1. Dessin publié avec l’aimable autorisation
du journal Le Postillon
UNE UTILITÉ CONTESTABLE POUR LES HABITANTS ET LES TOURISTES
• Les habitants du plateau sont-ils prêts à uƟliser régulièrement ce moyen de transport ?
– Il n’y a pas de bouchon sur les deux axes rouƟers vers l’aggloméraƟon. Seuls des bouchons fréquents et
une perte de temps importante seraient de nature à faire changer les praƟques de déplacement.
– L’arrivée du téléporté est décentrée par rapport à l’aggloméraƟon alors que l’axe rouƟer Saint-Nizier
distribue trois portes (Seyssinet, Seyssins dont le terminal du tram et Claix).
– Il sera tout de même nécessaire de prendre sa voiture pour rejoindre les gares.
– Le gain de temps annoncé par le projet est nul, voire négaƟf, si l’on considère l’ensemble des ruptures
de charges. De plus, le trafic passant par Saint-Nizier (30% du total) s’oriente dans une très large propor-
Ɵon à l’opposé de la gare de Fontaine.
• Et les touristes ?
– En hiver, nous avons du mal à imaginer une famille avec enfants, matériel de ski et bagages prendre le
tram, le téléporté et une naveƩe. La clientèle familiale est très importante sur le plateau.
– En été, le téléporté a un rayon d’acƟon limité par rapport au potenƟel d’une visite en automobile.
– Un touriste arrivant à la gare ferroviaire de Grenoble devra prendre le tram, le téléporté et une naveƩe,
si elle existe, alors que le bus le transportait de ceƩe gare jusqu’à desƟnaƟon. Où est le progrès ?
UN COÛT ÉLEVÉ DANS UN CONTEXTE DE RESTRICTIONS BUDGÉTAIRES
Un invesƟssement très lourd et beaucoup d’incerƟtudes pour un prototype jamais réalisé :
– L’invesƟssement (10 km de long, trois gares dont une double de 100 mètres de long) avec les contrain-
tes techniques (vent, chauffage des cabines en hiver, croisement de lignes à Très Haute Tension,…)
– Les infrastructures communales : routes, parkings, eau- assainissement, ….
– Les frais de foncƟonnement de l’équipement et des structures annexes.
Le président de la CCMV souhaite meƩre en place des naveƩes pour transporter les usagers jusqu’aux ga-
res. La conjoncƟon des deux moyens de transport sera forcément plus coûteuse. Quel équilibre financier
pour cet équipement ? Quel engagement pour les collecƟvités, et parƟculièrement pour les communes
du Plateau, à l’heure où partout sont annoncées des diminuƟons importantes des subvenƟons ?
Pour aƩénuer le coût de l’opéraƟon, des liaisons par bus Plateau–Agglo seraient supprimées,
ce qui serait une véritable régression par rapport à la situaƟon actuelle.
• La Métro endeƩée à
hauteur de 350 millions
d’euros.
• Le SMTC endeƩé à
hauteur de 600 millions
d’euros.
• Nos communes ne sont
pas non plus florissantes…
La créaƟon de
l’associaƟon est
le moyen de faire
entendre la voix de
ceux qui pensent que ce
projet est nuisible
au plateau, à ses
habitants et aux
touristes qui y viennent.
Et que d’autres
soluƟons de transport
existent, encore à
explorer.
…
L’analyse du projet dans le détail fait ressorƟr beaucoup d’aspects qui
posent problèmes et démontre que La Métro ne vise qu’à une chose à
travers lui : l’urbanisaƟon du plateau du Vercors.
LE CÂBLE DANS LE VERCORS :
- un mode de transport inadapté
- la porte ouverte à l urbanisation
6mai2013
Association Loi 1901
n°1
2. LE PLATEAU DU VERCORS PERDRAIT SON AUTONOMIE
La réalisaƟon de ce Téléporté par la Métro n’est pas faite pour les beaux yeux du plateau. La Métro veut
se donner une image d’aggloméraƟon de Montagne et souhaite par ce projet étendre son influence au-
delà de ses limites naturelles. Les écrits publiés par la Métro dans le cadre du projet sont indicaƟfs, ils foi-
sonnent de projets potenƟels. Bref, les élus de la Métro sont déjà en train de réfléchir à notre place
pour aménager le plateau alors que notre Communauté de Communes est encore un territoire
indépendant. D’ailleurs, la Métro ne se cache plus de vouloir acquérir du foncier sur le plateau.
