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Rapport de stage_ANDRZEJEWSKA_Agnieszka
- 1. UNIVERSITE
CENTRE EUROPEEN UNIVERSITAIRE DE NANCY
MASTER 2 « ETUDES EUROPEENNES »
RAPPORT DE STAGE
PARLEMENT EUROPEEN
DIRECTION GENERALE DE LA TRADUCTION
UNITE COORDINATION DE LA TERMINOLOGIE
PĂ©riode du 1/3 au 31/7/2011
SPECIALITE : « DROIT DE LA CONSTRUCTION EUROPEENNE »
Parcours professionnel
AGNIESZKA ANDRZEJEWSKA
Année 2010-2011
MaĂźtre de stage : Katarina Hyllienmark
Tuteur de stage au Centre Européen Universitaire : Laurence Potvin-Solis
- 2. 2
REMERCIEMENTS
Jâadresse mes remerciements Ă lâensemble du personnel de lâUnitĂ© Coordination
de la terminologie (DG TRAD) avec qui jâai Ă©tĂ© amenĂ©e Ă travailler, pour avoir fait preuve
de disponibilitĂ© et dâattention Ă mon Ă©gard tout au long de mon stage.
Je remercie plus particuliĂšrement :
Monsieur Rodolfo Maslias, chef de lâUnitĂ© Coordination de la terminologie (DG TRAD),
pour son accueil bienveillant et pour mâavoir permise de faire mes premiers pas au sein des
Institutions de lâUnion europĂ©enne.
Merci Ă mon maĂźtre de stage, Madame Katarina Hyllienmark, terminologue dans lâUnitĂ©
Coordination de la terminologie, pour son aide tout au long de mon stage et son soutien
apporté tout au long de son déroulement.
Je tiens Ă remercier l'assistante auprĂšs de lâUnitĂ© Coordination de la terminologie, pour son
aide précieuse lors de la rédaction de ce rapport, de sa mise en forme et de sa relecture finale,
ainsi que pour son soutien permanent.
- 3. 3
SOMMAIRE
1. Introduction........................................................................................................................4
1.1. Stages et visites dâĂ©tudes au Parlement europĂ©en..........................................................5
1.1.1. Stages option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme (Bourses Schuman) â stages rĂ©munĂ©rĂ©s.6
1.1.2. Stages non rémunérés............................................................................................7
1.1.3. Programme de stage en faveur des personnes handicapées.....................................7
1.1.4. Stages de traducteurs rémunérés............................................................................8
1.1.5. Stages de traducteurs non rémunérés .....................................................................9
1.1.6. Stages dâinterprĂštes.............................................................................................10
1.2. Motivation â Objectifs du stage..................................................................................11
2. Quelques institutions de l'Union européenne.....................................................................13
2.1. Le Parlement européen...............................................................................................15
2.1.1. Le Parlement europĂ©en en tant quâinstitution.......................................................15
2.1.2. Le Parlement européen au Luxembourg : historique ............................................23
2.1.3. Le multilinguisme au Parlement européen...........................................................27
2.2. La Commission européenne .......................................................................................34
2.3. La Cour de justice de l'Union européenne ..................................................................35
2.4. Le Conseil de l'Union européenne..............................................................................36
2.5. Le Centre de traduction..............................................................................................39
3. Terminologie ....................................................................................................................41
3.1. Direction générale de la traduction (DG TRAD) ........................................................41
3.2. Histoire de la terminologie au Parlement européen.....................................................42
3.3. Unité Coordination de la terminologie - (TermCoord)...............................................45
3.3.1. TĂąches de la TermCoord .....................................................................................46
3.4. Mes tĂąches.................................................................................................................50
3.4.1. Recherche de glossaires et de conférences internationales et mise à jour de
glossaires......................................................................................................................51
3.4.2. Différents projets.................................................................................................52
3.4.3. La participation aux missions Ă Bruxelles et Ă Strasbourg....................................61
3.4.4. La participation aux séminaires et visites.............................................................70
3.4.5. La participation aux séminaires organisés par TermCoord...................................80
Conclusions..........................................................................................................................83
Abréviations:........................................................................................................................84
Bibliographie:.......................................................................................................................85
Annexes: ..............................................................................................................................86
- 4. 4
« Il nây a plus de « nous » et de « vous ».
Nous pouvons désormais affirmer :
Câest notre Europe commune ».
J. Buzek,
Le Président du Parlement européen1
1. Introduction
Le choix de mon stage auprÚs du Parlement européen relÚve non seulement de ma formation
en droit europĂ©en, mais aussi de mes intĂ©rĂȘts personnels. De plus, en 2004 quand jâai obtenu
mon baccalaurĂ©at, la Pologne est devenue membre de lâUnion europĂ©enne. La mĂȘme annĂ©e,
jâai commencĂ© mes Ă©tudes en droit europĂ©en Ă la FacultĂ© de Droit et dâAdministration
Ă lâUniversitĂ© dâAdam Mickiewicz Ă PoznaĆ, en Pologne. Pendant mes Ă©tudes, jâai appris les
principes du droit européen, les politiques communes, les libertés et trois langues étrangÚres.
Quand jâai obtenu mon Master aprĂšs cinq annĂ©es dâĂ©tudes, jâĂ©tais sĂ»re que, plus tard, je
travaillerai dans un de ces domaines.
GrĂące Ă une bourse du Centre Etudes Universitaire Ă lâUniversitĂ© Nancy 2, jâai pu continuer
mes Ă©tudes en droit europĂ©en afin dâobtenir Master 2 « Droit de la construction europĂ©enne ».
Ces Ă©tudes mâont permis de rester au courant de tous les changements apportĂ©s au droit
communautaire par le traitĂ© sur le fonctionnement de lâUnion europĂ©enne, appelĂ© aussi le
traité de Lisbonne.
1
http://www.europarl.europa.eu/president/view/fr/the_president/latest_news.html; [20/5/2011].
- 5. 5
Jâai choisi le Master 2 Parcours Professionnel, donc avec l'obligation dâeffectuer un stage Ă la
fin de mes Ă©tudes. Je tenais beaucoup Ă trouver un stage auprĂšs des institutions de lâUnion
européenne, soit au Parlement européen ou à la Commission européenne.
Jâai postulĂ© un peu partout pour les stages rĂ©munĂ©rĂ©s. Je savais que pour ce type de stage il y
avait toujours beaucoup de candidats et peu de places. Câest la raison pour laquelle jâĂ©tais trĂšs
contente quand jâai passĂ© deux prĂ©sĂ©lections en vue dâobtenir un stage rĂ©munĂ©rĂ© aux
institutions européennes : une premiÚre présélection à la Commission européenne, une
deuxiÚme au Comité économique et sociale.
Jâai postulĂ© aussi au Parlement europĂ©en pour un stage rĂ©munĂ©rĂ© dans le cadre dâune Bourse
Schuman, option générale ou de journalisme.
Le 21 dĂ©cembre 2010, jâai reçu un courriel du Parlement europĂ©en mâinformant que
jâavais obtenu un stage rĂ©munĂ©rĂ© auprĂšs du Parlement europĂ©en, Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de
la traduction, Ă Luxembourg. CâĂ©tait un stage dâune durĂ©e de cinq mois, Ă partir du 1er mars
jusquâau 31 juillet 2011.
Dans le point suivant, je présenterai les stages offerts par le Parlement européen ainsi que les
caractĂ©ristiques de mon stage dans le cadre dâune option gĂ©nĂ©rale (Bourse Schuman).
1.1. Stages et visites dâĂ©tudes au Parlement europĂ©en
Tous les citoyens de lâUnion europĂ©enne peuvent participer Ă la formation professionnelle
et se familiariser avec le fonctionnement du Parlement européen. La Parlement leur offre
plusieurs possibilités de stages au sein de son Secrétariat général ainsi que des visites
dâĂ©tudes.
Le Parlement européen propose différents stages rémunérés ou non rémunérés :
- stages option générale ou stages option journalisme ;
- stages de traducteurs ;
- stages d'interprĂštes.
- 6. 6
1.1.1. Stages option gĂ©nĂ©rale ou de journalisme (Bourses Schuman) â
stages rémunérés
Les principales caractéristiques (stage pour lequel j'avais postulé)
Ce sont les stages rémunérés réservés à des diplÎmés universitaires ou d'écoles assimilées. Ils
ont pour objet de permettre aux stagiaires de compléter les connaissances qu'ils ont acquises
au cours de leurs études et de se familiariser avec l'activité de l'Union européenne et en
particulier celle du Parlement européen.
Les différents stages rémunérés sont :
- les stages Robert Schuman, option générale ;
- les stages Robert Schuman, option journalisme.
Les candidats aux stages Robert Schuman, option générale, doivent en outre prouver avoir
rédigé, dans le cadre d'un diplÎme universitaire ou pour une publication scientifique,
un travail Ă©crit substantiel2
.
Comme jâai Ă©crit un mĂ©moire sur « Les aspects juridiques de la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de
lâUnion europĂ©enne sur le plan communautaire et international » Ă la fin de mes Ă©tudes
en Pologne, jâai eu le droit dây postuler.
Les candidats aux stages Robert Schuman, option journalisme, doivent en outre avoir une
compétence professionnelle justifiée soit par des publications, soit par l'inscription à l'ordre
des journalistes d'un Etat membre de l'Union européenne, soit par l'acquisition d'une
formation de journaliste reconnue dans les Etats membres de l'Union ou dans les Etats
candidats à l'adhésion à l'Union.
La durée des stages rémunérés est de cinq mois.
Il y a deux périodes de stages : les stages débutant le 1er mars et les stages débutant le 1er
octobre3
.
2 Un de ces stages portant le nom "Bourse Chris Piening" pourra ĂȘtre attribuĂ© Ă un candidat dont le travail aura Ă©tĂ© consacrĂ©
particuliÚrement aux relations entre l'Union européenne et les Etats-Unis.
3 http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=2&language=FR; [20/5/2011].
- 7. 7
1.1.2. Stages non rémunérés
Le Parlement européen offre aux jeunes titulaires d'un diplÎme de fin d'études secondaires
correspondant au niveau d'entrée à l'université ou ayant fait des études supérieures ou
techniques équivalentes à ce niveau, la possibilité de faire des stages pratiques non rémunérés.
Ceux-ci sont réservés en priorité aux jeunes ayant à accomplir un stage dans le cadre de leur
cursus de formation.
Le stage doit ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre :
- du cursus d'une université ou d'une école de niveau équivalent ;
-de la formation professionnelle de haut niveau organisée par un organisme sans but lucratif
(instituts ou organismes publics, notamment) ;
- d'une obligation pour l'accĂšs Ă l'exercice d'une profession.
La durée des stages non rémunérés est d'un à quatre mois, avec une possibilité de dérogation4
.
1.1.3. Programme de stage en faveur des personnes handicapées
Le Parlement europĂ©en agit en faveur de lâĂ©galitĂ© des chances et encourage les actes
de candidature de femmes et dâhommes handicapĂ©s Ă tous ses programmes de stages.
Le Parlement europĂ©en a lancĂ© en 2006, dans le cadre dâune mesure positive, un programme
de stages spécifique en faveur des personnes handicapées.
Le Parlement européen propose des stages rémunérés aux personnes handicapées dans
le cadre dâune mesure positive visant Ă faciliter leur lâintĂ©gration professionnelle.
Ces stages sont ouverts Ă des diplĂŽmĂ©s d'universitĂ©s ou dâĂ©tablissements assimilĂ©s
et aux personnes dont les qualifications se situent au-dessous du niveau universitaire5
.
4
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=3&language=FR;
[20/5/2011].
5
L'article 18 des rÚgles internes relatives aux stages et visites d'études au Secrétariat général du Parlement
européen, qui concerne les qualifications universitaires nécessaires à l'admission à un stage rémunéré,
ne s'applique donc pas au présent programme.
- 8. 8
Ce programme a pour objet principal de permettre Ă un certain nombre de personnes
handicapĂ©es dâacquĂ©rir une expĂ©rience professionnelle significative et enrichissante,
et de se familiariser avec les activités du Parlement européen.
La durĂ©e des stages rĂ©munĂ©rĂ©s est de cinq mois et cette pĂ©riode ne peut ĂȘtre prolongĂ©e6
.
