Rapport d'étude - Impact social de la Micro-Finance
1.
2. I. Présentation et rappel du projet
II.L’impact social
III.
La Protection de la Clientèle
IV.Une possible crise de surendettement au
Pérou ?
V. Recommandations
3.
4. Crise l’Andhra Pradesh: « le krach du microcrédit ».
Smart campaign:
«Aider l’industrie de la microfinance à conserver
son caractère social tout en demeurant saine
financièrement ».
« Le Pérou aurait un risque relativement élevé de
surendettement ».
Etude menée par Responsability et le centre de microfinance de l’Université de
Zurich en 2010.
5. Une Démarche terrain pour un projet multidimensionnel
Risque d une crise de
Financement à taux préférentiel d’artisans
surendettement
péruviens
Rencontre avec les acteurs de la
3000 € de microcrédits
régulation du marché du microcrédit
100 micro-entrepreneurs financés
Prêt à un taux symbolique => Protection des
aux IMF partenaires microentrepreneurs
Les Routes du Développement au
Pérou et en Bolivie
Mise en place de l’étude
Formations d’impact social
délivrées:
Tenir un journal de caisse 118 questionnaires remplis
Détermination du prix Rencontre des artisans chez eux
L’épargne et le crédit et sur leur lieu de travail
6. Caractéristiques EDAPROSPO CIAP BANCO FIE
Statut ONG Coopérative Banque
Nombre 4900 200 147 000
d’emprunteurs actifs
Prêt moyen 262$ par 1600$ par groupe 2842$
emprunteur
Notre collaboration Prêt 1000euros Prêt 2000euros Aide sur la mise en
place d une étude
d’impact social
interne
Nombre de 19 74 25
microemprunteurs
rencontrés
7. 23 mars 24 avril 15 mai Juin Juillet Aout
Pérou Bolivie
EDAPROSPO CIAP FORMATION BANCO FIE
LIMA PUNO AYACUCHO CHULUCANAS La PAZ
14
60 10
19 Micro 25 microentrepreneurs
microentrepre microentrepreneurs
microentrepreneurs entrepren urbains
neurs urbains
eurs
8. Observations de 4 critères:
L’entreprise (amélioration des revenus, gestion de l’entreprise, formalisation)
La famille (habitat, scolarisation des enfants, santé, alimentation, répartition du
budget)
La communauté (liens sociaux)
L’individu (estime de soi, vision du futur, indépendance, connaissance
financières)
Approche quantitative et qualitative
Un questionnaire…
…Base d’un entretien privilégié avec le micro-entrepreneur
Traitement SPSS
9. 118 microentrepreneurs interrogés, 11 groupes rencontrés
MICROENTREPRENEURS Coopérative ONG Banque Total
Urbains 16 18 23 57
Ruraux 58 1 2 61
Femmes 67 17 13 97
Hommes 7 2 12 21
N’ayant jamais reçu de
microcrédit ou depuis moins d 28 3 6 37
un an
Ayant reçu un microcrédit
39 13 11 63
entre 1 et 5 ans
Ayant plus de 5 ans de
5 3 8 16
microcrédit
10.
11. Microcrédit essentiellement utilisé pour les
matières premières et les outils de production.
Effet neutre sur l’emploi de tierces personnes.
La formalisation de l’entreprise est un signe de
réussite et de bonne santé financière de
l’entreprise.
12. Premier microcrédit inférieur à 50 dollars: impact quasi
inexistant souvent dû à une situation initiale difficile.
Premier microcrédit entre 50 et 100 dollars: impact
hétérogène en fonction de facteurs:
géographiques
éducatif
d’environnement,
de type d’activité
de la personnalité du microentrepreneurs
Premier microcrédit supérieur à 1000 dollars: impact
positif aidé par une situation initiale stable.
13. L’impact économique sur l’entreprise est plus
important en milieu urbain qu’en milieu rural.
économie rurale peu monétisée.
Opportunités et clients plus nombreux en ville.
Investissement initial plus élevé pour les ruraux (coûts de transports).
Conclusion:
Impact économique quasi nul pour les clients les plus pauvres.
De nombreux facteurs (dont la formation) déterminent l’impact
économique d’un microcrédit moyen.
Le microcrédit est un levier pour les activités développées ayant une
situation financière assez stable.
14. 1er poste d’amélioration du microcrédit.
