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Comptabilité
analytique
de gestion
MANAGEMENT SUP
ComptabilitĂ© – ContrĂŽle de gestion
Comptabilité analytique de gestion, 6e éd.,
2013
L. Dubrulle, D. Jourdain
Comptabilité de gestion et mesure des
performances, 2004
R. DemeestÚre

Le contrîle de gestion – Des outils de
gestion aux pratiques organisationnelles,
4e éd., 2013
H. Löning, V. Malleret, J. Méric, Y. Pesqueux
Le contrĂŽle de gestion de l’immatĂ©riel – Une
nouvelle approche du capital humain, 2012
L. Cappelletti

ComptabilitĂ© financiĂšre – Normes IFRS
versus normes françaises, 9e éd., 2011
J. Richard, C. Collette, D. Bensadon,
N. Jaudet

Normes IFRS – Application aux Ă©tats
financiers, 2e éd., 2006
P. Barneto

Comptabilité générale. Cas corrigés, 2e éd.,
2010
J. Richard et al.

Pilotage de l’entreprise et contrîle de
gestion, 5e éd., 2013
R. DemeestÚre, P. Lorino, N. Mottis
management sup
C O M P TA B I L I T É - C O N T R Ô l E D E G E S T I O N

Comptabilité
analytique
de gestion
6e Ă©dition

Louis Dubrulle
Didier Jourdain
Les corrigés des exercices sont accessibles en ligne sur www.dunod.com

© Dunod, Paris, 2013
© Dunod, Paris, 2007 pour la précédente édition
ISBN 978-2-10-058942-5
Avant-propos

C

et ouvrage est un manuel de comptabilité analytique, mais il ne privilégie pas
la démarche pédagogique traditionnelle qui consiste à présenter un cours,
puis Ă  proposer des exercices d’application. Il nous a semblĂ© prĂ©fĂ©rable, dans toute
la mesure du possible, de faire jouer au lecteur un rĂŽle plus actif. L’expĂ©rience
montre qu’on retient mieux lorsqu’on a soi-mĂȘme rĂ©flĂ©chi aux problĂšmes ; le cours
n’est plus ressenti comme une contrainte mais comme un aboutissement logique.
Dans les deux premiĂšres parties, chaque chapitre comprend un cas introductif sur
lequel le lecteur est invité à réfléchir avant de prendre connaissance de la solution,
puis un cours qui s’appuie sur l’exemple traitĂ©, mais le gĂ©nĂ©ralise pour ouvrir
d’autres perspectives.
La troisiĂšme partie prĂ©sente la notion de coĂ»t standard et l’analyse que l’on peut
faire des écarts constatés entre prévisions et réalisations. Des exemples permettent
de vĂ©rifier l’assimilation du cours et surtout, de comprendre l’interprĂ©tation de cette
analyse.
Les exercices proposĂ©s en fin d’ouvrage, prĂ©cĂ©dĂ©s d’un tableau indiquant les
chapitres concernĂ©s, peuvent ĂȘtre traitĂ©s en fonction de la progression dans l’étude
du cours.
Pour les corrigés, disponibles en ligne, la présentation en tableaux a été privilégiée
dans un souci de clarté et de concision ; de plus, tous les détails de calcul sont
indiquĂ©s. Les Ă©tudiants pourront s’en inspirer au cours de leur formation et pour
rĂ©diger leurs copies dans le cadre du contrĂŽle continu ou d’un examen. Un cas
portant sur le tableau de bord est également proposé en ligne pour ouvrir sur le
contrĂŽle de gestion.

V
Comptabilité analytique de gestion

Il convient de prĂ©ciser que l’on a privilĂ©giĂ© l’aspect quantitatif mais qu’il faut
garder Ă  l’esprit qu’on ne gĂšre pas en se fondant uniquement sur des rĂ©sultats Ă  court
terme. Les aspects stratĂ©giques, humains et sociaux n’entrent qu’indirectement dans
le cadre de cet ouvrage mais chacun sait que, de plus en plus, les dirigeants doivent
les prendre en considération.

VI
Table des matiĂšres

Avant propos	
Introduction 	

V

1

Partie 1
Principes de la comptabilité analytique :
Les coûts complets

1	 L’enchaünement des calculs	
Section 1	 Cas Meubleco 1 	

Section 2	 Solution proposée 	

13
14
16

Section 3	 Ce qu’il faut retenir	

21

2	La tenue de l’inventaire permanent	

27

Section 1	 Cas Meubleco 2 	

Section 2	 Solution proposée 	

28
30

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

36

3	Les charges incorporées 	

43

Section 1	 Cas Meubleco 3 	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

44
45
47

VII
Comptabilité analytique de gestion

4	Charges directes et indirectes 	
Section 1	 Cas SADS 1 	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

5	La répartition des charges indirectes 	
Section 1	 Cas Automec 2	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

6	Les prestations réciproques entre centres auxiliaires 	
Section 1	 Cas SADS 2 	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

7	 Les en-cours de production 	
Section 1	 Cas Hifivox 	

Section 2	 Solution proposée	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

8	Les produits résiduels	
Section 1	 Cas SMC	

Section 2	 Solution proposée 	

53
54
59
61
65
66
70
76
81
82
84
88
93
94
99
105
113
114
117

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

120

Annexe : Exercice de synthÚse sur la méthode des coûts complets 	

129

Section 1	 Cas DGA	

Section 2	 Solution proposée 	

129
135

Partie 2
Des coûts pertinents pour la prise de décision

9	Critique de la méthode des coûts complets	
Section 1	 Cas Hortiflor 1	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	
VIII

147
148
158
161
Table des matiĂšres

10 La méthode des coûts variables 	
Section 1	 Cas Hortiflor 2 	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir	

11 La méthode des coûts spécifiques	
Section 1	 Cas Hortiflor 3	

Section 2	 Solution proposée	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

12 La mĂ©thode de l’imputation rationnelle
des charges fixes	

Section 1	 Cas Hortiflor 4 	

Section 2	 Solution proposée	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir	

13 DĂ©termination d’un programme optimum d’activitĂ©	
Section 1	 Cas Hortiflor 5 	

Section 2	 Solution proposée 	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir	

© Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit.

14 Le point mort	

Section 1	 Cas Hortiflor 6 	

Section 2	 Solution proposée	

Section 3	 Ce qu’il faut retenir 	

15 Le coût marginal	

Section 1	 Cas Hortiflor 7 	

Section 2	 Solution proposée	

167
168
169
179
187
188
189
198

209
210
216
226
237
238
242
250
253
254
257
260
275
276
278

Section 3	 Ce qu’il faut retenir	

281

Annexe : Exercice de synthÚse sur les coûts pertinents 	

291

Section 1	 Cas Roller	

Section 2	 Solution proposée 	

291
299

IX
Comptabilité analytique de gestion

Partie 3
Les coûts standard

16 Les grandes lignes de la méthode des coûts standard 	
Section 1	 Ce qu’il faut savoir 	

Section 2	 Application : cas SOCA 1 	

307
308
314

Section 3	 Solution proposée 	

317

17 L’analyse des Ă©carts globaux 	

321

Section 1	 Ce qu’il faut savoir 	

Section 2	 Application : cas SOCA 2 	

322
345

Section 3	 Solution proposée	

346

18 Compléments sur les coûts standard	

349

Section 2	 Cas manufacture d’Auvergne	

358

Section 1	 Ce qu’il faut savoir 	

350

Section 3	 Solution proposée 	

361

Annexe : Les tableaux et schémas proposés
par le Plan comptable général 	

367

Section 1	 Les modÚles proposés 	

Section 2	 Analyse de l’écart sur matiĂšres	

Section 3	 Analyse de l’écart sur frais de centre	

368
368
372

Section 4	 Conclusion 	

Conclusion 	
Exercices d’application	
Bibliographie	
Index	

X

372
375

389

497

499
Introduction :
De la comptabilité
générale
à la comptabilité
analytique

L

a comptabilité générale fournit un résultat global annuel, connu souvent
plusieurs semaines aprùs la clîture de l’exercice. Pour une gestion plus effi­ ace,
c
des informations plus dĂ©taillĂ©es et plus frĂ©quentes sont nĂ©cessaires, mĂȘme si elles
sont moins précises.

Section

1

cas Automec 1

CrĂ©Ă©e en 1985, la sociĂ©tĂ© anonyme «  Automec  » a connu une expansion rapide et
rĂ©alisĂ© l’an dernier un chiffre d’affaires de 7,6  millions d’euros pour un effectif
d’environ 100 personnes.

1  Le marchĂ©
La sociĂ©tĂ© Automec se situe sur le marchĂ© de la mĂ©canique et de l’automatisme.
Sur ce vaste marché, la souplesse dont fait preuve Automec lui permet des réalisa­
tions allant de la simple armoire Ă©lectrique jusqu’aux pupitres synoptiques des
postes de contrÎle des centrales électriques ou des aéroports.

1
Comptabilité analytique de gestion

La société travaille à peu prÚs exclusivement à la commande. Ses fabrications
standards sont en effet peu nombreuses et, de toute façon, presque chaque commande
pose un problÚme particulier nécessitant une étude approfondie.
Deux gros clients assurent à eux seuls prùs de 50 % du chiffre d’affaires.
Pour se libérer de cette dangereuse dépendance, Automec est en permanence à la
recherche de nouveaux clients. Compte tenu du secteur d’activitĂ©, cet objectif
commercial ne peut ĂȘtre obtenu que par un important effort de prospection concré­
tisĂ© par un plus grand nombre de demandes de devis de la part des clients (la quasitotalitĂ© des commandes fait l’objet d’un devis prĂ©alable) et de commandes fermes
elles-mĂȘmes.
Il s’agit lĂ  cependant d’un travail de longue haleine dont les rĂ©sultats sont irrĂ©gu­
liers et se feront sentir à échéance plus ou moins lointaine (en moyenne un an).