1.1.4. Stages de traducteurs rémunérés
Les stages rémunérés de traducteurs sont réservés à des diplÎmés universitaires ou d'écoles
assimilées. Ils ont pour objet de leur permettre de compléter les connaissances qu'ils ont
acquises au cours de leurs études et de se familiariser avec l'activité de l'Union européenne
et en particulier du Parlement européen.
Tout candidat à un stage rémunéré de traducteur doit :
- avoir la nationalitĂ© d'un Ătat membre de l'Union europĂ©enne ou d'un pays candidat
à l'adhésion à l'Union européenne (Croatie, Islande, ancienne République yougoslave de
Macédoine, Monténégro ou Turquie) ;
- avoir atteint 18 ans à la date du début du stage ;
- ne pas avoir bénéficié d'un stage rémunéré ou d'un engagement salarié de plus de quatre
semaines consécutives auprÚs d'une institution européen ou d'un membre ou d'un groupe
politique du Parlement européen ;
- avoir achevé, avant la date limite d'introduction de sa demande, des études universitaires
d'une durée minimale de 3 ans sanctionnées par un diplÎme ;
- avoir une connaissance parfaite d'une des langues officielles de l'Union européenne ou
de la langue officielle d'un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne
et une connaissance approfondie de deux autres langues officielles de l'Union européenne.
La durée des stages rémunérés est de 3 mois, avec possibilité de prolongation, à titre
exceptionnel, pour une durée maximale de 3 mois7
.
6
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=4&language=FR;
[20/5/2011].
7
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=5&language=FR;
[20/5/2011].
- 9. 9
1.1.5. Stages de traducteurs non rémunérés
Le Parlement européen offre aux jeunes qui ont commencé des études supérieures
la possibilité de faire des stages pratiques non rémunérés. Ceux-ci sont réservés en priorité
aux jeunes ayant Ă accomplir un stage dans le cadre de leur cursus de formation.
Tout candidat à un stage non rémunéré de traducteur doit :
- avoir la nationalitĂ© d'un Ătat membre de l'Union europĂ©enne ou d'un pays candidat
à l'adhésion à l'Union européenne (Croatie, Islande, ancienne République yougoslave de
Macédoine, Monténégro ou Turquie) ;
- avoir atteint 18 ans à la date du début du stage ;
- ne pas avoir bénéficié d'un stage rémunéré ou d'un engagement salarié de plus de quatre
semaines consécutives auprÚs d'une institution européen ou d'un membre ou d'un groupe
politique du Parlement européen ;
- avoir une connaissance parfaite d'une des langues officielles de l'Union européenne ou
de la langue officielle d'un pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne
et une connaissance approfondie de deux autres langues officielles de l'Union européenne.
Le stage doit ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre :
- du cursus d'une université ou d'une école de niveau équivalent ;
- de la formation professionnelle de haut niveau organisée par un organisme sans but lucratif
(instituts ou organismes publics, notamment) ;
- d'une obligation pour l'accĂšs Ă l'exercice d'une profession.
La durée des stages non rémunérés est d'un à trois mois, avec possibilité de prolongation,
à titre exceptionnel, pour une durée maximale de trois mois8
.
8
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=6&language=FR;
[20/5/2011].
- 10. 10
1.1.6. Stages dâinterprĂštes
La direction de l'interprétation du Parlement européen ne fournit pas de formation de base
aux linguistes souhaitant se spĂ©cialiser dans lâinterprĂ©tation, Ă©tant donnĂ© que dans le cadre de
la subsidiaritĂ© cela relĂšve de la responsabilitĂ© des autoritĂ©s nationales de chaque Ătat membre.
Si vous possĂ©dez dĂ©jĂ une qualification dâinterprĂšte de confĂ©rence dans une combinaison
linguistique qui correspond aux besoins du Parlement, nâhĂ©sitez pas Ă vous inscrire Ă un test
dâaccrĂ©ditation ou Ă un concours ouvert.
Si vous:
- avez obtenu votre master en interprétation avec mention et
- envisagez de passer le test d'accréditation des institutions européennes, vous pouvez
étudier, avec le coordinateur de votre cursus master, la possibilité de suivre un stage
d'interprétation de trois mois dans une université européenne à choisir sur une liste donnée
d'établissements d'enseignement supérieur, tout en apportant parallÚlement une aide
linguistique aux autres étudiants en interprétation. Cette formule vous permet de continuer
à développer vos compétences et de vous préparer ainsi au test d'accréditation. Votre
coordinateur peut alors adresser une lettre de recommandation à la direction générale de
l'interprétation du Parlement européen qui peut, selon les priorités du service et les places
disponibles, décider de vous accorder une bourse destinée à couvrir vos frais de séjour
Ă l'Ă©tranger9
.
9
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=147&pageRank=7&language=FR;
[20/5/2011].
- 11. 11
1.2. Motivation â Objectifs du stage
Jâai suivi un enseignement universitaire, jusquâĂ prĂ©sent thĂ©orĂ©tique, sur les mĂ©canismes de
fonctionnement de lâUnion europĂ©enne. Le stage a offert une possibilitĂ© extraordinaire de
mettre en pratique mes connaissances juridiques acquises en droit de lâUnion. De plus, le
stage Ă la Direction gĂ©nĂ©rale de la traduction mâa donnĂ© une chance unique de pratiquer mes
connaissances linguistiques en anglais et en français.
Jây tenais beaucoup Ă obtenir un stage aux institutions de lâUE, surtout auprĂšs
du Parlement européen. Cela relÚve du fait que le Parlement est une institution proche des
citoyens européens. Le Parlement européen représente les citoyens européens et dont les
membres sont élus au suffrage universel direct Le rÎle des députés européens (élus par les
citoyens) consiste essentiellement Ă reprĂ©senter les citoyens au niveau de lâUE et Ă dĂ©fendre
leurs intĂ©rĂȘts auprĂšs des dirigeants europĂ©ens et des institutions de lâUnion. Le fait que
l'actuel président du Parlement européen, M. Jerzy Buzek, est un Polonais, était un plus pour
moi.
Depuis toujours jâai Ă©tĂ© fascinĂ©e par cette lâinstitution du Parlement. Les discussions
incessantes sur la question du siĂšge du Parlement attiraient toute mon attention. Les
journalistes Ă la tĂ©lĂ©vision ont essayĂ© dâexpliquer dâune façon comprĂ©hensible la connexion
entre le Parlement Ă Bruxelles, Ă Luxembourg et Ă Strasbourg. Quand jâĂ©coutais ces
informations concernant les sessions plĂ©niĂšres Ă Strasbourg, je voulais tellement y ĂȘtre
présente.
Le Parlement se distingue des autres institutions de lâUE par lâobligation qui lui incombe
dâassurer le multilinguisme le plus large possible. Au PE, chacune des langues
communautaires a la mĂȘme importance. Cela garantit la transparence et lâaccessibilitĂ© de ses
travaux à tous les citoyens. Ce multilinguisme est le reflet de la diversité culturelle
et linguistique qui marque lâUE. Jâai toujours eu un faible pour les langues Ă©trangĂšres
et jâai toujours voulu les approfondir. Câest aussi pour cela que le PE Ă©tait au centre de mes
intĂ©rĂȘts.
- 12. 12
En postulant pour ce stage, jâespĂ©rais que celui-ci allait me permettre de mettre en pratique
mes connaissances juridiques en droit européen, ainsi que mes connaissances
linguistiques (polonais, anglais, français et russe).
Je mâattendais surtout Ă devoir me confronter aux exigences dâun emploi de juriste, linguiste
ou de juriste-linguiste.
Mon but Ă©tait aussi dâacquĂ©rir un comportement professionnel, de savoir quels outils utiliser
pour tel type de travail et de les exploiter de maniĂšre autonome. Jâai voulu faire connaissance
avec les diffĂ©rents logiciels ainsi quâavec les diffĂ©rentes bases de donnĂ©es utilisĂ©es au sein des
institutions européennes.
Le stage doit en définitive me permettre de mieux me présenter sur le marché de travail. Je
dois ĂȘtre prĂȘte, rendre mon profil de juriste et de linguiste plus intĂ©ressant pour un futur
employeur.
- 13. 13
"LâEurope nâa pas Ă©tĂ© faite (...).
LâEurope ne se fera pas dâun coup (...):
elle se fera par des réalisations concrÚtes
crĂ©ant dâabord une solidaritĂ© de fait"10
.
2. Quelques institutions de l'Union européenne
Le stage au Parlement européen m'a donné une occasion unique de visiter des institutions
européennes. C'est la raison pour laquelle dans ce chapitre, je présenterai ces institutions de
lâUnion europĂ©enne que jâai eu la chance de visiter et de connaĂźtre mieux.
LâUnion europĂ©enne nâest pas une fĂ©dĂ©ration Ă lâinstar des Ătats-Unis dâAmĂ©rique. Elle nâest
pas davantage une organisation strictement intergouvernementale sur le modĂšle des Nations
unies. En rĂ©alitĂ©, elle est unique, une crĂ©ation « sui generis ». Ses Ătats membres restent des
nations souveraines et indépendantes qui ont choisi de transférer certaines compétences. Ils
exercent leur souveraineté en commun pour acquérir sur la scÚne mondiale une puissance
et une influence quâaucun dâentre eux ne saurait possĂ©der seul.
Le partage de la souverainetĂ© signifie, dans la pratique, que les Ătats membres dĂ©lĂšguent
une partie de leurs pouvoirs de dĂ©cision aux institutions communautaires quâils ont mis
10
DĂ©claration de Robert Schuman (9 mai 1950); Texte de la DĂ©claration est accessible sur:
http://www.france-allemagne.fr/Declaration-de-Robert-Schuman-9,047.html, [15/5/2011].
- 14. 14
en place, de sorte que les dĂ©cisions sur certains thĂšmes dâintĂ©rĂȘt commun peuvent ĂȘtre arrĂȘtĂ©es
par un processus démocratique au niveau européen11
.
Le systÚme décisionnel européen en général associe les trois institutions principales :
- le Parlement européen, qui représente les citoyens européens et dont les membres sont élus
au suffrage universel direct ;
- le Conseil de lâUnion europĂ©enne, qui reprĂ©sente les Ătats membres ; et
- la Commission europĂ©en, qui a pour mission de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de lâUnion dans son
ensemble.
Deux autres institutions jouent un rĂŽle essentiel :
- la Cour de justice veille au respect du droit communautaire ; et
- la Cour des comptes contrĂŽle le financement des activitĂ©s de lâUnion.
Outre ses institutions, lâUE compte plusieurs autres organes dont le rĂŽle est spĂ©cialisĂ© :
- le Comité économique et social européen représente la société civile, le monde patronal
et celui des syndicats de salariés ;
- le Comité des régions représente les autorités régionales et locales ;
- la Banque europĂ©en dâinvestissement finance les projets dâinvestissement de lâUE
et aide les petites et moyennes entreprise par le biais du Fonds dâinvestissement
européen ;
- la Banque centrale européen est responsable de la politique monétaire européen ;
- le MĂ©diateur europĂ©en examine les plaintes Ă lâencontre des institutions ou organes de
lâUE, pour mauvaise administration ;
- le ContrÎleur européen de la protection des données a pour mission de protéger
les données personnelles relatives à la vie privée des Européens ;
- l'Office des publications officielles des Communautés européens publie toutes sortes
dâinformations Ă propos de lâUE ;
- l'Office européen de sélection du personnel recrute le personnel des institutions
et autres organes de lâUE ;
- l'Ecole européen d'administration a pour mission d'organiser des formations pour
le personnel de l'UE dans certains domaines spécifiques12
.
11
http://europa.eu/institutions/index_fr.htm [17/5/2011].
12
http://europa.eu/institutions/index_fr.htm [17/5/2011].
- 15. 15
2.1. Le Parlement européen
Depuis 1979, des millions d'Européens élisent tous les cinq ans leurs représentants
au Parlement européen. Qui sont les députés, que font-ils à Strasbourg et à Bruxelles
et quelles sont leurs compétences?
Vu l'influence des décisions du Parlement sur la vie quotidienne des citoyens à travers
l'Europe, je vais essayer à répondre à ces questions.
2.1.1. Le Parlement europĂ©en en tant quâinstitution
Le Parlement européen est l'unique institution supranationale dont les membres sont élus
démocratiquement au suffrage universel direct. Il représente les peuples des Etats membres.
