 
DÉFI 
Permettre à des personnes en difficulté de disposer 
voire de conserver leur mobilité afin de faciliter leur 
insertion professionnelle. 
Originalité 
L’offre proposée par le garage social 
était inexistante sur le territoire. 
Pourtant, elle répond à un besoin réel, 
reconnu par les acteurs locaux. 
La pertinence du service convainc 
les acteurs sensibles tant aux 
problématiques d’insertion qu’à la 
mobilité dans le territoire et au-delà. 
L’initiative est donc, sans surprise, 
soutenue par des partenaires à l’échelle 
locale comme nationale. 
CHIFFRES CLÉS Salariés 
Bénéficiaires en 2 ans 
Familles ont acquis un véhicule en 2 ans 
3 
790 
150 
Saint-Martin-au- 
Laërt 
FICHE IDENTITÉ 
Toute personne en situation de précarité 
sociale et/ou financière qui a un besoin 
impératif de mobilité pour trouver ou 
conserver un emploi, une formation ou 
maintenir du lien social. 
BÉNÉFICIAIRES 
• Conseil général du Pas-de-Calais 
• Fondation Veolia, 
• Crédit Mutuel 
• Caisse d’Épargne 
• Fondation Peugeot 
• RSE Renault 
• Fondation de France 
CONTACT 
Jean Michel Silva 
54, rue du Noir Cornet 
62500 Saint-Martin-au-Laërt 
Tel : 03 21 12 36 65 
Courriel : lautomobilite@free.fr
21 116 
CHIFFRES CLÉS 
studios 
Technicien d’Intervention Sociale et Familiale 
Des Intervenants dans les domaines des services à la 
personne, des services d’accompagnement médico-social 
pour adultes handicapés et des services 
d’accompagnement à la vie sociale. 
« Habited » : des logements adaptés 
aux personnes souffrant de troubles 
envahissants du développement 
Bethel - Roncq 
“Un logement ordinaire dans un habitat ordinaire” 
PARTENAIRES 
• Bethel 
• ISRAA et le bailleur social Notre Logis 
• Association des Papillons Blancs de 
Roubaix/Tourcoing 
• AMFD Métropole Est 
(pour les interventions à domicile) 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Certaines personnes souffrant d’autisme 
ont la capacité et le souhait d’acquérir 
plus d’autonomie. En matière d’habitat, 
l’hébergement en institution n’est pas une 
nécessité pour tous. Seulement, il n’existe 
pas d’offre adaptée aux besoins des 
personnes présentant des troubles 
envahissants du développement. 
En effet, la possibilité de vie autonome 
de certains ne doit pas faire sous-estimer 
leurs besoins d’environnement structuré 
et d’accompagnement dans la vie 
quotidienne. 
Nom de l’établissement : 
Bethel 
Domaine d’activité : 
Action sociale 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Métropole lilloise 
IDÉE EN ACTION 
Un partenariat entre un bailleur social, la puissance 
publique et des associations actives dans le domaine 
de l’hébergement des personnes fragiles et dans la 
défense des droits des autistes a permis d’introduire 
des logements adaptés dans un projet d’habitat 
collectif. Une pension de famille, conçue autour de dix 
logements de 36 m2 et d’un espace collectif de type T4 
pour les activités et l’accueil des intervenants extérieurs, 
a été intégrée à un lot de résidences abritant des loge-ments 
classiques. Ce format d’habitat groupé, intégrant 
un accompagnement et localisé à proximité de toutes 
les commodités, répond aux besoins des individus 
souffrant de troubles envahissants du développement 
(TED) à la recherche d’autonomie. Les résidents sont 
admis sur dossier au regard de leur revenu et de leur 
évaluation médicale. Ils versent à l’association Bethel 
une redevance mensuelle qui s’apparente à la prise 
en charge du loyer et des charges. Celle-ci assure 
la gestion de Habited et est reconnue comme seule 
locatrice par le Bailleur Social. 
DÉFI 
Favoriser l’autonomie et l’insertion sociale de jeunes 
adultes autistes dans la cité en leur permettant d’évoluer 
dans un milieu urbain à forte mixité sociale et d’accéder 
à l’ensemble des services. 
Originalité 
Ce format d’habitat, modèle déployé 
dans les pays scandinaves, n’existait 
pas en Région Nord-Pas de Calais. 
C’est la collaboration de structures aux 
coeurs de métiers complémentaires qui 
a permis de franchir les obstacles de 
mise en oeuvre d’un tel projet. Chaque 
partenaire a partagé son expertise 
et a apporté ses compétences pour 
l’opérationnalisation. 
10 
1 
CONTACT 
Philippe Théry, directeur de Béthel 
50, Boulevard Gambetta 
59200 Tourcoing 
Tel : 03 20 28 02 80 
Courriel : p.thery@aers.net 
Roncq 
FICHE IDENTITÉ 
De jeunes adultes souffrant de troubles 
envahissants du développement (TED), 
avec déficience intellectuelle plus ou moins 
importante. 
BÉNÉFICIAIRES
23 116 
La diffusion des logiciels libres 
Cliss XXI - Liévin 
“Ouvrir les portes de la connaissance” 
PARTENAIRES 
• CRESS 
• APES 
• APRIL (Association pour la promotion 
de l’informatique libre) 
• Réseau Libre entreprise 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Les logiciels investissent 
l’environnement professionnel comme 
personnel. En entreprise, ils facilitent 
la gestion et ouvrent l’accès à de nouvelles 
possibilités. Au domicile, ils s’invitent dans 
la gestion du quotidien, comme nouveaux 
loisirs ou modes d’apprentissage. 
Ils révolutionnent les pratiques. Seulement, 
l’usage des nouvelles technologies 
en entreprise ou au domicile s’appuie 
la plupart du temps sur des logiciels 
propriétaires, qui échappent au contrôle 
des usagers, qui interdisent leur 
appropriation et leur étude, ainsi que toute 
possibilité de les modifier pour les adapter 
à des besoins spécifiques. Il y a là 
une véritable dépendance à l’outil 
technique, doublé en général d’une 
dépendance au fournisseur du logiciel. 
Les logiciels libres s’inscrivent dans une 
logique tout à fait opposée. 
Nom de l’établissement : 
Cliss XXI 
Domaine d’activité : 
Informatique libre 
Statut de l’établissement : 
SCIC 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
Cliss XXI propose un panel de services permettant 
le passage des logiciels propriétaires aux logiciels libres. 
La SCIC propose un accompagnement sur mesure. 
Elle étudie les besoins de l’établissement, et les 
pratiques des salariés. Cette étape permet à Cliss XXI 
de sélectionner les logiciels libres adaptés aux attentes 
et aux usages. Si la réponse des logiciels libres 
existants n’est pas optimale, la SCIC procède 
à leur adaptation. Afin de faciliter l’appropriation 
des nouveaux outils par le commanditaire, 
elle propose des actions de formation. Par ailleurs, 
les principes et valeurs des logiciels libres étant 
la réciprocité, l’échange, le partage et l’absence 
de verrou sur la connaissance, Cliss XXI consacre 
également 10% de son activité à des missions 
d’éducation populaire. 
DÉFI 
Faciliter l’accès au plus grand nombre aux logiciels libres 
et ancrer leur usage. 
Originalité 
Les entreprises proposant des prestations 
de services s’appuyant sur des logiciels 
libres sont peu nombreuses. À l’opposé, 
nombreux sont les prestataires 
informatiques à proposer des solutions 
s’appuyant sur des logiciels propriétaires. 
Le choix de Cliss XXI s’inscrit ainsi dans 
une volonté de positionner les nouvelles 
technologies sur des valeurs d’échange, 
de partage, de solidarité, de réciprocité, 
qui fondent aussi bien le monde du 
logiciel libre que celui de l’ESS. 
Un engagement fort de l’établissement 
puisque 10% de son activité est consacrée 
à des actions d’éducation populaire : 
ateliers dédiés à l’appropriation des 
logiciels libres (Foires aux Install’), 
initiatives en direction de scolaires, de 
retraités, de personnes en situation de 
handicap, de personnes sans emploi... 
Signalons également les débats « Penser 
Ensemble », qui s’efforcent de porter un 
regard critique sur notre environnement 
informatique et technique : déferlement 
numérique, fichage et vie privée, enjeux 
de société, etc. L’autre particularité de 
cet établissement est le choix de son 
statut juridique. C’est une Société 
Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) 
dont les orientations stratégiques sont 
définies par les usagers, les salariés, 
les collectivités, les financeurs solidaires 
et les bénévoles. 
CHIFFRES CLÉS 
Personnes 
Structures 
+80 
6 
CONTACT 
Lucien Petit 
23, avenue Jean Jaurès 
62800 Liévin 
Tel : 03 21 45 78 24 
Courriel : lucien.petit@cliss21.org 
Site : http://www.cliss21.com/ 
Liévin 
FICHE IDENTITÉ 
PME-PMI, structures de l’ESS, collectivités 
territoriales. 
BÉNÉFICIAIRES
25 116 
CHIFFRES CLÉS Chargés de mission pour la mise en oeuvre 
Près de 60 personnes âgées qui accueillent 
Près de 60 jeunes concernés 
(étudiants, travailleurs, stagiaires) 
Une cohabitation intergénérationnelle 
Génération et culture - Lille 
“Un toit à partager” 
PARTENAIRES 
• CCAS 
• CLICS 
• Bailleurs sociaux 
• Mairies 
• Missions locales 
• Universités 
• Écoles 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
La population de plus de 60 ans 
augmente considérablement dans les 
centres urbains tels que la métropole lil-loise. 
Nombre de ces personnes souffrent 
d’isolement mais souhaitent rester dans 
leur domicile le plus longtemps possible. 
Elles sont fréquemment propriétaires de 
leur habitation et disposent en majorité 
d’un logement de plus de deux chambres. 
Elles ont donc un potentiel d’accueil pour 
héberger une tierce personne. 
A l’inverse, les jeunes travailleurs ou les 
étudiants ont des difficultés de logement. 
Cela étant, les personnes ne sont pas 
nécessairement à l’aise à l’idée de 
cohabiter. 
Nom de l’établissement : 
Génération et culture 
Domaine d’activité : 
L’intergénérationnel 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
L’association met en relation des étudiants ou des jeunes 
travailleurs à la recherche d’un logement et des séniors 
disposant de grands logements et en attente d’une présence, 
d’un appui dans les tâches de la vie quotidienne 
et éventuellement, d’un complément de revenus. Pour ce faire, 
une coordinatrice assure le lien entre les personnes âgées et 
les jeunes. Elle rencontre individuellement chaque jeune et 
chaque sénior à son domicile. Elle pense des combinaisons 
jeunes/séniors au regard des aspirations et sensibilités. Ensuite, 
elle organise une rencontre au domicile. Si le jeune et le sénior 
valident la cohabitation, elle assure un suivi régulier durant 
la durée de la convention, 9 à 12 mois. Le sénior offre à 
l’étudiant ou au jeune travailleur une chambre indépendante au 
sein de son logement et met ses compétences et expériences 
à disposition (initiation à la cuisine, couture, cuisine, sorties 
culturelles, etc.). En échange, l’étudiant ou le jeune travailleur 
assure une présence régulière, propose ses services selon ses 
disponibilités (courses de dépannage, initiation à l’informatique, 
accompagnement dans les déplacements, etc.) et s’acquitte 
d’une indemnité de 200 euros charges comprises. Par ailleurs 
l’association mène des actions pour la vie du réseau en 
proposant 2 fois par an des sensibilisations autour des risques 
domestiques ou encore des premiers soins. 
DÉFI 
Favoriser la cohabitation de personnes de générations 
et de cultures différentes. 
Originalité 
Fondé sur le constat de l’isolement 
des seniors et de la crise du logement 
des jeunes, le succès de l’initiative 
réside dans une approche 
individualisée des besoins. Le mode 
opératoire proposé permet de mettre 
en relation des individus aux 
profils différents mais concordants 
et d’instaurer une relation économique 
gagnant-gagnant entre l’hébergé 
et l’hébergeur. Vecteur de liens 
sociaux, d’ouverture d’esprit, 
de tolérance ou encore de réduction 
de la précarité, l’initiative séduit les 
parties prenantes. 
Aussi, l’association est sollicitée pour 
déployer la démarche au sein d’autres 
villes de la Région et pour entrevoir 
sa déclinaison auprès des locataires 
des bailleurs sociaux. 
2 
60 
60 
CONTACT 
Marie Dominique Lacoste 
61 rue de la justice 
59000 LILLE 
Tel : 03 20 57 04 67 
Courriel : contact@generationsetculture.fr 
Site : www.generationsetcultures.fr 
Lille 
FICHE IDENTITÉ 
Des seniors, des étudiants ou des jeunes 
actifs. 
BÉNÉFICIAIRES
27 116 
IDÉE EN ACTION 
L’association propose à chacun d’expérimenter un autre 
rapport à l’art grâce à la mise en place d’un service de 
prêt. En complément des musées et des centres d’art, 
l’Inventaire crée une artothèque itinérante dont l’objet 
est la mise à disposition d’oeuvres d’art grâce à la 
constitution d’une importante collection d’art 
contemporain. Les particuliers, établissements scolaires, 
collectivités publiques, ou entreprises peuvent 
emprunter plusieurs oeuvres originales sur une période 
d’un ou plusieurs mois pour les exposer chez eux ou sur 
leur lieu de travail. Pour ce faire, ils ont la possibilité de 
se rendre à l’artothèque à Hellemmes ou dans une 
structure relais. Pour les écoles et collectivités qui ne 
peuvent se déplacer, l’artothèque propose une sélection 
d’oeuvres qu’elle amène sur site. Le service de prêt 
est soutenu par un important travail de médiation 
et par des tarifs bas. Le montant de l’adhésion pour un 
particulier démarre à 15€ et chaque emprunt est facturé 
10€. Par ailleurs, elle conçoit des supports pédagogiques, 
réalise des expositions et tisse des partenariats pour 
informer et organiser la diffusion des oeuvres sur une 
large partie du territoire. En constante évolution, cette 
collection mobile s’enrichit tous les ans de nouvelles 
oeuvres qui sont par ailleurs ouvertes à la vente. 
L’inventaire : Artothèque du Nord-Pas de 
Calais 
L’inventaire - Hellemmes 
“Emprunter une oeuvre d’art comme un livre” 
PARTENAIRES 
Les structures relais 
• Espace 36 à Saint-Omer 
• École d’art de Douai 
• La chambre d’eau dans l’avesnois 
• Les maisons Folies sur la métropole 
Institutionnels 
• Conseil régional 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Les politiques publiques de la culture 
visent la démocratisation des pratiques 
culturelles en les rendant accessibles pour 
tous. Pourtant, de nombreuses personnes 
demeurent peu ou pas concernées par l’art 
contemporain. Il est souvent incompris ou 
perçu comme élitiste. À ce frein, s’ajoute 
des disparités géographiques d’accès aux 
espaces d’exposition, certains territoires 
étant dépourvus de lieux dédiés à l’art 
contemporain. Une part importante de 
la population se trouve privée de l’usage 
d’une oeuvre d’art. 
Nom de l’établissement : 
L’inventaire 
Domaine d’activité : 
La culture 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
DÉFI 
Inviter chacun à construire une relation privilégiée avec 
des oeuvres d’art en favorisant l’accessibilité de ces 
dernières et l’autonomie de l’usager à vivre pleinement 
cette expérience. 
Originalité 
Le fonctionnement hors les murs 
proposé par la structure est 
particulièrement innovant. Il permet 
un accès à l’art contemporain dans des 
zones plus faiblement dotées en 
équipement culturel. Ce fonctionnement 
ainsi que la capacité de l’inventaire à 
nouer des partenariats variés avec des 
acteurs multiples lui permet de toucher 
un public pluriel et notamment les 
personnes qui ne sont pas familières 
des lieux d’exposition. Ces atouts 
suscitent un fort engouement des 
structures culturelles, des artistes 
et des emprunteurs. Les structures 
culturelles perçoivent la 
complémentarité des services de 
l’artothèque à leurs actions pour élargir 
l’accès à l’art. Les artistes sont sensibles 
à la plus grande visibilité de leur 
travail, au potentiel de vente et à la 
circulation de leurs oeuvres hors des 
circuits conventionnels. Les emprunteurs 
bénéficient à moindre coût d’un accès 
à l’art contemporain dans leur quotidien 
ce qui permet à chacun de forger 
progressivement son propre 
cheminement artistique et de disposer 
d’un instrument de connaissance 
et d’ouverture au monde. 
CHIFFRES CLÉS 
salariés 
bénéficiaires dont 40% en dehors 
de la métropole 
artistes 
oeuvres empruntées et 8000 mouvements 
d’oeuvres enregistrés dans près de 500 lieux 
différents 
2 6 
400 
170 850 
5000 
CONTACT 
Mme Lacroix 
144 rue Faidherbe 
59260 Hellemmes 
Tel : 06 63 95 46 70 
Courriel : linventaire@yahoo.fr 
Site : http://linventaire-artotheque.fr/ 
Hellemmes 
FICHE IDENTITÉ 
Les particuliers, les collectivités 
et les établissements scolaires. 
BÉNÉFICIAIRES 
• Conseil général du Nord 
• Ville d’Hellemmes 
• La MAIF, assureur militant 
Au démarrage 
• L’Europe (FSE) 
• Fondation de France 
bénévoles 
oeuvres au sein de 
la collection
29 116 
MAEL : Mon Accompagnement En Ligne 
BGE- Lille 
“Un espace de travail collaboratif en ligne pour un accompagnement au 
plus près du porteur” 
PARTENAIRES 
• BGE Haut de France 
• BGE Flandre création 
• BGE Littoral Opale 
• Conseil régional 
FUTURS PARTENAIRES 
• Réseau associatif d’experts comptables 
ARGECO 
• Banques coopératives ou mutualistes, 
mutuelles et assurances du secteur 
de l’Economie Sociale et Solidaire. 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
En 2009, l’association développe une 
communauté réservée aux jeunes 
créateurs d’entreprise, le BGeclub. 
Concrètement, un site internet permet 
aux créateurs de se fédérer en réseau, 
de se professionnaliser et d’accéder 
à un panel de services. Il regroupe 
aujourd’hui près de 6 000 chefs d’entre-prise. 
L’outil présenté alors en amont 
de la création suscite immédiatement 
l’engouement des porteurs de projet. 
Les besoins et aspirations du public de 
porteurs de projet et de créateurs étant 
diffèrents, BGE Hauts de France décide 
de développer un outil qui soit dédié aux 
porteurs de projet en facilitant l’interaction 
entre le porteur et son conseiller dans le 
cadre d’un espace de travail collaboratif. 
Nom de l’établissement : 
BGE Haut de France 
Domaine d’activité : 
Accompagnement de porteurs de projets 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
L’association a développé une offre en ligne réservée 
aux porteurs de projets. Lorsque le porteur active 
son accompagnement, l’association lui remet un code 
d’accès à l’interface MAEL. Une fois le compte ouvert, 
il peut accéder à tout moment, avec une connexion 
internet, à son dossier. Le conseiller du porteur a accès 
à un back office qui lui permet de suivre l’activité 
du porteur et d’apporter des corrections ou ajouts 
au dossier du porteur, de lui ouvrir des droits aux outils, 
différents selon son niveau d’avancée dans son projet. 
