11 Le pire ennemi de l'investisseur TdG 25.08.2015
8 Cycle de vie & finances optimales TdG 18.05.2015
1. 10Economie genevoise Tribune de Genève | Lundi 18 mai 2015
Contrôle qualité
Son Conseil
Albert Gallegos*
Ressources humaines
«Nous voulons redorer le
blason de la fonction RH»
La société Sharp-
mania entend se
distinguer dans la
gestion du personnel
des entreprises en
transition. Sur fond
de crise du secteur
Richard Etienne
Quel est le point commun entre
Shire et Alexion, deux entreprises
qui ont décidé de quitter l’arc lé-
manique, Incyte, le groupe améri-
cain qui vient de s’installer à Ge-
nève, et l’agence One Placement,
qui affiche une croissance conti-
nue depuis sa création? Tous col-
laborent avec Sharpmania.
Cette société basée aux Acacias
se spécialise dans la gestion des
ressources humaines (RH) au sein
des entreprises en transition – en
restructuration, sur le départ ou
qui arrivent. Et son cofondateur
Arnold Graz veut «redorer le bla-
son écorné de la fonction RH».
Le métier – celui de gestion-
naire RH ou de spécialiste du per-
sonnel – est décrié. Ses représen-
tants sont régulièrement accusés
de ne se manifester qu’à l’engage-
ment et au départ d’un collabora-
teur, voire d’être inutiles. Un re-
portage de l’émission Temps Pré-
sent a ajouté une couche au début
du mois, en présentant un univers
romand dans lequel ces équipes
sont accusées de nombreux
maux. Que les licenciements in-
combent en général aux RH
n’améliorera pas leur image.
Un métier qui change
«Les équipes RH ne sont souvent
pas les moteurs de l’entreprise
qu’elles devraient être. Nous vou-
lons redonner au métier sa valeur
ajoutée et faire en sorte que le
grand public sache pourquoi il y a
des RH», concède Arnold Graz.
«RH est le boulot le plus noble
dans une entreprise, ajoute-t-il. Il
n’y a pas plus gratifiant que de
développer une identité au sein
d’une entreprise. Pour cela, il faut
être conquérant, connaître et
écouter ses collègues tout en étant
droit.» Sharpmania doit aux yeux
de ses fondateurs symboliser ce
renouveau.
La profession n’a pas cessé
d’évoluer. Les fonctions essentiel-
lement administratives des pre-
miers départements RH aux Etats-
Unis au début du siècle dernier –
entre notes de frais et contrats de
travail – sont aujourd’hui gérées
par des ordinateurs, par le biais
delogiciels commeSAPouOracle.
Des tâches plus relationnelles
se sont par la suite progressive-
ment imposées, et avec elles la
notion de «team building», sous
l’impulsion de certains penseurs.
«Le métier a beaucoup changé.
Peut-être faudrait-il d’ailleurs
qu’il change de nom. «Ressources
humaines» évoque une notion
économique de stock dépassée.
Parler de «relations humaines» se-
rait plus judicieux», selon Marc
Benninger,rédacteurenchefdela
revue HR Today.
Le bien-être au travail devient
central; les meilleurs employeurs
sont d’ailleurs régulièrement clas-
sés. En Suisse, Google, Swisscom,
Nestlé, des horlogers et des ciga-
rettiers arrivent souvent en tête
des classements. Que ces sociétés
modèles figurent aussi parmi les
plus compétitives ne relève pas de
la coïncidence, selon des études.
«Un bon RH contribue à rendre
sonentreprise plus performante»,
selon Arnold Graz.
Les mutations du secteur ont
poussé la branche à réagir. Au
brevet fédéral de spécialistes en
RH s’est ajouté un Master proposé
conjointement par plusieurs uni-
versités romandes. Le marché est
devenu concurrentiel: les nou-
veauxvenusdoiventtoujoursplus
bénéficier d’une solide expé-
rience professionnelle pour exer-
cer le métier.
Issue de Merck Serono
Selon l’office de la statistique,
quelque 28 000 personnes tra-
vaillaient comme spécialistes du
personnel en 2013 en Suisse. «En
général, dès qu’une entreprise a
plus de cent collaborateurs, elle
possède une équipe RH», relève
Marc Benninger. Le secteur ter-
tiaire compte, selon lui, davan-
tage sur leurs services que l’indus-
trie ou l’agriculture. Quant au der-
nier salon RH Suisse de Palexpo
en octobre, il a réuni 183 expo-
sants, un nombre en croissance.
