Innovations bancaires 2015 - Professional Handbook - Publinews - 01.01.2015
1INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
INNOVATIONS
BANCAIRES 2015
PROFESSIONAL HANDBOOK
POINT BANQUE
5INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
Les banques engagées dans
la course au digital
Dématérialisation des flux et des contrats, signature électronique,
e-banking, m-banking… Tels sont les sujets qui mobilisent actuellement
les acteurs bancaires. Ainsi, conscientes de l’évolution des usages et
comportements des clients, les entités financières travaillent à
la refonte des agences et à la création d’une relation client toujours plus
interactive et nomade. Parmi les enjeux en question figurent la nécessité
de trouver un équilibre entre distance et proximité, sans oublier
la protection des données, qui reste l’une des pierres angulaires en
termes de réglementation. Rappelons ainsi que si le client apprécie de
se voir adresser des offres dédiées, il n’en reste pas moins soucieux de
la protection des informations sur sa vie privée.
Autre sujet, la signature électronique, qui a connu en juillet 2014 une
évolution réglementaire sous l’impulsion de l’Europe et s’inscrit dans le
process de dématérialisation des banques. De quoi confirmer que la
course à la digitalisation est engagée. Comment les banques font-elles
évoluer leur politique de dématérialisation pour répondre aux usages et
comportements clients et aux différentes législations ? Une question qui
mobilise bien des experts du secteur de la banque, confirmant que
l’année 2015 sera riche en initiatives dans ce domaine. Dès lors, nul doute
que le terrain est propice à la créativité des prestataires technologiques,
lesquels travaillent sur des solutions de plus en plus élaborées pour
répondre à ces exigences. Professional Handbook propose un florilège
des offres proposées par les acteurs technologiques du monde bancaire
pour adresser ce marché en mutation.
Andréa Toucinho
Rédactrice en chef de Publi-News
6 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
3 BIS, RUE DANJOU
92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
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RÉDACTION
Rédacteur en chef
Andréa Toucinho
(andrea.toucinho@publi-news.fr)
Ont également collaboré à cette édition :
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Corinne Esteve Diemunsch
PUBLICITÉ NEWSCO RÉGIE
Directeur général
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(sacks@newsco.fr)
Directeur de clientèle
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(dtoboul@newscoregie.fr)
TENDANCES & INNOVATIONS
8
PAROLES D’EXPERT
18
30INTERVIEWS
182DOMAINES DE COMPÉTENCE
& INDEX
ANNUAIRE
44
7INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
DIFFUSION
23 bis, rue Danjou
92100 Boulogne-Billancourt
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SIREN 330 394 834
ISSN 1953-5538
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Aude Portet
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rue de l’Étoile de Langres
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DIGITAL : LES BANQUES
EN ORDRE DE MARCHE P.10
DU NOUVEAU DANS
LE PAYSAGE MOUVANT
DES PROGICIELS BANCAIRES P.12
TRANSFORMATION DIGITALE :
QUELS ENJEUX POUR
LA RELATION CLIENT ? P.20
DÉMATÉRIALISATION
& ARCHIVAGE EN LIGNE :
L’ENJEU DE LA SÉCURITÉ. P.22
BIG DATA, UNE MANNE POUR
LES SERVICES FINANCIERS ? P.24
SI LE DIGITAL RÉVOLUTIONNE
LE BUSINESS, QU’EN EST-IL
DU PAIEMENT ? P.26
PORTEFEUILLE ÉLECTRONIQUE
ET TECHNOLOGIE BIOMÉTRIQUE :
UN MARIAGE AU PROFIT
DES CONSOMMATEURS P.28
TECLA SOLARI, AVALOQ P.32
HENRI ASSAF, SAB P.34
JOST HOPPERMANN,
FORRESTER RESEARCH P.36
ERIC PASQUIER,
NOUVEAU CEO DE SOPRA
BANKING SOFTWARE P.38
MARC-HENRI DESPORTES,
WORLDLINE P.40
GÉRARD NÉBOUY,
VISA EUROPE FRANCE P.42
DOMAINES DE COMPÉTENCE P.184
INDEX DES SOCIÉTÉS P.188
INDEX DES PRODUITS P.190
TENDANCES & INNOVATIONS
PAROLES D’EXPERT
INTERVIEWS
DOMAINES DE COMPÉTENCE
& INDEX
10 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1
Digital :
Les banques
en ordre
de marche
Conscientes des nouveaux
usages et de l’avènement
du multicanal, les banques
renforcent leurs stratégies
dans le domaine du digital.
Dématérialisation, signature
électronique, utilisation des
réseaux sociaux ou encore
m-banking… différentes
solutions sont envisagées
pour mener à bien cette
évolution qui préfigure le
marché de demain. En
toile de fond : la nécessité
de répondre aux attentes
d’un client de plus en plus
mobile et connecté.
