LEÇON 248 – Quoi que ce soit qui souffre ne fait pas partie de moi.
IV. Les deux tableaux
1. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(1)
Dieu a établi Sa relation avec toi pour
te rendre heureux, et rien de ce que tu
fais qui ne partage Son but ne peut
être réel. La seule fonction de quoi
que ce soit est le but que Dieu lui a
assigné. À cause de la raison pour
laquelle Il a créé Sa relation avec toi, la
fonction des relations est à jamais
devenue de «rendre heureux ». Et rien
d’autre. Pour remplir cette fonction, tu
entres en relation avec tes créations
comme Dieu avec les Siennes. Car rien
de ce que Dieu a créé n’est à part du
bonheur, et il n’est rien de ce que Dieu
a créé qui ne demande qu’à étendre le
bonheur comme son Créateur l’a fait.
Tout ce qui ne remplit pas cette
fonction ne peut être réel.
2. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(2)
En ce monde il est impossible de créer.
Or il est possible de rendre heureux.
J’ai dit maintes fois que le Saint-Esprit
ne te priverait pas de tes relations
particulières, mais qu’il les
transformerait. Tout ce que cela veut
dire, c’est qu’il leur rendra la fonction
que Dieu leur a donnée. Il est clair que
la fonction que tu leur as donnée est
de ne pas rendre heureux. Mais la
relation sainte partage le but de Dieu
plutôt que de viser à lui faire un
substitut. Chaque relation particulière
que tu as formée est un substitut à la
Volonté de Dieu, qui glorifie la tienne
plutôt que la Sienne à cause de
l’illusion qu’elles sont différentes.
3. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(3)
Tu as formé des relations très
réelles même en ce monde. Or tu
ne les reconnais pas parce que tu as
donné une telle prédominance à
leurs substituts que lorsque la vérité
t’appelle, ce qu’elle fait
constamment, tu réponds par un
substitut. Chaque relation
particulière que tu as formée vise,
comme but fondamental, à
t’occuper l’esprit si complètement
que tu n’entendes pas l’appel de la
vérité.
4. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(4)
En un sens, la relation particulière était la
réponse de l’ego à la création du Saint-Esprit,
Qui Lui-même était la Réponse de Dieu à la
séparation. Car même si l’ego ne comprenait
pas ce qui avait été créé, il avait conscience
d’une menace. Tout le système de défense
que l’ego a développé pour protéger la
séparation contre le Saint-Esprit était en
réponse au don de Dieu, par lequel Il l’avait
bénie; et Sa bénédiction lui permettait d’être
guérie. Cette bénédiction tient en elle-même
la vérité sur tout. Et la vérité, c’est que le
Saint-Esprit est en étroite relation avec toi,
parce qu’en Lui t’est rendue ta relation avec
Dieu. La relation avec Lui n’a jamais été
rompue, parce que le Saint-Esprit n’a été
séparé de personne depuis la séparation. Par
Lui toutes tes relations saintes ont été
soigneusement préservées, afin qu’elles
remplissent le but de Dieu pour toi.
5. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(5)
L’ego est toujours à l’affût des menaces, et
la partie de ton esprit dans laquelle l’ego a
été accepté est très anxieuse de préserver
sa raison, comme elle la voit. Elle ne se
rend pas compte qu’elle est totalement
insane. Et tu dois te rendre compte de ce
que cela signifie exactement si tu veux être
ramené à la santé d’esprit. Ceux qui sont
insanes protègent leur système de pensée
mais ils le font d’une façon insane. Et
toutes leurs défenses sont aussi insanes
que ce qu’elles sont censées protéger. Il n’y
a rien dans la séparation, aucune partie,
aucune «raison», aucun attribut, qui ne
soit insane. Et sa «protection», qui en est
une partie, est aussi insane que le tout. La
relation particulière, qui est sa défense
principale, doit donc être insane.
6. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
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IV. Les deux tableaux
(6)
Tu as bien moins de mal maintenant à
te rendre compte que le système de
pensée que la relation particulière
protège n’est qu’un système délirant.
Tu reconnais, au moins dans les
grandes lignes, que l’ego est insane.
