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UNIVERSITE
CENTRE EUROPEEN UNIVERSITAIRE DE NANCY
MASTER 2 « ETUDES EUROPEENNES »
RAPPORT DE STAGE
PARLEMENT EUROPEEN
DIRECTION GENERALE DE LA TRADUCTION
UNITE COORDINATION DE LA TERMINOLOGIE
PĂ©riode du 1/3 au 31/7/2011
SPECIALITE : « DROIT DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE »
Parcours professionnel
AGNIESZKA ANDRZEJEWSKA
Année 2010-2011
MaĂźtre de stage : Katarina Hyllienmark
Tuteur de stage au Centre Européen Universitaire : Laurence Potvin-Solis
2
REMERCIEMENTS
J’adresse mes remerciements Ă  l’ensemble du personnel de l’UnitĂ© Coordination
de la terminologie (DG TRAD) avec qui j’ai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  travailler, pour avoir fait preuve
de disponibilitĂ© et d’attention Ă  mon Ă©gard tout au long de mon stage.
Je remercie plus particuliĂšrement :
Monsieur Rodolfo Maslias, chef de l’UnitĂ© Coordination de la terminologie (DG TRAD),
pour son accueil bienveillant et pour m’avoir permise de faire mes premiers pas au sein des
Institutions de l’Union europĂ©enne.
Merci Ă  mon maĂźtre de stage, Madame Katarina Hyllienmark, terminologue dans l’UnitĂ©
Coordination de la terminologie, pour son aide tout au long de mon stage et son soutien
apporté tout au long de son déroulement.
Je tiens Ă  remercier l'assistante auprĂšs de l’UnitĂ© Coordination de la terminologie, pour son
aide précieuse lors de la rédaction de ce rapport, de sa mise en forme et de sa relecture finale,
ainsi que pour son soutien permanent.
3
SOMMAIRE
1. Introduction........................................................................................................................4
1.1. Stages et visites d’études au Parlement europĂ©en..........................................................5
1.1.1. Stages option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme (Bourses Schuman) – stages rĂ©munĂ©rĂ©s.6
1.1.2. Stages non rémunérés............................................................................................7
1.1.3. Programme de stage en faveur des personnes handicapées.....................................7
1.1.4. Stages de traducteurs rémunérés............................................................................8
1.1.5. Stages de traducteurs non rémunérés .....................................................................9
1.1.6. Stages d’interprùtes.............................................................................................10
1.2. Motivation – Objectifs du stage..................................................................................11
2. Quelques institutions de l'Union européenne.....................................................................13
2.1. Le Parlement européen...............................................................................................15
2.1.1. Le Parlement europĂ©en en tant qu’institution.......................................................15
2.1.2. Le Parlement européen au Luxembourg : historique ............................................23
2.1.3. Le multilinguisme au Parlement européen...........................................................27
2.2. La Commission européenne .......................................................................................34
2.3. La Cour de justice de l'Union européenne ..................................................................35
2.4. Le Conseil de l'Union européenne..............................................................................36
2.5. Le Centre de traduction..............................................................................................39
3. Terminologie ....................................................................................................................41
3.1. Direction générale de la traduction (DG TRAD) ........................................................41
3.2. Histoire de la terminologie au Parlement européen.....................................................42
3.3. Unité Coordination de la terminologie - (TermCoord)...............................................45
3.3.1. TĂąches de la TermCoord .....................................................................................46
3.4. Mes tĂąches.................................................................................................................50
3.4.1. Recherche de glossaires et de conférences internationales et mise à jour de
glossaires......................................................................................................................51
3.4.2. Différents projets.................................................................................................52
3.4.3. La participation aux missions Ă  Bruxelles et Ă  Strasbourg....................................61
3.4.4. La participation aux séminaires et visites.............................................................70
3.4.5. La participation aux séminaires organisés par TermCoord...................................80
Conclusions..........................................................................................................................83
Abréviations:........................................................................................................................84
Bibliographie:.......................................................................................................................85
Annexes: ..............................................................................................................................86
4
« Il n’y a plus de « nous » et de « vous ».
Nous pouvons désormais affirmer :
C’est notre Europe commune ».
J. Buzek,
Le Président du Parlement européen1
1. Introduction
Le choix de mon stage auprÚs du Parlement européen relÚve non seulement de ma formation
en droit europĂ©en, mais aussi de mes intĂ©rĂȘts personnels. De plus, en 2004 quand j’ai obtenu
mon baccalaurĂ©at, la Pologne est devenue membre de l’Union europĂ©enne. La mĂȘme annĂ©e,
j’ai commencĂ© mes Ă©tudes en droit europĂ©en Ă  la FacultĂ© de Droit et d’Administration
Ă  l’UniversitĂ© d’Adam Mickiewicz Ă  PoznaƄ, en Pologne. Pendant mes Ă©tudes, j’ai appris les
principes du droit européen, les politiques communes, les libertés et trois langues étrangÚres.
Quand j’ai obtenu mon Master aprĂšs cinq annĂ©es d’études, j’étais sĂ»re que, plus tard, je
travaillerai dans un de ces domaines.
GrĂące Ă  une bourse du Centre Etudes Universitaire Ă  l’UniversitĂ© Nancy 2, j’ai pu continuer
mes Ă©tudes en droit europĂ©en afin d’obtenir Master 2 « Droit de la construction europĂ©enne ».
Ces Ă©tudes m’ont permis de rester au courant de tous les changements apportĂ©s au droit
communautaire par le traitĂ© sur le fonctionnement de l’Union europĂ©enne, appelĂ© aussi le
traité de Lisbonne.
1
http://www.europarl.europa.eu/president/view/fr/the_president/latest_news.html; [20/5/2011].
5
J’ai choisi le Master 2 Parcours Professionnel, donc avec l'obligation d’effectuer un stage à la
fin de mes Ă©tudes. Je tenais beaucoup Ă  trouver un stage auprĂšs des institutions de l’Union
européenne, soit au Parlement européen ou à la Commission européenne.
J’ai postulĂ© un peu partout pour les stages rĂ©munĂ©rĂ©s. Je savais que pour ce type de stage il y
avait toujours beaucoup de candidats et peu de places. C’est la raison pour laquelle j’étais trĂšs
contente quand j’ai passĂ© deux prĂ©sĂ©lections en vue d’obtenir un stage rĂ©munĂ©rĂ© aux
institutions européennes : une premiÚre présélection à la Commission européenne, une
deuxiÚme au Comité économique et sociale.
J’ai postulĂ© aussi au Parlement europĂ©en pour un stage rĂ©munĂ©rĂ© dans le cadre d’une Bourse
Schuman, option générale ou de journalisme.
Le 21 dĂ©cembre 2010, j’ai reçu un courriel du Parlement europĂ©en m’informant que
j’avais obtenu un stage rĂ©munĂ©rĂ© auprĂšs du Parlement europĂ©en, Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de
la traduction, Ă  Luxembourg. C’était un stage d’une durĂ©e de cinq mois, Ă  partir du 1er mars
jusqu’au 31 juillet 2011.
Dans le point suivant, je présenterai les stages offerts par le Parlement européen ainsi que les
caractĂ©ristiques de mon stage dans le cadre d’une option gĂ©nĂ©rale (Bourse Schuman).
1.1. Stages et visites d’études au Parlement europĂ©en
Tous les citoyens de l’Union europĂ©enne peuvent participer Ă  la formation professionnelle
et se familiariser avec le fonctionnement du Parlement européen. La Parlement leur offre
plusieurs possibilités de stages au sein de son Secrétariat général ainsi que des visites
d’études.
Le Parlement européen propose différents stages rémunérés ou non rémunérés :
- stages option générale ou stages option journalisme ;
- stages de traducteurs ;
- stages d'interprĂštes.
6
1.1.1. Stages option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme (Bourses Schuman) –
stages rémunérés
Les principales caractéristiques (stage pour lequel j'avais postulé)
Ce sont les stages rémunérés réservés à des diplÎmés universitaires ou d'écoles assimilées. Ils
ont pour objet de permettre aux stagiaires de compléter les connaissances qu'ils ont acquises
au cours de leurs études et de se familiariser avec l'activité de l'Union européenne et en
particulier celle du Parlement européen.
Les différents stages rémunérés sont :
- les stages Robert Schuman, option générale ;
- les stages Robert Schuman, option journalisme.
Les candidats aux stages Robert Schuman, option générale, doivent en outre prouver avoir
rédigé, dans le cadre d'un diplÎme universitaire ou pour une publication scientifique,
un travail Ă©crit substantiel2
.
Comme j’ai Ă©crit un mĂ©moire sur « Les aspects juridiques de la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de
l’Union europĂ©enne sur le plan communautaire et international » Ă  la fin de mes Ă©tudes
en Pologne, j’ai eu le droit d’y postuler.
Les candidats aux stages Robert Schuman, option journalisme, doivent en outre avoir une
compétence professionnelle justifiée soit par des publications, soit par l'inscription à l'ordre
des journalistes d'un Etat membre de l'Union européenne, soit par l'acquisition d'une
formation de journaliste reconnue dans les Etats membres de l'Union ou dans les Etats
candidats à l'adhésion à l'Union.
La durée des stages rémunérés est de cinq mois.
Il y a deux périodes de stages : les stages débutant le 1er mars et les stages débutant le 1er
octobre3
.
2 Un de ces stages portant le nom "Bourse Chris Piening" pourra ĂȘtre attribuĂ© Ă  un candidat dont le travail aura Ă©tĂ© consacrĂ©
particuliÚrement aux relations entre l'Union européenne et les Etats-Unis.
3 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=2&language=FR; [20/5/2011].
7
1.1.2. Stages non rémunérés
Le Parlement européen offre aux jeunes titulaires d'un diplÎme de fin d'études secondaires
correspondant au niveau d'entrée à l'université ou ayant fait des études supérieures ou
techniques équivalentes à ce niveau, la possibilité de faire des stages pratiques non rémunérés.
Ceux-ci sont réservés en priorité aux jeunes ayant à accomplir un stage dans le cadre de leur
cursus de formation.
Le stage doit ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre :
- du cursus d'une université ou d'une école de niveau équivalent ;
-de la formation professionnelle de haut niveau organisée par un organisme sans but lucratif
(instituts ou organismes publics, notamment) ;
- d'une obligation pour l'accĂšs Ă  l'exercice d'une profession.
La durée des stages non rémunérés est d'un à quatre mois, avec une possibilité de dérogation4
.
1.1.3. Programme de stage en faveur des personnes handicapées
Le Parlement europĂ©en agit en faveur de l’égalitĂ© des chances et encourage les actes
de candidature de femmes et d’hommes handicapĂ©s Ă  tous ses programmes de stages.
Le Parlement europĂ©en a lancĂ© en 2006, dans le cadre d’une mesure positive, un programme
de stages spécifique en faveur des personnes handicapées.
Le Parlement européen propose des stages rémunérés aux personnes handicapées dans
le cadre d’une mesure positive visant Ă  faciliter leur l’intĂ©gration professionnelle.
Ces stages sont ouverts Ă  des diplĂŽmĂ©s d'universitĂ©s ou d’établissements assimilĂ©s
et aux personnes dont les qualifications se situent au-dessous du niveau universitaire5
.
4
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=3&language=FR;
[20/5/2011].
5
L'article 18 des rÚgles internes relatives aux stages et visites d'études au Secrétariat général du Parlement
européen, qui concerne les qualifications universitaires nécessaires à l'admission à un stage rémunéré,
ne s'applique donc pas au présent programme.
8
Ce programme a pour objet principal de permettre Ă  un certain nombre de personnes
handicapĂ©es d’acquĂ©rir une expĂ©rience professionnelle significative et enrichissante,
et de se familiariser avec les activités du Parlement européen.
La durĂ©e des stages rĂ©munĂ©rĂ©s est de cinq mois et cette pĂ©riode ne peut ĂȘtre prolongĂ©e6
.
1.1.4. Stages de traducteurs rémunérés
Les stages rémunérés de traducteurs sont réservés à des diplÎmés universitaires ou d'écoles
assimilées. Ils ont pour objet de leur permettre de compléter les connaissances qu'ils ont
acquises au cours de leurs études et de se familiariser avec l'activité de l'Union européenne
et en particulier du Parlement européen.
Tout candidat à un stage rémunéré de traducteur doit :
- avoir la nationalitĂ© d'un État membre de l'Union europĂ©enne ou d'un pays candidat
à l'adhésion à l'Union européenne (Croatie, Islande, ancienne République yougoslave de
Macédoine, Monténégro ou Turquie) ;
- avoir atteint 18 ans à la date du début du stage ;
- ne pas avoir bénéficié d'un stage rémunéré ou d'un engagement salarié de plus de quatre
semaines consécutives auprÚs d'une institution européen ou d'un membre ou d'un groupe
politique du Parlement européen ;
- avoir achevé, avant la date limite d'introduction de sa demande, des études universitaires
d'une durée minimale de 3 ans sanctionnées par un diplÎme ;
- avoir une connaissance parfaite d'une des langues officielles de l'Union européenne ou
de la langue officielle d'un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne
et une connaissance approfondie de deux autres langues officielles de l'Union européenne.
La durée des stages rémunérés est de 3 mois, avec possibilité de prolongation, à titre
exceptionnel, pour une durée maximale de 3 mois7
.
6
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=4&language=FR;
[20/5/2011].
7
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=5&language=FR;
[20/5/2011].
9
1.1.5. Stages de traducteurs non rémunérés
Le Parlement européen offre aux jeunes qui ont commencé des études supérieures
la possibilité de faire des stages pratiques non rémunérés. Ceux-ci sont réservés en priorité
aux jeunes ayant Ă  accomplir un stage dans le cadre de leur cursus de formation.
Tout candidat à un stage non rémunéré de traducteur doit :
- avoir la nationalitĂ© d'un État membre de l'Union europĂ©enne ou d'un pays candidat
à l'adhésion à l'Union européenne (Croatie, Islande, ancienne République yougoslave de
Macédoine, Monténégro ou Turquie) ;
- avoir atteint 18 ans à la date du début du stage ;
- ne pas avoir bénéficié d'un stage rémunéré ou d'un engagement salarié de plus de quatre
semaines consécutives auprÚs d'une institution européen ou d'un membre ou d'un groupe
politique du Parlement européen ;
- avoir une connaissance parfaite d'une des langues officielles de l'Union européenne ou
de la langue officielle d'un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne
et une connaissance approfondie de deux autres langues officielles de l'Union européenne.
Le stage doit ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre :
- du cursus d'une université ou d'une école de niveau équivalent ;
- de la formation professionnelle de haut niveau organisée par un organisme sans but lucratif
(instituts ou organismes publics, notamment) ;
- d'une obligation pour l'accĂšs Ă  l'exercice d'une profession.
La durée des stages non rémunérés est d'un à trois mois, avec possibilité de prolongation,
à titre exceptionnel, pour une durée maximale de trois mois8
.
8
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=6&language=FR;
[20/5/2011].
10
1.1.6. Stages d’interprùtes
La direction de l'interprétation du Parlement européen ne fournit pas de formation de base
aux linguistes souhaitant se spĂ©cialiser dans l’interprĂ©tation, Ă©tant donnĂ© que dans le cadre de
la subsidiaritĂ© cela relĂšve de la responsabilitĂ© des autoritĂ©s nationales de chaque État membre.
Si vous possĂ©dez dĂ©jĂ  une qualification d’interprĂšte de confĂ©rence dans une combinaison
linguistique qui correspond aux besoins du Parlement, n’hĂ©sitez pas Ă  vous inscrire Ă  un test
d’accrĂ©ditation ou Ă  un concours ouvert.
Si vous:
- avez obtenu votre master en interprétation avec mention et
- envisagez de passer le test d'accréditation des institutions européennes, vous pouvez
étudier, avec le coordinateur de votre cursus master, la possibilité de suivre un stage
d'interprétation de trois mois dans une université européenne à choisir sur une liste donnée
d'établissements d'enseignement supérieur, tout en apportant parallÚlement une aide
linguistique aux autres étudiants en interprétation. Cette formule vous permet de continuer
à développer vos compétences et de vous préparer ainsi au test d'accréditation. Votre
coordinateur peut alors adresser une lettre de recommandation à la direction générale de
l'interprétation du Parlement européen qui peut, selon les priorités du service et les places
disponibles, décider de vous accorder une bourse destinée à couvrir vos frais de séjour
Ă  l'Ă©tranger9
.
9
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=7&language=FR;
[20/5/2011].
11
1.2. Motivation – Objectifs du stage
J’ai suivi un enseignement universitaire, jusqu’à prĂ©sent thĂ©orĂ©tique, sur les mĂ©canismes de
fonctionnement de l’Union europĂ©enne. Le stage a offert une possibilitĂ© extraordinaire de
mettre en pratique mes connaissances juridiques acquises en droit de l’Union. De plus, le
stage Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction m’a donnĂ© une chance unique de pratiquer mes
connaissances linguistiques en anglais et en français.
J’y tenais beaucoup à obtenir un stage aux institutions de l’UE, surtout auprùs
du Parlement européen. Cela relÚve du fait que le Parlement est une institution proche des
citoyens européens. Le Parlement européen représente les citoyens européens et dont les
membres sont élus au suffrage universel direct Le rÎle des députés européens (élus par les
citoyens) consiste essentiellement Ă  reprĂ©senter les citoyens au niveau de l’UE et Ă  dĂ©fendre
leurs intĂ©rĂȘts auprĂšs des dirigeants europĂ©ens et des institutions de l’Union. Le fait que
l'actuel président du Parlement européen, M. Jerzy Buzek, est un Polonais, était un plus pour
moi.
Depuis toujours j’ai Ă©tĂ© fascinĂ©e par cette l’institution du Parlement. Les discussions
incessantes sur la question du siĂšge du Parlement attiraient toute mon attention. Les
journalistes Ă  la tĂ©lĂ©vision ont essayĂ© d’expliquer d’une façon comprĂ©hensible la connexion
entre le Parlement Ă  Bruxelles, Ă  Luxembourg et Ă  Strasbourg. Quand j’écoutais ces
informations concernant les sessions plĂ©niĂšres Ă  Strasbourg, je voulais tellement y ĂȘtre
présente.
Le Parlement se distingue des autres institutions de l’UE par l’obligation qui lui incombe
d’assurer le multilinguisme le plus large possible. Au PE, chacune des langues
communautaires a la mĂȘme importance. Cela garantit la transparence et l’accessibilitĂ© de ses
travaux à tous les citoyens. Ce multilinguisme est le reflet de la diversité culturelle
et linguistique qui marque l’UE. J’ai toujours eu un faible pour les langues Ă©trangĂšres
et j’ai toujours voulu les approfondir. C’est aussi pour cela que le PE Ă©tait au centre de mes
intĂ©rĂȘts.
12
En postulant pour ce stage, j’espĂ©rais que celui-ci allait me permettre de mettre en pratique
mes connaissances juridiques en droit européen, ainsi que mes connaissances
linguistiques (polonais, anglais, français et russe).
Je m’attendais surtout à devoir me confronter aux exigences d’un emploi de juriste, linguiste
ou de juriste-linguiste.
Mon but Ă©tait aussi d’acquĂ©rir un comportement professionnel, de savoir quels outils utiliser
pour tel type de travail et de les exploiter de maniùre autonome. J’ai voulu faire connaissance
avec les diffĂ©rents logiciels ainsi qu’avec les diffĂ©rentes bases de donnĂ©es utilisĂ©es au sein des
institutions européennes.
Le stage doit en définitive me permettre de mieux me présenter sur le marché de travail. Je
dois ĂȘtre prĂȘte, rendre mon profil de juriste et de linguiste plus intĂ©ressant pour un futur
employeur.
13
"L’Europe n’a pas Ă©tĂ© faite (...).
L’Europe ne se fera pas d’un coup (...):
elle se fera par des réalisations concrÚtes
crĂ©ant d’abord une solidaritĂ© de fait"10
.
2. Quelques institutions de l'Union européenne
Le stage au Parlement européen m'a donné une occasion unique de visiter des institutions
européennes. C'est la raison pour laquelle dans ce chapitre, je présenterai ces institutions de
l’Union europĂ©enne que j’ai eu la chance de visiter et de connaĂźtre mieux.
L’Union europĂ©enne n’est pas une fĂ©dĂ©ration Ă  l’instar des États-Unis d’AmĂ©rique. Elle n’est
pas davantage une organisation strictement intergouvernementale sur le modĂšle des Nations
unies. En rĂ©alitĂ©, elle est unique, une crĂ©ation « sui generis ». Ses États membres restent des
nations souveraines et indépendantes qui ont choisi de transférer certaines compétences. Ils
exercent leur souveraineté en commun pour acquérir sur la scÚne mondiale une puissance
et une influence qu’aucun d’entre eux ne saurait possĂ©der seul.
Le partage de la souverainetĂ© signifie, dans la pratique, que les États membres dĂ©lĂšguent
une partie de leurs pouvoirs de dĂ©cision aux institutions communautaires qu’ils ont mis
10
DĂ©claration de Robert Schuman (9 mai 1950); Texte de la DĂ©claration est accessible sur:
http://www.france-allemagne.fr/Declaration-de-Robert-Schuman-9,047.html, [15/5/2011].
14
en place, de sorte que les dĂ©cisions sur certains thĂšmes d’intĂ©rĂȘt commun peuvent ĂȘtre arrĂȘtĂ©es
par un processus démocratique au niveau européen11
.
Le systÚme décisionnel européen en général associe les trois institutions principales :
- le Parlement européen, qui représente les citoyens européens et dont les membres sont élus
au suffrage universel direct ;
- le Conseil de l’Union europĂ©enne, qui reprĂ©sente les États membres ; et
- la Commission europĂ©en, qui a pour mission de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de l’Union dans son
ensemble.
Deux autres institutions jouent un rĂŽle essentiel :
- la Cour de justice veille au respect du droit communautaire ; et
- la Cour des comptes contrĂŽle le financement des activitĂ©s de l’Union.
Outre ses institutions, l’UE compte plusieurs autres organes dont le rĂŽle est spĂ©cialisĂ© :
- le Comité économique et social européen représente la société civile, le monde patronal
et celui des syndicats de salariés ;
- le Comité des régions représente les autorités régionales et locales ;
- la Banque europĂ©en d’investissement finance les projets d’investissement de l’UE
et aide les petites et moyennes entreprise par le biais du Fonds d’investissement
européen ;
- la Banque centrale européen est responsable de la politique monétaire européen ;
- le MĂ©diateur europĂ©en examine les plaintes Ă  l’encontre des institutions ou organes de
l’UE, pour mauvaise administration ;
- le ContrÎleur européen de la protection des données a pour mission de protéger
les données personnelles relatives à la vie privée des Européens ;
- l'Office des publications officielles des Communautés européens publie toutes sortes
d’informations à propos de l’UE ;
- l'Office européen de sélection du personnel recrute le personnel des institutions
et autres organes de l’UE ;
- l'Ecole européen d'administration a pour mission d'organiser des formations pour
le personnel de l'UE dans certains domaines spécifiques12
.
11
http://europa.eu/institutions/index_fr.htm [17/5/2011].
12
http://europa.eu/institutions/index_fr.htm [17/5/2011].
15
2.1. Le Parlement européen
Depuis 1979, des millions d'Européens élisent tous les cinq ans leurs représentants
au Parlement européen. Qui sont les députés, que font-ils à Strasbourg et à Bruxelles
et quelles sont leurs compétences?
Vu l'influence des décisions du Parlement sur la vie quotidienne des citoyens à travers
l'Europe, je vais essayer à répondre à ces questions.
2.1.1. Le Parlement europĂ©en en tant qu’institution
Le Parlement européen est l'unique institution supranationale dont les membres sont élus
démocratiquement au suffrage universel direct. Il représente les peuples des Etats membres.
Elu tous les cinq ans, le Parlement européen établit de multiples lois (directives, rÚglements,
etc.) qui influencent la vie quotidienne de chaque citoyen.
2.1.1.1. Le Président, et ses fonctions
« Mon élection à la présidence du Parlement européen
est le symbole du rĂȘve d’un continent unifiĂ© portĂ© par les citoyens.
Il n’existe plus d’ancienne et de nouvelle Europe.
Nous avons maintenant une Europe commune,
un projet qui demande de l’énergie
et un travail acharnĂ©, et donc toute une gĂ©nĂ©ration d’EuropĂ©ens a rĂȘvĂ©.
Je suis prĂȘt Ă  apporter ma contribution Ă  cette Ɠuvre
car ce rĂȘve Ă©tait aussi le mien ».
Jerzy Buzek13
Le président est élu pour deux ans et demi renouvelables, soit une demi-législature.
Le Président incarne le Parlement vis-à-vis de l'extérieur et dans ses relations avec les autres
institutions européens.
13
M. Jerzy Buzek, le président du Parlement européen ; Préface du président du Parlement Européen
« Les visage du Parlement européen 2009 -2011 »
16
Assisté par 14 vice-présidents, le président dirige l'ensemble des travaux du Parlement
européen et de ses organes (Bureau et Conférence des présidents) ainsi que les débats
en séance pléniÚre. Chaque année, douze sessions pléniÚres se tiennent à Strasbourg
et six additionnelles Ă  Bruxelles.
Il veille au respect du rĂšglement du PE et il assure donc, par son arbitrage,
le bon fonctionnement de l'ensemble des activités de cette institution et de ses organes.
Le président est le représentant du Parlement dans les affaires juridiques et dans toutes
les relations extérieures.
Il s'exprime, notamment, sur tous les grands dossiers internationaux et propose
des recommandations destinées à renforcer l'Union européenne.