TENDANCES & INNOVATIONS
11INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1
« Le digital s’inscrit dans le cadre du
plan stratégique du groupe BPCE avec
notamment pour ambition d’atteindre 80
% de l’offre accessible en signature élec-
tronique ». Cette déclaration de Philippe
Poirot, directeur développement digital,
transformation & qualité, BPCE, lors d’une
interview au magazine Point Banque d’oc-
tobre 2014, reflète le positionnement de
l’entité dans le domaine du multicanal.
Concrètement, le groupe s’est fixé un
objectif de 100 % des points de vente
équipés en signature électronique à fin
2014, début 2015. Une stratégie qui té-
moigne de l’engouement des banques
pour la digitalisation des process. Ainsi, à
l’instar de BPCE, de nombreuses entités
se positionnent dans ce domaine avec,
plus qu’une optique de rationalisation, la
volonté de refondre la relation client afin
de construire un rapport plus interactif et
personnalisé avec le consommateur.
De quoi justifier que les entités financières
regorgent d’inventivité dans ce domaine
et se positionnent sur le coffre-fort élec-
tronique, l’archivage en ligne, ou encore
les applications mobiles ou solutions de
signature électronique, avec pour objec-
tif le fait d’amorcer l’évolution vers une
banque de demain 2.0. « Le coffre-fort
électronique a d’abord été déployé par la
Caisse d’Epargne et le sera côté Banque
Populaire dès 2015. 400 000 ventes
ont été réalisées dans le réseau Caisse
d’Epargne, surtout côté marché des parti-
culiers. La convergence des solutions est
bien évidemment prévue avec la signature
électronique pour y archiver ses contrats
au-delà des e-relevés bancaires. Le
coffre-fort électronique possède de nom-
breux services extra-bancaires comme la
possibilité de stocker des documents nu-
mériques, des photos de vacances, etc.
Il possède par ailleurs, une fonctionnalité
qui permet de récupérer directement les
e-factures de ses principaux fournisseurs
pour les archiver directement », selon
Philippe Poirot.
Autre exemple cette fois du côté de la
banque des entreprises qui n’est pas en
reste dans cette mutation : l’avènement de
solutions de cash management interna-
tional à l’image des initiatives de Société
Générale ou encore BNP Paribas, qui a
lancé en octobre 2014 un portail d’infor-
mation dans ce domaine.
« C'est un moyen de mettre en lumière la
vision de la banque, notre réseau, notre
expertise et nos promesses envers nos
marchés, mais aussi de renforcer notre
présence lors d'événements majeurs tels
qu’EuroFinance, le Sibos, le Universwiftnet
et, bien sûr, notre université annuelle
dédiée au cash management », selon
Eglantine Landrain, responsable marke-
ting produit & offre locale pour le cash
management, BNP Paribas.
La formation des conseillers au digital et la
présence sur les réseaux sociaux restent
également plus que jamais une préroga-
tive incontournable dans cette course au
digital… qui promet bien des rebondisse-
ments en 2015.
Andréa Toucinho
TENDANCES & INNOVATIONS
12 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1 TENDANCES & INNOVATIONS
Du nouveau dans le paysage
mouvant des progiciels bancaires
Un nouveau paysage se dessine dans le secteur des progiciels
bancaires : Sopra Banking Software s’apprête à changer de
périmètre, SAB consolide sa progression, Avaloq poursuit
sa percée et mise sur le BPO, Temenos reste leader au plan
numérique et SAP garde la main sur les plus gros projets du
monde bancaire.
La fusion entérinée par l’Autorité des
Marchés Financiers de Sopra et de Ste-
ria consacre d’ores et déjà la naissance
d’un poids lourd dans l’édition de progi-
ciels bancaires. Sopra Banking Software
sera mieux armé pour se hisser aux pre-
mières places de la scène européenne
ainsi qu’à l’international. Dans ce secteur
de la finance - qui pèse environ 30% de
l’activité de Sopra comme de Steria - le
nouveau Sopra Banking Software passe,
sur le papier du moins, le cap des 500
M € de chiffre d’affaires sur un marché
fortement impacté par la crise, mais où,
heureusement, l’incontournable mutation
des banques vers un modèle digital offre
de nombreuses opportunités, y compris
pour les progiciels de back office. Pour
l’année en cours, l’ancienne Sopra Ban-
king Software prévoyait 250 M € de chiffre
d’affaires en comptant la récente acqui-
sition de l’offre bancaire de l’éditeur alle-
mand COR&FJA.
L’éditeur français a bien géré l’acquisi-
tion de Delta Informatique, Tieto Financial
Services UK et Callataÿ et Wouters. Les
chiffres 2013 en attestent, notamment
l’étude « Global Banking Platform Deals
2013 » de Forrester Research parue cet
été.