Elu tous les cinq ans, le Parlement européen établit de multiples lois (directives, rÚglements,
etc.) qui influencent la vie quotidienne de chaque citoyen.
2.1.1.1. Le Président, et ses fonctions
« Mon élection à la présidence du Parlement européen
est le symbole du rĂȘve dâun continent unifiĂ© portĂ© par les citoyens.
Il nâexiste plus dâancienne et de nouvelle Europe.
Nous avons maintenant une Europe commune,
un projet qui demande de lâĂ©nergie
et un travail acharnĂ©, et donc toute une gĂ©nĂ©ration dâEuropĂ©ens a rĂȘvĂ©.
Je suis prĂȘt Ă apporter ma contribution Ă cette Ćuvre
car ce rĂȘve Ă©tait aussi le mien ».
Jerzy Buzek13
Le président est élu pour deux ans et demi renouvelables, soit une demi-législature.
Le Président incarne le Parlement vis-à -vis de l'extérieur et dans ses relations avec les autres
institutions européens.
13
M. Jerzy Buzek, le président du Parlement européen ; Préface du président du Parlement Européen
« Les visage du Parlement européen 2009 -2011 »
- 16. 16
Assisté par 14 vice-présidents, le président dirige l'ensemble des travaux du Parlement
européen et de ses organes (Bureau et Conférence des présidents) ainsi que les débats
en séance pléniÚre. Chaque année, douze sessions pléniÚres se tiennent à Strasbourg
et six additionnelles Ă Bruxelles.
Il veille au respect du rĂšglement du PE et il assure donc, par son arbitrage,
le bon fonctionnement de l'ensemble des activités de cette institution et de ses organes.
Le président est le représentant du Parlement dans les affaires juridiques et dans toutes
les relations extérieures.
Il s'exprime, notamment, sur tous les grands dossiers internationaux et propose
des recommandations destinées à renforcer l'Union européenne.
A l'ouverture de chaque réunion du Conseil européen, le président du Parlement exprime
le point de vue et les préoccupations du Parlement sur des thÚmes spécifiques et les points
inscrits Ă l'ordre du jour.
Le président, par sa signature, rend le budget de l'Union européenne - aprÚs son vote par le PE
- exécutoire.
Le président du PE signe avec le Président du Conseil tous les actes législatifs adoptés
conformément à la procédure législative ordinaire.
- 17. 17
2.1.1.2. Les députés
« Think like a wise man but communicate in the language of the people »14
.
William Butler Yeats15
Le Parlement européen est composé de 736 députés élus dans les 27 pays membres de
l'Union européenne élargie.
Depuis 1979, les députés sont élus au suffrage universel direct pour une durée de 5 ans.
Chaque pays membre détermine son mode de scrutin mais applique des rÚgles démocratiques
de base identiques : égalité des genres et scrutin secret. Dans tous les Etats membres, le droit
de vote est fixé à 18 ans, sauf en Autriche (16 ans).
A noter que les Ă©lections europĂ©ennes se caractĂ©risent dâores et dĂ©jĂ par un certain
nombre de rĂšgles communes :
- suffrage universel direct ;
- représentation proportionnelle, et
- mandat de 5 ans renouvelable.
Les siÚges sont répartis, en rÚgle générale, proportionnellement à la population de chaque
pays. Chaque Etat membre possĂšde un nombre de siĂšges fixes, le maximum Ă©tant 99
et le minimum 5.
Parité homme - femme : la représentation des femmes au sein du Parlement européen
n'a cessé d'augmenter. Un peu plus d'un tiers des parlementaires sont des femmes.
Le député européen partage son temps de travail entre Bruxelles, Strasbourg,
et sa circonscription.
A Bruxelles, il participe aux réunions des commissions parlementaires, des groupes
politiques, et des sessions pléniÚres additionnelles.
14
« Parler les langues de lâEurope. Les langues dans lâUnion europĂ©enne », La Commission europĂ©enne,
Direction générale de la communication, 2008.
15
William Butler Yeats (1865-1939), est un poĂšte et dramaturge irlandais. Yeats est l'un des instigateurs du
renouveau de la littérature irlandaise et co-fondateur, avec Lady Gregory, de l'Abbey Theatre. Il reçut le prix
Nobel de littérature en 1923.
- 18. 18
A Strasbourg, il assiste aux douze sessions pléniÚres. ParallÚlement à ces activités principales,
il doit, bien sûr, consacrer du temps à sa circonscription.
Les membres du Parlement européen se regroupent en fonction de leurs affinités politiques
et non par nationalité.
Les députés du Parlement européen exercent leur mandat de façon indépendante.
Pourvu de pouvoirs de plus en plus importants, le député européen influe, par son action sur
tous les domaines de la vie quotidienne du citoyen : l'environnement, la protection des
consommateurs, les transports, mais aussi sur l'éducation, la culture, la santé, etc.
Le nouveau Statut des députés européens est entré en vigueur le 14 juillet 2009. Il rend plus
transparent leurs conditions de travail et introduit un salaire commun à tous, payé par
le budget de l'Union européenne.
2.1.1.3. Les groupes politiques
Les députés siÚgent en groupes politiques. Ils se regroupent non par nationalité mais
en fonction de leurs affinités politiques.
Il y a actuellement 7 groupes politiques au Parlement européen. Ils assurent leur
organisation interne en se dotant d'un président (ou de deux co-présidents pour certains
groupes), d'un bureau et d'un secrétariat.
Dans l'hémicycle, les places attribuées aux députés sont déterminées en fonction de leur
appartenance politique, de gauche à droite, aprÚs accord des présidents de groupe.
Pour composer un groupe politique, le nombre de députés nécessaire est de 25, élus dans
au moins un quart des Etats membres de lâUnion europĂ©enne. Il est interdit d'adhĂ©rer
Ă plusieurs groupes politiques.
Certains députés n'appartiennent à aucun groupe politique et dans ce cas, ils font partie
des non inscrits.
- 19. 19
Avant chaque vote en séance pléniÚre, les groupes politiques examinent les rapports issus
des commissions parlementaires, et déposent des amendements.
La position prise par le groupe politique est résolue par concertation à l'intérieur du groupe,
aucun membre ne peut recevoir un mandat de vote obligatoire.
2.1.1.4. Les commissions parlementaires
Pour préparer le travail du Parlement européen en session pléniÚre, les députés se répartissent
en commissions permanentes, chacune spécialisée dans des domaines particuliers. Enfin,
le Parlement européen peut créer des sous-commissions et des commissions spéciales traitant
de problÚmes spécifiques. Dans le cadre de ses compétences de contrÎle, il peut aussi mettre
en place des commissions dâenquĂȘte pour examiner les allĂ©gations d'infraction au droit
communautaire ou de mauvaise administration dans l'application de celui-ci.
Les commissions parlementaires sont au nombre de 20.
Elles sont composées de 24 à 76 députés et sont dotées d'un président, d'un bureau et d'un
secrétariat. Leur composition politique reflÚte celle de la pléniÚre.
Les commissions parlementaires se réunissent une ou deux fois par mois à Bruxelles et leurs
débats sont publics.
En commission parlementaire, les députés européens élaborent, amendent et votent
des propositions lĂ©gislatives et des rapports dâinitiative.
Ils examinent les propositions de la Commission et du Conseil et, s'il y a lieu, ils rédigent
un rapport qui sera présenté à la séance pléniÚre.
Enfin, le Parlement européen peut créer des sous-commissions et des commissions
temporaires traitant de problĂšmes spĂ©cifiques ou des commissions dâenquĂȘtes dans le cadre
de ses compétences de contrÎle.
Les présidents des commissions coordonnent leurs travaux au sein de la Conférence des
présidents des commissions.
- 20. 20
2.1.1.5. Délégations parlementaires
Les délégations entretiennent et développent les contacts internationaux du Parlement
européen, en particulier avec les parlements des pays tiers. Elles contribuent également
à promouvoir dans ces pays les valeurs qui sont fondamentales pour l'Union européenne.
Il y a actuellement 41 délégations. Le nombre de membres de chaque délégation varie entre
12 et plus de 70 pour les assemblées parlementaires.
On peut distinguer plusieurs catégories de délégations :
- Les délégations aux commissions parlementaires mixtes (CPM) sont responsables
des relations avec les parlements des pays candidats à l'adhésion et les parlements
des pays qui ont des accords d'association avec l'UE ;
- Les délégations aux commissions de coopération parlementaire (CCP) ont été mises
en place conformément aux accords de coopération entre l'Union européenne et les pays
tiers concernés ;
- Les délégations interparlementaires sont responsables des relations avec les parlements
des pays tiers qui ne sont pas candidats à l'adhésion et qui ne sont pas couverts par
des accords de partenariat et de coopération ;
- Les délégations pour les assemblées parlementaires multilatérales (euro-
méditerranéenne, euro-latino-américaine, ACP-UE et Euronest) apportent une dimension
parlementaire aux partenariats régionaux.
Les présidents des délégations coordonnent leurs travaux au sein de la Conférence
des présidents des délégations.
2.1.1.6. Le Secrétariat général
Le Parlement européen est assisté par un Secrétariat général.
Placés sous l'autorité d'un Secrétaire général, quelque 4 600 fonctionnaires, recrutés sur
concours dans tous les pays de l'Union, sont au service du Parlement européen.
Les groupes politiques ont leurs collaborateurs propres et les députés disposent d'assistants
parlementaires.
- 21. 21
Le Parlement européen se distingue des autres organisations internationales par son obligation
d'assurer un multilinguisme intégral.
Le Parlement européen travaille dans toutes les langues officielles de l'Union
européenne : en 23 langues depuis l'élargissement à la Roumanie et la Bulgarie, et depuis que
lâirlandais a Ă©tĂ© reconnu comme langue officielle en 2007. Tous les documents traitĂ©s en
sĂ©ance plĂ©niĂšre doivent ĂȘtre traduits dans 22 diffĂ©rentes langues. Une dĂ©rogation sâapplique
Ă l'irlandais - seuls les documents lĂ©gislatifs doivent ĂȘtre traduits dans cette langue.
Le Parlement européen met également à disposition ses services d'interprétation pour que
chaque député puisse s'exprimer dans sa langue maternelle.
Le Parlement est donc le plus grand employeur du monde d'interprĂštes et de traducteurs.
Un tiers des effectifs de l'institution travaille dans ce domaine.
Le Secrétariat général est basé à Luxembourg et à Bruxelles.
2.1.1.7. Le Parlement et la Commission européenne
« J'ai l'intention de coopérer étroitement avec le Parlement
en vue de l'édification d'une Europe prospÚre, sûre et durable,
qui s'appuie sur les atouts de son marché intérieur élargi,
sur l'euro et sur le modÚle de société européen »16
.
José Manuel Barrosso,
Président de la Commission européenne
La Commission européenne, gardienne des traités et agent d'exécution de l'Union, travaille
en étroite collaboration avec le Parlement européen. La Commission présente, explique
16
« Orientations politiques pour la prochaine Commission » José Manuel Barroso.
Le président Barroso brosse sa vision de l'Europe pour les cinq prochaines années. Dans un document
adressé au président du Parlement européen, début septembre 2009, le président Barroso énumÚre ses
grandes orientations politiques pour le mandat de la prochaine Commission européenne.
Ce document expose les objectifs et les idées qui, selon le président Barroso, devraient guider
l'Ă©tablissement d'un partenariat politique entre la Commission et le Parlement au cours des cinq prochaines
années.
Texte accessible sur : http://ec.europa.eu/commission_2010-2014/president/pdf/press_20090903_fr.pdf
- 22. 22
et défend des propositions de lois aux commissions parlementaires et elle doit tenir compte
des modifications demandées par le Parlement.
La Commission participe à toutes les sessions pléniÚres du Parlement et doit rendre compte de
ses directives politiques dĂšs qu'un parlementaire lui en fait la demande.
La Commission est tenue à répondre aux questions écrites et orales des députés.
2.1.1.8. Le Parlement et le Conseil de l'Union européenne
Le Conseil de l'Union européenne, autre organe législatif de l'Union, composé des
ministres des Ătats membres, participe aux travaux du Parlement europĂ©en.
à l'exception du Conseil des affaires étrangÚres, la présidence est tournante: elle est exercée
Ă tour de rĂŽle, par chaque Ătat membre, pour une durĂ©e de 6 mois.