A l'ouverture de chaque réunion du Conseil européen, le président du Parlement exprime
le point de vue et les préoccupations du Parlement sur des thÚmes spécifiques et les points
inscrits Ă  l'ordre du jour.
Le président, par sa signature, rend le budget de l'Union européenne - aprÚs son vote par le PE
- exécutoire.
Le président du PE signe avec le Président du Conseil tous les actes législatifs adoptés
conformément à la procédure législative ordinaire.
17
2.1.1.2. Les députés
« Think like a wise man but communicate in the language of the people »14
.
William Butler Yeats15
Le Parlement européen est composé de 736 députés élus dans les 27 pays membres de
l'Union européenne élargie.
Depuis 1979, les députés sont élus au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans.
Chaque pays membre détermine son mode de scrutin mais applique des rÚgles démocratiques
de base identiques : égalité des genres et scrutin secret. Dans tous les Etats membres, le droit
de vote est fixé à 18 ans, sauf en Autriche (16 ans).
A noter que les Ă©lections europĂ©ennes se caractĂ©risent d’ores et dĂ©jĂ  par un certain
nombre de rĂšgles communes :
- suffrage universel direct ;
- représentation proportionnelle, et
- mandat de 5 ans renouvelable.
Les siÚges sont répartis, en rÚgle générale, proportionnellement à la population de chaque
pays. Chaque Etat membre possĂšde un nombre de siĂšges fixes, le maximum Ă©tant 99
et le minimum 5.
Parité homme - femme : la représentation des femmes au sein du Parlement européen
n'a cessé d'augmenter. Un peu plus d'un tiers des parlementaires sont des femmes.
Le député européen partage son temps de travail entre Bruxelles, Strasbourg,
et sa circonscription.
A Bruxelles, il participe aux réunions des commissions parlementaires, des groupes
politiques, et des sessions pléniÚres additionnelles.
14
« Parler les langues de l’Europe. Les langues dans l’Union europĂ©enne », La Commission europĂ©enne,
Direction générale de la communication, 2008.
15
William Butler Yeats (1865-1939), est un poĂšte et dramaturge irlandais. Yeats est l'un des instigateurs du
renouveau de la littérature irlandaise et co-fondateur, avec Lady Gregory, de l'Abbey Theatre. Il reçut le prix
Nobel de littérature en 1923.
18
A Strasbourg, il assiste aux douze sessions pléniÚres. ParallÚlement à ces activités principales,
il doit, bien sûr, consacrer du temps à sa circonscription.
Les membres du Parlement européen se regroupent en fonction de leurs affinités politiques
et non par nationalité.
Les députés du Parlement européen exercent leur mandat de façon indépendante.
Pourvu de pouvoirs de plus en plus importants, le député européen influe, par son action sur
tous les domaines de la vie quotidienne du citoyen : l'environnement, la protection des
consommateurs, les transports, mais aussi sur l'éducation, la culture, la santé, etc.
Le nouveau Statut des députés européens est entré en vigueur le 14 juillet 2009. Il rend plus
transparent leurs conditions de travail et introduit un salaire commun à tous, payé par
le budget de l'Union européenne.
2.1.1.3. Les groupes politiques
Les députés siÚgent en groupes politiques. Ils se regroupent non par nationalité mais
en fonction de leurs affinités politiques.
Il y a actuellement 7 groupes politiques au Parlement européen. Ils assurent leur
organisation interne en se dotant d'un président (ou de deux co-présidents pour certains
groupes), d'un bureau et d'un secrétariat.
Dans l'hémicycle, les places attribuées aux députés sont déterminées en fonction de leur
appartenance politique, de gauche à droite, aprÚs accord des présidents de groupe.
Pour composer un groupe politique, le nombre de députés nécessaire est de 25, élus dans
au moins un quart des Etats membres de l’Union europĂ©enne. Il est interdit d'adhĂ©rer
Ă  plusieurs groupes politiques.
Certains députés n'appartiennent à aucun groupe politique et dans ce cas, ils font partie
des non inscrits.
19
Avant chaque vote en séance pléniÚre, les groupes politiques examinent les rapports issus
des commissions parlementaires, et déposent des amendements.
La position prise par le groupe politique est résolue par concertation à l'intérieur du groupe,
aucun membre ne peut recevoir un mandat de vote obligatoire.
2.1.1.4. Les commissions parlementaires
Pour préparer le travail du Parlement européen en session pléniÚre, les députés se répartissent
en commissions permanentes, chacune spécialisée dans des domaines particuliers. Enfin,
le Parlement européen peut créer des sous-commissions et des commissions spéciales traitant
de problÚmes spécifiques. Dans le cadre de ses compétences de contrÎle, il peut aussi mettre
en place des commissions d’enquĂȘte pour examiner les allĂ©gations d'infraction au droit
communautaire ou de mauvaise administration dans l'application de celui-ci.
Les commissions parlementaires sont au nombre de 20.
Elles sont composées de 24 à 76 députés et sont dotées d'un président, d'un bureau et d'un
secrétariat. Leur composition politique reflÚte celle de la pléniÚre.
Les commissions parlementaires se réunissent une ou deux fois par mois à Bruxelles et leurs
débats sont publics.
En commission parlementaire, les députés européens élaborent, amendent et votent
des propositions lĂ©gislatives et des rapports d’initiative.
Ils examinent les propositions de la Commission et du Conseil et, s'il y a lieu, ils rédigent
un rapport qui sera présenté à la séance pléniÚre.
Enfin, le Parlement européen peut créer des sous-commissions et des commissions
temporaires traitant de problĂšmes spĂ©cifiques ou des commissions d’enquĂȘtes dans le cadre
de ses compétences de contrÎle.
Les présidents des commissions coordonnent leurs travaux au sein de la Conférence des
présidents des commissions.
20
2.1.1.5. Délégations parlementaires
Les délégations entretiennent et développent les contacts internationaux du Parlement
européen, en particulier avec les parlements des pays tiers. Elles contribuent également
à promouvoir dans ces pays les valeurs qui sont fondamentales pour l'Union européenne.
Il y a actuellement 41 délégations. Le nombre de membres de chaque délégation varie entre
12 et plus de 70 pour les assemblées parlementaires.
On peut distinguer plusieurs catégories de délégations :
- Les délégations aux commissions parlementaires mixtes (CPM) sont responsables
des relations avec les parlements des pays candidats à l'adhésion et les parlements
des pays qui ont des accords d'association avec l'UE ;
- Les délégations aux commissions de coopération parlementaire (CCP) ont été mises
en place conformément aux accords de coopération entre l'Union européenne et les pays
tiers concernés ;
- Les délégations interparlementaires sont responsables des relations avec les parlements
des pays tiers qui ne sont pas candidats à l'adhésion et qui ne sont pas couverts par
des accords de partenariat et de coopération ;
- Les délégations pour les assemblées parlementaires multilatérales (euro-
méditerranéenne, euro-latino-américaine, ACP-UE et Euronest) apportent une dimension
parlementaire aux partenariats régionaux.
Les présidents des délégations coordonnent leurs travaux au sein de la Conférence
des présidents des délégations.
2.1.1.6. Le Secrétariat général
Le Parlement européen est assisté par un Secrétariat général.
Placés sous l'autorité d'un Secrétaire général, quelque 4 600 fonctionnaires, recrutés sur
concours dans tous les pays de l'Union, sont au service du Parlement européen.
Les groupes politiques ont leurs collaborateurs propres et les députés disposent d'assistants
parlementaires.
21
Le Parlement européen se distingue des autres organisations internationales par son obligation
d'assurer un multilinguisme intégral.
Le Parlement européen travaille dans toutes les langues officielles de l'Union
européenne : en 23 langues depuis l'élargissement à la Roumanie et la Bulgarie, et depuis que
l’irlandais a Ă©tĂ© reconnu comme langue officielle en 2007. Tous les documents traitĂ©s en
sĂ©ance plĂ©niĂšre doivent ĂȘtre traduits dans 22 diffĂ©rentes langues. Une dĂ©rogation s’applique
Ă  l'irlandais - seuls les documents lĂ©gislatifs doivent ĂȘtre traduits dans cette langue.
Le Parlement européen met également à disposition ses services d'interprétation pour que
chaque député puisse s'exprimer dans sa langue maternelle.
Le Parlement est donc le plus grand employeur du monde d'interprĂštes et de traducteurs.
Un tiers des effectifs de l'institution travaille dans ce domaine.
Le Secrétariat général est basé à Luxembourg et à Bruxelles.
2.1.1.7. Le Parlement et la Commission européenne
« J'ai l'intention de coopérer étroitement avec le Parlement
en vue de l'édification d'une Europe prospÚre, sûre et durable,
qui s'appuie sur les atouts de son marché intérieur élargi,
sur l'euro et sur le modÚle de société européen »16
.
José Manuel Barrosso,
Président de la Commission européenne
La Commission européenne, gardienne des traités et agent d'exécution de l'Union, travaille
en étroite collaboration avec le Parlement européen. La Commission présente, explique
16
« Orientations politiques pour la prochaine Commission » José Manuel Barroso.
Le président Barroso brosse sa vision de l'Europe pour les cinq prochaines années. Dans un document
adressé au président du Parlement européen, début septembre 2009, le président Barroso énumÚre ses
grandes orientations politiques pour le mandat de la prochaine Commission européenne.
Ce document expose les objectifs et les idées qui, selon le président Barroso, devraient guider
l'Ă©tablissement d'un partenariat politique entre la Commission et le Parlement au cours des cinq prochaines
années.
Texte accessible sur : http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/pdf/press_20090903_fr.pdf
22
et défend des propositions de lois aux commissions parlementaires et elle doit tenir compte
des modifications demandées par le Parlement.
La Commission participe à toutes les sessions pléniÚres du Parlement et doit rendre compte de
ses directives politiques dĂšs qu'un parlementaire lui en fait la demande.
La Commission est tenue à répondre aux questions écrites et orales des députés.
2.1.1.8. Le Parlement et le Conseil de l'Union européenne
Le Conseil de l'Union européenne, autre organe législatif de l'Union, composé des
ministres des États membres, participe aux travaux du Parlement europĂ©en.
À l'exception du Conseil des affaires Ă©trangĂšres, la prĂ©sidence est tournante: elle est exercĂ©e
Ă  tour de rĂŽle, par chaque État membre, pour une durĂ©e de 6 mois.
Le Conseil de l'Union européenne, représenté par son Président, peut intervenir dans tous
les débats en séance pléniÚre. La vice-présidente de la Commission/haute représentante pour
les affaires étrangÚres et la politique de sécurité est invitée à chaque débat en séance pléniÚre
qui concerne la politique étrangÚre, de sécurité ou de défense.
À chaque dĂ©but d'exercice, le PrĂ©sident du Conseil de l'Union europĂ©enne prĂ©sente, devant
la session pléniÚre du Parlement européen, son programme et instaure un débat avec
les députés européens. A la fin des 6 mois de Présidence, il dresse son bilan final devant
le Parlement européen.
Deux fois par an, la vice-présidente/haute représentante présente au Parlement un document
consultatif sur les aspects principaux et les choix fondamentaux de la politique Ă©trangĂšre,
de sécurité et de défense et leurs incidences financiÚres.
23
2.1.1.9. Le Parlement et le Conseil européen
« Il appartient au Conseil européen
de donner les orientation nĂ©cessaires Ă  l’Union.
Ces orientations ne peuvent ĂȘtre issues que
d’une rĂ©flexion commune, libre et continue »17
.
Herman Van Rompuy,
Président du Conseil européen18
Le Conseil europĂ©en est composĂ© des chefs d'État ou de gouvernement des États
membres, ainsi que de son Président et du Président de la Commission. Ensemble, ils fixent
les orientations politiques gĂ©nĂ©rales de l’Union europĂ©enne.
Le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangÚres et la politique de sécurité participe
à ses travaux. Le Conseil européen n'est pas un organe législatif. Le Conseil européen se
réunit deux fois par semestre, et son Président peut convoquer des réunions extraordinaires.
AprÚs chacune de ses réunions, le Président du Conseil européen présente un rapport
au Parlement sur les résultats.
2.1.2. Le Parlement européen au Luxembourg : historique
Le 9 mai 1950, dans une déclaration d'importance historique pour l'unification de l'Europe,
Robert Schuman, Ministre français des Affaires étrangÚres, propose de placer l'ensemble
de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune
dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe. C'est le Traité de
Paris qui allait par la suite instituer la Communauté Européen du Charbon et de l'Acier,
appelée CECA.
17
« Le Conseil europĂ©en. Le Conseil. Deux institutions dans l’action europĂ©enne », SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du
Conseil, Office des publications de L'Union européenne, 2010.
18
Le 1er
dĂ©cembre 2009, date de l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, le Conseil europĂ©en est devenu une
institution Ă  part entiĂšre. Il dispose d’un prĂ©sident Ă©lu pour une pĂ©riode de deux ans et demi, renouvelable
une fois. L’ancien Premier ministre belge, Herman Van Rompuy, est le premier à occuper cette fonction.
Auparavant, le Conseil europĂ©en Ă©tait prĂ©sidĂ© par le prĂ©sident ou le premier ministre de l’Etat membre
assurant la présidence semestrielle du Conseil.
24
En juillet 1952, le Conseil des Ministres des Affaires Ă©trangĂšres avait provisoirement retenu
Luxembourg (et Strasbourg) pour y accueillir les premiÚres institutions européens. La Ville de
Luxembourg allait devenir par la suite l'une des trois « capitales » de l'Union européenne,
aux cÎtés de Strasbourg et Bruxelles. Les pouvoirs publics luxembourgeois disposaient donc
d'un laps de temps incroyablement réduit (moins d'un mois) pour planifier l'établissement
d'une partie des institutions européennes dans des locaux appropriés à Luxembourg.
La Haute Autorité de la CECA commençait ses travaux le 10 août 1952, dans le bùtiment
libéré par la direction de la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) à la
place de Metz (actuellement occupé par la Spuerkees). Le Secrétariat général de l'Assemblée
commune de la CECA qui allait devenir par la suite le Secrétariat général du Parlement
européen, tel que nous le connaissons aujourd'hui, prenait également quartier au centre ville
mais à d'autres endroits. A noter qu'en l'absence d'un hémicycle situé à Luxembourg et
répondant aux besoins de l'Assemblée commune, il fut décidé que celle-ci tiendra ses sessions
Ă  Strasbourg.
Lors de la premiÚre année, en 1952-1953, le secrétariat général disposait sous la direction du
Secrétaire général de deux services, le service du Parlement et le service administratif.
L'organigramme prévoyait 37 postes au total.
Durant les années cinquante, les différents services du secrétariat occupaient une multitude de
bùtiments. A remarquer qu'une partie des immeubles loués par le Secrétariat général
n'appartenaient pas Ă  l'Etat luxembourgeois mais Ă  des particuliers.
Enfin, le Secrétaire général de l'Assemblée commune (appelé par la suite Assemblée
parlementaire européen avant de devenir définitivement le Parlement européen) occupait le
bùtiment qui abrite aujourd'hui le MinistÚre de l'intérieur au 19 a de la rue Beaumont.
Mais depuis cette époque, le rythme de développement de la Communauté s'est
considérablement accéléré sous l'impulsion de la création de la Communauté économique
européen et de l'Euratom en 1957. Ceci obligeait le secrétariat à adapter ses structures de
travail.
En 1962-1963 on comptait déjà quatre directions générales subdivisées en directions et
divisions avec à ce moment 461 postes occupés.
25
Lors de la signature en 1965 du Traité de fusion des exécutifs des trois Communautés (CECA,
CEE et Euratom) instituant le Conseil et la Commission , les représentants des gouvernements
des Etats membres confirmĂšrent que Luxembourg, Bruxelles et Strasbourg demeuraient
les lieux de travail provisoires des institutions des Communautés, et que le Secrétariat général
du Parlement européen et ses services restaient installés à Luxembourg .
Mais depuis quelque temps déjà, la dispersion du personnel du Secrétariat général dans
la Ville de Luxembourg ne lui permettait plus de travailler dans de bonnes conditions, ceci
d'autant plus que le secrétariat était appelé à s'agrandir considérablement avec l'essor général
des Communautés européens.
Le Gouvernement soucieux de garder les institutions communautaires sur son territoire,
envisageait de centraliser à l'avenir les travaux de la Communauté européen dans un quartier
spécialement aménagé à cet effet.
Fut crée alors par la loi du 7 août 1961, à l'initiative de l'Etat luxembourgeois, le Fonds
d'urbanisation et d'aménagement du plateau de Kirchberg qui devait réaliser principalement
les opérations suivantes :
- la construction d'un pont reliant la ville de Luxembourg au plateau de Kirchberg ;
- l'urbanisation et l'aménagement du plateau de Kirchberg ;
- la construction d'un réseau routier moderne.
D'une façon générale, il s'agissait de faciliter l'implantation d'institutions internationales
à Luxembourg et d'ouvrir de nouveaux horizons au développement futur de la ville de
Luxembourg.
En fait, le Gouvernement luxembourgeois avait déjà décidé en 1957 de lancer un concours
international pour la construction du pont. Le choix du gouvernement s'est à l'époque porté
sur le projet d'un pont en acier dont les premiers travaux de montage ont été entamés en 1963.
En 1966, l'inauguration du pont Grande Duchesse Charlotte que la population est venue Ă 
appeler le pont rouge en raison de sa couleur, s'est faite en mĂȘme temps que celle du bĂątiment-
tour qui aura été le premier bùtiment en construction au plateau de Kirchberg.
26
Pour la premiÚre année de location en 1967, le Parlement européen louait seulement les 15
premiers Ă©tages Ă  l'Etat luxembourgeois, et ce n'est qu'en 1978 que le bĂątiment sera
complÚtement occupé par le Parlement européen, à l'exception du 22e étage.
Au début des années 1970, un deuxiÚme bùtiment, portant le nom de Robert Schuman était en
voie de construction face au BĂątiment-Tour. Initialement prĂ©vu pour ĂȘtre construit sur quatre
étages, il sera finalement réalisé avec six étages et 575 bureaux ainsi que 5 salles de réunion
avec interprétation et un hémicycle. Encore une fois la premiÚre location en 1973 sera
partielle pour s'étendre à l'intégralité du bùtiment à partir de 1974.
Avec les nouvelles vagues d'adhésion durant les années 1970 et 1980 notamment, les effectifs
en personnel du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en Ă  Luxembourg ont dĂ» ĂȘtre adaptĂ©s
Ă  une charge de travail croissante, de sorte que les locaux disponibles dans les bĂątiments Tour
et Schuman commençaient à devenir trop exigus. Pour y pallier, un nouveau programme de
construction a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 1983 entre le Gouvernement luxembourgeois et la PrĂ©sidence du
Parlement européen, comportant dans une premiÚre phase la construction d'environ 482
bureaux.
Les premiers travaux de montage du troisiÚme bùtiment administratif du Kirchberg, appelé
BAK en abrégé, ont débuté en mai 1985 pour s'achever avec la mise en service du bùtiment en
septembre 1987. L'implantation de ce nouveau bĂątiment se situe au-delĂ  de l'autoroute
Luxembourg-TrÚves aux abords immédiats de la rue Alcide de Gasperi à proximité de l'HÎtel
Pullman.
Si le BAK a été construit pour accueillir 482 bureaux, le plan d'ensemble prévoit que ce
complexe administratif pourra, le cas Ă©chĂ©ant, ĂȘtre Ă©tendu par Ă©tapes de construction
successives, jusqu'à une capacité finale de 1520 unités de bureaux.
Mises Ă  part ces questions d'accommodation des institutions, c'Ă©taient en premier lieu des
motifs politiques qui ont conditionné la présence du Parlement européen au Luxembourg.
C'est dans le mĂȘme esprit, que le Gouvernement luxembourgeois est intervenu en 1995 auprĂšs
du Président du Parlement européen, Klaus HÀnsch, en vue de convenir d'un nombre
minimum de fonctionnaires du Secrétariat général restant affectés à Luxembourg au cours
des prochains dix ans et afin que soient précisés les services définitivement installés
Ă  Luxembourg.
27
Par un échange de lettres entre le Premier ministre luxembourgeois et le Président
du Parlement européen, il a été convenu, en juillet 1996, que jusqu'en 2004 le Parlement
européen prévoit 2185 emplois affectés à Luxembourg et en garantit 2000.
Le Service de traduction du Parlement européen restera dans son ensemble
Ă  Luxembourg, ainsi que la plupart des conseillers juridiques et le personnel du service
de la séance pléniÚre.
Le Luxembourg continuera Ă©galement Ă  ĂȘtre le lieu de travail du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral
et d'une partie des membres de son cabinet.
Enfin, à l'occasion de sa visite officielle à Luxembourg, José Maria Gil-Robles, en sa qualité
de nouveau Président du Parlement européen s'est engagé, le 20 mars 1997, à revitaliser
la présence de l'institution à Luxembourg.
2.1.3. Le multilinguisme au Parlement européen
« Pouvoir communiquer dans plusieurs langues
est un formidable atout
pour les particuliers, les organisations, les entreprises.
Cela stimule la créativité,
permet de surmonter les préjugés culturels
et de sortir des sentiers battus
et peut contribuer à la création de produits et de services novateurs ».
Leonard Orban, Membre de la Commission européenne19
Au Parlement europĂ©en, chacune des langues communautaires a la mĂȘme importance :
tous les documents parlementaires sont publiés dans toutes les langues officielles de l'Union
19
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a attribué le portefeuille du multilinguisme
au commissaire désigné roumain, Leonard Orban M. Barroso le 30 octobre 2006.
28
européenne et chaque député a le droit de s'exprimer dans la langue officielle de son choix.
Rien de tel pour garantir la transparence et l'accessibilité de ses travaux à tous les citoyens.
Ancré dans les traités européens, le multilinguisme est le reflet de la diversité culturelle
et linguistique qui marque l'Union européenne. Il rend aussi les institutions européennes plus
accessibles et plus transparentes pour les citoyens, ce qui constitue une garantie de bon
fonctionnement démocratique.
Le Parlement européen se distingue des autres institutions de l'UE par l'obligation qui lui
incombe d'assurer le multilinguisme le plus large possible. Tous les citoyens de l'UE doivent
pouvoir accéder à la législation qui les concerne directement dans la langue de leur pays.
En outre, tout citoyen de l'Union ayant le droit d'ĂȘtre Ă©lu dĂ©putĂ© europĂ©en, on ne saurait exiger
des membres du Parlement européen une parfaite maßtrise d'une langue véhiculaire donnée.
Le droit de chaque député de lire les documents parlementaires, de suivre les débats
et de s'exprimer dans sa propre langue est expressément reconnu par les rÚgles du Parlement
européen.
Par ailleurs, en tant que législateur, le Parlement européen se doit de garantir
la qualité irréprochable de tous les textes de loi qu'il adopte et ce, dans toutes les langues
communautaires.
Ces dispositions permettent aussi à tous les citoyens européens de suivre les travaux
parlementaires, de poser des questions et de recevoir des réponses dans leur langue20
.
20
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=155&refreshCache=yes&language=fr
&pageRank=2 [17/5/2011].
29
2.1.3.1. Le nombre des langues utilisées au Parlement européen
« Chaque citoyen de l’Union
peut Ă©crire Ă  toute institutions ou organe (
)
dans l’une des langues (
)
et recevoir une rĂ©ponse rĂ©digĂ©e dans la mĂȘme langue »21
Que de chemin parcouru depuis la fin des années 50, lorsque quatre langues seulement étaient
parlées dans les institutions de la Communauté européen ! Aujourd'hui, pas moins de
23 langues officielles sont utilisées au Parlement européen, ce qui est en soi un véritable défi
linguistique.
Le premier rÚglement adopté par les Communautés européens en 1958 établissait que
les langues officielles de leurs institutions seraient les quatre langues - allemand, français,
italien et néerlandais - de leurs pays fondateurs - l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie,
le Luxembourg et les Pays-Bas.
À chaque Ă©largissement, les langues des nouveaux États membres ont ensuite Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es.
En 1973 ont été ajoutés l'anglais, le danois et l'irlandais - cette derniÚre langue seulement
en tant que « langue des Traités », c'est-à-dire vers laquelle l'acte d'adhésion de l'Irlande
et les textes fondamentaux concernant ce pays devaient ĂȘtre traduits. Sont ensuite devenus
langues communautaires le grec en 1981, l'espagnol et le portugais en 1986, le finnois
et le suédois en 1995 et, enfin, l'estonien, le hongrois, le letton, le lituanien, le maltais,
le polonais, le tchĂšque, le slovaque et le slovĂšne, en 2004.
Depuis le 1er
janvier 2007, l'Union européenne compte officiellement 23 langues, avec
l'adhĂ©sion de la Roumanie et de la Bulgarie. L'irlandais est devenu langue officielle Ă  la mĂȘme
date.
Avec 23 langues officielles, plus de 506 combinaisons linguistiques sont possibles, puisque
chaque langue peut ĂȘtre traduite dans 22 autres langues. Pour relever ce dĂ©fi, le Parlement
européen s'est doté de services d'interprétation, de traduction et de contrÎle des textes
21
L’art. 24 du TraitĂ© sur le Fonctionnement de l’Union europĂ©enne.
30
juridiques performants. Des rÚgles trÚs strictes ont aussi été mises en place pour garantir
l'efficacité de ces services et maintenir des coûts budgétaires raisonnables.
2.1.3.2. La traduction
« La diversité des langues est constitutive du projet européen.
La traduction – qui permet de concilier
l’attachement lĂ©gitime des citoyens Ă  leur langue
avec les impĂ©ratifs de l’échange dans un marchĂ© unique –
contribue Ă  la promouvoir.