Le cabinet britannique, qui dénombre
1600 contrats signés par 29 éditeurs en
2013, positionne Sopra Banking Software
en tête des ventes aussi bien en Europe
qu’en France, devant SAB, et très loin
devant Temenos, Capital Banking Solu-
tions et Avaloq. Ce classement ne tient
13INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1TENDANCES & INNOVATIONS
pas compte de l’éditeur russe Diasoft can-
tonné sur son marché. « Ce sont les ventes
aux banques déjà clientes qui tractent les
ventes de progiciels bancaires avec une
croissance de 12 %, situation qui indique
le niveau de satisfaction des banques vis-
à-vis de leurs fournisseurs » explique Jost
Hoppermann, vice-président et analyste
senior chez Forrester Research.
Quel périmètre pour Sopra Banking
Software ?
La fusion en cours de Sopra avec Steria
s’inscrit dans un contexte de fortes
complémentarités métiers et géogra-
phiques avec des cultures de groupes
jugées très proches. Pour Sopra Banking
Software, l’addition est plus complexe qu’il
n’y parait.
L’apport de l’activité Steria dans les pro-
giciels bancaires – laquelle comporte une
solution de front office pour les usines de
paiements et une solution SEPA pour les
entreprises - est bien complémentaire à
l’offre de back office Evolan dans les paie-
ments. La question se pose donc pour le
reste de l’activité Steria dans la banque,
tournée essentiellement vers le consulting
autour du progiciel de ‘core banking’ de
l’allemand SAP.
Faudra-t-il rapporter cette activité à la
branche consulting de Sopra ? A Sopra
Banking Software ? Sopra pourra-t-il
garder à terme une activité de consulting
centrée sur un progiciel concurrent ? Les
réponses à ces questions seront connues
d’ici peu. On se doute que les banques qui
ont implémenté SAP avec l’aide de Steria
ne vont pas changer leur fusil d’épaule
pour la simple raison que Steria fusionne
son business dans la banque avec celui
de Sopra Banking Software.
Quel que soit le découpage qui sera
opéré, la position en France et en Europe
de Sopra Banking Software, déjà forte sur
ces deux marchés, sortira de fusion ren-
forcée. La nécessaire remise à plat de la
stratégie se fera avec priorité expresse de
renforcer le rôle d’éditeur de Sopra Ban-
king Software. C’est à ce prix qu’il pourra
affronter dans de meilleurs conditions les
marchés de l’Europe latine où sa percée
est moins forte qu’en Europe du nord,
Royaume Uni, Benelux ou Allemagne. Déjà
présent dans le carré des leaders du cabi-
net Forrester Research et bien placé dans
le Magic Quadrant du Gartner, le nouveau
Sopra Banking Software sera mieux armé
sur un marché mondial morcelé et où
rien n’est définitivement acquis. « Nous
sommes en passe de devenir un leader
mondial du progiciel bancaire » affirmait
avant l’été Jean Paul Bourbon, ex-CEO de
Sopra Banking Software avant la récente
14 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1 TENDANCES & INNOVATIONS
nomination à ce poste d’Eric Pasquier.
SAB renforce ses acquis
Quel sera l’impact du nouveau Sopra Ban-
king Software sur ces marchés ? Tous les
concurrents se posent la question. Sur
les marchés européen et français, l’édi-
teur SAB a jusque là tiré son épingle du
jeu avec un bon classement, aussi bien
selon la « Sales League Table » du cabi-
net IBS Intelligence que l’étude Forrester
Research.
Son progiciel SAB/AT est en cinquième po-
sition des nouveaux contrats remportés en
2013 avec huit signatures selon IBS Intel-
ligence. Précisons que SAB, en seconde
position sur le marché français, a profité
du rachat de Viveo par Temenos. « SAB
semble bien se porter et prospérer dans
le vide laissé après le rachat de Viveo par
Temenos. SAB a résisté à la conjoncture
ces deux dernières années, avec sept si-
gnatures en 2012 et huit en 2013 » précise
dans son rapport Martin Whybrow, direc-
teur d’IBS Intelligence. La réussite de SAB
ne se limite pas au marché français.
La solution SAB/AT a été déployée en 2013
à la Banque de Développement Locale
en Algérie et à la Turk Ticaret Bankasi en
Turquie. En outre, l’éditeur a su prendre à
temps la vague de la finance islamique et
celle des solutions de ‘core banking’ pro-
posées en mode SaaS. 26 banques en
Europe et en Afrique ont adopté cette ap-
proche. SAB/AT est surtout présent dans
les banques du Tier Two et Tier Three. Au
niveau européen, SAB se classe entre Te-
menos et Avaloq du classement Forrester
Research 2013. L’éditeur avance une base
installée de plus de 200 installations dans
25 pays. « Nous avons confiance dans
l'avenir international de notre entreprise.
Aucun client ne nous a jamais abandonnés
et nous allons toujours au bout de nos pro-
jets » affirme Olivier Peccoux, président du
Groupe SAB.
Temenos et SAP restent des leaders
mondiaux
Quid des grands éditeurs de la scène
internationale ? Leur succès mondial est
bien réel. Seule ombre à leur tableau, ils
ont plus de mal sur les marchés du Vieux
Continent.