L’interface permet également au porteur de mobiliser 
son conseiller professionnel pour un rendez-vous en 
face à face ou à distance, de disposer d’un ensemble 
d’outils professionnels et d’accéder à des modules 
d’e-learning dédiés à divers thèmes tel le e-commerce, 
la vigilance arnaque ou encore la gestion du temps. 
Enfin, elle permet de favoriser les liens avec 
l’environnement professionnel du futur créateur, 
de profiter de bons plans (mobilier, immobilier, etc.) 
et plus globalement, de réduire l’empreinte écologique 
du processus. 
DÉFI 
Optimiser l’accompagnement des porteurs de projets 
par le développement d’outils interactifs. 
Originalité 
MAEL est le fruit d’un processus 
collaboratif important 
(questionnement des salariés dans 
le cadre d’un diagnostic interne des 
besoins, groupe de travail avec 
5 conseillers, puis élargissement à 
un conseiller pour les 15 territoires). 
Des temps d’échange avec 
les salariés accompagnant les porteurs 
de projet ont en effet permis 
de pointer l’évolution des profils des 
porteurs et de leurs attentes. 
De nos jours, le porteur de projet est 
de plus en plus connecté. Coutumier 
de l’usage des nouveaux modes de 
communication ou de diffusion de 
l’information, il plébiscite les outils 
interactifs pour leur efficience. 
La création de cette plateforme 
en ligne offre un accompagnement 
plus qualitatif, une plus grande 
personnalisation du service. 
Celle-ci a conduit à un changement 
des pratiques des conseillers et à 
une plus forte implication des porteurs 
tout en facilitant le suivi global 
de l’activité. Cette évolution a été 
partagée avec l’ensemble des 
conseillers et des membres 
des conseils de territoires. 
CHIFFRES CLÉS 
Salariés concernés 
Modules e-learning 
Aujourd’hui 3 000 porteurs inscrits, 
à terme 8 000 à 10 000 porteurs potentiels 
30 
115 
9 
3 000 
CONTACT 
Claire Lescieux 
4, rue des Buisses 
59000 Lille 
Tel : 03 28 52 56 50 
Courriel : c.lescieux@bge-hautsdefrance.fr 
Site : wwww.bge-hautsdefrance.fr 
Lille 
FICHE IDENTITÉ 
Les porteurs de projets. 
BÉNÉFICIAIRES 
Une trentaine d’outils à disposition
31 116 
Une formation de chauffeurs routiers 
Main Forte - Harnes 
PARTENAIRES 
• URIAE 
• PLIE 
• Pôle emploi 
• Mission locale 
• Structures d’insertions 
• l’ECF 
• Conseil régional, Etat, Europe, 
• Fondations 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Une partie de la population du territoire, 
présente des difficultés d’insertion 
professionnelle. Le secteur du transport 
est ciblé comme un domaine pourvoyeur 
de postes ne nécessitant pas de hauts 
niveaux de qualification. 
Seulement, les entreprises classiques 
se révèlent frileuses à l’embauche de 
personnes ne disposant pas d’expérience. 
Aussi, un chômeur de longue durée 
détenteur d’un permis B voire d’un permis 
Poids Lourds sans réelle expérience 
de transport de marchandises, a peu 
de chances de décrocher un emploi 
dans une entreprise de transport 
classique. 
Nom de l’établissement : 
Main Forte 
Domaine d’activité : 
Transport de marchandises 
Statut de l’établissement : 
Entreprise d’insertion 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
L’entreprise propose une formation de chauffeur routier 
complétée d’une expérience de terrain. Elle sélectionne 
parmi les personnes en chômage de longue durée celles 
qui sont détentrices d’un permis B et intéressées 
par le débouché proposé. Elle les accompagne 
professionnellement et socialement. Elle délivre 
une formation théorique, incluant les techniques 
d’éco-conduite, et propose une mise en pratique 
en les positionnant sur des prestations de transport. 
Parallèlement, l’entreprise lève les freins annexes 
à l’insertion tant dans le domaine du logement, 
de la santé que des savoirs élémentaires. 
Pour ce faire, le personnel en insertion bénéficie 
d’un accompagnement individualisé. 
DÉFI 
Aider des personnes en situation de chômage de 
longue durée à se réinsérer professionnellement dans 
une activité de chauffeur routier. 
Originalité 
Les structures d’insertion proposant 
une formation de chauffeur routier 
sont peu nombreuses. 
De plus, cette formation présente 
l’exemplarité d’introduire une 
formation à l’éco-conduite. 
En effet, l’entreprise se montre 
sensible aux enjeux qui animent 
la société, et notamment aux enjeux 
environnementaux. Sans surprise, elle 
est donc partenaire du projet visant 
le déploiement d’un centre multimodal 
de distribution urbaine dont la finalité 
est de contribuer à une logistique plus 
écologique au coeur de la métropole 
lilloise. 
CHIFFRES CLÉS 
Personnes en situation d’insertion chaque 
année 
Des personnes mises à l’emploi «classique» 
40 
+60% 
CONTACT 
Christine Radisson 
Parc de la Motte du Bois, rue Gilbert Gheysens 
62440 Harnes 
Tel : 03 21 70 22 56 
Courriel : christine.radission@main-forte.fr 
Site : www.main-forte.fr 
Harnes 
FICHE IDENTITÉ 
Demandeurs d’emploi de longue durée. 
BÉNÉFICIAIRES 
“Emprunter une oeuvre d’art comme un livre”
33 116 
CHIFFRES CLÉS 
salariés concernés (20 directement rattachés à 
l’activité Métisse) 
Plus d’un million de jeans recyclés chaque 
année 
« Métisse » : un isolant à base de textile 
Le Relais - Billy Berclau 
“L’isolation durable” 
PARTENAIRES 
• L’ADEME 
• Conseil régional 
• L’Europe 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Le Relais est le premier opérateur 
dans le domaine de la collecte et de 
la valorisation du textile en France. 
Dans les années 2000, l’établissement 
ressent le besoin de diversifier ses activités 
pour assurer sa rentabilité économique. 
Parallèlement, il observe un accroissement 
du volume de textile collecté chaque 
année. Les vêtements à bas prix 
se retrouvent très vite dans les collectes 
du Relais du fait d’une qualité de confec-tion 
en chute. Seulement, il est souvent 
impossible de leur donner une seconde vie 
dans les filières classiques de réemploi 
et de recyclage, d’où une augmentation 
du volume de textile incinéré. 
Nom de l’établissement : 
Le Relais 
Domaine d’activité : 
Textile 
Statut de l’établissement : 
Coopérative 
Périmètre d’intervention : 
Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
Le Relais recherche la performance économique afin d’atteindre 
ses objectifs sociaux de lutte contre l’exclusion. L’établissement 
privilégie le maintien de l’activité en France afin de préserver 
les emplois locaux et notamment ses activités de collecte 
et de valorisation du textile car elles permettent l’embauche 
d’une main d’oeuvre peu qualifiée ; une filière motrice d’insertion 
professionnelle. Par le biais de son service « recherche et 
développement », l’établissement étudie la possibilité d’exploiter 
le textile collecté comme matière première pour la conception 
de matériaux d’isolation. Pour ce faire, l’établissement noue des 
partenariats avec le monde de la recherche. Deux à trois ans 
d’étude permettent d’établir le process, de mener l’étude de 
marché et d’établir le circuit de fabrication et de distribution du 
produit. En 2007, le Relais lance Métisse, une gamme d’isolation 
thermique et acoustique pour le bâtiment, conçu à partir de 
vêtements majoritairement en coton. La collecte et l’effilochage 
du textile sont réalisés en Région Nord-Pas de Calais. 
La finalisation du process s’effectue à Billy-Berclau, à savoir 
sa transformation pour conception de laines d’isolation 
performantes et de haute qualité. L’année 2013 est dédiée 
à l’obtention des agréments. La certification du label ACERMI 
début 2014 a permis de lever toutes les entraves à la circulation 
du produit. 
DÉFI 
Diversifier les activités à partir du potentiel de 
l’établissement. 
Originalité 
Le Relais s’est appuyé sur son métier 
historique, la collecte de textile, pour 
imaginer une nouvelle offre de 
services. Attentif tant à son objet 
social, qu’aux enjeux de société et 
à son modèle économique, 
l’établissement est parvenu à allier 
ses forces pour imaginer un nouveau 
produit, l’expérimenter et appuyer 
son déploiement. Il intègre dans son 
fonctionnement et son organisation 
la démocratie, l’innovation 
et le développement durable. Il est en 
recherche permanente de nouveaux 
débouchés pour mieux valoriser les 
matières, réduire la part de déchets 
ultimes et augmenter ainsi 
sa performance économique 
et écologique. 
2 500 
+ 1M 
CONTACT 
M.Obert 
Zi Artois Flandres 
422 bd Est 
62138 Billy Berceau 
Tel:03 21 69 40 77 
Courriel : aobert@lerelais.org 
Site : www.isolantmetisse.com 
Billy Berclau 
FICHE IDENTITÉ 
Demandeurs d’emploi de longue durée, 
particuliers et professionnels à la recherche 
d’isolants. 
BÉNÉFICIAIRES 
IDENTITÉ
35 116 
Village Répit Familles pour les personnes 
en situation de handicap et leurs aidants 
Centre Hélène Borel - Arleux (Douaisis) 
“Se ressourcer ensemble, chacun à son rythme” 
PARTENAIRES 
• Réseau Vacances Répit Familles 
(membres fondateurs : PROT BTP et AFM) 
• Mairie d’Arleux 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Via la Plateforme Répit, les 
professionnels du centre Hélène Borel 
constatent l’épuisement des proches 
aidants des personnes en situation 
de handicap, leur besoin de souffler, 
de se reposer, et leur envie de partir en 
vacances ensemble (aidants et aidés). 
En Nord-Pas de Calais et en Picardie, 
nombre d’établissements hôteliers ont 
adapté leurs locaux pour les rendre acces-sibles 
aux personnes en fauteuil roulant. 
Certes intéressants, ces aménagements 
ne sont guère suffisants pour un grand 
nombre de personnes en situation de 
handicap. 
Nom de l’établissement : 
Centre Hélène Borel 
Domaine d’activité : 
Action sociale, loisir et tourisme 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
Disposant d’ores et déjà d’une expertise «handicap» 
et d’offres sportives et culturelles adaptées, le Centre 
Hélène Borel présente de nombreux atouts pour 
le portage d’un tel complexe. 
Par l’intermédiaire de la Mairie d’Arleux, l’association 
acquièrt un corps de ferme. Elle y construit des logements 
«classiques» respectueux de l’environnement 
et modulables et quelques logements insolites (cabane 
dans les arbres, bulle transparente, roulotte, tipi, yourte…). 
Dans cet environnement propice à la détente, elle crée 
une «bulle bien-être» adaptée au handicap (jacuzzi, 
toucher relationnel…). Elle propose des activités sportives 
(mainalau, joelette, attelage, vélo pousse…) et culturelles. 
En effet, la proximité des professionnels et des 
équipements des 9 structures et services sanitaires 
et médico-sociales ainsi que l’appui du tissu culturel local 
assurent l’accès à des prestations sportives et culturelles 
adaptées aux situations de handicap. 
Ce cadre verdoyant favorise également l’implantation 
d’un jardin solidaire (hortithérapie), en lien avec 
les associations locales et d’un espace pour des animaux 
(médiation animale). 
DÉFI 
Créer un centre de vacances pour les personnes 
en situation de handicap et leurs aidants, en proposant 
un accompagnement adapté et en même temps 
des logements et des activités atypiques. 
Originalité 
Ce type de complexe est unique 
dans toute la zone Nord-Pas de Calais, 
Picardie, Belgique frontalière. 
Il propose des activités et des 
logements atypiques et adaptés aux 
personnes en situation de handicap 
et à leurs aidants. Le modèle 
économique de l’infrastructure repose 
sur l’hybridation de ses ressources 
avec des fonds publics, du mécénat 
et de la vente de services. Des portes 
ouvertes présentant la ferme actuelle 
et les futures activités se dérouleront 
les 5 et 6 septembre 2014. 
Cet évènement lancera le début 
de l’aménagement du site. 
CHIFFRES CLÉS 
Places dans les logements modulables 
(studio au T4 selon les besoins) 
Places dans les 5/6 logements atypiques 
projetés 
Équipements adaptés aux pratiques 
sportives différentes, liées à tout handicap 
physique 
41 
13 
7 
CONTACT 
Francine DERUY 
Avenue du Château du Liez 
59 283 Raimbeaucourt 
Tel : 03 27 93 55 56 
Courriel : francine.deruy@centre-helene-borel.com 
Site : http://www.centre-helene-borel.com 
Arleux 
FICHE IDENTITÉ 
Les aidants familiers 
Les personnes en situation de handicap. 
BÉNÉFICIAIRES
37 116 
Déploiement de toilettes sèches 
Osons l’éco - Hergnies 
“OSONS L’ÉCO, la solution écologique, ludique et pratique, 
partenaire de vos envies!” 
PARTENAIRES 
• Club Léo Lagrange Hergnies 
• Crédit Mutuel du Nord 
• Tous les organisateurs qui nous 
ont fait confiance 
BIEN OU SERVICE 
BIEN OU SERVICE 
SITUATION 
Au coeur du Parc Naturel Régional Scarpe 
Escaut, l’association Club Léo Lagrange 
Hergnies, organisatrice du festival Hainaut 
Belles Bretelles (www.bellesbretelles.com), 
est attentive à minimiser l’impact de ses 
activités sur l’environnement. 
Cette volonté d’éco-exemplarité l’amène 
à concevoir des «éco-manifestations» 
pour, par et avec les habitants. À ce titre, 
elle utilise des gobelets réutilisables, 
déploie des partenariats avec des acteurs 
tel Emmaüs pour le prêt de vaisselles 
et plus globalement, promeut la 
consommation de produits de saison 
et de proximité, en partenariat avec les 
commerçants et producteurs locaux. 
En 2010 et 2011, elle se penche sur l’usage 
de toilettes sèches. 
Seulement, les prestations en la matière 
s’avèrent particulièrement onéreuses 
et lointaines. L’envie est ainsi née 
de développer une fabrication locale. 
Nom de l’établissement : 
Osons l’éco 
Domaine d’activité : 
Éducation Populaire/environnement 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
IDÉE EN ACTION 
L’association imagine la mise à disposition de sanitaires 
respectueux de l’environnement lors d’évènements. 
Pour ce faire, elle envisage la fabrication de toilettes 
sèches et le déploiement d’un service d’installation, 
d’animation, d’enlèvement puis de gestion des déchets. 
En 2012, l’association lance l’expérimentation. Elle conçoit 
deux premières toilettes sèches, dont une accessible aux 
personnes à mobilité réduite. Ceci lui permet d’approcher 
les contraintes techniques liées à la fabrication du produit. 
Cette étape franchie, la faisabilité et la pertinence du 
produit sont validées. Pour tester le modèle économique 
de l’activité, l’association soutenue par la Direction des 
Partenariats Internationaux et Régionaux de la Région 
Nord-Pas de Calais déploie ses services dans 
6 agglomérations lors des manifestations «quartiers 
d’été». Ceci permet à l’association de mieux calibrer 
ses charges d’activité et confirme l’intérêt d’imaginer un 
développement durable du projet. En effet, l’association 
prévoit de concilier développement économique, respect 
de l’environnement et soutien à l’insertion professionnelle 
en proposant qu’une partie de ses activités soit assurée 
par des personnes en parcours d’insertion. 
DÉFI 
Proposer une offre «toilettes sèches» de qualité aux 
organisateurs d’évènements, collectivités, entreprises, 
associations… à des coûts mesurés. 
Originalité 
L’initiative bénéficie d’un 
environnement favorable à son 
émergence. La phase d’incubation 
et d’expérimentation est soutenue 
par l’association Club Léo Lagrange 
Hergnies dont la finalité est de 
favoriser l’émancipation de l’individu 
en co-construisant des projets «pour, 
par et avec les habitants» au bénéfice 
d’un développement territorial 
respectueux de l’homme et de son 
environnement. Les objectifs d’Osons 
l’Eco, outre d’apporter un nouveau 
service en région et de créer de 
l’emploi durable et non délocalisable, 
seront également de favoriser 
la participation des habitants à 
un projet de développement innovant. 
À ce propos, le statut associatif 
opportun durant la phase de 
déploiement pourrait faire l’objet 
d’un transfert vers un statut de société 
coopérative d’intérêt collectif pour 
la pérennisation du projet. 
CHIFFRES CLÉS 
Salariés concernés et plusieurs saisonniers 
Toilettes conçus 
Litres d’eau économisés pour 
une manifestation accueillant 1500 visiteurs 
Habitants ayant participé à la construction des 
toilettes 
2 
15 
9 000 
20 
CONTACT 
M.Thomas DEVILLERS 
28 Place de la République 
59 199 Hergnies 
Tel : 06 74 33 67 33 
Courriel : osonsleco@gmail.com 
Site : www.leolagrangehergnies.fr 
Hergnies 
FICHE IDENTITÉ 
Les organisateurs d’évènements 
culturels, sportifs, grand public… qui sou-haitent 
minimiser l’impact environnemental 
de leur manifestation, tout en apportant une 
sensibilisation et du lien social avec 
les visiteurs ou usagers. 
BÉNÉFICIAIRES
39 116 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
AU SERVICE DE L’HUMAIN 
Notre monde évolue, les besoins de solidarité augmentent et les financements 
publics se raréfient. Les établissements de l’ESS, préoccupés par la conjonction 
de ces éléments, innovent pour parvenir à maintenir leurs services et leurs équilibres 
budgétaires tout en améliorant l’efficacité de leur action. Dans cette optique, 
des établissements développent des dynamiques économiques complexes en 
déployant de multiples activités dont le fonctionnement s’appuie sur de multiples 
partenariats et vise à répondre à de multiples objectifs. Ainsi, l’ESS organise 
sur certains sites une économie alliant production de biens et services, actions 
de prévention, et démarche de réinsertion professionnelle. C’est l’idée même 
de l’économie de l’ensemble des ressources (financière, écologique…) qui inspire 
la construction de ces nouveaux modèles. En cela c’est une économie de lutte 
contre le gaspillage. D’autres établissements de l’ESS imaginent de nouveaux 
modèles économiques pour répondre aux besoins des populations. 
Pour exemple, l’accès aux produits issus de l’agriculture biologique et locale 
est facilité par le développement des circuits courts, l’accès aux biens alimentaires 
de première nécessité est permis par le biais d’épiceries solidaires... 
Pour assurer le dynamisme et le bien-être des territoires et de toutes 
les populations, les établissements de l’ESS mobilisent les énergies utiles 
à leurs ambitions. 
Dans cette dynamique, COORACE, fédération nationale regroupant 
notamment des acteurs de l’insertion par l’activité économique, appuie 
le développement des Groupes Economiques Solidaires. Les GES 
comportent plusieurs structures ou activités liées par un projet collectif 
de contribution à la création d’activités économiques sur le territoire. 
Dans le Douaisis par exemple, cette coopération a donné naissance au 
groupe Cap Emploi Services, par la mutualisation de services et des chan-gements 
de gouvernance. Les GES, pour COORACE, se distinguent par 
une offre de services coordonnée, une stratégie globale de valorisation 
et de dynamisation des compétences et des emplois, une gouvernance 
unifiée, une logique de mutualisation des ressources et des moyens et une 
communication globalisée. Ils font des entreprises qui les composent de 
véritables acteurs d’un développement économique solidaire à l’échelle 
des territoires. 