73,3% des microentrepreneurs disent avoir
amélioré leur alimentation depuis leur premier
microcrédit contre 38,5% pour ceux qui n’en
n’ont jamais reçu.
Amélioration plus qualitative.
Impact moins visible en campagne.
15. 2ème poste d’amélioration du microcrédit
52% micro-entrepreneurs ayant reçu un prêt depuis un
an ou plus ont procédé à des améliorations au sein de
leurs logements.
50% de ces changement ont été financés par les
revenus générés par l’entreprise et 33% directement
par le microcrédit reçu.
Les personnes ayant reçu un prêt pour leur activité
seront plus susceptibles de financer leur logement
grâce a un microcrédit.
16. Préoccupation non prioritaire pour les microentrepreneurs:
pas d’impact sur leur statut social.
investissement dans le logement, mais très peu pour améliorer les
toilettes ou la salubrité.
Impact lié à :
L’éducation
Les traditions
L’accessibilité aux soins
Peu voir pas d’impact.
17. 74% des micro-entrepreneurs reconnaissent connaitre
plus de monde depuis le 1er microcrédit.
Une nouvelle vie sociale…
…. qui ouvrent des nouvelles
perspectives
Dans les groupe solidaires cette dimension est très
forte
18. Pour 61,3% des micro-entrepreneurs le prêt est un
moyen d’aller de l’avant et une opportunité pour
améliorer sa vie.
=> Un meilleur futur est presque systématiquement évoqué surtout chez les plus jeunes
Effet stimulant et psychologique du microcrédit qui
apparait comme un moyen d’accéder à leurs rêves.
les micro-entrepreneurs ont tendance à surestimer
l’impact positif du microcrédit que ce soit sur des
variables économiques comme sociales.
19. 83,6% des femmes disent se sentir plus indépendantes
depuis qu’elles ont contracté leur premier microcrédit.
Les améliorations:
Responsabilités plus importantes.
Temps hors de la maison.
Indépendance d’action vis-à-vis du mari.
Les femmes parlent plus facilement de l’impact social,
tandis que les hommes se focalisent sur l’impact sur leur
activité.
20. Microcrédit Individuel : impact direct principalement
économique (revenus, patrimoine , épargne…) qui peut
conduire dans un second temps à un impact plus social
(santé, éducation …) grâce à l’augmentation des revenus
de la personne.
Microcrédit solidaire: conséquences directes plus
sociales. L’intégration dans le groupe ouvre de nouvelles
perspectives.
Crédit individuel Crédit solidaire
BANCO FIE EDAPROSPO CIAP
Bénéfices Reconnaissance Vie sociale
Epargne Indépendance Indépendance
Revenus Connaissance
Connaissance
financière (junta)
21.
22. Eviter le surendettement
Proposer une tarification transparente et responsable
Pratiquer des méthodes de recouvrements appropriées
Assurer un comportement éthique de la part du personnel
Offrir des recours permettant la réparation des préjudices
Garantir la confidentialité des données des clients
Qu’en est il sur le terrain?
23. Confiance dans les agents de crédits:
58,7% des microentrepreneurs s’adresseront à leur agent de
crédit ou à un employé de l’IMF en cas de problème pour
rembourser leurs crédits.
Faible connaissance du fonctionnement des
IMFs:
53% sont incapables de nous citer le taux d’intérêt appliqué
à leur crédit actuel ou reçu il y a deux ans.
53% ne sont pas au courant des offres de crédit et autres
services proposés par leur IMF.
60% ne connaissent pas les procédures de réclamation
en vigueur dans leur IMF.
24. Processus de vérification avant l’octroie des microcrédits
varie selon les moyens et les objectifs de l’IMF.
Problème de communication sur les initiatives proposées
aux microentrepreneurs (formations…)
Problème de turnover du personnel des IMFs
25. Manque considérable de connaissances financières
basiques
50% des microentrepreneurs qui ont la capacité
d’épargner ont ouvert un compte d’épargne.
26. Des réformes difficiles à mettre en place et
coûteuses.
Les micro-entrepreneurs sont mal informés ce qui
limite les répercussions.
Importance de la création d’un lien durable de
confiance entre l’IMF et sa clientèle.
Smart Campaign : un guide de bonne conduite
mais difficile à mettre réellement en place.
