2. À ses débuts, le syndicalisme prône
l’affrontement et fait preuve de
méfiance envers les ingénieurs et
cadres, qui, eux, privilégient la
négociation.
3. 1919
La conséquence de cette attitude se traduit dans la loi du 23 avril
1919 sur la journée de 8 heures. Celle-ci ne s’adresse qu’aux
ouvriers, les cadres ne sont pas considérés comme salariés.
D’ailleurs, pour les statisticiens de l’époque :
Les ingénieurs de haut niveau sont classés comme patrons
Les ingénieurs fonctionnaires : professions libérales.
Ce classement perdurera jusqu’aux années 40.
Il convient de savoir qu’ils ne représentent que 3 %
de la population active.
4. 1919 - 1920
IRRUPTION DES CADRES DANS LE
SYNDICALISME
En réaction à cette loi, les ingénieurs et cadres s’organisent de
façon autonome, entre un patronat qui les déçoit et un
mouvement ouvrier qui les attire et les repousse.
Ils sont perçus tantôt comme bourgeois constituant l’appareil
de coercition du patronat, tantôt comme capables de
ralliement à la classe ouvrière.
Les syndicats de cadres d’entreprise vont, petit à petit, se
regrouper en unions interprofessionnelles.
5. Le syndicalisme cadres
(hors CGT)
UIC 1892 (Union des
ingénieurs catholiques) FFSEC-CFTC 1919 (Fédération française
des syndicats des employés chrétiens)
Abeille 1902
USIC 1905 (Union syndicale
des ingénieurs catholiques)
FSCETAM 1936 (Fédération des syndicats chrétiens
d’employés techniciens et agents de maîtrise)
SIS 1936 (Syndicat des
ingénieurs salariés)
FFSIC 1946 (Fédération française
des syndicats ingénieurs et cadres)
USIF 1919 (Union des syndicats
d’ingénieurs français)
FSIC-CFTC 1964 (Fédération des
syndicats d’ingénieurs et cadres)
FNSI 1937 (Fédération nationale FASSFI 1929
des syndicats d’ingénieurs)
SPID 1936
UGICA-CFTC 1974 (Union UCC-CFDT 1967 (Union
générale des ingénieurs, cadres confédérale des cadres)
CGC 1944
et agents de maîtrise)
CFE-CGC 1981
(Confédération française
de l’encadrement)
6. Le syndicalisme cadres et la CGT
FND-CGT 1905 (Fédération nationale USTICA 1919 (Union des syndicats des techniciens
des dessinateurs de France) de l’industrie du commerce et de l’agriculture)
FTD-CGT 1936 (Fédération des techniciens et UST 1928 (Union des syndicats de techniciens)
dessinateurs et assimilés de l’industrie et des arts
appliqués)
USTEI 1932 (Unions des syndicats des
techniciens et employés de l’industrie)
CCICS 1945 (Cartel confédéral des
ingénieurs et cadres supérieurs) Constitution de la CGC 1944
(Confédération Générale des Cadres)
UGIC-CGT 1948 (Union générale
des ingénieurs et cadres) CFE-CGC 1981 (Confédération
Française de l’Encadrement)
1er Congrès de l’UGIC 1963 UGICT-CGT 1969
(Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens)
7. 1936 - 1939
L’idée d’ouverture de la CGT aux cadres va se frayer un chemin
dans la CGT, parmi les ingénieurs et cadres. Ils sont nombreux à
y adhérer dans la foulée du Front Populaire.
Pourtant, dans cette période, 45 Conventions collectives
concernant les ingénieurs et cadres sont conclues entre la
Confédération des travailleurs intellectuels et le patronat, isolant
le syndicalisme confédéré.
Il faudra attendre 1945 et la création d’un régime de retraite
complémentaire pour que la CGT prenne en compte leurs
particularités
Le patronat est clair :
« La place des cadres n’est pas parmi leurs subordonnés »
8. Du Cartel des ingénieurs et cadres supérieurs
à l’UGIC
1945 : Création de la Sécurité sociale avec un régime de retraite
plafonné.
1946 : 26ème Congrès de la CGT : création du Cartel confédéral
des ingénieurs et cadres supérieurs. La CGT les considère comme
des salariés à part entière.