Le Conseil de l'Union européenne, représenté par son Président, peut intervenir dans tous
les débats en séance pléniÚre. La vice-présidente de la Commission/haute représentante pour
les affaires étrangÚres et la politique de sécurité est invitée à chaque débat en séance pléniÚre
qui concerne la politique étrangÚre, de sécurité ou de défense.
à chaque début d'exercice, le Président du Conseil de l'Union européenne présente, devant
la session pléniÚre du Parlement européen, son programme et instaure un débat avec
les députés européens. A la fin des 6 mois de Présidence, il dresse son bilan final devant
le Parlement européen.
Deux fois par an, la vice-présidente/haute représentante présente au Parlement un document
consultatif sur les aspects principaux et les choix fondamentaux de la politique Ă©trangĂšre,
de sécurité et de défense et leurs incidences financiÚres.
- 23. 23
2.1.1.9. Le Parlement et le Conseil européen
« Il appartient au Conseil européen
de donner les orientation nĂ©cessaires Ă lâUnion.
Ces orientations ne peuvent ĂȘtre issues que
dâune rĂ©flexion commune, libre et continue »17
.
Herman Van Rompuy,
Président du Conseil européen18
Le Conseil europĂ©en est composĂ© des chefs d'Ătat ou de gouvernement des Ătats
membres, ainsi que de son Président et du Président de la Commission. Ensemble, ils fixent
les orientations politiques gĂ©nĂ©rales de lâUnion europĂ©enne.
Le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangÚres et la politique de sécurité participe
à ses travaux. Le Conseil européen n'est pas un organe législatif. Le Conseil européen se
réunit deux fois par semestre, et son Président peut convoquer des réunions extraordinaires.
AprÚs chacune de ses réunions, le Président du Conseil européen présente un rapport
au Parlement sur les résultats.
2.1.2. Le Parlement européen au Luxembourg : historique
Le 9 mai 1950, dans une déclaration d'importance historique pour l'unification de l'Europe,
Robert Schuman, Ministre français des Affaires étrangÚres, propose de placer l'ensemble
de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune
dans une organisation ouverte à la participation des autres pays d'Europe. C'est le Traité de
Paris qui allait par la suite instituer la Communauté Européen du Charbon et de l'Acier,
appelée CECA.
17
« Le Conseil europĂ©en. Le Conseil. Deux institutions dans lâaction europĂ©enne », SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du
Conseil, Office des publications de L'Union européenne, 2010.
18
Le 1er
dĂ©cembre 2009, date de lâentrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, le Conseil europĂ©en est devenu une
institution Ă part entiĂšre. Il dispose dâun prĂ©sident Ă©lu pour une pĂ©riode de deux ans et demi, renouvelable
une fois. Lâancien Premier ministre belge, Herman Van Rompuy, est le premier Ă occuper cette fonction.
Auparavant, le Conseil europĂ©en Ă©tait prĂ©sidĂ© par le prĂ©sident ou le premier ministre de lâEtat membre
assurant la présidence semestrielle du Conseil.
- 24. 24
En juillet 1952, le Conseil des Ministres des Affaires Ă©trangĂšres avait provisoirement retenu
Luxembourg (et Strasbourg) pour y accueillir les premiÚres institutions européens. La Ville de
Luxembourg allait devenir par la suite l'une des trois « capitales » de l'Union européenne,
aux cÎtés de Strasbourg et Bruxelles. Les pouvoirs publics luxembourgeois disposaient donc
d'un laps de temps incroyablement réduit (moins d'un mois) pour planifier l'établissement
d'une partie des institutions européennes dans des locaux appropriés à Luxembourg.
La Haute Autorité de la CECA commençait ses travaux le 10 août 1952, dans le bùtiment
libéré par la direction de la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) à la
place de Metz (actuellement occupé par la Spuerkees). Le Secrétariat général de l'Assemblée
commune de la CECA qui allait devenir par la suite le Secrétariat général du Parlement
européen, tel que nous le connaissons aujourd'hui, prenait également quartier au centre ville
mais à d'autres endroits. A noter qu'en l'absence d'un hémicycle situé à Luxembourg et
répondant aux besoins de l'Assemblée commune, il fut décidé que celle-ci tiendra ses sessions
Ă Strasbourg.
Lors de la premiÚre année, en 1952-1953, le secrétariat général disposait sous la direction du
Secrétaire général de deux services, le service du Parlement et le service administratif.
L'organigramme prévoyait 37 postes au total.
Durant les années cinquante, les différents services du secrétariat occupaient une multitude de
bùtiments. A remarquer qu'une partie des immeubles loués par le Secrétariat général
n'appartenaient pas Ă l'Etat luxembourgeois mais Ă des particuliers.
Enfin, le Secrétaire général de l'Assemblée commune (appelé par la suite Assemblée
parlementaire européen avant de devenir définitivement le Parlement européen) occupait le
bùtiment qui abrite aujourd'hui le MinistÚre de l'intérieur au 19 a de la rue Beaumont.
Mais depuis cette époque, le rythme de développement de la Communauté s'est
considérablement accéléré sous l'impulsion de la création de la Communauté économique
européen et de l'Euratom en 1957. Ceci obligeait le secrétariat à adapter ses structures de
travail.
En 1962-1963 on comptait déjà quatre directions générales subdivisées en directions et
divisions avec à ce moment 461 postes occupés.
- 25. 25
Lors de la signature en 1965 du Traité de fusion des exécutifs des trois Communautés (CECA,
CEE et Euratom) instituant le Conseil et la Commission , les représentants des gouvernements
des Etats membres confirmĂšrent que Luxembourg, Bruxelles et Strasbourg demeuraient
les lieux de travail provisoires des institutions des Communautés, et que le Secrétariat général
du Parlement européen et ses services restaient installés à Luxembourg .
Mais depuis quelque temps déjà , la dispersion du personnel du Secrétariat général dans
la Ville de Luxembourg ne lui permettait plus de travailler dans de bonnes conditions, ceci
d'autant plus que le secrétariat était appelé à s'agrandir considérablement avec l'essor général
des Communautés européens.
Le Gouvernement soucieux de garder les institutions communautaires sur son territoire,
envisageait de centraliser à l'avenir les travaux de la Communauté européen dans un quartier
spécialement aménagé à cet effet.
Fut crée alors par la loi du 7 août 1961, à l'initiative de l'Etat luxembourgeois, le Fonds
d'urbanisation et d'aménagement du plateau de Kirchberg qui devait réaliser principalement
les opérations suivantes :
- la construction d'un pont reliant la ville de Luxembourg au plateau de Kirchberg ;
- l'urbanisation et l'aménagement du plateau de Kirchberg ;
- la construction d'un réseau routier moderne.
D'une façon générale, il s'agissait de faciliter l'implantation d'institutions internationales
à Luxembourg et d'ouvrir de nouveaux horizons au développement futur de la ville de
Luxembourg.
En fait, le Gouvernement luxembourgeois avait déjà décidé en 1957 de lancer un concours
international pour la construction du pont. Le choix du gouvernement s'est à l'époque porté
sur le projet d'un pont en acier dont les premiers travaux de montage ont été entamés en 1963.
En 1966, l'inauguration du pont Grande Duchesse Charlotte que la population est venue Ă
appeler le pont rouge en raison de sa couleur, s'est faite en mĂȘme temps que celle du bĂątiment-
tour qui aura été le premier bùtiment en construction au plateau de Kirchberg.
- 26. 26
Pour la premiÚre année de location en 1967, le Parlement européen louait seulement les 15
premiers Ă©tages Ă l'Etat luxembourgeois, et ce n'est qu'en 1978 que le bĂątiment sera
complÚtement occupé par le Parlement européen, à l'exception du 22e étage.
Au début des années 1970, un deuxiÚme bùtiment, portant le nom de Robert Schuman était en
voie de construction face au BĂątiment-Tour. Initialement prĂ©vu pour ĂȘtre construit sur quatre
étages, il sera finalement réalisé avec six étages et 575 bureaux ainsi que 5 salles de réunion
avec interprétation et un hémicycle. Encore une fois la premiÚre location en 1973 sera
partielle pour s'étendre à l'intégralité du bùtiment à partir de 1974.
Avec les nouvelles vagues d'adhésion durant les années 1970 et 1980 notamment, les effectifs
en personnel du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Parlement europĂ©en Ă Luxembourg ont dĂ» ĂȘtre adaptĂ©s
Ă une charge de travail croissante, de sorte que les locaux disponibles dans les bĂątiments Tour
et Schuman commençaient à devenir trop exigus. Pour y pallier, un nouveau programme de
construction a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en 1983 entre le Gouvernement luxembourgeois et la PrĂ©sidence du
Parlement européen, comportant dans une premiÚre phase la construction d'environ 482
bureaux.
Les premiers travaux de montage du troisiÚme bùtiment administratif du Kirchberg, appelé
BAK en abrégé, ont débuté en mai 1985 pour s'achever avec la mise en service du bùtiment en
septembre 1987. L'implantation de ce nouveau bĂątiment se situe au-delĂ de l'autoroute
Luxembourg-TrÚves aux abords immédiats de la rue Alcide de Gasperi à proximité de l'HÎtel
Pullman.
Si le BAK a été construit pour accueillir 482 bureaux, le plan d'ensemble prévoit que ce
complexe administratif pourra, le cas Ă©chĂ©ant, ĂȘtre Ă©tendu par Ă©tapes de construction
successives, jusqu'à une capacité finale de 1520 unités de bureaux.
Mises Ă part ces questions d'accommodation des institutions, c'Ă©taient en premier lieu des
motifs politiques qui ont conditionné la présence du Parlement européen au Luxembourg.
C'est dans le mĂȘme esprit, que le Gouvernement luxembourgeois est intervenu en 1995 auprĂšs
du Président du Parlement européen, Klaus HÀnsch, en vue de convenir d'un nombre
minimum de fonctionnaires du Secrétariat général restant affectés à Luxembourg au cours
des prochains dix ans et afin que soient précisés les services définitivement installés
Ă Luxembourg.
- 27. 27
Par un échange de lettres entre le Premier ministre luxembourgeois et le Président
du Parlement européen, il a été convenu, en juillet 1996, que jusqu'en 2004 le Parlement
européen prévoit 2185 emplois affectés à Luxembourg et en garantit 2000.
Le Service de traduction du Parlement européen restera dans son ensemble
Ă Luxembourg, ainsi que la plupart des conseillers juridiques et le personnel du service
de la séance pléniÚre.
Le Luxembourg continuera Ă©galement Ă ĂȘtre le lieu de travail du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral
et d'une partie des membres de son cabinet.
Enfin, à l'occasion de sa visite officielle à Luxembourg, José Maria Gil-Robles, en sa qualité
de nouveau Président du Parlement européen s'est engagé, le 20 mars 1997, à revitaliser
la présence de l'institution à Luxembourg.
2.1.3. Le multilinguisme au Parlement européen
« Pouvoir communiquer dans plusieurs langues
est un formidable atout
pour les particuliers, les organisations, les entreprises.
Cela stimule la créativité,
permet de surmonter les préjugés culturels
et de sortir des sentiers battus
et peut contribuer à la création de produits et de services novateurs ».
Leonard Orban, Membre de la Commission européenne19
Au Parlement europĂ©en, chacune des langues communautaires a la mĂȘme importance :
tous les documents parlementaires sont publiés dans toutes les langues officielles de l'Union
19
Le président de la Commission, José Manuel Barroso, a attribué le portefeuille du multilinguisme
au commissaire désigné roumain, Leonard Orban M. Barroso le 30 octobre 2006.
- 28. 28
européenne et chaque député a le droit de s'exprimer dans la langue officielle de son choix.
Rien de tel pour garantir la transparence et l'accessibilité de ses travaux à tous les citoyens.
Ancré dans les traités européens, le multilinguisme est le reflet de la diversité culturelle
et linguistique qui marque l'Union européenne. Il rend aussi les institutions européennes plus
accessibles et plus transparentes pour les citoyens, ce qui constitue une garantie de bon
fonctionnement démocratique.
Le Parlement européen se distingue des autres institutions de l'UE par l'obligation qui lui
incombe d'assurer le multilinguisme le plus large possible. Tous les citoyens de l'UE doivent
pouvoir accéder à la législation qui les concerne directement dans la langue de leur pays.
