1. PME 2012
rapport sur
l’évolution des PME
SYNTHÈSE
DE L’ÉDITION 2012
GRâCE AUX CONTRIBUTIONS DE SES MEMBRES ET DE NOMBREUX PARTENAIRES,
LE RAPPORT 2012 DE L’OBSERVATOIRE DES PME PROPOSE D’APPORTER ANALYSES
ET CLéS D’ACCèS POUR MIEUX APPRéHENDER LA RéALITé HéTéROGèNE ET éVOLUTIVE
DES PME ET ETI.
Une édition revisitée un référentiel de base revu par la lme
La Loi de Modernisation de l’Économie (LME) de 2008
La qualité et la diversité des contributions, largement permet, à partir de la combinaison des critères d’au-
plébiscitées, ont assuré le succès des éditions précé- tonomie, d’effectif, de chiffre d’affaires et de total du
dentes de ce Rapport annuel sur l’évolution des PME. bilan, de classer chaque entreprise dans une catégorie
Toutefois, une optimisation de la lecture et de l’accès et ce, dans un objectif de meilleure description des
aux données ou aux sources pertinentes restait à réalités économiques. Au plan statistique, l’adoption de
conduire. L’édition 2012 propose donc deux évolutions ces critères est progressive, notamment en raison de
majeures. la disponibilité relative des données correspondantes.
En période de transition, les méthodologies d’analyse
une nouvelle structuration retenues doivent alors être explicitées avec soin, car le
Avec la LME,
Cette publication est organisée autour de cinq parties : panorama restitué évolue sensiblement.
131 000 PME
et 4 600 ETI sont
1 Évolutions, rassemblant des informations de
recensées en France.
nature démographique et conjoncturelle.
2 Financement des PME & ETI, nouveau chapitre Les évolutions générales
dans cette édition. des pme et eti en france
3 Thématiques, ne concernant qu’une partie de la
population analysée R&D et innovation, international
: la définition de l’entreprise revue par la lme
et marchés publics. amène à un clivage plus net entre pme et eti
4 Point de vue, sur une dimension méconnue de l’in- À partir des catégories d’entreprise fixées par la
novation, celle, à finalité sociale, portée par des PME LME, le positionnement démographique relatif
exploratrices de besoins sociaux non satisfaits. des PME (hors microentreprises) et ETI se clarifie
5 Compléments, avec une synthèse des principales autour de 131 000 PME et 4 600 ETI. En moyenne, la
mesures prises par les pouvoirs publics en faveur des PME emploie 25 salariés contre 630 pour l’ETI. La
PME et ETI. construction et le commerce sont surreprésentés
dans les PME, alors que les ETI sont majoritairement
À chaque fois que des données étaient disponibles, la industrielles. Les moyens engagés sont à la mesure
comparaison européenne, voire internationale, a été de leur taille, en immobilisations comme en présence
illustrée. à l’international.
2. 02
02
OSEO•PME 2012
OSEO•PME 2012
l’emploi salarié marque le pas en 2011 Le financement des pme en moyenne correct
L’industrie préserve ses effectifs, mais la construc-
des crédits encore disponibles
tion où les PME sont fortement représentées souffre.
Globalement, Le premier semestre 2011 s’est inscrit dans la
Globalement, l’emploi salarié ne progresse que de
l’emploi salarié poursuite de la reprise amorcée en 2010. Mais la
0,5 % en 2011. Ce n’est probablement pas étranger au
ne progresse que dégradation brutale de la conjoncture à l’été 2011 a fait
niveau élevé de défaillance persistant des PME et ETI,
de 0,5 % en 2011. ressurgir des tensions dans les sources et les condi-
d’autant qu’elles portent l’essentiel des emplois.