Adhérent de la 
CRESS NPdC
41 116 
Une reconversion économique : 
l’Abbaye de Belval 
Abbaye de Belval - Troisvaux 
“Un lieu porteur de sens et vecteur de liens” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
• Conseil général du Pas-de-Calais 
• Conseil régional 
• CC des vertes collines du St Polois 
• Pays du ternois 
• URIOPSS 
• ASA 
• URIAS 
• CRESS 
• APES 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
En 2009, la communauté cistercienne 
occupant l’abbaye de Belval décide de 
quitter les lieux. Elle cherche un repreneur 
au projet humaniste. L’association Abbaye 
de Belval ente dans les lieux le 14 juin 2012. 
Le site dispose d’une bâtisse de 10 000 m2 
et d’un atelier de production de fromages. 
L’ensemble s’étend sur 12 hectares. 
Nom de l’établissement : 
Abbaye de Belval 
Domaine d’activité : 
Commerce, hébergement, fromagerie 
Statut de l’établissement : 
Association et SAS 
Périmètre d’intervention : 
Le Ternois et zone de chalandise/d’influence : 
principalement : Nord-Pas de Calais/Picardie. 
. 
IDÉE EN ACTION 
L’association propose d’appuyer la reconversion 
sur 3 axes : économique, social et culturel. Pour l’axe 
économique, le projet prévoit le développement de 
l’activité d’affinage de fromages. Son déploiement passe 
par la production de fromages à nouvelles saveurs. 
Cette diversification vise l’ouverture à d’autres segments 
de marché plus urbains. Les circuits d’écoulement sont 
également réétudiés. Les circuits courts à plus haute 
valeur ajoutée sont ciblés. Historiquement, l’Abbaye 
produisait 20 tonnes de fromage par an. Ces choix ont 
permis en une année d’augmenter la production de 
10 tonnes. En parallèle, est développé un magasin de 
produits monastiques et du terroir et un service 
hôtelier. En effet, l’abbaye dispose d’une capacité 
d’accueil importante avec 30 lits et une salle de 
réception. Pour sa première année, le site est parvenu 
à capter 15 000 visiteurs. L’axe social comprend, quant 
à lui, deux volets ; le recrutement de personnes 
en situation d’insertion professionnelle et l’accueil 
de quelques personnes sans abri en démarche 
de reconstruction personnelle. L’axe culturel vise 
à renforcer la mixité des publics déjà recherchée par 
le projet hôtelier qui s’ouvre aux familles, aux jeunes, 
aux entreprises, aux groupes de randonnées et aux 
artistes par le biais de résidences. 
DÉFI 
Reconvertir économiquement un site autour d’un projet 
à haute valeur humaniste. 
Originalité 
L’initiative présente la particularité 
d’être un projet «pluriel» dont 
la volonté est de valoriser l’ensemble 
des points forts du site. 
La reconversion allie une dimension 
économique, sociale et culturelle. 
Le développement de chaque axe 
est pensé en collaboration avec 
les partenaires du territoire et en 
cohérence avec la globalité du projet. 
Le développement de la fromagerie 
est pensé de façon à conserver une 
dimension artisanale et en intégrant 
une dimension d’insertion. Le service 
hôtelier se déploie en lien avec 
les partenaires du tourisme afin 
de diversifier ses cibles et à nouveau 
avec une approche insertion par 
le biais de ses ressources humaines. 
Le déploiement culturel vise quant 
à lui au rayonnement du site. 
Le projet est initié par une 
association et déployé par une SAS 
(Société par Action Simplifiées) dont 
l’unique actionnaire est l’association. 
Le choix d’un développement sous 
la forme d’une SAS s’est opéré pour 
des motifs fiscaux et juridiques. 
CONTACT 
Marc Sockeel 
437 Rue Principale 
62130 Troisvaux 
Tel : 03 21 04 10 10 
Courriel : marc.sockeel@abbayedebelval.fr 
Site : http://www.abbayedebelval.fr/ 
Troisvaux 
FICHE IDENTITÉ 
Les personnes en situation d’insertion (CDDI) 
et les sans-abris d’Arras (activité 
d’aménagement des parcs et jardins). 
BÉNÉFICIAIRES 
• Les entreprises de l’ESS à l’échelle locale 
• Les fondations 
(CENFE, FAPE, EDF, Abbé Pierre) 
• Les banques. 
• UNAT 
• UFCV 
• France Active 
• Les Francas 
• Comité de Promotion 
CHIFFRES CLÉS 
6 Salariés en CDI 3 
30 90 
80 
500 5000 
200 
15 
mille 
50 
mille 
Postes en insertion (CDDI) 
2013 2020 
Tonnes de fromage 
Jours de séminaires 
Visiteurs en 2013 
Nuitées
43 116 
L’alimentation solidaire en circuit court 
AMAP - Flines les Mortagne 
“ Soutenir l’agriculture paysanne locale et manger sainement” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
Mise en oeuvre 
• Réseau des AMAP 
• Parc Naturel Scarpe-Escaut 
• Gabnor 
• Mairie 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
Un nombre croissant d’habitants 
du valenciennois souhaite bénéficier 
de produits alimentaires de qualité. 
Ils veulent accéder à des légumes, 
voire des fruits, des laitages, de la 
viande produits localement et sont de plus 
en plus méfiants vis-à-vis des pesticides. 
Soutenir l’agriculture, bénéficier d’une 
traçabilité précise et redécouvrir les 
saisons sont également des motivations 
exprimées. 
L’approvisionnement en circuit court 
présente l’intérêt de réduire le nombre 
d’intermédiaires et ainsi de modérer 
le coût. 
Cette motivation rencontre celle d’un 
paysan, qui dans un souci de participation 
à la vie du territoire, de maintien 
de son activité et de présentation 
de l’environnement évolue vers 
une agriculture biologique. 
Nom de l’établissement : 
AMAP de la Boucaulde 
Domaine d’activité : 
Agriculture 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Communauté d’Agglomération la Porte du 
Hainaut. 
. 
IDÉE EN ACTION 
L’association régionale des AMAP organise une réunion 
collective associant les citoyens désireux de 
s’approvisionner en circuit court solidaire et l’agriculteur 
afin de découvrir et s’approprier le mode de 
fonctionnement des Associations pour le Maintien 
d’une Agriculture Paysanne (AMAP). Les consom’acteurs 
adhérents à l’AMAP sont assurés de la provenance 
et de la qualité de produits grâce à une collaboration 
avec un agriculteur du territoire. Ils sont donc sensibilisés 
au lien étroit qui les unit à l’agriculteur. Sans lui, l’AMAP 
n’existe pas. Parallèlement, le réseau régional appuie 
l’agriculteur dans sa relation avec les consom’acteurs, 
(transparence sur les modes de production, réalité 
économique, partage des aléas de production et choix 
en commun). En partenariat avec Gabnor, le réseau 
AMAP apporte l’expertise nécessaire à la culture sous 
forme biologique. Il assure également une mise en réseau 
avec des producteurs investis dans des AMAP. 
Les consom’acteurs bénéficient chaque semaine 
d’un panier de produits alimentaires et à la provenance 
garantie équitables pour le paysan. De son côté 
ce dernier bénéficie de rentrées d’argent plus régulières 
et d’une garantie d’écouler tout ou partie de ses produc-tions. 
DÉFI 
Développer un lien solidaire entre les producteurs 
et les consommateurs afin de développer une offre 
alimentaire bio en circuit court synonyme de qualité pour 
les consommateurs et de revenus pour les producteurs. 
Originalité 
Dans le cas présent, l’agriculteur 
est dans une démarche d’installation 
et de diversification de ses activités. 
L’agriculteur, sensibilisé à un mode de 
production biologique au lancement 
de son activité de maraîchage, étend 
cette approche à son activité 
d’élevage et développe 
la complémentarité des deux 
activités. Grâce à l’élevage, il amende 
ses terres. Par l’application du 
principe de rotation des cultures, 
il évite l’appauvrissement des sols 
et réduit la présence d’adventices 
(mauvaises herbes). 
Ceci est particulièrement intéressant 
puisque la ferme est implantée au 
coeur d’une zone environnementale 
sensible (Parc Naturel Régional). 
Cette AMAP pérennise l’activité d’un 
agriculteur par une diversification 
d’activités, appuie un développement 
durable par une conversion à l’agri-culture 
bio et par des relations 
renouvelées et solidaires entre 
producteurs et consommateurs. 
CONTACT 
Rémi Top 
Réseau des AMAP du Nord-Pas de Calais 
40 avenue Roger Salengro (Maison des paysans) 
62223 Saint Laurent-Blangy 
Tel : 03 21 23 00 53 
Courriel : contact@amap5962.org 
Site : www.amap5962.org 
Flines les 
Mortagne 
FICHE IDENTITÉ 
Les citoyens souhaitant s’alimenter à partir 
de produits locaux et sains. 
Un agriculteur voulant produire 
naturellement et à la recherche d’une 
consolidation de ses revenus. 
BÉNÉFICIAIRES 
CHIFFRES CLÉS 
Pérennisation d’une ferme et perspective de 
création d’1 nouvel emploi 
Une cinquantaine de familles associées. 
Ainsi que le réseau régional amapien regroupant 
Une quarantaine d’associations 
1 
50 
40
45 116 
Une mobilité douce en centre-ville 
Cycloville - Lille 
“Cycloville” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
Financiers 
• Etat et Europe (FEDER) 
• Sociétés de publicité 
• 3 clubs Cigales 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
Face aux fluctuations des prix du 
carburant et à l’impact des mobilités 
individuelles sur l’environnement, 
l’évolution des services de transport public 
est au coeur des réflexions des villes dont 
la population est amenée à croître. 
Inspiré d’initiatives menées avec succès 
depuis plusieurs années en Allemagne, 
Cycloville souhaite contribuer à l’offre 
de services de mobilité durable de Lille. 
Nom de l’établissement : 
Cycloville 
Domaine d’activité : 
Transport éco-responsable 
Statut de l’établissement : 
Société à risque limité 
Périmètre d’intervention : 
Lille (siège), sa proche périphérie et les 
coeurs des villes de Lens, Arras, Amiens, 
Caen, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Toulon, 
Nice, Lyon, Nancy. 
IDÉE EN ACTION 
En 2006, A. Duhtoit lance Cycloville afin d’enrichir l’offre 
de services «mobilité» proposée à la population lilloise. 
La société déploie un service de transport en s’appuyant 
sur plusieurs dizaines de vélo-taxis, sorte de «pousse-pousse 
» locaux, pouvant accueillir jusqu’à trois personnes. 
Ce service a pour objectif de réduire l’impact 
sur l’environnement que peuvent entrainer des trajets 
courts réalisés en voiture. Aujourd’hui, Cycloville prend en 
charge de nombreux citadins dans leurs déplacements 
quotidiens : des enfants pour le trajet domicile-école 
ou encore des personnes âgées. L’entreprise touche 
également les touristes par des visites de la ville avec 
présentation des monuments et de l’histoire de Lille. 
Afin de proposer une alternative durable aux transports 
en ville, Cycloville a misé sur la capacité des vélos à être 
de véritables spots publicitaires ambulants en plus d’un 
moyen de transport respectueux de l’environnement. 
DÉFI 
Offrir un service de transport durable, fiable, 
économique, écologique et souple aux habitants de Lille 
et des centres ville. 
Originalité 
Cycloville a su trouver un montage 
financier innovant afin de faire 
subsister une activité qui reste 
pourtant toujours dépendante de son 
volume de clients. 
Le service est cofinancé par des 
groupes dont le nom apparait sur les 
véhicules, ce qui est un moyen d’être 
vu par un grand nombre. Implantée à 
Lille, la société est parvenue à ouvrir 
des filières dans d’autres villes (Lyon, 
Nice, Toulouse,etc.). Elles payent 
toutes une cotisation qui permet à la 
maison mère lilloise de financer des 
services mutualisés ou centralisés : 
site internet, achat des pièces servant 
à réparer les véhicules. 
La souplesse de réservation et le 
sérieux du service ont même conduit 
certains commerces à proposer à 
leurs clients une livraison de leurs 
marchandises via les vélos-taxis. 
C’est ce montage innovant qui 
permet aujourd’hui au groupe de 
générer, 8 ans après sa création, un 
chiffre d’affaires de près de 2 millions 
d’euros par an. 
CHIFFRES CLÉS 
Salariés 
Km par an par vélo soit l’équivalent d’une 
réduction de 1,5 tonne de CO2 par vélo 
6 
9000 
CONTACT 
Cycloville 
2 Avenue de Muy 
59800 Lille 
Tel : 09 52 53 08 71 
Courriel : lille@cycloville.com 
Site : www.cycloville.com 
Lille 
FICHE IDENTITÉ 
Le plus grand nombre. 
BÉNÉFICIAIRES
47 116 
Le sport support d’apprentissage 
Diambars - Arras 
“Faire du foot passion, un moteur pour l’éducation” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
• ACSE 
• Adidas 
• Arena Stade Couvert de Liévin 
• Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais 
• GEODIS 
• Clubs de LENS et de Marseille 
• RANDSTAD 
• Solidarité Laïque 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
Le bassin minier observe des phénomènes 
de décrochage scolaire dont les impacts 
sont non négligeables. Sur le plan 
personnel, les jeunes peuvent présenter 
des inadaptations sociales. Sur le plan 
social et économique, ils n’acquièrent 
pas de formation technique et éprouvent 
par conséquent des difficultés à s’insérer 
dans le monde du travail. Les causes 
de ce décrochage sont souvent multiples : 
des facteurs personnels, familiaux 
et scolaires. Lorsqu’elles sont scolaires, 
les raisons du décrochage s’expliquent 
par un cheminement difficile en lien 
avec de faibles résultats, des conflits 
avec l’enseignant, l’ennui ou encore 
le manque de motivation. 
Nom de l’établissement : 
Diambars 
Domaine d’activité : 
Éducation populaire 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
. 
IDÉE EN ACTION 
L’association développe des classes multimédia dans 
ses centres de formation. L’usage des outils multimédias 
à des fins d’acquisition de savoirs est un succès auprès 
notamment des enfants disposant d’un faible niveau 
scolaire. Aussi, l’association reprend le concept au sein 
de ses programmes et formations et l’adapte aux enfants 
en difficulté du territoire à l’occasion du programme 
Stade Sup. Elle propose à des jeunes en zone d’éduca-tion 
prioritaire de suivre ce programme de 30h au cours 
duquel ils découvrent l’un des 150 métiers indispensables 
à la vie d’un stade de football. A partir d’outils ludiques 
comme la carte heuristique, et une sensibilisation aux 
métiers de l’audiovisuel et du multimédia ils conçoivent 
par petits groupes une vidéo sur un thème 
préalablement suggéré et en lien avec leur projet de vie. 
L’attractivité de l’exercice résulte des supports 
et de l’univers choisis. Le fil rouge de cette démarche 
est la carte heuristique. Elle permet de dépasser certains 
obstacles. Par son biais, les jeunes parviennent 
à développer leurs idées, à les organiser et ainsi 
à construire un scénario. Ils sont appuyés dans leurs 
démarches par des professionnels du journalisme, 
du son et de l’image. L’exercice étant réalisé en équipe, 
chaque jeune perçoit à quel point l’implication de tous 
est nécessaire pour parvenir à un travail de qualité. 
Les mécanismes du sport de haut niveau sont ainsi 
transmis : l’envie de toujours gagner, de ne jamais perdre, 
la volonté de se relever après un échec, etc. 
DÉFI 
Développer des formes et des supports d’apprentissage 
attractifs pour des jeunes en difficulté scolaire. 
Originalité 
L’initiative s’appuie sur de nombreux 
partenariats. Elle mobilise les acteurs 
de l’enseignement, les professionnels 
du sport, les professionnels de 
la communication et de l’audiovisuel 
ou encore les collectivités pour 
l’opérationnalisation de l’activité. 
Elle s’inscrit dans une démarche 
de sensibilisation et d’orientation 
professionnelle des jeunes. 
A ce titre, Diambars parvient à capter 
des financements auprès des fonds 
provenant de la «contribution 
économique territoriale» qui remplace 
la «taxe professionnelle». Son intérêt 
est également reconnu par la Région, 
collectivité active dans le champ de 
l’apprentissage, et par des partenaires 
privés qui la financent au titre de leur 
contribution économique territoriale 
ou d’actions de mécénat. 
CHIFFRES CLÉS 
Bénéficiaires de 2010 à 2013 
112 
CONTACT 
Jean Marc Adjovi Boco ou Isabelle Dubus 
9 rue du Croissant 
62000 ARRAS 
Tel : 03 21 16 11 68 
Courriel : adjovi@diambars.org 
isabelle.dubus@diambars.org 
Site : www.diambars.org 
Arras 
FICHE IDENTITÉ 
Les jeunes en difficulté scolaire. 
BÉNÉFICIAIRES 
• SKEMA 
• Stade Bollaert 
• Stade de France 
• Stade 
• UNESCO
49 116 
Une épicerie solidaire pour les étudiants 
Maison de l’Etudiant - Boulogne-sur-Mer 
“Au Pti Panier” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
• Ville de Boulogne 
• Conseil général du Pas-de-Calais 
• Communauté d’Agglomération du 
Boulonnais 
• ANDES 
• La Banque Alimentaire 
• Simply Market 
• Carrefour 
• Université du littoral 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
De plus en plus d’étudiants sont 
confrontés à des problèmes de précarité. 
Selon l’étude de l’observatoire de la vie 
étudiante, publiée le 10 octobre 2013, 
plus de la moitié des étudiants disent 
rencontrer des difficultés financières. 
Le manque d’argent constitue 
la principale raison conduisant 27% 
des étudiants à renoncer à des soins 
(contre 22% en 2010). Cette précarité 
financière conduit également à une 
précarité psychologique qui se traduit 
par du stress, de la déprime, de l’isolement 
et parfois des difficultés d’alimentation. 
Nom de l’établissement : 
Maison de l’Etudiant 
Domaine d’activité : 
Action sociale sans hébergement 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Pour les étudiants de l’agglomération du 
Boulonnais. 
. 
IDÉE EN ACTION 
La Maison de l’Étudiant crée une épicerie solidaire. 
Elle permet à des étudiants dont le budget est très faible 
d’accéder à des produits alimentaires et d’hygiène 
à bas prix. 
L’accès est conditionné par les revenus et le projet de 
l’étudiant. Il doit disposer d’un budget inférieur à 210€ 
par mois et projeter le financement d’un projet, tel le 
pasage du permis de conduire, à court ou moyen terme. 
Au regard de ces deux aspects, les services de l’épicerie 
solidaire lui seront accessibles durant 3, 6 ou 8 mois. 
Elle propose des produits frais, des conserves, des 
fournitures scolaires ou encore des produits d’hygiène 
à des prix très bas grâce à l’aide de la Banque 
Alimentaire, de l’association ANDES (Association 
Nationale de Développement des Epiceries Solidaires) 
et de l’Agence du Don en Nature. Les produits sont 10% 
à 30% moins chers à ceux du marché. En complément, 
l’étudiant a la possibilité de participer aux ateliers «santé» 
organisés au sein de la maison de l’étudiant. 
