CANCER DE L’OVAIRE :
DÉPISTAGE FAMILIAL
D’AUTRES CANCERS ?
Source : Kotaniemi-Talonen L et coll. : Long-term risk of cancer among the
first-degree relatives of epithelial ovarian cancer patients: A cohort study
with 48 years of follow up. Acta Obstet Gynecol Scand. 2023;102:240-245.
doi.org/10.1111/aogs.14504
P Boulet 2023
Généralités
■ 5320 cas en France en 2020
■ 9eme cause de cancer chez la femme et 5eme cause de décès (5,2% (3500) en 2018). Survie à 5 ans : 50 %
■ Forme : adénocarcinome séreux
■ Risque héréditaire dans 15 à 20 % des cas. Lien avec une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 ou un des gènes
du syndrome de Lynch
■ Facteurs de risques
– Absence de grossesse
– Poids (surpoids, obésité)
– Règles précoces, ménopause tardive
– Âge ( 65 ans âge moyen de survenue)
– Contraception orale : diminution du risque pendant 30 ans. Baisse du risque de :
■ 29 % si arrêt < 10 ans
■ 19 % si arrêt entre 10 et 20 ans
■ 15 % si arrêt entre 20 et 30 ans
■ Signes
– Souvent asymptomatique
– Masse ovarienne, métrorragies, œdème d’un membre inférieur, sciatique,
– Troubles du transit, pollakiurie
– Douleur thoracique, essoufflement
■ Pas de dépistage systématique, Test combiné ROMA (HE4 + CA 125) Sp 75%, Se 88%
Inca - DOI: 10.1016/S0140-6736(08)60167-1 https://doi-org.ezproxy.normandie-univ.fr/10.1016/j.ygyno.2007.1
Risque familial
■ Etude cohorte finlandaise : suivi de 1980 à 2014, en cas de cancer de l’ovaire
traité, des apparentés au Ier degré de moins de 75 ans.
■ 863 cas initiaux, 559 familles, 3000 apparentés
■ Risque standardisé d’incidence (RSI) de K ovaire chez les apparentés du 1er =
1,92 ( IC95 1,27-2,79).
– Sœurs RSI= 2,3 (IC95 1,46-3,45)
– Sœurs jeunes 30-44 ans RSI = 7,09 (IC95 1,46-20,7)
– Mère RSI bas par défaut de recueil
– Filles RSI = 1,54 non significatif
■ Pas de majoration du risque global d’autres cancers même pour le cancer du
sein
■ Population masculine : Majoration du risque de cancer digestifs (œsophage,
estomac, grêle, colon, foie, voies biliaires, pancréas) RSI = 1,85 (IC95 1,16-
2,79)
Conclusion
■ Risque multiplié par 2 pour les femmes apparentées au 1er
■ Majoration 7 fois plus importante pour les sœurs jeunes
■ Nécessité de communiquer avec une patiente atteinte d’un cancer de l’ovaire
pour inciter au dépistage des apparentés du 1er