Les PME et ETI tions de financement des PME et ETI. Pour autant,
portent l’essentiel l’état et le financement des PME françaises sont globa-
des emplois. lement stables et satisfaisants jusqu’à fin mars 2012.
les créations d’entreprise en diminution
après plusieurs années de croissance
La baisse du nombre d’auto-entrepreneurs impacte Cependant, les situations des PME et ETI apparaissent
directement le solde de créations d’unités légales en très contrastées suivant les profils et les secteurs
2011 dans tous les territoires et secteurs d’activité. Ce d’activité. Les trésoreries font l’objet de prévisions
nouveau statut a permis principalement aux salariés négatives, d’autant plus marquées que l’entreprise est
du privé et aux chômeurs de créer une activité nouvelle petite. Tendance renforcée dans certains secteurs, tels
qui, dans 60 % des cas, ne débute réellement que deux l’énergie et la construction. Enfin, la relative faiblesse
ans après leur immatriculation. des demandes de financement est aussi imputable aux
reports des décisions d’investissement, illustration
De façon générale, les formes juridiques uniperson- s’il en est, d’un défaut de confiance dans le futur. Ces
nelles ou simplifiées sont de plus en plus privilégiées, constats sont partagés au cours de la dernière décennie
la quasi-totalité des créations se faisant sans salarié par les PMI avec, toutefois, une rentabilité et des taux de
au démarrage (88 %, hors auto-entreprises). marge orientés davantage à la baisse, traduisant ainsi
un certain déclin de l’industrie manufacturière.
Enfin, les moyens modestes mobilisés par les jeunes
sociétés pourraient s’avérer un handicap à leur future Les accords de Bâle III, laissant augurer une évolution
croissance. très sensible des politiques de crédit aux entreprises
par les banques, ou le dispositif Solvabilité II, qui devrait
infléchir les investissements des assureurs vers un
les défaillances se stabilisent à un niveau élevé risque faible et une rentabilité de court/moyen terme,
La sinistralité est contenue en France depuis une ving- ne convergent pas vers les besoins des entreprises en
taine d’années. La crise a eu un effet visible en 2009, matière d’innovation et d’investissements à long terme.
mais une tendance favorable s’est rapidement dessi-
née, toujours confirmée au premier semestre 2012,
même si le niveau demeure élevé. Si les PME appa- les fonds propres des pme se renforcent…
raissent particulièrement fragilisées, les différences L’amélioration des fonds propres dans le total du bilan
les plus marquées se révèlent dans l’approche secto- des PME semble liée à une réduction de l’endettement
rielle la construction présente le plus grand nombre
: à court terme : la progression de la trésorerie se serait
de défaillances. accompagnée d’une augmentation de l’endettement
long/moyen terme. Ce constat plutôt encourageant ne
doit pas masquer des situations assez hétérogènes.
seules les entreprises innovantes
et exportatrices affichent leur optimisme
Le ralentissement général de l’activité depuis l’été … bien que les ressources en haut de bilan
2011 est ressenti d’autant plus durement par les PME se soient resserrées
que leur effectif est réduit. Aucun secteur n’est épar- L’ouverture du capital des PME et ETI s’impose d’abord
gné et plus la taille de l’entreprise est petite, plus ses aux entreprises qui doivent financer des projets ambi-
difficultés de trésorerie sont saillantes. tieux de R&D et d’innovation ou accompagner leur
croissance. Or, la collecte de fonds des FCPI recule en
Les PME innovantes, et plus encore les ETI innovantes, 2010 pour la troisième année, préfigurant une pénu-
demeurent optimistes avec des projets de croissance rie notamment en capital-risque, cible prioritaire
externe à moyen terme et des niveaux d’activité à des sociétés de gestion des FCPI. Tenant compte du
300
l’exportation d’autant plus élevés qu’ils se situent hors nombre croissant de primo-entrants, le montant du
zone euro. premier investissement se contracte de 20 %.
La “surperformance” des ETI paraît directement Pour les autres véhicules financiers, la reprise des
dépendante de la taille associée à la longévité et à
: levées de fonds de 2010 se confirme en 2011, mais
ETI apparaissent la profitabilité, quelque 300 ETI apparaissent comme la demande de capitaux est loin d’être couverte par
comme un modèle des modèles de croissance. Leur réceptivité aux par- le marché, le niveau de collecte demeurant très en
de croissance. tenariats et leur capital ouvert et diversifié constituent deçà des niveaux d’avant-crise. CDC Entreprises, à
peut-être une clé de leur réussite. l’instar de beaucoup d’investisseurs institutionnels et
3. 03
OSEO•PME 2012
industriels, a joué un rôle contracyclique amortisseur
en continuant à lever des montants importants désor- Une huitième édition
mais à la disposition des entreprises innovantes. Le du Rapport annuel
Fonds National d’Amorçage (FNA) renforce cet effort
dans le créneau toujours faiblement couvert du pre- en pleine évolution
mier apport en capital des entreprises de croissance.