2  L’activitĂ© de production (cf. organigramme Annexe 1)
La société Automec a trois activités principales qui sont, dans la majorité des cas,
complĂ©mentaires. Mais il peut arriver qu’un client ne s’adresse Ă  la sociĂ©tĂ© que pour
un seul type de travail. Ces trois activités sont les suivantes :
2.1  La tĂŽlerie et la mĂ©cano-soudure

Vingt personnes sont chargées de la fabrication des armoires et des pupitres.
2.2  Le traitement des surfaces

Quinze personnes assurent le traitement des produits sortant de l’atelier de tîlerie.
Leur travail comprend essentiellement le dégraissage, le sablage et la peinture.
2.3  Le cñblage

C’est l’activitĂ© qui nĂ©cessite le plus grand nombre d’employĂ©s. Cinquante person­
nes Ă©quipent les armoires ou pupitres en appareillage Ă©lectrique et Ă©lectronique.

3  Les installations
La société Automec est désormais installée dans la zone industrielle de Clermont
dans des locaux entiĂšrement neufs (leur construction date de 1999) mais elle dispose
toujours d’une petite usine Ă  Theix, Ă  une quinzaine de kilomĂštres de Clermont, oĂč
son activité avait démarré.
Les bĂątiments de Clermont abritent les services administratifs et commerciaux, le
bureau d’études, l’atelier de tĂŽlerie et de mĂ©cano-soudure et un atelier de cĂąblage.
2
Introduction : De la comptabilité générale à la comptabilité analytique

L’usine de Theix comprend un autre atelier de cñblage beaucoup plus modeste que
celui de Clermont et l’atelier de traitement des surfaces.
L’existence de ces deux usines rend nĂ©cessaires des dĂ©placements frĂ©quents. On
notera que tout le traitement des surfaces s’effectue à Theix.

4  DonnĂ©es financiĂšres
On trouvera en annexe 2 le compte de rĂ©sultat de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e et en annexe 3
le bilan au 31 décembre.

5  Le systùme de contrîle de gestion
Un bilan et un compte de résultat sont établis à la fin du trimestre. Il faut faire, à
ce propos, les remarques suivantes :
––ces documents sont connus avec un retard d’un mois et demi à deux mois ;
––un certain nombre d’évaluations sont faites de façon simple, comme par exemple
celle des stocks ;
––de nombreuses charges ne sont pas abonnĂ©es1 : on reprend les soldes des comptes
de charges tels qu’ils figurent Ă  la balance de fin de trimestre. C’est le cas mĂȘme
pour les impîts et les assurances. Il est cependant tenu compte d’un abonnement
au niveau des amortissements.

6  Le problĂšme posĂ©

© Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit.

Vous ĂȘtes le PDG de la sociĂ©tĂ© Automec et, pour contrĂŽler l’activitĂ© de votre
entreprise, vous ne disposez jusqu’à prĂ©sent que des situations trimestrielles.
Vous recevez la visite d’un conseiller de gestion qui, dans le courant de la conver­
sation, vous dit : «  Je me demande si vous avez intĂ©rĂȘt Ă  conserver l’atelier de Theix
qui me paraĂźt entraĂźner d’importants frais de dĂ©placements. De mĂȘme, qui sait si
vous ne perdez pas de l’argent avec certains clients, notamment avec les nouveaux
que vous vous efforcez de dĂ©couvrir.  »

Travail Ă  faire
1	

■	

Avez-vous la possibilité de répondre à ces questions ?
2	 ■	
D’une façon gĂ©nĂ©rale Ă  quels niveaux serait-il intĂ©ressant de pouvoir apprĂ©cier la renta­ ilitĂ© de l’entreprise ?
b
1.  C’est-Ă -dire qu’elles ne sont pas ramenĂ©es Ă  la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e.

3
Comptabilité analytique de gestion
3	

■	
Quels

renseignements seraient nécessaires ? Comment pourrait-on les obtenir (avec quels documents, éventuellement quelle organisation nouvelle) ?
Étudiez, Ă  titre d’exem­ le, le problĂšme de la dĂ©termination de la rentabilitĂ©
p
d’une commande.

Annexe 1
L’organigramme d’Automec
PDG

Directeur
commercial

Chef Ă©tudes

Magasin
1 personne

Dessinpréparation
5 personnes

Directeur
technique

Chef atelier
tĂŽlerie

Chef ateliercĂąblage
Clermont

Atelier
de tĂŽlerie
et mécanosoudure

Directeur
administratif

Atelier
de cĂąblage
de Clermont

20 personnes 40 personnes

Chef atelier
Theix

Atelier
de cĂąblage
de Theix

Atelier de
traitement
des surfaces

10 personnes

15 personnes

Clermont

Theix

Annexe 2
Compte de résultat
Achats de matiĂšres premiĂšres

3 501 628

Production vendue

7 610 695

Variation de stock

– 53 887

Production stockée

184 690

Autres charges externes

486 925

Produits financiers

17 150

ImpĂŽts et taxes

168 743

Produits exceptionnels

10 708

Charges de personnel

3 273 688

Dotations aux amortissements

99 750

Dotations aux provisions

28 740

Charges financiĂšres

56 944

Charges exceptionnelles
ImpÎt sur les bénéfices
RĂ©sultat
Total général

4

2 636
109 060
149 016
7 823 243

Total général

7 823 243
Introduction : De la comptabilité générale à la comptabilité analytique

Annexe 3
Bilan de l’exercice au 31 dĂ©cembre
Brut

Amort.
Prov.

Net

Actif immobilisé
Terrains

Capitaux propres
43 000

Constructions

Net

486 560

43 000
254 080

232 480

Capital

388 740
169 460

149 016

146 210

245 000

388 745

RĂ©sultat de l’exercice

534 950

Autres immobilisations
corporelles

50 000

Autres réserves

Installations
techniques

75 540

Participations

86 468

PrĂȘts

25 269

Actif circulant

Dettes
232 486

MatiĂšres premiĂšres
En-cours
de production

Clients et comptes
rattachés
DĂ©biteurs divers
Banques
Caisse

Emprunts et dettes
assimilées

109 615

Clients – Avances
et acomptes

246 930

508 760

Fournisseurs –
Avances et acomptes

28 600
1 473 600

33 540

1 440 060
368 733
51 335
17 223

Fournisseurs
et comptes rattachés
Sécurité sociale
et autres org. soc.
État-Impîts et taxes
Créditeurs divers

Total général

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500 000

Réserve légale

Section

2

3 256 164

Total général

1 528 462
95 000
147 796
40 600
3 256 164

solutions proposées

1  La rĂ©ponse aux questions du contrĂŽleur de gestion
À l’aide du seul compte de rĂ©sultat, il n’est naturellement pas possible de lui
répondre. Les charges et les produits y sont en effet reclassés par nature et les
sommes y apparaissant se rapportent Ă  l’ensemble de la sociĂ©tĂ© Automec. Le compte
de rĂ©sultat ne permet donc pas de retrouver les charges spĂ©cifiques Ă  l’atelier de
Theix ou Ă  la commande de tel ou tel client.
5
Comptabilité analytique de gestion

2  ApprĂ©ciation de la rentabilitĂ©
Il serait intĂ©ressant de l’apprĂ©cier au niveau de chaque commande, de chaque
client, de chaque atelier, de chaque service. Dans les deux derniers cas, on ne
concluera pas forcément cette appréciation par un chiffre traduisant un bénéfice ou
une perte. Il est impossible, par exemple, d’attribuer un rĂ©sultat comptable au bureau
d’études ou au service administratif, mais il serait intĂ©ressant d’en dĂ©gager les coĂ»ts
respectifs.
D’une façon gĂ©nĂ©rale, il convient de passer du plan global, c’est-Ă -dire du plan de
l’entreprise considĂ©rĂ©e dans son ensemble, aux plans particuliers des produits, des
services, des centres de responsabilité, des opérations
 selon les besoins de la
gestion.
La simple connaissance du résultat global fourni par la comptabilité générale ne
permet pas au chef d’entreprise de rĂ©pondre Ă  des questions telles que :
––parmi les commandes, quelles sont celles qui contribuent Ă  amĂ©liorer le rĂ©sultat ou
celles au contraire qui ont pour effet de le détériorer ?
––quel est le coĂ»t des diffĂ©rents centres d’activitĂ© de l’entreprise ? Pour certains ser­
vices prestataires (entretien, transports, informatique
), l’entreprise n’aurait-elle
pas intĂ©rĂȘt Ă  sous-traiter Ă  l’extĂ©rieur ?
––combien coĂ»te la commande Ă  tel ou tel stade de sa fabrication (information pour­
tant utile pour la valorisation des stocks) ?

3  SystĂšme d’information nĂ©cessaire
Procéder à de telles analyses implique obligatoirement que les charges et les
produits soient ventilés et reclassés non plus selon leur nature mais selon les critÚres
précédents (par produit, par client, etc.).
À moins de s’en tenir à des investigations ponctuelles ou occasionnelles, il est
nécessaire de mettre en place, à cÎté de la comptabilité générale, un autre systÚme
de recueil et de traitement des informations.
Quelques exemples simples vont montrer cette nĂ©cessitĂ© d’une nouvelle organisa­
tion des travaux administratifs. Si Automec veut calculer un coût de revient par
commande, il faudra notamment :
––connaĂźtre les matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es pour cette commande : or la comp­
tabilité générale enregistre à partir des factures des fournisseurs toutes les matiÚ­ es
r
dans le compte «  Achats  » sans se prĂ©occuper de l’usage qu’en feront les ateliers.
Le magasinier qui délivre les matiÚres au fur et à mesure des besoins devra donc

6
Introduction : De la comptabilité générale à la comptabilité analytique

complĂ©ter les bons de sortie oĂč il prĂ©cisera le numĂ©ro de la commande qui exige
ces matiĂšres. Ces bons devront ensuite ĂȘtre regroupĂ©s par commande ;
––connaĂźtre les heures de travail passĂ©es Ă  exĂ©cuter la commande : ici encore, la
comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale n’a besoin de connaĂźtre, pour Ă©tablir la paie, que les heures
de présence de chaque personne. Il faudra donc demander au personnel productif
de remplir des bons de travail oĂč seront reportĂ©es les heures passĂ©es pour l’exĂ©cu­
tion de chaque commande. Puis ces bons devront ĂȘtre regroupĂ©s et dĂ©pouillĂ©s.
Ces nouveaux documents, le traitement des informations qu’ils entraünent, ces
analyses de l’activitĂ© interne de l’entreprise que l’existence d’une simple comptabi­
litĂ© gĂ©nĂ©rale n’exigerait pas, sont caractĂ©ristiques de ce que l’on appelle la compta­
bilitĂ© analytique d’exploitation.