DÉFI 
Permettre aux étudiants à faible revenu de ne pas 
tomber dans la précarité. 
Originalité 
La Maison de l’Étudiant réunit 
en son sein le service social et la 
médecine préventive. Alerté par ces 
structures du nombre croissant d’étu-diants 
confrontés à des problèmes 
d’alimentation à cause de difficultés 
financières, la Maison de l’Étudiant 
imagine la création d’une épicerie 
solidaire. Son modèle économique 
repose sur des partenariats locaux 
tels que la puissance publique, 
les acteurs de la grande distribution 
ou encore l’Université du littoral 
et sur une gestion réalisée par 
deux personnes en service civique. 
Après un an d’existence, l’épicerie 
a accueilli 74 étudiants. 
CHIFFRES CLÉS 
Salariés concernés 
Etudiants bénéficiaires 
CONTACT 
Cédric Debove 
A.V.I.C.S.U Maison de l’étudiant, Pavillon Clocheville 
25 rue St Louis 
62200 Boulogne-sur-Mer 
Tel : 03 21 30 40 40 
Courriel : maisondeletudiant@hotmail.fr 
Site : http://maisondeletudiant.fr 
Boulogne-sur- 
mer 
FICHE IDENTITÉ 
Les étudiants à faible revenu. 
BÉNÉFICIAIRES 
2 
74
51 116 
Une stratégie pour l’autonomie et 
l’indépendance alimentaire 
MISOLA - Calais 
“Lutter contre la malnutrition infantile avec les ressources du pays” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
Financiers 
• Programme Alimentaire Mondial 
• UNICEF 
• Commission Européenne 
(PASA-Mali) 
• Agence Française de Développement 
(PCSM -Mali) 
• CFSI 
• Conseils Régionaux du Rhône-Alpes, 
du Nord-Pas de Calais, du Centre 
• Conseil Général du Pas-de-Calais 
• Ville de Calais, de Bron, de Weingarten 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
Dûe en partie à une grande pauvreté, 
l’absence d’un aliment de transition 
entre la phase d’allaitement et l’entrée 
dans l’alimentation adulte provoque 
la malnutrition de nombre d’enfants 
dans différents pays d’Afrique. 
Face à ce constat, un pédiatre et un nutri-tionniste 
du Nord-Pas de Calais imaginent 
une farine infantile enrichie aujourd’hui 
reconnue de santé publique par l’OMS 
et protégée par un label. 
Nom de l’établissement : 
Misola 
Domaine d’activité : 
Lutte contre la malnutrition infantile en 
Afrique de l’Ouest 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Afrique de l’Ouest 
Nombre de salariés 
Bénévoles en France, 10 salariés africains sur 
place. 
IDÉE EN ACTION 
L’association, suite à une mission humanitaire en 1983 
au Burkina-Faso, a imaginé une farine. Elle est conçue 
à partir des trois produits cultivés localement : le mil, 
le soja et l’arachide, d’où le nom de Misola. En effet, 
la démarche est de prévenir ou guérir la malnutrition 
des enfants grâce à un produit local. Cette volonté 
a coïncidé avec un projet de promotion de la femme. 
En effet, au Burkina-Faso comme aujourd’hui dans 8 
autres pays d’Afrique, des Unités de Production 
Artisanales (UPA) se multiplient avec à leur tête 
des groupements féminins chargés de la production 
et de la vente du produit, de façon totalement autonome. 
Cette activité offre aux femmes, aux agriculteurs et aux 
artisans, une rémunération permettant ainsi de réduire 
la pauvreté, cause première de la malnutrition. 
Au-delà de la production et de la vente de la farine, 
le projet Misola est plus globalement un projet d’éducation 
nutritionnelle comprenant trois volets : la promotion de 
l’allaitement maternel, la sensibilisation à la malnutrition 
infantile, un apprentissage à la consommation 
d’une nourriture plus complète. Les femmes travaillant 
dans les UPA transmettent cet enseignement dans 
les villages auprès du plus grand nombre. 
DÉFI 
Combattre et prévenir la malnutrition infantile à l’aide 
d’outils et de savoir-faire locaux. 
Originalité 
Le projet Misola oeuvre pour parvenir à 
une totale souveraineté alimentaire des 
pays et à un développement qui soit 
réellement durable. L’accent est ainsi 
mis sur l’autonomie des femmes dans 
la production et la vente de la farine. 
Selon les pays, les unités de production 
peuvent être sous statuts différents 
(associations au Burkina-Faso et au 
Mali, mutuelles au Bénin, coopérative 
en Côte d’Ivoire etc.) mais avec chaque 
fois la volonté de mettre en place une 
économie redistributive afin de 
permettre aux femmes d’atteindre 
l’autonomie financière. Dans chaque 
pays, les UPA sont regroupées en 
fédération permettant de centraliser 
certains achats ou encore de monter 
des projets solidaires comme la mise 
en place de mutuelles de santé. 
De même, des partenariats noués 
avec différents organismes comme le 
Groupe de Recherche et d’Echanges 
Technologiques permet de sans cesse 
enrichir la farine Misola et lutter 
toujours plus efficacement contre 
la malnutrition. 
CHIFFRES CLÉS 
C’est le nombre de pays d’Afrique dans 
lesquels Misola est présente (Burkina-Faso, 
Mali, Bénin, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, 
Niger, Tchad, Mauritanie). 
Perspective d’implantation du projet au Togo 
et à Madagascar 
Unités de production créées et plus de 
1000 emplois pour les femmes 
CONTACT 
Siège social 
107 bis Bd Gambetta 
62100 Calais 
Tel : 03 21 30 40 40 
Courriel : misola@wanadoo.fr 
Site : www.misola.org 
Calais 
FICHE IDENTITÉ 
Les enfants de 9 pays d’Afrique. 
BÉNÉFICIAIRES 
• Rotary Club de Calais 
• Misereor 
• Cap Calaisis. 
Techniques 
• Afrique Verte 
• Ingénieurs Sans Frontières 
• GRET 
• API 
• ENSAIA 
• France Bénin 
• Bang Communication 
• Web Info Dev 
9 
+80
53 116 
Une communauté de l’image 
Pictanovo - Tourcoing 
“Mixer les talents” 
MODÈLE 
ÉCONOMIQUE 
PARTENAIRES 
• Conseil régional 
• Lille Métropole 
• Valenciennes Métropole 
• La Porte du Hainaut 
• CCI Grand Hainaut Nord de France 
• Le CNC 
• L’Etat 
• L’Université Lille 1 
MODÈLE ÉCONOMIQUE 
SITUATION 
Il y a 25 ans, la région a créé le Centre 
Régional de Ressources Audiovisuelles 
(CRRAV) pour soutenir la production 
audiovisuelle et cinématographique en 
région. Une politique qui a connu de réels 
succès tant au Festival de cannes qu’en 
termes d’emplois crées en région. Mais 
depuis dix ans, notre manière de travailler, 
de communiquer et de consommer s’est 
profondément modifiée. La «mutation 
numérique» n’en est qu’à ses débuts mais 
elle bouleverse déjà fortement le monde 
de l’image. Le métier des réalisateurs 
restera, bien sûr, de raconter des histoires 
et de cultiver l’imagination. Mais pour 
répondre aux attentes d’un public nomade 
et joueur, il faut faire évoluer notre façon 
de créer et de diffuser. Le «serious game» 
et le «web documentaire» en sont les 
premières illustrations… Pour relever ces 
défis passionnants mais complexes, il faut 
mixer des talents très divers qui n’avaient 
pas, jusqu’ici, l’habitude de travailler 
ensemble. 
Nom de l’établissement : 
Pictanovo 
Domaine d’activité : 
Image et création numérique 
Statut de l’établissement : 
Association 
Périmètre d’intervention : 
Région Nord-Pas de Calais 
. 
IDÉE EN ACTION 
Le CRRAV et le Pôle image fusionnent en 2013. 
Pictanovo nait ainsi de l’union du cinéma, de la télévision 
et de l’Internet. Le CRRAV apporte son réseau 
d’auteurs-réalisateurs et de producteurs expérimentés. 
Il contribue techniquement par de multiples 
compétences telles l’apport des codes narratifs du 
cinéma, la créativité graphique de l’animation et l’expé-rience 
de coproductions. Le Pôle image attire quant à lui 
les artistes, les journalistes et photographes, le monde 
du jeu vidéo et des web designers, les créateurs 
d’interfaces tactiles et gestuelles, les chercheurs 
ou encore les formateurs. Leur union vise à soutenir 
l’émergence de projets innovants. Le premier métier 
de Pictanovo est l’accompagnement et la coproduction. 
Il dispose pour ce faire d’un fond de 4,5 millions d’euros, 
dont les deux tiers sont dédiés aux oeuvres classiques 
et un tiers aux oeuvres interactives. Son second métier 
est l’animation de la communauté par le biais de temps 
d’échanges et de formations. 
DÉFI 
Parvenir à associer les compétences des deux univers 
pour favoriser l’émergence de nouveaux contenus 
adaptés aux attentes d’un public de plus en plus nomade. 
Originalité 
L’initiative est parvenue à mettre 
autour de la table des gens 
appartenant à des univers très 
différents dont les codes sont 
relativement éloignés : le monde 
du cinéma et de la télévision 
et le monde de l’interactif. 
En deux ans, la fusion s’est concrétisée 
par l’émergence d’une nouvelle entité, 
Pictanovo. Créée sous forme associa-tive, 
ses instances associent 
les professionnels de l’image 
et les financeurs tout en confiant 
la majorité des voix aux professionnels. 
L’initiative fonctionne sous une forme 
paritaire entre les professionnels des 
domaines et les financeurs. Les fonds 
dont la structure dispose sont octroyés 
par le biais de conventions. 
CONTACT 
Vincent Leclercq 
21 Rue Edgar Quinet 
59200 Tourcoing 
Tel : 03 20 28 26 40 
Courriel : vleclercq@pictanovo.com 
Site : www.pictanovo.com 
Tourcoing 
FICHE IDENTITÉ 
Les professionnels de l’image, le grand 
public, les acteurs du tissu économique 
régional. 
BÉNÉFICIAIRES 
CHIFFRES CLÉS 
Salariés 
Millions de budget d’investissement 
Millions de budget de fonctionnement 
Millions d’euros de retombées économiques en 
région en 2013 
22 
4.5 
2.5 
30
L'innovation sociale au coeur des mutations
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L'innovation sociale au coeur des mutations

  • 1.
  • 2. 3 116 SOMMAIRE BIEN OU SERVICE P14 MODÈLE ÉCONOMIQUE P38 ANCRAGE TERRITORIAL P56 FORME ET STRUCTURATION P78 PARTENARIAT P92 80 ADGV 16 AFIP 96
  • 3. 5 116 ÉDITO En positionnant l’homme au coeur des processus économiques, l’ESS* nourrit un développement économique innovant. Face aux besoins sociaux grandissants, l’ESS* déploie des réponses neuves, pratiques et accessibles à tous. Elle utilise efficacement les ressources économiques pour développer ou maintenir un service de qualité dans un équilibre budgétaire sans négliger la finalité humaniste. Sa capacité à mobiliser les forces des territoires et à proposer une participation élargie, sa volonté de privilégier la solidarité, la démocratie et le mieux être lui confèrent une réelle capacité à innover pour une activité économique plus durable. A l’aube d’une troisième révolution industrielle, l’ESS* propose un modèle en mesure d’impulser des solutions socialement innovantes et cohérentes avec les attentes des populations locales. L’ESS* participe aux mutations économiques tout en étant vigilante aux protections sociales. Elle est animée par la soif d’innovation et lutte contre les inégalités et les phénomènes d’exclusion. Elle mobilise les res-sources locales pour améliorer le confort de vie de toutes les populations. Elle est un véritable atout pour le dynamisme et le bien-être des territoires. Économie de la rencontre et du projet, elle bénéficie d’un écho favorable auprès des instances nationales et européennes et suscite l’intérêt des acteurs locaux. À l’heure de l’inscription de l’ESS* dans le corps législatif, nous proposons des exemples d’innovations sociales. Ils illustrent la capacité de l’ESS* dans les territoires à appuyer de nouveaux modèles économiques, de nouveaux modèles sociaux, de nouveaux comportements, de nouveaux modes de financements ou encore de nouveaux modes de gouvernance. Jean Quéméré Benoit Decq Président Vice-Président Innovation Sociale et Développement Durable Nous remercions nos partenaires, le Crédit Coopératif et APRÉVA de nous avoir soutenu financièrement dans l’élaboration de ce livret. Est considéré comme relevant de l’innovation sociale le projet d’une ou de plusieurs entreprises consistant à offrir des produits ou des services présentant l’une des caractéristiques suivantes : 1° Soit répondre à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, que ce soit dans les conditions actuelles du marché ou dans le cadre des politiques publiques 2° Soit répondre à des besoins sociaux par une forme innovante d’entreprise, par un processus innovant de production de biens ou de services ou encore par un mode innovant d’organisation du travail. Les procédures de consultation et d’élaboration des projets socialement innovants auxquelles sont associés les bénéficiaires concernés par ce type de projet ainsi que les modalités de financement de tels projets relèvent également de l’innovation sociale. Article de la loi relative à l’économie sociale et solidaire (2014) * ESS = Economie Sociale et Solidaire
  • 4. 7 116 ENTRETIEN AVEC PATRICK FELLOUS, DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT AU CRÉDIT COOPÉRATIF En tant que banque de l’économie sociale et solidaire, quel regard portez-vous sur l’Innovation Sociale ? Il faut tout d’abord mentionner le lien étroit entre la banque coopérative et l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Le Crédit Coopératif est le partenaire bancaire historique de l’ESS. Les entreprises de l’ESS répondent à des besoins qui ne trouvent pas forcément de réponses au sein des secteurs publics et privés classiques. De plus, les problématiques changent, ce qui amène les entreprises de l’ESS à faire évoluer leurs activités. L’innovation sociale est, dès lors, intrinsèque à l’ESS. Le Crédit Coopératif a fêté ses 120 ans l’an dernier. Son slogan «120 ans d’histoires, 120 ans d’innovation» faisait écho à l’économie réelle et à la dynamique des territoires en perpétuelle évolution. Avez-vous des outils pour appuyer l’Innovation Sociale? À travers ses produits ou ses partenariats, le Crédit Coopératif marque sa volonté de soutenir l’innovation. Depuis plus de 30 ans, il a contribué à créer l’épargne solidaire dont il est devenu le leader. Il est donc naturellement le premier banquier des produits financiers solidaires. Depuis la crise financière de 2008, les clients veulent savoir à quoi sert leur argent, ils veulent avoir accès à un certain niveau de traçabilité de leur épargne. C’est une des raisons pour lesquelles de nombreux clients s’adressent au Crédit Coopératif. Par ailleurs, le Crédit Coopératif s’attache à faciliter les rencontres entre les donneurs et associations bénéficiaires de ces dons à travers différentes initiatives. Il favorise le lien entre le territoire, les clients et les entreprises de l’ESS. Pour ces mêmes raisons, il accentue son implica-tion dans la finance participative par le site Agir&Co (www.agirandco.com), lancé en juin 2014. L’innovation est une préoccupation quotidienne pour le Crédit Coopératif. La Contribution Volontaire sur les Transactions de Change (CVTC) en est un autre exemple. En février 2011, le Crédit Coopératif a créé le concept de CVTC, en se fondant sur des études menées depuis des années sur les financements innovants. Son objectif est de garantir des financements stables pour l’aide au développement. Ce dispositif, entièrement à la charge de la banque, s’insère dans une démarche de participation au financement des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), approuvés par l’ONU et par toutes les grandes institutions mondiales de développement. Le Crédit Coopératif souhaite ainsi contribuer à sa manière et à sa mesure aux grands défis qui se posent à nos sociétés contemporaines et répondre aux attentes des clients dans le domaine de la finance responsable et solidaire tout en montrant que de tels mécanismes innovants sont possibles. Au premier trimestre 2014, le Conseil d’administration du Crédit Coopératif a désigné le nouveau bénéficiaire pour 3 ans de la CVTC : l’association ATD Quart Monde et son programme en Haïti. En 2011, le Crédit Coopératif lançait la CVTC - change solidaire - en choisissant de reverser à des acteurs reconnus de l’aide au développement international 0,01% du montant total des opérations de change interbancaires traitées par la banque. Pendant 3 ans, la CVTC a ainsi permis de financer les projets menés par le GERES en Inde, au Maroc (récompensée par un Energy Globe Award en mai 2014) et au Mali à hauteur de plus de 230 000 euros. L’innovation sociale comporte une part d’originalité et de risque. Comment faites-vous pour amoindrir les risques? Le Crédit Coopératif déploie diverses stratégies pour accompagner l’innovation. Sa force passe notamment par la mise en place d’une relation ternaire forte, entre le client, la banque et son groupement, sa fédération d’appartenance. Les CRESS, les fédérations professionnelles, ou encore les réseaux d’accompagnement font partie de ces structures d’appartenance. Leur apport d’analyse et d’expertise permet au Crédit Coopératif un complément de regard pour juger de la qualité des projets innovants. Il accompagne ainsi les entrepreneurs innovants dans de bonnes conditions. Parallèlement, le Crédit Coopératif a recours à des outils ou organismes financiers à même d’encadrer le risque, tels que le fonds de garantie mutuelle, la caisse solidaire, la BPI, le FEI, etc. Au-delà des outils financiers, le Crédit Coopératif soutient des instruments des pouvoirs publics ou d’organismes privés visant à accompagner l’innovation. Le Livret présente plus de 40 innovations sociales dans le Nord-Pas de Calais. En quoi, ces initiatives territoriales qui répondent à des enjeux de proximité vous intéressent? Quel regard portez-vous sur la Région Nord-Pas de Calais? Le Crédit Coopératif est une banque qui pense et développe des solutions tant nationales qu’au plus près des territoires. Le Crédit Coopératif incite ainsi à une consommation bancaire intelligente. Pour être utile au développement local, il faut mettre en lumière les besoins et les dynamismes locaux. C’est pourquoi, le Crédit Coopératif est attentif aux innovations de la Région Nord-Pas de Calais. D’autant que la banque dispose d’un ancrage fort dans le territoire par le biais de ses antennes et de ses implications locales au sein d’organismes tels la Caisse Solidaire Nord-Pas de Calais et l’IRD Nord-Pas de Calais, ou encore de sa filiale de crédit-bail immobilier, Batilease.