De son côté, le capital-investissement français affiche en 2012, l’observatoire des pme a
toujours son dynamisme en injectant près de 10 d€M procédé à une refonte éditoriale
dans près de 1 00 PME et ETI, record d’Europe en
7
10
et graphique du rapport sur
nombre d’entreprises. Les entrées en bourse ont repris
un peu de vigueur en 2011 après des années 2008 à 2010 l’évolution des pme et au développement
d’une version numérique, proposée
très basses. Beaucoup d’initiatives ont été mises en
Md€
œuvre pour relancer le nombre d’introductions de PME conjointement à la version papier.
et ETI mise en place de l’Observatoire du financement
:
c’est le montant
par le marché, mission Giami-Rameix sur les causes de
injecté par le
ce phénomène et, enfin, annonce de la création en 2013
par NYSE Euronext d’une bourse dédiée aux PME–ETI.
capital-investissement Depuis 2005, à la demande des pouvoirs
français dans près
publics, l’Observatoire des PME publie
de 1 700 PME-ETI.
Un record en un Rapport annuel, conçu comme
des trajectoires de croissance décryptées
Évaluées par la Banque de France à hauteur de 7 %
Europe en nombre un ouvrage de référence qui, d’une part
d’entreprises. rassemble les données pour décrire
des PME indépendantes, les entreprises de forte
croissance échappent aux modèles économiques l’activité de ces entreprises, et d’autre
classiques et investissent fortement de façon contracy- part, inscrit ces connaissances dans
clique. Privilégiant l’autofinancement, elles préfèrent
les investisseurs privés aux marchés pour équilibrer la durée, permettant ainsi d’en comparer
leur bilan. Recrutée majoritairement parmi les start- les évolutions dans le temps.
up, cette élite se reconnaît à la valorisation du capital
humain et à un investissement dans le couple innova- Dans cette huitième édition, l’orchestration
tion-international. Cette prise de risque se solde par
une rentabilité élevée et une marge de 50 % supérieure d’ensemble a été largement revue,
aux autres PME indépendantes. en introduisant notamment un chapitre
Parmi les PME
indépendantes, consacré au financement, aspect
comparaison internationale de politiques publiques
7 % sont des particulièrement sensible en période
entreprises de crise et en soulignant, lorsque faire
L’OCDE a produit pour la première année un tableau de
de forte croissance
bord de l’accès des PME au financement dans 18 pays. se peut, la distinction entre PME et ETI.
qui échappent
Bien que les périmètres des entreprises concernées
aux modèles
ne soient pas strictement équivalents, ce travail consti- Pour en faciliter la lecture, chaque
économiques
tue une référence utile à l’évaluation comparative des
classiques. chapitre est identifié par un code couleur,
politiques publiques en faveur des PME. Ces dernières
ont connu généralement des problèmes de trésorerie des synthèses systématiques précèdent
et ont plus souffert que les grandes entreprises. La les articles, des chiffres et phrases
plupart des gouvernements ont pris des dispositions
spécifiques à l’égard de leurs PME pendant la crise, clés rythment les pages et une rubrique
mais avec des modalités très variées. La France a été « Méthodologie » précise les définitions
la première à mettre en place une Médiation du crédit. et le périmètre des sujets traités.
Enfin, l’édition 2012 offre
Innovation et international, facteurs une version numérique
de résilience des pme face à la crise non seulement interactive,
mais aussi enrichie de
r&d et innovation : un investissement qui distingue
la france au sein de l’union européenne contenus complémentaires à la version
Chiffré à 2,24 du PIB en 2010, l’effort national privé
% papier. Non contrainte en termes
et public en R&D demeure sur une pente ascendante d’espace, celle-ci peut en effet accueillir
sans que l’impact de la conjoncture dégradée ne soit
visible. Si les PME ne contribuent que faiblement au des données et analyses fournies
volume de R&D, elles sont de plus en plus à s’engager par chaque contributeur et venant
à l’appui du texte principal.