Section

3

Ce qu’il faut retenir

Alors que la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale a essentiellement pour objet l’enregistrement
des flux entre l’entreprise et son environnement (clients, fournisseurs, actionnaires),
la comptabilitĂ© analytique se prĂ©occupe Ă  titre principal des conditions d’exploita­
tion internes de l’entreprise.

© Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit.

Le Plan comptable gĂ©nĂ©ral1 donne la dĂ©finition suivante : «  La comptabilitĂ© analy­
tique d’exploitation est un mode de traitement des donnĂ©es dont les objectifs essen­
tiels sont les suivants :
D’une part :
––connaĂźtre les coĂ»ts des diffĂ©rentes fonctions assumĂ©es par l’entreprise ;
––dĂ©terminer les bases d’évaluation de certains Ă©lĂ©ments du bilan de l’entreprise2 ;
––expliquer les rĂ©sultats en calculant les coĂ»ts des produits (biens et services) pour
les comparer aux prix de vente correspondants.
D’autre part :
––établir les prĂ©visions de charges et de produits d’exploitation (coĂ»ts prĂ©Ă©tablis et
budgets d’exploitation, par exemple) ;
––en constater la rĂ©alisation et expliquer les Ă©carts qui en rĂ©sultent (contrĂŽle des
coûts et des budgets, par exemple).
D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, elle doit fournir tous les Ă©lĂ©ments de nature Ă  Ă©clairer les
prises de dĂ©cision.  »

1.  Nous ferons rĂ©fĂ©rence au Plan comptable gĂ©nĂ©ral 1982 qui est plus dĂ©veloppĂ© en matiĂšre de compta­ ilitĂ©
b
analytique que celui de 1999.
2.  Il s’agit notamment de l’évaluation des stocks.

7
Comptabilité analytique de gestion

Nous aurons l’occasion, tout au long de cet ouvrage, de prĂ©ciser les techniques et
les moyens proposés pour remplir ces objectifs.
La définition plus ambitieuse de la comptabilité analytique donnée par cette version
du plan comptable appelle les commentaires suivants :
––il s’agit d’un vĂ©ritable outil de contrĂŽle de gestion qui repose essentiellement sur
le calcul des coĂ»ts en vue d’éclairer les prises de dĂ©cision ;
––chaque entreprise a la possibilitĂ© – et le devoir – de choisir son propre systĂšme
adapté à son activité, sa taille, son organisation, les besoins des responsables
 ;
––cependant, la recherche et le traitement d’une information ont un coĂ»t qu’il
convient de comparer Ă  l’utilitĂ© (la valeur) de l’information.
À cet Ă©gard, le plan comptable rappelle deux principes fondamentaux :
––«  quelques chiffres significatifs sont plus efficaces qu’une documentation qui n’est
pas consultée faute de temps ;
––un renseignement approximatif (mais suffisamment approchĂ©) et rapide est
souvent plus utile qu’un renseignement plus exact mais connu trop tard  ».
Ces remarques constituent, au demeurant, une rĂšgle Ă  retenir pour la mise en place
de tout systĂšme de contrĂŽle de gestion.
Pour clore cette introduction sur la comparaison entre la comptabilité générale et
la comptabilitĂ© analytique d’exploitation, on peut dresser le tableau suivant1 :
Tableau 10.1 – CritĂšres de comparaison entre la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale
et la comptabilité analytique
CritĂšres de comparaison

Comptabilité générale

Comptabilité analytique

Au regard de la loi

obligatoire

facultative

Vision de l’entreprise

globale

détaillée

Horizons

passé

présent-futur

Nature des flux observés

externes

internes

Documents de base

externes

externes et internes

Classement des charges

par nature

par destination

Objectifs

financiers

Ă©conomiques

RĂšgles

rigides et normatives

souples et Ă©volutives

Utilisateurs

tiers + direction

tous les responsables

Nature de l’information

prĂ©cise – certifiĂ©e – formelle

rapide – pertinente – approchĂ©e

1.  Cf. Margerin Ausset, ComptabilitĂ© analytique, Éditions Sedifor, juin 1981.

8
Introduction : De la comptabilité générale à la comptabilité analytique

L’essentiel
La comptabilité analytique permet de mieux connaßtre le coût des différentes
activitĂ©s ou productions de l’entreprise et de dĂ©terminer, de façon dĂ©taillĂ©e, l’origine du rĂ©sultat qui n’est connu que globalement en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale.
Elle permet aussi de calculer, sur le mĂȘme modĂšle, des coĂ»ts prĂ©visionnels,
éventuelle­ ent à partir de budgets établis par les différents services.
m
La connaissance des coĂ»ts calculĂ©s de façon pertinente aide Ă  la prise de dĂ©cisions et le suivi de leur Ă©volution – voire la comparaison avec les coĂ»ts prĂ©visionnels – permet de juger des performances rĂ©alisĂ©es.
La comptabilitĂ© analytique n’est pas obligatoire et les responsables peuvent – et
doivent – l’adapter Ă  leurs besoins sans se soucier de considĂ©rations juridiques
ou fiscales comme c’est le cas en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale.

9
Partie

1

L’enchaünement des calculs

Chapitre 1

La tenue de l’inventaire
permanent

Chapitre 2

Les charges incorporées

Chapitre 3

Charges directes et indirectes

Chapitre 4

La répartition des charges
indirectes

Chapitre 5

Les prestations réciproques
entre centres
auxiliaires

Chapitre 6

Les en-cours de production

Chapitre 7

Les produits résiduels

Chapitre 8

Exercice de synthĂšse sur la
méthode des coûts
complets

Annexe
Principes
de la comptabilité
ana­ ytique :
l
les coûts complets

L

a compĂ©titivitĂ© des entreprises en situation concurrentielle, l’efficacitĂ© des
orga­ isations en pĂ©riode de limitation de leurs ressources passent par l’analyse
n
et le suivi de leurs coûts.
La comptabilité analytique est un outil de gestion conçu pour mettre en relief les
éléments constitutifs des coûts et des résultats de nature à éclairer les prises de déci­
sion. Le rĂ©seau d’analyse Ă  mettre en place, la collecte et le traitement des informa­
tions qu’il suppose, dĂ©pendent des objectifs recherchĂ©s par les utilisateurs.

Contrairement Ă  la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, la comptabilitĂ© analytique n’a pas pour
vocation d’ĂȘtre un systĂšme formel et universel car elle doit s’adapter Ă  chaque situa­
tion. La libertĂ© dont on bĂ©nĂ©ficie s’accompagne cependant de contraintes : la vali­ itĂ©
d
de l’outil impose que l’on observe une grande rigueur dans le raisonnement et que
l’on accepte la discipline d’un vocabulaire prĂ©cis. C’est Ă  ces conditions qu’on
pourra mesurer la fiabilitĂ© ou les limites des Ă©lĂ©ments d’information qu’elle
fournit.
Chapitre

1

L’enchaünement
des calculs

Section 1	 Cas Meubleco 1

Section 2	 Solution proposée

Section 3	 Ce qu’il faut retenir

SOMMAIRE
l
Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets

E

n fonction des coĂ»ts que l’entreprise souhaite dĂ©terminer, il importe de rĂ©flé­
chir Ă  l’enchaĂźnement des calculs nĂ©cessaires. Par ailleurs, pour faciliter la
lecture par les différents utilisateurs des coûts calculés, une présentation claire est
indispensable.

Section

1

Cas Meubleco 1

1  PrĂ©sentation de l’entreprise
La société Meubleco fabrique deux modÚles de chaises destinées aux collectivités :
un modĂšle courant (C) et un modĂšle avec accoudoirs (L).
La production est organisée de la maniÚre suivante :
––les armatures, identiques pour les deux modĂšles, sont fabriquĂ©es dans l’atelier A Ă 
partir de tubes de mĂ©tal achetĂ©s Ă  l’extĂ©rieur ;
––les deux types de siĂšges (C et L) sont moulĂ©s dans l’atelier B Ă  partir de PVC trĂšs
résistant ;
––les diffĂ©rentes piĂšces sont assemblĂ©es dans un atelier de montage Ă  l’aide de vis
spéciales.
Achats
Ventes

Atelier A
Armatures

Tubes

Atelier
de
montage

Chaises C
Ventes

Achats
Atelier B

SiĂšges C

Chaises L

PVC
Achats

SiĂšges L

Vis

Figure 1.1 – SchĂ©ma de production

2  ActivitĂ© du mois de janvier
Au cours du mois de janvier, premier mois d’activitĂ© de l’entreprise, les opĂ©rations
suivantes ont été enregistrées :
14
L’enchaünement des calculs   ■  Chapitre 1

2.1  Achats

––Tubes : 160 000 mĂštres Ă  3 e le mĂštre (prix payĂ© au fournisseur).
––PVC : 45 000 kg Ă  5 e le kg (prix payĂ© au fournisseur).
––Vis : 180 000 vis spĂ©ciales Ă  0,50 e l’unitĂ© (prix payĂ© au fournisseur).
Outre le prix payĂ© au fournisseur, l’entreprise a supportĂ© des frais d’achat divers
(passation de commandes, transports
) qui sont évalués à 0,20 e par mÚtre de tube
et 0,30 e par kg de PVC. Les frais accessoires d’achat sont nĂ©gligeables pour les
vis.
2.2  Atelier A (fabrication des armatures)

L’atelier A a fabriquĂ© 25 000 armatures durant le mois de janvier. Pour ce faire :
––il a Ă©tĂ© consommĂ© 153 500 mĂštres de tubes ;
––les frais de fabrication se sont Ă©levĂ©s Ă  258 800 e.
2.3  Atelier B (fabrication des siùges C et L)

L’atelier B a produit 13 000 siùges C et 10 000 siùges L:
––39 500 kg de PVC ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires (19 500 kg pour mouler les siĂšges C et
20 000 kg pour mouler les siÚges L) ;
––les frais de fabrication se sont Ă©levĂ©s Ă  198 650 e (104 650 e pour les siĂšges C,
94 000 e pour les siĂšges L).

© Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit.

2.4  Atelier de montage (chaises C et L)

Cet atelier a terminé le montage de 12 000 chaises C et 9 500 chaises L. Pour ce
faire il a été consommé :
––pour les chaises C : 12 050 armatures, 12 100 siùges et 73 000 vis ;
––pour les chaises L : 9 530 armatures, 9 580 siùges et 77 000 vis.
Les frais de fabrication se sont élevés à 246 400 e (116 400 e pour le montage
des chaises C et 130 000 e pour le montage des chaises L).
2.5  Ventes

L’entreprise a vendu durant le mois de janvier :
––	 1 000	 chaises C à 75 e ;
1
––	  9 000	 chaises L à 90 e.
Pour distribuer ces produits, elle a supporté 167 000 e de frais (77 000 e pour les
chaises C, 90 000 e pour les chaises L).
15
l
Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets
Remarques
L’entreprise ne disposait d’aucun stock au ler janvier.
On ne discutera pas la répartition des charges indiquée. Cette répartition est cepen­ ant,
d
comme on le verra plus loin, difficile Ă  faire et constitue un des problĂšmes principaux de
la comptabilité analytique.

Travail Ă  faire
1	

■	
Avez-vous

tous les éléments pour établir le compte de résultat relatif au mois
de janvier ?
2	 ■	 DĂ©terminez :
– le coĂ»t d’achat des tubes, du PVC, des vis,
– le coĂ»t de production des armatures,
– le coĂ»t de production des siĂšges C et L,
– le coĂ»t de production des chaises C et L,
– le coĂ»t de revient des chaises C et L vendues,
– le rĂ©sultat analytique sur les chaises C et L.
En déduire le résultat de la période.
3	 ■	
PrĂ©sentez le compte de rĂ©sultat du mois de janvier Ă  l’aide des Ă©lĂ©ments cidessus.

Section

2

Solution proposée

1 ÉlĂ©ments nĂ©cessaires pour la prĂ©sentation
du compte de résultat
Il n’est pas possible d’établir directement le compte de rĂ©sultat du mois de janvier.
En effet, les charges engagées au cours de ce mois se rapportent aussi bien aux
produits vendus qu’à tous ceux qui restent en stock Ă  la fin du mois. De mĂȘme, toutes
les matiĂšres premiĂšres n’ont pas Ă©tĂ© consommĂ©es.
Or, si tous ces stocks sont faciles à connaßtre en quantité, il reste à les évaluer
pour en inscrire la variation dans le compte de résultat. Il est souhaitable que cette
Ă©valua­ ion rĂ©sulte d’un calcul rationnel du coĂ»t des matiĂšres et des produits aux
t
diffĂ©rents stades de la fabrication. C’est l’un des objectifs de la comptabilitĂ©
analytique.
16
L’enchaünement des calculs   ■  Chapitre 1

2  Calcul des coĂ»ts et des rĂ©sultats analytiques
L’enchaĂźnement des calculs est prĂ©sentĂ© dans l’annexe de la page suivante.
Les résultats analytiques sont obtenus en comparant le coût de revient de chaque
type de chaises au chiffre d’affaires correspondant.
2.1  Calcul des coĂ»ts d’achat des matiĂšres et fournitures
ÉlĂ©ments

Tubes

PVC

Vis

Q

PU

Total

Q

PU

Total

Q

PU

Total

Prix d’achat
Frais d’achat

160 000
160 000

3
0,20

480 000
32 000

45 000
45 000

5
0,30

225 000
13 500

180 000
–

0,5
–

90 000
–

CoĂ»t d’achat

160 000

3,20

512 000

45 000

5,30

238 500

180 000

0,5

90 000

2.2  Fiches de stock des matiùres et fournitures1
Tubes

PVC

Vis

PU

Total

Q

PU

Total

Q

PU

Total

Stock initial
Entrées

–
160 000

–
3,20

–
512 000

–
45 000

–
5,30

–
238 500

–
180 000

–
0,5

–
90 000

Total

160 000

3,20

512 000

45 000

5,30

238 500

180 000

0,5

90 000

Sorties
Stock final

© Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit.

Q

153 500
6 500

3,20

491 200
20 800

39 500
5 500

5,30

209 350
29 150

150 000
30 000

0,5

75 000
15 000

2.3  CoĂ»t de production des armatures
ÉlĂ©ments
Tubes utilisés
Frais atelier A
Coût de production

Q
153 500
25 000

PU
	

Total

3,20

491 200
258 800

	 30

750 000

1.	 Les fiches de stock, traitées plus en détail au chapitre 2, fournissent les éléments nécessaires pour chiffrer les
sorties de magasin et le stock final.

17
18

Charges
et
dotations

Achats

CoĂ»t d’achat
des vis

CoĂ»t d’achat
du PVC

CoĂ»t d’achat
des tubes

Stock Vis

Stock PVC

Stock Tubes

Coût de
production
des siĂšges L

Coût de
production
des siĂšges C

Coût de
production
des armatures

Stock SiĂšges L

Stock SiĂšges C

Stock Armatures

Enchainement des calculs de coûts

Annexe

Coût de
production
des chaises L

Coût de
production
des chaises C

Stock Chaises L

Stock Chaises C

Coût de
revient des
chaises L

Coût de
revient des
chaises C

l
Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets
L’enchaünement des calculs   ■  Chapitre 1

2.4 Fiche de stock des armatures
Q

PU

Total

Stock initial
Entrées

–
25 000

–
30

–
750 000

Total

25 000

30

750 000

Sorties
Stock final

21 580
3 420

30

647 400
102 600

2.5  CoĂ»t de production des siĂšges C et L
ÉlĂ©ments

SiĂšges C
Q

SiĂšges L

PU

Total

Q

5,30

103 350
104 650

20 000

	

208 000

10 000

	 20

PVC utilisé
Frais atelier B

19 500

	

Coût de production

13 000

	 16

PU

Total

5,30

106 000
94 000
200 000

2.6 Fiches de stock des siùges C et L
SiĂšges C
Q

SiĂšges L

PU

Total

Q

PU

Total

–
13 000

–
16

–
208 000

–
10 000

–
20

–
200 000

Total

13 000

16

208 000

10 000

20

200 000

Sorties
Stock final
© Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit.

Stock initial
Entrées

12 100
900

16

193 600
14 400

9 580
420

20

191 600
8 400

2.7  CoĂ»t de production des chaises C et L
ÉlĂ©ments

Chaises C
Q

Chaises L

PU

Armatures utilisés
SiÚges C utilisés
SiÚges L utilisés
Vis utilisées
Frais atelier de montage

12 050 1
12 100

	
	

73 000

	

Coût de production

12 000

	

Total

30
16

361 500
193 600

0,5

59

36 500
116 400
708 000

PU

Total

9 530

Q
	

30

285 900

9 580
77 000

	
	

20
0,5

191 600
38 500
130 000

9 500

	

68

646 000

1. Pour fabriquer les 12 000 chaises C, on aurait dû théoriquement utiliser 12 000 armatures. La différence avec
le nombre d’armatures utilisĂ©es correspond Ă  des rebuts de fabrication. Si on Ă©tablissait la fiche dĂ©taillĂ©e du
coĂ»t de production, on trouverait qu’on a utilisĂ© 1,004 armature en moyenne pour faire une chaise C.

19
l
Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets

2.8 Fiches de stock des chaises C et L
Chaises C
Q

Chaises L

PU

Total

Q

PU

Total

Stock initial
Entrées

–
12 000

–
59

–
708 000

–
9 500

–
68

–
646 000

Total

12 000

59

708 000

9 500

68

646 000

Sorties
Stock final

11 000
1 000

59

649 000
59 000

9 000
500

68

612 000
34 000

2.9  CoĂ»t de revient des chaises vendues et rĂ©sultats analytiques
ÉlĂ©ments

Chaises C

Chaises L

Q

PU

Total

Q

PU

Total

Coût de production
des chaises vendues
Frais de distribution

11 000

59

649 000
77 000

9 000

68

612 000
90 000

Coût de revient

11 000

66

726 000

9 000

78

702 000

Prix de vente

11 000

75

825 000

9 000

90

810 000

RĂ©sultat analytique

11 000

9

99 000

9 000

12

108 000

RĂ©sultat analytique global : 99 000 + 108 000 = 207 000 e

3  Compte de rĂ©sultat de janvier
Achat de tubes
Variation de stock
Achat de PVC
Variation de stock
Achat de vis

480 000
–   20 800
225 000

Production vendue

1 635 000

Production stockée :
– Armatures

–   29 150
90 000

102 600

– Siùges C
– Siùges L

14 400
8 400

–   15 000

– Chaises C

59 000

Autres charges 1

916 350

– Chaises L

34 000

RĂ©sultat

207 000

Variation de stock

1 853 400

1 853 400

1.	Frais d’achat :	
32 000 + 13 500 =	 45 500
	 Frais d’atelier :	
258 800 + 198 650 + 246 400 =	703 850
	 Frais de distribution :		167 000
	
	 Total :		916 350
	 Ces charges devraient Ă©videmment ĂȘtre classĂ©es par nature mais le texte ne permet pas de le faire.