C’est le cas pour Temenos, numéro un des
ventes en 2013 avec 124 contrats signés
selon Forrester Research. L’éditeur n’ar-
rive pas à dominer les marchés européen
et français malgré une puissante force de
frappe marketing. Il continue pourtant de
gagner de nouveaux clients sur d’autres
continents. La stratégie de l’éditeur a été
revue afin de soutenir les banques dans
leur transformation numérique comme
cela a été annoncé lors de la 16e Temenos
Community Forum (TCF) qui a réuni plus
de 900 clients à Rome avant l’été.
Au cours de cette conférence, Temenos a
rappelé que la numérisation de l’industrie
bancaire était l’occasion inespérée pour
les banques de restaurer leur rentabilité.
L’éditeur a présenté entre autre Temenos
Connect Mobile Banking (TCMB), pre-
mière solution bancaire mobile soutenue
par une plate-forme d’expérience utilisa-
teur qui apporte des solutions bancaires
multi-périphériques. TCMB est présenté
comme une nouvelle génération d’intelli-
gence hybride combinant les avantages
des deux approches, ‘brick & mortar’.
L’éditeur tente aussi de se diversifier avec
des solutions dédiées aux paiements. La
suite proposée est issue de la coopéra-
tion avec ABN Amro Bank. Quant au BPO,
15INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1TENDANCES & INNOVATIONS
il démarre juste chez Temenos avec une
offre «Mise à niveau vers le SaaS » qui
permet de migrer les solutions T24 déjà
installées dans le Cloud.
Autre leader sur le marché mondial, l’al-
lemand SAP joue à fond la carte de la
technologie et des performances. « Nous
apportons des technologies disruptives
pour répondre aux nouveaux besoins du
marché bancaire » rappelle avec force
Ross Wainwright, patron mondial de la di-
vision en charge des marchés financiers.
C’est le cas de la technologie de base de
données en mémoire HANA qui apporte
dans plusieurs banques utilisatrices des
améliorations substantielles de perfor-
mances. C’est le cas chez Nationwide,
Deutsche Bank, CBA, Standard Bank, ATB,
Banco Galicia, Compartamos Banco et
China Minsheng Bank. Comme Temenos,
l’éditeur tarde à réussir sur le marché fran-
çais, ce qui ne l’a pas empêché de vendre
l’an dernier 34 contrats dans le monde
selon Forrester Research.
Ce chiffre, qui peut paraître bas, ne reflète
pas la réalité : « SAP travaille avec les plus
grandes banques mondiales, souvent
impliqué dans les plus importants projets
en termes de complexité et donc de revenus »
précise en effet Jost Hoppermann. SAP
dispose en outre de la plus importante
base installée de progiciels bancaires
dans les plus grandes institutions finan-
cières de la planète.
L’étonnante percée d’Avaloq
2013 sera l’année de la consécration de
l’éditeur suisse Avaloq. Quasi-inconnu il
y a peu, il a réussi une forte percée sur
le segment des banques privées, devant
son concurrent suisse ERI, qui conserve
il est vrai une forte base installée sur ce
segment de marché ainsi que le rappelle
IBS Intelligence. Pour 2013, Avaloq est
classé numéro un de la Sales League
Table d’IBS Intelligence dans la banque
privée grâce à son offre Avaloq Banking
Suite.
16 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1 TENDANCES & INNOVATIONS
IBS Intelligence. Pour 2013, Avaloq est
classé numéro un de la Sales League
Table d’IBS Intelligence dans la banque
privée grâce à son offre Avaloq Banking
Suite.
C’est la deuxième année consécutive que
l’éditeur figure à cette place.
Son importante activité de BPO suite au
rachat en 2012 de B-Source le protège
grandement contre les aléas du marché
helvétique, qui pèse toujours lourd dans
son activité. « Plus du tiers des 25 contrats
d’Avaloq en 2013 proviennent de banques
suisses » rappelle Jost Hoppermann.
Présent en France depuis deux ans, Avaloq
a localisé son progiciel Avaloq Banking
Suite. L’éditeur compte un premier dé-
ploiement de son module CRM dans une
grande banque française. Cinq déploie-
ments ont déjà été réalisés à Monaco. Au
travers d’un partenariat ou d’un rachat,
l’éditeur se dit prêt à profiter de toute op-
portunité pour démarrer ses activités de
BPO dans l’Hexagone.
Jo Cohen
Le marché
des progiciels
de paiement
en ébullition
17INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
1TENDANCES & INNOVATIONS
Alors que le segment du ‘core banking’
est de plus en plus saturé, de plus en plus
d’éditeurs se tournent vers le segment plus
prometteur des progiciels de paiements
destinés aux grandes banques et aux
usines métier qui se mettent en place, à
l’instar de Transactis (co-entreprise de La
Banque Postale et de la Société Générale)
ou de Partecis (BNP Paribas et ACI). Ce
marché est dopé par l’arrivée du SEPA,
des wallets, mais aussi par la croissance
des paiements par cartes bancaires.