Celle-ci joue également un rÎle stratégique
pour le développement du dialogue interculturel,
en facilitant l’accĂšs des citoyens europĂ©ens aux idĂ©es,
aux savoirs ainsi qu’aux expressions culturelles et artistique »22
.
Pour assurer la publication de ses documents écrits dans les différentes versions linguistiques
et pouvoir correspondre avec les citoyens dans toutes les langues communautaires,
le Parlement européen dispose d'un service de traduction à la hauteur de ses exigences
en matiÚre de qualité et de respect des délais imposés par les procédures parlementaires.
Il peut aussi faire appel à des traducteurs professionnels extérieurs, notamment pour des textes
non prioritaires.
Les services de traduction du Parlement comptent prÚs de 700 traducteurs, chargés de traduire
dans toutes les langues officielles plusieurs catégories de documents, dont :
22
« Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel », Délégation générale de la langue française
et aux langues de France, Référence 2010.
Le Conseil des ministres de l’Éducation, de la Jeunesse et de la Culture des 27 États membres de l’Union
européenne a adopté, les 20 et 21 novembre 2008, une résolution relative à une stratégie européenne
en faveur du multilinguisme. À cette occasion, la PrĂ©sidence française du Conseil de l’Union europĂ©enne
a diffusé une note : « Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel ».
Texte accessible en français, allemand, anglais, espagnol, italien sur :
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/Reference10_Multilinguisme-Trad-DialInter5langues.pdf
31
 les documents prĂ©paratoires Ă  la sĂ©ance plĂ©niĂšre et aux rĂ©unions des commissions
parlementaires: ordres du jour, projets de rapport, amendements, rapports adoptés, avis,
résolutions, questions écrites et orales, procÚs-verbaux et comptes rendus,
communications aux députés, etc. ;
 les documents d'autres organes politiques tels que les assemblĂ©es parlementaires mixtes
composées de membres du Parlement européen et d'élus nationaux ou de pays tiers ;
 les dĂ©cisions du MĂ©diateur europĂ©en ;
 la correspondance avec les citoyens et les États membres ;
 les dĂ©cisions des organes internes du Parlement europĂ©en (Bureau, ConfĂ©rence des
présidents, CollÚge des questeurs).
En rÚgle générale, les traducteurs traduisent dans leur langue maternelle des textes présentés
en version originale. Mais, avec les derniers Ă©largissements Ă  25 puis Ă  27 États membres
et le passage Ă  506 du nombre de combinaisons linguistiques possibles (soit 23 langues
officielles traduisibles dans les 22 autres), il est devenu parfois difficile de trouver
une personne maĂźtrisant Ă  la fois telle langue cible et telle langue source, surtout lorsqu'il
s'agit des langues les moins répandues dans l'Union.
Pour traduire les textes rédigés dans ces langues, le Parlement européen a donc mis en place
un systĂšme de langues "relais" qui consiste Ă  faire traduire d'abord les textes dans
les langues les plus utilisées (anglais, français ou allemand). D'autres langues
communautaires (espagnol, italien et polonais) pourraient Ă©galement devenir, Ă  terme, des
langues relais.
32
2.1.3.3. L’interprĂ©tation
« La langue que nous parlons aide à forger notre identité.
Les nombreuses langues parlées
par les 500 millions de citoyens de l’Union europĂ©enne
aux quatre coins du continent forment une immense mosaïque »23
.
Transmettre fidÚlement dans toutes les langues officielles et en temps réel les interventions
orales des députés : telle est la principale tùche des interprÚtes du Parlement européen.
Des services d'interprétation sont prévus pour toutes les réunions multilingues organisées par
les organes officiels de l'Institution.
Alors que les traducteurs sont chargés d'assurer la disponibilité des différentes versions
linguistiques des documents écrits, les interprÚtes sont là pour veiller à ce que les réunions
se dĂ©roulent comme si chacun parlait la mĂȘme langue.
La direction générale de l'interprétation et des conférences du Parlement européen emploie
environ 430 interprÚtes fonctionnaires et peut compter sur une réserve de quelque 2 500
interprÚtes externes (les auxiliaires interprÚtes de conférence), à laquelle elle fait trÚs
réguliÚrement appel pour couvrir ses besoins.
L'interprétation est utilisée principalement pour :
 les sĂ©ances plĂ©niĂšres ;
 les rĂ©unions des commissions parlementaires, des dĂ©lĂ©gations parlementaires,
des assemblées parlementaires paritaires ;
 les rĂ©unions des groupes politiques ;
 les confĂ©rences de presse ;
 les rĂ©unions des organes de dĂ©cision interne du Parlement (Bureau, ConfĂ©rence des
présidents, etc.).
23
« Parler les langues de l’Europe. Les langues dans l’Union europĂ©enne », La Commission europĂ©enne,
Direction générale de la communication, 2008.
33
Le nombre moyen des interprĂštes mobilisĂ©s lors des sĂ©ances plĂ©niĂšres, oĂč une interprĂ©tation
simultanée est assurée à destination et à partir de toutes les langues officielles de l'Union,
oscille entre 800 et 1000. Pour les autres réunions, l'interprétation est en général assurée selon
les besoins, et cela, de plus en plus souvent, vers d'autres langues que les langues officielles
Ă©galement.
En principe, chaque interprĂšte travaille de la langue originale vers sa langue maternelle. Mais,
avec 506 combinaisons linguistiques possibles (23x22 langues), il n'est pas toujours aisé de
trouver une personne capable d'interpréter de telle langue vers telle autre. Dans ce cas,
un systÚme de relais est utilisé qui consiste à interpréter d'une langue vers une autre en passant
par une troisiĂšme, la langue pivot.
2.1.3.4. Multilinguisme – Actes lĂ©gislatifs
« Les raisons pour lesquelles l’Union europĂ©enne
utilise vingt-trois langues officielles sont simples :
démocratie, transparence et droit de savoir »24
.
La législation adoptée par le Parlement européen concerne prÚs de 500 millions de citoyens
de 27 pays et 23 langues officielles : elle se doit d'ĂȘtre identique et sans ambiguĂŻtĂ© dans toutes
les langues.
Vérifier la qualité linguistique et juridique des textes relÚve de la responsabilité des
juristes-linguistes du Parlement.
Les juristes-linguistes du Parlement assurent, tout au long de la procédure législative, le plus
haut degré de qualité possible des actes législatifs dans toutes les langues de l'Union. Afin que
la volonté politique du Parlement soit exprimée par des textes législatifs de qualité,
les juristes-linguistes interviennent à tous les stades de la procédure législative.
24
« Parler les langues de l’Europe. Les langues dans l’Union europĂ©enne », La Commission europĂ©enne,
Direction générale de la communication, 2008.
34
Les travaux sont confiés à une équipe de 75 juristes-linguistes qui sont notamment
chargés:
- de fournir aux députés et aux secrétariats de commissions des conseils en matiÚre de
rédaction et de procédure, et ce de la rédaction initiale des textes jusqu'à leur adoption
en pléniÚre ;
- d'élaborer et de publier des actes législatifs qui seront adoptés en commission et par
la pléniÚre, en garantissant un niveau de qualité optimal de toutes les versions
linguistiques des amendements figurant dans les rapports ainsi que le bon déroulement de
la procédure ;
- d'assurer la préparation technique des amendements présentés en pléniÚre et la publication
de tous les textes adoptés le jour du vote en pléniÚre ;
- de mettre la derniÚre main aux actes législatifs en coopération avec les juristes-linguistes
du Conseil.
2.2. La Commission européenne
La Commission européenne est l'organe exécutif de l'Union européenne. Elle propose et
met en Ɠuvre la lĂ©gislation europĂ©en; elle reprĂ©sente et dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de toute l'Europe25
.
La Commission prĂ©pare les propositions de lĂ©gislation europĂ©en, met en Ɠuvre les politiques
de l'UE et gÚre le budget européen. Elle veille également au respect des traités et de la
législation de l'Union.
Le collĂšge des commissaires est composĂ© d'un commissaire par État membre, reprĂ©sentant
les intĂ©rĂȘts de l'UE dans son ensemble.
25
http://ec.europa.eu/about/index_fr.htm; [17/5/2011].
35
2.3. La Cour de justice de l'Union européenne
Depuis sa création en 1952, la mission de la Cour de justice de l'Union européenne
consiste à assurer "le respect du droit dans l'interprétation et l'application" des traités.
Dans le cadre de cette mission, la Cour de justice de l'Union européenne :
- contrÎle la légalité des actes des institutions de l'Union européenne ;
- veille au respect par les États membres, des obligations qui dĂ©coulent des traitĂ©s ; et
- interprĂšte le droit de l'Union Ă  la demande des juges nationaux.
Elle constitue ainsi l'autorité judiciaire de l'Union européenne et veille, en collaboration avec
les juridictions des États membres, Ă  l'application et Ă  l'interprĂ©tation uniforme du droit
communautaire.
La Cour de justice de l'Union européenne, dont le siÚge est établi à Luxembourg,
comprend trois juridictions :
- la Cour de justice ;
- le Tribunal (crée en 1988) ; et
- le Tribunal de la fonction publique (crée en 2004).
Depuis l'origine, environ 15 000 arrĂȘts ont Ă©tĂ© rendus par ces trois juridictions.
Chaque État membre ayant sa langue propre et son systĂšme juridique spĂ©cifique, la Cour de
justice de l'Union européenne est une institution multilingue. Son régime linguistique
n'a d'Ă©quivalent dans aucune autre juridiction au monde, puisque chacune des langues
officielles de l'Union peut ĂȘtre langue de procĂ©dure. La Cour est en effet tenue au respect
d'un multilinguisme intégral en raison de la nécessité de communiquer avec les parties dans
la langue du procùs et d'assurer la diffusion de sa jurisprudence dans l'ensemble des États
membres26
.
26
http://curia.europa.eu/jcms/jcms/Jo2_6999/ [17/5/2011].
36
2.4. Le Conseil de l'Union européenne
Le Conseil adopte, le plus souvent avec le Parlement européen, des actes qui ont
une incidence directe sur la vie des citoyens et un impact international considérable.
Le Conseil est l’institution de l’Union oĂč siĂšgent les reprĂ©sentants des gouvernements
des Etats membres, c’est-Ă -dire les ministres de chaque Etat membre compĂ©tents dans
un domaine donné. La composition des sessions du Conseil et leur fréquence varient selon
les sujets traités. Par exemple, les ministres des affaires étrangÚres se réunissent environ une
fois par mois au sein du Conseil des affaires Ă©trangĂšres. De mĂȘme, les ministres de
l’économie et des finances se rĂ©unissent une fois par mois lors du Conseil qui traite des
affaires Ă©conomiques et financiĂšres, dit Conseil Ecofin.
Il y a dix formations du Conseil, couvrant l’ensemble des politiques de l’Union.
Le Conseil des affaires générales, composé en général des ministres des affaires étrangÚres ou
des ministres des affaires européens, assure la cohérence des travaux des différentes
formations du Conseil et prépare les réunions du Conseil européen.
Les tĂąches du Conseil :
- Il adopte des actes législatifs (rÚglements, directives, etc.), le plus souvent en
« codécision » avec le Parlement européen ;
- Il contribue à la coordination des politiques des Etats membres. C’est le cas, par
exemple, en matiĂšre Ă©conomique ;
- Il développe la politique étrangÚre et de sécurité commune, sur la base des lignes
stratégiques fixées par le Conseil européen ;
- Il conclut, au nom de l’Union, des accords internationaux ;
- Il arrĂȘte, avec le Parlement europĂ©en, le budget de l’Union.
Le Conseil en tant que législateur
Le Conseil est, avec le Parlement europĂ©en, le lĂ©gislateur de l’Union. Dans la plupart
des cas, le Conseil ne peut légiférer que sur la base de propositions qui lui sont soumises par
la Commission européen. Il peut demander à la Commission de lui soumettre toutes
propositions appropriĂ©es. Depuis l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, un million de
37
citoyens peuvent également, par leur signature, inviter la Commission à présenter
une proposition. C’est le droit d’initiative citoyenne.
Le nombre de voix de chaque État membre est fixĂ© par les TraitĂ©s. Les TraitĂ©s dĂ©finissent
aussi les cas oĂč la majoritĂ© simple, la majoritĂ© qualifiĂ©e ou l’unanimitĂ© sont requises.
Le Conseil siĂšge en public lorsqu’il dĂ©libĂšre et vote sur une proposition d’acte lĂ©gislatif
ou lorsqu’un dĂ©bat gĂ©nĂ©ral s’y dĂ©roule27
.
En revanche, les débats dans des domaines non législatifs, comme par exemple dans
le domaine des affaires Ă©trangĂšres, ne sont pas publics. Mais les sessions du Conseil sont
toujours suivies d’une confĂ©rence de presse et d’un communiquĂ© qui explique les dĂ©cisions
prises.
Une majorité qualifiée est atteinte lorsque ces deux conditions sont remplies :
- une majoritĂ© d’États membres donne son approbation (dans certains cas une majoritĂ© des
deux tiers) ;
- un minimum de 255 voix est exprimé en faveur de la proposition, sur un total de 345 voix.
Chaque État membre peut en outre demander la confirmation que les voix favorables
reprĂ©sentent au moins 62 % de la population totale de l’Union. Si ce critĂšre n’est pas respectĂ©,
la dĂ©cision n’est pas adoptĂ©e.
RĂ©partition des voix par État
Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni 29
Espagne, Pologne 27
Roumanie 14
Pays-Bas 13
Belgique, RĂ©publique tchĂšque, GrĂšce, Hongrie, Portugal 12
27 Vous pouvez suivre ces travaux en temps réel sur le site Internet du Conseil (video.consilium.europa.eu) et voir par exemple comment
votre ministre exprime la position de votre pays. La documentation Ă©crite dont disposent les ministres est Ă©galement accessible Ă  tous.
38
Autriche, Bulgarie, SuĂšde 10
Danemark, Irlande, Lituanie, Slovaquie, Finlande 7
Chypre, Estonie, Lettonie, Luxembourg, Slovénie 4
Malte 3
TOTAL 345
La Présidence du Conseil
Le Conseil est prĂ©sidĂ© Ă  tour de rĂŽle par les 27 Etats membres de l’Union, pour
une durée de six mois chacun. Au cours de ce semestre, la présidence dirige les réunions
à tous les niveaux, propose des orientations et élabore des compromis nécessaires à la prise de
décision du Conseil.
Pour favoriser la continuité des travaux du Conseil, les présidences semestrielles
coopÚrent étroitement par groupe de trois. Le «trio» de présidences élabore
un programme commun des activités du Conseil pour une période de 18 mois.
Une seule formation du Conseil n’est pas prĂ©sidĂ©e par la prĂ©sidence semestrielle : le Conseil
des affaires Ă©trangĂšres qui, depuis l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, est prĂ©sidĂ© par le
haut reprĂ©sentant de l’Union pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ©. Cette
fonction est occupée depuis le 1er décembre 2009 par Mme Catherine Ashton. Une vingtaine
de groupes de travail dans le domaine des affaires étrangÚres sont aussi présidés par un
président fixe, désigné par le haut représentant28
.
28
http://www.consilium.europa.eu/showPage.aspx?id=242&lang=fr [17/5/2011].
39
2.5. Le Centre de traduction
Le Centre de traduction des organes de l’Union europĂ©enne a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le 28 novembre 199429
,
afin d’apporter une rĂ©ponse rationnelle aux besoins de traduction d’un grand nombre
d’organismes europĂ©ens.
Le Conseil de l’Union europĂ©enne a Ă©largi ce rĂŽle en 1995, estimant qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de
renforcer la coopération interinstitutionnelle dans le domaine de la traduction « dans le but
d'obtenir que le Centre exerce, à moyen terme, les activités dont le regroupement aurait été
décidé en conformité avec les rÚgles en vigueur ».
Cet élargissement, introduit le 30 octobre 1995, a conféré une nouvelle dimension au rÎle clé
du Centre. D’une part, la traduction et les activitĂ©s connexes ont Ă©tĂ© Ă©tendues aux institutions
et aux organes disposant d’un service de traduction. Ce type de coopĂ©ration a Ă©tĂ© Ă©tabli sur
une base volontaire en vue d’absorber les Ă©ventuelles surcharges de travail auxquelles ces
instances peuvent ĂȘtre confrontĂ©es.
D’autre part, la modification du rĂšglement de crĂ©ation implique la participation active du
Centre à la coopération interinstitutionnelle en vue de «rationaliser les méthodes de travail et
de faire des Ă©conomies d’ensemble». À ce titre, il est membre Ă  part entiĂšre du ComitĂ©
interinstitutionnel de la traduction et de l’interprĂ©tation (ICTI) et contribue aux travaux dans
les domaines suivants: ressources, terminologie, gestion, traduction externe, nouvelles
méthodes et techniques de travail, etc.
Le siÚge du Centre se situe à Luxembourg, conformément à la décision prise le 29 octobre
1993 par les chefs d’États et de gouvernements fixant le siùge d’un certain nombre d’agences
décentralisées.
C’est un organisme de droit public europĂ©en dotĂ© de la personnalitĂ© juridique. Il dispose
de ressources financiĂšres propres provenant des versements des agences, offices et institutions
en contrepartie des prestations fournies.
Le Centre est gĂ©rĂ© par un conseil d’administration composĂ© des reprĂ©sentants de tous les États
membres et de ses clients, et par un directeur. La répartition des compétences est déterminée
par le rÚglement de création et le rÚglement intérieur.
29
RÚglement (CE) n°2965/94 du Conseil du 28 novembre 1994 modifié en 1995.
40
Depuis le démarrage de ses activités en 1995, le Centre a progressivement organisé ses
services et ses procédures administratives de maniÚre à renforcer sa capacité à faire face à une
charge de travail croissante, ce qui lui a permis de traduire 736 008 pages en 2009. Cette
croissance rapide des activités a été concomitante avec une augmentation du personnel du
Centre qui compte actuellement plus de 210 membres30
.
30
http://cdt.europa.eu/FR/whoweare/Pages/Presentation.aspx [17/5/2011].
41
In termino qualitas »31
.
3. Terminologie
Ayant fait mon stage à l'Unité Coordination de la terminologie, dépendant de la DG TRAD, je
vous explique en bref le fonctionnement de la DG TRAD.
3.1. Direction générale de la traduction (DG TRAD)
La Direction générale de la Traduction prépare les documents du Parlement européen dans
toutes les langues officielles de l'Union européenne et permet ainsi au Parlement de tenir ses
engagements en matiĂšre de politique de multilinguisme.
En permettant au Parlement de pratiquer directement le multilinguisme, la Direction Générale
de la Traduction joue un rÎle essentiel dans la protection de la diversité culturelle et
linguistique de l'Union. Elle facilite la transparence, la compréhension et l'échange de vues.
31
Campagne de promotion de cette année de TermCoord met l'accent sur la qualité dans la base de données
IATE.
Destiné à toutes les parties impliquées dans la production et la traduction des documents, TermCoord tient à
souligner pendant cette campagne l'importance d'avoir une grande fiabilité, les entrées dans la base de
données IATE. Ceci est important pour l'IATE utilisateurs finaux qui ne sont pas seulement les traducteurs
dans les institutions et organes communautaires, mais aussi le public général.
http://termcoord.wordpress.com/iate/in-termino-qualitas/
42
Les principales fonctions de la DG TRAD sont:
- de traduire des documents depuis et vers les 23 langues officielles de l'Union européenne
et de donner ainsi à tous les citoyens européens la possibilité de disposer immédiatement
des textes européens dans leur langue et de dialoguer avec les institutions dans leur langue ;
- de fournir un service de traduction garantissant qualité et efficacité tout en maintenant
les coûts à un niveau acceptable ;
- de développer les outils informatiques et les bases de données terminologiques voulus pour
aider les traducteurs et d'intégrer ces outils dans notre gestion de flux de données (workflow) ;
- de réviser certains documents traduits à l'extérieur du Parlement et de contrÎler la qualité
des traducteurs externes ;
- de gérer les stages de traduction rémunérés et non rémunérés32
.
3.2. Histoire de la terminologie au Parlement européen
L'histoire de la terminologie au Parlement européen est divisée en trois périodes :
L'histoire du Service de terminologie du Parlement européen remonte dans les années 1960,
quand il a travaillé en quatre langues et a commencé à publier des glossaires sur des sujets
spécifiques.
Sa premiÚre publication, datant de 1966, a été «Terminologie de l'avant Projet Relatif
convention de l'ONU Droit Européen des Brevets» en néerlandais, français, allemand et
italien.
Au milieu des années 1980, aprÚs une longue série de glossaires sur des sujets différents, il a
publiĂ© son dernier livre glossaire: 1985, «Terminologie des nouveaux systĂšmes d’armes /
Terminologia dei nuovi sistemi d’armi / Terminology of new weapons systems / Terminologie
der neuen Waffensysteme / Terminologie van de nieuwe wapensystemen / De nye
vÄbensystemers terminologi.»
A cette époque, le Service de terminologie travaillait en 7 langues: danois, grec néerlandais,
anglais, français, allemand et italien.
32
http://www.europarl.europa.eu/parliament/expert/staticDisplay.do?id=54&pageRank=9&language=FR
43
En 1987, un an aprÚs l'adhésion du Portugal et de l'Espagne à la CE, le Service de
terminologie a entrepris un effort sérieux par l'introduction de l'informatique dans le travail de
terminologie et a mis sur pied un outil pour les glossaires en Dbase Ÿ. En 1989, elle a testé
plusieurs outils de gestion terminologique, aprÚs quoi il a choisi MultiTerm Ÿ de la société
allemande Trados Ÿ afin de gérer sa propre terminologie.
L'adoption de MultiTerm Ÿ a permis de jeter les bases d'une base de données terminologiques
en 1990: Euterpe, "l'exploitation unifiée de la terminologie au Parlement européen". La base
de données terminologique de l'EP, est née. La coopération entre le Service de terminologie et
de Trados Ÿ a entraßné une version améliorée du logiciel adapté aux besoins du PE et a grandi
MultiTerm Ÿ au niveau d'un outil primé. La base de données a été développée en parallÚle
avec la base de données alimentée par la Commission, Eurodicautom.
La version DOS a été rapidement remplacée par la version Windows Ÿ et Euterpe est passé à
la taille considérable de plus de 277000 entrées multilingues grùce aux efforts conjugués de la
fonction de la terminologie et les unités linguistiques. Euterpe a finalement été distribué sur
CD et pour quelque temps, il a été accessible dans le site Web de Trados Ÿ.
En attendant, le Service de terminologie s'est développé offrant plus de services comme il
était déjà composé d'une unité de documentation et avait également absorbé la section IT de la
Direction générale de la traduction. Dans les années 1990, il était donc renommé en "SILD -
Support informatique, linguistique et documentaire". Comme tel, il Ă©tait responsable de
l'équipement informatique de toutes les unités de traduction et aussi pour le développement de
logiciels, d'acquisition et de maintenance.
Alors que le secteur IT s'est développé de plus en plus, le SILD, malheureusement, a diminué
son personnel de la terminologie. Mais il a été trÚs actif et innovant à bien des égards. Par
exemple, le SILD a introduit Translator's Workbench Âź dans le processus de traduction et a
développé des logiciels, comme "Fuse" qui sont encore utilisés aujourd'hui.
Le SILD a été un élément majeur dans le développement de IATE (Terminologie interactive
pour l'Europe). Il a présidé le groupe de travail interinstitutionnel qui a créé la base de
données sous les auspices de la CITI («Comité interinstitutionnel de la traduction et
44
d'interprétation»). AprÚs le lancement de IATE en 2004, le nombre d'employés dans la
terminologie SILD a continué à baisser. On pourrait donc supposer que l'opinion publique
pense que, ayant une base de données terminologique, le travail des terminologues devient
inutile.
Au début de 2008 deux terminologues ont quitté le Parlement. On aurait pu les comparer à
deux équipes de pompier solitaire essayant de lutter contre les incendies d'une mégapole.
Au milieu de 2008, la terminologie renaßt de ses cendres: le SILD s'est concentré sur les
tĂąches informatiques et est devenu l'ITS, "IT Support" tandis que le service de la terminologie
a été créé à nouveau au sein de la Direction de la traduction.
En mars 2008, on a donc estimé que le Parlement européen avait besoin d'un service distinct
pour stimuler et coordonner les travaux de terminologie par l'utilisation d'IATE et le nouveau
service de coordination de la terminologie a été créé en octobre 2008.
Toute la stratégie, les objectifs et la méthodologie du service ont été fixés par une équipe
d'abord trÚs restreint composé du chef de service, un administrateur à temps plein et un
administrateur Ă  temps partiel.
Dans les premiers mois, le service compte sur le savoir-faire de l'administrateur Ă  temps
partie, un terminologue de la vieille garde.
Le service a déployé ses activités avec un groupe de stagiaires en rotation, spécialisé dans la
linguistique computationnelle et la communication. La connaissance et l'enthousiasme de ces
jeunes de tous les pays europĂ©ens font encore la force et le dynamisme de l’UnitĂ©
Coordination de la terminologie (TermCoord).
En deux ans, la Coordination de la terminologie a développé ses activités et la
représentation du Parlement européen dans les instances interinstitutionnelles de
terminologie. En juillet 2010 le service de la terminologie est transformé en Unité
"Coordination de la terminologie".
45
3.3. Unité Coordination de la terminologie - (TermCoord)
« Innovation, créativité, la vision et, surtout,
la détermination et l'esprit d'équipe,
tout cela est coordination de la terminologie! »33
L'Unité Coordination de la terminologie (Terminology Coordination Unit) fait partie de la
Direction Générale de la Traduction.