20

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Feuilletage (1)

  • 2. MANAGEMENT SUP ComptabilitĂ© – ContrĂŽle de gestion ComptabilitĂ© analytique de gestion, 6e éd., 2013 L. Dubrulle, D. Jourdain ComptabilitĂ© de gestion et mesure des performances, 2004 R. DemeestĂšre Le contrĂŽle de gestion – Des outils de gestion aux pratiques organisationnelles, 4e éd., 2013 H. Löning, V. Malleret, J. MĂ©ric, Y. Pesqueux Le contrĂŽle de gestion de l’immatĂ©riel – Une nouvelle approche du capital humain, 2012 L. Cappelletti ComptabilitĂ© financiĂšre – Normes IFRS versus normes françaises, 9e éd., 2011 J. Richard, C. Collette, D. Bensadon, N. Jaudet Normes IFRS – Application aux Ă©tats financiers, 2e éd., 2006 P. Barneto ComptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale. Cas corrigĂ©s, 2e éd., 2010 J. Richard et al. Pilotage de l’entreprise et contrĂŽle de gestion, 5e éd., 2013 R. DemeestĂšre, P. Lorino, N. Mottis
  • 3. management sup C O M P TA B I L I T É - C O N T R Ô l E D E G E S T I O N ComptabilitĂ© analytique de gestion 6e Ă©dition Louis Dubrulle Didier Jourdain
  • 4. Les corrigĂ©s des exercices sont accessibles en ligne sur www.dunod.com © Dunod, Paris, 2013 © Dunod, Paris, 2007 pour la prĂ©cĂ©dente Ă©dition ISBN 978-2-10-058942-5
  • 5. Avant-propos C et ouvrage est un manuel de comptabilitĂ© analytique, mais il ne privilĂ©gie pas la dĂ©marche pĂ©dagogique traditionnelle qui consiste Ă  prĂ©senter un cours, puis Ă  proposer des exercices d’application. Il nous a semblĂ© prĂ©fĂ©rable, dans toute la mesure du possible, de faire jouer au lecteur un rĂŽle plus actif. L’expĂ©rience montre qu’on retient mieux lorsqu’on a soi-mĂȘme rĂ©flĂ©chi aux problĂšmes ; le cours n’est plus ressenti comme une contrainte mais comme un aboutissement logique. Dans les deux premiĂšres parties, chaque chapitre comprend un cas introductif sur lequel le lecteur est invitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir avant de prendre connaissance de la solution, puis un cours qui s’appuie sur l’exemple traitĂ©, mais le gĂ©nĂ©ralise pour ouvrir d’autres perspectives. La troisiĂšme partie prĂ©sente la notion de coĂ»t standard et l’analyse que l’on peut faire des Ă©carts constatĂ©s entre prĂ©visions et rĂ©alisations. Des exemples permettent de vĂ©rifier l’assimilation du cours et surtout, de comprendre l’interprĂ©tation de cette analyse. Les exercices proposĂ©s en fin d’ouvrage, prĂ©cĂ©dĂ©s d’un tableau indiquant les chapitres concernĂ©s, peuvent ĂȘtre traitĂ©s en fonction de la progression dans l’étude du cours. Pour les corrigĂ©s, disponibles en ligne, la prĂ©sentation en tableaux a Ă©tĂ© privilĂ©giĂ©e dans un souci de clartĂ© et de concision ; de plus, tous les dĂ©tails de calcul sont indiquĂ©s. Les Ă©tudiants pourront s’en inspirer au cours de leur formation et pour rĂ©diger leurs copies dans le cadre du contrĂŽle continu ou d’un examen. Un cas portant sur le tableau de bord est Ă©galement proposĂ© en ligne pour ouvrir sur le contrĂŽle de gestion. V
  • 6. ComptabilitĂ© analytique de gestion Il convient de prĂ©ciser que l’on a privilĂ©giĂ© l’aspect quantitatif mais qu’il faut garder Ă  l’esprit qu’on ne gĂšre pas en se fondant uniquement sur des rĂ©sultats Ă  court terme. Les aspects stratĂ©giques, humains et sociaux n’entrent qu’indirectement dans le cadre de cet ouvrage mais chacun sait que, de plus en plus, les dirigeants doivent les prendre en considĂ©ration. VI
  • 7. Table des matiĂšres Avant propos Introduction V 1 Partie 1 Principes de la comptabilitĂ© analytique : Les coĂ»ts complets 1 L’enchaĂźnement des calculs Section 1 Cas Meubleco 1 Section 2 Solution proposĂ©e 13 14 16 Section 3 Ce qu’il faut retenir 21 2 La tenue de l’inventaire permanent 27 Section 1 Cas Meubleco 2 Section 2 Solution proposĂ©e 28 30 Section 3 Ce qu’il faut retenir 36 3 Les charges incorporĂ©es 43 Section 1 Cas Meubleco 3 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 44 45 47 VII
  • 8. ComptabilitĂ© analytique de gestion 4 Charges directes et indirectes Section 1 Cas SADS 1 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 5 La rĂ©partition des charges indirectes Section 1 Cas Automec 2 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 6 Les prestations rĂ©ciproques entre centres auxiliaires Section 1 Cas SADS 2 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 7 Les en-cours de production Section 1 Cas Hifivox Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 8 Les produits rĂ©siduels Section 1 Cas SMC Section 2 Solution proposĂ©e 53 54 59 61 65 66 70 76 81 82 84 88 93 94 99 105 113 114 117 Section 3 Ce qu’il faut retenir 120 Annexe : Exercice de synthĂšse sur la mĂ©thode des coĂ»ts complets 129 Section 1 Cas DGA Section 2 Solution proposĂ©e 129 135 Partie 2 Des coĂ»ts pertinents pour la prise de dĂ©cision 9 Critique de la mĂ©thode des coĂ»ts complets Section 1 Cas Hortiflor 1 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir VIII 147 148 158 161
  • 9. Table des matiĂšres 10 La mĂ©thode des coĂ»ts variables Section 1 Cas Hortiflor 2 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 11 La mĂ©thode des coĂ»ts spĂ©cifiques Section 1 Cas Hortiflor 3 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 12 La mĂ©thode de l’imputation rationnelle des charges fixes Section 1 Cas Hortiflor 4 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 13 DĂ©termination d’un programme optimum d’activitĂ© Section 1 Cas Hortiflor 5 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. 14 Le point mort Section 1 Cas Hortiflor 6 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir 15 Le coĂ»t marginal Section 1 Cas Hortiflor 7 Section 2 Solution proposĂ©e 167 168 169 179 187 188 189 198 209 210 216 226 237 238 242 250 253 254 257 260 275 276 278 Section 3 Ce qu’il faut retenir 281 Annexe : Exercice de synthĂšse sur les coĂ»ts pertinents 291 Section 1 Cas Roller Section 2 Solution proposĂ©e 291 299 IX
  • 10. ComptabilitĂ© analytique de gestion Partie 3 Les coĂ»ts standard 16 Les grandes lignes de la mĂ©thode des coĂ»ts standard Section 1 Ce qu’il faut savoir Section 2 Application : cas SOCA 1 307 308 314 Section 3 Solution proposĂ©e 317 17 L’analyse des Ă©carts globaux 321 Section 1 Ce qu’il faut savoir Section 2 Application : cas SOCA 2 322 345 Section 3 Solution proposĂ©e 346 18 ComplĂ©ments sur les coĂ»ts standard 349 Section 2 Cas manufacture d’Auvergne 358 Section 1 Ce qu’il faut savoir 350 Section 3 Solution proposĂ©e 361 Annexe : Les tableaux et schĂ©mas proposĂ©s par le Plan comptable gĂ©nĂ©ral 367 Section 1 Les modĂšles proposĂ©s Section 2 Analyse de l’écart sur matiĂšres Section 3 Analyse de l’écart sur frais de centre 368 368 372 Section 4 Conclusion Conclusion Exercices d’application Bibliographie Index X 372 375 389 497 499
  • 11. Introduction : De la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  la comptabilitĂ© analytique L a comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale fournit un rĂ©sultat global annuel, connu souvent plusieurs semaines aprĂšs la clĂŽture de l’exercice. Pour une gestion plus effi­ ace, c des informations plus dĂ©taillĂ©es et plus frĂ©quentes sont nĂ©cessaires, mĂȘme si elles sont moins prĂ©cises. Section 1 cas Automec 1 CrĂ©Ă©e en 1985, la sociĂ©tĂ© anonyme «  Automec  » a connu une expansion rapide et rĂ©alisĂ© l’an dernier un chiffre d’affaires de 7,6  millions d’euros pour un effectif d’environ 100 personnes. 1  Le marchĂ© La sociĂ©tĂ© Automec se situe sur le marchĂ© de la mĂ©canique et de l’automatisme. Sur ce vaste marchĂ©, la souplesse dont fait preuve Automec lui permet des rĂ©alisa­ tions allant de la simple armoire Ă©lectrique jusqu’aux pupitres synoptiques des postes de contrĂŽle des centrales Ă©lectriques ou des aĂ©roports. 1