  • 5. 9 116 APRÉVA MUTUELLE, AU SERVICE DE TOUS LES PUBLICS Acteur majeur de la protection sociale complémentaire sur son territoire, Apréva mutuelle se doit d’apporter des solutions personnalisées pour tous. Apréva mutuelle au service de l’économie sociale et solidaire Partenaire de CHORUM, une référence pour les nombreuses branches professionnelles du secteur social, Apréva mutuelle apporte aux employeurs de l’Économie Sociale et Solidaire des garanties santé, prévoyance, épargne et retraite qui répondent aux besoins de leurs salariés. En nous appuyant sur la connaissance des activités des différents secteurs de l’ESS et de leurs conventions collectives, nous proposons en effet des garanties adaptées à la taille de la structure, à son organisation et à sa politique sociale. Dans le cadre de la loi du 14 juin 2013 (ANI du 11 janvier 2013) sur la généralisation de la complémentaire santé pour les salariés et sur la portabilité des droits, nous accompagnons les employeurs de l’ESS dans le respect de leurs obligations. Au service des autres branches d’activité avec “MUTEX - l’alliance mutualiste” Autour de Mutex, dont elles sont actionnaires, Apréva mutuelle, 5 autres mutuelles interprofessionnelles adhérentes à la Mutualité française et CHORUM ont choisi de renforcer leur action respective en formant un pôle majeur de protection sociale complémentaire : “MUTEX - l’alliance mutualiste.” Grâce à la coordination performante de leurs métiers, les membres de “MUTEX - l’alliance mutualiste” déploient, sur tout le territoire, une offre globale en santé, prévoyance et autonomie dédiée aux branches professionnelles, entreprises et partenaires sociaux. Le partenariat en oeuvre au sein de “MUTEX - l’alliance mutualiste” se concrétise par le partage de savoir-faire et la mise en commun de moyens : une organisation exceptionnelle qui couvre l’ensemble du territoire. Partout, “MUTEX - l’alliance mutualiste” est en capacité de proposer une protection sociale complémentaire de qualité adaptée aux besoins spécifiques. Au service aussi des personnes en situation précaire avec la collaboration d’ATD Quart Monde L’ACS (Aide à la Complémentaire Santé) est un dispositif créé en 2005 par l’Assurance Maladie. Toutefois, encore trop peu de personnes ont connaissance de l’existence de cette aide. En 2012, seulement 1/4 des personnes pouvant prétendre à l’ACS en bénéficie. Sur les 4 millions de personnes susceptibles de bénéficier de l’ACS, 1/3 n’est pas couvert par un contrat santé. Une part de la population est donc prête à prendre le risque de ne pas se soigner pour des raisons financières. Face à ce constat, cinq des plus importantes mutuelles interprofessionnelles : Adrea mutuelle, Apréva mutuelle, Eovi mutuelle, Harmonie mutuelle et mutuelle Ociane, ont décidé d’agir de façon concrète et volontariste pour lutter contre le renoncement aux soins. Elles ont créé avec ATD Quart Monde, l’association ACS-P pour favoriser l’accès aux soins des populations en précarité et les accompagner dans leur accès à une complémentaire santé. Au travers de cette association, les 5 grandes mutuelles font la promotion d’une garantie santé réservée aux bénéficiaires de l’ACS. Tarifée au plus juste (cotisations calquées sur le dispositif ACS), la Garantie Santé ACS assure une couverture complète de qualité pour tous les postes de soins utiles (médecin, hospitalisation, frais dentaires, optique, maternité, pharmacie...) et sans avance des frais. Elle inclut également une allocation obsèques en cas de décès du ou des bénéficiaires de la garantie et une indemnité de naissance. Chiffres clés Apréva mutuelle Points de vente : 39, répartis sur les régions Nord Pas-de-Calais et Picardie Collaborateurs : 501 Personnes protégées en santé et prévoyance : 676 023 Taux de couverture de la marge : 424% Contacts 3620 dîtes «Apréva» (appel gratuit depuis un poste fixe ou 0,34 €/mn selon coût opérateur) www.apreva.fr
  • 6. 11 116 L’ESS pose un regard nouveau sur ce qu’elle est et sur ce qu’elle propose ! L’Innovation sociale dans l’actualité L’innovation sociale suscite l’intéret de l’Europe et de la France. L’Union Européenne positionne l’innovation sociale comme l’un des éléments clés pour la réussite de sa nouvelle stratégie «Europe 2020» et la commission européenne en fait un axe de la prochaine programmation de ses fonds structurels. Au niveau national, la loi dédiée à l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) reconnait la capacité de ses membres à générer de l’innovation sociale; des acteurs divers soutiennent son émergence et son développement : des banques coopératives, des fondations, France Active par le biais du Fonds d’Investissement au Développement de l’ESS, ou encore la Banque Publique d’Investissement qui affiche ses ambitions pour la Région Nord-Pas de Calais qu’elle perçoit comme une terre d’innovation. Les collectivités territoriales accompagnent également les innovateurs sociaux. Innover pour une nouvelle économie L’ESS est force d’inspiration pour de nouveaux modèles économiques et de nouvelles ambitions sociales. Pour assurer le dynamisme de tous les territoires, réduire les inégalités et renforcer la cohésion sociale, la société cherche à déployer des politiques sociales de proximité. Malgré des moyens publics (financiers/humains/matériels) en diminution, l’ESS propose de nouveaux modèles (multi-activités, circuits courts, épiceries solidaires, etc). Un enjeu de demain pour les populations Innover pour un monde durable : Pour sortir de la crise et assurer la transition économique vers une 3ème révolution industrielle, la société cherche des réponses aux défis écologiques, économiques et sociaux. L’INNOVATION SOCIALE AU COEUR DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE • Financer l’innovation sociale au même titre que l’innovation technologique Comment ? Concrétiser financièrement les enjeux de la loi par des engagements concrets des financeurs privés et publics. • Amplifier et multiplier les projets innovants localement Comment ? Dédier des fonds complémentaires à l’innovation sociale (publics par le biais des établissement publics de coopération intercommunale et privés par le biais de circuits courts, du crowdfunding, des fonds de dotation, etc.). • Favoriser l’expérimentation le plus largement possible Comment ? Renforcer l’écoute et le dialogue avec tous les acteurs locaux pour ouvrir le champ des possibilités et desserer le carcan administratif. • Associer les acteurs aux décisions Comment ? Appliquer une gouvernance d’ESS et renforcer la démocratie et l’adhésion des parties prenantes. Pour les impliquer dans les décisions. À ce titre, l’ESS IMAGINE : Des réponses aux besoins sociaux : se nourrir, se loger, se soigner, s’éduquer, se cultiver… Innover pour plus de démocratie Pour ne plus considérer les individus comme de simples consommateurs, bénéficiaires ou travailleurs, l’ESS cherche à associer tout un chacun aux processus économiques. Elle fonctionne avec une gouvernance et des parties prenantes qui appliquent le principe «une personne égale une voix». Elle suscite de nouveaux modes de production, d’organisation et de distribution qui se concrétisent, par exemple, par l’habitat participatif, la coopération, la mutualisation, la vie associative, etc. Où et quand s’exprime l’Innovation sociale? Où? • Dans tous les bassins de vie • Dans tous les domaines, les secteurs : le bâtiment, le commerce, la finance, l’assurance, l’agriculture, la communication, l’environnement, la santé, l’éducation, la formation, la famille, l’enfance, le handicap, le sport, le vieillissement, les nouvelles technologies, l’inser-tion, le logement, les vacances, le transport, la culture, le travail et les loisirs. Quand? … à tous les temps de vie. Des conditions de production et de distribution conformes aux aspirations des populations : alimentation saine, impact environnemental faible, équité des conditions de vie… Des réponses appropriées aux nouveaux modes de vie, de travail et de communication : transports alternatifs, coworking, habitat partagé, logiciels libres… La CRESS préconise de… Comment concilier partage des risques économiques et marge de manoeuvre nécessaire à l’expérimentation ?
  • 7. 13 116 « L’innovation sociale consiste à élaborer des réponses nouvelles à des besoins sociaux nouveaux ou mal satisfaits dans les conditions actuelles du marché et à des politiques sociales, en impliquant la participation et la coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et des usagers. Ces innovations concernent aussi bien le produit ou le service, que le mode d’organisation ou de distribution, dans des domaines comme le vieillissement, la petite enfance, le logement, la santé, la lutte contre la précarité et l’exclusion, les discriminations… Elles passent par un processus en plusieurs démarches : émergence, expérimentation, diffusion, évaluation ». INNOVATION SOCIALE, DE QUOI PARLE-T-ON? Les initiatives présentées dans cet ouvrage sont représentatives de la diversité de l’innovation dans l’ESS et de son implantation dans l’ensemble des territoires de la Région Nord-Pas de Calais. Conseil Supérieur de l’Économie Sociale et Solidaire (2011) Sous quel angle peut-on approcher l’Innovation Sociale ? 5 dimensions UN ÉTABLISSEMENT DE L’ESS RÉPONDRE À UN BESOIN SOCIAL Les fondamentaux Pour innover en Économie Sociale et Solidaire UN PROJET ÉCONOMIQUE UN PROJET SOCIAL UNE AMBITION UN TERRITOIRE • Le bien ou service, pour la vie quotidienne Partir des besoins sociaux pour y apporter des réponses neuves, pratiques et accessibles à tous : l’ESS favorise les mutations économiques en proposant de nouvelles protections face aux bouleversements qu’elles entraînent. • Le modèle économique, au service de l’humain Innover pour créer ou maintenir des services dans des équilibres budgétaires nouveaux. Répondre aux besoins réels des gens. • L’ancrage territorial, proximité S’inscrire dans les territoires, participer à leur animation démocratique pour imaginer et développer des solutions socialement innovantes, cohérentes avec les attentes des populations locales pour des territoires plus résilients. • La forme ou la structuration, au service du projet Explorer en permanence de nouveaux champs de la gouvernance démocratique. Impliquer les parties prenantes pour améliorer les réponses et utiliser les ressources économiques plus efficacement. • Les partenaires, des synergies originales Saisir les opportunités pour créer de la richesse là ou d’autres seraient passés à côté. L’ESS est une économie de la rencontre, du projet à même de favoriser des rencontres improbables.
  • 8. 15 116 BIEN OU SERVICE POUR LA VIE QUOTIDIENNE Partir des besoins sociaux pour y apporter des réponses neuves, pratiques et accessibles à tous : c’est ainsi que l’ESS favorise les mutations économiques tout en proposant de nouvelles protections face aux bouleversements. Les établissements de l’ESS ont été précurseurs de nombre d’initiatives devenues des biens et services incontournables de notre société. Pour exemple, les mutuelles santé-prévoyance ont permis la création de la Sécurité Sociale via les sociétés de secours mutuels, du tiers payant, de la couverture maladie universelle, des indemnités journalières en cas d’accident ou encore du médicament générique. Les associations ont développé les premiers services d’aide à domicile, d’alternative à l’hospitalisation, de prise en charge des personnes en situation de handicap et d’insertion par l’activité économique. Elles ont imaginé et déployé le titre emploi service, les filières du recyclage ou encore les villages «vacances». Les mutuelles d’assurances ont, quant à elles, créé le constat amiable, les garages agréés ou encore le tiers-payant en assurance automobile. Enfin, les coopératives ont instauré le contrôle qualité des produits, l’animation sociale en milieu rural, le prix du livre ou encore les prêts bancaires à taux variable. Chaque jour, l’ESS entreprend. Elle développe de nouvelles initiatives. Encore aujourd’hui, la Mutualité Française, fidèle à ses valeurs fondatrices et aux principes du mouvement social qu’elle véhicule, met en oeuvre des programmes visant à améliorer la situation des habitants de la région. Ainsi, le programme GASPAR - Garantir un Accès à des Soins de Premiers Recours - en est une illustration, à travers son plan d’action qui recouvre 11 chantiers parmi lesquels : • Encourager l’éducation thérapeutique • Favoriser l’émergence d’innovations en matière de soins de premiers recours dans les réalisations mutualistes • Développer les actions de prévention mutualistes • Explorer de nouveaux modèles d’exercice regroupé et pluriprofessionnel • Promouvoir les centres de santé et soutenir leur création • Développer les conventionnements en tiers-payant avec les médecins traitants Cette même innovation sociale dont la Mutualité Française est un acteur majeur. Adhérent de la CRESS NPdC
  • 9. 17 116 « Le germoir » : une pépinière d’activités agricoles bio et rurales AFIP - Ambricourt “Tester son projet agricole avec des professionnels” PARTENAIRES • Au Fil des Saisons • Graines de Saveurs • VIVABIO • La Couveuse Chrysalide • Le Gabnor • Pas-de-Calais Actif • ARCADE • Cap Vent • Communauté de Communes de Fruges • AFIP • Terres de Liens Nord-Pas de Calais BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Depuis les années 1990, les modes d’installation et les profils des nouveaux exploitants évoluent. Les dernières études dédiées au monde agricole pointent plusieurs phénomènes. L’installation agricole en dehors du cadre familial concerne plus de 50% des agriculteurs de plus de 40 ans et 30% des agriculteurs de moins de 40 ans. Parmi les nouveaux exploitants agricoles, certains ne disposent ni d’expérience dans le domaine ni de familles exerçant la profession. Aussi, ils sont nombreux à rencontrer des difficultés techniques pour la production et l’écoulement de leurs produits. Nom de l’établissement : AFIP Domaine d’activité : Education populaire/agriculture Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION Un ancien corps de ferme comprenant des bâtiments et des terres a, dans un premier temps, été acheté par la Communauté de Communes de Fruges. Dans un second temps, l’association «Terre de Liens» a racheté le foncier avec de l’épargne solidaire provenant de 43 souscripteurs. Elle a ensuite rédigé deux baux «ruraux environnementaux» : l’un à l’attention de l’association AFIP, porteuse du projet «Germoir» et l’autre à l’attention de Phil Bru, agriculteur installé et accompagnateur technique des porteurs de projets en test. Dans cet espace, nommé le Germoir, des personnes en Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE) ont la possibilité de tester un projet dans le domaine du maraîchage ou des plantes médicinales sur une période allant d’un à deux ans. Pour ce faire, elles accèdent à des formations, à un suivi individualisé et à un espace de culture (5 000m2/porteur). Elles sont accompagnées durant la phase de test et d’émancipation par une multitude d’acteurs du domaine dont l’action est coordonnée par l’AFIP. Ainsi, les futurs agriculteurs développent ou consolident leurs savoirs, leurs compétences, leurs expériences et leur réseau professionnel. DÉFI Permettre aux porteurs de projets dans le domaine agricole de se former et de tester leur activité agricole. Originalité En France, c’est la première couveuse dédiée aux porteurs de projet du domaine agricole. Son fonctionnement s’appuie sur une diversité d’acteurs. L’AFIP coordonne l’ensemble des acteurs assurant l’accompagnement des porteurs de projets : Terre de liens, spécialiste de l’acquisition foncière, le Gabnor, groupement des agriculteurs biologiques, le réseau des AMAP, spécialiste de la distribution en AMAP et A petit pas, porteur de la couveuse d’activité Chrysalide. Le Germoir est devenu une référence dans le domaine des couveuses agricoles. Par ailleurs, c’est grâce à de l’épargne citoyenne que la Foncière Terre de Liens «entreprise solidaire» a pu acheter le lieu et signer des baux «ruraux environnementaux» afin de valoriser un usage respectueux des terres. Ce projet représente une innovation dans le processus de démocratisation d’un outil de préservation de l’environnement. CHIFFRES CLÉS Hectares de terres m2 de bâtiments agricoles Point de vente Emplois créés à raison de 4 à 6 par an D’épargne solidaire collectés auprès des citoyens par Terre de Liens 600 175 000€ 4 1 20 CONTACT Stéphanie Petitcunot Maison de l’Economie Solidaire 81 bis rue Gantois 59000 Lille Tel : 03 20 74 43 83 Courriel : s.petitcunot@terredeliens.org Site : http://www.terredeliens.org/ Ambricourt FICHE IDENTITÉ Des citoyens qui privilégient l’épargne solidaire et des porteurs de projets dans le domaine agricole. BÉNÉFICIAIRES
  • 10. 19 116 Un garage social L’Auto-Mobilité - Saint-Martin-au-Laërt “Se déplacer ne doit pas être un privilège” PARTENAIRES • Galilée • Plie de l’audomarois • Caso • SMLA • Emmaüs • L’Etat BIEN OU SERVICE • Conseil régional BIEN OU SERVICE SITUATION Les personnes en situation de précarité financière rencontrent des difficultés pour acquérir puis préserver leur mobilité. La somme nécessaire à l’achat d’un véhicule est une première barrière pour elles. La seconde barrière provient de la nécessité d’assumer l’entretien ou les réparations nécessaires à l’usage du véhicule. Seulement, l’absence de mobilité dans un environnement semi-rural est un frein puissant à l’accès à l’emploi ou à la formation. Nom de l’établissement : L’Auto-Mobilité Domaine d’activité : Automobile Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Audomarois IDÉE EN ACTION Forte de ce constat, l’association a ouvert, le 2 janvier 2012, un garage social. Il offre une palette de services à coûts modérés pour des personnes en difficulté, en partie ciblées par les organismes sociaux. Concrètement, le garage social effectue exactement les mêmes prestations que celles du secteur marchand mais à un coût social pour l’entretien et la réparation des véhicules. Parallèlement, il achète et remet en état des véhicules provenant de garages, de concessions de vendeurs de voitures et de salles de vente. Puis, il met en vente lesdits véhicules à des tarifs sociaux. Le financement est souvent rendu possible grâce à l’acquisition par le demandeur d’un micro crédit social. Enfin, l’engagement de l’association à l’égard de l’environnement l’amène à assurer le démantèlement et la dépollution des véhicules destinés à la casse, permettant par la même occasion le négoce à prix réduits de pièces de réemploi. DÉFI Permettre à des personnes en difficulté de disposer voire de conserver leur mobilité afin de faciliter leur insertion professionnelle. Originalité L’offre proposée par le garage social était inexistante sur le territoire. Pourtant, elle répond à un besoin réel, reconnu par les acteurs locaux. La pertinence du service convainc les acteurs sensibles tant aux problématiques d’insertion qu’à la mobilité dans le territoire et au-delà. L’initiative est donc, sans surprise, soutenue par des partenaires à l’échelle locale comme nationale. CHIFFRES CLÉS Salariés Bénéficiaires en 2 ans Familles ont acquis un véhicule en 2 ans 3 790 150 Saint-Martin-au- Laërt FICHE IDENTITÉ Toute personne en situation de précarité sociale et/ou financière qui a un besoin impératif de mobilité pour trouver ou conserver un emploi, une formation ou maintenir du lien social. BÉNÉFICIAIRES • Conseil général du Pas-de-Calais • Fondation Veolia, • Crédit Mutuel • Caisse d’Épargne • Fondation Peugeot • RSE Renault • Fondation de France CONTACT Jean Michel Silva 54, rue du Noir Cornet 62500 Saint-Martin-au-Laërt Tel : 03 21 12 36 65 Courriel : lautomobilite@free.fr