Révélateur de l’intérêt de ce nouveau
segment de marché, le rachat de l’éditeur
belge Clear2Pay par l’américain FIS n’aura
coûté que la bagatelle de 375 M $. L’Open
Framework de Clear2Pay a été installé dans
de grandes banques comme Santander,
Royal Bank of Scotland, Wells Fargo ou
encore ANZ. Parmi les nouveaux entrants
sur ce segment de marché des solutions
de paiements, Temenos capitalise sur le
développement réalisé pour ABN Amro
Bank. Il concurrence des éditeurs installés
de longue date comme ACI Worldwide ou
encore Sopra Banking Software. L’éditeur
français pourra présenter une offre
complète ‘front et back’ grâce à la fusion
avec Steria. Présent aussi sur le SEPA pour
les banques, rappelons qu’il a lancé l’an
dernier SkyBy, un nouveau service innovant
de ‘digital wallets’ qui vient élargir son
portfolio dans les paiements.
Top 6 vendors: Counted combined deals
in Europe
Vendor Region Count
Diasoft Europe 71
Sopra Banking Europe 65
Temenos Europe 36
SAB Europe 24
Avaloq Europe 20
Misys Europe 17
Top 5 vendors: Counted combined deals
in France
Vendor Region Count
Sopra France 31
SAB France 20
Temenos France 1
Capital Bnaking France 1
Avaloq France 1
19INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
PAROLES
D’EXPERT
2Par Corinne Esteve Diemunsch,
Présidente de TikiBuzz, www.docaufutur.fr
20 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2 PAROLES D’EXPERT
Transformant notre quotidien et donc nos
modes de consommation, le digital s’im-
pose partout et le secteur des services
financiers n’y échappe pas, pas plus que
les générations dites « seniors ». Dès
lors, comment les services financiers ap-
préhendent-ils cette révolution digitale ?
De nombreuses initiatives concrètes ont
d’ores et déjà été mises en œuvre comme
des guichets virtuels ou des sites Inter-
net responsive design qui permettent une
adaptation de l’affichage suivant l’écran
de lecture. Ainsi, le client, quel que soit
son support préféré de consultation,
pourra bénéficier d’une lisibilité optimale.
Des services de tchat peuvent aussi être
intégrés ainsi que des boutons du type
« call me back » ou des agents virtuels.
Bien déployés dans les télécoms, ces
outils de la relation client le sont relati-
vement moins, pour le moment, dans le
monde financier.
Les banques et assurances ne se privent
pas non plus d’utiliser les dispositifs des
réseaux sociaux pour séduire leurs clients
ou en gagner de nouveaux. Plus qu’un
effet de mode, les réseaux sociaux per-
mettent aux organismes financiers de
moderniser leur image, de toucher de nou-
velles cibles, d’établir un dialogue à l’instar
de @BNPParibas_SAV, @SG_etvous ou @
CaissEpargneSAV, de relayer des « bons
plans » mais aussi d’assurer la continuité
de leurs offres, de proposer des contenus
pédagogiques ou d’expertises sur des
produits et services, sans parler du déve-
loppement de la marque employeur.
La transformation de l’expérience client
dans le monde financier est une nécessité
tirée tant par les demandes des clients-
consommateurs que par les ruptures
technologiques. Dans sa récente étude
intitulée « Winning through customer
experience », EY annonçait que « 93 %
des clients déclarent avoir une confiance
modérée ou totale dans leurs banques ».
leurs banques ». Cette confiance, il faut
la mériter pour la conserver ou la renfor-
cer car la fidélisation reste un atout clé de
Transformation digitale : quels
enjeux pour la relation client ?
Réflexion prospective sur l’évolution digitale de notre société, le
digital banking introduit des transformations tant en termes d’expé-
riences clients que de stratégies marketing et d’organisation. Le
digital banking est un phénomène de société qui façonne le pay-
sage connu et le fait évoluer. Dans ce contexte, nombreuses sont les
organisations qui se demandent par « quel bout démarrer » car en
effet il convient de s’interroger sur où commencent et où s’arrêtent
les métiers qui constituent l’univers numérique.
21INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2PAROLES D’EXPERT
la rentabilité. La question de savoir dans
quelle mesure les clients ont intégré le
digital dans leur rapport à la banque ne
se pose plus, par contre celle sur le rôle
des agences demeure. En effet, même si
la fréquence de visites en agences tend
à s’espacer, le contact avec un conseil-
ler (bien humain) demeure indispensable
dans certaines situations de la vie : une
demande de prêt – même si le client aura
auparavant étudié les meilleures offres sur
le Net via les comparateurs, des conseils
de gestion de patrimoine, etc.
L’agence doit véhiculer un sentiment de
confiance et de qualité de services, tou-
cher à l’affectif du client au-delà de ce que
peut faire le monde virtuel.