  • 12. ComptabilitĂ© analytique de gestion La sociĂ©tĂ© travaille Ă  peu prĂšs exclusivement Ă  la commande. Ses fabrications standards sont en effet peu nombreuses et, de toute façon, presque chaque commande pose un problĂšme particulier nĂ©cessitant une Ă©tude approfondie. Deux gros clients assurent Ă  eux seuls prĂšs de 50 % du chiffre d’affaires. Pour se libĂ©rer de cette dangereuse dĂ©pendance, Automec est en permanence Ă  la recherche de nouveaux clients. Compte tenu du secteur d’activitĂ©, cet objectif commercial ne peut ĂȘtre obtenu que par un important effort de prospection concré­ tisĂ© par un plus grand nombre de demandes de devis de la part des clients (la quasitotalitĂ© des commandes fait l’objet d’un devis prĂ©alable) et de commandes fermes elles-mĂȘmes. Il s’agit lĂ  cependant d’un travail de longue haleine dont les rĂ©sultats sont irrĂ©gu­ liers et se feront sentir Ă  Ă©chĂ©ance plus ou moins lointaine (en moyenne un an). 2  L’activitĂ© de production (cf. organigramme Annexe 1) La sociĂ©tĂ© Automec a trois activitĂ©s principales qui sont, dans la majoritĂ© des cas, complĂ©mentaires. Mais il peut arriver qu’un client ne s’adresse Ă  la sociĂ©tĂ© que pour un seul type de travail. Ces trois activitĂ©s sont les suivantes : 2.1  La tĂŽlerie et la mĂ©cano-soudure Vingt personnes sont chargĂ©es de la fabrication des armoires et des pupitres. 2.2  Le traitement des surfaces Quinze personnes assurent le traitement des produits sortant de l’atelier de tĂŽlerie. Leur travail comprend essentiellement le dĂ©graissage, le sablage et la peinture. 2.3  Le cĂąblage C’est l’activitĂ© qui nĂ©cessite le plus grand nombre d’employĂ©s. Cinquante person­ nes Ă©quipent les armoires ou pupitres en appareillage Ă©lectrique et Ă©lectronique. 3  Les installations La sociĂ©tĂ© Automec est dĂ©sormais installĂ©e dans la zone industrielle de Clermont dans des locaux entiĂšrement neufs (leur construction date de 1999) mais elle dispose toujours d’une petite usine Ă  Theix, Ă  une quinzaine de kilomĂštres de Clermont, oĂč son activitĂ© avait dĂ©marrĂ©. Les bĂątiments de Clermont abritent les services administratifs et commerciaux, le bureau d’études, l’atelier de tĂŽlerie et de mĂ©cano-soudure et un atelier de cĂąblage. 2
  • 13. Introduction : De la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  la comptabilitĂ© analytique L’usine de Theix comprend un autre atelier de cĂąblage beaucoup plus modeste que celui de Clermont et l’atelier de traitement des surfaces. L’existence de ces deux usines rend nĂ©cessaires des dĂ©placements frĂ©quents. On notera que tout le traitement des surfaces s’effectue Ă  Theix. 4  DonnĂ©es financiĂšres On trouvera en annexe 2 le compte de rĂ©sultat de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e et en annexe 3 le bilan au 31 dĂ©cembre. 5  Le systĂšme de contrĂŽle de gestion Un bilan et un compte de rĂ©sultat sont Ă©tablis Ă  la fin du trimestre. Il faut faire, Ă  ce propos, les remarques suivantes : ––ces documents sont connus avec un retard d’un mois et demi Ă  deux mois ; ––un certain nombre d’évaluations sont faites de façon simple, comme par exemple celle des stocks ; ––de nombreuses charges ne sont pas abonnĂ©es1 : on reprend les soldes des comptes de charges tels qu’ils figurent Ă  la balance de fin de trimestre. C’est le cas mĂȘme pour les impĂŽts et les assurances. Il est cependant tenu compte d’un abonnement au niveau des amortissements. 6  Le problĂšme posĂ© © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. Vous ĂȘtes le PDG de la sociĂ©tĂ© Automec et, pour contrĂŽler l’activitĂ© de votre entreprise, vous ne disposez jusqu’à prĂ©sent que des situations trimestrielles. Vous recevez la visite d’un conseiller de gestion qui, dans le courant de la conver­ sation, vous dit : «  Je me demande si vous avez intĂ©rĂȘt Ă  conserver l’atelier de Theix qui me paraĂźt entraĂźner d’importants frais de dĂ©placements. De mĂȘme, qui sait si vous ne perdez pas de l’argent avec certains clients, notamment avec les nouveaux que vous vous efforcez de dĂ©couvrir.  » Travail Ă  faire 1 ■ Avez-vous la possibilitĂ© de rĂ©pondre Ă  ces questions ? 2 ■ D’une façon gĂ©nĂ©rale Ă  quels niveaux serait-il intĂ©ressant de pouvoir apprĂ©cier la renta­ ilitĂ© de l’entreprise ? b 1.  C’est-Ă -dire qu’elles ne sont pas ramenĂ©es Ă  la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e. 3
  • 14. ComptabilitĂ© analytique de gestion 3 ■ Quels renseignements seraient nĂ©cessaires ? Comment pourrait-on les obtenir (avec quels documents, Ă©ventuellement quelle organisation nouvelle) ? Étudiez, Ă  titre d’exem­ le, le problĂšme de la dĂ©termination de la rentabilitĂ© p d’une commande. Annexe 1 L’organigramme d’Automec PDG Directeur commercial Chef Ă©tudes Magasin 1 personne DessinprĂ©paration 5 personnes Directeur technique Chef atelier tĂŽlerie Chef ateliercĂąblage Clermont Atelier de tĂŽlerie et mĂ©canosoudure Directeur administratif Atelier de cĂąblage de Clermont 20 personnes 40 personnes Chef atelier Theix Atelier de cĂąblage de Theix Atelier de traitement des surfaces 10 personnes 15 personnes Clermont Theix Annexe 2 Compte de rĂ©sultat Achats de matiĂšres premiĂšres 3 501 628 Production vendue 7 610 695 Variation de stock – 53 887 Production stockĂ©e 184 690 Autres charges externes 486 925 Produits financiers 17 150 ImpĂŽts et taxes 168 743 Produits exceptionnels 10 708 Charges de personnel 3 273 688 Dotations aux amortissements 99 750 Dotations aux provisions 28 740 Charges financiĂšres 56 944 Charges exceptionnelles ImpĂŽt sur les bĂ©nĂ©fices RĂ©sultat Total gĂ©nĂ©ral 4 2 636 109 060 149 016 7 823 243 Total gĂ©nĂ©ral 7 823 243
  • 15. Introduction : De la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  la comptabilitĂ© analytique Annexe 3 Bilan de l’exercice au 31 dĂ©cembre Brut Amort. Prov. Net Actif immobilisĂ© Terrains Capitaux propres 43 000 Constructions Net 486 560 43 000 254 080 232 480 Capital 388 740 169 460 149 016 146 210 245 000 388 745 RĂ©sultat de l’exercice 534 950 Autres immobilisations corporelles 50 000 Autres rĂ©serves Installations techniques 75 540 Participations 86 468 PrĂȘts 25 269 Actif circulant Dettes 232 486 MatiĂšres premiĂšres En-cours de production Clients et comptes rattachĂ©s DĂ©biteurs divers Banques Caisse Emprunts et dettes assimilĂ©es 109 615 Clients – Avances et acomptes 246 930 508 760 Fournisseurs – Avances et acomptes 28 600 1 473 600 33 540 1 440 060 368 733 51 335 17 223 Fournisseurs et comptes rattachĂ©s SĂ©curitĂ© sociale et autres org. soc. État-ImpĂŽts et taxes CrĂ©diteurs divers Total gĂ©nĂ©ral © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. 500 000 RĂ©serve lĂ©gale Section 2 3 256 164 Total gĂ©nĂ©ral 1 528 462 95 000 147 796 40 600 3 256 164 solutions proposĂ©es 1  La rĂ©ponse aux questions du contrĂŽleur de gestion À l’aide du seul compte de rĂ©sultat, il n’est naturellement pas possible de lui rĂ©pondre. Les charges et les produits y sont en effet reclassĂ©s par nature et les sommes y apparaissant se rapportent Ă  l’ensemble de la sociĂ©tĂ© Automec. Le compte de rĂ©sultat ne permet donc pas de retrouver les charges spĂ©cifiques Ă  l’atelier de Theix ou Ă  la commande de tel ou tel client. 5
  • 16. ComptabilitĂ© analytique de gestion 2  ApprĂ©ciation de la rentabilitĂ© Il serait intĂ©ressant de l’apprĂ©cier au niveau de chaque commande, de chaque client, de chaque atelier, de chaque service. Dans les deux derniers cas, on ne concluera pas forcĂ©ment cette apprĂ©ciation par un chiffre traduisant un bĂ©nĂ©fice ou une perte. Il est impossible, par exemple, d’attribuer un rĂ©sultat comptable au bureau d’études ou au service administratif, mais il serait intĂ©ressant d’en dĂ©gager les coĂ»ts respectifs. D’une façon gĂ©nĂ©rale, il convient de passer du plan global, c’est-Ă -dire du plan de l’entreprise considĂ©rĂ©e dans son ensemble, aux plans particuliers des produits, des services, des centres de responsabilitĂ©, des opĂ©rations
 selon les besoins de la gestion. La simple connaissance du rĂ©sultat global fourni par la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ne permet pas au chef d’entreprise de rĂ©pondre Ă  des questions telles que : ––parmi les commandes, quelles sont celles qui contribuent Ă  amĂ©liorer le rĂ©sultat ou celles au contraire qui ont pour effet de le dĂ©tĂ©riorer ? ––quel est le coĂ»t des diffĂ©rents centres d’activitĂ© de l’entreprise ? Pour certains ser­ vices prestataires (entretien, transports, informatique
), l’entreprise n’aurait-elle pas intĂ©rĂȘt Ă  sous-traiter Ă  l’extĂ©rieur ? ––combien coĂ»te la commande Ă  tel ou tel stade de sa fabrication (information pour­ tant utile pour la valorisation des stocks) ? 3  SystĂšme d’information nĂ©cessaire ProcĂ©der Ă  de telles analyses implique obligatoirement que les charges et les produits soient ventilĂ©s et reclassĂ©s non plus selon leur nature mais selon les critĂšres prĂ©cĂ©dents (par produit, par client, etc.). À moins de s’en tenir Ă  des investigations ponctuelles ou occasionnelles, il est nĂ©cessaire de mettre en place, Ă  cĂŽtĂ© de la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, un autre systĂšme de recueil et de traitement des informations. Quelques exemples simples vont montrer cette nĂ©cessitĂ© d’une nouvelle organisa­ tion des travaux administratifs. Si Automec veut calculer un coĂ»t de revient par commande, il faudra notamment : ––connaĂźtre les matiĂšres premiĂšres utilisĂ©es pour cette commande : or la comp­ tabilitĂ© gĂ©nĂ©rale enregistre Ă  partir des factures des fournisseurs toutes les matiÚ­ es r dans le compte «  Achats  » sans se prĂ©occuper de l’usage qu’en feront les ateliers. Le magasinier qui dĂ©livre les matiĂšres au fur et Ă  mesure des besoins devra donc 6