4. 04
OSEO•PME 2012
dans une démarche d’innovation, en particulier dans distinguent grâce à la bonne tenue à l’exportation des
les services à l’industrie. Les dépenses de R&D des secteurs agricole et agro-alimentaire et dans celui
PME sont mieux réparties sur le territoire que celles des machines industrielles. Proches des PME, les ETI
des entreprises conduisant des projets de R&D l’Île-
: affichent cependant une présence beaucoup plus affir-
de-France n’en concentre que 36 pour les PME,
% mée dans les secteurs industriels.
contre 41,5 % pour le total.
Cependant, les initiatives des PME primo-exporta-
Le crédit d’impôt recherche (CIR) accompagne cette trices sont peu constantes dans le temps 60 des
: %
tendance car les PME reçoivent 29 % du montant total PME qui cessent d’exporter, le font après une seule
alloué par cette mesure fiscale. Mouvement encore année d’activité à l’international.
confirmé avec la croissance des brevets déposés
par les PME et ETI par la voie nationale. Le dispositif
des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) atteint une des pme présentes en nombre,
phase de maturité avec une stabilisation du nombre mais pas en montant dans les marchés publics
de bénéficiaires. La création d’entreprises innovantes Succès en nombre (80 des marchés), mais score
%
demeure tonique avec toujours une forte repré- relatif en montant (50 ) comme les années pré-
%:
sentation des technologies de l’information et de la cédentes, les PME peinent à capter des marchés
communication. ambitieux. Les PME sont logiquement plus présentes
sur les marchés courts d’un montant faible. Elles
Les pôles de compétitivité mobilisent de plus en plus bénéficient cependant de l’effet de proximité territo-
de PME et les ETI qui y adhèrent sont presque toutes riale en se voyant octroyer principalement les marchés
exportatrices. Ils accueillent près de la moitié des des collectivités locales.
salariés R&D de PME du secteur des biotechnologies.
Les pôles de
compétitivité
L’effort public/privé de la France en R&D est très
mobilisent
de plus en plus
supérieur à celui des pays les plus dynamiques et Innovation sociale : une première approche
dépasse le niveau moyen de l’Union européenne.
de PME et les ETI Réduire la pauvreté ou lutter contre l’exclusion, inté-
Constat renforcé par des dépenses d’innovation (hors
qui y adhèrent sont grer la diversité, autant de défis sociaux qui peuvent
R&D) qui augmentent fortement, alors qu’elles sont
presque toutes être relevés de pair avec la poursuite d’une activité éco-
en retrait dans la plupart des pays de l’Union. Rien
exportatrices. nomique. Des PME s’y engagent avec succès.
d’étonnant à ce que le bilan des PME françaises au
titre du 7e PCRDT (Programme Cadre de Recherche
et Développement Technologique) soit déjà considéré Dans son article, Clémence Patureau (HEC) explore
comme satisfaisant. les mécanismes humains et organisationnels condui-
sant des entreprises à s’intéresser à un champ a priori
réservé à la solidarité publique. Elle décrit ainsi le
international : le poids des pme demeure modeste, cheminement qui va de la détection de besoins non
celui des eti est marqué industrie satisfaits à l’offre sur mesure, mais rentable. Si les
En dépit d’un dynamise d’exportation bien supérieur étapes identifiées sont bien celles d’une démarche
et de réussites notables pour les plus innovantes, les d’innovation technologique, le caractère inédit des
PME ne contribuent qu’à hauteur de 40 aux expor-
% exemples tient à leur capacité à générer une solva-
tations de la France et les concentrent vers l’Union bilité improbable dans des marchés pour le moins
européenne, notamment en Allemagne. Les PME se inhabituels.
Rapport publié par OSEO, L’Observatoire des PME remercie l’ensemble
janvier 2013, 324 pages des contributeurs de ce Rapport 2012 :
PRIX : 30 €
• afic
• ministère de
ISBN : 978 2 11 009219 9
• altares l’enseignement supérieur
Diffusion : La Documentation française
• banque de france et de la recherche (dgri)
• cdc entreprises
• ministère du commerce
Pour obtenir le Rapport PME 2012
• hec (chaire social business/ extérieur (douanes)
ainsi que sa version numérique entreprise et pauvreté)
• ministère du redressement
interactive (nouveauté 2012) : • npi (opi)
i productif (dgcis)
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• www.ladocumentationfrancaise.fr • nsee
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k l’entrepreneuriat, les pme
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m et le développement local)
et des finances (oeap) • seo
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