En outre, tout citoyen de l'Union ayant le droit d'ĂȘtre Ă©lu dĂ©putĂ© europĂ©en, on ne saurait exiger
des membres du Parlement européen une parfaite maßtrise d'une langue véhiculaire donnée.
Le droit de chaque député de lire les documents parlementaires, de suivre les débats
et de s'exprimer dans sa propre langue est expressément reconnu par les rÚgles du Parlement
européen.
Par ailleurs, en tant que législateur, le Parlement européen se doit de garantir
la qualité irréprochable de tous les textes de loi qu'il adopte et ce, dans toutes les langues
communautaires.
Ces dispositions permettent aussi à tous les citoyens européens de suivre les travaux
parlementaires, de poser des questions et de recevoir des réponses dans leur langue20
.
20
http://www.europarl.europa.eu/parliament/public/staticDisplay.do?id=155&refreshCache=yes&language=fr
&pageRank=2 [17/5/2011].
- 29. 29
2.1.3.1. Le nombre des langues utilisées au Parlement européen
« Chaque citoyen de lâUnion
peut Ă©crire Ă toute institutions ou organe (âŠ)
dans lâune des langues (âŠ)
et recevoir une rĂ©ponse rĂ©digĂ©e dans la mĂȘme langue »21
Que de chemin parcouru depuis la fin des années 50, lorsque quatre langues seulement étaient
parlées dans les institutions de la Communauté européen ! Aujourd'hui, pas moins de
23 langues officielles sont utilisées au Parlement européen, ce qui est en soi un véritable défi
linguistique.
Le premier rÚglement adopté par les Communautés européens en 1958 établissait que
les langues officielles de leurs institutions seraient les quatre langues - allemand, français,
italien et néerlandais - de leurs pays fondateurs - l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie,
le Luxembourg et les Pays-Bas.
Ă chaque Ă©largissement, les langues des nouveaux Ătats membres ont ensuite Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es.
En 1973 ont été ajoutés l'anglais, le danois et l'irlandais - cette derniÚre langue seulement
en tant que « langue des Traités », c'est-à -dire vers laquelle l'acte d'adhésion de l'Irlande
et les textes fondamentaux concernant ce pays devaient ĂȘtre traduits. Sont ensuite devenus
langues communautaires le grec en 1981, l'espagnol et le portugais en 1986, le finnois
et le suédois en 1995 et, enfin, l'estonien, le hongrois, le letton, le lituanien, le maltais,
le polonais, le tchĂšque, le slovaque et le slovĂšne, en 2004.
Depuis le 1er
janvier 2007, l'Union européenne compte officiellement 23 langues, avec
l'adhĂ©sion de la Roumanie et de la Bulgarie. L'irlandais est devenu langue officielle Ă la mĂȘme
date.
Avec 23 langues officielles, plus de 506 combinaisons linguistiques sont possibles, puisque
chaque langue peut ĂȘtre traduite dans 22 autres langues. Pour relever ce dĂ©fi, le Parlement
européen s'est doté de services d'interprétation, de traduction et de contrÎle des textes
21
Lâart. 24 du TraitĂ© sur le Fonctionnement de lâUnion europĂ©enne.
- 30. 30
juridiques performants. Des rÚgles trÚs strictes ont aussi été mises en place pour garantir
l'efficacité de ces services et maintenir des coûts budgétaires raisonnables.
2.1.3.2. La traduction
« La diversité des langues est constitutive du projet européen.
La traduction â qui permet de concilier
lâattachement lĂ©gitime des citoyens Ă leur langue
avec les impĂ©ratifs de lâĂ©change dans un marchĂ© unique â
contribue Ă la promouvoir.
Celle-ci joue également un rÎle stratégique
pour le développement du dialogue interculturel,
en facilitant lâaccĂšs des citoyens europĂ©ens aux idĂ©es,
aux savoirs ainsi quâaux expressions culturelles et artistique »22
.
Pour assurer la publication de ses documents écrits dans les différentes versions linguistiques
et pouvoir correspondre avec les citoyens dans toutes les langues communautaires,
le Parlement européen dispose d'un service de traduction à la hauteur de ses exigences
en matiÚre de qualité et de respect des délais imposés par les procédures parlementaires.
Il peut aussi faire appel à des traducteurs professionnels extérieurs, notamment pour des textes
non prioritaires.
Les services de traduction du Parlement comptent prÚs de 700 traducteurs, chargés de traduire
dans toutes les langues officielles plusieurs catégories de documents, dont :
22
« Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel », Délégation générale de la langue française
et aux langues de France, Référence 2010.
Le Conseil des ministres de lâĂducation, de la Jeunesse et de la Culture des 27 Ătats membres de lâUnion
européenne a adopté, les 20 et 21 novembre 2008, une résolution relative à une stratégie européenne
en faveur du multilinguisme. Ă cette occasion, la PrĂ©sidence française du Conseil de lâUnion europĂ©enne
a diffusé une note : « Multilinguisme, traduction et dialogue interculturel ».
Texte accessible en français, allemand, anglais, espagnol, italien sur :
http://www.dglf.culture.gouv.fr/publications/Reference10_Multilinguisme-Trad-DialInter5langues.pdf
- 31. 31
ï les documents prĂ©paratoires Ă la sĂ©ance plĂ©niĂšre et aux rĂ©unions des commissions
parlementaires: ordres du jour, projets de rapport, amendements, rapports adoptés, avis,
résolutions, questions écrites et orales, procÚs-verbaux et comptes rendus,
communications aux députés, etc. ;
ï les documents d'autres organes politiques tels que les assemblĂ©es parlementaires mixtes
composées de membres du Parlement européen et d'élus nationaux ou de pays tiers ;
ï les dĂ©cisions du MĂ©diateur europĂ©en ;
ï la correspondance avec les citoyens et les Ătats membres ;
ï les dĂ©cisions des organes internes du Parlement europĂ©en (Bureau, ConfĂ©rence des
présidents, CollÚge des questeurs).
En rÚgle générale, les traducteurs traduisent dans leur langue maternelle des textes présentés
en version originale. Mais, avec les derniers Ă©largissements Ă 25 puis Ă 27 Ătats membres
et le passage Ă 506 du nombre de combinaisons linguistiques possibles (soit 23 langues
officielles traduisibles dans les 22 autres), il est devenu parfois difficile de trouver
une personne maĂźtrisant Ă la fois telle langue cible et telle langue source, surtout lorsqu'il
s'agit des langues les moins répandues dans l'Union.
Pour traduire les textes rédigés dans ces langues, le Parlement européen a donc mis en place
un systĂšme de langues "relais" qui consiste Ă faire traduire d'abord les textes dans
les langues les plus utilisées (anglais, français ou allemand). D'autres langues
communautaires (espagnol, italien et polonais) pourraient Ă©galement devenir, Ă terme, des
langues relais.
- 32. 32
2.1.3.3. LâinterprĂ©tation
« La langue que nous parlons aide à forger notre identité.
Les nombreuses langues parlées
par les 500 millions de citoyens de lâUnion europĂ©enne
aux quatre coins du continent forment une immense mosaïque »23
.
Transmettre fidÚlement dans toutes les langues officielles et en temps réel les interventions
orales des députés : telle est la principale tùche des interprÚtes du Parlement européen.
Des services d'interprétation sont prévus pour toutes les réunions multilingues organisées par
les organes officiels de l'Institution.
Alors que les traducteurs sont chargés d'assurer la disponibilité des différentes versions
linguistiques des documents écrits, les interprÚtes sont là pour veiller à ce que les réunions
se dĂ©roulent comme si chacun parlait la mĂȘme langue.
La direction générale de l'interprétation et des conférences du Parlement européen emploie
environ 430 interprÚtes fonctionnaires et peut compter sur une réserve de quelque 2 500
interprÚtes externes (les auxiliaires interprÚtes de conférence), à laquelle elle fait trÚs
réguliÚrement appel pour couvrir ses besoins.
L'interprétation est utilisée principalement pour :
ï les sĂ©ances plĂ©niĂšres ;
ï les rĂ©unions des commissions parlementaires, des dĂ©lĂ©gations parlementaires,
des assemblées parlementaires paritaires ;
ï les rĂ©unions des groupes politiques ;
ï les confĂ©rences de presse ;
ï les rĂ©unions des organes de dĂ©cision interne du Parlement (Bureau, ConfĂ©rence des
présidents, etc.).
23
« Parler les langues de lâEurope. Les langues dans lâUnion europĂ©enne », La Commission europĂ©enne,
Direction générale de la communication, 2008.
- 33. 33
Le nombre moyen des interprĂštes mobilisĂ©s lors des sĂ©ances plĂ©niĂšres, oĂč une interprĂ©tation
simultanée est assurée à destination et à partir de toutes les langues officielles de l'Union,
oscille entre 800 et 1000. Pour les autres réunions, l'interprétation est en général assurée selon
les besoins, et cela, de plus en plus souvent, vers d'autres langues que les langues officielles
Ă©galement.
En principe, chaque interprĂšte travaille de la langue originale vers sa langue maternelle. Mais,
avec 506 combinaisons linguistiques possibles (23x22 langues), il n'est pas toujours aisé de
trouver une personne capable d'interpréter de telle langue vers telle autre. Dans ce cas,
un systÚme de relais est utilisé qui consiste à interpréter d'une langue vers une autre en passant
par une troisiĂšme, la langue pivot.
2.1.3.4. Multilinguisme â Actes lĂ©gislatifs
« Les raisons pour lesquelles lâUnion europĂ©enne
utilise vingt-trois langues officielles sont simples :
démocratie, transparence et droit de savoir »24
.
La législation adoptée par le Parlement européen concerne prÚs de 500 millions de citoyens
de 27 pays et 23 langues officielles : elle se doit d'ĂȘtre identique et sans ambiguĂŻtĂ© dans toutes
les langues.
Vérifier la qualité linguistique et juridique des textes relÚve de la responsabilité des
juristes-linguistes du Parlement.
Les juristes-linguistes du Parlement assurent, tout au long de la procédure législative, le plus
haut degré de qualité possible des actes législatifs dans toutes les langues de l'Union. Afin que
la volonté politique du Parlement soit exprimée par des textes législatifs de qualité,
les juristes-linguistes interviennent à tous les stades de la procédure législative.
24
« Parler les langues de lâEurope. Les langues dans lâUnion europĂ©enne », La Commission europĂ©enne,
Direction générale de la communication, 2008.
- 34. 34
Les travaux sont confiés à une équipe de 75 juristes-linguistes qui sont notamment
chargés:
- de fournir aux députés et aux secrétariats de commissions des conseils en matiÚre de
rédaction et de procédure, et ce de la rédaction initiale des textes jusqu'à leur adoption
en pléniÚre ;
- d'élaborer et de publier des actes législatifs qui seront adoptés en commission et par
la pléniÚre, en garantissant un niveau de qualité optimal de toutes les versions
linguistiques des amendements figurant dans les rapports ainsi que le bon déroulement de
la procédure ;
- d'assurer la préparation technique des amendements présentés en pléniÚre et la publication
de tous les textes adoptés le jour du vote en pléniÚre ;
- de mettre la derniÚre main aux actes législatifs en coopération avec les juristes-linguistes
du Conseil.
2.2. La Commission européenne
La Commission européenne est l'organe exécutif de l'Union européenne. Elle propose et
met en Ćuvre la lĂ©gislation europĂ©en; elle reprĂ©sente et dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de toute l'Europe25
.
La Commission prĂ©pare les propositions de lĂ©gislation europĂ©en, met en Ćuvre les politiques
de l'UE et gÚre le budget européen. Elle veille également au respect des traités et de la
législation de l'Union.
Le collĂšge des commissaires est composĂ© d'un commissaire par Ătat membre, reprĂ©sentant
les intĂ©rĂȘts de l'UE dans son ensemble.
25
http://ec.europa.eu/about/index_fr.htm; [17/5/2011].
- 35. 35
2.3. La Cour de justice de l'Union européenne
Depuis sa création en 1952, la mission de la Cour de justice de l'Union européenne
consiste à assurer "le respect du droit dans l'interprétation et l'application" des traités.