Les technologies numériques offrent au-
jourd’hui toutes les solutions pour accélé-
rer et consolider la satisfaction client car,
sans qualité de la relation client, le digital
banking n’a pas de sens. Il peut être un
véritable accélérateur de performance à
condition que l’on sache se tenir en éveil
au regard des multiples changements qui
s’opèrent chaque jour.
93 % des
clients
déclarent
avoir une
confiance
modérée
ou totale
dans leurs
banques
“
”
22 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2 PAROLES D’EXPERT
Dans un contexte marqué par une relation
client 2.0, les banques doivent proposer et
surtout mettre à disposition de leurs clients
des services sophistiqués et avant tout, sé-
curisés. La gestion documentaire n’échappe
pas à la règle, la règlementation exige que
l’accès à certains documents contenant des
renseignements personnels soit restreint et
leur partage sécurisé.
Les banques doivent donc choisir un sys-
tème de gestion documentaire qui utilise
un référentiel documentaire sûr, avec
authentification et mot de passe, afin de
pouvoir contrôler les accès aux docu-
ments, suivre et gérer leur lecture, recevoir
des notifications ou alertes en cas de mo-
dification.
Le système de gestion documentaire aide
donc à suivre le classement électronique,
à gérer les cycles de vie des documents et
à déterminer s’ils sont actifs, archivés ou
prêts à être détruits. La sécurité renforcée
de ces systèmes de gestion documentaire
passe aussi par la mise en place d’un
coffre-fort numérique ou électronique, véri-
table espace réservé du client. Ce dernier
permet ainsi de conserver et classer les
documents qu’ils soient issus du système
d’information de la banque ou de tout
autre organisme si le client le souhaite.
Le marché des solutions dans le domaine
est de plus en plus riche et s’appuie sur
des opérateurs de confiance gage de sé-
curité et de pérennité.
Même si les solutions technologiques
existent et ont déjà fait leur preuve, nous
ne sommes qu’au début de l’usage du
coffre-fort électronique qui doit trouver
sa place dans les habitudes des clients.
L’avenir est prometteur, les clients com-
prennent aujourd’hui que la sécurité est
l’affaire et la priorité des organismes aux-
quels ils font confiance. Ces organismes
sont nombreux mais reste à savoir com-
ment le client pourra faire face à l’affluence
des propositions et ne pas cumuler les
solutions au risque de générer des redon-
dances de stockage et donc à terme des
pertes de documents.
Dématérialisation & archivage
en ligne : l’enjeu de la sécurité
Dans un contexte de réduction des coûts et de sophistication des
services bancaires, les entités financières se positionnent de plus en
plus sur la dématérialisation et l’archivage en ligne avec notamment
des solutions de coffre-fort électronique.
23INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2PAROLES D’EXPERT
La gestion documentaire n’échappe pas
à la règle, la règlementation exige que
l’accès à certains documents contenant
des renseignements personnels soit
restreint et leur partage sécurisé.
“
”
24 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2 PAROLES D’EXPERT
Mais de quoi parle-t-on ? Popularisé
depuis le début des années 2010, le big
data ou plutôt les big data font référence
à l'explosion du volume de données liée
aux nouveaux moyens d’échanges et de
communication issus d’Internet. Le terme
big data est né début 2000 au sein du
Meta Group pour se voir lancé par le Gar-
tner Group quelques années plus tard.
Les big data relèvent de solutions de busi-
ness intelligence (BI). De grands acteurs
de l’intégration des données ont mené
le mouvement comme Oracle, IBM ou
encore Microsoft. Aujourd’hui, les offres
explosent et les big data sont au centre
des préoccupations des DSI, selon Gar-
tner.
Ces données, aussi bien structurées que
non structurées, forment des ensembles
qui sont tellement volumineux qu'il est dif-
ficile de conserver aujourd’hui des outils
classiques de gestion de base de don-
nées ou de gestion de l'information pour
les exploiter. Les solutions BI permettant
de gérer les big data ont pour vocation
de consolider les données, les organiser,
les traiter. Ces données peuvent prove-
nir de terminaux très variés - ordinateurs,
smartphones, tablettes, objets connec-
tés, publications sur les réseaux sociaux,
emails, etc... - et être produites en temps
réel ou non depuis n'importe quelle zone
géographique dans le monde. L'analyse
et le croisement de ces données per-
mettent de disposer d'une connaissance
beaucoup plus fine des clients devenus
plus autonomes grâce au Web. Et, pour
capitaliser et organiser la gouvernance
des données, une nouvelle fonction a vu
le jour dans l’entreprise ces derniers mois,
le « chief data officer ». L’objectif ultime
pour les organisations est de pouvoir
proposer à leurs clients le bon produit ou
service, au bon moment, via le bon canal
de distribution.
Une question demeure : le client ne vivra-
t-il pas ces sollicitations, aussi pertinentes
soient-elles, comme des intrusions ?
La qualité des renseignements et des
Big data, une manne pour
les services financiers ?