1947: Création de l’AGIRC à l’initiative du syndicalisme
confédéré pour les cadres. C’est un dispositif particulier qui repose
sur le caractère spécifique de ces salariés.
24 – 25 avril 1948 : À l’appel du Cartel confédéral, naissance de
l’UGIC (Union générale des ingénieurs et cadres de la CGT) visant la
diversité des ingénieurs et surtout des cadres (« techniques,
administratifs, de services, fonctionnaires » selon les termes de
l’époque).
9. Évolution de la population
ingénieurs – cadres, techniciens – agents de maîtrise
en pourcentage de la population active de 1962 à 2003
25
20
15
Cadres
10 Techniciens
5
0
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2003
10. 1959 – 1963
Discours prononcé par Benoît Frachon
à Toulouse le 15 décembre 1959
(…) « Leur situation liée à celle des ouvriers et l’attrait que
constitue pour eux la CGT est en opposition avec des positions
catégorielles type CGC qui cherchent à les isoler. L’appel à
renforcer les organisations CGT d’ingénieurs et cadres conclut
cette déclaration. »
L’hégémonie de la CGC sera fortement ébranlée par le
développement de l’UGICT
11. 1er CONGRÈS DE L’UGIC
De l’alliance au spécifique
Une conférence nationale se tient le 8 janvier 1963, à la veille de
l’ouverture du 34ème Congrès de la CGT, afin de constituer
officiellement l’UGIC.
de l’UGIC à l’UGICT
18 juin 1966 : Constitution d’un troisième collège aux élections de
Comité d’entreprise.
18 novembre 1966 : Naissance de l’APEC (Agence pour l’Emploi des
Cadres) entre les représentants des organisations syndicales de cadres,
dont l’UGIC, et ceux du CNPF (Ancien Medef).
1969 : Emergence de la catégorie technicienne dans le salariat.
L’UGIC devient l’UGICT
12. 1968
« Il faut empêcher à tout prix
que les cadres basculent… »
Déclaration de François Ceyrac,
Président du CNPF (ancien MEDEF)
aux Assises de Villepinte (93)
13. 1969
La double nature
Le 37ème congrès de la CGT décide de modifier ses statuts afin
de définir la place et le rôle de l’UGICT au sein de la
Confédération.
« Outil et organisation de la CGT pour se développer parmi les
ingénieurs, cadres et techniciens, l’UGICT est l’organisation
dont se dotent ces catégories pour définir et mettre en œuvre
leurs revendications et leurs actions. »
14. Cela se traduit par
la présence de l’UGICT dans
les luttes aux côtés des
cadres, des agents de
maîtrise, des ingénieurs et
des techniciens.
15. 1980
« Emploi – Salaires
– Reconnaissance
des Qualifications »
Une des premières
manifestations
spécifiques
16. 24 octobre 1985 : rassemblement de plusieurs milliers d’ingénieurs, cadres
et techniciens à Beaubourg
22. Depuis 1965,
pour rendre compte de
l’actualité sociale des
ingénieurs, cadres,
techniciens et agents
de maîtrise,
l’Ugict a créé Options
qui s’adresse à tous
ses adhérents.
23. Ingénieurs, cadres, techniciens :
des salariés comme les autres ?
Si les cadres, les techniciens, les ingénieurs ou les agents de
maîtrise sont reconnus et se reconnaissent comme salariés à
part entière, sont-ils pour autant des salariés comme les
autres ?
Pour le patronat, ils sont les vecteurs des stratégies
patronales qu’ils doivent porter sans avoir le droit de les
contester.
Pour les autres salariés, ils restent proches des directions qui les
exploitent.
24. Des salariés pas tout à fait comme les autres
Pour la CGT, il convient d’intégrer la place particulière qu’ils
tiennent dans le procès de travail pour leur permettre de
s’exprimer et de définir leurs revendications, en dehors des
contraintes hiérarchiques, mais sans s’opposer aux autres
salariés.
C’est le sens de l’activité spécifique de l’UGICT dans la CGT:
le terrain sur lequel s’organisent les convergences,
une pratique de rassemblement du salariat à partir des convergences
d’intérêts.
25. Le
Coquelico
t
Une fleur qui veut dire
quelque chose…
Diaporama réalisé par l’UGICT – mars 2006