Dans le cadre de cette mission, la Cour de justice de l'Union européenne :
- contrÎle la légalité des actes des institutions de l'Union européenne ;
- veille au respect par les Ătats membres, des obligations qui dĂ©coulent des traitĂ©s ; et
- interprĂšte le droit de l'Union Ă la demande des juges nationaux.
Elle constitue ainsi l'autorité judiciaire de l'Union européenne et veille, en collaboration avec
les juridictions des Ătats membres, Ă l'application et Ă l'interprĂ©tation uniforme du droit
communautaire.
La Cour de justice de l'Union européenne, dont le siÚge est établi à Luxembourg,
comprend trois juridictions :
- la Cour de justice ;
- le Tribunal (crée en 1988) ; et
- le Tribunal de la fonction publique (crée en 2004).
Depuis l'origine, environ 15 000 arrĂȘts ont Ă©tĂ© rendus par ces trois juridictions.
Chaque Ătat membre ayant sa langue propre et son systĂšme juridique spĂ©cifique, la Cour de
justice de l'Union européenne est une institution multilingue. Son régime linguistique
n'a d'Ă©quivalent dans aucune autre juridiction au monde, puisque chacune des langues
officielles de l'Union peut ĂȘtre langue de procĂ©dure. La Cour est en effet tenue au respect
d'un multilinguisme intégral en raison de la nécessité de communiquer avec les parties dans
la langue du procĂšs et d'assurer la diffusion de sa jurisprudence dans l'ensemble des Ătats
membres26
.
26
http://curia.europa.eu/jcms/jcms/Jo2_6999/ [17/5/2011].
- 36. 36
2.4. Le Conseil de l'Union européenne
Le Conseil adopte, le plus souvent avec le Parlement européen, des actes qui ont
une incidence directe sur la vie des citoyens et un impact international considérable.
Le Conseil est lâinstitution de lâUnion oĂč siĂšgent les reprĂ©sentants des gouvernements
des Etats membres, câest-Ă -dire les ministres de chaque Etat membre compĂ©tents dans
un domaine donné. La composition des sessions du Conseil et leur fréquence varient selon
les sujets traités. Par exemple, les ministres des affaires étrangÚres se réunissent environ une
fois par mois au sein du Conseil des affaires Ă©trangĂšres. De mĂȘme, les ministres de
lâĂ©conomie et des finances se rĂ©unissent une fois par mois lors du Conseil qui traite des
affaires Ă©conomiques et financiĂšres, dit Conseil Ecofin.
Il y a dix formations du Conseil, couvrant lâensemble des politiques de lâUnion.
Le Conseil des affaires générales, composé en général des ministres des affaires étrangÚres ou
des ministres des affaires européens, assure la cohérence des travaux des différentes
formations du Conseil et prépare les réunions du Conseil européen.
Les tĂąches du Conseil :
- Il adopte des actes législatifs (rÚglements, directives, etc.), le plus souvent en
« codécision » avec le Parlement européen ;
- Il contribue Ă la coordination des politiques des Etats membres. Câest le cas, par
exemple, en matiĂšre Ă©conomique ;
- Il développe la politique étrangÚre et de sécurité commune, sur la base des lignes
stratégiques fixées par le Conseil européen ;
- Il conclut, au nom de lâUnion, des accords internationaux ;
- Il arrĂȘte, avec le Parlement europĂ©en, le budget de lâUnion.
Le Conseil en tant que législateur
Le Conseil est, avec le Parlement europĂ©en, le lĂ©gislateur de lâUnion. Dans la plupart
des cas, le Conseil ne peut légiférer que sur la base de propositions qui lui sont soumises par
la Commission européen. Il peut demander à la Commission de lui soumettre toutes
propositions appropriĂ©es. Depuis lâentrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, un million de
- 37. 37
citoyens peuvent également, par leur signature, inviter la Commission à présenter
une proposition. Câest le droit dâinitiative citoyenne.
Le nombre de voix de chaque Ătat membre est fixĂ© par les TraitĂ©s. Les TraitĂ©s dĂ©finissent
aussi les cas oĂč la majoritĂ© simple, la majoritĂ© qualifiĂ©e ou lâunanimitĂ© sont requises.
Le Conseil siĂšge en public lorsquâil dĂ©libĂšre et vote sur une proposition dâacte lĂ©gislatif
ou lorsquâun dĂ©bat gĂ©nĂ©ral sây dĂ©roule27
.
En revanche, les débats dans des domaines non législatifs, comme par exemple dans
le domaine des affaires Ă©trangĂšres, ne sont pas publics. Mais les sessions du Conseil sont
toujours suivies dâune confĂ©rence de presse et dâun communiquĂ© qui explique les dĂ©cisions
prises.
Une majorité qualifiée est atteinte lorsque ces deux conditions sont remplies :
- une majoritĂ© dâĂtats membres donne son approbation (dans certains cas une majoritĂ© des
deux tiers) ;
- un minimum de 255 voix est exprimé en faveur de la proposition, sur un total de 345 voix.
Chaque Ătat membre peut en outre demander la confirmation que les voix favorables
reprĂ©sentent au moins 62 % de la population totale de lâUnion. Si ce critĂšre nâest pas respectĂ©,
la dĂ©cision nâest pas adoptĂ©e.
RĂ©partition des voix par Ătat
Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni 29
Espagne, Pologne 27
Roumanie 14
Pays-Bas 13
Belgique, RĂ©publique tchĂšque, GrĂšce, Hongrie, Portugal 12
27 Vous pouvez suivre ces travaux en temps réel sur le site Internet du Conseil (video.consilium.europa.eu) et voir par exemple comment
votre ministre exprime la position de votre pays. La documentation Ă©crite dont disposent les ministres est Ă©galement accessible Ă tous.
- 38. 38
Autriche, Bulgarie, SuĂšde 10
Danemark, Irlande, Lituanie, Slovaquie, Finlande 7
Chypre, Estonie, Lettonie, Luxembourg, Slovénie 4
Malte 3
TOTAL 345
La Présidence du Conseil
Le Conseil est prĂ©sidĂ© Ă tour de rĂŽle par les 27 Etats membres de lâUnion, pour
une durée de six mois chacun. Au cours de ce semestre, la présidence dirige les réunions
à tous les niveaux, propose des orientations et élabore des compromis nécessaires à la prise de
décision du Conseil.
Pour favoriser la continuité des travaux du Conseil, les présidences semestrielles
coopÚrent étroitement par groupe de trois. Le «trio» de présidences élabore
un programme commun des activités du Conseil pour une période de 18 mois.
Une seule formation du Conseil nâest pas prĂ©sidĂ©e par la prĂ©sidence semestrielle : le Conseil
des affaires Ă©trangĂšres qui, depuis lâentrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne, est prĂ©sidĂ© par le
haut reprĂ©sentant de lâUnion pour les affaires Ă©trangĂšres et la politique de sĂ©curitĂ©. Cette
fonction est occupée depuis le 1er décembre 2009 par Mme Catherine Ashton. Une vingtaine
de groupes de travail dans le domaine des affaires étrangÚres sont aussi présidés par un
président fixe, désigné par le haut représentant28
.
28
http://www.consilium.europa.eu/showPage.aspx?id=242&lang=fr [17/5/2011].
- 39. 39
2.5. Le Centre de traduction
Le Centre de traduction des organes de lâUnion europĂ©enne a Ă©tĂ© crĂ©Ă© le 28 novembre 199429
,
afin dâapporter une rĂ©ponse rationnelle aux besoins de traduction dâun grand nombre
dâorganismes europĂ©ens.
Le Conseil de lâUnion europĂ©enne a Ă©largi ce rĂŽle en 1995, estimant quâil Ă©tait nĂ©cessaire de
renforcer la coopération interinstitutionnelle dans le domaine de la traduction « dans le but
d'obtenir que le Centre exerce, à moyen terme, les activités dont le regroupement aurait été
décidé en conformité avec les rÚgles en vigueur ».
Cet élargissement, introduit le 30 octobre 1995, a conféré une nouvelle dimension au rÎle clé
du Centre. Dâune part, la traduction et les activitĂ©s connexes ont Ă©tĂ© Ă©tendues aux institutions
et aux organes disposant dâun service de traduction. Ce type de coopĂ©ration a Ă©tĂ© Ă©tabli sur
une base volontaire en vue dâabsorber les Ă©ventuelles surcharges de travail auxquelles ces
instances peuvent ĂȘtre confrontĂ©es.
Dâautre part, la modification du rĂšglement de crĂ©ation implique la participation active du
Centre à la coopération interinstitutionnelle en vue de «rationaliser les méthodes de travail et
de faire des Ă©conomies dâensemble». Ă ce titre, il est membre Ă part entiĂšre du ComitĂ©
interinstitutionnel de la traduction et de lâinterprĂ©tation (ICTI) et contribue aux travaux dans
les domaines suivants: ressources, terminologie, gestion, traduction externe, nouvelles
méthodes et techniques de travail, etc.
Le siÚge du Centre se situe à Luxembourg, conformément à la décision prise le 29 octobre
1993 par les chefs dâĂtats et de gouvernements fixant le siĂšge dâun certain nombre dâagences
décentralisées.
Câest un organisme de droit public europĂ©en dotĂ© de la personnalitĂ© juridique. Il dispose
de ressources financiĂšres propres provenant des versements des agences, offices et institutions
en contrepartie des prestations fournies.
Le Centre est gĂ©rĂ© par un conseil dâadministration composĂ© des reprĂ©sentants de tous les Ătats
membres et de ses clients, et par un directeur. La répartition des compétences est déterminée
par le rÚglement de création et le rÚglement intérieur.
29
RÚglement (CE) n°2965/94 du Conseil du 28 novembre 1994 modifié en 1995.
- 40. 40
Depuis le démarrage de ses activités en 1995, le Centre a progressivement organisé ses
services et ses procédures administratives de maniÚre à renforcer sa capacité à faire face à une
charge de travail croissante, ce qui lui a permis de traduire 736 008 pages en 2009. Cette
croissance rapide des activités a été concomitante avec une augmentation du personnel du
Centre qui compte actuellement plus de 210 membres30
.
30
http://cdt.europa.eu/FR/whoweare/Pages/Presentation.aspx [17/5/2011].
- 41. 41
In termino qualitas »31
.
3. Terminologie
Ayant fait mon stage à l'Unité Coordination de la terminologie, dépendant de la DG TRAD, je
vous explique en bref le fonctionnement de la DG TRAD.
3.1. Direction générale de la traduction (DG TRAD)
La Direction générale de la Traduction prépare les documents du Parlement européen dans
toutes les langues officielles de l'Union européenne et permet ainsi au Parlement de tenir ses
engagements en matiĂšre de politique de multilinguisme.
En permettant au Parlement de pratiquer directement le multilinguisme, la Direction Générale
de la Traduction joue un rÎle essentiel dans la protection de la diversité culturelle et
linguistique de l'Union. Elle facilite la transparence, la compréhension et l'échange de vues.
31
Campagne de promotion de cette année de TermCoord met l'accent sur la qualité dans la base de données
IATE.
DestinĂ© Ă toutes les parties impliquĂ©es dans la production et la traduction des documents, TermCoord tient Ă
souligner pendant cette campagne l'importance d'avoir une grande fiabilité, les entrées dans la base de
données IATE. Ceci est important pour l'IATE utilisateurs finaux qui ne sont pas seulement les traducteurs
dans les institutions et organes communautaires, mais aussi le public général.
http://termcoord.wordpress.com/iate/in-termino-qualitas/
- 42. 42
Les principales fonctions de la DG TRAD sont:
- de traduire des documents depuis et vers les 23 langues officielles de l'Union européenne
et de donner ainsi à tous les citoyens européens la possibilité de disposer immédiatement
des textes européens dans leur langue et de dialoguer avec les institutions dans leur langue ;
- de fournir un service de traduction garantissant qualité et efficacité tout en maintenant
les coûts à un niveau acceptable ;
- de développer les outils informatiques et les bases de données terminologiques voulus pour
aider les traducteurs et d'intégrer ces outils dans notre gestion de flux de données (workflow) ;
- de réviser certains documents traduits à l'extérieur du Parlement et de contrÎler la qualité
des traducteurs externes ;
- de gérer les stages de traduction rémunérés et non rémunérés32
.