Ce Téléporté est le cheval de Troie qui lui permeƩra d’annexer notre territoire en créant un lien physique
et en meƩant la Communauté du Vercors dans une dépendance financière. Une fois absorbés, nous
n’aurons plus du tout voix au chapitre et nous serons gérés à travers les intérêts de l’aggloméra-
Ɵon grenobloise. Cela est d’autant plus inquiétant si on se réfère au comportement de la Métro depuis le
début de l’annonce du projet : ignorance totale des élus de la CCMV, déclaraƟons extrêmement direcƟves
et autoritaires, volonté de faire abouƟr le projet avant 2014 pour ne pas consulter les citoyens au moment
des élecƟons municipales.
UNE URBANISATION IMPOSÉE DÉTRUISANT LA MIXITÉ SOCIALE
L’urbanisaƟon, imposée par la réglementaƟon du «Grenelle 2» autour d’un axe de transport,
sera inévitable puisque réglementaire. Compte tenu de cet élément nous ne voyons pas comment les
maires seront en mesure de respecter leur engagement de maîtriser le foncier. Cela entraînera de fait
une surenchère de la pression immobilière globale, qui va encore accentuer le caractère déjà bien
affirmé du plateau de villégiature pour cadre. On parle beaucoup de mixité sociale dans l’aggloméraƟon,
serait-ce l’inverse qui serait développé à l’étage supérieur?
DES CONTRADICTIONS AVEC LES POLITIQUES AFFIRMÉES PAR LES COMMUNES,
LA CCMV ET LE PNRV – UNE ATTEINTE AU MONDE AGRICOLE
Ce projet vient en contradicƟon avec l’engagement affirmé de maintenir une agriculture de montagne
car l’emprise au sol des gares et des parkings, et l’urbanisaƟon future se feront au détriment des
terres agricoles. Les agriculteurs sont déjà très inquiets de la diminuƟon régulière des surfaces agrico-
les. N’oublions pas que c’est l’agriculture qui permet de maintenir les paysages, de créer une économie
locale et de garder un caractère naturel et tradiƟonnel.
DES CONSÉQUENCES PRÉJUDICIABLES POUR L’ENVIRONNEMENT ET LE PAYSAGE
10 km de câble et de pylônes dans un Parc Naturel, la commune de Saint-Nizier traversée de part en part,
le survol d’un site classée (les gorges du Bruyant) et ensuite du val de Lans, la concentraƟon du tourisme
autour des gares, toutes ces conséquences ne sont pas des paramètres à balayer sous prétexte que nous
avons affaire à un moyen de transport peu polluant.
UN PROJET INOPPORTUN ET AU MAUVAIS ENDROIT
Sur le principe est-il judicieux d’invesƟr des sommes considérables pour desservir un territoire dont le
potenƟel d’uƟlisateurs est somme toute limité, alors que les problèmes de circulaƟon de l’aggloméraƟon
se dégradent conƟnuellement. Le Téléporté ne résoudra en rien les problèmes de circulaƟon de l’agglo-
méraƟon contrairement à ce que l’on veut nous faire croire pour jusƟfier le projet.
Un câble Voreppe-Gare de Grenoble semblerait plus jusƟfiée, mais pour la Métro ce projet est
bien moins graƟfiant quant à l’image de marque et ne présente pas les mêmes enjeux poliƟques.
La construcƟon de ce Téléporté entraînera des bouleversements très
importants. Ce n’est pas qu’un simple choix de mode de transport.
Outre les conséquences financières, territoriales et environnementales,
c’est avant tout un choix de société pour le plateau
qui se présente devant nous.
EXEMPLE DE POLITIQUE
VOLONTARISTE
ALTERNATIVE POUR UN
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Il est possible de meƩre en place
des bus électriques (équipés de
pile à combusƟble développée
par l’Air liquide à Sassenage)
qui ont l’avantage de prendre
les usagers sur le bord de la
route et de les transporter
jusqu’aux terminaux de tram
pour distribuer au mieux sur
l’agglo avec la conƟnuité vers
la gare ferroviaire sans les
conséquences problémaƟques
du Téléporté.
Encore plus simple : renforçons
le réseau de bus là où il est
insuffisant et ça fera autant de
voitures en moins !
…
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