Le marché, selon Marc Ben-
ninger, est saturé, alors que jaillis-
sent de toutes parts des consul-
tants ou autres coaches RH.
Dont Sharpmania. Les quatre
fondateurs de la société tra-
vaillaient chacun pour Merck Se-
rono quand la multinationale a
quitté Genève en 2013. «Nous
avons choisi de rebondir en
créant une société spécialisée
dans la gestion des RH pour les
entreprises en pleine mutation
car nous nous sommes rendu
compte avec le départ de Merck
Serono que ce service manquait
dans la région, selon Arnold Graz.
Notre premier gros client a été
notre ancien employeur.»
Pendant près de six mois, la
jeune pousse a géré la dernière
étape de la fermeture de Merck
Serono à Genève, les licencie-
ments, transferts, défis sociaux,
indemnisations ou autres conflits
qui ont émergé dans ce cadre.
Depuis Sharpmania a été sollici-
tée par une quinzaine d’autres so-
ciétés en pleine restructuration
sur l’arc lémanique. Des clients
qui, parfois, rechignaient dans un
premier temps à recourir aux ser-
vices d’un cabinet RH.
Sharpmania a été créée par quatre personnes: Arnold Graz, Sonia Doce, Laurence Rollini et Valérie
Ayer (pas sur la photo). Tous travaillaient pour Merck Serono à Genève auparavant. VANESSA CADOSO
L’agence onusienne des télécoms fête ses 150 ans
L’Union internationale des
télécommunications, basée
à Genève, tente tant bien
que mal de chapeauter un
secteur en pleine transition
L’Union internationale des télé-
communications (UIT) a fêté di-
manche ses 150 ans. L’histoire de
cette agence des Nations Unies,
dont le siège se trouve à Genève,
est pleine de changements.
La mise en place par Samuel
Morse d’un service télégraphique
outre-Atlantique est à l’origine de
cette institution. Le télégraphe
s’étendant toujours plus au-delà
des frontières nationales, de nou-
veaux accords internationaux ont
dû être conclus. Vingt pays se réu-
nissent le 17 mai 1865 pour signer
une convention télégraphique in-
ternationale et former l’Union té-
légraphique internationale.
Emergelaplusancienneorganisa-
tion internationale technique de
coordination. Le 17 mai est depuis
fêté chaque année en tant que
Journée des télécommunications.
Avecledéveloppementdutélé-
phone, l’institution change de
nom. Elle adopte son appellation
actuelle en 1932 avant de se voir
rattachée à l’ONU en 1947, date de
son déménagement à Genève.
Permettre au monde d’être
connecté, telle est la grande mis-
sion de l’UIT. Cela passe par une
réglementation et une planifica-
tiondestélécommunicationsàtra-
verslaplanète,parl’établissement
des normes, de diffusion d’infor-
mations permettantl’exploitation
deservicesdetélécommunication
dans le monde. La palette d’activi-
tésdel’UITs’étenddel’attribution
des bandes de fréquences radioé-
lectriques pourlacommunication
hertzienneàl’assignationdesorbi-
tes des satellites en passant par la
navigation aéronautique et les
technologies sans fil. Internet,
sans elle, ne pourrait tourner.
Sondéfiprincipalaujourd’hui?
«Il y en a plusieurs. L’UIT doit s’as-
surer que des standards en ma-
tière de télécommunication de-
meurent universels, alors que les
technologies de l’information et
de la communication évoluent
très rapidement», selon Sanjay
Acharya, porte-parole de l’UIT.
«L’UITdoittoutfairepourconnec-
ter les millions de personnes qui
n’ont pas accès à un système de
communication moderne», pré-
cise-t-il.
LacheffeduDépartementfédé-
ral de l’environnement, des trans-
ports,del’énergieetdelacommu-
nication Doris Leuthard a fait le
déplacement hier au Centre inter-
national de conférences de Ge-
nève (CICG) pour célébrer le
150e anniversaire.
L’institution recense 193 pays
membres. Plus de 700 entités du
secteur privé et institutions uni-
versitaires figurent également
parmi ses adhérents. L’agence
onusienne emploie enfin environ
700 collaborateurs dans le
monde, un chiffre qui est resté
constant ces dernières années
malgré l’évolution insensée des
technologies de la communica-
tion. R.ET.
