L’éveil aux langues et la co construction de connaissances
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8. Les langues sont loin de n’être que des instruments de communication socialement neutres; elles sont intimement liées au prestige accordé à leurs utilisateurs et représentent une forme de capital culturel et économique. Bourdieu, 1982
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10. « Les élèves de diverses origines sont marginalisés et mis en danger d’échec scolaire quand leur connaissance des langues autres que celles enseignées à l’école ne sont pas reconnues. » Plusieurs chercheurs (Skutnabb-Kangas et Cummins, 1988, 1994; Norton, 2000; Toohey, 2000; Duff, 2004…)
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13. On considère que l’apprentissage d’une langue s’agit d’un processus social de co-construction de nouvelles connaissances. (Vygotsky, 1986; Wertsh, 1991; Rogoff, 1994…)
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21. L’essentiel ici n’est pas nécessairement d’en arriver à la « bonne » réponse, mais plutôt d’encourager les élèves à faire appel a leurs connaissances antérieurs des langues pour accéder ensemble au sens dans une nouvellle langue.
22. C’est en ayant la possibilité d’interagir avec leurs pairs que les enfants acquièrent de nouvelles connaissances. Cummins (1994)
23. « An emphasis on interaction in the classroom is clearly related to an instructional orientation that values and attempts to amplify students prior experiences » Cummins (1994)
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27. Susciter des discussions dans la clase et une co-construction des nouvelles connaissances Prise de conscience sur les débats en lien avec les langues de l’affichage et les tensions entre les communautés linguistiques
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Notes de l'éditeur
Montréal est la métropole du Québec et la plus grande ville du Canada après Toronto . Montréal est considérée comme la deuxième ville francophone dans le monde après Paris (2,1 millions de personnes). La majorité des habitants de la Communauté métropolitaine de Montréal (environ 70,8 %) a le français pour langue maternelle, une part non négligeable (18,9 %) de la population est néo-canadienne, n’ayant ni le français ni l’anglais comme langue d’origine tandis qu’environ 11,3 % se déclarent anglophones.
Dans les écoles urbaines du Canada il y a un statut hiérarchisé des langues. Alimentée par les représentations négatives véhiculées sur les langues et les locuteurs de ces langues. Rendre difficile les rapports entre les étudiants de différents origines.
En voyant cette problématique, les ministères d’éducation du Canada se sont fixés des objectives et politiques pour encourager la compréhension entre les différentes populations et pour assurer le respect des droits fondamentaux.
S’appuyant sur ces résultats, ils ont incité l’école a trouver des façons stratégiques de bâtir sur les connaissances linguistiques des élèves bilingues et plurilingues dans la construction des activités pédagogiques afin de reconnaître la variété des langues parlées dans la société.
Recherches antérieurs révèlent que les langues autres que les langues scolaires ne sont que rarement reconnues à l’école. Et que C’est pour ca que les chercheurs
Dans les activités d’Éveil aux langues, les élèves participent à des discussions sur la diversité linguistique, manipulent des textes et écoutent des bandes sonores dans une grande variété d’idiomes afin d’identifier ces langues, d’appréhender leurs patterns linguistiques et s’ils peuvent d’y attribuer un sens.
Ils travaillent souvent en groupe-classe et en sous-groupe où ils collaborent pour résoudre un problème et trouver des réponses aux questions posées par l’enseignant. À ces occasions, les interactions sociales sont fondamentales à la co-construction de nouvelles connaissances, et les élèves ont recours aux ressources linguistiques de leurs pairs.
Au cours de l’année scolaire 2003-2004, les élèves ont participé à un total de 17 activités à Montréal et 22 à Vancouver de façon hebdomadaire.
Nous avons ici l’structure des activités…. Las activités implantées ont pour objectif la prise de conscience par les élèves de la diversité linguistique dans le monde
On a ici l’exemple du premier thème: Introduction aux éveil aux langues, ses différents modules, et ses principaux objectives
Les chercheurs ont adopté plusieurs moyens pour recueillir des données. Avec l’objectif de recuillir des donnés sur les biographies langagières des élèves et sur leurs réprésentations linguistiques.
LORRAINE: la seul francophone de la classe. (elle affirme que le texte était en espagnol parce que c’est presque comme l’espagnol) LOUIS: il parle l’anglais, c’est pour ca qu’il a écrié le mot « pélelas » il l’a associé au mot anglais « peal ».
Dans cette échange, les élèves ont, de façon spontanée, co-construit le sens de ce texte, en utilisant leurs connaissances de l’anglais et en s’offrant appui l’un de l’autre.
Dans cette activité, la collaboration a permis aux élèves de déterminer la langue, le sens général et la fonction du texte, ce qu’ils auraient été plus difficile à faire seuls
(pag. 210Cet extrait c’est d’une discussion avec l’ensemble de la classe, dans la leçon intitulée « la pluie et le bon temps » dans le module sur la météo. Il s’agissait de conversations téléphoniques à propos de la météo dans quatre langues: Le créole haitien, l’espagnol, le malgache et l’inuktitut. Les élèves devaient identifier ces langues.
Les chercheurs espèrent que ces activités susciteront des discussions dans la classe et une co-construction des nouvelles connaissances dans les échanges. Prise de conscience sur les débats en lien avec les langues de l’affichage et les tensions entre les communautés linguistiques.