Manque de normes pour la protection des micro-
entrepreneurs
27.
28. La Superintendencia: Supervision extra-situ et in-situ.
Séparation microfinance et marché financier:
Depuis 1997 le microcrédit constitue une catégorie a part …
… mais il n existe pas d’instances de supervision spécifiques.
Les bureaux de crédits publiques: les données ne sont pas
mises a jour régulièrement
Les dernières reformes
une mini crise en 2010?
SBSS: règle des « provisions pro cycliques »,
29. Un système reconnu comme l’un des plus
performants ...
.....qui lui a permis d’être peu atteint par la crise
internationale.
Des disfonctionnements plus qualitatifs que
quantitatifs, donc difficilement mesurables.
Nécessité d’une meilleure distinction entre le
marché de la microfinance et de la finance.
30. La forte concurrence
Taux de marges élevés qui encouragent
le risque
- Bolivie = 4%
- Pérou = 6%
Banques commerciales agressives
Des lignes de crédit de plus en plus importantes
Pénétration du marché
Rapidité des procédures d’octroi de crédit
Les crédits à la consommation
Augmentation du niveau de vie: multiplication des cartes de paiements.
Détournement de l’utilisation initiale du microcrédit
31. Crise de 1999: assainissement du portefeuille des IMFs.
Industrie de la microfinance intégrée (Infocred, transports de fonds)
Une concurrence qui a fait baisser les taux d’intérêt et les taux de
marge (des taux parmi les plus bas du monde).
Banque plus conservatrice:
Accès moins rapide aux crédits
Difficultés pour obtenir des cartes de crédits
32. Financement interne grâce à l’épargne nationale. Moins de diversité
des acteurs en Bolivie ( Banques, Fond Financiers Privés et ONG)
qu’au Pérou (Banques, Caisses rurales et municipales, PYMES,
ONG…)
Achats à crédit plus difficiles : nécessité d’épargner
Système de réclamation pour les clients si pas de solutions trouvées
par l’institution elle-même.
33. Ils existe de nombreux disfonctionnements sur le marché
péruvien principalement dus à la très forte concurrence.
Si la Bolivie a su juguler cette concurrence, il semble qu’il y
ai un véritable emballement du marché au Pérou.
Inquiétude des acteurs que nous avons rencontrés.
34.
35. Avant l'octroi : sensibilisation
Formation sur l'utilisation d'un crédit, son coût...
Mise en garde sur les utilisations à visée non productives du crédit.
Meilleure analyse du dossier du demandeur afin d'adapter au mieux le montant et le taux
d'intérêt.
Pendant l'utilisation du microcrédit : suivi du bon
déroulement
Formation sur la gestion de l'activité par I'IMF ou par organisme extérieur
Processus de vérification d'utilisation du crédit
Mise en place de mesures d'aide aux clients suite a un imprévu (maladie, décès, annulation de
commande...) pour rééchelonner le remboursement
Pour l'obtention d'un nouveau crédit : analyse des risques
et des besoins
Comment le micro-entrepreneur a-t il remboursé le crédit?
Analyse des nouveaux besoins et si nécessaire réorientation vers un autre organisme (crédit à la
consommation, ONG délivrant formations spécifiques...)
36. Nécessité de rechercher des intérêts communs entre les
différents acteurs (a l’exemple de la Bolivie) => Créer un
socle de coopération.
Coordination entre IMFs, organismes de formation, ONG
et organismes indépendants comme microjusticia.
Mise en place d'un centre de protection des
consommateurs du microcrédit.
Redéfinition des objectifs de chaque type d‘IMFs et des
méthodes à utiliser.
37. Introduire systématiquement des « juntas », faciliter et
proposer des comptes d’épargnes…
Avantages recherchés:
Faire face aux imprévus.
Capacité à réinvestir.
Financement interne des banques, comme en Bolivie.
Amélioration du niveau de vie sur le long terme sans faire appel à
trop de crédit à la consommation.
38.
39. Fatoumata BABA et Laurence DOMINE
Association « Les Routes du Développement »
68 bis rue Jouffroy d’Abbans
75017 Paris
Tel: 0618105357 (Laurence DOMINE)
Tel: 0616057588 (Fatoumata BABA)
Email: lesroutesdudeveloppement@hotmail.fr
https://lesroutesdudeveloppementdotcom1.wordpress.com/