Cycle de vie et
finances optimales
S
i chaque être humain
est unique, le
déroulement de la vie
est par contre
irrémédiablement le
même pour chacun d’entre
nous: il va de la jeunesse à la
vieillesse, en passant par
l’adolescence, l’âge adulte et la
maturité. Ce cycle de vie est
jalonné d’étapes importantes
qui vont influencer notre
patrimoine: la constitution de
l’épargne, un premier projet
immobilier, notre départ à la
retraite ou la planification de
notre succession et une série
d’autres événements parfois
imprévus. Tous ces moments
sont des étapes clés qui méritent
d’être appréhendées avec soin,
d’autant plus que si la vie
change, les besoins se
transforment également et
deviennent de plus en plus
complexes avec le temps. Ces
exigences requièrent
successivement ou
simultanément des transactions
bancaires, du financement, de
l’épargne, des investissements,
de la protection, des transferts
d’actifs et des planifications
fiscales. C’est la «gestion du
patrimoine» au sens large. Un
management rationnel implique
qu’à l’évolution des besoins
correspond une transformation
des services financiers
nécessaires. Ces fameux
événements modifiant nos
besoins, comme le sont le
mariage, une naissance, une
maladie, un accident, le
chômage, un divorce, un
héritage ou un décès…
impliquent nécessairement des
décisions financières. Une
bonne manière d’appréhender
ceux-là consiste en tenter de
contrôler aujourd’hui ceux qui
peuvent l’être, afin de mieux
préparer le lendemain, ainsi on
se prépare plus sereinement aux
futures étapes de la vie.
Echangez ouvertement avec
votre conseiller financier sur ces
occurrences, afin qu’il se
familiarise avec votre situation
personnelle et qu’il puisse vous
proposer de façon éclairée les
meilleures solutions. Cette
manière de faire vous permettra
de prendre des décisions
financières qui correspondent à
votre situation patrimoniale et à
votre profil d’investisseur.
*Conseil patrimonial et
prévoyance, BCGE
«Seule la vision
globale
du patrimoine
permet
d’optimiser
sa situation
personnelle»
28000Le nombre de spécialistes du
personnel en Suisse en 2013
Finance
Journée du
«crowdsourcing»
à Genève
«Crowdsourcing Week Summit
Geneva». Ainsi s’appelle
l’événement consacré à ce mode
de financement sollicitant le
soutien des foules par le biais
des nouvelles technologies et
qui se déroulera à l’Uptown
Geneva mardi 26 mai. Des
orateurs suisses et internatio-
naux viendront partager leur
expérience du crowdsourcing et
de sa capacité à répondre aux
besoins des dirigeants d’au-
jourd’hui en leur apportant des
changements significatifs dans
leur manière d’appréhender le
business. R.ET.
Nomination
Emilio Barberá rejoint l’équipe à
Barcelone de Mirabaud Asset
Management en qualité de Senior
Portfolio Manager/Analyst pour
le fonds Spanish Equities. Sa
nomination intervient à un
moment où les actions espagno-
les suscitent un regain d’intérêt
de la part de nombreux investis-
seurs. Le fonds en actions
espagnoles de la banque
genevoise vient de dépasser la
barre des 120 millions d’euros
d’encours. R.ET.
MIRABAUD
Travail
Le coworking
célébré
dans le canton
Le Grand Genève serait-il en
passe de devenir le premier
réseau mondial de lieux de
travail partagés («coworking» en
anglais)? Une récente étude
menée par les bureaux Sofies,
Ocalia et Econum propose de
développer un réseau de plus de
200 lieux de travail partagés
dans le Grand Genève. Vous
souhaitez en savoir davantage?
Une présentation de cette étude
sera donnée jeudi 21 mai dans
les locaux de la Chambre
d’industrie, des services et du
commerce de Genève
(CCIG). R.ET.
Hôtellerie
2,9C’est, en millions, le nombre
record de nuitées enregistrées
l’an dernier dans les hôtels de
Genève, selon l’Office cantonal de
la statistique. Ce chiffre est en
hausse de 1,9% sur un an. Le
précédent record date de 2008,
une année qui avait enregistré
55 000 nuitées en plus. Un
cinquième des nuitées ont été
occupées par des Suisses. Les
hôtes de l’étranger sont venus,
dans l’ordre, de France (8,5%), du
Royaume-Uni (8,5%), des
Etats-Unis (8,1%), des pays
du Golfe (7,5%), d’Allemagne
(4,2%) et d’Italie (3,2%). R.ET.