3.2. Histoire de la terminologie au Parlement européen
L'histoire de la terminologie au Parlement européen est divisée en trois périodes :
L'histoire du Service de terminologie du Parlement européen remonte dans les années 1960,
quand il a travaillé en quatre langues et a commencé à publier des glossaires sur des sujets
spécifiques.
Sa premiÚre publication, datant de 1966, a été «Terminologie de l'avant Projet Relatif
convention de l'ONU Droit Européen des Brevets» en néerlandais, français, allemand et
italien.
Au milieu des années 1980, aprÚs une longue série de glossaires sur des sujets différents, il a
publiĂ© son dernier livre glossaire: 1985, «Terminologie des nouveaux systĂšmes dâarmes /
Terminologia dei nuovi sistemi dâarmi / Terminology of new weapons systems / Terminologie
der neuen Waffensysteme / Terminologie van de nieuwe wapensystemen / De nye
vÄbensystemers terminologi.»
A cette époque, le Service de terminologie travaillait en 7 langues: danois, grec néerlandais,
anglais, français, allemand et italien.
32
http://www.europarl.europa.eu/parliament/expert/staticDisplay.do?id=54&pageRank=9&language=FR
- 43. 43
En 1987, un an aprÚs l'adhésion du Portugal et de l'Espagne à la CE, le Service de
terminologie a entrepris un effort sérieux par l'introduction de l'informatique dans le travail de
terminologie et a mis sur pied un outil pour les glossaires en Dbase Ÿ. En 1989, elle a testé
plusieurs outils de gestion terminologique, aprÚs quoi il a choisi MultiTerm Ÿ de la société
allemande Trados Ÿ afin de gérer sa propre terminologie.
L'adoption de MultiTerm Ÿ a permis de jeter les bases d'une base de données terminologiques
en 1990: Euterpe, "l'exploitation unifiée de la terminologie au Parlement européen". La base
de données terminologique de l'EP, est née. La coopération entre le Service de terminologie et
de Trados Ÿ a entraßné une version améliorée du logiciel adapté aux besoins du PE et a grandi
MultiTerm Ÿ au niveau d'un outil primé. La base de données a été développée en parallÚle
avec la base de données alimentée par la Commission, Eurodicautom.
La version DOS a Ă©tĂ© rapidement remplacĂ©e par la version Windows Âź et Euterpe est passĂ© Ă
la taille considérable de plus de 277000 entrées multilingues grùce aux efforts conjugués de la
fonction de la terminologie et les unités linguistiques. Euterpe a finalement été distribué sur
CD et pour quelque temps, il a été accessible dans le site Web de Trados Ÿ.
En attendant, le Service de terminologie s'est développé offrant plus de services comme il
était déjà composé d'une unité de documentation et avait également absorbé la section IT de la
Direction générale de la traduction. Dans les années 1990, il était donc renommé en "SILD -
Support informatique, linguistique et documentaire". Comme tel, il Ă©tait responsable de
l'équipement informatique de toutes les unités de traduction et aussi pour le développement de
logiciels, d'acquisition et de maintenance.
Alors que le secteur IT s'est développé de plus en plus, le SILD, malheureusement, a diminué
son personnel de la terminologie. Mais il a été trÚs actif et innovant à bien des égards. Par
exemple, le SILD a introduit Translator's Workbench Âź dans le processus de traduction et a
développé des logiciels, comme "Fuse" qui sont encore utilisés aujourd'hui.
Le SILD a été un élément majeur dans le développement de IATE (Terminologie interactive
pour l'Europe). Il a présidé le groupe de travail interinstitutionnel qui a créé la base de
données sous les auspices de la CITI («Comité interinstitutionnel de la traduction et
- 44. 44
d'interprétation»). AprÚs le lancement de IATE en 2004, le nombre d'employés dans la
terminologie SILD a continué à baisser. On pourrait donc supposer que l'opinion publique
pense que, ayant une base de données terminologique, le travail des terminologues devient
inutile.
Au dĂ©but de 2008 deux terminologues ont quittĂ© le Parlement. On aurait pu les comparer Ă
deux équipes de pompier solitaire essayant de lutter contre les incendies d'une mégapole.
Au milieu de 2008, la terminologie renaßt de ses cendres: le SILD s'est concentré sur les
tĂąches informatiques et est devenu l'ITS, "IT Support" tandis que le service de la terminologie
a été créé à nouveau au sein de la Direction de la traduction.
En mars 2008, on a donc estimé que le Parlement européen avait besoin d'un service distinct
pour stimuler et coordonner les travaux de terminologie par l'utilisation d'IATE et le nouveau
service de coordination de la terminologie a été créé en octobre 2008.
Toute la stratégie, les objectifs et la méthodologie du service ont été fixés par une équipe
d'abord trÚs restreint composé du chef de service, un administrateur à temps plein et un
administrateur Ă temps partiel.
Dans les premiers mois, le service compte sur le savoir-faire de l'administrateur Ă temps
partie, un terminologue de la vieille garde.
Le service a déployé ses activités avec un groupe de stagiaires en rotation, spécialisé dans la
linguistique computationnelle et la communication. La connaissance et l'enthousiasme de ces
jeunes de tous les pays europĂ©ens font encore la force et le dynamisme de lâUnitĂ©
Coordination de la terminologie (TermCoord).
En deux ans, la Coordination de la terminologie a développé ses activités et la
représentation du Parlement européen dans les instances interinstitutionnelles de
terminologie. En juillet 2010 le service de la terminologie est transformé en Unité
"Coordination de la terminologie".
- 45. 45
3.3. Unité Coordination de la terminologie - (TermCoord)
« Innovation, créativité, la vision et, surtout,
la détermination et l'esprit d'équipe,
tout cela est coordination de la terminologie! »33
L'Unité Coordination de la terminologie (Terminology Coordination Unit) fait partie de la
Direction Générale de la Traduction.
Le rÎle de l'équipe TermCoord dans le Parlement européen est d'aider les traducteurs dans
leurs tĂąches quotidiennes. La traduction des documents depuis et vers les 24 langages peut
ĂȘtre une tĂąche trĂšs fastidieuse et parfois difficile. TermCoord tente d'allĂ©ger la charge de
travail par des traducteurs et terminologues de maniĂšre suivante:
- la coordination de la base de données institutionnelle IATE qui contient de huit à neuf
millions de termes (en 24 langues) ;
- chercher la terminologie exacte de termes avant que le texte n'arrive Ă la traduction. Il
sâagit de trouver les textes et sujets qui sont en discussion au Parlement, et de trouver des
glossaires et les dĂ©finitions des termes qui sont susceptibles, rĂ©putĂ©es ĂȘtre difficile Ă
traduire dans les 23 langues.
-
TermCoord a des principes de base et la méthodologie consiste à :
ï dĂ©finir ses objectifs annuellement (Ă l'exception des tĂąches interinstitutionnelles)
ï fixer des Ă©chĂ©ances rĂ©alistes
ï prendre des dĂ©cisions conjointes dans les rĂ©unions hebdomadaires internes
ï dĂ©cider de projets avec les diffĂ©rents groupes de travail
ï efforcer constamment de faire participer tous les traducteurs et terminologues des unitĂ©s
linguistiques dans le travail terminologique (responsable: le terminologue en rotation)
ï aider les terminologues et traducteurs des diffĂ©rentes unitĂ©s linguistiques dans leurs
travaux de terminologie par des contacts personnels renforcés
33
http://termcoord.wordpress.com/about/ [1/6/2011]
- 46. 46
ï impliquer les stagiaires au mĂȘme niveau que les administrateurs (Ă l'exception des contacts
à haut niveau au PE et de la hiérarchie interinstitutionnelles) et d'encourager leurs
initiatives
ï encourager les stagiaires Ă faire preuve d'initiative
ï essayer de rĂ©pondre aux demandes des unitĂ©s linguistiques et rĂ©soudre les problĂšmes
immédiatement
ï les stagiaires peuvent proposer des projets en collaboration avec les gestionnaires de
projet (personnel permanent) et peuvent choisir les projets auxquels ils souhaitent
participer
ï aider les stagiaires d'acquĂ©rir une plus large expĂ©rience et les aider Ă se sentir Ă l'aise dans
l'Ă©quipe TermCoord
ï donner la prioritĂ© aux projets
ï assurer la permanence EP-personnel dans les deux domaines (IT - linguistique)
ï chaque document est sauvegardĂ© sur le serveur interne accessible Ă toute l'Ă©quipe (Ă
l'exception de données personnelles telles que les rapports de notation).
3.3.1. TĂąches de la TermCoord
L'équipe TermCoord est divisée en trois secteurs :
- Secteur 1: IATE34
- base de donnĂ©es interinstitutionnelle de lâUnion europĂ©enne
- Secteur 2: IT35
/WEB (Secteur informatique)
- Secteur 3: Secteur linguistique.
34
IATE - InteActiv Terminologt for Europe.
35
IT - Information et Technologie.
- 47. 47
3.3.1.1. Secteur 1 : IATE
Parmi les tĂąches principales dans ce secteur, il faut mentionner :
a) Coordination de la terminologie :
- veiller à ce que la terminologie inhérente au Parlement européen soit toujours tenue à jour
et compatible avec Codict. Il s'agit de:
o noms des comités
o noms des délégations
o noms des groupes politiques
o noms d'assemblées parlementaires
o l'organigramme du PE, etc.
- lancer, coordonner et surveiller les projets sur la terminologie en ce qui concerne IATE
(p. ex: projet sur le droit de l'homme, projet sur le marché financier) engageant
traducteurs et stagiaires des unités linguistiques
- coordonner des projets sur la terminologie attribués au EP sur un niveau interinstitutionnel
- prendre part à la consolidation des projets qui ont été commencés par les autres
institutions et par TermCoord aprÚs avoir reçu un feedback de la part des autres
utilisateurs
- coordonner la traduction Ă venir vers les langues manquantes
- surveiller au processus de validation.
b) Contacts interinstitutionnels :
- participer aux importants comités interinstitutionnels et aux groupes de travail
- s'occuper des demandes dans IATE sur un niveau interinstitutionnel
- suivre des réunions interinstitutionnelles sur la terminologie à chaque niveau linguistique
et assurer l'introduction des résultats dans IATE.
- 48. 48
c) Formation :
pour les terminologues/traducteurs:
ï fournir une formation supĂ©rieure â l'introduction dans IATE
ï organiser une formation de base et l'information gĂ©nĂ©rale sur terminologie dans IATE en
coopération avec terminologues dans des autres unités
ï fournir une formation individuelle (sur demande) â l'introduction dans IATE
pour les stagiaires:
ï fournir une formation â l'introduction dans IATE
d) Communication :
- promouvoir l'utilisation de IATE au PE
- organiser des présentations du travail de terminologie des institutions aux Universités, le
monde académique (contacts extérieurs)
- rendre IATE accessible au public
e) Documentation :
- identifier et décrire les meilleurs pratiques de IATE dans les unités
- contribuer Ă la mise Ă jour dâun manuel d'utilisateur qui se trouve dans IATE
- la mise Ă jour d'un guide interne sur IATE pour traducteurs et terminologues.
3.3.1.2. Secteur 2 : IT/WEB
Parmi les tĂąches principales dans ce secteur, il faut mentionner :
a) Website :
- gérer le site web: l'entretien et la mise à jour du site
- suivre les statistiques des visites sur le site
- développer une pratique d'utilisation du site web comme source principale de
communication et trouver une façon plus simple de communication avec terminologues et
traducteurs
- 49. 49
- tenir les utilisateurs au courant des derniĂšres informations sur la terminologie
- assurer une présence continue sur la premiÚre page d'un Portail de la traduction
- permettre aux utilisateurs de s'inscrire aux formations IATE par le site web
- gérer un groupe de TermCoord sur Facebook pour tout le personnel permanant et pour
tous les stagiaires et ex-stagiaires.
b) Gestion du serveur :
- assurer la possibilité de rendre public des informations à tous les utilisateurs via un
serveur externe de TermCoord.
c) Coopération interinstitutionnelle :
- participer activement aux réunions interinstitutionnelles de IATE en ce qui concerne les
questions liée à IT en relation avec IATE
- collaboration Ă©troite avec l'Ă©quipe technique IATE du Centre de Traduction (responsable
de l'exploitation de IATE pour toutes les institutions) concernant toutes les questions
portant sur IT.
d) Publications :
- préparer la mise en page d'affiches, prospectus, dépliants, dossiers pour séminaires et
autres événements pour ensuite les faire imprimer.