  • 17. Introduction : De la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  la comptabilitĂ© analytique complĂ©ter les bons de sortie oĂč il prĂ©cisera le numĂ©ro de la commande qui exige ces matiĂšres. Ces bons devront ensuite ĂȘtre regroupĂ©s par commande ; ––connaĂźtre les heures de travail passĂ©es Ă  exĂ©cuter la commande : ici encore, la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale n’a besoin de connaĂźtre, pour Ă©tablir la paie, que les heures de prĂ©sence de chaque personne. Il faudra donc demander au personnel productif de remplir des bons de travail oĂč seront reportĂ©es les heures passĂ©es pour l’exĂ©cu­ tion de chaque commande. Puis ces bons devront ĂȘtre regroupĂ©s et dĂ©pouillĂ©s. Ces nouveaux documents, le traitement des informations qu’ils entraĂźnent, ces analyses de l’activitĂ© interne de l’entreprise que l’existence d’une simple comptabi­ litĂ© gĂ©nĂ©rale n’exigerait pas, sont caractĂ©ristiques de ce que l’on appelle la compta­ bilitĂ© analytique d’exploitation. Section 3 Ce qu’il faut retenir Alors que la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale a essentiellement pour objet l’enregistrement des flux entre l’entreprise et son environnement (clients, fournisseurs, actionnaires), la comptabilitĂ© analytique se prĂ©occupe Ă  titre principal des conditions d’exploita­ tion internes de l’entreprise. © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. Le Plan comptable gĂ©nĂ©ral1 donne la dĂ©finition suivante : «  La comptabilitĂ© analy­ tique d’exploitation est un mode de traitement des donnĂ©es dont les objectifs essen­ tiels sont les suivants : D’une part : ––connaĂźtre les coĂ»ts des diffĂ©rentes fonctions assumĂ©es par l’entreprise ; ––dĂ©terminer les bases d’évaluation de certains Ă©lĂ©ments du bilan de l’entreprise2 ; ––expliquer les rĂ©sultats en calculant les coĂ»ts des produits (biens et services) pour les comparer aux prix de vente correspondants. D’autre part : ––établir les prĂ©visions de charges et de produits d’exploitation (coĂ»ts prĂ©Ă©tablis et budgets d’exploitation, par exemple) ; ––en constater la rĂ©alisation et expliquer les Ă©carts qui en rĂ©sultent (contrĂŽle des coĂ»ts et des budgets, par exemple). D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, elle doit fournir tous les Ă©lĂ©ments de nature Ă  Ă©clairer les prises de dĂ©cision.  » 1.  Nous ferons rĂ©fĂ©rence au Plan comptable gĂ©nĂ©ral 1982 qui est plus dĂ©veloppĂ© en matiĂšre de compta­ ilitĂ© b analytique que celui de 1999. 2.  Il s’agit notamment de l’évaluation des stocks. 7
  • 18. ComptabilitĂ© analytique de gestion Nous aurons l’occasion, tout au long de cet ouvrage, de prĂ©ciser les techniques et les moyens proposĂ©s pour remplir ces objectifs. La dĂ©finition plus ambitieuse de la comptabilitĂ© analytique donnĂ©e par cette version du plan comptable appelle les commentaires suivants : ––il s’agit d’un vĂ©ritable outil de contrĂŽle de gestion qui repose essentiellement sur le calcul des coĂ»ts en vue d’éclairer les prises de dĂ©cision ; ––chaque entreprise a la possibilitĂ© – et le devoir – de choisir son propre systĂšme adaptĂ© Ă  son activitĂ©, sa taille, son organisation, les besoins des responsables
 ; ––cependant, la recherche et le traitement d’une information ont un coĂ»t qu’il convient de comparer Ă  l’utilitĂ© (la valeur) de l’information. À cet Ă©gard, le plan comptable rappelle deux principes fondamentaux : ––«  quelques chiffres significatifs sont plus efficaces qu’une documentation qui n’est pas consultĂ©e faute de temps ; ––un renseignement approximatif (mais suffisamment approchĂ©) et rapide est souvent plus utile qu’un renseignement plus exact mais connu trop tard  ». Ces remarques constituent, au demeurant, une rĂšgle Ă  retenir pour la mise en place de tout systĂšme de contrĂŽle de gestion. Pour clore cette introduction sur la comparaison entre la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale et la comptabilitĂ© analytique d’exploitation, on peut dresser le tableau suivant1 : Tableau 10.1 – CritĂšres de comparaison entre la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale et la comptabilitĂ© analytique CritĂšres de comparaison ComptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale ComptabilitĂ© analytique Au regard de la loi obligatoire facultative Vision de l’entreprise globale dĂ©taillĂ©e Horizons passĂ© prĂ©sent-futur Nature des flux observĂ©s externes internes Documents de base externes externes et internes Classement des charges par nature par destination Objectifs financiers Ă©conomiques RĂšgles rigides et normatives souples et Ă©volutives Utilisateurs tiers + direction tous les responsables Nature de l’information prĂ©cise – certifiĂ©e – formelle rapide – pertinente – approchĂ©e 1.  Cf. Margerin Ausset, ComptabilitĂ© analytique, Éditions Sedifor, juin 1981. 8
  • 19. Introduction : De la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale Ă  la comptabilitĂ© analytique L’essentiel La comptabilitĂ© analytique permet de mieux connaĂźtre le coĂ»t des diffĂ©rentes activitĂ©s ou productions de l’entreprise et de dĂ©terminer, de façon dĂ©taillĂ©e, l’origine du rĂ©sultat qui n’est connu que globalement en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale. Elle permet aussi de calculer, sur le mĂȘme modĂšle, des coĂ»ts prĂ©visionnels, Ă©ventuelle­ ent Ă  partir de budgets Ă©tablis par les diffĂ©rents services. m La connaissance des coĂ»ts calculĂ©s de façon pertinente aide Ă  la prise de dĂ©cisions et le suivi de leur Ă©volution – voire la comparaison avec les coĂ»ts prĂ©visionnels – permet de juger des performances rĂ©alisĂ©es. La comptabilitĂ© analytique n’est pas obligatoire et les responsables peuvent – et doivent – l’adapter Ă  leurs besoins sans se soucier de considĂ©rations juridiques ou fiscales comme c’est le cas en comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale. 9
  • 20. Partie 1 L’enchaĂźnement des calculs Chapitre 1 La tenue de l’inventaire permanent Chapitre 2 Les charges incorporĂ©es Chapitre 3 Charges directes et indirectes Chapitre 4 La rĂ©partition des charges indirectes Chapitre 5 Les prestations rĂ©ciproques entre centres auxiliaires Chapitre 6 Les en-cours de production Chapitre 7 Les produits rĂ©siduels Chapitre 8 Exercice de synthĂšse sur la mĂ©thode des coĂ»ts complets Annexe
  • 21. Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : l les coĂ»ts complets L a compĂ©titivitĂ© des entreprises en situation concurrentielle, l’efficacitĂ© des orga­ isations en pĂ©riode de limitation de leurs ressources passent par l’analyse n et le suivi de leurs coĂ»ts. La comptabilitĂ© analytique est un outil de gestion conçu pour mettre en relief les Ă©lĂ©ments constitutifs des coĂ»ts et des rĂ©sultats de nature Ă  Ă©clairer les prises de dĂ©ci­ sion. Le rĂ©seau d’analyse Ă  mettre en place, la collecte et le traitement des informa­ tions qu’il suppose, dĂ©pendent des objectifs recherchĂ©s par les utilisateurs. Contrairement Ă  la comptabilitĂ© gĂ©nĂ©rale, la comptabilitĂ© analytique n’a pas pour vocation d’ĂȘtre un systĂšme formel et universel car elle doit s’adapter Ă  chaque situa­ tion. La libertĂ© dont on bĂ©nĂ©ficie s’accompagne cependant de contraintes : la vali­ itĂ© d de l’outil impose que l’on observe une grande rigueur dans le raisonnement et que l’on accepte la discipline d’un vocabulaire prĂ©cis. C’est Ă  ces conditions qu’on pourra mesurer la fiabilitĂ© ou les limites des Ă©lĂ©ments d’information qu’elle fournit.
  • 22.
  • 23. Chapitre 1 L’enchaĂźnement des calculs Section 1 Cas Meubleco 1 Section 2 Solution proposĂ©e Section 3 Ce qu’il faut retenir SOMMAIRE
  • 24. l Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets E n fonction des coĂ»ts que l’entreprise souhaite dĂ©terminer, il importe de rĂ©flé­ chir Ă  l’enchaĂźnement des calculs nĂ©cessaires. Par ailleurs, pour faciliter la lecture par les diffĂ©rents utilisateurs des coĂ»ts calculĂ©s, une prĂ©sentation claire est indispensable. Section 1 Cas Meubleco 1 1  PrĂ©sentation de l’entreprise La sociĂ©tĂ© Meubleco fabrique deux modĂšles de chaises destinĂ©es aux collectivitĂ©s : un modĂšle courant (C) et un modĂšle avec accoudoirs (L). La production est organisĂ©e de la maniĂšre suivante : ––les armatures, identiques pour les deux modĂšles, sont fabriquĂ©es dans l’atelier A Ă  partir de tubes de mĂ©tal achetĂ©s Ă  l’extĂ©rieur ; ––les deux types de siĂšges (C et L) sont moulĂ©s dans l’atelier B Ă  partir de PVC trĂšs rĂ©sistant ; ––les diffĂ©rentes piĂšces sont assemblĂ©es dans un atelier de montage Ă  l’aide de vis spĂ©ciales. Achats Ventes Atelier A Armatures Tubes Atelier de montage Chaises C Ventes Achats Atelier B SiĂšges C Chaises L PVC Achats SiĂšges L Vis Figure 1.1 – SchĂ©ma de production 2  ActivitĂ© du mois de janvier Au cours du mois de janvier, premier mois d’activitĂ© de l’entreprise, les opĂ©rations suivantes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es : 14