Le rÎle de l'équipe TermCoord dans le Parlement européen est d'aider les traducteurs dans
leurs tĂąches quotidiennes. La traduction des documents depuis et vers les 24 langages peut
ĂȘtre une tĂąche trĂšs fastidieuse et parfois difficile. TermCoord tente d'allĂ©ger la charge de
travail par des traducteurs et terminologues de maniĂšre suivante:
- la coordination de la base de données institutionnelle IATE qui contient de huit à neuf
millions de termes (en 24 langues) ;
- chercher la terminologie exacte de termes avant que le texte n'arrive Ă  la traduction. Il
s’agit de trouver les textes et sujets qui sont en discussion au Parlement, et de trouver des
glossaires et les dĂ©finitions des termes qui sont susceptibles, rĂ©putĂ©es ĂȘtre difficile Ă 
traduire dans les 23 langues.
-
TermCoord a des principes de base et la méthodologie consiste à :
 dĂ©finir ses objectifs annuellement (Ă  l'exception des tĂąches interinstitutionnelles)
 fixer des Ă©chĂ©ances rĂ©alistes
 prendre des dĂ©cisions conjointes dans les rĂ©unions hebdomadaires internes
 dĂ©cider de projets avec les diffĂ©rents groupes de travail
 efforcer constamment de faire participer tous les traducteurs et terminologues des unitĂ©s
linguistiques dans le travail terminologique (responsable: le terminologue en rotation)
 aider les terminologues et traducteurs des diffĂ©rentes unitĂ©s linguistiques dans leurs
travaux de terminologie par des contacts personnels renforcés
33
http://termcoord.wordpress.com/about/ [1/6/2011]
46
 impliquer les stagiaires au mĂȘme niveau que les administrateurs (Ă  l'exception des contacts
à haut niveau au PE et de la hiérarchie interinstitutionnelles) et d'encourager leurs
initiatives
 encourager les stagiaires Ă  faire preuve d'initiative
 essayer de rĂ©pondre aux demandes des unitĂ©s linguistiques et rĂ©soudre les problĂšmes
immédiatement
 les stagiaires peuvent proposer des projets en collaboration avec les gestionnaires de
projet (personnel permanent) et peuvent choisir les projets auxquels ils souhaitent
participer
 aider les stagiaires d'acquĂ©rir une plus large expĂ©rience et les aider Ă  se sentir Ă  l'aise dans
l'Ă©quipe TermCoord
 donner la prioritĂ© aux projets
 assurer la permanence EP-personnel dans les deux domaines (IT - linguistique)
 chaque document est sauvegardĂ© sur le serveur interne accessible Ă  toute l'Ă©quipe (Ă 
l'exception de données personnelles telles que les rapports de notation).
3.3.1. TĂąches de la TermCoord
L'équipe TermCoord est divisée en trois secteurs :
- Secteur 1: IATE34
- base de donnĂ©es interinstitutionnelle de l’Union europĂ©enne
- Secteur 2: IT35
/WEB (Secteur informatique)
- Secteur 3: Secteur linguistique.
34
IATE - InteActiv Terminologt for Europe.
35
IT - Information et Technologie.
47
3.3.1.1. Secteur 1 : IATE
Parmi les tĂąches principales dans ce secteur, il faut mentionner :
a) Coordination de la terminologie :
- veiller à ce que la terminologie inhérente au Parlement européen soit toujours tenue à jour
et compatible avec Codict. Il s'agit de:
o noms des comités
o noms des délégations
o noms des groupes politiques
o noms d'assemblées parlementaires
o l'organigramme du PE, etc.
- lancer, coordonner et surveiller les projets sur la terminologie en ce qui concerne IATE
(p. ex: projet sur le droit de l'homme, projet sur le marché financier) engageant
traducteurs et stagiaires des unités linguistiques
- coordonner des projets sur la terminologie attribués au EP sur un niveau interinstitutionnel
- prendre part à la consolidation des projets qui ont été commencés par les autres
institutions et par TermCoord aprÚs avoir reçu un feedback de la part des autres
utilisateurs
- coordonner la traduction Ă  venir vers les langues manquantes
- surveiller au processus de validation.
b) Contacts interinstitutionnels :
- participer aux importants comités interinstitutionnels et aux groupes de travail
- s'occuper des demandes dans IATE sur un niveau interinstitutionnel
- suivre des réunions interinstitutionnelles sur la terminologie à chaque niveau linguistique
et assurer l'introduction des résultats dans IATE.
48
c) Formation :
pour les terminologues/traducteurs:
 fournir une formation supĂ©rieure – l'introduction dans IATE
 organiser une formation de base et l'information gĂ©nĂ©rale sur terminologie dans IATE en
coopération avec terminologues dans des autres unités
 fournir une formation individuelle (sur demande) – l'introduction dans IATE
pour les stagiaires:
 fournir une formation – l'introduction dans IATE
d) Communication :
- promouvoir l'utilisation de IATE au PE
- organiser des présentations du travail de terminologie des institutions aux Universités, le
monde académique (contacts extérieurs)
- rendre IATE accessible au public
e) Documentation :
- identifier et décrire les meilleurs pratiques de IATE dans les unités
- contribuer à la mise à jour d’un manuel d'utilisateur qui se trouve dans IATE
- la mise Ă  jour d'un guide interne sur IATE pour traducteurs et terminologues.
3.3.1.2. Secteur 2 : IT/WEB
Parmi les tĂąches principales dans ce secteur, il faut mentionner :
a) Website :
- gérer le site web: l'entretien et la mise à jour du site
- suivre les statistiques des visites sur le site
- développer une pratique d'utilisation du site web comme source principale de
communication et trouver une façon plus simple de communication avec terminologues et
traducteurs
49
- tenir les utilisateurs au courant des derniĂšres informations sur la terminologie
- assurer une présence continue sur la premiÚre page d'un Portail de la traduction
- permettre aux utilisateurs de s'inscrire aux formations IATE par le site web
- gérer un groupe de TermCoord sur Facebook pour tout le personnel permanant et pour
tous les stagiaires et ex-stagiaires.
b) Gestion du serveur :
- assurer la possibilité de rendre public des informations à tous les utilisateurs via un
serveur externe de TermCoord.
c) Coopération interinstitutionnelle :
- participer activement aux réunions interinstitutionnelles de IATE en ce qui concerne les
questions liée à IT en relation avec IATE
- collaboration Ă©troite avec l'Ă©quipe technique IATE du Centre de Traduction (responsable
de l'exploitation de IATE pour toutes les institutions) concernant toutes les questions
portant sur IT.
d) Publications :
- préparer la mise en page d'affiches, prospectus, dépliants, dossiers pour séminaires et
autres événements pour ensuite les faire imprimer.
3.3.1.3. Secteur 3: Secteur linguistique
Parmi les tĂąches principales il faut mentionner :
a) Contacts extérieurs :
- rechercher et recevoir des informations sur des universités et agences qui s'occupent de la
terminologie
- établir des listes détaillées de tous les contacts extérieurs (UE et hors UE)
- vérifier la fiabilité de tous les matériaux reçus afin de décider s'il faut les télécharger sur le
site interne et/ou sur le serveur externe
- se tenir au courant via tous les courriels échangés dans Outlook
50
- stocker le matériel important sur le site à la disposition de nos terminologues et
traducteurs.
b) SĂ©minaires et visites :
- organiser des séminaires scientifiques (le premier sur "Terminologie dans le monde qui
change" du 6 juin 2010)
- visites aux Universités européennes pour leur présenter le service de terminologie du PE
- accueillir des visites d'universitaires et présenter les services et méthodes de travail en
terminologie dans les institutions
- participer aux conférences internationales de terminologie et de séminaires.
c) Coopération avec les autres services et les autres institutions :
- Coopération avec les autres services horizontaux de notre institution, notamment avec le
service de Pre-Trad et Bureau de Liaison
- Coopérer avec la DG Présidence, la DG IPOL (Politiques internes) et la DG EXPO
(Politiques externes) en ce qui concerne les aspects linguistiques de la base de données du
PE ;
- Surveiller et coordonner des réunions sur la terminologie au niveau linguistique
- Coopérer avec les services de coordination de terminologie des autres institutions,
notamment le Centre de traduction, la Commission européenne et le Conseil.
3.4. Mes tĂąches
Dans le cadre de mon stage, diffĂ©rentes missions m’ont Ă©tĂ© confiĂ©es. L’exercice de l’ensemble
de mes fonctions s’est dĂ©roulĂ© sous la direction de mon maĂźtre de stage, Katarina
Hyllienmark, terminologue dans l’unitĂ© Coordination de la terminologie Ă  la Direction
générale de la traduction du Parlement Européen.
Travailler Ă  l’aveugle n’étant pas envisageable, K. Hyllienmark, a d'abord expliquĂ© l'activitĂ©
de l'unité. Ensuite j'ai pu me familiariser.
Recherche de glossaire, de conférences internationales et la mise à jour de glossaires, étaient
les missions essentielles au cours de mon stage. La mission de coordination de projet sur les
51
droits de l’Homme a Ă©tĂ© exercĂ©e en Ă©troite collaboration avec l’ensemble des stagiaires des
unitĂ©s linguistiques, ainsi qu’avec tous les terminologues des unitĂ©s linguistiques (+/- 100
terminologues au PE).
A cĂŽtĂ© de ces tĂąches permanentes dont j’étais chargĂ©e, j’ai Ă©tĂ© Ă©galement invitĂ©e Ă  assister aux
réunions internes, aux conférences et aux séminaires.
3.4.1. Recherche de glossaires et de conférences internationales et mise
Ă  jour de glossaires
Mes tùches dans les domaines de recherche de glossaires, de conférences internationales, ainsi
que la mise à jour de glossaires se sont construites forcément sur un travail de recherche
minutieux sur les textes juridiques de l’UE, mais Ă©galement sur d'autres textes.
Pour cette recherche il fallait travailler avec IATE - une base de données interinstitutionnelle.
Cette base de données a été mise en route en été 2004 dans le but de fournir un service grùce
auquel on pourra partager la terminologie entre les institutions européennes par Intranet. En
2006, le site public de IATE36
a Ă©tĂ© lancĂ© pour permettre aux citoyens,, Ă  la recherche d’un
terme spĂ©cifique, de le trouver dans n’importe quelle langue officielle de l’UE.
Ma tĂąche Ă©tait de chercher les glossaires, les termes en polonais (comme c’est ma langue
maternelle). J’ai pu aussi faire des recherches en bulgare et roumain. Quand je trouvais des
termes, je les introduisais dans IATE. AprĂšs avoir suivi une formation – « Introduction dans
IATE », j’ai pu travailler avec cette base de donnĂ©es.
Ma premiĂšre tĂąche Ă©tait de chercher les glossaires concernant les conventions de
l’Organisation Internationale du Travail37
. Grñce à cette tñche, j’ai eu l’occasion de faire
connaissance avec la base de données sur les normes internationales du travail (ILOLEX)38
.
Les titres des conventions Ă©taient en anglais et je cherchais des Ă©quivalents en polonais. Pour
y arriver, il fallait trouver des sources fiables d’information. Cette tĂąche n'Ă©tait pas aussi
simple Ă  effectuer qu’on ne le pense. Pour ce faire, j’ai dĂ» appliquer les techniques acquises
36
http://iate.europa.eu ; [20/5/2011].
37
http://www.ilo.org ; [20/5/2011].
38
http://www.ilo.org/ilolex/french/convdisp2.htm, [20/5/2011].
52
tout au long de mes études de droit, confronter mes connaissances théoriques à des exigences
concrĂštes. Mon travail a commencĂ© avec la premiĂšre convention d’ILO : « Convention sur la
durée du travail (industrie), 1919 ».
A cĂŽte de tĂąches de recherche des conventions d’ILO en langue polonaise, j’étais chargĂ©e de
chercher continuellement des termes en polonais.
3.4.2. Différents projets
Coordination des projets est une mission continue de mon unité dont le but est d'aider les
traducteurs dans leur travail. C'est la raison pour laquelle les différents projets sont lancés.
J'Ă©tais responsable d'un projet portant sur les Droits de l'Homme. C'est un projet trĂšs important
et un des plus intĂ©ressants vue mes Ă©tudes et mes intĂ©rĂȘts personnels.
Les stagiaires des autres unités linguistiques sont réguliÚrement invités à participer à
différents projets. Ils doivent travailler pendant à peu prÚs deux semaines sur le projet qu'ils
ont choisi.
La coopération entre mon unité et les autres unités linguistiques a pour but non seulement
d'assurer que les projets soient gérés de façon efficace (chaque traducteur/terminologue ou
stagiaire d'unité linguistique s'occupe de valider les termes dans sa langue maternelle.), une
maniÚre de développer leur terminologie. Cette expérience a permis aux stagiaires de voir
comment on travaille dans les unités linguistiques des institutions européennes.
53
3.4.2.1. Coordination du projet sur les Droits de l'Homme
Ce projet a Ă©tĂ© mis sur pied le 6 mai 2008, bien avant la date oĂč le service Coordination de la
terminologie a été crée. De plus, c'est le projet le plus important dont le Parlement européen
est responsable.
Toutes les unités linguistiques, y compris les stagiaires, consacrent une partie de leur temps
pour travailler sur le projet. Pendant Ă  peu prĂšs deux semaines de travail continu sur ce projet,
tous les participants font une partie du projet.
Les sources principales utilisées dans la recherche étaient:
- Le site official des traitĂ©s du Conseil de l’Europe39
(p.ex.: Convention européen des
droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales40
) et des documents des organisations
spĂ©cialisĂ©es (notamment la Cour europĂ©enne des droits de l’homme et le ComitĂ©
européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou
dégradants41
) ;
- La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne, lĂ©gislation de l’UE,
jurisprudence de l’UE et Rapports annuels de l’UE sur les droits de l’homme42
;
- L’Union Africaine43
et l’Organisation des Etats AmĂ©ricains44
(traités et documents45
)
- Rapports annuels, rapports thématiques, organisations non gouvernementales, notamment
Amnesty International46
et Human Rights Watch47
;
- Quand c’est appropriĂ© : des lĂ©gislations nationales, des documents des dĂ©partements du
gouvernement ou d’autres organisations spĂ©cialisĂ©es et les rapports nationaux de
l’organisation non gouvernementale sur les droits de l’homme.
39
http://conventions.coe.int/Treaty/FR/v3DefaultFRE.asp; [20/5/2011].
40
Cette convention est usuellement appelĂ©e « Convention europĂ©enne sur les droit de l’Homme ».
41
http://www.cpt.coe.int/fr/default.htm ; [20/5/2011].
42
http://www.consilium.europa.eu/showPage.aspx?id=970&lang=en ; [20/5/2011].
43
http://www.africa-union.org ; [20/5/2011].
44
http://www.oas.org/en/default.asp ; [20/5/2011].
45
Par exemple : cidh.oas.org, corteidh.or.cr, oas.org.
46 Les sites utiles d'Amnesty International : (a) amnesty.org, (b) amnesty.cz, (c) amnesty.de, (d) amnesty.dk, (e)
es.amnesty.org, (f) amnesty.fr, (g) amnesty.it, (h) amnesty.nl, (i) amnesty.org.pl, (j) amnistia-internacional.pt, etc.
Le rapport annuel d'Amnesty International de 2010 est accessible en ligne en anglais, français, espagnol et
portugais sur http://thereport.amnesty.org mais les autres versions linguistiques existent aussi. Le rapport de
l'année précédente est aussi accessible en ligne.
47 Useful Human Rights Watch domains for Google searches: (a) hrw.org, (b) hrw.org/fr, (c) hrw.org/de, (d)
hrw.org/es; [20/5/2011].
54
- DĂ©claration Universelle des droits de l’homme48
, les traités des Nations Unies sur les
droits de l’homme, des documents officiels et le site Internet (notamment le Haut-
commissariat aux droits de l’homme49
, le Conseil de SĂ©curitĂ© de l’Organisation des
Nations Unies50
, l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies51
).
Dans ce projet, les stagiaires ont reçu les tableaux en format excel avec 20 termes en anglais.
Ils devaient faire des recherches sur ces termes, trouver les définitions de ces termes en
donnant l’information sur la source d’information dans leur langue respective. Ce projet a eu
pour but d’apprendre aux stagiaires de faire des recherches et de trouver des sources
d’information fiables. Le dĂ©lai limite de dĂ©pĂŽt de leur projet (les tableaux avec 20 termes) a
Ă©tĂ© fixĂ© Ă  10 juin 2011. Jusqu’à cette date les stagiaires avaient le temps de complĂ©ter leur
projet.
3.4.2.2. Marché financier
Le projet a Ă©tĂ© mis en route suite Ă  la crise financiĂšre. C'Ă©tait le moment oĂč tous les journaux
étaient envahis par un vocabulaire financier. Il y avait des mots qui ont été crées en anglais
mais ils n'existaient pas dans les autres langues. Ils existaient peut-ĂȘtre mais sous la forme
descriptive pas comme un terme.
Il a fallu donc travailler sur des glossaires Ă©quivalents dans les autres langues officielles de
l’UE. Les stagiaires intĂ©ressĂ©s par ce projet ont dĂ» rechercher ces glossaires.
Les stagiaires ont Ă©tĂ© informĂ©s oĂč ils pouvaient trouver les sources et les informations utiles Ă 
leur recherche52
.
48
http://www.un.org/fr/documents/udhr/ ; [20/5/2011].
49
http://www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx ; [20/5/2011].
50
http://www.un.org/french/docs/cs/ ; [20/5/2011].
51
http://www.un.org/fr/ga/ ; [20/5/2011].
52 Financial crisis glossaries:
- http://www.bos.frb.org/education/pubs/glossary-financial-crisis-terms.pdf ; [20/5/2011].
- www.cgap.org/p/site/c/template.rc/1.26.3803/ ; [20/5/2011].
- www.dw-world.de/dw/article/0,,3711678,00.html ; [20/5/2011].
- www.thisismoney.co.uk/jargon/F/financial-crisis ; [20/5/2011].
- www.thisismoney.co.uk/credit-crunch ; [20/5/2011].
- www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+IM-
PRESS+20100414FCS72750+0+DOC+XML+V0//EN ; [20/5/2011].
- news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/magazine/7642138.stm ; [20/5/2011].
- timeline.stlouisfed.org/index.cfm?p=timeline ; [20/5/2011].
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  • 1. UNIVERSITE CENTRE EUROPEEN UNIVERSITAIRE DE NANCY MASTER 2 « ETUDES EUROPEENNES » RAPPORT DE STAGE PARLEMENT EUROPEEN DIRECTION GENERALE DE LA TRADUCTION UNITE COORDINATION DE LA TERMINOLOGIE PĂ©riode du 1/3 au 31/7/2011 SPECIALITE : « DROIT DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE » Parcours professionnel AGNIESZKA ANDRZEJEWSKA AnnĂ©e 2010-2011 MaĂźtre de stage : Katarina Hyllienmark Tuteur de stage au Centre EuropĂ©en Universitaire : Laurence Potvin-Solis
  • 2. 2 REMERCIEMENTS J’adresse mes remerciements Ă  l’ensemble du personnel de l’UnitĂ© Coordination de la terminologie (DG TRAD) avec qui j’ai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă  travailler, pour avoir fait preuve de disponibilitĂ© et d’attention Ă  mon Ă©gard tout au long de mon stage. Je remercie plus particuliĂšrement : Monsieur Rodolfo Maslias, chef de l’UnitĂ© Coordination de la terminologie (DG TRAD), pour son accueil bienveillant et pour m’avoir permise de faire mes premiers pas au sein des Institutions de l’Union europĂ©enne. Merci Ă  mon maĂźtre de stage, Madame Katarina Hyllienmark, terminologue dans l’UnitĂ© Coordination de la terminologie, pour son aide tout au long de mon stage et son soutien apportĂ© tout au long de son dĂ©roulement. Je tiens Ă  remercier l'assistante auprĂšs de l’UnitĂ© Coordination de la terminologie, pour son aide prĂ©cieuse lors de la rĂ©daction de ce rapport, de sa mise en forme et de sa relecture finale, ainsi que pour son soutien permanent.
  • 3. 3 SOMMAIRE 1. Introduction........................................................................................................................4 1.1. Stages et visites d’études au Parlement europĂ©en..........................................................5 1.1.1. Stages option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme (Bourses Schuman) – stages rĂ©munĂ©rĂ©s.6 1.1.2. Stages non rĂ©munĂ©rĂ©s............................................................................................7 1.1.3. Programme de stage en faveur des personnes handicapĂ©es.....................................7 1.1.4. Stages de traducteurs rĂ©munĂ©rĂ©s............................................................................8 1.1.5. Stages de traducteurs non rĂ©munĂ©rĂ©s .....................................................................9 1.1.6. Stages d’interprĂštes.............................................................................................10 1.2. Motivation – Objectifs du stage..................................................................................11 2. Quelques institutions de l'Union europĂ©enne.....................................................................13 2.1. Le Parlement europĂ©en...............................................................................................15 2.1.1. Le Parlement europĂ©en en tant qu’institution.......................................................15 2.1.2. Le Parlement europĂ©en au Luxembourg : historique ............................................23 2.1.3. Le multilinguisme au Parlement europĂ©en...........................................................27 2.2. La Commission europĂ©enne .......................................................................................34 2.3. La Cour de justice de l'Union europĂ©enne ..................................................................35 2.4. Le Conseil de l'Union europĂ©enne..............................................................................36 2.5. Le Centre de traduction..............................................................................................39 3. Terminologie ....................................................................................................................41 3.1. Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction (DG TRAD) ........................................................41 3.2. Histoire de la terminologie au Parlement europĂ©en.....................................................42 3.3. UnitĂ© Coordination de la terminologie - (TermCoord)...............................................45 3.3.1. TĂąches de la TermCoord .....................................................................................46 3.4. Mes tĂąches.................................................................................................................50 3.4.1. Recherche de glossaires et de confĂ©rences internationales et mise Ă  jour de glossaires......................................................................................................................51 3.4.2. DiffĂ©rents projets.................................................................................................52 3.4.3. La participation aux missions Ă  Bruxelles et Ă  Strasbourg....................................61 3.4.4. La participation aux sĂ©minaires et visites.............................................................70 3.4.5. La participation aux sĂ©minaires organisĂ©s par TermCoord...................................80 Conclusions..........................................................................................................................83 AbrĂ©viations:........................................................................................................................84 Bibliographie:.......................................................................................................................85 Annexes: ..............................................................................................................................86
  • 4. 4 « Il n’y a plus de « nous » et de « vous ». Nous pouvons dĂ©sormais affirmer : C’est notre Europe commune ». J. Buzek, Le PrĂ©sident du Parlement europĂ©en1 1. Introduction Le choix de mon stage auprĂšs du Parlement europĂ©en relĂšve non seulement de ma formation en droit europĂ©en, mais aussi de mes intĂ©rĂȘts personnels. De plus, en 2004 quand j’ai obtenu mon baccalaurĂ©at, la Pologne est devenue membre de l’Union europĂ©enne. La mĂȘme annĂ©e, j’ai commencĂ© mes Ă©tudes en droit europĂ©en Ă  la FacultĂ© de Droit et d’Administration Ă  l’UniversitĂ© d’Adam Mickiewicz Ă  PoznaƄ, en Pologne. Pendant mes Ă©tudes, j’ai appris les principes du droit europĂ©en, les politiques communes, les libertĂ©s et trois langues Ă©trangĂšres. Quand j’ai obtenu mon Master aprĂšs cinq annĂ©es d’études, j’étais sĂ»re que, plus tard, je travaillerai dans un de ces domaines. GrĂące Ă  une bourse du Centre Etudes Universitaire Ă  l’UniversitĂ© Nancy 2, j’ai pu continuer mes Ă©tudes en droit europĂ©en afin d’obtenir Master 2 « Droit de la construction europĂ©enne ». Ces Ă©tudes m’ont permis de rester au courant de tous les changements apportĂ©s au droit communautaire par le traitĂ© sur le fonctionnement de l’Union europĂ©enne, appelĂ© aussi le traitĂ© de Lisbonne. 1 http://www.europarl.europa.eu/president/view/fr/the_president/latest_news.html; [20/5/2011].
  • 5. 5 J’ai choisi le Master 2 Parcours Professionnel, donc avec l'obligation d’effectuer un stage Ă  la fin de mes Ă©tudes. Je tenais beaucoup Ă  trouver un stage auprĂšs des institutions de l’Union europĂ©enne, soit au Parlement europĂ©en ou Ă  la Commission europĂ©enne. J’ai postulĂ© un peu partout pour les stages rĂ©munĂ©rĂ©s. Je savais que pour ce type de stage il y avait toujours beaucoup de candidats et peu de places. C’est la raison pour laquelle j’étais trĂšs contente quand j’ai passĂ© deux prĂ©sĂ©lections en vue d’obtenir un stage rĂ©munĂ©rĂ© aux institutions europĂ©ennes : une premiĂšre prĂ©sĂ©lection Ă  la Commission europĂ©enne, une deuxiĂšme au ComitĂ© Ă©conomique et sociale. J’ai postulĂ© aussi au Parlement europĂ©en pour un stage rĂ©munĂ©rĂ© dans le cadre d’une Bourse Schuman, option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme. Le 21 dĂ©cembre 2010, j’ai reçu un courriel du Parlement europĂ©en m’informant que j’avais obtenu un stage rĂ©munĂ©rĂ© auprĂšs du Parlement europĂ©en, Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction, Ă  Luxembourg. C’était un stage d’une durĂ©e de cinq mois, Ă  partir du 1er mars jusqu’au 31 juillet 2011. Dans le point suivant, je prĂ©senterai les stages offerts par le Parlement europĂ©en ainsi que les caractĂ©ristiques de mon stage dans le cadre d’une option gĂ©nĂ©rale (Bourse Schuman). 1.1. Stages et visites d’études au Parlement europĂ©en Tous les citoyens de l’Union europĂ©enne peuvent participer Ă  la formation professionnelle et se familiariser avec le fonctionnement du Parlement europĂ©en. La Parlement leur offre plusieurs possibilitĂ©s de stages au sein de son SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral ainsi que des visites d’études. Le Parlement europĂ©en propose diffĂ©rents stages rĂ©munĂ©rĂ©s ou non rĂ©munĂ©rĂ©s : - stages option gĂ©nĂ©rale ou stages option journalisme ; - stages de traducteurs ; - stages d'interprĂštes.