Or il te semble encore que la relation
particulière est quelque peu
«différente». Nous l’avons pourtant
examinée de beaucoup plus près que
bien d’autres aspects du système de
pensée de l’ego dont tu as été plus
désireux de lâcher prise. Tant que
celui-ci reste, tu ne lâches pas prise
des autres. Car celui-ci n’est pas
différent. Conserve celui-ci et tu as
tout conservé.
7. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(7)
Il est essentiel de se rendre compte que
toutes les défenses font ce qu’elles
voudraient défendre. La base sous-jacente
de leur efficacité, c’est qu’elles offrent ce
qu’elles défendent. Ce qu’elles défendent
est mis en elles pour être sauvegardé; et
en opérant, elles te l’apportent. Chaque
défense opère en offrant des dons, et le
don est toujours une miniature du système
de pensée que la défense protège, insérée
dans un cadre doré. Ce cadre est très
élaboré, tout serti de joyaux, poli et orné
de profondes sculptures. Son but est
d’avoir de la valeur en lui-même pour
détourner ton attention de ce qu’il
renferme. Mais tu ne peux pas avoir le
cadre sans le tableau. De la façon dont
elles opèrent, les défenses te font penser
que tu le peux.
8. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
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IV. Les deux tableaux
(8)
La relation particulière a le cadre le
plus imposant et le plus trompeur de
toutes les défenses que l’ego utilise.
Son système de pensée est offert ici
entouré d’un cadre si lourd et si
élaboré que le tableau est presque
oblitéré par son imposante structure.
Dans le cadre sont tissées toutes
sortes d’illusions d’amour, fantasques
et fragmentées, serties de rêves de
sacrifice et d’agrandissement de soi,
où s’entrelacent des fils dorés de
destruction de soi. Le brillant du sang
resplendit comme des rubis, et les
larmes, facettées comme des
diamants, luisent sous la faible
lumière dans laquelle l’offrande est
faite.
9. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(9)
Regarde le tableau. Ne te laisse pas
distraire par le cadre. Ce don t’est fait pour
ta damnation; si tu le prends, tu croiras
que tu es damné. Tu ne peux pas avoir le
cadre sans le tableau. Ce que tu estimes,
c’est le cadre, car tu n’y vois aucun conflit.
Or le cadre n’est qu’un emballage pour le
don de conflit. Le cadre n’est pas le don.
Ne te laisse pas tromper par les aspects les
plus superficiels de ce système de pensée,
car ces aspects renferment le tout, qui est
complet en chaque aspect. La mort réside
dans ce don brillant. Ne laisse pas ton
regard s’attarder sur la lueur hypnotique
du cadre. Regarde le tableau, et rends-toi
compte que c’est la mort qui t’est offerte.
10. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(10)
C’est pourquoi l’instant saint est si
important dans la défense de la vérité.
La vérité elle-même n’a pas besoin de
défense, mais tu en as besoin, toi,
pour avoir accepté le don de mort.
Quand tu acceptes une idée aussi
dangereuse pour la vérité, toi qui es la
vérité, tu menaces la vérité de
destruction. Et ta défense doit
maintenant être entreprise, pour
garder la vérité entière. La puissance
du Ciel, l’Amour de Dieu, les larmes du
Christ et la joie de Son éternel Pur-
Esprit sont rassemblés pour te
défendre contre ta propre attaque. Car
tu Les attaques, faisant partie d’Eux, et
Eux doivent te sauver, car Ils S’aiment
Eux-mêmes.
11. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(11)
L’instant saint est une miniature du Ciel, à
toi envoyée du Ciel. C’est aussi un tableau,
inséré dans un cadre. Or si tu acceptes ce
don, tu ne verras pas du tout le cadre,
parce que ce don ne peut être accepté que
par ton désir de concentrer toute ton
attention sur le tableau. L’instant saint est
une miniature de l’éternité. C’est un
tableau de l’intemporel, inséré dans un
cadre de temps. Si tu te concentres sur le
tableau, tu te rendras compte que c’est
seulement le cadre qui t’a fait penser que
c’était un tableau. Sans le cadre, tu vois le
tableau pour ce qu’il représente. Car, de
même que le système de pensée de l’ego
réside tout entier dans ses dons, de même
le Ciel tout entier réside en cet instant,
emprunté à l’éternité et inséré pour toi
dans le temps.
12. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(12)
Deux dons te sont offerts. Chacun est
complet et ne peut être accepté
partiellement. Chacun est un tableau de
tout ce que tu peux avoir, vu de façon très
différente. Tu ne peux pas comparer leur
valeur en comparant un tableau à un
cadre. Tu dois seulement comparer les
tableaux, sinon la comparaison est
entièrement in-signifiante. Souviens-toi
que le don, c’est le tableau. Et sur cette
base seulement, tu es réellement libre de
choisir. Regarde les tableaux. Tous les
deux. L’un est minuscule, difficile à voir
sous les lourdes ombres de son
encadrement, énorme et disproportionné.
L’autre, au cadre léger, suspendu en pleine
lumière, est beau à regarder pour ce qu’il
est.
13. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(13)
Toi qui as tant essayé et qui essaies encore de
faire entrer le meilleur tableau dans le
mauvais cadre, et ainsi de combiner ce qui ne
peut pas être combiné, accepte ceci et
réjouis-toi : Ces deux tableaux sont
parfaitement encadrés pour ce qu’ils
représentent. L’un est encadré pour être flou
et ne pas être vu. L’autre est encadré pour une
parfaite clarté. Le tableau des ténèbres et de
la mort devient de moins en moins
convaincant au fur et à mesure que tu le
cherches parmi tout cet emballage. Chaque
fois que l’une de ses pierres insensées, qui du
cadre semblait briller dans les ténèbres, est
exposée à la lumière, elle devient terne et
sans vie, et elle cesse de te distraire du
tableau. Et finalement, tu regardes le tableau
lui-même et tu vois enfin que, sans la
protection du cadre, il n’a aucune
signification.
14. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(14)
L’autre tableau est encadré légèrement,
car le temps ne saurait contenir l’éternité.
Là il n’y a aucune distraction. Le tableau du
Ciel et de l’éternité devient de plus en plus
convaincant au fur et à mesure que tu le
regardes. Et maintenant, parce que tu les
compares réellement, une transformation
des deux tableaux peut enfin se produire.
Chacun est mis à sa juste place lorsque les
deux sont vus en relation l’un avec l’autre.
Le tableau des ténèbres, porté à la
lumière, n’est plus perçu comme apeurant,
mais le fait que ce n’est qu’un tableau a
finalement fait son chemin en toi. Et ce
que tu vois là, tu le reconnaîtras pour ce
que c’est : un tableau de ce que tu pensais
réel, et rien de plus. Car au-delà de ce
tableau, tu ne verras rien.
15. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(15)
Le tableau de lumière, d’une manière
on ne peut plus claire et contrastante,
est transformé en ce qui se trouve au-
delà du tableau. En regardant cela, tu
te rends compte que ce n’est pas un
tableau mais une réalité. Ce n’est pas
la représentation figurée d’un système
de pensée, mais la Pensée même. Ce
qu’il représente est là. Le cadre
s’efface doucement et Dieu remonte à
ta mémoire, t’offrant la création tout
entière en échange de ton petit
tableau, qui est sans aucune valeur et
entièrement dépourvu de
signification.
16. Chapitre 17
LE PARDON ET LA
RELATION SAINTE
IV. Les deux tableaux
(16)
Lorsque Dieu S’élève à Sa juste place et toi
à la tienne, tu fais à nouveau l’expérience
de la signification de la relation et tu
connais qu’elle est vraie. Élevons-nous
ensemble en paix vers le Père, en L’élevant
dans nos esprits. Nous gagnerons tout en
Lui donnant la puissance et la gloire, ne
gardant plus aucune illusion sur l’endroit
où elles sont. Elles sont en nous, par Son
élévation. Ce qu’il a donné est à Lui. Cela
brille en chaque partie de Lui, comme dans
le tout. Toute la réalité de ta relation avec
Lui réside dans notre relation réciproque.
L’instant saint luit de la même façon sur
toutes les relations, car en lui elles ne font
qu’un. Car il n’y a ici que la guérison, déjà
complète et parfaite. Car Dieu est ici, et là
où Il est ne peuvent être que le parfait et
le complet.