1. Chapitre 6 : L’intervention de l’Etat et des pouvoirs publics dans l’économie
Intro : Qu’est-ce que la puissance publique ?
Acteurs publics= pas de recherche de profit, défense de l’intérêt général.
Etat = institution ayant le monopole de la violence légitime sur un territoire (Weber)
Dans les démocraties, le contrôle de l’appareil d’Etat est l’enjeu d’une compétition entre
partis politiques.
Qu’est-ce que l’intérêt général en économie ? Quels sont les buts que les PP se fixent ?
Déjà vus :
1) Instituer les marchés en garantissant un cadre réglementaire
2) Agir contre les défaillances du marché en produisant des BCP, en régulant les
externalités, les asymétries d’informations
3) Réduire les inégalités en redistribuant des revenus ET en produisant des services
publics, lutter contre la pauvreté
Mais les pouvoirs publics ont aussi un rôle à jouer pour réguler des déséquilibres
macroéconomiques
2. I) Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques que l’Etat cherche à réguler ?
Les 4 grands objectifs macroéconomiques que la puissance publique cherche à réguler
• Le rythme de croissance du PIB (en % de croissance annuelle)
• L’inflation : (taux de variation annuelle de l’indice des prix)
• Le chômage : (% de chômeurs dans pop active)
• Les déséquilibres extérieurs : (X-M) en % du PIB
3. II) Comment le budget de l’Etat permet-il d’agir sur l’économie ?
A) Qu’est-ce que le budget de l’Etat ?
Le budget de l’État peut être défini comme l’ensemble des documents, votés par
le Parlement, qui prévoient et autorisent les ressources et les charges de l’État pour
chaque année.
Le déficit budgétaire est la situation dans laquelle les recettes du budget de l’État sont
inférieures aux dépenses au cours d’une année. Il s’agit donc d’un solde négatif.
L’excédent budgétaire la situation dans laquelle les recettes du budget de l’État sont
supérieures aux dépenses au cours d’une année. Il s’agit donc d’un solde négatif.
Pour financer son déficit, l’État est obligé d’emprunter.
La dette de l’État se définit donc comme l’ensemble des emprunts effectués par l’État,
dont l’encours (montant total des emprunts) résulte de l’accumulation des déficits de l’État.
Le déficit public représente le déficit de l’ensemble des administrations publiques (Etat central,
collectivité locale et administrations de sécurité sociale).
La dette publique représente elle la dette totale accumulée par l’ensemble des administrations
publiques
Elle ne doit pas être confondue :
avec la dette extérieure, constituée de l’ensemble des engagements des agents économiques d’un
pays (particuliers, entreprises..), et non seulement de l’État, vis-à-vis de prêteurs étrangers ;
9. Lorsque qu’il y un déficit budgétaire, l’Etat doit trouver des sources de
financement, notamment en émettant des obligations. Cela entraîne une
augmentation de la dette de l’Etat.
Le montant total de la dette de l’Etat résulte donc de l’accumulation des
déficits budgétaires passés,
La dette publique représente la dette totale cumulée de l’ensemble des
administrations publiques
La dette de l’Etat et la dette publique ne doivent pas être
confondues avec l’endettement total des agents qui résident
sur le territoire, ni avec le besoin (ou la capacité) de
financement vis-à-vis du reste du monde.
10. Dette publique au sens de Maastricht : elle est cohérente avec les comptes nationaux financiers mais elle
diffère du total du passif des administrations publiques car : elle exclut certains instruments de dette,
essentiellement les crédits commerciaux et autres délais de paiement ; elle est consolidée : les dettes dont le
créancier appartient au champ des administrations publiques sont exclues ; enfin, elle est évaluée en valeur
nominale, c’est-à-dire à la valeur de remboursement effective et non à la valeur de marché comme cela se fait
dans les comptes nationaux.
Dette nette : elle est égale à la dette publique notifiée diminuée des dépôts, crédits et titres de créances
négociables (évalués à leur valeur nominale) détenus par les administrations publiques des autres secteurs.
11.
12. B) La politique budgétaire conjoncturelle
Quand la conjoncture économique est mauvaise, l’Etat cherche à la modifier à grâce à son budget. C’est la
politique budgétaire. (voir déf page 174)
Il peut mener une politique de relance pour lutter contre le chômage… ou d’austérité pour lutter contre
l’inflation.
Son action peut-être renforcée par la politique monétaire conjoncturelle menée par la Banque Centrale.
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13. 1) Le mécanisme du multiplicateur :
Investissement
initial :100€
Revenu :
100€
Production
: 100€
Conso : 80€
Ep : 20€
Production
: 80€
Production
: 64€
Production
: 51,2€
Revenu :
80€
Revenu :
64€
Revenu :
51,2€
Ep : 16€
Ep : 12,8
Ep : 10,2
Conso : 64€
Conso 51,2
Conso : 41
…etc…
Donc :
Un
investissement
initial se traduit
par un flux de
production et de
revenu de
100+80+64+51,2+
0,8(51,2)+…
14. On a donc une suite géométrique de « raison » 0,8
et de premier terme ∆ I=100
Chaque terme est égal au terme précédent X 0,8
Les mathématiques ont montré que la somme d’une telle suite est :
[1/(1-0,8)]*100, ce qui fait 500
Autrement dit, un investissement initial de 100€ aboutit à une hausse de la
production de 500€, par ce jeu de « cascade ».
Le multiplicateur est donc de 5 dans l’exemple.
Les dépenses des uns sont les revenus des autres, qui seront dépensés à leur tour…ce
qui permet de corriger une mauvaise situation macroéconomique conjoncturelle
3) On peut parler ici d’effet multiplicateur car:
100+80+64+51,2+0,8(51,2)+…
15. 2) La hausse des dépenses de l’Etat (ou la baisse des impôts) se traduisant par un déficit en
hausse entraîne une hausse de la demande globale donc une hausse de la production et
une baisse du chômage… avec un risque de d’augmentation de l’inflation et de hausse des
importations, donc d’un creusement du déficit extérieur.
4) Les fuites évoquées sont l’épargne
(financière et immobilière, facteurs de bulles)
mais aussi l’achat de produits importés… Il
s’agit des cas où la hausse du revenus