Cela ne surprendra personne, les acteurs du monde bancaire
sont, par définition, ceux qui détiennent le plus d’informations sur
leurs clients : ils savent ce qu’ils dépensent, pour quels montants,
à quelles fréquences, auprès de quelles marques... Les habitudes
d’achats sont ainsi concentrées au sein des systèmes d’information
des banques.
25INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2PAROLES D’EXPERT
traitements de l’information demeure
centrale pour que cette opportunité se
concrétise réellement en vecteur de per-
formance et de fidélisation. Quoi qu’il en
soit, ce marché devrait selon IDC repré-
senter près de 42 milliards de dollars en
2018.
Une nouvelle
fonction a vu
le jour dans
l’entreprise
ces derniers
mois,
le « chief
data
officer »
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”
26 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2 PAROLES D’EXPERT
Si le digital révolutionne
le business, qu’en est-il
du paiement ?
Aujourd’hui, l’industrie du paiement mobile se stabilise et devrait
passer de 13,8 milliards de dollars en 2013 à 278,9 en 2018. De l’avis
de tous, analystes, experts, financiers, consommateurs … les moyens
de paiement du futur devront être simples, rapides, sécurisés et
mobile.
Le nombre de moyens de paiement n’en
finit plus d’exploser et les émetteurs, aussi
multiples qu’hétéroclites, menacent la
suprématie des banques et des services
financiers. De leur côté, les technologies
de paiement de proximité sont deve-
nues un service incontournable pour les
consommateurs qui rêvent que le paie-
ment sans contact remplace, demain, le
cash… ce qui est déjà le cas chez cer-
tains de nos voisins européens.
Grâce à la technologie NFC (Near Field
Communication), il est possible au-
jourd’hui de régler ses achats chez les
commerçants équipés. Le smartphone,
outil indispensable du siècle, permet
désormais de payer des transactions de
petits montants très simplement pour peu
que l’on ait téléchargé l’application qui va
bien. Le transfert de sommes plus impor-
tantes est également envisageable. Des
cartes bancaires NFC permettent aussi ce
type d’usage «tap & go». Cela s’ajoute à
un ensemble de prestations qui offrent de
la valeur au service : comparaison de prix,
validation de commande, dialogue et post
sur les réseaux sociaux, etc. En France,
deux millions de téléphones mobiles sont
équipés de la technologie NFC, et ceci
n’est qu’un début.
La technologie NFC n’est pas unique.
D’autres applications mobiles existent.
Elles nécessitent parfois de faire commu-
niquer entre eux les téléphones. Suivant
l’usage, certaines technologies comme le
paiement P2P (Peer to Peer) peuvent être
plébiscités.
Le P2P à distance demande quant à lui
de stocker les moyens de paiement dans
le téléphone et permet des transferts de
compte à compte sans passer par une
banque. Le QR code permet également
de régler des factures et des achats en
magasin ou sur le Web mobile. Bien sûr,
toutes ces innovations sont sécurisées
et cryptées - c’est ce qu’annoncent les
fournisseursquidoivent,quoiqu’ilensoit,res-
pecter la législation Française bien avancée
en la matière.
Le défi majeur actuel est le confort pour
27INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2PAROLES D’EXPERT
l’usager qui ne sait pas quels moyens de
paiement privilégier, de même pour les com-
merçants. Finalement, chacun est satisfait
des outils qu’il utilise déjà. Dès lors, l’enjeu
pour les protagonistes est la séduction visant
à faire basculer l’usage : en d’autres termes, il
faut créer le besoin ou répondre à une attente
particulière. Il faut que les moyens de paie-
ment « rendent service » au porteur. C’est ce
que l’on observe parmi les nombreuses expé-
rimentations aussi créatives que foisonnantes
- paiement du stationnement à distance par
exemple. Quid de l’évolution du métier de
banquier face à ce nouveau paradigme ?
Nul doute que les banques demeureront des
acteurs incontournables dans l’écosystème
des paiements dans la mesure où tout indivi-
du nécessite un compte bancaire. Par contre,
le rôle de la banque, dans cette nouvelle
chaîne de valeur, va évoluer avec le besoin
de savoir s’adapter, être créatif et innovant.
En France,
deux
millions de
téléphones
mobiles sont
équipés de la
technologie
NFC, et ceci
n’est qu’un
début.
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28 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
2 PAROLES D’EXPERT
Portefeuille électronique
et technologie biométrique :
un mariage au profit
des consommateurs
Le big bang des moyens de paiement a sonné ! Entre la fin
annoncée du chèque bancaire, l’extinction du cash dans certains
pays, la dématérialisation de titres papier prépayés (déjeuner,
cadeau, vacances…), l’arrivée du bitcoin, l’essor du paiement sans
contact ou encore le déferlement des portefeuilles électroniques
aussi appelés wallets… comment paierons-nous demain nos achats ?