  • 6. 6 1.1.1. Stages option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme (Bourses Schuman) – stages rĂ©munĂ©rĂ©s Les principales caractĂ©ristiques (stage pour lequel j'avais postulĂ©) Ce sont les stages rĂ©munĂ©rĂ©s rĂ©servĂ©s Ă  des diplĂŽmĂ©s universitaires ou d'Ă©coles assimilĂ©es. Ils ont pour objet de permettre aux stagiaires de complĂ©ter les connaissances qu'ils ont acquises au cours de leurs Ă©tudes et de se familiariser avec l'activitĂ© de l'Union europĂ©enne et en particulier celle du Parlement europĂ©en. Les diffĂ©rents stages rĂ©munĂ©rĂ©s sont : - les stages Robert Schuman, option gĂ©nĂ©rale ; - les stages Robert Schuman, option journalisme. Les candidats aux stages Robert Schuman, option gĂ©nĂ©rale, doivent en outre prouver avoir rĂ©digĂ©, dans le cadre d'un diplĂŽme universitaire ou pour une publication scientifique, un travail Ă©crit substantiel2 . Comme j’ai Ă©crit un mĂ©moire sur « Les aspects juridiques de la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de l’Union europĂ©enne sur le plan communautaire et international » Ă  la fin de mes Ă©tudes en Pologne, j’ai eu le droit d’y postuler. Les candidats aux stages Robert Schuman, option journalisme, doivent en outre avoir une compĂ©tence professionnelle justifiĂ©e soit par des publications, soit par l'inscription Ă  l'ordre des journalistes d'un Etat membre de l'Union europĂ©enne, soit par l'acquisition d'une formation de journaliste reconnue dans les Etats membres de l'Union ou dans les Etats candidats Ă  l'adhĂ©sion Ă  l'Union. La durĂ©e des stages rĂ©munĂ©rĂ©s est de cinq mois. Il y a deux pĂ©riodes de stages : les stages dĂ©butant le 1er mars et les stages dĂ©butant le 1er octobre3 . 2 Un de ces stages portant le nom "Bourse Chris Piening" pourra ĂȘtre attribuĂ© Ă  un candidat dont le travail aura Ă©tĂ© consacrĂ© particuliĂšrement aux relations entre l'Union europĂ©enne et les Etats-Unis. 3 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=2&language=FR; [20/5/2011].
  • 7. 7 1.1.2. Stages non rĂ©munĂ©rĂ©s Le Parlement europĂ©en offre aux jeunes titulaires d'un diplĂŽme de fin d'Ă©tudes secondaires correspondant au niveau d'entrĂ©e Ă  l'universitĂ© ou ayant fait des Ă©tudes supĂ©rieures ou techniques Ă©quivalentes Ă  ce niveau, la possibilitĂ© de faire des stages pratiques non rĂ©munĂ©rĂ©s. Ceux-ci sont rĂ©servĂ©s en prioritĂ© aux jeunes ayant Ă  accomplir un stage dans le cadre de leur cursus de formation. Le stage doit ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre : - du cursus d'une universitĂ© ou d'une Ă©cole de niveau Ă©quivalent ; -de la formation professionnelle de haut niveau organisĂ©e par un organisme sans but lucratif (instituts ou organismes publics, notamment) ; - d'une obligation pour l'accĂšs Ă  l'exercice d'une profession. La durĂ©e des stages non rĂ©munĂ©rĂ©s est d'un Ă  quatre mois, avec une possibilitĂ© de dĂ©rogation4 . 1.1.3. Programme de stage en faveur des personnes handicapĂ©es Le Parlement europĂ©en agit en faveur de l’égalitĂ© des chances et encourage les actes de candidature de femmes et d’hommes handicapĂ©s Ă  tous ses programmes de stages. Le Parlement europĂ©en a lancĂ© en 2006, dans le cadre d’une mesure positive, un programme de stages spĂ©cifique en faveur des personnes handicapĂ©es. Le Parlement europĂ©en propose des stages rĂ©munĂ©rĂ©s aux personnes handicapĂ©es dans le cadre d’une mesure positive visant Ă  faciliter leur l’intĂ©gration professionnelle. Ces stages sont ouverts Ă  des diplĂŽmĂ©s d'universitĂ©s ou d’établissements assimilĂ©s et aux personnes dont les qualifications se situent au-dessous du niveau universitaire5 . 4 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=3&language=FR; [20/5/2011]. 5 L'article 18 des rĂšgles internes relatives aux stages et visites d'Ă©tudes au SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en, qui concerne les qualifications universitaires nĂ©cessaires Ă  l'admission Ă  un stage rĂ©munĂ©rĂ©, ne s'applique donc pas au prĂ©sent programme.
  • 8. 8 Ce programme a pour objet principal de permettre Ă  un certain nombre de personnes handicapĂ©es d’acquĂ©rir une expĂ©rience professionnelle significative et enrichissante, et de se familiariser avec les activitĂ©s du Parlement europĂ©en. La durĂ©e des stages rĂ©munĂ©rĂ©s est de cinq mois et cette pĂ©riode ne peut ĂȘtre prolongĂ©e6 . 1.1.4. Stages de traducteurs rĂ©munĂ©rĂ©s Les stages rĂ©munĂ©rĂ©s de traducteurs sont rĂ©servĂ©s Ă  des diplĂŽmĂ©s universitaires ou d'Ă©coles assimilĂ©es. Ils ont pour objet de leur permettre de complĂ©ter les connaissances qu'ils ont acquises au cours de leurs Ă©tudes et de se familiariser avec l'activitĂ© de l'Union europĂ©enne et en particulier du Parlement europĂ©en. Tout candidat Ă  un stage rĂ©munĂ©rĂ© de traducteur doit : - avoir la nationalitĂ© d'un État membre de l'Union europĂ©enne ou d'un pays candidat Ă  l'adhĂ©sion Ă  l'Union europĂ©enne (Croatie, Islande, ancienne RĂ©publique yougoslave de MacĂ©doine, MontĂ©nĂ©gro ou Turquie) ; - avoir atteint 18 ans Ă  la date du dĂ©but du stage ; - ne pas avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un stage rĂ©munĂ©rĂ© ou d'un engagement salariĂ© de plus de quatre semaines consĂ©cutives auprĂšs d'une institution europĂ©en ou d'un membre ou d'un groupe politique du Parlement europĂ©en ; - avoir achevĂ©, avant la date limite d'introduction de sa demande, des Ă©tudes universitaires d'une durĂ©e minimale de 3 ans sanctionnĂ©es par un diplĂŽme ; - avoir une connaissance parfaite d'une des langues officielles de l'Union europĂ©enne ou de la langue officielle d'un pays candidat Ă  l'adhĂ©sion Ă  l'Union europĂ©enne et une connaissance approfondie de deux autres langues officielles de l'Union europĂ©enne. La durĂ©e des stages rĂ©munĂ©rĂ©s est de 3 mois, avec possibilitĂ© de prolongation, Ă  titre exceptionnel, pour une durĂ©e maximale de 3 mois7 . 6 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=4&language=FR; [20/5/2011]. 7 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=5&language=FR; [20/5/2011].
  • 9. 9 1.1.5. Stages de traducteurs non rĂ©munĂ©rĂ©s Le Parlement europĂ©en offre aux jeunes qui ont commencĂ© des Ă©tudes supĂ©rieures la possibilitĂ© de faire des stages pratiques non rĂ©munĂ©rĂ©s. Ceux-ci sont rĂ©servĂ©s en prioritĂ© aux jeunes ayant Ă  accomplir un stage dans le cadre de leur cursus de formation. Tout candidat Ă  un stage non rĂ©munĂ©rĂ© de traducteur doit : - avoir la nationalitĂ© d'un État membre de l'Union europĂ©enne ou d'un pays candidat Ă  l'adhĂ©sion Ă  l'Union europĂ©enne (Croatie, Islande, ancienne RĂ©publique yougoslave de MacĂ©doine, MontĂ©nĂ©gro ou Turquie) ; - avoir atteint 18 ans Ă  la date du dĂ©but du stage ; - ne pas avoir bĂ©nĂ©ficiĂ© d'un stage rĂ©munĂ©rĂ© ou d'un engagement salariĂ© de plus de quatre semaines consĂ©cutives auprĂšs d'une institution europĂ©en ou d'un membre ou d'un groupe politique du Parlement europĂ©en ; - avoir une connaissance parfaite d'une des langues officielles de l'Union europĂ©enne ou de la langue officielle d'un pays candidat Ă  l'adhĂ©sion Ă  l'Union europĂ©enne et une connaissance approfondie de deux autres langues officielles de l'Union europĂ©enne. Le stage doit ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre : - du cursus d'une universitĂ© ou d'une Ă©cole de niveau Ă©quivalent ; - de la formation professionnelle de haut niveau organisĂ©e par un organisme sans but lucratif (instituts ou organismes publics, notamment) ; - d'une obligation pour l'accĂšs Ă  l'exercice d'une profession. La durĂ©e des stages non rĂ©munĂ©rĂ©s est d'un Ă  trois mois, avec possibilitĂ© de prolongation, Ă  titre exceptionnel, pour une durĂ©e maximale de trois mois8 . 8 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=6&language=FR; [20/5/2011].
  • 10. 10 1.1.6. Stages d’interprĂštes La direction de l'interprĂ©tation du Parlement europĂ©en ne fournit pas de formation de base aux linguistes souhaitant se spĂ©cialiser dans l’interprĂ©tation, Ă©tant donnĂ© que dans le cadre de la subsidiaritĂ© cela relĂšve de la responsabilitĂ© des autoritĂ©s nationales de chaque État membre. Si vous possĂ©dez dĂ©jĂ  une qualification d’interprĂšte de confĂ©rence dans une combinaison linguistique qui correspond aux besoins du Parlement, n’hĂ©sitez pas Ă  vous inscrire Ă  un test d’accrĂ©ditation ou Ă  un concours ouvert. Si vous: - avez obtenu votre master en interprĂ©tation avec mention et - envisagez de passer le test d'accrĂ©ditation des institutions europĂ©ennes, vous pouvez Ă©tudier, avec le coordinateur de votre cursus master, la possibilitĂ© de suivre un stage d'interprĂ©tation de trois mois dans une universitĂ© europĂ©enne Ă  choisir sur une liste donnĂ©e d'Ă©tablissements d'enseignement supĂ©rieur, tout en apportant parallĂšlement une aide linguistique aux autres Ă©tudiants en interprĂ©tation. Cette formule vous permet de continuer Ă  dĂ©velopper vos compĂ©tences et de vous prĂ©parer ainsi au test d'accrĂ©ditation. Votre coordinateur peut alors adresser une lettre de recommandation Ă  la direction gĂ©nĂ©rale de l'interprĂ©tation du Parlement europĂ©en qui peut, selon les prioritĂ©s du service et les places disponibles, dĂ©cider de vous accorder une bourse destinĂ©e Ă  couvrir vos frais de sĂ©jour Ă  l'Ă©tranger9 . 9 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=7&language=FR; [20/5/2011].
  • 11. 11 1.2. Motivation – Objectifs du stage J’ai suivi un enseignement universitaire, jusqu’à prĂ©sent thĂ©orĂ©tique, sur les mĂ©canismes de fonctionnement de l’Union europĂ©enne. Le stage a offert une possibilitĂ© extraordinaire de mettre en pratique mes connaissances juridiques acquises en droit de l’Union. De plus, le stage Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction m’a donnĂ© une chance unique de pratiquer mes connaissances linguistiques en anglais et en français. J’y tenais beaucoup Ă  obtenir un stage aux institutions de l’UE, surtout auprĂšs du Parlement europĂ©en. Cela relĂšve du fait que le Parlement est une institution proche des citoyens europĂ©ens. Le Parlement europĂ©en reprĂ©sente les citoyens europĂ©ens et dont les membres sont Ă©lus au suffrage universel direct Le rĂŽle des dĂ©putĂ©s europĂ©ens (Ă©lus par les citoyens) consiste essentiellement Ă  reprĂ©senter les citoyens au niveau de l’UE et Ă  dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts auprĂšs des dirigeants europĂ©ens et des institutions de l’Union. Le fait que l'actuel prĂ©sident du Parlement europĂ©en, M. Jerzy Buzek, est un Polonais, Ă©tait un plus pour moi. Depuis toujours j’ai Ă©tĂ© fascinĂ©e par cette l’institution du Parlement. Les discussions incessantes sur la question du siĂšge du Parlement attiraient toute mon attention. Les journalistes Ă  la tĂ©lĂ©vision ont essayĂ© d’expliquer d’une façon comprĂ©hensible la connexion entre le Parlement Ă  Bruxelles, Ă  Luxembourg et Ă  Strasbourg. Quand j’écoutais ces informations concernant les sessions plĂ©niĂšres Ă  Strasbourg, je voulais tellement y ĂȘtre prĂ©sente. Le Parlement se distingue des autres institutions de l’UE par l’obligation qui lui incombe d’assurer le multilinguisme le plus large possible. Au PE, chacune des langues communautaires a la mĂȘme importance. Cela garantit la transparence et l’accessibilitĂ© de ses travaux Ă  tous les citoyens. Ce multilinguisme est le reflet de la diversitĂ© culturelle et linguistique qui marque l’UE. J’ai toujours eu un faible pour les langues Ă©trangĂšres et j’ai toujours voulu les approfondir. C’est aussi pour cela que le PE Ă©tait au centre de mes intĂ©rĂȘts.
  • 12. 12 En postulant pour ce stage, j’espĂ©rais que celui-ci allait me permettre de mettre en pratique mes connaissances juridiques en droit europĂ©en, ainsi que mes connaissances linguistiques (polonais, anglais, français et russe). Je m’attendais surtout Ă  devoir me confronter aux exigences d’un emploi de juriste, linguiste ou de juriste-linguiste. Mon but Ă©tait aussi d’acquĂ©rir un comportement professionnel, de savoir quels outils utiliser pour tel type de travail et de les exploiter de maniĂšre autonome. J’ai voulu faire connaissance avec les diffĂ©rents logiciels ainsi qu’avec les diffĂ©rentes bases de donnĂ©es utilisĂ©es au sein des institutions europĂ©ennes. Le stage doit en dĂ©finitive me permettre de mieux me prĂ©senter sur le marchĂ© de travail. Je dois ĂȘtre prĂȘte, rendre mon profil de juriste et de linguiste plus intĂ©ressant pour un futur employeur.
  • 13. 13 "L’Europe n’a pas Ă©tĂ© faite (...). L’Europe ne se fera pas d’un coup (...): elle se fera par des rĂ©alisations concrĂštes crĂ©ant d’abord une solidaritĂ© de fait"10 . 2. Quelques institutions de l'Union europĂ©enne Le stage au Parlement europĂ©en m'a donnĂ© une occasion unique de visiter des institutions europĂ©ennes. C'est la raison pour laquelle dans ce chapitre, je prĂ©senterai ces institutions de l’Union europĂ©enne que j’ai eu la chance de visiter et de connaĂźtre mieux. L’Union europĂ©enne n’est pas une fĂ©dĂ©ration Ă  l’instar des États-Unis d’AmĂ©rique. Elle n’est pas davantage une organisation strictement intergouvernementale sur le modĂšle des Nations unies. En rĂ©alitĂ©, elle est unique, une crĂ©ation « sui generis ». Ses États membres restent des nations souveraines et indĂ©pendantes qui ont choisi de transfĂ©rer certaines compĂ©tences. Ils exercent leur souverainetĂ© en commun pour acquĂ©rir sur la scĂšne mondiale une puissance et une influence qu’aucun d’entre eux ne saurait possĂ©der seul. Le partage de la souverainetĂ© signifie, dans la pratique, que les États membres dĂ©lĂšguent une partie de leurs pouvoirs de dĂ©cision aux institutions communautaires qu’ils ont mis 10 DĂ©claration de Robert Schuman (9 mai 1950); Texte de la DĂ©claration est accessible sur: http://www.france-allemagne.fr/Declaration-de-Robert-Schuman-9,047.html, [15/5/2011].
  • 14. 14 en place, de sorte que les dĂ©cisions sur certains thĂšmes d’intĂ©rĂȘt commun peuvent ĂȘtre arrĂȘtĂ©es par un processus dĂ©mocratique au niveau europĂ©en11 . Le systĂšme dĂ©cisionnel europĂ©en en gĂ©nĂ©ral associe les trois institutions principales : - le Parlement europĂ©en, qui reprĂ©sente les citoyens europĂ©ens et dont les membres sont Ă©lus au suffrage universel direct ; - le Conseil de l’Union europĂ©enne, qui reprĂ©sente les États membres ; et - la Commission europĂ©en, qui a pour mission de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de l’Union dans son ensemble. Deux autres institutions jouent un rĂŽle essentiel : - la Cour de justice veille au respect du droit communautaire ; et - la Cour des comptes contrĂŽle le financement des activitĂ©s de l’Union. Outre ses institutions, l’UE compte plusieurs autres organes dont le rĂŽle est spĂ©cialisĂ© : - le ComitĂ© Ă©conomique et social europĂ©en reprĂ©sente la sociĂ©tĂ© civile, le monde patronal et celui des syndicats de salariĂ©s ; - le ComitĂ© des rĂ©gions reprĂ©sente les autoritĂ©s rĂ©gionales et locales ; - la Banque europĂ©en d’investissement finance les projets d’investissement de l’UE et aide les petites et moyennes entreprise par le biais du Fonds d’investissement europĂ©en ; - la Banque centrale europĂ©en est responsable de la politique monĂ©taire europĂ©en ; - le MĂ©diateur europĂ©en examine les plaintes Ă  l’encontre des institutions ou organes de l’UE, pour mauvaise administration ; - le ContrĂŽleur europĂ©en de la protection des donnĂ©es a pour mission de protĂ©ger les donnĂ©es personnelles relatives Ă  la vie privĂ©e des EuropĂ©ens ; - l'Office des publications officielles des CommunautĂ©s europĂ©ens publie toutes sortes d’informations Ă  propos de l’UE ; - l'Office europĂ©en de sĂ©lection du personnel recrute le personnel des institutions et autres organes de l’UE ; - l'Ecole europĂ©en d'administration a pour mission d'organiser des formations pour le personnel de l'UE dans certains domaines spĂ©cifiques12 . 11 http://europa.eu/institutions/index_fr.htm [17/5/2011]. 12 http://europa.eu/institutions/index_fr.htm [17/5/2011].
  • 15. 15 2.1. Le Parlement europĂ©en Depuis 1979, des millions d'EuropĂ©ens Ă©lisent tous les cinq ans leurs reprĂ©sentants au Parlement europĂ©en. Qui sont les dĂ©putĂ©s, que font-ils Ă  Strasbourg et Ă  Bruxelles et quelles sont leurs compĂ©tences? Vu l'influence des dĂ©cisions du Parlement sur la vie quotidienne des citoyens Ă  travers l'Europe, je vais essayer Ă  rĂ©pondre Ă  ces questions. 2.1.1. Le Parlement europĂ©en en tant qu’institution Le Parlement europĂ©en est l'unique institution supranationale dont les membres sont Ă©lus dĂ©mocratiquement au suffrage universel direct. Il reprĂ©sente les peuples des Etats membres. Elu tous les cinq ans, le Parlement europĂ©en Ă©tablit de multiples lois (directives, rĂšglements, etc.) qui influencent la vie quotidienne de chaque citoyen. 2.1.1.1. Le PrĂ©sident, et ses fonctions « Mon Ă©lection Ă  la prĂ©sidence du Parlement europĂ©en est le symbole du rĂȘve d’un continent unifiĂ© portĂ© par les citoyens. Il n’existe plus d’ancienne et de nouvelle Europe. Nous avons maintenant une Europe commune, un projet qui demande de l’énergie et un travail acharnĂ©, et donc toute une gĂ©nĂ©ration d’EuropĂ©ens a rĂȘvĂ©. Je suis prĂȘt Ă  apporter ma contribution Ă  cette Ɠuvre car ce rĂȘve Ă©tait aussi le mien ». Jerzy Buzek13 Le prĂ©sident est Ă©lu pour deux ans et demi renouvelables, soit une demi-lĂ©gislature. Le PrĂ©sident incarne le Parlement vis-Ă -vis de l'extĂ©rieur et dans ses relations avec les autres institutions europĂ©ens. 13 M. Jerzy Buzek, le prĂ©sident du Parlement europĂ©en ; PrĂ©face du prĂ©sident du Parlement EuropĂ©en « Les visage du Parlement europĂ©en 2009 -2011 »
  • 16. 16 AssistĂ© par 14 vice-prĂ©sidents, le prĂ©sident dirige l'ensemble des travaux du Parlement europĂ©en et de ses organes (Bureau et ConfĂ©rence des prĂ©sidents) ainsi que les dĂ©bats en sĂ©ance plĂ©niĂšre. Chaque annĂ©e, douze sessions plĂ©niĂšres se tiennent Ă  Strasbourg et six additionnelles Ă  Bruxelles. Il veille au respect du rĂšglement du PE et il assure donc, par son arbitrage, le bon fonctionnement de l'ensemble des activitĂ©s de cette institution et de ses organes. Le prĂ©sident est le reprĂ©sentant du Parlement dans les affaires juridiques et dans toutes les relations extĂ©rieures. Il s'exprime, notamment, sur tous les grands dossiers internationaux et propose des recommandations destinĂ©es Ă  renforcer l'Union europĂ©enne. A l'ouverture de chaque rĂ©union du Conseil europĂ©en, le prĂ©sident du Parlement exprime le point de vue et les prĂ©occupations du Parlement sur des thĂšmes spĂ©cifiques et les points inscrits Ă  l'ordre du jour. Le prĂ©sident, par sa signature, rend le budget de l'Union europĂ©enne - aprĂšs son vote par le PE - exĂ©cutoire. Le prĂ©sident du PE signe avec le PrĂ©sident du Conseil tous les actes lĂ©gislatifs adoptĂ©s conformĂ©ment Ă  la procĂ©dure lĂ©gislative ordinaire.
  • 17. 17 2.1.1.2. Les dĂ©putĂ©s « Think like a wise man but communicate in the language of the people »14 . William Butler Yeats15 Le Parlement europĂ©en est composĂ© de 736 dĂ©putĂ©s Ă©lus dans les 27 pays membres de l'Union europĂ©enne Ă©largie. Depuis 1979, les dĂ©putĂ©s sont Ă©lus au suffrage universel direct pour une durĂ©e de 5 ans. Chaque pays membre dĂ©termine son mode de scrutin mais applique des rĂšgles dĂ©mocratiques de base identiques : Ă©galitĂ© des genres et scrutin secret. Dans tous les Etats membres, le droit de vote est fixĂ© Ă  18 ans, sauf en Autriche (16 ans). A noter que les Ă©lections europĂ©ennes se caractĂ©risent d’ores et dĂ©jĂ  par un certain nombre de rĂšgles communes : - suffrage universel direct ; - reprĂ©sentation proportionnelle, et - mandat de 5 ans renouvelable. Les siĂšges sont rĂ©partis, en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, proportionnellement Ă  la population de chaque pays. Chaque Etat membre possĂšde un nombre de siĂšges fixes, le maximum Ă©tant 99 et le minimum 5. ParitĂ© homme - femme : la reprĂ©sentation des femmes au sein du Parlement europĂ©en n'a cessĂ© d'augmenter. Un peu plus d'un tiers des parlementaires sont des femmes. Le dĂ©putĂ© europĂ©en partage son temps de travail entre Bruxelles, Strasbourg, et sa circonscription. A Bruxelles, il participe aux rĂ©unions des commissions parlementaires, des groupes politiques, et des sessions plĂ©niĂšres additionnelles. 14 « Parler les langues de l’Europe. Les langues dans l’Union europĂ©enne », La Commission europĂ©enne, Direction gĂ©nĂ©rale de la communication, 2008. 15 William Butler Yeats (1865-1939), est un poĂšte et dramaturge irlandais. Yeats est l'un des instigateurs du renouveau de la littĂ©rature irlandaise et co-fondateur, avec Lady Gregory, de l'Abbey Theatre. Il reçut le prix Nobel de littĂ©rature en 1923.
