3. la mesure d’un AAA chez la femme doit être faite en valeurs absolue et relative (diamètre AP de
l’AAA / diamètre AP de l’aorte sous‐rénale normale).
la moindre prévalence des AAA chez la femme n’est pas un motif suffisant d’exclusion du dépistage
et ce d’autant plus que le tabagisme féminin égale celui de l'homme et que l'impact des
antécédents familiaux au 1er
degré est au mieux le même.
Nous n'avons pas de raison de revenir sur les recommandations de la Société Française de Médecine
Vasculaire (J Mal Vasc 2006) quant au dépistage opportuniste4
des AAA chez la femme ciblant
les femmes de 60 à 75 ans tabagiques ou hypertendues.
les femmes de plus de 75 ans tabagiques, sans co‐morbidité lourde et ayant une espérance de vie
sensiblement normale pour l’âge.
les femmes de plus de 50 ans ayant une histoire familiale d’AAA (parents ou collatéraux au 1er
degré) et ce d’autant plus que plusieurs parents ou collatéraux ont été ou sont concernés ou qu’il y
a un antécédent familial direct de rupture d’AAA.
En cas de découverte d’un AAA de petite taille (diamètre AP > 30 mm ou ratio > 1.5, mais diamètre
AP < 40‐45 mm), le suivi ne doit pas se limiter à la surveillance du calibre de cet AAA mais doit
comprendre la prise en charge globale de la patiente et la réduction ou la suppression des facteurs
de risque modifiables (tabagisme, HTA, hypercholestérolémie, obésité, broncho‐pneumopathie
obstructive, sédentarité …). Cet objectif est de grande importance car il contribue non seulement à
une réduction du risque cardio‐vasculaire, à une réduction du risque opératoire par une meilleure
préparation de la patiente à cette éventualité, mais il a aussi une incidence sur la progression et le
risque de rupture de l’AAA.
En cas d’AAA > 40‐45 mm AP, la décision de poursuivre la surveillance ou de proposer une indication
opératoire doit être prise de façon collégiale.
Becker F., Baud J.M. Dépistage des anévrysmes de l’aorte abdominale et surveillance des petits anévrysmes de l’aorte
abdominale : argumentaire et recommandations de la Société Française de Médecine Vasculaire. J Mal Vasc 2006, 31(5) :
260‐76
HAS. Pertinence de la mise en place d’un programme de dépistage des anévrismes de l’aorte abdominale en France.
Novembre 2012
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Nous n'avons peut‐être pas assez fait attention au problème de terminologie, pas assez distinguer dépistage
systématique et dépistage opportuniste. A l'époque, ce distinguo était encore confidentiel.