2014 a marqué une transition où l’uni-
vers numérique a pris sa place de leader
dans la relation client qui est devenue
de manière irréversible omnicanal. Le
monde technologique est venu bousculer
le monde économique et un phénomène
d’expérimentations, d’innovations et
finalement de transformation des organi-
sations s’est instauré. Le paiement n’a pas
été épargné. De plus en plus de grandes
marques bénéficient de leur propre dis-
positif de paiement, privatif ou ouvert,
intégrant en général des programmes de
fidélité. Les banques, de leur côté, n’ont
pas été en reste en termes de créativité.
Depuis quelques années, les institutions
financières, fortes de leur capacité d’in-
novation, ont développé de nouveaux
moyens de paiement : les wallets.
Remplis de promesses, ces nouveaux
portefeuilles version digitale ont aussi
souvent entrainé des déceptions car les
engagements n’ont pas été tenus. Conçus
initialement comme un contenant unique
réunissant tous les moyens de paiement
du consommateur mais aussi les cartes
de fidélité, réductions, programmes de
points, etc., les wallets ont vite montré
leurs limites car pour être aboutie, une
technologie doit suivre sa courbe d’expé-
rimentation et d’évolution pour atteindre sa
phase de maturité avant d’être supplantée
par une nouvelle innovation. Et le consom-
mateur est impatient car désormais trop
habitué à la réactivité apportée par Inter-
net.
Les wallets sont aujourd’hui multiples et
intègrent des services plus ou moins déve-
loppés. La concurrence est rude : à l’instar
des banques, les telcos ou encore les
Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple)
ont développé des solutions de ce type.
Leur valeur ajoutée en matière de paie-
ment reste à prouver auprès du grand
29INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
De plus en plus
de grandes
marques
bénéficient de
leur propre
dispositif de
paiement
2PAROLES D’EXPERT
public qui ne sait pas lequel choisir ni,
in fine, pourquoi opter pour ce nouveau
moyen de paiement. Sans parler du pro-
blème de l’acceptation par les marchands.
Toutefois, le niveau de maturité diffère
selon les géographies et l’appropriation
par les consommateurs du paiement sans
contact.
Les innovations n’arrivent pas forcément
dans un ordre pragmatique comme le
démontre la confusion qui règne avant
l’organisation du marché. En tout cas, le
portefeuille électronique pourrait large-
ment accompagner l'essor du paiement
mobile et, selon l’Observatoire de la sé-
curité des cartes de paiement (OSCP)
de la Banque de France, contribuerait
à la baisse du taux de fraude sur Inter-
net. Confiées à un tiers de confiance, les
données personnelles et de paiement sont
stockées en vue de réaliser des opéra-
tions de paiement.
C’est dans ce cadre que la biométrie prend
tout son sens. L’identification biométrique
permet d’authentifier toute personne à
partir de ses propres caractéristiques
morphologiques et/ou physiologiques.
Empreinte digitale, contour de la main,
réseau veineux du doigt, iris, forme du
visage, dynamique de signature, voix,
etc. sont autant de facteurs d’identifica-
tion sur lesquels repose cette technologie.
L’enjeu est de créer des spécifications
d'authentification forte composées d'un
outil ou support personnel, d'un proto-
cole de communication sans contact et
de technologie biométrique. Facteur clé
de réassurance pour les consommateurs,
les commerçants et les acteurs financiers,
ces ingrédients permettent à eux trois un
très fort niveau de sécurité que ce soit
pour des achats ou pour des opérations
de banque en ligne par exemple.
Cela s’ajoute à des possibilités marketing
comme la géolocalisation ou encore les
big data qui seront ainsi alimentées. Au
final, si les portefeuilles électroniques et la
biométrie visent à fluidifier et à rendre plus
simple l'expérience du paiement, l’enjeu
majeur reste la séduction du consomma-
teur pour qu’il adopte la technologie.
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32 INNOVATIONS BANCAIRES - Professional Handbook
3 INTERVIEWS
Tecla Solari, Avaloq :
« Avaloq devient
un fournisseur de
prestations bancaires
dans le back office »
Avaloq s’est hissé en quelques années parmi les éditeurs de premier
plan dans les progiciels bancaires. Avec un chiffre d’affaires 2013 de
450 M $, l’éditeur se positionne pour la seconde année consécutive à
la première place sur le marché de la banque privée en Europe selon
IBS Intelligence. Dans cette interview, Tecla Solari, directeur général
pour l’Europe de l’Ouest et du Sud chez Avaloq, précise les nouvelles
ambitions du groupe sur un secteur en pleine mutation.
Deux études confirment la percée
d’Avaloq dans la banque privée et le
‘wealth management’. Qu’en est-il dans
les banques du Tier One ?
Nous sommes tout à fait présents dans
le Tier One avec des références comme
Barclays, RBS, Deutsche Bank ou encore
HSBC qui déploie en ce moment notre
plate-forme dans ses filiales dédiées à
la gestion privée dans le monde. Notre
succès tient à de nombreux facteurs,
entre autre le fait que nous avons intégré
dans notre offre de base les réglementa-
tions en vig