  • 18. 18 A Strasbourg, il assiste aux douze sessions plĂ©niĂšres. ParallĂšlement Ă  ces activitĂ©s principales, il doit, bien sĂ»r, consacrer du temps Ă  sa circonscription. Les membres du Parlement europĂ©en se regroupent en fonction de leurs affinitĂ©s politiques et non par nationalitĂ©. Les dĂ©putĂ©s du Parlement europĂ©en exercent leur mandat de façon indĂ©pendante. Pourvu de pouvoirs de plus en plus importants, le dĂ©putĂ© europĂ©en influe, par son action sur tous les domaines de la vie quotidienne du citoyen : l'environnement, la protection des consommateurs, les transports, mais aussi sur l'Ă©ducation, la culture, la santĂ©, etc. Le nouveau Statut des dĂ©putĂ©s europĂ©ens est entrĂ© en vigueur le 14 juillet 2009. Il rend plus transparent leurs conditions de travail et introduit un salaire commun Ă  tous, payĂ© par le budget de l'Union europĂ©enne. 2.1.1.3. Les groupes politiques Les dĂ©putĂ©s siĂšgent en groupes politiques. Ils se regroupent non par nationalitĂ© mais en fonction de leurs affinitĂ©s politiques. Il y a actuellement 7 groupes politiques au Parlement europĂ©en. Ils assurent leur organisation interne en se dotant d'un prĂ©sident (ou de deux co-prĂ©sidents pour certains groupes), d'un bureau et d'un secrĂ©tariat. Dans l'hĂ©micycle, les places attribuĂ©es aux dĂ©putĂ©s sont dĂ©terminĂ©es en fonction de leur appartenance politique, de gauche Ă  droite, aprĂšs accord des prĂ©sidents de groupe. Pour composer un groupe politique, le nombre de dĂ©putĂ©s nĂ©cessaire est de 25, Ă©lus dans au moins un quart des Etats membres de l’Union europĂ©enne. Il est interdit d'adhĂ©rer Ă  plusieurs groupes politiques. Certains dĂ©putĂ©s n'appartiennent Ă  aucun groupe politique et dans ce cas, ils font partie des non inscrits.
  • 19. 19 Avant chaque vote en sĂ©ance plĂ©niĂšre, les groupes politiques examinent les rapports issus des commissions parlementaires, et dĂ©posent des amendements. La position prise par le groupe politique est rĂ©solue par concertation Ă  l'intĂ©rieur du groupe, aucun membre ne peut recevoir un mandat de vote obligatoire. 2.1.1.4. Les commissions parlementaires Pour prĂ©parer le travail du Parlement europĂ©en en session plĂ©niĂšre, les dĂ©putĂ©s se rĂ©partissent en commissions permanentes, chacune spĂ©cialisĂ©e dans des domaines particuliers. Enfin, le Parlement europĂ©en peut crĂ©er des sous-commissions et des commissions spĂ©ciales traitant de problĂšmes spĂ©cifiques. Dans le cadre de ses compĂ©tences de contrĂŽle, il peut aussi mettre en place des commissions d’enquĂȘte pour examiner les allĂ©gations d'infraction au droit communautaire ou de mauvaise administration dans l'application de celui-ci. Les commissions parlementaires sont au nombre de 20. Elles sont composĂ©es de 24 Ă  76 dĂ©putĂ©s et sont dotĂ©es d'un prĂ©sident, d'un bureau et d'un secrĂ©tariat. Leur composition politique reflĂšte celle de la plĂ©niĂšre. Les commissions parlementaires se rĂ©unissent une ou deux fois par mois Ă  Bruxelles et leurs dĂ©bats sont publics. En commission parlementaire, les dĂ©putĂ©s europĂ©ens Ă©laborent, amendent et votent des propositions lĂ©gislatives et des rapports d’initiative. Ils examinent les propositions de la Commission et du Conseil et, s'il y a lieu, ils rĂ©digent un rapport qui sera prĂ©sentĂ© Ă  la sĂ©ance plĂ©niĂšre. Enfin, le Parlement europĂ©en peut crĂ©er des sous-commissions et des commissions temporaires traitant de problĂšmes spĂ©cifiques ou des commissions d’enquĂȘtes dans le cadre de ses compĂ©tences de contrĂŽle. Les prĂ©sidents des commissions coordonnent leurs travaux au sein de la ConfĂ©rence des prĂ©sidents des commissions.
  • 20. 20 2.1.1.5. DĂ©lĂ©gations parlementaires Les dĂ©lĂ©gations entretiennent et dĂ©veloppent les contacts internationaux du Parlement europĂ©en, en particulier avec les parlements des pays tiers. Elles contribuent Ă©galement Ă  promouvoir dans ces pays les valeurs qui sont fondamentales pour l'Union europĂ©enne. Il y a actuellement 41 dĂ©lĂ©gations. Le nombre de membres de chaque dĂ©lĂ©gation varie entre 12 et plus de 70 pour les assemblĂ©es parlementaires. On peut distinguer plusieurs catĂ©gories de dĂ©lĂ©gations : - Les dĂ©lĂ©gations aux commissions parlementaires mixtes (CPM) sont responsables des relations avec les parlements des pays candidats Ă  l'adhĂ©sion et les parlements des pays qui ont des accords d'association avec l'UE ; - Les dĂ©lĂ©gations aux commissions de coopĂ©ration parlementaire (CCP) ont Ă©tĂ© mises en place conformĂ©ment aux accords de coopĂ©ration entre l'Union europĂ©enne et les pays tiers concernĂ©s ; - Les dĂ©lĂ©gations interparlementaires sont responsables des relations avec les parlements des pays tiers qui ne sont pas candidats Ă  l'adhĂ©sion et qui ne sont pas couverts par des accords de partenariat et de coopĂ©ration ; - Les dĂ©lĂ©gations pour les assemblĂ©es parlementaires multilatĂ©rales (euro- mĂ©diterranĂ©enne, euro-latino-amĂ©ricaine, ACP-UE et Euronest) apportent une dimension parlementaire aux partenariats rĂ©gionaux. Les prĂ©sidents des dĂ©lĂ©gations coordonnent leurs travaux au sein de la ConfĂ©rence des prĂ©sidents des dĂ©lĂ©gations. 2.1.1.6. Le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral Le Parlement europĂ©en est assistĂ© par un SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral. PlacĂ©s sous l'autoritĂ© d'un SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral, quelque 4 600 fonctionnaires, recrutĂ©s sur concours dans tous les pays de l'Union, sont au service du Parlement europĂ©en. Les groupes politiques ont leurs collaborateurs propres et les dĂ©putĂ©s disposent d'assistants parlementaires.
  • 21. 21 Le Parlement europĂ©en se distingue des autres organisations internationales par son obligation d'assurer un multilinguisme intĂ©gral. Le Parlement europĂ©en travaille dans toutes les langues officielles de l'Union europĂ©enne : en 23 langues depuis l'Ă©largissement Ă  la Roumanie et la Bulgarie, et depuis que l’irlandais a Ă©tĂ© reconnu comme langue officielle en 2007. Tous les documents traitĂ©s en sĂ©ance plĂ©niĂšre doivent ĂȘtre traduits dans 22 diffĂ©rentes langues. Une dĂ©rogation s’applique Ă  l'irlandais - seuls les documents lĂ©gislatifs doivent ĂȘtre traduits dans cette langue. Le Parlement europĂ©en met Ă©galement Ă  disposition ses services d'interprĂ©tation pour que chaque dĂ©putĂ© puisse s'exprimer dans sa langue maternelle. Le Parlement est donc le plus grand employeur du monde d'interprĂštes et de traducteurs. Un tiers des effectifs de l'institution travaille dans ce domaine. Le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral est basĂ© Ă  Luxembourg et Ă  Bruxelles. 2.1.1.7. Le Parlement et la Commission europĂ©enne « J'ai l'intention de coopĂ©rer Ă©troitement avec le Parlement en vue de l'Ă©dification d'une Europe prospĂšre, sĂ»re et durable, qui s'appuie sur les atouts de son marchĂ© intĂ©rieur Ă©largi, sur l'euro et sur le modĂšle de sociĂ©tĂ© europĂ©en »16 . JosĂ© Manuel Barrosso, PrĂ©sident de la Commission europĂ©enne La Commission europĂ©enne, gardienne des traitĂ©s et agent d'exĂ©cution de l'Union, travaille en Ă©troite collaboration avec le Parlement europĂ©en. La Commission prĂ©sente, explique 16 « Orientations politiques pour la prochaine Commission » JosĂ© Manuel Barroso. Le prĂ©sident Barroso brosse sa vision de l'Europe pour les cinq prochaines annĂ©es. Dans un document adressĂ© au prĂ©sident du Parlement europĂ©en, dĂ©but septembre 2009, le prĂ©sident Barroso Ă©numĂšre ses grandes orientations politiques pour le mandat de la prochaine Commission europĂ©enne. Ce document expose les objectifs et les idĂ©es qui, selon le prĂ©sident Barroso, devraient guider l'Ă©tablissement d'un partenariat politique entre la Commission et le Parlement au cours des cinq prochaines annĂ©es. Texte accessible sur : http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/pdf/press_20090903_fr.pdf
  • 22. 22 et dĂ©fend des propositions de lois aux commissions parlementaires et elle doit tenir compte des modifications demandĂ©es par le Parlement. La Commission participe Ă  toutes les sessions plĂ©niĂšres du Parlement et doit rendre compte de ses directives politiques dĂšs qu'un parlementaire lui en fait la demande. La Commission est tenue Ă  rĂ©pondre aux questions Ă©crites et orales des dĂ©putĂ©s. 2.1.1.8. Le Parlement et le Conseil de l'Union europĂ©enne Le Conseil de l'Union europĂ©enne, autre organe lĂ©gislatif de l'Union, composĂ© des ministres des États membres, participe aux travaux du Parlement europĂ©en. À l'exception du Conseil des affaires Ă©trangĂšres, la prĂ©sidence est tournante: elle est exercĂ©e Ă  tour de rĂŽle, par chaque État membre, pour une durĂ©e de 6 mois. Le Conseil de l'Union europĂ©enne, reprĂ©sentĂ© par son PrĂ©sident, peut intervenir dans tous les dĂ©bats en sĂ©ance plĂ©niĂšre. La vice-prĂ©sidente de la Commission/haute reprĂ©sentante pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ© est invitĂ©e Ă  chaque dĂ©bat en sĂ©ance plĂ©niĂšre qui concerne la politique Ă©trangĂšre, de sĂ©curitĂ© ou de dĂ©fense. À chaque dĂ©but d'exercice, le PrĂ©sident du Conseil de l'Union europĂ©enne prĂ©sente, devant la session plĂ©niĂšre du Parlement europĂ©en, son programme et instaure un dĂ©bat avec les dĂ©putĂ©s europĂ©ens. A la fin des 6 mois de PrĂ©sidence, il dresse son bilan final devant le Parlement europĂ©en. Deux fois par an, la vice-prĂ©sidente/haute reprĂ©sentante prĂ©sente au Parlement un document consultatif sur les aspects principaux et les choix fondamentaux de la politique Ă©trangĂšre, de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense et leurs incidences financiĂšres.
  • 23. 23 2.1.1.9. Le Parlement et le Conseil europĂ©en « Il appartient au Conseil europĂ©en de donner les orientation nĂ©cessaires Ă  l’Union. Ces orientations ne peuvent ĂȘtre issues que d’une rĂ©flexion commune, libre et continue »17 . Herman Van Rompuy, PrĂ©sident du Conseil europĂ©en18 Le Conseil europĂ©en est composĂ© des chefs d'État ou de gouvernement des États membres, ainsi que de son PrĂ©sident et du PrĂ©sident de la Commission. Ensemble, ils fixent les orientations politiques gĂ©nĂ©rales de l’Union europĂ©enne. Le haut reprĂ©sentant de l'Union pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ© participe Ă  ses travaux. Le Conseil europĂ©en n'est pas un organe lĂ©gislatif. Le Conseil europĂ©en se rĂ©unit deux fois par semestre, et son PrĂ©sident peut convoquer des rĂ©unions extraordinaires. AprĂšs chacune de ses rĂ©unions, le PrĂ©sident du Conseil europĂ©en prĂ©sente un rapport au Parlement sur les rĂ©sultats. 2.1.2. Le Parlement europĂ©en au Luxembourg : historique Le 9 mai 1950, dans une dĂ©claration d'importance historique pour l'unification de l'Europe, Robert Schuman, Ministre français des Affaires Ă©trangĂšres, propose de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute AutoritĂ© commune dans une organisation ouverte Ă  la participation des autres pays d'Europe. C'est le TraitĂ© de Paris qui allait par la suite instituer la CommunautĂ© EuropĂ©en du Charbon et de l'Acier, appelĂ©e CECA. 17 « Le Conseil europĂ©en. Le Conseil. Deux institutions dans l’action europĂ©enne », SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Conseil, Office des publications de L'Union europĂ©enne, 2010. 18 Le 1er dĂ©cembre 2009, date de l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, le Conseil europĂ©en est devenu une institution Ă  part entiĂšre. Il dispose d’un prĂ©sident Ă©lu pour une pĂ©riode de deux ans et demi, renouvelable une fois. L’ancien Premier ministre belge, Herman Van Rompuy, est le premier Ă  occuper cette fonction. Auparavant, le Conseil europĂ©en Ă©tait prĂ©sidĂ© par le prĂ©sident ou le premier ministre de l’Etat membre assurant la prĂ©sidence semestrielle du Conseil.
  • 24. 24 En juillet 1952, le Conseil des Ministres des Affaires Ă©trangĂšres avait provisoirement retenu Luxembourg (et Strasbourg) pour y accueillir les premiĂšres institutions europĂ©ens. La Ville de Luxembourg allait devenir par la suite l'une des trois « capitales » de l'Union europĂ©enne, aux cĂŽtĂ©s de Strasbourg et Bruxelles. Les pouvoirs publics luxembourgeois disposaient donc d'un laps de temps incroyablement rĂ©duit (moins d'un mois) pour planifier l'Ă©tablissement d'une partie des institutions europĂ©ennes dans des locaux appropriĂ©s Ă  Luxembourg. La Haute AutoritĂ© de la CECA commençait ses travaux le 10 aoĂ»t 1952, dans le bĂątiment libĂ©rĂ© par la direction de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) Ă  la place de Metz (actuellement occupĂ© par la Spuerkees). Le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral de l'AssemblĂ©e commune de la CECA qui allait devenir par la suite le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en, tel que nous le connaissons aujourd'hui, prenait Ă©galement quartier au centre ville mais Ă  d'autres endroits. A noter qu'en l'absence d'un hĂ©micycle situĂ© Ă  Luxembourg et rĂ©pondant aux besoins de l'AssemblĂ©e commune, il fut dĂ©cidĂ© que celle-ci tiendra ses sessions Ă  Strasbourg. Lors de la premiĂšre annĂ©e, en 1952-1953, le secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral disposait sous la direction du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de deux services, le service du Parlement et le service administratif. L'organigramme prĂ©voyait 37 postes au total. Durant les annĂ©es cinquante, les diffĂ©rents services du secrĂ©tariat occupaient une multitude de bĂątiments. A remarquer qu'une partie des immeubles louĂ©s par le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral n'appartenaient pas Ă  l'Etat luxembourgeois mais Ă  des particuliers. Enfin, le SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'AssemblĂ©e commune (appelĂ© par la suite AssemblĂ©e parlementaire europĂ©en avant de devenir dĂ©finitivement le Parlement europĂ©en) occupait le bĂątiment qui abrite aujourd'hui le MinistĂšre de l'intĂ©rieur au 19 a de la rue Beaumont. Mais depuis cette Ă©poque, le rythme de dĂ©veloppement de la CommunautĂ© s'est considĂ©rablement accĂ©lĂ©rĂ© sous l'impulsion de la crĂ©ation de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©en et de l'Euratom en 1957. Ceci obligeait le secrĂ©tariat Ă  adapter ses structures de travail. En 1962-1963 on comptait dĂ©jĂ  quatre directions gĂ©nĂ©rales subdivisĂ©es en directions et divisions avec Ă  ce moment 461 postes occupĂ©s.
  • 25. 25 Lors de la signature en 1965 du TraitĂ© de fusion des exĂ©cutifs des trois CommunautĂ©s (CECA, CEE et Euratom) instituant le Conseil et la Commission , les reprĂ©sentants des gouvernements des Etats membres confirmĂšrent que Luxembourg, Bruxelles et Strasbourg demeuraient les lieux de travail provisoires des institutions des CommunautĂ©s, et que le SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en et ses services restaient installĂ©s Ă  Luxembourg . Mais depuis quelque temps dĂ©jĂ , la dispersion du personnel du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral dans la Ville de Luxembourg ne lui permettait plus de travailler dans de bonnes conditions, ceci d'autant plus que le secrĂ©tariat Ă©tait appelĂ© Ă  s'agrandir considĂ©rablement avec l'essor gĂ©nĂ©ral des CommunautĂ©s europĂ©ens. Le Gouvernement soucieux de garder les institutions communautaires sur son territoire, envisageait de centraliser Ă  l'avenir les travaux de la CommunautĂ© europĂ©en dans un quartier spĂ©cialement amĂ©nagĂ© Ă  cet effet. Fut crĂ©e alors par la loi du 7 aoĂ»t 1961, Ă  l'initiative de l'Etat luxembourgeois, le Fonds d'urbanisation et d'amĂ©nagement du plateau de Kirchberg qui devait rĂ©aliser principalement les opĂ©rations suivantes : - la construction d'un pont reliant la ville de Luxembourg au plateau de Kirchberg ; - l'urbanisation et l'amĂ©nagement du plateau de Kirchberg ; - la construction d'un rĂ©seau routier moderne. D'une façon gĂ©nĂ©rale, il s'agissait de faciliter l'implantation d'institutions internationales Ă  Luxembourg et d'ouvrir de nouveaux horizons au dĂ©veloppement futur de la ville de Luxembourg. En fait, le Gouvernement luxembourgeois avait dĂ©jĂ  dĂ©cidĂ© en 1957 de lancer un concours international pour la construction du pont. Le choix du gouvernement s'est Ă  l'Ă©poque portĂ© sur le projet d'un pont en acier dont les premiers travaux de montage ont Ă©tĂ© entamĂ©s en 1963. En 1966, l'inauguration du pont Grande Duchesse Charlotte que la population est venue Ă  appeler le pont rouge en raison de sa couleur, s'est faite en mĂȘme temps que celle du bĂątiment- tour qui aura Ă©tĂ© le premier bĂątiment en construction au plateau de Kirchberg.
  • 26. 26 Pour la premiĂšre annĂ©e de location en 1967, le Parlement europĂ©en louait seulement les 15 premiers Ă©tages Ă  l'Etat luxembourgeois, et ce n'est qu'en 1978 que le bĂątiment sera complĂštement occupĂ© par le Parlement europĂ©en, Ă  l'exception du 22e Ă©tage. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, un deuxiĂšme bĂątiment, portant le nom de Robert Schuman Ă©tait en voie de construction face au BĂątiment-Tour. Initialement prĂ©vu pour ĂȘtre construit sur quatre Ă©tages, il sera finalement rĂ©alisĂ© avec six Ă©tages et 575 bureaux ainsi que 5 salles de rĂ©union avec interprĂ©tation et un hĂ©micycle. Encore une fois la premiĂšre location en 1973 sera partielle pour s'Ă©tendre Ă  l'intĂ©gralitĂ© du bĂątiment Ă  partir de 1974. Avec les nouvelles vagues d'adhĂ©sion durant les annĂ©es 1970 et 1980 notamment, les effectifs en personnel du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en Ă  Luxembourg ont dĂ» ĂȘtre adaptĂ©s Ă  une charge de travail croissante, de sorte que les locaux disponibles dans les bĂątiments Tour et Schuman commençaient Ă  devenir trop exigus. Pour y pallier, un nouveau programme de construction a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 1983 entre le Gouvernement luxembourgeois et la PrĂ©sidence du Parlement europĂ©en, comportant dans une premiĂšre phase la construction d'environ 482 bureaux. Les premiers travaux de montage du troisiĂšme bĂątiment administratif du Kirchberg, appelĂ© BAK en abrĂ©gĂ©, ont dĂ©butĂ© en mai 1985 pour s'achever avec la mise en service du bĂątiment en septembre 1987. L'implantation de ce nouveau bĂątiment se situe au-delĂ  de l'autoroute Luxembourg-TrĂšves aux abords immĂ©diats de la rue Alcide de Gasperi Ă  proximitĂ© de l'HĂŽtel Pullman. Si le BAK a Ă©tĂ© construit pour accueillir 482 bureaux, le plan d'ensemble prĂ©voit que ce complexe administratif pourra, le cas Ă©chĂ©ant, ĂȘtre Ă©tendu par Ă©tapes de construction successives, jusqu'Ă  une capacitĂ© finale de 1520 unitĂ©s de bureaux. Mises Ă  part ces questions d'accommodation des institutions, c'Ă©taient en premier lieu des motifs politiques qui ont conditionnĂ© la prĂ©sence du Parlement europĂ©en au Luxembourg. C'est dans le mĂȘme esprit, que le Gouvernement luxembourgeois est intervenu en 1995 auprĂšs du PrĂ©sident du Parlement europĂ©en, Klaus HĂ€nsch, en vue de convenir d'un nombre minimum de fonctionnaires du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral restant affectĂ©s Ă  Luxembourg au cours des prochains dix ans et afin que soient prĂ©cisĂ©s les services dĂ©finitivement installĂ©s Ă  Luxembourg.
  • 27. 27 Par un Ă©change de lettres entre le Premier ministre luxembourgeois et le PrĂ©sident du Parlement europĂ©en, il a Ă©tĂ© convenu, en juillet 1996, que jusqu'en 2004 le Parlement europĂ©en prĂ©voit 2185 emplois affectĂ©s Ă  Luxembourg et en garantit 2000. Le Service de traduction du Parlement europĂ©en restera dans son ensemble Ă  Luxembourg, ainsi que la plupart des conseillers juridiques et le personnel du service de la sĂ©ance plĂ©niĂšre. Le Luxembourg continuera Ă©galement Ă  ĂȘtre le lieu de travail du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral et d'une partie des membres de son cabinet. Enfin, Ă  l'occasion de sa visite officielle Ă  Luxembourg, JosĂ© Maria Gil-Robles, en sa qualitĂ© de nouveau PrĂ©sident du Parlement europĂ©en s'est engagĂ©, le 20 mars 1997, Ă  revitaliser la prĂ©sence de l'institution Ă  Luxembourg. 2.1.3. Le multilinguisme au Parlement europĂ©en « Pouvoir communiquer dans plusieurs langues est un formidable atout pour les particuliers, les organisations, les entreprises. Cela stimule la crĂ©ativitĂ©, permet de surmonter les prĂ©jugĂ©s culturels et de sortir des sentiers battus et peut contribuer Ă  la crĂ©ation de produits et de services novateurs ». Leonard Orban, Membre de la Commission europĂ©enne19 Au Parlement europĂ©en, chacune des langues communautaires a la mĂȘme importance : tous les documents parlementaires sont publiĂ©s dans toutes les langues officielles de l'Union 19 Le prĂ©sident de la Commission, JosĂ© Manuel Barroso, a attribuĂ© le portefeuille du multilinguisme au commissaire dĂ©signĂ© roumain, Leonard Orban M. Barroso le 30 octobre 2006.
  • 28. 28 europĂ©enne et chaque dĂ©putĂ© a le droit de s'exprimer dans la langue officielle de son choix. Rien de tel pour garantir la transparence et l'accessibilitĂ© de ses travaux Ă  tous les citoyens. AncrĂ© dans les traitĂ©s europĂ©ens, le multilinguisme est le reflet de la diversitĂ© culturelle et linguistique qui marque l'Union europĂ©enne. Il rend aussi les institutions europĂ©ennes plus accessibles et plus transparentes pour les citoyens, ce qui constitue une garantie de bon fonctionnement dĂ©mocratique. Le Parlement europĂ©en se distingue des autres institutions de l'UE par l'obligation qui lui incombe d'assurer le multilinguisme le plus large possible. Tous les citoyens de l'UE doivent pouvoir accĂ©der Ă  la lĂ©gislation qui les concerne directement dans la langue de leur pays. En outre, tout citoyen de l'Union ayant le droit d'ĂȘtre Ă©lu dĂ©putĂ© europĂ©en, on ne saurait exiger des membres du Parlement europĂ©en une parfaite maĂźtrise d'une langue vĂ©hiculaire donnĂ©e. Le droit de chaque dĂ©putĂ© de lire les documents parlementaires, de suivre les dĂ©bats et de s'exprimer dans sa propre langue est expressĂ©ment reconnu par les rĂšgles du Parlement europĂ©en. Par ailleurs, en tant que lĂ©gislateur, le Parlement europĂ©en se doit de garantir la qualitĂ© irrĂ©prochable de tous les textes de loi qu'il adopte et ce, dans toutes les langues communautaires. Ces dispositions permettent aussi Ă  tous les citoyens europĂ©ens de suivre les travaux parlementaires, de poser des questions et de recevoir des rĂ©ponses dans leur langue20 . 20 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=155&refreshCache=yes&language=fr &pageRank=2 [17/5/2011].