  • 11. 21 116 CHIFFRES CLÉS studios Technicien d’Intervention Sociale et Familiale Des Intervenants dans les domaines des services à la personne, des services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés et des services d’accompagnement à la vie sociale. « Habited » : des logements adaptés aux personnes souffrant de troubles envahissants du développement Bethel - Roncq “Un logement ordinaire dans un habitat ordinaire” PARTENAIRES • Bethel • ISRAA et le bailleur social Notre Logis • Association des Papillons Blancs de Roubaix/Tourcoing • AMFD Métropole Est (pour les interventions à domicile) BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Certaines personnes souffrant d’autisme ont la capacité et le souhait d’acquérir plus d’autonomie. En matière d’habitat, l’hébergement en institution n’est pas une nécessité pour tous. Seulement, il n’existe pas d’offre adaptée aux besoins des personnes présentant des troubles envahissants du développement. En effet, la possibilité de vie autonome de certains ne doit pas faire sous-estimer leurs besoins d’environnement structuré et d’accompagnement dans la vie quotidienne. Nom de l’établissement : Bethel Domaine d’activité : Action sociale Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Métropole lilloise IDÉE EN ACTION Un partenariat entre un bailleur social, la puissance publique et des associations actives dans le domaine de l’hébergement des personnes fragiles et dans la défense des droits des autistes a permis d’introduire des logements adaptés dans un projet d’habitat collectif. Une pension de famille, conçue autour de dix logements de 36 m2 et d’un espace collectif de type T4 pour les activités et l’accueil des intervenants extérieurs, a été intégrée à un lot de résidences abritant des loge-ments classiques. Ce format d’habitat groupé, intégrant un accompagnement et localisé à proximité de toutes les commodités, répond aux besoins des individus souffrant de troubles envahissants du développement (TED) à la recherche d’autonomie. Les résidents sont admis sur dossier au regard de leur revenu et de leur évaluation médicale. Ils versent à l’association Bethel une redevance mensuelle qui s’apparente à la prise en charge du loyer et des charges. Celle-ci assure la gestion de Habited et est reconnue comme seule locatrice par le Bailleur Social. DÉFI Favoriser l’autonomie et l’insertion sociale de jeunes adultes autistes dans la cité en leur permettant d’évoluer dans un milieu urbain à forte mixité sociale et d’accéder à l’ensemble des services. Originalité Ce format d’habitat, modèle déployé dans les pays scandinaves, n’existait pas en Région Nord-Pas de Calais. C’est la collaboration de structures aux coeurs de métiers complémentaires qui a permis de franchir les obstacles de mise en oeuvre d’un tel projet. Chaque partenaire a partagé son expertise et a apporté ses compétences pour l’opérationnalisation. 10 1 CONTACT Philippe Théry, directeur de Béthel 50, Boulevard Gambetta 59200 Tourcoing Tel : 03 20 28 02 80 Courriel : p.thery@aers.net Roncq FICHE IDENTITÉ De jeunes adultes souffrant de troubles envahissants du développement (TED), avec déficience intellectuelle plus ou moins importante. BÉNÉFICIAIRES
  • 12. 23 116 La diffusion des logiciels libres Cliss XXI - Liévin “Ouvrir les portes de la connaissance” PARTENAIRES • CRESS • APES • APRIL (Association pour la promotion de l’informatique libre) • Réseau Libre entreprise BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Les logiciels investissent l’environnement professionnel comme personnel. En entreprise, ils facilitent la gestion et ouvrent l’accès à de nouvelles possibilités. Au domicile, ils s’invitent dans la gestion du quotidien, comme nouveaux loisirs ou modes d’apprentissage. Ils révolutionnent les pratiques. Seulement, l’usage des nouvelles technologies en entreprise ou au domicile s’appuie la plupart du temps sur des logiciels propriétaires, qui échappent au contrôle des usagers, qui interdisent leur appropriation et leur étude, ainsi que toute possibilité de les modifier pour les adapter à des besoins spécifiques. Il y a là une véritable dépendance à l’outil technique, doublé en général d’une dépendance au fournisseur du logiciel. Les logiciels libres s’inscrivent dans une logique tout à fait opposée. Nom de l’établissement : Cliss XXI Domaine d’activité : Informatique libre Statut de l’établissement : SCIC Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION Cliss XXI propose un panel de services permettant le passage des logiciels propriétaires aux logiciels libres. La SCIC propose un accompagnement sur mesure. Elle étudie les besoins de l’établissement, et les pratiques des salariés. Cette étape permet à Cliss XXI de sélectionner les logiciels libres adaptés aux attentes et aux usages. Si la réponse des logiciels libres existants n’est pas optimale, la SCIC procède à leur adaptation. Afin de faciliter l’appropriation des nouveaux outils par le commanditaire, elle propose des actions de formation. Par ailleurs, les principes et valeurs des logiciels libres étant la réciprocité, l’échange, le partage et l’absence de verrou sur la connaissance, Cliss XXI consacre également 10% de son activité à des missions d’éducation populaire. DÉFI Faciliter l’accès au plus grand nombre aux logiciels libres et ancrer leur usage. Originalité Les entreprises proposant des prestations de services s’appuyant sur des logiciels libres sont peu nombreuses. À l’opposé, nombreux sont les prestataires informatiques à proposer des solutions s’appuyant sur des logiciels propriétaires. Le choix de Cliss XXI s’inscrit ainsi dans une volonté de positionner les nouvelles technologies sur des valeurs d’échange, de partage, de solidarité, de réciprocité, qui fondent aussi bien le monde du logiciel libre que celui de l’ESS. Un engagement fort de l’établissement puisque 10% de son activité est consacrée à des actions d’éducation populaire : ateliers dédiés à l’appropriation des logiciels libres (Foires aux Install’), initiatives en direction de scolaires, de retraités, de personnes en situation de handicap, de personnes sans emploi... Signalons également les débats « Penser Ensemble », qui s’efforcent de porter un regard critique sur notre environnement informatique et technique : déferlement numérique, fichage et vie privée, enjeux de société, etc. L’autre particularité de cet établissement est le choix de son statut juridique. C’est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC) dont les orientations stratégiques sont définies par les usagers, les salariés, les collectivités, les financeurs solidaires et les bénévoles. CHIFFRES CLÉS Personnes Structures +80 6 CONTACT Lucien Petit 23, avenue Jean Jaurès 62800 Liévin Tel : 03 21 45 78 24 Courriel : lucien.petit@cliss21.org Site : http://www.cliss21.com/ Liévin FICHE IDENTITÉ PME-PMI, structures de l’ESS, collectivités territoriales. BÉNÉFICIAIRES
  • 13. 25 116 CHIFFRES CLÉS Chargés de mission pour la mise en oeuvre Près de 60 personnes âgées qui accueillent Près de 60 jeunes concernés (étudiants, travailleurs, stagiaires) Une cohabitation intergénérationnelle Génération et culture - Lille “Un toit à partager” PARTENAIRES • CCAS • CLICS • Bailleurs sociaux • Mairies • Missions locales • Universités • Écoles BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION La population de plus de 60 ans augmente considérablement dans les centres urbains tels que la métropole lil-loise. Nombre de ces personnes souffrent d’isolement mais souhaitent rester dans leur domicile le plus longtemps possible. Elles sont fréquemment propriétaires de leur habitation et disposent en majorité d’un logement de plus de deux chambres. Elles ont donc un potentiel d’accueil pour héberger une tierce personne. A l’inverse, les jeunes travailleurs ou les étudiants ont des difficultés de logement. Cela étant, les personnes ne sont pas nécessairement à l’aise à l’idée de cohabiter. Nom de l’établissement : Génération et culture Domaine d’activité : L’intergénérationnel Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION L’association met en relation des étudiants ou des jeunes travailleurs à la recherche d’un logement et des séniors disposant de grands logements et en attente d’une présence, d’un appui dans les tâches de la vie quotidienne et éventuellement, d’un complément de revenus. Pour ce faire, une coordinatrice assure le lien entre les personnes âgées et les jeunes. Elle rencontre individuellement chaque jeune et chaque sénior à son domicile. Elle pense des combinaisons jeunes/séniors au regard des aspirations et sensibilités. Ensuite, elle organise une rencontre au domicile. Si le jeune et le sénior valident la cohabitation, elle assure un suivi régulier durant la durée de la convention, 9 à 12 mois. Le sénior offre à l’étudiant ou au jeune travailleur une chambre indépendante au sein de son logement et met ses compétences et expériences à disposition (initiation à la cuisine, couture, cuisine, sorties culturelles, etc.). En échange, l’étudiant ou le jeune travailleur assure une présence régulière, propose ses services selon ses disponibilités (courses de dépannage, initiation à l’informatique, accompagnement dans les déplacements, etc.) et s’acquitte d’une indemnité de 200 euros charges comprises. Par ailleurs l’association mène des actions pour la vie du réseau en proposant 2 fois par an des sensibilisations autour des risques domestiques ou encore des premiers soins. DÉFI Favoriser la cohabitation de personnes de générations et de cultures différentes. Originalité Fondé sur le constat de l’isolement des seniors et de la crise du logement des jeunes, le succès de l’initiative réside dans une approche individualisée des besoins. Le mode opératoire proposé permet de mettre en relation des individus aux profils différents mais concordants et d’instaurer une relation économique gagnant-gagnant entre l’hébergé et l’hébergeur. Vecteur de liens sociaux, d’ouverture d’esprit, de tolérance ou encore de réduction de la précarité, l’initiative séduit les parties prenantes. Aussi, l’association est sollicitée pour déployer la démarche au sein d’autres villes de la Région et pour entrevoir sa déclinaison auprès des locataires des bailleurs sociaux. 2 60 60 CONTACT Marie Dominique Lacoste 61 rue de la justice 59000 LILLE Tel : 03 20 57 04 67 Courriel : contact@generationsetculture.fr Site : www.generationsetcultures.fr Lille FICHE IDENTITÉ Des seniors, des étudiants ou des jeunes actifs. BÉNÉFICIAIRES
  • 14. 27 116 IDÉE EN ACTION L’association propose à chacun d’expérimenter un autre rapport à l’art grâce à la mise en place d’un service de prêt. En complément des musées et des centres d’art, l’Inventaire crée une artothèque itinérante dont l’objet est la mise à disposition d’oeuvres d’art grâce à la constitution d’une importante collection d’art contemporain. Les particuliers, établissements scolaires, collectivités publiques, ou entreprises peuvent emprunter plusieurs oeuvres originales sur une période d’un ou plusieurs mois pour les exposer chez eux ou sur leur lieu de travail. Pour ce faire, ils ont la possibilité de se rendre à l’artothèque à Hellemmes ou dans une structure relais. Pour les écoles et collectivités qui ne peuvent se déplacer, l’artothèque propose une sélection d’oeuvres qu’elle amène sur site. Le service de prêt est soutenu par un important travail de médiation et par des tarifs bas. Le montant de l’adhésion pour un particulier démarre à 15€ et chaque emprunt est facturé 10€. Par ailleurs, elle conçoit des supports pédagogiques, réalise des expositions et tisse des partenariats pour informer et organiser la diffusion des oeuvres sur une large partie du territoire. En constante évolution, cette collection mobile s’enrichit tous les ans de nouvelles oeuvres qui sont par ailleurs ouvertes à la vente. L’inventaire : Artothèque du Nord-Pas de Calais L’inventaire - Hellemmes “Emprunter une oeuvre d’art comme un livre” PARTENAIRES Les structures relais • Espace 36 à Saint-Omer • École d’art de Douai • La chambre d’eau dans l’avesnois • Les maisons Folies sur la métropole Institutionnels • Conseil régional BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Les politiques publiques de la culture visent la démocratisation des pratiques culturelles en les rendant accessibles pour tous. Pourtant, de nombreuses personnes demeurent peu ou pas concernées par l’art contemporain. Il est souvent incompris ou perçu comme élitiste. À ce frein, s’ajoute des disparités géographiques d’accès aux espaces d’exposition, certains territoires étant dépourvus de lieux dédiés à l’art contemporain. Une part importante de la population se trouve privée de l’usage d’une oeuvre d’art. Nom de l’établissement : L’inventaire Domaine d’activité : La culture Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais DÉFI Inviter chacun à construire une relation privilégiée avec des oeuvres d’art en favorisant l’accessibilité de ces dernières et l’autonomie de l’usager à vivre pleinement cette expérience. Originalité Le fonctionnement hors les murs proposé par la structure est particulièrement innovant. Il permet un accès à l’art contemporain dans des zones plus faiblement dotées en équipement culturel. Ce fonctionnement ainsi que la capacité de l’inventaire à nouer des partenariats variés avec des acteurs multiples lui permet de toucher un public pluriel et notamment les personnes qui ne sont pas familières des lieux d’exposition. Ces atouts suscitent un fort engouement des structures culturelles, des artistes et des emprunteurs. Les structures culturelles perçoivent la complémentarité des services de l’artothèque à leurs actions pour élargir l’accès à l’art. Les artistes sont sensibles à la plus grande visibilité de leur travail, au potentiel de vente et à la circulation de leurs oeuvres hors des circuits conventionnels. Les emprunteurs bénéficient à moindre coût d’un accès à l’art contemporain dans leur quotidien ce qui permet à chacun de forger progressivement son propre cheminement artistique et de disposer d’un instrument de connaissance et d’ouverture au monde. CHIFFRES CLÉS salariés bénéficiaires dont 40% en dehors de la métropole artistes oeuvres empruntées et 8000 mouvements d’oeuvres enregistrés dans près de 500 lieux différents 2 6 400 170 850 5000 CONTACT Mme Lacroix 144 rue Faidherbe 59260 Hellemmes Tel : 06 63 95 46 70 Courriel : linventaire@yahoo.fr Site : http://linventaire-artotheque.fr/ Hellemmes FICHE IDENTITÉ Les particuliers, les collectivités et les établissements scolaires. BÉNÉFICIAIRES • Conseil général du Nord • Ville d’Hellemmes • La MAIF, assureur militant Au démarrage • L’Europe (FSE) • Fondation de France bénévoles oeuvres au sein de la collection
  • 15. 29 116 MAEL : Mon Accompagnement En Ligne BGE- Lille “Un espace de travail collaboratif en ligne pour un accompagnement au plus près du porteur” PARTENAIRES • BGE Haut de France • BGE Flandre création • BGE Littoral Opale • Conseil régional FUTURS PARTENAIRES • Réseau associatif d’experts comptables ARGECO • Banques coopératives ou mutualistes, mutuelles et assurances du secteur de l’Economie Sociale et Solidaire. BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION En 2009, l’association développe une communauté réservée aux jeunes créateurs d’entreprise, le BGeclub. Concrètement, un site internet permet aux créateurs de se fédérer en réseau, de se professionnaliser et d’accéder à un panel de services. Il regroupe aujourd’hui près de 6 000 chefs d’entre-prise. L’outil présenté alors en amont de la création suscite immédiatement l’engouement des porteurs de projet. Les besoins et aspirations du public de porteurs de projet et de créateurs étant diffèrents, BGE Hauts de France décide de développer un outil qui soit dédié aux porteurs de projet en facilitant l’interaction entre le porteur et son conseiller dans le cadre d’un espace de travail collaboratif. Nom de l’établissement : BGE Haut de France Domaine d’activité : Accompagnement de porteurs de projets Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION L’association a développé une offre en ligne réservée aux porteurs de projets. Lorsque le porteur active son accompagnement, l’association lui remet un code d’accès à l’interface MAEL. Une fois le compte ouvert, il peut accéder à tout moment, avec une connexion internet, à son dossier. Le conseiller du porteur a accès à un back office qui lui permet de suivre l’activité du porteur et d’apporter des corrections ou ajouts au dossier du porteur, de lui ouvrir des droits aux outils, différents selon son niveau d’avancée dans son projet. L’interface permet également au porteur de mobiliser son conseiller professionnel pour un rendez-vous en face à face ou à distance, de disposer d’un ensemble d’outils professionnels et d’accéder à des modules d’e-learning dédiés à divers thèmes tel le e-commerce, la vigilance arnaque ou encore la gestion du temps. Enfin, elle permet de favoriser les liens avec l’environnement professionnel du futur créateur, de profiter de bons plans (mobilier, immobilier, etc.) et plus globalement, de réduire l’empreinte écologique du processus. DÉFI Optimiser l’accompagnement des porteurs de projets par le développement d’outils interactifs. Originalité MAEL est le fruit d’un processus collaboratif important (questionnement des salariés dans le cadre d’un diagnostic interne des besoins, groupe de travail avec 5 conseillers, puis élargissement à un conseiller pour les 15 territoires). Des temps d’échange avec les salariés accompagnant les porteurs de projet ont en effet permis de pointer l’évolution des profils des porteurs et de leurs attentes. De nos jours, le porteur de projet est de plus en plus connecté. Coutumier de l’usage des nouveaux modes de communication ou de diffusion de l’information, il plébiscite les outils interactifs pour leur efficience. La création de cette plateforme en ligne offre un accompagnement plus qualitatif, une plus grande personnalisation du service. Celle-ci a conduit à un changement des pratiques des conseillers et à une plus forte implication des porteurs tout en facilitant le suivi global de l’activité. Cette évolution a été partagée avec l’ensemble des conseillers et des membres des conseils de territoires. CHIFFRES CLÉS Salariés concernés Modules e-learning Aujourd’hui 3 000 porteurs inscrits, à terme 8 000 à 10 000 porteurs potentiels 30 115 9 3 000 CONTACT Claire Lescieux 4, rue des Buisses 59000 Lille Tel : 03 28 52 56 50 Courriel : c.lescieux@bge-hautsdefrance.fr Site : wwww.bge-hautsdefrance.fr Lille FICHE IDENTITÉ Les porteurs de projets. BÉNÉFICIAIRES Une trentaine d’outils à disposition
  • 16. 31 116 Une formation de chauffeurs routiers Main Forte - Harnes PARTENAIRES • URIAE • PLIE • Pôle emploi • Mission locale • Structures d’insertions • l’ECF • Conseil régional, Etat, Europe, • Fondations BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Une partie de la population du territoire, présente des difficultés d’insertion professionnelle. Le secteur du transport est ciblé comme un domaine pourvoyeur de postes ne nécessitant pas de hauts niveaux de qualification. Seulement, les entreprises classiques se révèlent frileuses à l’embauche de personnes ne disposant pas d’expérience. Aussi, un chômeur de longue durée détenteur d’un permis B voire d’un permis Poids Lourds sans réelle expérience de transport de marchandises, a peu de chances de décrocher un emploi dans une entreprise de transport classique. Nom de l’établissement : Main Forte Domaine d’activité : Transport de marchandises Statut de l’établissement : Entreprise d’insertion Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION L’entreprise propose une formation de chauffeur routier complétée d’une expérience de terrain. Elle sélectionne parmi les personnes en chômage de longue durée celles qui sont détentrices d’un permis B et intéressées par le débouché proposé. Elle les accompagne professionnellement et socialement. Elle délivre une formation théorique, incluant les techniques d’éco-conduite, et propose une mise en pratique en les positionnant sur des prestations de transport. Parallèlement, l’entreprise lève les freins annexes à l’insertion tant dans le domaine du logement, de la santé que des savoirs élémentaires. Pour ce faire, le personnel en insertion bénéficie d’un accompagnement individualisé. DÉFI Aider des personnes en situation de chômage de longue durée à se réinsérer professionnellement dans une activité de chauffeur routier. Originalité Les structures d’insertion proposant une formation de chauffeur routier sont peu nombreuses. De plus, cette formation présente l’exemplarité d’introduire une formation à l’éco-conduite. En effet, l’entreprise se montre sensible aux enjeux qui animent la société, et notamment aux enjeux environnementaux. Sans surprise, elle est donc partenaire du projet visant le déploiement d’un centre multimodal de distribution urbaine dont la finalité est de contribuer à une logistique plus écologique au coeur de la métropole lilloise. CHIFFRES CLÉS Personnes en situation d’insertion chaque année Des personnes mises à l’emploi «classique» 40 +60% CONTACT Christine Radisson Parc de la Motte du Bois, rue Gilbert Gheysens 62440 Harnes Tel : 03 21 70 22 56 Courriel : christine.radission@main-forte.fr Site : www.main-forte.fr Harnes FICHE IDENTITÉ Demandeurs d’emploi de longue durée. BÉNÉFICIAIRES “Emprunter une oeuvre d’art comme un livre”
