1. Mme Niaye n’ est peut- etre pas medecin mais qu’ a cela ne tienne, elle vient d’ agir
comme devrait agir tout medecin digne de ce nom qui se trouverait etre dans la situation
qu’ elle decrit. Qu’elle ne soit pas inscrite a l’ ordre senegalais des medecins n’ y change
rien. C’ est pure chicane si elle est reellement medecin, peu importe dans l’ ordre des
medecins de quel pays.
Elle devrait plutot etre felicitee et merite un prix Nobel au vu du courage et de la
maestria avec lesquels elle s’ acquitte d’ un devoir de citoyen, du serment d’ hypocrate et
de l’ obligation d’ assistance a personne en danger. Elle rend service au Senegal et au
mnde entier peut-etre vu la capacite de nuisance du patient et les degats collateraux deja
survenus ( Guinee, Cote d’ Ivoire, Affaire Reiss, etc ).
Du reste ceux-la qui montent sur leurs grands chevaux face a ce bel exemple de
patriotisme , d’ humanisme, de courage et de respect de la deontolgie de sa profession,
ceux-la - honte a eux, « honte a qui peut dormir pendant que Rome brule ! » , - ceux-la
donc oublient peut-etre que Mme Ndiaye n’ est pas la premiere a avoir publiquement
proclame Wade inapte pour un troisieme mandat.
Un autre medecin, a qui personne ne peut denier l’ appartenance a ce prestigieux corps,
avait, il n’ y a pas si longtemps de cela, dit la meme chose
Alors treve de couardise ou de complaisance!
Pour rappel voici l’ article :
INAPTE POUR UN TROISIEME MANDAT Par Dr Mouhamadou Bamba NDIAYE
INAPTE POUR UN TROISIEME MANDAT !
J’avais toujours trouvé superflue la limitation du nombre de mandats d’un Chef d’Etat, et
à la limite, antidémocratique, si le peuple jouit pleinement de son pouvoir de sanctionner
positivement ou négativement ses dirigeants ; mais j’ai dû réviser ma position, au vu de
tout ce qui se passe dans notre pays depuis l’avènement de l’Alternance ; en effet, celui
qui, pendant près d’un quart de siècle, avait lutté farouchement contre le pouvoir en place
pour le forcer à se conformer avec l’orthodoxie, est en train de se renier au quotidien sur
tous ses principes d’antan et d’user à sa guise tous les moyens de l’Etat, tant
institutionnels que financiers, pour se maintenir au pouvoir, en dépit de son âge très
avancé – rationnellement incompatible avec une telle fonction.
En vérité, pour tout homme, à partir de 40 ans, certes on peut gagner en maturité et en
sagesse, mais les moyens physiques commencent aussi à décliner inexorablement. Ainsi,
au-delà de 80 ans, ou bien avant, on a un décalage entre son esprit et ses capacités
physiques ; dans sa tête, on se sent capable d’effectuer tout ce qu’on faisait avant, alors
que les moyens physiques ne sont plus là ; ce phénomène est très connu chez les anciens
sportifs (vétérans) ; il est à l’origine de fréquentes blessures, parfois d’accidents
gravissimes (dont les morts subites). Ainsi, si on ne tient pas compte de cette donne, on
2. risque inévitablement de se surmener, d’altérer sa santé déjà précaire ; c’est dire qu’à cet
âge, même si on se sent capable de gérer une entreprise ou un Etat, il faut se forcer à la
retraite ; oui, on ne doit même plus gérer sa propre maison - et à fortiori, un Etat, de
surcroît pauvre et plein de problèmes comme le nôtre. En outre, à cet âge, la survenue
d’une démence sénile est presque normale ; heureusement que dans la plupart du temps,
elle s’installe progressivement ; certains troubles mineurs du comportement donnent
l’alarme et permettent de veiller sur le patriarche et d’éviter une catastrophe, à temps. En
ce qui concerne notre président, beaucoup de ses faits et gestes peuvent légitimement
intriguer (le montage financier du ‘’Monument de la Renaissance’’, l’affaire Ségura, la
proposition d’installation des Haïtiens en Afrique, les interminables remaniements et
réaménagements du gouvernement, bourdes diplomatiques, etc.) – Dieu seul sait ! Dans
tous les cas, compte tenu de son âge, je trouve déjà que l’échéance de 2012 est déjà un
challenge ; je lui souhaite d’y arriver avec toutes ses potentialités, mais le réalisme du
médecin que je suis doit toujours faire envisager le pire, dans l’évaluation des risques.