  • 29. 29 2.1.3.1. Le nombre des langues utilisĂ©es au Parlement europĂ©en « Chaque citoyen de l’Union peut Ă©crire Ă  toute institutions ou organe (
) dans l’une des langues (
) et recevoir une rĂ©ponse rĂ©digĂ©e dans la mĂȘme langue »21 Que de chemin parcouru depuis la fin des annĂ©es 50, lorsque quatre langues seulement Ă©taient parlĂ©es dans les institutions de la CommunautĂ© europĂ©en ! Aujourd'hui, pas moins de 23 langues officielles sont utilisĂ©es au Parlement europĂ©en, ce qui est en soi un vĂ©ritable dĂ©fi linguistique. Le premier rĂšglement adoptĂ© par les CommunautĂ©s europĂ©ens en 1958 Ă©tablissait que les langues officielles de leurs institutions seraient les quatre langues - allemand, français, italien et nĂ©erlandais - de leurs pays fondateurs - l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. À chaque Ă©largissement, les langues des nouveaux États membres ont ensuite Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es. En 1973 ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s l'anglais, le danois et l'irlandais - cette derniĂšre langue seulement en tant que « langue des TraitĂ©s », c'est-Ă -dire vers laquelle l'acte d'adhĂ©sion de l'Irlande et les textes fondamentaux concernant ce pays devaient ĂȘtre traduits. Sont ensuite devenus langues communautaires le grec en 1981, l'espagnol et le portugais en 1986, le finnois et le suĂ©dois en 1995 et, enfin, l'estonien, le hongrois, le letton, le lituanien, le maltais, le polonais, le tchĂšque, le slovaque et le slovĂšne, en 2004. Depuis le 1er janvier 2007, l'Union europĂ©enne compte officiellement 23 langues, avec l'adhĂ©sion de la Roumanie et de la Bulgarie. L'irlandais est devenu langue officielle Ă  la mĂȘme date. Avec 23 langues officielles, plus de 506 combinaisons linguistiques sont possibles, puisque chaque langue peut ĂȘtre traduite dans 22 autres langues. Pour relever ce dĂ©fi, le Parlement europĂ©en s'est dotĂ© de services d'interprĂ©tation, de traduction et de contrĂŽle des textes 21 L’art. 24 du TraitĂ© sur le Fonctionnement de l’Union europĂ©enne.
  • 30. 30 juridiques performants. Des rĂšgles trĂšs strictes ont aussi Ă©tĂ© mises en place pour garantir l'efficacitĂ© de ces services et maintenir des coĂ»ts budgĂ©taires raisonnables. 2.1.3.2. La traduction « La diversitĂ© des langues est constitutive du projet europĂ©en. La traduction – qui permet de concilier l’attachement lĂ©gitime des citoyens Ă  leur langue avec les impĂ©ratifs de l’échange dans un marchĂ© unique – contribue Ă  la promouvoir. Celle-ci joue Ă©galement un rĂŽle stratĂ©gique pour le dĂ©veloppement du dialogue interculturel, en facilitant l’accĂšs des citoyens europĂ©ens aux idĂ©es, aux savoirs ainsi qu’aux expressions culturelles et artistique »22 . Pour assurer la publication de ses documents Ă©crits dans les diffĂ©rentes versions linguistiques et pouvoir correspondre avec les citoyens dans toutes les langues communautaires, le Parlement europĂ©en dispose d'un service de traduction Ă  la hauteur de ses exigences en matiĂšre de qualitĂ© et de respect des dĂ©lais imposĂ©s par les procĂ©dures parlementaires. Il peut aussi faire appel Ă  des traducteurs professionnels extĂ©rieurs, notamment pour des textes non prioritaires. Les services de traduction du Parlement comptent prĂšs de 700 traducteurs, chargĂ©s de traduire dans toutes les langues officielles plusieurs catĂ©gories de documents, dont : 22 « Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel », DĂ©lĂ©gation gĂ©nĂ©rale de la langue française et aux langues de France, RĂ©fĂ©rence 2010. Le Conseil des ministres de l’Éducation, de la Jeunesse et de la Culture des 27 États membres de l’Union europĂ©enne a adoptĂ©, les 20 et 21 novembre 2008, une rĂ©solution relative Ă  une stratĂ©gie europĂ©enne en faveur du multilinguisme. À cette occasion, la PrĂ©sidence française du Conseil de l’Union europĂ©enne a diffusĂ© une note : « Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel ». Texte accessible en français, allemand, anglais, espagnol, italien sur : http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/Reference10_Multilinguisme-Trad-DialInter5langues.pdf
  • 31. 31  les documents prĂ©paratoires Ă  la sĂ©ance plĂ©niĂšre et aux rĂ©unions des commissions parlementaires: ordres du jour, projets de rapport, amendements, rapports adoptĂ©s, avis, rĂ©solutions, questions Ă©crites et orales, procĂšs-verbaux et comptes rendus, communications aux dĂ©putĂ©s, etc. ;  les documents d'autres organes politiques tels que les assemblĂ©es parlementaires mixtes composĂ©es de membres du Parlement europĂ©en et d'Ă©lus nationaux ou de pays tiers ;  les dĂ©cisions du MĂ©diateur europĂ©en ;  la correspondance avec les citoyens et les États membres ;  les dĂ©cisions des organes internes du Parlement europĂ©en (Bureau, ConfĂ©rence des prĂ©sidents, CollĂšge des questeurs). En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les traducteurs traduisent dans leur langue maternelle des textes prĂ©sentĂ©s en version originale. Mais, avec les derniers Ă©largissements Ă  25 puis Ă  27 États membres et le passage Ă  506 du nombre de combinaisons linguistiques possibles (soit 23 langues officielles traduisibles dans les 22 autres), il est devenu parfois difficile de trouver une personne maĂźtrisant Ă  la fois telle langue cible et telle langue source, surtout lorsqu'il s'agit des langues les moins rĂ©pandues dans l'Union. Pour traduire les textes rĂ©digĂ©s dans ces langues, le Parlement europĂ©en a donc mis en place un systĂšme de langues "relais" qui consiste Ă  faire traduire d'abord les textes dans les langues les plus utilisĂ©es (anglais, français ou allemand). D'autres langues communautaires (espagnol, italien et polonais) pourraient Ă©galement devenir, Ă  terme, des langues relais.
  • 32. 32 2.1.3.3. L’interprĂ©tation « La langue que nous parlons aide Ă  forger notre identitĂ©. Les nombreuses langues parlĂ©es par les 500 millions de citoyens de l’Union europĂ©enne aux quatre coins du continent forment une immense mosaĂŻque »23 . Transmettre fidĂšlement dans toutes les langues officielles et en temps rĂ©el les interventions orales des dĂ©putĂ©s : telle est la principale tĂąche des interprĂštes du Parlement europĂ©en. Des services d'interprĂ©tation sont prĂ©vus pour toutes les rĂ©unions multilingues organisĂ©es par les organes officiels de l'Institution. Alors que les traducteurs sont chargĂ©s d'assurer la disponibilitĂ© des diffĂ©rentes versions linguistiques des documents Ă©crits, les interprĂštes sont lĂ  pour veiller Ă  ce que les rĂ©unions se dĂ©roulent comme si chacun parlait la mĂȘme langue. La direction gĂ©nĂ©rale de l'interprĂ©tation et des confĂ©rences du Parlement europĂ©en emploie environ 430 interprĂštes fonctionnaires et peut compter sur une rĂ©serve de quelque 2 500 interprĂštes externes (les auxiliaires interprĂštes de confĂ©rence), Ă  laquelle elle fait trĂšs rĂ©guliĂšrement appel pour couvrir ses besoins. L'interprĂ©tation est utilisĂ©e principalement pour :  les sĂ©ances plĂ©niĂšres ;  les rĂ©unions des commissions parlementaires, des dĂ©lĂ©gations parlementaires, des assemblĂ©es parlementaires paritaires ;  les rĂ©unions des groupes politiques ;  les confĂ©rences de presse ;  les rĂ©unions des organes de dĂ©cision interne du Parlement (Bureau, ConfĂ©rence des prĂ©sidents, etc.). 23 « Parler les langues de l’Europe. Les langues dans l’Union europĂ©enne », La Commission europĂ©enne, Direction gĂ©nĂ©rale de la communication, 2008.
  • 33. 33 Le nombre moyen des interprĂštes mobilisĂ©s lors des sĂ©ances plĂ©niĂšres, oĂč une interprĂ©tation simultanĂ©e est assurĂ©e Ă  destination et Ă  partir de toutes les langues officielles de l'Union, oscille entre 800 et 1000. Pour les autres rĂ©unions, l'interprĂ©tation est en gĂ©nĂ©ral assurĂ©e selon les besoins, et cela, de plus en plus souvent, vers d'autres langues que les langues officielles Ă©galement. En principe, chaque interprĂšte travaille de la langue originale vers sa langue maternelle. Mais, avec 506 combinaisons linguistiques possibles (23x22 langues), il n'est pas toujours aisĂ© de trouver une personne capable d'interprĂ©ter de telle langue vers telle autre. Dans ce cas, un systĂšme de relais est utilisĂ© qui consiste Ă  interprĂ©ter d'une langue vers une autre en passant par une troisiĂšme, la langue pivot. 2.1.3.4. Multilinguisme – Actes lĂ©gislatifs « Les raisons pour lesquelles l’Union europĂ©enne utilise vingt-trois langues officielles sont simples : dĂ©mocratie, transparence et droit de savoir »24 . La lĂ©gislation adoptĂ©e par le Parlement europĂ©en concerne prĂšs de 500 millions de citoyens de 27 pays et 23 langues officielles : elle se doit d'ĂȘtre identique et sans ambiguĂŻtĂ© dans toutes les langues. VĂ©rifier la qualitĂ© linguistique et juridique des textes relĂšve de la responsabilitĂ© des juristes-linguistes du Parlement. Les juristes-linguistes du Parlement assurent, tout au long de la procĂ©dure lĂ©gislative, le plus haut degrĂ© de qualitĂ© possible des actes lĂ©gislatifs dans toutes les langues de l'Union. Afin que la volontĂ© politique du Parlement soit exprimĂ©e par des textes lĂ©gislatifs de qualitĂ©, les juristes-linguistes interviennent Ă  tous les stades de la procĂ©dure lĂ©gislative. 24 « Parler les langues de l’Europe. Les langues dans l’Union europĂ©enne », La Commission europĂ©enne, Direction gĂ©nĂ©rale de la communication, 2008.
  • 34. 34 Les travaux sont confiĂ©s Ă  une Ă©quipe de 75 juristes-linguistes qui sont notamment chargĂ©s: - de fournir aux dĂ©putĂ©s et aux secrĂ©tariats de commissions des conseils en matiĂšre de rĂ©daction et de procĂ©dure, et ce de la rĂ©daction initiale des textes jusqu'Ă  leur adoption en plĂ©niĂšre ; - d'Ă©laborer et de publier des actes lĂ©gislatifs qui seront adoptĂ©s en commission et par la plĂ©niĂšre, en garantissant un niveau de qualitĂ© optimal de toutes les versions linguistiques des amendements figurant dans les rapports ainsi que le bon dĂ©roulement de la procĂ©dure ; - d'assurer la prĂ©paration technique des amendements prĂ©sentĂ©s en plĂ©niĂšre et la publication de tous les textes adoptĂ©s le jour du vote en plĂ©niĂšre ; - de mettre la derniĂšre main aux actes lĂ©gislatifs en coopĂ©ration avec les juristes-linguistes du Conseil. 2.2. La Commission europĂ©enne La Commission europĂ©enne est l'organe exĂ©cutif de l'Union europĂ©enne. Elle propose et met en Ɠuvre la lĂ©gislation europĂ©en; elle reprĂ©sente et dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de toute l'Europe25 . La Commission prĂ©pare les propositions de lĂ©gislation europĂ©en, met en Ɠuvre les politiques de l'UE et gĂšre le budget europĂ©en. Elle veille Ă©galement au respect des traitĂ©s et de la lĂ©gislation de l'Union. Le collĂšge des commissaires est composĂ© d'un commissaire par État membre, reprĂ©sentant les intĂ©rĂȘts de l'UE dans son ensemble. 25 http://ec.europa.eu/about/index_fr.htm; [17/5/2011].
  • 35. 35 2.3. La Cour de justice de l'Union europĂ©enne Depuis sa crĂ©ation en 1952, la mission de la Cour de justice de l'Union europĂ©enne consiste Ă  assurer "le respect du droit dans l'interprĂ©tation et l'application" des traitĂ©s. Dans le cadre de cette mission, la Cour de justice de l'Union europĂ©enne : - contrĂŽle la lĂ©galitĂ© des actes des institutions de l'Union europĂ©enne ; - veille au respect par les États membres, des obligations qui dĂ©coulent des traitĂ©s ; et - interprĂšte le droit de l'Union Ă  la demande des juges nationaux. Elle constitue ainsi l'autoritĂ© judiciaire de l'Union europĂ©enne et veille, en collaboration avec les juridictions des États membres, Ă  l'application et Ă  l'interprĂ©tation uniforme du droit communautaire. La Cour de justice de l'Union europĂ©enne, dont le siĂšge est Ă©tabli Ă  Luxembourg, comprend trois juridictions : - la Cour de justice ; - le Tribunal (crĂ©e en 1988) ; et - le Tribunal de la fonction publique (crĂ©e en 2004). Depuis l'origine, environ 15 000 arrĂȘts ont Ă©tĂ© rendus par ces trois juridictions. Chaque État membre ayant sa langue propre et son systĂšme juridique spĂ©cifique, la Cour de justice de l'Union europĂ©enne est une institution multilingue. Son rĂ©gime linguistique n'a d'Ă©quivalent dans aucune autre juridiction au monde, puisque chacune des langues officielles de l'Union peut ĂȘtre langue de procĂ©dure. La Cour est en effet tenue au respect d'un multilinguisme intĂ©gral en raison de la nĂ©cessitĂ© de communiquer avec les parties dans la langue du procĂšs et d'assurer la diffusion de sa jurisprudence dans l'ensemble des États membres26 . 26 http://curia.europa.eu/jcms/jcms/Jo2_6999/ [17/5/2011].
  • 36. 36 2.4. Le Conseil de l'Union europĂ©enne Le Conseil adopte, le plus souvent avec le Parlement europĂ©en, des actes qui ont une incidence directe sur la vie des citoyens et un impact international considĂ©rable. Le Conseil est l’institution de l’Union oĂč siĂšgent les reprĂ©sentants des gouvernements des Etats membres, c’est-Ă -dire les ministres de chaque Etat membre compĂ©tents dans un domaine donnĂ©. La composition des sessions du Conseil et leur frĂ©quence varient selon les sujets traitĂ©s. Par exemple, les ministres des affaires Ă©trangĂšres se rĂ©unissent environ une fois par mois au sein du Conseil des affaires Ă©trangĂšres. De mĂȘme, les ministres de l’économie et des finances se rĂ©unissent une fois par mois lors du Conseil qui traite des affaires Ă©conomiques et financiĂšres, dit Conseil Ecofin. Il y a dix formations du Conseil, couvrant l’ensemble des politiques de l’Union. Le Conseil des affaires gĂ©nĂ©rales, composĂ© en gĂ©nĂ©ral des ministres des affaires Ă©trangĂšres ou des ministres des affaires europĂ©ens, assure la cohĂ©rence des travaux des diffĂ©rentes formations du Conseil et prĂ©pare les rĂ©unions du Conseil europĂ©en. Les tĂąches du Conseil : - Il adopte des actes lĂ©gislatifs (rĂšglements, directives, etc.), le plus souvent en « codĂ©cision » avec le Parlement europĂ©en ; - Il contribue Ă  la coordination des politiques des Etats membres. C’est le cas, par exemple, en matiĂšre Ă©conomique ; - Il dĂ©veloppe la politique Ă©trangĂšre et de sĂ©curitĂ© commune, sur la base des lignes stratĂ©giques fixĂ©es par le Conseil europĂ©en ; - Il conclut, au nom de l’Union, des accords internationaux ; - Il arrĂȘte, avec le Parlement europĂ©en, le budget de l’Union. Le Conseil en tant que lĂ©gislateur Le Conseil est, avec le Parlement europĂ©en, le lĂ©gislateur de l’Union. Dans la plupart des cas, le Conseil ne peut lĂ©gifĂ©rer que sur la base de propositions qui lui sont soumises par la Commission europĂ©en. Il peut demander Ă  la Commission de lui soumettre toutes propositions appropriĂ©es. Depuis l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, un million de
  • 37. 37 citoyens peuvent Ă©galement, par leur signature, inviter la Commission Ă  prĂ©senter une proposition. C’est le droit d’initiative citoyenne. Le nombre de voix de chaque État membre est fixĂ© par les TraitĂ©s. Les TraitĂ©s dĂ©finissent aussi les cas oĂč la majoritĂ© simple, la majoritĂ© qualifiĂ©e ou l’unanimitĂ© sont requises. Le Conseil siĂšge en public lorsqu’il dĂ©libĂšre et vote sur une proposition d’acte lĂ©gislatif ou lorsqu’un dĂ©bat gĂ©nĂ©ral s’y dĂ©roule27 . En revanche, les dĂ©bats dans des domaines non lĂ©gislatifs, comme par exemple dans le domaine des affaires Ă©trangĂšres, ne sont pas publics. Mais les sessions du Conseil sont toujours suivies d’une confĂ©rence de presse et d’un communiquĂ© qui explique les dĂ©cisions prises. Une majoritĂ© qualifiĂ©e est atteinte lorsque ces deux conditions sont remplies : - une majoritĂ© d’États membres donne son approbation (dans certains cas une majoritĂ© des deux tiers) ; - un minimum de 255 voix est exprimĂ© en faveur de la proposition, sur un total de 345 voix. Chaque État membre peut en outre demander la confirmation que les voix favorables reprĂ©sentent au moins 62 % de la population totale de l’Union. Si ce critĂšre n’est pas respectĂ©, la dĂ©cision n’est pas adoptĂ©e. RĂ©partition des voix par État Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni 29 Espagne, Pologne 27 Roumanie 14 Pays-Bas 13 Belgique, RĂ©publique tchĂšque, GrĂšce, Hongrie, Portugal 12 27 Vous pouvez suivre ces travaux en temps rĂ©el sur le site Internet du Conseil (video.consilium.europa.eu) et voir par exemple comment votre ministre exprime la position de votre pays. La documentation Ă©crite dont disposent les ministres est Ă©galement accessible Ă  tous.
  • 38. 38 Autriche, Bulgarie, SuĂšde 10 Danemark, Irlande, Lituanie, Slovaquie, Finlande 7 Chypre, Estonie, Lettonie, Luxembourg, SlovĂ©nie 4 Malte 3 TOTAL 345 La PrĂ©sidence du Conseil Le Conseil est prĂ©sidĂ© Ă  tour de rĂŽle par les 27 Etats membres de l’Union, pour une durĂ©e de six mois chacun. Au cours de ce semestre, la prĂ©sidence dirige les rĂ©unions Ă  tous les niveaux, propose des orientations et Ă©labore des compromis nĂ©cessaires Ă  la prise de dĂ©cision du Conseil. Pour favoriser la continuitĂ© des travaux du Conseil, les prĂ©sidences semestrielles coopĂšrent Ă©troitement par groupe de trois. Le «trio» de prĂ©sidences Ă©labore un programme commun des activitĂ©s du Conseil pour une pĂ©riode de 18 mois. Une seule formation du Conseil n’est pas prĂ©sidĂ©e par la prĂ©sidence semestrielle : le Conseil des affaires Ă©trangĂšres qui, depuis l’entrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, est prĂ©sidĂ© par le haut reprĂ©sentant de l’Union pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ©. Cette fonction est occupĂ©e depuis le 1er dĂ©cembre 2009 par Mme Catherine Ashton. Une vingtaine de groupes de travail dans le domaine des affaires Ă©trangĂšres sont aussi prĂ©sidĂ©s par un prĂ©sident fixe, dĂ©signĂ© par le haut reprĂ©sentant28 . 28 http://www.consilium.europa.eu/showPage.aspx?id=242&lang=fr [17/5/2011].
  • 39. 39 2.5. Le Centre de traduction Le Centre de traduction des organes de l’Union europĂ©enne a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le 28 novembre 199429 , afin d’apporter une rĂ©ponse rationnelle aux besoins de traduction d’un grand nombre d’organismes europĂ©ens. Le Conseil de l’Union europĂ©enne a Ă©largi ce rĂŽle en 1995, estimant qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de renforcer la coopĂ©ration interinstitutionnelle dans le domaine de la traduction « dans le but d'obtenir que le Centre exerce, Ă  moyen terme, les activitĂ©s dont le regroupement aurait Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© en conformitĂ© avec les rĂšgles en vigueur ». Cet Ă©largissement, introduit le 30 octobre 1995, a confĂ©rĂ© une nouvelle dimension au rĂŽle clĂ© du Centre. D’une part, la traduction et les activitĂ©s connexes ont Ă©tĂ© Ă©tendues aux institutions et aux organes disposant d’un service de traduction. Ce type de coopĂ©ration a Ă©tĂ© Ă©tabli sur une base volontaire en vue d’absorber les Ă©ventuelles surcharges de travail auxquelles ces instances peuvent ĂȘtre confrontĂ©es. D’autre part, la modification du rĂšglement de crĂ©ation implique la participation active du Centre Ă  la coopĂ©ration interinstitutionnelle en vue de «rationaliser les mĂ©thodes de travail et de faire des Ă©conomies d’ensemble». À ce titre, il est membre Ă  part entiĂšre du ComitĂ© interinstitutionnel de la traduction et de l’interprĂ©tation (ICTI) et contribue aux travaux dans les domaines suivants: ressources, terminologie, gestion, traduction externe, nouvelles mĂ©thodes et techniques de travail, etc. Le siĂšge du Centre se situe Ă  Luxembourg, conformĂ©ment Ă  la dĂ©cision prise le 29 octobre 1993 par les chefs d’États et de gouvernements fixant le siĂšge d’un certain nombre d’agences dĂ©centralisĂ©es. C’est un organisme de droit public europĂ©en dotĂ© de la personnalitĂ© juridique. Il dispose de ressources financiĂšres propres provenant des versements des agences, offices et institutions en contrepartie des prestations fournies. Le Centre est gĂ©rĂ© par un conseil d’administration composĂ© des reprĂ©sentants de tous les États membres et de ses clients, et par un directeur. La rĂ©partition des compĂ©tences est dĂ©terminĂ©e par le rĂšglement de crĂ©ation et le rĂšglement intĂ©rieur. 29 RĂšglement (CE) n°2965/94 du Conseil du 28 novembre 1994 modifiĂ© en 1995.
  • 40. 40 Depuis le dĂ©marrage de ses activitĂ©s en 1995, le Centre a progressivement organisĂ© ses services et ses procĂ©dures administratives de maniĂšre Ă  renforcer sa capacitĂ© Ă  faire face Ă  une charge de travail croissante, ce qui lui a permis de traduire 736 008 pages en 2009. Cette croissance rapide des activitĂ©s a Ă©tĂ© concomitante avec une augmentation du personnel du Centre qui compte actuellement plus de 210 membres30 . 30 http://cdt.europa.eu/FR/whoweare/Pages/Presentation.aspx [17/5/2011].