  • 17. 33 116 CHIFFRES CLÉS salariés concernés (20 directement rattachés à l’activité Métisse) Plus d’un million de jeans recyclés chaque année « Métisse » : un isolant à base de textile Le Relais - Billy Berclau “L’isolation durable” PARTENAIRES • L’ADEME • Conseil régional • L’Europe BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Le Relais est le premier opérateur dans le domaine de la collecte et de la valorisation du textile en France. Dans les années 2000, l’établissement ressent le besoin de diversifier ses activités pour assurer sa rentabilité économique. Parallèlement, il observe un accroissement du volume de textile collecté chaque année. Les vêtements à bas prix se retrouvent très vite dans les collectes du Relais du fait d’une qualité de confec-tion en chute. Seulement, il est souvent impossible de leur donner une seconde vie dans les filières classiques de réemploi et de recyclage, d’où une augmentation du volume de textile incinéré. Nom de l’établissement : Le Relais Domaine d’activité : Textile Statut de l’établissement : Coopérative Périmètre d’intervention : Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION Le Relais recherche la performance économique afin d’atteindre ses objectifs sociaux de lutte contre l’exclusion. L’établissement privilégie le maintien de l’activité en France afin de préserver les emplois locaux et notamment ses activités de collecte et de valorisation du textile car elles permettent l’embauche d’une main d’oeuvre peu qualifiée ; une filière motrice d’insertion professionnelle. Par le biais de son service « recherche et développement », l’établissement étudie la possibilité d’exploiter le textile collecté comme matière première pour la conception de matériaux d’isolation. Pour ce faire, l’établissement noue des partenariats avec le monde de la recherche. Deux à trois ans d’étude permettent d’établir le process, de mener l’étude de marché et d’établir le circuit de fabrication et de distribution du produit. En 2007, le Relais lance Métisse, une gamme d’isolation thermique et acoustique pour le bâtiment, conçu à partir de vêtements majoritairement en coton. La collecte et l’effilochage du textile sont réalisés en Région Nord-Pas de Calais. La finalisation du process s’effectue à Billy-Berclau, à savoir sa transformation pour conception de laines d’isolation performantes et de haute qualité. L’année 2013 est dédiée à l’obtention des agréments. La certification du label ACERMI début 2014 a permis de lever toutes les entraves à la circulation du produit. DÉFI Diversifier les activités à partir du potentiel de l’établissement. Originalité Le Relais s’est appuyé sur son métier historique, la collecte de textile, pour imaginer une nouvelle offre de services. Attentif tant à son objet social, qu’aux enjeux de société et à son modèle économique, l’établissement est parvenu à allier ses forces pour imaginer un nouveau produit, l’expérimenter et appuyer son déploiement. Il intègre dans son fonctionnement et son organisation la démocratie, l’innovation et le développement durable. Il est en recherche permanente de nouveaux débouchés pour mieux valoriser les matières, réduire la part de déchets ultimes et augmenter ainsi sa performance économique et écologique. 2 500 + 1M CONTACT M.Obert Zi Artois Flandres 422 bd Est 62138 Billy Berceau Tel:03 21 69 40 77 Courriel : aobert@lerelais.org Site : www.isolantmetisse.com Billy Berclau FICHE IDENTITÉ Demandeurs d’emploi de longue durée, particuliers et professionnels à la recherche d’isolants. BÉNÉFICIAIRES IDENTITÉ
  • 18. 35 116 Village Répit Familles pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants Centre Hélène Borel - Arleux (Douaisis) “Se ressourcer ensemble, chacun à son rythme” PARTENAIRES • Réseau Vacances Répit Familles (membres fondateurs : PROT BTP et AFM) • Mairie d’Arleux BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Via la Plateforme Répit, les professionnels du centre Hélène Borel constatent l’épuisement des proches aidants des personnes en situation de handicap, leur besoin de souffler, de se reposer, et leur envie de partir en vacances ensemble (aidants et aidés). En Nord-Pas de Calais et en Picardie, nombre d’établissements hôteliers ont adapté leurs locaux pour les rendre acces-sibles aux personnes en fauteuil roulant. Certes intéressants, ces aménagements ne sont guère suffisants pour un grand nombre de personnes en situation de handicap. Nom de l’établissement : Centre Hélène Borel Domaine d’activité : Action sociale, loisir et tourisme Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION Disposant d’ores et déjà d’une expertise «handicap» et d’offres sportives et culturelles adaptées, le Centre Hélène Borel présente de nombreux atouts pour le portage d’un tel complexe. Par l’intermédiaire de la Mairie d’Arleux, l’association acquièrt un corps de ferme. Elle y construit des logements «classiques» respectueux de l’environnement et modulables et quelques logements insolites (cabane dans les arbres, bulle transparente, roulotte, tipi, yourte…). Dans cet environnement propice à la détente, elle crée une «bulle bien-être» adaptée au handicap (jacuzzi, toucher relationnel…). Elle propose des activités sportives (mainalau, joelette, attelage, vélo pousse…) et culturelles. En effet, la proximité des professionnels et des équipements des 9 structures et services sanitaires et médico-sociales ainsi que l’appui du tissu culturel local assurent l’accès à des prestations sportives et culturelles adaptées aux situations de handicap. Ce cadre verdoyant favorise également l’implantation d’un jardin solidaire (hortithérapie), en lien avec les associations locales et d’un espace pour des animaux (médiation animale). DÉFI Créer un centre de vacances pour les personnes en situation de handicap et leurs aidants, en proposant un accompagnement adapté et en même temps des logements et des activités atypiques. Originalité Ce type de complexe est unique dans toute la zone Nord-Pas de Calais, Picardie, Belgique frontalière. Il propose des activités et des logements atypiques et adaptés aux personnes en situation de handicap et à leurs aidants. Le modèle économique de l’infrastructure repose sur l’hybridation de ses ressources avec des fonds publics, du mécénat et de la vente de services. Des portes ouvertes présentant la ferme actuelle et les futures activités se dérouleront les 5 et 6 septembre 2014. Cet évènement lancera le début de l’aménagement du site. CHIFFRES CLÉS Places dans les logements modulables (studio au T4 selon les besoins) Places dans les 5/6 logements atypiques projetés Équipements adaptés aux pratiques sportives différentes, liées à tout handicap physique 41 13 7 CONTACT Francine DERUY Avenue du Château du Liez 59 283 Raimbeaucourt Tel : 03 27 93 55 56 Courriel : francine.deruy@centre-helene-borel.com Site : http://www.centre-helene-borel.com Arleux FICHE IDENTITÉ Les aidants familiers Les personnes en situation de handicap. BÉNÉFICIAIRES
  • 19. 37 116 Déploiement de toilettes sèches Osons l’éco - Hergnies “OSONS L’ÉCO, la solution écologique, ludique et pratique, partenaire de vos envies!” PARTENAIRES • Club Léo Lagrange Hergnies • Crédit Mutuel du Nord • Tous les organisateurs qui nous ont fait confiance BIEN OU SERVICE BIEN OU SERVICE SITUATION Au coeur du Parc Naturel Régional Scarpe Escaut, l’association Club Léo Lagrange Hergnies, organisatrice du festival Hainaut Belles Bretelles (www.bellesbretelles.com), est attentive à minimiser l’impact de ses activités sur l’environnement. Cette volonté d’éco-exemplarité l’amène à concevoir des «éco-manifestations» pour, par et avec les habitants. À ce titre, elle utilise des gobelets réutilisables, déploie des partenariats avec des acteurs tel Emmaüs pour le prêt de vaisselles et plus globalement, promeut la consommation de produits de saison et de proximité, en partenariat avec les commerçants et producteurs locaux. En 2010 et 2011, elle se penche sur l’usage de toilettes sèches. Seulement, les prestations en la matière s’avèrent particulièrement onéreuses et lointaines. L’envie est ainsi née de développer une fabrication locale. Nom de l’établissement : Osons l’éco Domaine d’activité : Éducation Populaire/environnement Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais IDÉE EN ACTION L’association imagine la mise à disposition de sanitaires respectueux de l’environnement lors d’évènements. Pour ce faire, elle envisage la fabrication de toilettes sèches et le déploiement d’un service d’installation, d’animation, d’enlèvement puis de gestion des déchets. En 2012, l’association lance l’expérimentation. Elle conçoit deux premières toilettes sèches, dont une accessible aux personnes à mobilité réduite. Ceci lui permet d’approcher les contraintes techniques liées à la fabrication du produit. Cette étape franchie, la faisabilité et la pertinence du produit sont validées. Pour tester le modèle économique de l’activité, l’association soutenue par la Direction des Partenariats Internationaux et Régionaux de la Région Nord-Pas de Calais déploie ses services dans 6 agglomérations lors des manifestations «quartiers d’été». Ceci permet à l’association de mieux calibrer ses charges d’activité et confirme l’intérêt d’imaginer un développement durable du projet. En effet, l’association prévoit de concilier développement économique, respect de l’environnement et soutien à l’insertion professionnelle en proposant qu’une partie de ses activités soit assurée par des personnes en parcours d’insertion. DÉFI Proposer une offre «toilettes sèches» de qualité aux organisateurs d’évènements, collectivités, entreprises, associations… à des coûts mesurés. Originalité L’initiative bénéficie d’un environnement favorable à son émergence. La phase d’incubation et d’expérimentation est soutenue par l’association Club Léo Lagrange Hergnies dont la finalité est de favoriser l’émancipation de l’individu en co-construisant des projets «pour, par et avec les habitants» au bénéfice d’un développement territorial respectueux de l’homme et de son environnement. Les objectifs d’Osons l’Eco, outre d’apporter un nouveau service en région et de créer de l’emploi durable et non délocalisable, seront également de favoriser la participation des habitants à un projet de développement innovant. À ce propos, le statut associatif opportun durant la phase de déploiement pourrait faire l’objet d’un transfert vers un statut de société coopérative d’intérêt collectif pour la pérennisation du projet. CHIFFRES CLÉS Salariés concernés et plusieurs saisonniers Toilettes conçus Litres d’eau économisés pour une manifestation accueillant 1500 visiteurs Habitants ayant participé à la construction des toilettes 2 15 9 000 20 CONTACT M.Thomas DEVILLERS 28 Place de la République 59 199 Hergnies Tel : 06 74 33 67 33 Courriel : osonsleco@gmail.com Site : www.leolagrangehergnies.fr Hergnies FICHE IDENTITÉ Les organisateurs d’évènements culturels, sportifs, grand public… qui sou-haitent minimiser l’impact environnemental de leur manifestation, tout en apportant une sensibilisation et du lien social avec les visiteurs ou usagers. BÉNÉFICIAIRES
  • 20. 39 116 MODÈLE ÉCONOMIQUE AU SERVICE DE L’HUMAIN Notre monde évolue, les besoins de solidarité augmentent et les financements publics se raréfient. Les établissements de l’ESS, préoccupés par la conjonction de ces éléments, innovent pour parvenir à maintenir leurs services et leurs équilibres budgétaires tout en améliorant l’efficacité de leur action. Dans cette optique, des établissements développent des dynamiques économiques complexes en déployant de multiples activités dont le fonctionnement s’appuie sur de multiples partenariats et vise à répondre à de multiples objectifs. Ainsi, l’ESS organise sur certains sites une économie alliant production de biens et services, actions de prévention, et démarche de réinsertion professionnelle. C’est l’idée même de l’économie de l’ensemble des ressources (financière, écologique…) qui inspire la construction de ces nouveaux modèles. En cela c’est une économie de lutte contre le gaspillage. D’autres établissements de l’ESS imaginent de nouveaux modèles économiques pour répondre aux besoins des populations. Pour exemple, l’accès aux produits issus de l’agriculture biologique et locale est facilité par le développement des circuits courts, l’accès aux biens alimentaires de première nécessité est permis par le biais d’épiceries solidaires... Pour assurer le dynamisme et le bien-être des territoires et de toutes les populations, les établissements de l’ESS mobilisent les énergies utiles à leurs ambitions. Dans cette dynamique, COORACE, fédération nationale regroupant notamment des acteurs de l’insertion par l’activité économique, appuie le développement des Groupes Economiques Solidaires. Les GES comportent plusieurs structures ou activités liées par un projet collectif de contribution à la création d’activités économiques sur le territoire. Dans le Douaisis par exemple, cette coopération a donné naissance au groupe Cap Emploi Services, par la mutualisation de services et des chan-gements de gouvernance. Les GES, pour COORACE, se distinguent par une offre de services coordonnée, une stratégie globale de valorisation et de dynamisation des compétences et des emplois, une gouvernance unifiée, une logique de mutualisation des ressources et des moyens et une communication globalisée. Ils font des entreprises qui les composent de véritables acteurs d’un développement économique solidaire à l’échelle des territoires. Adhérent de la CRESS NPdC
  • 21. 41 116 Une reconversion économique : l’Abbaye de Belval Abbaye de Belval - Troisvaux “Un lieu porteur de sens et vecteur de liens” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES • Conseil général du Pas-de-Calais • Conseil régional • CC des vertes collines du St Polois • Pays du ternois • URIOPSS • ASA • URIAS • CRESS • APES MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION En 2009, la communauté cistercienne occupant l’abbaye de Belval décide de quitter les lieux. Elle cherche un repreneur au projet humaniste. L’association Abbaye de Belval ente dans les lieux le 14 juin 2012. Le site dispose d’une bâtisse de 10 000 m2 et d’un atelier de production de fromages. L’ensemble s’étend sur 12 hectares. Nom de l’établissement : Abbaye de Belval Domaine d’activité : Commerce, hébergement, fromagerie Statut de l’établissement : Association et SAS Périmètre d’intervention : Le Ternois et zone de chalandise/d’influence : principalement : Nord-Pas de Calais/Picardie. . IDÉE EN ACTION L’association propose d’appuyer la reconversion sur 3 axes : économique, social et culturel. Pour l’axe économique, le projet prévoit le développement de l’activité d’affinage de fromages. Son déploiement passe par la production de fromages à nouvelles saveurs. Cette diversification vise l’ouverture à d’autres segments de marché plus urbains. Les circuits d’écoulement sont également réétudiés. Les circuits courts à plus haute valeur ajoutée sont ciblés. Historiquement, l’Abbaye produisait 20 tonnes de fromage par an. Ces choix ont permis en une année d’augmenter la production de 10 tonnes. En parallèle, est développé un magasin de produits monastiques et du terroir et un service hôtelier. En effet, l’abbaye dispose d’une capacité d’accueil importante avec 30 lits et une salle de réception. Pour sa première année, le site est parvenu à capter 15 000 visiteurs. L’axe social comprend, quant à lui, deux volets ; le recrutement de personnes en situation d’insertion professionnelle et l’accueil de quelques personnes sans abri en démarche de reconstruction personnelle. L’axe culturel vise à renforcer la mixité des publics déjà recherchée par le projet hôtelier qui s’ouvre aux familles, aux jeunes, aux entreprises, aux groupes de randonnées et aux artistes par le biais de résidences. DÉFI Reconvertir économiquement un site autour d’un projet à haute valeur humaniste. Originalité L’initiative présente la particularité d’être un projet «pluriel» dont la volonté est de valoriser l’ensemble des points forts du site. La reconversion allie une dimension économique, sociale et culturelle. Le développement de chaque axe est pensé en collaboration avec les partenaires du territoire et en cohérence avec la globalité du projet. Le développement de la fromagerie est pensé de façon à conserver une dimension artisanale et en intégrant une dimension d’insertion. Le service hôtelier se déploie en lien avec les partenaires du tourisme afin de diversifier ses cibles et à nouveau avec une approche insertion par le biais de ses ressources humaines. Le déploiement culturel vise quant à lui au rayonnement du site. Le projet est initié par une association et déployé par une SAS (Société par Action Simplifiées) dont l’unique actionnaire est l’association. Le choix d’un développement sous la forme d’une SAS s’est opéré pour des motifs fiscaux et juridiques. CONTACT Marc Sockeel 437 Rue Principale 62130 Troisvaux Tel : 03 21 04 10 10 Courriel : marc.sockeel@abbayedebelval.fr Site : http://www.abbayedebelval.fr/ Troisvaux FICHE IDENTITÉ Les personnes en situation d’insertion (CDDI) et les sans-abris d’Arras (activité d’aménagement des parcs et jardins). BÉNÉFICIAIRES • Les entreprises de l’ESS à l’échelle locale • Les fondations (CENFE, FAPE, EDF, Abbé Pierre) • Les banques. • UNAT • UFCV • France Active • Les Francas • Comité de Promotion CHIFFRES CLÉS 6 Salariés en CDI 3 30 90 80 500 5000 200 15 mille 50 mille Postes en insertion (CDDI) 2013 2020 Tonnes de fromage Jours de séminaires Visiteurs en 2013 Nuitées
  • 22. 43 116 L’alimentation solidaire en circuit court AMAP - Flines les Mortagne “ Soutenir l’agriculture paysanne locale et manger sainement” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES Mise en oeuvre • Réseau des AMAP • Parc Naturel Scarpe-Escaut • Gabnor • Mairie MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION Un nombre croissant d’habitants du valenciennois souhaite bénéficier de produits alimentaires de qualité. Ils veulent accéder à des légumes, voire des fruits, des laitages, de la viande produits localement et sont de plus en plus méfiants vis-à-vis des pesticides. Soutenir l’agriculture, bénéficier d’une traçabilité précise et redécouvrir les saisons sont également des motivations exprimées. L’approvisionnement en circuit court présente l’intérêt de réduire le nombre d’intermédiaires et ainsi de modérer le coût. Cette motivation rencontre celle d’un paysan, qui dans un souci de participation à la vie du territoire, de maintien de son activité et de présentation de l’environnement évolue vers une agriculture biologique. Nom de l’établissement : AMAP de la Boucaulde Domaine d’activité : Agriculture Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Communauté d’Agglomération la Porte du Hainaut. . IDÉE EN ACTION L’association régionale des AMAP organise une réunion collective associant les citoyens désireux de s’approvisionner en circuit court solidaire et l’agriculteur afin de découvrir et s’approprier le mode de fonctionnement des Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP). Les consom’acteurs adhérents à l’AMAP sont assurés de la provenance et de la qualité de produits grâce à une collaboration avec un agriculteur du territoire. Ils sont donc sensibilisés au lien étroit qui les unit à l’agriculteur. Sans lui, l’AMAP n’existe pas. Parallèlement, le réseau régional appuie l’agriculteur dans sa relation avec les consom’acteurs, (transparence sur les modes de production, réalité économique, partage des aléas de production et choix en commun). En partenariat avec Gabnor, le réseau AMAP apporte l’expertise nécessaire à la culture sous forme biologique. Il assure également une mise en réseau avec des producteurs investis dans des AMAP. Les consom’acteurs bénéficient chaque semaine d’un panier de produits alimentaires et à la provenance garantie équitables pour le paysan. De son côté ce dernier bénéficie de rentrées d’argent plus régulières et d’une garantie d’écouler tout ou partie de ses produc-tions. DÉFI Développer un lien solidaire entre les producteurs et les consommateurs afin de développer une offre alimentaire bio en circuit court synonyme de qualité pour les consommateurs et de revenus pour les producteurs. Originalité Dans le cas présent, l’agriculteur est dans une démarche d’installation et de diversification de ses activités. L’agriculteur, sensibilisé à un mode de production biologique au lancement de son activité de maraîchage, étend cette approche à son activité d’élevage et développe la complémentarité des deux activités. Grâce à l’élevage, il amende ses terres. Par l’application du principe de rotation des cultures, il évite l’appauvrissement des sols et réduit la présence d’adventices (mauvaises herbes). Ceci est particulièrement intéressant puisque la ferme est implantée au coeur d’une zone environnementale sensible (Parc Naturel Régional). Cette AMAP pérennise l’activité d’un agriculteur par une diversification d’activités, appuie un développement durable par une conversion à l’agri-culture bio et par des relations renouvelées et solidaires entre producteurs et consommateurs. CONTACT Rémi Top Réseau des AMAP du Nord-Pas de Calais 40 avenue Roger Salengro (Maison des paysans) 62223 Saint Laurent-Blangy Tel : 03 21 23 00 53 Courriel : contact@amap5962.org Site : www.amap5962.org Flines les Mortagne FICHE IDENTITÉ Les citoyens souhaitant s’alimenter à partir de produits locaux et sains. Un agriculteur voulant produire naturellement et à la recherche d’une consolidation de ses revenus. BÉNÉFICIAIRES CHIFFRES CLÉS Pérennisation d’une ferme et perspective de création d’1 nouvel emploi Une cinquantaine de familles associées. Ainsi que le réseau régional amapien regroupant Une quarantaine d’associations 1 50 40