[Xalimasn.com] Autant donc ne pas lui faire courir le risque d’un ‘’crash’’, ce d’autant
que le pays dispose de cadres compétents et suffisamment intègres – tant dans la
mouvance présidentielle que dans l’opposition, pour le suppléer et nous mener à bon port.
Voilà donc ma conviction intime : le candidat WADE est ‘’médicalement’’ inapte pour
un autre mandat. Et il suffit de réunir et d’examiner une centaine de personnes de son âge,
pour se rendre compte de la légitimité de toutes nos appréhensions ; ils sont presque tous
hors service et beaucoup d’entre eux n’arrivent même plus à prier debout. Et à l’évidence,
ceux qui défendent sa candidature pour 2012, pour un autre mandat de 5 ans, sont
inhumains ; en vérité, ils ne sont mus que par la préservation de leurs privilèges ou
l’assurance d’une impunité pour les malversations qu’ils ont commises pendant les dix
ans d’alternance ; au fond d’eux-mêmes, ils sont persuadés que le ‘’Vieux’’ (Gorgui) n’est
plus le remède à nos maux.
A l’évidence, un troisième mandat pour WADE sera le mandat de trop qui le priverait
définitivement d’une bonne renommée dans les langues de la postérité – quel triste sort
pour un homme politique de son charisme ! Ainsi, tout ce qu’on peut souhaiter à un
homme qui a tant œuvré pour la consolidation de la démocratie, c’est une sortie
honorable ; ce qui nécessite un ultime sursaut de sa part pour s’élever au dessus de toutes
les contingences politiques afin de réaliser la retrouvaille des patriotes (la ‘’paix des
braves’’) et donc la réconciliation nationale souhaitée par tous et qui constitue une
véritable panacée pour les musulmans que nous sommes. Oui, de l’union des cœurs jaillit
toujours la miséricorde divine ! En vérité, la crise multiforme que traverse notre pays ne
peut être réglée que par une solution politique ; ce n’est plus seulement une affaire
d’élection. Et dans cette perspective, il faudra irrémédiablement réaménager le calendrier
électoral afin de donner à la transition le temps et les moyens qu’il faut pour lui garantir
toutes les chances de succès et de pouvoir ultérieurement envisager les futures élections
présidentielles avec plus de sérénité. En dehors de cette perspective, je ne vois pas de salut
pour notre pays ; oui, telle a toujours été ma vision (*). Prions donc tous pour que Dieu le
Très Miséricordieux le réforme, consolide sa santé et préserve sa science afin qu’il
entreprenne cette mission de réconciliation nationale dans les meilleures conditions et les
3. meilleurs délais - avec la caution et l’implication du pouvoir spirituel (rôle consultatif) –
et de bénéficier ensuite d’une retraite bien mérité, avec une mention honorable dans la
postérité.
Oui, ‘’à chaque génération sa mission ; la servir ou la trahir’’ ! (F. Fannon)
Docteur Mouhamadou Bamba NDIAYE
Ancien Interne des Hôpitaux de Dakar
Pédiatre à Thiès
Recteur de l’Université Virtuelle ‘’La Sagesse’’ de la Fondation Serigne Babacar SY
Ihsaan – Bienfaisance (Thiès).
(*) Lettre ouverte à Son Excellence Maître Abdoulaye WADE, Président de la République
du Sénégal. (02 Mai 2001).