3.3.1.3. Secteur 3: Secteur linguistique
Parmi les tĂąches principales il faut mentionner :
a) Contacts extérieurs :
- rechercher et recevoir des informations sur des universités et agences qui s'occupent de la
terminologie
- établir des listes détaillées de tous les contacts extérieurs (UE et hors UE)
- vérifier la fiabilité de tous les matériaux reçus afin de décider s'il faut les télécharger sur le
site interne et/ou sur le serveur externe
- se tenir au courant via tous les courriels échangés dans Outlook
- 50. 50
- stocker le matériel important sur le site à la disposition de nos terminologues et
traducteurs.
b) SĂ©minaires et visites :
- organiser des séminaires scientifiques (le premier sur "Terminologie dans le monde qui
change" du 6 juin 2010)
- visites aux Universités européennes pour leur présenter le service de terminologie du PE
- accueillir des visites d'universitaires et présenter les services et méthodes de travail en
terminologie dans les institutions
- participer aux conférences internationales de terminologie et de séminaires.
c) Coopération avec les autres services et les autres institutions :
- Coopération avec les autres services horizontaux de notre institution, notamment avec le
service de Pre-Trad et Bureau de Liaison
- Coopérer avec la DG Présidence, la DG IPOL (Politiques internes) et la DG EXPO
(Politiques externes) en ce qui concerne les aspects linguistiques de la base de données du
PE ;
- Surveiller et coordonner des réunions sur la terminologie au niveau linguistique
- Coopérer avec les services de coordination de terminologie des autres institutions,
notamment le Centre de traduction, la Commission européenne et le Conseil.
3.4. Mes tĂąches
Dans le cadre de mon stage, diffĂ©rentes missions mâont Ă©tĂ© confiĂ©es. Lâexercice de lâensemble
de mes fonctions sâest dĂ©roulĂ© sous la direction de mon maĂźtre de stage, Katarina
Hyllienmark, terminologue dans lâunitĂ© Coordination de la terminologie Ă la Direction
générale de la traduction du Parlement Européen.
Travailler Ă lâaveugle nâĂ©tant pas envisageable, K. Hyllienmark, a d'abord expliquĂ© l'activitĂ©
de l'unité. Ensuite j'ai pu me familiariser.
Recherche de glossaire, de conférences internationales et la mise à jour de glossaires, étaient
les missions essentielles au cours de mon stage. La mission de coordination de projet sur les
- 51. 51
droits de lâHomme a Ă©tĂ© exercĂ©e en Ă©troite collaboration avec lâensemble des stagiaires des
unitĂ©s linguistiques, ainsi quâavec tous les terminologues des unitĂ©s linguistiques (+/- 100
terminologues au PE).
A cĂŽtĂ© de ces tĂąches permanentes dont jâĂ©tais chargĂ©e, jâai Ă©tĂ© Ă©galement invitĂ©e Ă assister aux
réunions internes, aux conférences et aux séminaires.
3.4.1. Recherche de glossaires et de conférences internationales et mise
Ă jour de glossaires
Mes tùches dans les domaines de recherche de glossaires, de conférences internationales, ainsi
que la mise à jour de glossaires se sont construites forcément sur un travail de recherche
minutieux sur les textes juridiques de lâUE, mais Ă©galement sur d'autres textes.
Pour cette recherche il fallait travailler avec IATE - une base de données interinstitutionnelle.
Cette base de données a été mise en route en été 2004 dans le but de fournir un service grùce
auquel on pourra partager la terminologie entre les institutions européennes par Intranet. En
2006, le site public de IATE36
a Ă©tĂ© lancĂ© pour permettre aux citoyens,, Ă la recherche dâun
terme spĂ©cifique, de le trouver dans nâimporte quelle langue officielle de lâUE.
Ma tĂąche Ă©tait de chercher les glossaires, les termes en polonais (comme câest ma langue
maternelle). Jâai pu aussi faire des recherches en bulgare et roumain. Quand je trouvais des
termes, je les introduisais dans IATE. AprĂšs avoir suivi une formation â « Introduction dans
IATE », jâai pu travailler avec cette base de donnĂ©es.
Ma premiĂšre tĂąche Ă©tait de chercher les glossaires concernant les conventions de
lâOrganisation Internationale du Travail37
. GrĂące Ă cette tĂąche, jâai eu lâoccasion de faire
connaissance avec la base de données sur les normes internationales du travail (ILOLEX)38
.
Les titres des conventions Ă©taient en anglais et je cherchais des Ă©quivalents en polonais. Pour
y arriver, il fallait trouver des sources fiables dâinformation. Cette tĂąche n'Ă©tait pas aussi
simple Ă effectuer quâon ne le pense. Pour ce faire, jâai dĂ» appliquer les techniques acquises
36
http://iate.europa.eu ; [20/5/2011].
37
http://www.ilo.org ; [20/5/2011].
38
http://www.ilo.org/ilolex/french/convdisp2.htm, [20/5/2011].
- 52. 52
tout au long de mes études de droit, confronter mes connaissances théoriques à des exigences
concrĂštes. Mon travail a commencĂ© avec la premiĂšre convention dâILO : « Convention sur la
durée du travail (industrie), 1919 ».
A cĂŽte de tĂąches de recherche des conventions dâILO en langue polonaise, jâĂ©tais chargĂ©e de
chercher continuellement des termes en polonais.
3.4.2. Différents projets
Coordination des projets est une mission continue de mon unité dont le but est d'aider les
traducteurs dans leur travail. C'est la raison pour laquelle les différents projets sont lancés.
J'Ă©tais responsable d'un projet portant sur les Droits de l'Homme. C'est un projet trĂšs important
et un des plus intĂ©ressants vue mes Ă©tudes et mes intĂ©rĂȘts personnels.
Les stagiaires des autres unitĂ©s linguistiques sont rĂ©guliĂšrement invitĂ©s Ă participer Ă
différents projets. Ils doivent travailler pendant à peu prÚs deux semaines sur le projet qu'ils
ont choisi.
La coopération entre mon unité et les autres unités linguistiques a pour but non seulement
d'assurer que les projets soient gérés de façon efficace (chaque traducteur/terminologue ou
stagiaire d'unité linguistique s'occupe de valider les termes dans sa langue maternelle.), une
maniÚre de développer leur terminologie. Cette expérience a permis aux stagiaires de voir
comment on travaille dans les unités linguistiques des institutions européennes.
- 53. 53
3.4.2.1. Coordination du projet sur les Droits de l'Homme
Ce projet a Ă©tĂ© mis sur pied le 6 mai 2008, bien avant la date oĂč le service Coordination de la
terminologie a été crée. De plus, c'est le projet le plus important dont le Parlement européen
est responsable.
Toutes les unités linguistiques, y compris les stagiaires, consacrent une partie de leur temps
pour travailler sur le projet. Pendant Ă peu prĂšs deux semaines de travail continu sur ce projet,
tous les participants font une partie du projet.
Les sources principales utilisées dans la recherche étaient:
- Le site official des traitĂ©s du Conseil de lâEurope39
(p.ex.: Convention européen des
droits de lâhomme et des libertĂ©s fondamentales40
) et des documents des organisations
spĂ©cialisĂ©es (notamment la Cour europĂ©enne des droits de lâhomme et le ComitĂ©
européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou
dégradants41
) ;
- La Charte des droits fondamentaux de lâUnion europĂ©enne, lĂ©gislation de lâUE,
jurisprudence de lâUE et Rapports annuels de lâUE sur les droits de lâhomme42
;
- LâUnion Africaine43
et lâOrganisation des Etats AmĂ©ricains44
(traités et documents45
)
- Rapports annuels, rapports thématiques, organisations non gouvernementales, notamment
Amnesty International46
et Human Rights Watch47
;
- Quand câest appropriĂ© : des lĂ©gislations nationales, des documents des dĂ©partements du
gouvernement ou dâautres organisations spĂ©cialisĂ©es et les rapports nationaux de
lâorganisation non gouvernementale sur les droits de lâhomme.
39
http://conventions.coe.int/Treaty/FR/v3DefaultFRE.asp; [20/5/2011].
40
Cette convention est usuellement appelĂ©e « Convention europĂ©enne sur les droit de lâHomme ».
41
http://www.cpt.coe.int/fr/default.htm ; [20/5/2011].
42
http://www.consilium.europa.eu/showPage.aspx?id=970&lang=en ; [20/5/2011].
43
http://www.africa-union.org ; [20/5/2011].
44
http://www.oas.org/en/default.asp ; [20/5/2011].
45
Par exemple : cidh.oas.org, corteidh.or.cr, oas.org.
46 Les sites utiles d'Amnesty International : (a) amnesty.org, (b) amnesty.cz, (c) amnesty.de, (d) amnesty.dk, (e)
es.amnesty.org, (f) amnesty.fr, (g) amnesty.it, (h) amnesty.nl, (i) amnesty.org.pl, (j) amnistia-internacional.pt, etc.
Le rapport annuel d'Amnesty International de 2010 est accessible en ligne en anglais, français, espagnol et
portugais sur http://thereport.amnesty.org mais les autres versions linguistiques existent aussi. Le rapport de
l'année précédente est aussi accessible en ligne.
47 Useful Human Rights Watch domains for Google searches: (a) hrw.org, (b) hrw.org/fr, (c) hrw.org/de, (d)
hrw.org/es; [20/5/2011].
- 54. 54
- DĂ©claration Universelle des droits de lâhomme48
, les traités des Nations Unies sur les
droits de lâhomme, des documents officiels et le site Internet (notamment le Haut-
commissariat aux droits de lâhomme49
, le Conseil de SĂ©curitĂ© de lâOrganisation des
Nations Unies50
, lâAssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies51
).
Dans ce projet, les stagiaires ont reçu les tableaux en format excel avec 20 termes en anglais.
Ils devaient faire des recherches sur ces termes, trouver les définitions de ces termes en
donnant lâinformation sur la source dâinformation dans leur langue respective. Ce projet a eu
pour but dâapprendre aux stagiaires de faire des recherches et de trouver des sources
dâinformation fiables. Le dĂ©lai limite de dĂ©pĂŽt de leur projet (les tableaux avec 20 termes) a
Ă©tĂ© fixĂ© Ă 10 juin 2011. JusquâĂ cette date les stagiaires avaient le temps de complĂ©ter leur
projet.
3.4.2.2. Marché financier
Le projet a Ă©tĂ© mis en route suite Ă la crise financiĂšre. C'Ă©tait le moment oĂč tous les journaux
étaient envahis par un vocabulaire financier. Il y avait des mots qui ont été crées en anglais
mais ils n'existaient pas dans les autres langues. Ils existaient peut-ĂȘtre mais sous la forme
descriptive pas comme un terme.
Il a fallu donc travailler sur des glossaires Ă©quivalents dans les autres langues officielles de
lâUE. Les stagiaires intĂ©ressĂ©s par ce projet ont dĂ» rechercher ces glossaires.
Les stagiaires ont Ă©tĂ© informĂ©s oĂč ils pouvaient trouver les sources et les informations utiles Ă
leur recherche52
.
48
http://www.un.org/fr/documents/udhr/ ; [20/5/2011].
49
http://www.ohchr.org/FR/Pages/WelcomePage.aspx ; [20/5/2011].
50
http://www.un.org/french/docs/cs/ ; [20/5/2011].
51
http://www.un.org/fr/ga/ ; [20/5/2011].
52 Financial crisis glossaries:
- http://www.bos.frb.org/education/pubs/glossary-financial-crisis-terms.pdf ; [20/5/2011].
- www.cgap.org/p/site/c/template.rc/1.26.3803/ ; [20/5/2011].
- www.dw-world.de/dw/article/0,,3711678,00.html ; [20/5/2011].
- www.thisismoney.co.uk/jargon/F/financial-crisis ; [20/5/2011].
- www.thisismoney.co.uk/credit-crunch ; [20/5/2011].
- www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+IM-
PRESS+20100414FCS72750+0+DOC+XML+V0//EN ; [20/5/2011].
- news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/magazine/7642138.stm ; [20/5/2011].
- timeline.stlouisfed.org/index.cfm?p=timeline ; [20/5/2011].