  • 23. 45 116 Une mobilité douce en centre-ville Cycloville - Lille “Cycloville” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES Financiers • Etat et Europe (FEDER) • Sociétés de publicité • 3 clubs Cigales MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION Face aux fluctuations des prix du carburant et à l’impact des mobilités individuelles sur l’environnement, l’évolution des services de transport public est au coeur des réflexions des villes dont la population est amenée à croître. Inspiré d’initiatives menées avec succès depuis plusieurs années en Allemagne, Cycloville souhaite contribuer à l’offre de services de mobilité durable de Lille. Nom de l’établissement : Cycloville Domaine d’activité : Transport éco-responsable Statut de l’établissement : Société à risque limité Périmètre d’intervention : Lille (siège), sa proche périphérie et les coeurs des villes de Lens, Arras, Amiens, Caen, Rennes, Bordeaux, Toulouse, Toulon, Nice, Lyon, Nancy. IDÉE EN ACTION En 2006, A. Duhtoit lance Cycloville afin d’enrichir l’offre de services «mobilité» proposée à la population lilloise. La société déploie un service de transport en s’appuyant sur plusieurs dizaines de vélo-taxis, sorte de «pousse-pousse » locaux, pouvant accueillir jusqu’à trois personnes. Ce service a pour objectif de réduire l’impact sur l’environnement que peuvent entrainer des trajets courts réalisés en voiture. Aujourd’hui, Cycloville prend en charge de nombreux citadins dans leurs déplacements quotidiens : des enfants pour le trajet domicile-école ou encore des personnes âgées. L’entreprise touche également les touristes par des visites de la ville avec présentation des monuments et de l’histoire de Lille. Afin de proposer une alternative durable aux transports en ville, Cycloville a misé sur la capacité des vélos à être de véritables spots publicitaires ambulants en plus d’un moyen de transport respectueux de l’environnement. DÉFI Offrir un service de transport durable, fiable, économique, écologique et souple aux habitants de Lille et des centres ville. Originalité Cycloville a su trouver un montage financier innovant afin de faire subsister une activité qui reste pourtant toujours dépendante de son volume de clients. Le service est cofinancé par des groupes dont le nom apparait sur les véhicules, ce qui est un moyen d’être vu par un grand nombre. Implantée à Lille, la société est parvenue à ouvrir des filières dans d’autres villes (Lyon, Nice, Toulouse,etc.). Elles payent toutes une cotisation qui permet à la maison mère lilloise de financer des services mutualisés ou centralisés : site internet, achat des pièces servant à réparer les véhicules. La souplesse de réservation et le sérieux du service ont même conduit certains commerces à proposer à leurs clients une livraison de leurs marchandises via les vélos-taxis. C’est ce montage innovant qui permet aujourd’hui au groupe de générer, 8 ans après sa création, un chiffre d’affaires de près de 2 millions d’euros par an. CHIFFRES CLÉS Salariés Km par an par vélo soit l’équivalent d’une réduction de 1,5 tonne de CO2 par vélo 6 9000 CONTACT Cycloville 2 Avenue de Muy 59800 Lille Tel : 09 52 53 08 71 Courriel : lille@cycloville.com Site : www.cycloville.com Lille FICHE IDENTITÉ Le plus grand nombre. BÉNÉFICIAIRES
  • 24. 47 116 Le sport support d’apprentissage Diambars - Arras “Faire du foot passion, un moteur pour l’éducation” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES • ACSE • Adidas • Arena Stade Couvert de Liévin • Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais • GEODIS • Clubs de LENS et de Marseille • RANDSTAD • Solidarité Laïque MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION Le bassin minier observe des phénomènes de décrochage scolaire dont les impacts sont non négligeables. Sur le plan personnel, les jeunes peuvent présenter des inadaptations sociales. Sur le plan social et économique, ils n’acquièrent pas de formation technique et éprouvent par conséquent des difficultés à s’insérer dans le monde du travail. Les causes de ce décrochage sont souvent multiples : des facteurs personnels, familiaux et scolaires. Lorsqu’elles sont scolaires, les raisons du décrochage s’expliquent par un cheminement difficile en lien avec de faibles résultats, des conflits avec l’enseignant, l’ennui ou encore le manque de motivation. Nom de l’établissement : Diambars Domaine d’activité : Éducation populaire Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais . IDÉE EN ACTION L’association développe des classes multimédia dans ses centres de formation. L’usage des outils multimédias à des fins d’acquisition de savoirs est un succès auprès notamment des enfants disposant d’un faible niveau scolaire. Aussi, l’association reprend le concept au sein de ses programmes et formations et l’adapte aux enfants en difficulté du territoire à l’occasion du programme Stade Sup. Elle propose à des jeunes en zone d’éduca-tion prioritaire de suivre ce programme de 30h au cours duquel ils découvrent l’un des 150 métiers indispensables à la vie d’un stade de football. A partir d’outils ludiques comme la carte heuristique, et une sensibilisation aux métiers de l’audiovisuel et du multimédia ils conçoivent par petits groupes une vidéo sur un thème préalablement suggéré et en lien avec leur projet de vie. L’attractivité de l’exercice résulte des supports et de l’univers choisis. Le fil rouge de cette démarche est la carte heuristique. Elle permet de dépasser certains obstacles. Par son biais, les jeunes parviennent à développer leurs idées, à les organiser et ainsi à construire un scénario. Ils sont appuyés dans leurs démarches par des professionnels du journalisme, du son et de l’image. L’exercice étant réalisé en équipe, chaque jeune perçoit à quel point l’implication de tous est nécessaire pour parvenir à un travail de qualité. Les mécanismes du sport de haut niveau sont ainsi transmis : l’envie de toujours gagner, de ne jamais perdre, la volonté de se relever après un échec, etc. DÉFI Développer des formes et des supports d’apprentissage attractifs pour des jeunes en difficulté scolaire. Originalité L’initiative s’appuie sur de nombreux partenariats. Elle mobilise les acteurs de l’enseignement, les professionnels du sport, les professionnels de la communication et de l’audiovisuel ou encore les collectivités pour l’opérationnalisation de l’activité. Elle s’inscrit dans une démarche de sensibilisation et d’orientation professionnelle des jeunes. A ce titre, Diambars parvient à capter des financements auprès des fonds provenant de la «contribution économique territoriale» qui remplace la «taxe professionnelle». Son intérêt est également reconnu par la Région, collectivité active dans le champ de l’apprentissage, et par des partenaires privés qui la financent au titre de leur contribution économique territoriale ou d’actions de mécénat. CHIFFRES CLÉS Bénéficiaires de 2010 à 2013 112 CONTACT Jean Marc Adjovi Boco ou Isabelle Dubus 9 rue du Croissant 62000 ARRAS Tel : 03 21 16 11 68 Courriel : adjovi@diambars.org isabelle.dubus@diambars.org Site : www.diambars.org Arras FICHE IDENTITÉ Les jeunes en difficulté scolaire. BÉNÉFICIAIRES • SKEMA • Stade Bollaert • Stade de France • Stade • UNESCO
  • 25. 49 116 Une épicerie solidaire pour les étudiants Maison de l’Etudiant - Boulogne-sur-Mer “Au Pti Panier” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES • Ville de Boulogne • Conseil général du Pas-de-Calais • Communauté d’Agglomération du Boulonnais • ANDES • La Banque Alimentaire • Simply Market • Carrefour • Université du littoral MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION De plus en plus d’étudiants sont confrontés à des problèmes de précarité. Selon l’étude de l’observatoire de la vie étudiante, publiée le 10 octobre 2013, plus de la moitié des étudiants disent rencontrer des difficultés financières. Le manque d’argent constitue la principale raison conduisant 27% des étudiants à renoncer à des soins (contre 22% en 2010). Cette précarité financière conduit également à une précarité psychologique qui se traduit par du stress, de la déprime, de l’isolement et parfois des difficultés d’alimentation. Nom de l’établissement : Maison de l’Etudiant Domaine d’activité : Action sociale sans hébergement Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Pour les étudiants de l’agglomération du Boulonnais. . IDÉE EN ACTION La Maison de l’Étudiant crée une épicerie solidaire. Elle permet à des étudiants dont le budget est très faible d’accéder à des produits alimentaires et d’hygiène à bas prix. L’accès est conditionné par les revenus et le projet de l’étudiant. Il doit disposer d’un budget inférieur à 210€ par mois et projeter le financement d’un projet, tel le pasage du permis de conduire, à court ou moyen terme. Au regard de ces deux aspects, les services de l’épicerie solidaire lui seront accessibles durant 3, 6 ou 8 mois. Elle propose des produits frais, des conserves, des fournitures scolaires ou encore des produits d’hygiène à des prix très bas grâce à l’aide de la Banque Alimentaire, de l’association ANDES (Association Nationale de Développement des Epiceries Solidaires) et de l’Agence du Don en Nature. Les produits sont 10% à 30% moins chers à ceux du marché. En complément, l’étudiant a la possibilité de participer aux ateliers «santé» organisés au sein de la maison de l’étudiant. DÉFI Permettre aux étudiants à faible revenu de ne pas tomber dans la précarité. Originalité La Maison de l’Étudiant réunit en son sein le service social et la médecine préventive. Alerté par ces structures du nombre croissant d’étu-diants confrontés à des problèmes d’alimentation à cause de difficultés financières, la Maison de l’Étudiant imagine la création d’une épicerie solidaire. Son modèle économique repose sur des partenariats locaux tels que la puissance publique, les acteurs de la grande distribution ou encore l’Université du littoral et sur une gestion réalisée par deux personnes en service civique. Après un an d’existence, l’épicerie a accueilli 74 étudiants. CHIFFRES CLÉS Salariés concernés Etudiants bénéficiaires CONTACT Cédric Debove A.V.I.C.S.U Maison de l’étudiant, Pavillon Clocheville 25 rue St Louis 62200 Boulogne-sur-Mer Tel : 03 21 30 40 40 Courriel : maisondeletudiant@hotmail.fr Site : http://maisondeletudiant.fr Boulogne-sur- mer FICHE IDENTITÉ Les étudiants à faible revenu. BÉNÉFICIAIRES 2 74
  • 26. 51 116 Une stratégie pour l’autonomie et l’indépendance alimentaire MISOLA - Calais “Lutter contre la malnutrition infantile avec les ressources du pays” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES Financiers • Programme Alimentaire Mondial • UNICEF • Commission Européenne (PASA-Mali) • Agence Française de Développement (PCSM -Mali) • CFSI • Conseils Régionaux du Rhône-Alpes, du Nord-Pas de Calais, du Centre • Conseil Général du Pas-de-Calais • Ville de Calais, de Bron, de Weingarten MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION Dûe en partie à une grande pauvreté, l’absence d’un aliment de transition entre la phase d’allaitement et l’entrée dans l’alimentation adulte provoque la malnutrition de nombre d’enfants dans différents pays d’Afrique. Face à ce constat, un pédiatre et un nutri-tionniste du Nord-Pas de Calais imaginent une farine infantile enrichie aujourd’hui reconnue de santé publique par l’OMS et protégée par un label. Nom de l’établissement : Misola Domaine d’activité : Lutte contre la malnutrition infantile en Afrique de l’Ouest Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Afrique de l’Ouest Nombre de salariés Bénévoles en France, 10 salariés africains sur place. IDÉE EN ACTION L’association, suite à une mission humanitaire en 1983 au Burkina-Faso, a imaginé une farine. Elle est conçue à partir des trois produits cultivés localement : le mil, le soja et l’arachide, d’où le nom de Misola. En effet, la démarche est de prévenir ou guérir la malnutrition des enfants grâce à un produit local. Cette volonté a coïncidé avec un projet de promotion de la femme. En effet, au Burkina-Faso comme aujourd’hui dans 8 autres pays d’Afrique, des Unités de Production Artisanales (UPA) se multiplient avec à leur tête des groupements féminins chargés de la production et de la vente du produit, de façon totalement autonome. Cette activité offre aux femmes, aux agriculteurs et aux artisans, une rémunération permettant ainsi de réduire la pauvreté, cause première de la malnutrition. Au-delà de la production et de la vente de la farine, le projet Misola est plus globalement un projet d’éducation nutritionnelle comprenant trois volets : la promotion de l’allaitement maternel, la sensibilisation à la malnutrition infantile, un apprentissage à la consommation d’une nourriture plus complète. Les femmes travaillant dans les UPA transmettent cet enseignement dans les villages auprès du plus grand nombre. DÉFI Combattre et prévenir la malnutrition infantile à l’aide d’outils et de savoir-faire locaux. Originalité Le projet Misola oeuvre pour parvenir à une totale souveraineté alimentaire des pays et à un développement qui soit réellement durable. L’accent est ainsi mis sur l’autonomie des femmes dans la production et la vente de la farine. Selon les pays, les unités de production peuvent être sous statuts différents (associations au Burkina-Faso et au Mali, mutuelles au Bénin, coopérative en Côte d’Ivoire etc.) mais avec chaque fois la volonté de mettre en place une économie redistributive afin de permettre aux femmes d’atteindre l’autonomie financière. Dans chaque pays, les UPA sont regroupées en fédération permettant de centraliser certains achats ou encore de monter des projets solidaires comme la mise en place de mutuelles de santé. De même, des partenariats noués avec différents organismes comme le Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques permet de sans cesse enrichir la farine Misola et lutter toujours plus efficacement contre la malnutrition. CHIFFRES CLÉS C’est le nombre de pays d’Afrique dans lesquels Misola est présente (Burkina-Faso, Mali, Bénin, Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Niger, Tchad, Mauritanie). Perspective d’implantation du projet au Togo et à Madagascar Unités de production créées et plus de 1000 emplois pour les femmes CONTACT Siège social 107 bis Bd Gambetta 62100 Calais Tel : 03 21 30 40 40 Courriel : misola@wanadoo.fr Site : www.misola.org Calais FICHE IDENTITÉ Les enfants de 9 pays d’Afrique. BÉNÉFICIAIRES • Rotary Club de Calais • Misereor • Cap Calaisis. Techniques • Afrique Verte • Ingénieurs Sans Frontières • GRET • API • ENSAIA • France Bénin • Bang Communication • Web Info Dev 9 +80
  • 27. 53 116 Une communauté de l’image Pictanovo - Tourcoing “Mixer les talents” MODÈLE ÉCONOMIQUE PARTENAIRES • Conseil régional • Lille Métropole • Valenciennes Métropole • La Porte du Hainaut • CCI Grand Hainaut Nord de France • Le CNC • L’Etat • L’Université Lille 1 MODÈLE ÉCONOMIQUE SITUATION Il y a 25 ans, la région a créé le Centre Régional de Ressources Audiovisuelles (CRRAV) pour soutenir la production audiovisuelle et cinématographique en région. Une politique qui a connu de réels succès tant au Festival de cannes qu’en termes d’emplois crées en région. Mais depuis dix ans, notre manière de travailler, de communiquer et de consommer s’est profondément modifiée. La «mutation numérique» n’en est qu’à ses débuts mais elle bouleverse déjà fortement le monde de l’image. Le métier des réalisateurs restera, bien sûr, de raconter des histoires et de cultiver l’imagination. Mais pour répondre aux attentes d’un public nomade et joueur, il faut faire évoluer notre façon de créer et de diffuser. Le «serious game» et le «web documentaire» en sont les premières illustrations… Pour relever ces défis passionnants mais complexes, il faut mixer des talents très divers qui n’avaient pas, jusqu’ici, l’habitude de travailler ensemble. Nom de l’établissement : Pictanovo Domaine d’activité : Image et création numérique Statut de l’établissement : Association Périmètre d’intervention : Région Nord-Pas de Calais . IDÉE EN ACTION Le CRRAV et le Pôle image fusionnent en 2013. Pictanovo nait ainsi de l’union du cinéma, de la télévision et de l’Internet. Le CRRAV apporte son réseau d’auteurs-réalisateurs et de producteurs expérimentés. Il contribue techniquement par de multiples compétences telles l’apport des codes narratifs du cinéma, la créativité graphique de l’animation et l’expé-rience de coproductions. Le Pôle image attire quant à lui les artistes, les journalistes et photographes, le monde du jeu vidéo et des web designers, les créateurs d’interfaces tactiles et gestuelles, les chercheurs ou encore les formateurs. Leur union vise à soutenir l’émergence de projets innovants. Le premier métier de Pictanovo est l’accompagnement et la coproduction. Il dispose pour ce faire d’un fond de 4,5 millions d’euros, dont les deux tiers sont dédiés aux oeuvres classiques et un tiers aux oeuvres interactives. Son second métier est l’animation de la communauté par le biais de temps d’échanges et de formations. DÉFI Parvenir à associer les compétences des deux univers pour favoriser l’émergence de nouveaux contenus adaptés aux attentes d’un public de plus en plus nomade. Originalité L’initiative est parvenue à mettre autour de la table des gens appartenant à des univers très différents dont les codes sont relativement éloignés : le monde du cinéma et de la télévision et le monde de l’interactif. En deux ans, la fusion s’est concrétisée par l’émergence d’une nouvelle entité, Pictanovo. Créée sous forme associa-tive, ses instances associent les professionnels de l’image et les financeurs tout en confiant la majorité des voix aux professionnels. L’initiative fonctionne sous une forme paritaire entre les professionnels des domaines et les financeurs. Les fonds dont la structure dispose sont octroyés par le biais de conventions. CONTACT Vincent Leclercq 21 Rue Edgar Quinet 59200 Tourcoing Tel : 03 20 28 26 40 Courriel : vleclercq@pictanovo.com Site : www.pictanovo.com Tourcoing FICHE IDENTITÉ Les professionnels de l’image, le grand public, les acteurs du tissu économique régional. BÉNÉFICIAIRES CHIFFRES CLÉS Salariés Millions de budget d’investissement Millions de budget de fonctionnement Millions d’euros de retombées économiques en région en 2013 22 4.5 2.5 30