  • 25. L’enchaĂźnement des calculs   ■  Chapitre 1 2.1  Achats ––Tubes : 160 000 mĂštres Ă  3 e le mĂštre (prix payĂ© au fournisseur). ––PVC : 45 000 kg Ă  5 e le kg (prix payĂ© au fournisseur). ––Vis : 180 000 vis spĂ©ciales Ă  0,50 e l’unitĂ© (prix payĂ© au fournisseur). Outre le prix payĂ© au fournisseur, l’entreprise a supportĂ© des frais d’achat divers (passation de commandes, transports
) qui sont Ă©valuĂ©s Ă  0,20 e par mĂštre de tube et 0,30 e par kg de PVC. Les frais accessoires d’achat sont nĂ©gligeables pour les vis. 2.2  Atelier A (fabrication des armatures) L’atelier A a fabriquĂ© 25 000 armatures durant le mois de janvier. Pour ce faire : ––il a Ă©tĂ© consommĂ© 153 500 mĂštres de tubes ; ––les frais de fabrication se sont Ă©levĂ©s Ă  258 800 e. 2.3  Atelier B (fabrication des siĂšges C et L) L’atelier B a produit 13 000 siĂšges C et 10 000 siĂšges L: ––39 500 kg de PVC ont Ă©tĂ© nĂ©cessaires (19 500 kg pour mouler les siĂšges C et 20 000 kg pour mouler les siĂšges L) ; ––les frais de fabrication se sont Ă©levĂ©s Ă  198 650 e (104 650 e pour les siĂšges C, 94 000 e pour les siĂšges L). © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. 2.4  Atelier de montage (chaises C et L) Cet atelier a terminĂ© le montage de 12 000 chaises C et 9 500 chaises L. Pour ce faire il a Ă©tĂ© consommé : ––pour les chaises C : 12 050 armatures, 12 100 siĂšges et 73 000 vis ; ––pour les chaises L : 9 530 armatures, 9 580 siĂšges et 77 000 vis. Les frais de fabrication se sont Ă©levĂ©s Ă  246 400 e (116 400 e pour le montage des chaises C et 130 000 e pour le montage des chaises L). 2.5  Ventes L’entreprise a vendu durant le mois de janvier : –– 1 000 chaises C Ă  75 e ; 1 ––   9 000 chaises L Ă  90 e. Pour distribuer ces produits, elle a supportĂ© 167 000 e de frais (77 000 e pour les chaises C, 90 000 e pour les chaises L). 15
  • 26. l Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets Remarques L’entreprise ne disposait d’aucun stock au ler janvier. On ne discutera pas la rĂ©partition des charges indiquĂ©e. Cette rĂ©partition est cepen­ ant, d comme on le verra plus loin, difficile Ă  faire et constitue un des problĂšmes principaux de la comptabilitĂ© analytique. Travail Ă  faire 1 ■ Avez-vous tous les Ă©lĂ©ments pour Ă©tablir le compte de rĂ©sultat relatif au mois de janvier ? 2 ■ DĂ©terminez : – le coĂ»t d’achat des tubes, du PVC, des vis, – le coĂ»t de production des armatures, – le coĂ»t de production des siĂšges C et L, – le coĂ»t de production des chaises C et L, – le coĂ»t de revient des chaises C et L vendues, – le rĂ©sultat analytique sur les chaises C et L. En dĂ©duire le rĂ©sultat de la pĂ©riode. 3 ■ PrĂ©sentez le compte de rĂ©sultat du mois de janvier Ă  l’aide des Ă©lĂ©ments cidessus. Section 2 Solution proposĂ©e 1 ÉlĂ©ments nĂ©cessaires pour la prĂ©sentation du compte de rĂ©sultat Il n’est pas possible d’établir directement le compte de rĂ©sultat du mois de janvier. En effet, les charges engagĂ©es au cours de ce mois se rapportent aussi bien aux produits vendus qu’à tous ceux qui restent en stock Ă  la fin du mois. De mĂȘme, toutes les matiĂšres premiĂšres n’ont pas Ă©tĂ© consommĂ©es. Or, si tous ces stocks sont faciles Ă  connaĂźtre en quantitĂ©, il reste Ă  les Ă©valuer pour en inscrire la variation dans le compte de rĂ©sultat. Il est souhaitable que cette Ă©valua­ ion rĂ©sulte d’un calcul rationnel du coĂ»t des matiĂšres et des produits aux t diffĂ©rents stades de la fabrication. C’est l’un des objectifs de la comptabilitĂ© analytique. 16
  • 27. L’enchaĂźnement des calculs   ■  Chapitre 1 2  Calcul des coĂ»ts et des rĂ©sultats analytiques L’enchaĂźnement des calculs est prĂ©sentĂ© dans l’annexe de la page suivante. Les rĂ©sultats analytiques sont obtenus en comparant le coĂ»t de revient de chaque type de chaises au chiffre d’affaires correspondant. 2.1  Calcul des coĂ»ts d’achat des matiĂšres et fournitures ÉlĂ©ments Tubes PVC Vis Q PU Total Q PU Total Q PU Total Prix d’achat Frais d’achat 160 000 160 000 3 0,20 480 000 32 000 45 000 45 000 5 0,30 225 000 13 500 180 000 – 0,5 – 90 000 – CoĂ»t d’achat 160 000 3,20 512 000 45 000 5,30 238 500 180 000 0,5 90 000 2.2  Fiches de stock des matiĂšres et fournitures1 Tubes PVC Vis PU Total Q PU Total Q PU Total Stock initial EntrĂ©es – 160 000 – 3,20 – 512 000 – 45 000 – 5,30 – 238 500 – 180 000 – 0,5 – 90 000 Total 160 000 3,20 512 000 45 000 5,30 238 500 180 000 0,5 90 000 Sorties Stock final © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. Q 153 500 6 500 3,20 491 200 20 800 39 500 5 500 5,30 209 350 29 150 150 000 30 000 0,5 75 000 15 000 2.3  CoĂ»t de production des armatures ÉlĂ©ments Tubes utilisĂ©s Frais atelier A CoĂ»t de production Q 153 500 25 000 PU Total 3,20 491 200 258 800 30 750 000 1. Les fiches de stock, traitĂ©es plus en dĂ©tail au chapitre 2, fournissent les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires pour chiffrer les sorties de magasin et le stock final. 17
  • 28. 18 Charges et dotations Achats CoĂ»t d’achat des vis CoĂ»t d’achat du PVC CoĂ»t d’achat des tubes Stock Vis Stock PVC Stock Tubes CoĂ»t de production des siĂšges L CoĂ»t de production des siĂšges C CoĂ»t de production des armatures Stock SiĂšges L Stock SiĂšges C Stock Armatures Enchainement des calculs de coĂ»ts Annexe CoĂ»t de production des chaises L CoĂ»t de production des chaises C Stock Chaises L Stock Chaises C CoĂ»t de revient des chaises L CoĂ»t de revient des chaises C l Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets
  • 29. L’enchaĂźnement des calculs   ■  Chapitre 1 2.4 Fiche de stock des armatures Q PU Total Stock initial EntrĂ©es – 25 000 – 30 – 750 000 Total 25 000 30 750 000 Sorties Stock final 21 580 3 420 30 647 400 102 600 2.5  CoĂ»t de production des siĂšges C et L ÉlĂ©ments SiĂšges C Q SiĂšges L PU Total Q 5,30 103 350 104 650 20 000 208 000 10 000 20 PVC utilisĂ© Frais atelier B 19 500 CoĂ»t de production 13 000 16 PU Total 5,30 106 000 94 000 200 000 2.6 Fiches de stock des siĂšges C et L SiĂšges C Q SiĂšges L PU Total Q PU Total – 13 000 – 16 – 208 000 – 10 000 – 20 – 200 000 Total 13 000 16 208 000 10 000 20 200 000 Sorties Stock final © Dunod – Toute reproduction non autorisĂ©e est un dĂ©lit. Stock initial EntrĂ©es 12 100 900 16 193 600 14 400 9 580 420 20 191 600 8 400 2.7  CoĂ»t de production des chaises C et L ÉlĂ©ments Chaises C Q Chaises L PU Armatures utilisĂ©s SiĂšges C utilisĂ©s SiĂšges L utilisĂ©s Vis utilisĂ©es Frais atelier de montage 12 050 1 12 100 73 000 CoĂ»t de production 12 000 Total 30 16 361 500 193 600 0,5 59 36 500 116 400 708 000 PU Total 9 530 Q 30 285 900 9 580 77 000 20 0,5 191 600 38 500 130 000 9 500 68 646 000 1. Pour fabriquer les 12 000 chaises C, on aurait dĂ» thĂ©oriquement utiliser 12 000 armatures. La diffĂ©rence avec le nombre d’armatures utilisĂ©es correspond Ă  des rebuts de fabrication. Si on Ă©tablissait la fiche dĂ©taillĂ©e du coĂ»t de production, on trouverait qu’on a utilisĂ© 1,004 armature en moyenne pour faire une chaise C. 19
  • 30. l Partie 1  ■  Principes de la comptabilitĂ© ana­ ytique : les coĂ»ts complets 2.8 Fiches de stock des chaises C et L Chaises C Q Chaises L PU Total Q PU Total Stock initial EntrĂ©es – 12 000 – 59 – 708 000 – 9 500 – 68 – 646 000 Total 12 000 59 708 000 9 500 68 646 000 Sorties Stock final 11 000 1 000 59 649 000 59 000 9 000 500 68 612 000 34 000 2.9  CoĂ»t de revient des chaises vendues et rĂ©sultats analytiques ÉlĂ©ments Chaises C Chaises L Q PU Total Q PU Total CoĂ»t de production des chaises vendues Frais de distribution 11 000 59 649 000 77 000 9 000 68 612 000 90 000 CoĂ»t de revient 11 000 66 726 000 9 000 78 702 000 Prix de vente 11 000 75 825 000 9 000 90 810 000 RĂ©sultat analytique 11 000 9 99 000 9 000 12 108 000 RĂ©sultat analytique global : 99 000 + 108 000 = 207 000 e 3  Compte de rĂ©sultat de janvier Achat de tubes Variation de stock Achat de PVC Variation de stock Achat de vis 480 000 –   20 800 225 000 Production vendue 1 635 000 Production stockĂ©e : – Armatures –   29 150 90 000 102 600 – SiĂšges C – SiĂšges L 14 400 8 400 –   15 000 – Chaises C 59 000 Autres charges 1 916 350 – Chaises L 34 000 RĂ©sultat 207 000 Variation de stock 1 853 400 1 853 400 1. Frais d’achat : 32 000 + 13 500 = 45 500 Frais d’atelier : 258 800 + 198 650 + 246 400 = 703 850 Frais de distribution : 167 000 Total : 916 350 Ces charges devraient Ă©videmment ĂȘtre classĂ©es par nature mais le texte ne permet pas de le faire. 20