  • 41. 41 In termino qualitas »31 . 3. Terminologie Ayant fait mon stage Ă  l'UnitĂ© Coordination de la terminologie, dĂ©pendant de la DG TRAD, je vous explique en bref le fonctionnement de la DG TRAD. 3.1. Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction (DG TRAD) La Direction gĂ©nĂ©rale de la Traduction prĂ©pare les documents du Parlement europĂ©en dans toutes les langues officielles de l'Union europĂ©enne et permet ainsi au Parlement de tenir ses engagements en matiĂšre de politique de multilinguisme. En permettant au Parlement de pratiquer directement le multilinguisme, la Direction GĂ©nĂ©rale de la Traduction joue un rĂŽle essentiel dans la protection de la diversitĂ© culturelle et linguistique de l'Union. Elle facilite la transparence, la comprĂ©hension et l'Ă©change de vues. 31 Campagne de promotion de cette annĂ©e de TermCoord met l'accent sur la qualitĂ© dans la base de donnĂ©es IATE. DestinĂ© Ă  toutes les parties impliquĂ©es dans la production et la traduction des documents, TermCoord tient Ă  souligner pendant cette campagne l'importance d'avoir une grande fiabilitĂ©, les entrĂ©es dans la base de donnĂ©es IATE. Ceci est important pour l'IATE utilisateurs finaux qui ne sont pas seulement les traducteurs dans les institutions et organes communautaires, mais aussi le public gĂ©nĂ©ral. http://termcoord.wordpress.com/iate/in-termino-qualitas/
  • 42. 42 Les principales fonctions de la DG TRAD sont: - de traduire des documents depuis et vers les 23 langues officielles de l'Union europĂ©enne et de donner ainsi Ă  tous les citoyens europĂ©ens la possibilitĂ© de disposer immĂ©diatement des textes europĂ©ens dans leur langue et de dialoguer avec les institutions dans leur langue ; - de fournir un service de traduction garantissant qualitĂ© et efficacitĂ© tout en maintenant les coĂ»ts Ă  un niveau acceptable ; - de dĂ©velopper les outils informatiques et les bases de donnĂ©es terminologiques voulus pour aider les traducteurs et d'intĂ©grer ces outils dans notre gestion de flux de donnĂ©es (workflow) ; - de rĂ©viser certains documents traduits Ă  l'extĂ©rieur du Parlement et de contrĂŽler la qualitĂ© des traducteurs externes ; - de gĂ©rer les stages de traduction rĂ©munĂ©rĂ©s et non rĂ©munĂ©rĂ©s32 . 3.2. Histoire de la terminologie au Parlement europĂ©en L'histoire de la terminologie au Parlement europĂ©en est divisĂ©e en trois pĂ©riodes : L'histoire du Service de terminologie du Parlement europĂ©en remonte dans les annĂ©es 1960, quand il a travaillĂ© en quatre langues et a commencĂ© Ă  publier des glossaires sur des sujets spĂ©cifiques. Sa premiĂšre publication, datant de 1966, a Ă©tĂ© «Terminologie de l'avant Projet Relatif convention de l'ONU Droit EuropĂ©en des Brevets» en nĂ©erlandais, français, allemand et italien. Au milieu des annĂ©es 1980, aprĂšs une longue sĂ©rie de glossaires sur des sujets diffĂ©rents, il a publiĂ© son dernier livre glossaire: 1985, «Terminologie des nouveaux systĂšmes d’armes / Terminologia dei nuovi sistemi d’armi / Terminology of new weapons systems / Terminologie der neuen Waffensysteme / Terminologie van de nieuwe wapensystemen / De nye vĂ„bensystemers terminologi.» A cette Ă©poque, le Service de terminologie travaillait en 7 langues: danois, grec nĂ©erlandais, anglais, français, allemand et italien. 32 http://www.europarl.europa.eu/parliament/expert/staticDisplay.do?id=54&pageRank=9&language=FR
  • 43. 43 En 1987, un an aprĂšs l'adhĂ©sion du Portugal et de l'Espagne Ă  la CE, le Service de terminologie a entrepris un effort sĂ©rieux par l'introduction de l'informatique dans le travail de terminologie et a mis sur pied un outil pour les glossaires en Dbase Âź. En 1989, elle a testĂ© plusieurs outils de gestion terminologique, aprĂšs quoi il a choisi MultiTerm Âź de la sociĂ©tĂ© allemande Trados Âź afin de gĂ©rer sa propre terminologie. L'adoption de MultiTerm Âź a permis de jeter les bases d'une base de donnĂ©es terminologiques en 1990: Euterpe, "l'exploitation unifiĂ©e de la terminologie au Parlement europĂ©en". La base de donnĂ©es terminologique de l'EP, est nĂ©e. La coopĂ©ration entre le Service de terminologie et de Trados Âź a entraĂźnĂ© une version amĂ©liorĂ©e du logiciel adaptĂ© aux besoins du PE et a grandi MultiTerm Âź au niveau d'un outil primĂ©. La base de donnĂ©es a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e en parallĂšle avec la base de donnĂ©es alimentĂ©e par la Commission, Eurodicautom. La version DOS a Ă©tĂ© rapidement remplacĂ©e par la version Windows Âź et Euterpe est passĂ© Ă  la taille considĂ©rable de plus de 277000 entrĂ©es multilingues grĂące aux efforts conjuguĂ©s de la fonction de la terminologie et les unitĂ©s linguistiques. Euterpe a finalement Ă©tĂ© distribuĂ© sur CD et pour quelque temps, il a Ă©tĂ© accessible dans le site Web de Trados Âź. En attendant, le Service de terminologie s'est dĂ©veloppĂ© offrant plus de services comme il Ă©tait dĂ©jĂ  composĂ© d'une unitĂ© de documentation et avait Ă©galement absorbĂ© la section IT de la Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction. Dans les annĂ©es 1990, il Ă©tait donc renommĂ© en "SILD - Support informatique, linguistique et documentaire". Comme tel, il Ă©tait responsable de l'Ă©quipement informatique de toutes les unitĂ©s de traduction et aussi pour le dĂ©veloppement de logiciels, d'acquisition et de maintenance. Alors que le secteur IT s'est dĂ©veloppĂ© de plus en plus, le SILD, malheureusement, a diminuĂ© son personnel de la terminologie. Mais il a Ă©tĂ© trĂšs actif et innovant Ă  bien des Ă©gards. Par exemple, le SILD a introduit Translator's Workbench Âź dans le processus de traduction et a dĂ©veloppĂ© des logiciels, comme "Fuse" qui sont encore utilisĂ©s aujourd'hui. Le SILD a Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment majeur dans le dĂ©veloppement de IATE (Terminologie interactive pour l'Europe). Il a prĂ©sidĂ© le groupe de travail interinstitutionnel qui a crĂ©Ă© la base de donnĂ©es sous les auspices de la CITI («ComitĂ© interinstitutionnel de la traduction et
  • 44. 44 d'interprĂ©tation»). AprĂšs le lancement de IATE en 2004, le nombre d'employĂ©s dans la terminologie SILD a continuĂ© Ă  baisser. On pourrait donc supposer que l'opinion publique pense que, ayant une base de donnĂ©es terminologique, le travail des terminologues devient inutile. Au dĂ©but de 2008 deux terminologues ont quittĂ© le Parlement. On aurait pu les comparer Ă  deux Ă©quipes de pompier solitaire essayant de lutter contre les incendies d'une mĂ©gapole. Au milieu de 2008, la terminologie renaĂźt de ses cendres: le SILD s'est concentrĂ© sur les tĂąches informatiques et est devenu l'ITS, "IT Support" tandis que le service de la terminologie a Ă©tĂ© crĂ©Ă© Ă  nouveau au sein de la Direction de la traduction. En mars 2008, on a donc estimĂ© que le Parlement europĂ©en avait besoin d'un service distinct pour stimuler et coordonner les travaux de terminologie par l'utilisation d'IATE et le nouveau service de coordination de la terminologie a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en octobre 2008. Toute la stratĂ©gie, les objectifs et la mĂ©thodologie du service ont Ă©tĂ© fixĂ©s par une Ă©quipe d'abord trĂšs restreint composĂ© du chef de service, un administrateur Ă  temps plein et un administrateur Ă  temps partiel. Dans les premiers mois, le service compte sur le savoir-faire de l'administrateur Ă  temps partie, un terminologue de la vieille garde. Le service a dĂ©ployĂ© ses activitĂ©s avec un groupe de stagiaires en rotation, spĂ©cialisĂ© dans la linguistique computationnelle et la communication. La connaissance et l'enthousiasme de ces jeunes de tous les pays europĂ©ens font encore la force et le dynamisme de l’UnitĂ© Coordination de la terminologie (TermCoord). En deux ans, la Coordination de la terminologie a dĂ©veloppĂ© ses activitĂ©s et la reprĂ©sentation du Parlement europĂ©en dans les instances interinstitutionnelles de terminologie. En juillet 2010 le service de la terminologie est transformĂ© en UnitĂ© "Coordination de la terminologie".
  • 45. 45 3.3. UnitĂ© Coordination de la terminologie - (TermCoord) « Innovation, crĂ©ativitĂ©, la vision et, surtout, la dĂ©termination et l'esprit d'Ă©quipe, tout cela est coordination de la terminologie! »33 L'UnitĂ© Coordination de la terminologie (Terminology Coordination Unit) fait partie de la Direction GĂ©nĂ©rale de la Traduction. Le rĂŽle de l'Ă©quipe TermCoord dans le Parlement europĂ©en est d'aider les traducteurs dans leurs tĂąches quotidiennes. La traduction des documents depuis et vers les 24 langages peut ĂȘtre une tĂąche trĂšs fastidieuse et parfois difficile. TermCoord tente d'allĂ©ger la charge de travail par des traducteurs et terminologues de maniĂšre suivante: - la coordination de la base de donnĂ©es institutionnelle IATE qui contient de huit Ă  neuf millions de termes (en 24 langues) ; - chercher la terminologie exacte de termes avant que le texte n'arrive Ă  la traduction. Il s’agit de trouver les textes et sujets qui sont en discussion au Parlement, et de trouver des glossaires et les dĂ©finitions des termes qui sont susceptibles, rĂ©putĂ©es ĂȘtre difficile Ă  traduire dans les 23 langues. - TermCoord a des principes de base et la mĂ©thodologie consiste Ă  :  dĂ©finir ses objectifs annuellement (Ă  l'exception des tĂąches interinstitutionnelles)  fixer des Ă©chĂ©ances rĂ©alistes  prendre des dĂ©cisions conjointes dans les rĂ©unions hebdomadaires internes  dĂ©cider de projets avec les diffĂ©rents groupes de travail  efforcer constamment de faire participer tous les traducteurs et terminologues des unitĂ©s linguistiques dans le travail terminologique (responsable: le terminologue en rotation)  aider les terminologues et traducteurs des diffĂ©rentes unitĂ©s linguistiques dans leurs travaux de terminologie par des contacts personnels renforcĂ©s 33 http://termcoord.wordpress.com/about/ [1/6/2011]
  • 46. 46  impliquer les stagiaires au mĂȘme niveau que les administrateurs (Ă  l'exception des contacts Ă  haut niveau au PE et de la hiĂ©rarchie interinstitutionnelles) et d'encourager leurs initiatives  encourager les stagiaires Ă  faire preuve d'initiative  essayer de rĂ©pondre aux demandes des unitĂ©s linguistiques et rĂ©soudre les problĂšmes immĂ©diatement  les stagiaires peuvent proposer des projets en collaboration avec les gestionnaires de projet (personnel permanent) et peuvent choisir les projets auxquels ils souhaitent participer  aider les stagiaires d'acquĂ©rir une plus large expĂ©rience et les aider Ă  se sentir Ă  l'aise dans l'Ă©quipe TermCoord  donner la prioritĂ© aux projets  assurer la permanence EP-personnel dans les deux domaines (IT - linguistique)  chaque document est sauvegardĂ© sur le serveur interne accessible Ă  toute l'Ă©quipe (Ă  l'exception de donnĂ©es personnelles telles que les rapports de notation). 3.3.1. TĂąches de la TermCoord L'Ă©quipe TermCoord est divisĂ©e en trois secteurs : - Secteur 1: IATE34 - base de donnĂ©es interinstitutionnelle de l’Union europĂ©enne - Secteur 2: IT35 /WEB (Secteur informatique) - Secteur 3: Secteur linguistique. 34 IATE - InteActiv Terminologt for Europe. 35 IT - Information et Technologie.
  • 47. 47 3.3.1.1. Secteur 1 : IATE Parmi les tĂąches principales dans ce secteur, il faut mentionner : a) Coordination de la terminologie : - veiller Ă  ce que la terminologie inhĂ©rente au Parlement europĂ©en soit toujours tenue Ă  jour et compatible avec Codict. Il s'agit de: o noms des comitĂ©s o noms des dĂ©lĂ©gations o noms des groupes politiques o noms d'assemblĂ©es parlementaires o l'organigramme du PE, etc. - lancer, coordonner et surveiller les projets sur la terminologie en ce qui concerne IATE (p. ex: projet sur le droit de l'homme, projet sur le marchĂ© financier) engageant traducteurs et stagiaires des unitĂ©s linguistiques - coordonner des projets sur la terminologie attribuĂ©s au EP sur un niveau interinstitutionnel - prendre part Ă  la consolidation des projets qui ont Ă©tĂ© commencĂ©s par les autres institutions et par TermCoord aprĂšs avoir reçu un feedback de la part des autres utilisateurs - coordonner la traduction Ă  venir vers les langues manquantes - surveiller au processus de validation. b) Contacts interinstitutionnels : - participer aux importants comitĂ©s interinstitutionnels et aux groupes de travail - s'occuper des demandes dans IATE sur un niveau interinstitutionnel - suivre des rĂ©unions interinstitutionnelles sur la terminologie Ă  chaque niveau linguistique et assurer l'introduction des rĂ©sultats dans IATE.
  • 48. 48 c) Formation : pour les terminologues/traducteurs:  fournir une formation supĂ©rieure – l'introduction dans IATE  organiser une formation de base et l'information gĂ©nĂ©rale sur terminologie dans IATE en coopĂ©ration avec terminologues dans des autres unitĂ©s  fournir une formation individuelle (sur demande) – l'introduction dans IATE pour les stagiaires:  fournir une formation – l'introduction dans IATE d) Communication : - promouvoir l'utilisation de IATE au PE - organiser des prĂ©sentations du travail de terminologie des institutions aux UniversitĂ©s, le monde acadĂ©mique (contacts extĂ©rieurs) - rendre IATE accessible au public e) Documentation : - identifier et dĂ©crire les meilleurs pratiques de IATE dans les unitĂ©s - contribuer Ă  la mise Ă  jour d’un manuel d'utilisateur qui se trouve dans IATE - la mise Ă  jour d'un guide interne sur IATE pour traducteurs et terminologues. 3.3.1.2. Secteur 2 : IT/WEB Parmi les tĂąches principales dans ce secteur, il faut mentionner : a) Website : - gĂ©rer le site web: l'entretien et la mise Ă  jour du site - suivre les statistiques des visites sur le site - dĂ©velopper une pratique d'utilisation du site web comme source principale de communication et trouver une façon plus simple de communication avec terminologues et traducteurs
  • 49. 49 - tenir les utilisateurs au courant des derniĂšres informations sur la terminologie - assurer une prĂ©sence continue sur la premiĂšre page d'un Portail de la traduction - permettre aux utilisateurs de s'inscrire aux formations IATE par le site web - gĂ©rer un groupe de TermCoord sur Facebook pour tout le personnel permanant et pour tous les stagiaires et ex-stagiaires. b) Gestion du serveur : - assurer la possibilitĂ© de rendre public des informations Ă  tous les utilisateurs via un serveur externe de TermCoord. c) CoopĂ©ration interinstitutionnelle : - participer activement aux rĂ©unions interinstitutionnelles de IATE en ce qui concerne les questions liĂ©e Ă  IT en relation avec IATE - collaboration Ă©troite avec l'Ă©quipe technique IATE du Centre de Traduction (responsable de l'exploitation de IATE pour toutes les institutions) concernant toutes les questions portant sur IT. d) Publications : - prĂ©parer la mise en page d'affiches, prospectus, dĂ©pliants, dossiers pour sĂ©minaires et autres Ă©vĂ©nements pour ensuite les faire imprimer. 3.3.1.3. Secteur 3: Secteur linguistique Parmi les tĂąches principales il faut mentionner : a) Contacts extĂ©rieurs : - rechercher et recevoir des informations sur des universitĂ©s et agences qui s'occupent de la terminologie - Ă©tablir des listes dĂ©taillĂ©es de tous les contacts extĂ©rieurs (UE et hors UE) - vĂ©rifier la fiabilitĂ© de tous les matĂ©riaux reçus afin de dĂ©cider s'il faut les tĂ©lĂ©charger sur le site interne et/ou sur le serveur externe - se tenir au courant via tous les courriels Ă©changĂ©s dans Outlook
  • 50. 50 - stocker le matĂ©riel important sur le site Ă  la disposition de nos terminologues et traducteurs. b) SĂ©minaires et visites : - organiser des sĂ©minaires scientifiques (le premier sur "Terminologie dans le monde qui change" du 6 juin 2010) - visites aux UniversitĂ©s europĂ©ennes pour leur prĂ©senter le service de terminologie du PE - accueillir des visites d'universitaires et prĂ©senter les services et mĂ©thodes de travail en terminologie dans les institutions - participer aux confĂ©rences internationales de terminologie et de sĂ©minaires. c) CoopĂ©ration avec les autres services et les autres institutions : - CoopĂ©ration avec les autres services horizontaux de notre institution, notamment avec le service de Pre-Trad et Bureau de Liaison - CoopĂ©rer avec la DG PrĂ©sidence, la DG IPOL (Politiques internes) et la DG EXPO (Politiques externes) en ce qui concerne les aspects linguistiques de la base de donnĂ©es du PE ; - Surveiller et coordonner des rĂ©unions sur la terminologie au niveau linguistique - CoopĂ©rer avec les services de coordination de terminologie des autres institutions, notamment le Centre de traduction, la Commission europĂ©enne et le Conseil. 3.4. Mes tĂąches Dans le cadre de mon stage, diffĂ©rentes missions m’ont Ă©tĂ© confiĂ©es. L’exercice de l’ensemble de mes fonctions s’est dĂ©roulĂ© sous la direction de mon maĂźtre de stage, Katarina Hyllienmark, terminologue dans l’unitĂ© Coordination de la terminologie Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction du Parlement EuropĂ©en. Travailler Ă  l’aveugle n’étant pas envisageable, K. Hyllienmark, a d'abord expliquĂ© l'activitĂ© de l'unitĂ©. Ensuite j'ai pu me familiariser. Recherche de glossaire, de confĂ©rences internationales et la mise Ă  jour de glossaires, Ă©taient les missions essentielles au cours de mon stage. La mission de coordination de projet sur les
  • 51. 51 droits de l’Homme a Ă©tĂ© exercĂ©e en Ă©troite collaboration avec l’ensemble des stagiaires des unitĂ©s linguistiques, ainsi qu’avec tous les terminologues des unitĂ©s linguistiques (+/- 100 terminologues au PE). A cĂŽtĂ© de ces tĂąches permanentes dont j’étais chargĂ©e, j’ai Ă©tĂ© Ă©galement invitĂ©e Ă  assister aux rĂ©unions internes, aux confĂ©rences et aux sĂ©minaires. 3.4.1. Recherche de glossaires et de confĂ©rences internationales et mise Ă  jour de glossaires Mes tĂąches dans les domaines de recherche de glossaires, de confĂ©rences internationales, ainsi que la mise Ă  jour de glossaires se sont construites forcĂ©ment sur un travail de recherche minutieux sur les textes juridiques de l’UE, mais Ă©galement sur d'autres textes. Pour cette recherche il fallait travailler avec IATE - une base de donnĂ©es interinstitutionnelle. Cette base de donnĂ©es a Ă©tĂ© mise en route en Ă©tĂ© 2004 dans le but de fournir un service grĂące auquel on pourra partager la terminologie entre les institutions europĂ©ennes par Intranet. En 2006, le site public de IATE36 a Ă©tĂ© lancĂ© pour permettre aux citoyens,, Ă  la recherche d’un terme spĂ©cifique, de le trouver dans n’importe quelle langue officielle de l’UE. Ma tĂąche Ă©tait de chercher les glossaires, les termes en polonais (comme c’est ma langue maternelle). J’ai pu aussi faire des recherches en bulgare et roumain. Quand je trouvais des termes, je les introduisais dans IATE. AprĂšs avoir suivi une formation – « Introduction dans IATE », j’ai pu travailler avec cette base de donnĂ©es. Ma premiĂšre tĂąche Ă©tait de chercher les glossaires concernant les conventions de l’Organisation Internationale du Travail37 . GrĂące Ă  cette tĂąche, j’ai eu l’occasion de faire connaissance avec la base de donnĂ©es sur les normes internationales du travail (ILOLEX)38 . Les titres des conventions Ă©taient en anglais et je cherchais des Ă©quivalents en polonais. Pour y arriver, il fallait trouver des sources fiables d’information. Cette tĂąche n'Ă©tait pas aussi simple Ă  effectuer qu’on ne le pense. Pour ce faire, j’ai dĂ» appliquer les techniques acquises 36 http://iate.europa.eu ; [20/5/2011]. 37 http://www.ilo.org ; [20/5/2011]. 38 http://www.ilo.org/ilolex/french/convdisp2.htm, [20/5/2011].
  • 52. 52 tout au long de mes Ă©tudes de droit, confronter mes connaissances thĂ©oriques Ă  des exigences concrĂštes. Mon travail a commencĂ© avec la premiĂšre convention d’ILO : « Convention sur la durĂ©e du travail (industrie), 1919 ». A cĂŽte de tĂąches de recherche des conventions d’ILO en langue polonaise, j’étais chargĂ©e de chercher continuellement des termes en polonais. 3.4.2. DiffĂ©rents projets Coordination des projets est une mission continue de mon unitĂ© dont le but est d'aider les traducteurs dans leur travail. C'est la raison pour laquelle les diffĂ©rents projets sont lancĂ©s. J'Ă©tais responsable d'un projet portant sur les Droits de l'Homme. C'est un projet trĂšs important et un des plus intĂ©ressants vue mes Ă©tudes et mes intĂ©rĂȘts personnels. Les stagiaires des autres unitĂ©s linguistiques sont rĂ©guliĂšrement invitĂ©s Ă  participer Ă  diffĂ©rents projets. Ils doivent travailler pendant Ă  peu prĂšs deux semaines sur le projet qu'ils ont choisi. La coopĂ©ration entre mon unitĂ© et les autres unitĂ©s linguistiques a pour but non seulement d'assurer que les projets soient gĂ©rĂ©s de façon efficace (chaque traducteur/terminologue ou stagiaire d'unitĂ© linguistique s'occupe de valider les termes dans sa langue maternelle.), une maniĂšre de dĂ©velopper leur terminologie. Cette expĂ©rience a permis aux stagiaires de voir comment on travaille dans les unitĂ©s linguistiques des institutions europĂ©ennes.
  • 53. 53 3.4.2.1. Coordination du projet sur les Droits de l'Homme Ce projet a Ă©tĂ© mis sur pied le 6 mai 2008, bien avant la date oĂč le service Coordination de la terminologie a Ă©tĂ© crĂ©e. De plus, c'est le projet le plus important dont le Parlement europĂ©en est responsable. Toutes les unitĂ©s linguistiques, y compris les stagiaires, consacrent une partie de leur temps pour travailler sur le projet. Pendant Ă  peu prĂšs deux semaines de travail continu sur ce projet, tous les participants font une partie du projet. Les sources principales utilisĂ©es dans la recherche Ă©taient: - Le site official des traitĂ©s du Conseil de l’Europe39 (p.ex.: Convention europĂ©en des droits de l’homme et des libertĂ©s fondamentales40 ) et des documents des organisations spĂ©cialisĂ©es (notamment la Cour europĂ©enne des droits de l’homme et le ComitĂ© europĂ©en pour la prĂ©vention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dĂ©gradants41 ) ; - La Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne, lĂ©gislation de l’UE, jurisprudence de l’UE et Rapports annuels de l’UE sur les droits de l’homme42 ; - L’Union Africaine43 et l’Organisation des Etats AmĂ©ricains44 (traitĂ©s et documents45 ) - Rapports annuels, rapports thĂ©matiques, organisations non gouvernementales, notamment Amnesty International46 et Human Rights Watch47 ; - Quand c’est appropriĂ© : des lĂ©gislations nationales, des documents des dĂ©partements du gouvernement ou d’autres organisations spĂ©cialisĂ©es et les rapports nationaux de l’organisation non gouvernementale sur les droits de l’homme. 39 http://conventions.coe.int/Treaty/FR/v3DefaultFRE.asp; [20/5/2011]. 40 Cette convention est usuellement appelĂ©e « Convention europĂ©enne sur les droit de l’Homme ». 41 http://www.cpt.coe.int/fr/default.htm ; [20/5/2011]. 42 http://www.consilium.europa.eu/showPage.aspx?id=970&lang=en ; [20/5/2011]. 43 http://www.africa-union.org ; [20/5/2011]. 44 http://www.oas.org/en/default.asp ; [20/5/2011]. 45 Par exemple : cidh.oas.org, corteidh.or.cr, oas.org. 46 Les sites utiles d'Amnesty International : (a) amnesty.org, (b) amnesty.cz, (c) amnesty.de, (d) amnesty.dk, (e) es.amnesty.org, (f) amnesty.fr, (g) amnesty.it, (h) amnesty.nl, (i) amnesty.org.pl, (j) amnistia-internacional.pt, etc. Le rapport annuel d'Amnesty International de 2010 est accessible en ligne en anglais, français, espagnol et portugais sur http://thereport.amnesty.org mais les autres versions linguistiques existent aussi. Le rapport de l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente est aussi accessible en ligne. 47 Useful Human Rights Watch domains for Google searches: (a) hrw.org, (b) hrw.org/fr, (c) hrw.org/de, (d) hrw.org/es; [20/5/2011].
  • 54. 54 - DĂ©claration Universelle des droits de l’homme48 , les traitĂ©s des Nations Unies sur les droits de l’homme, des documents officiels et le site Internet (notamment le Haut- commissariat aux droits de l’homme49 , le Conseil de SĂ©curitĂ© de l’Organisation des Nations Unies50 , l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies51 ). Dans ce projet, les stagiaires ont reçu les tableaux en format excel avec 20 termes en anglais. Ils devaient faire des recherches sur ces termes, trouver les dĂ©finitions de ces termes en donnant l’information sur la source d’information dans leur langue respective. Ce projet a eu pour but d’apprendre aux stagiaires de faire des recherches et de trouver des sources d’information fiables. Le dĂ©lai limite de dĂ©pĂŽt de leur projet (les tableaux avec 20 termes) a Ă©tĂ© fixĂ© Ă  10 juin 2011. Jusqu’à cette date les stagiaires avaient le temps de complĂ©ter leur projet. 3.4.2.2. MarchĂ© financier Le projet a Ă©tĂ© mis en route suite Ă  la crise financiĂšre. C'Ă©tait le moment oĂč tous les journaux Ă©taient envahis par un vocabulaire financier. Il y avait des mots qui ont Ă©tĂ© crĂ©es en anglais mais ils n'existaient pas dans les autres langues. Ils existaient peut-ĂȘtre mais sous la forme descriptive pas comme un terme. Il a fallu donc travailler sur des glossaires Ă©quivalents dans les autres langues officielles de l’UE. Les stagiaires intĂ©ressĂ©s par ce projet ont dĂ» rechercher ces glossaires. Les stagiaires ont Ă©tĂ© informĂ©s oĂč ils pouvaient trouver les sources et les informations utiles Ă  leur recherche52 . 48 http://www.un.org/fr/documents/udhr/ ; [20/5/2011]. 49 http://www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx ; [20/5/2011]. 50 http://www.un.org/french/docs/cs/ ; [20/5/2011]. 51 http://www.un.org/fr/ga/ ; [20/5/2011]. 52 Financial crisis glossaries: - http://www.bos.frb.org/education/pubs/glossary-financial-crisis-terms.pdf ; [20/5/2011]. - www.cgap.org/p/site/c/template.rc/1.26.3803/ ; [20/5/2011]. - www.dw-world.de/dw/article/0,,3711678,00.html ; [20/5/2011]. - www.thisismoney.co.uk/jargon/F/financial-crisis ; [20/5/2011]. - www.thisismoney.co.uk/credit-crunch ; [20/5/2011]. - www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+IM- PRESS+20100414FCS72750+0+DOC+XML+V0//EN ; [20/5/2011]. - news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/magazine/7642138.stm ; [20/5/2011]. - timeline.stlouisfed.org/index.cfm?p=timeline ; [20/5/2011].