1. Plan du cours d’Économie Générale
Introduction
Partie I : Principes de microéconomie et
fonctions macroéconomiques
Partie II : Le financement de l’économie
Partie III : Commerce International
Partie IV : Les politiques macroéconomiques
Partie V : Quelles sont les singularités de la
nouvelle économie?
Partie I
2. Chapitre I
Les principes microéconomiques
Introduction
-Origine : analyse marginaliste (courant 19ième, Jevons, Walras, Menger).
-Objectif : arriver grâce aux mathématiques à modéliser l’économie
comme un système mécanique.
-Théorie de l’équilibre général : surtout développée par Walras (1834-
1910), une situation de laisser-faire, dans un environnement concurrentiel
peut conduire à cet équilibre.
-Équilibre général concurrentiel : Arrow et Debreu démontrent son
existence dans les années 1950 : des agents libres et égaux se rencontrent
sur le marché et se socialisent à travers l’échange. Leur but est
d’atteindre individuellement la meilleure situation possible :
les producteurs : vendre toute leur production
Les consommateurs : satisfaire leurs besoins de consommation
Lorsque les plans de chacun sont réalisés : équilibre général
Partie I
3. Objectif de ce chapitre :
Montrer comment une économie arrive à
l’équilibre en envisageant le comportement
du consommateur puis du producteur.
Partie I
4. 1 : Le choix du consommateur
Son analyse repose sur la Théorie de l’Utilité.
Hypothèses fondamentales :
Les agents ont un comportement rationnel
Aucun pourvoir d’influence ne peut s’exercer : le marché est en
CPP.
Problème : Comment maximiser sa satisfaction, c-à-d : son utilité?
Utilité : capacité qu’a un bien ou un service de satisfaire les besoins
d’un individu.
Utilité totale : niveau global d’utilité qu’apporte la consommation
d’un bien ou d’un panier de biens.
Ut = U(qi) avec f’(Ut) > 0.
Utilité marginale : c’est le supplément d’utilité que procure à
l’individu un accroissement de la consommation d’un bien. C’est la
dérivée première de la fonction d’utilité totale. Elle est positive mais
décroissante car on suppose un phénomène de saturation.
Partie I
5. Utilité ordinale : cette notion provient de Pareto (1848-1923). Elle
suppose en raison de l’hypothèse de rationalité que les agents sont
capables de classer par ordre de préférence les biens. Ils constituent des
classes d’indifférence.
3 cas apparaissent :
Indifférent entre deux biens
Préfère le premier
Préfère le second
Le classement des paniers doit vérifier 4 conditions :
Complétude : A est indiff à B ou B est indiff à A
Réflexibilité : chaque panier est autant apprécié que lui-même
Transitivité : si A indiff B et B indiff C alors A indiff C
La non saturation.
Partie I
6. Courbes d’indifférence : étant donné deux biens quelconques, on appelle
courbe d’indifférence d’un consommateur une courbe reliant tous les
paniers de biens qu’il considère comme équivalents. Sur cette courbe,
chaque panier apporte le même niveau d’utilité à l’agent.
Comment un consommateur optimise-t-il sa satisfaction?
Les consommateurs vont devoir maximiser leur utilité en tenant
compte de leur contrainte de budget :
R = PxX + PyY soit Y = - Px /Py + R/ Py
Le consommateur résout le programme d’optimisation suivant :
Max U s/c R
La pente de la courbe d’indifférence s’appelle le Taux Marginal de
Substitution : c’est le taux auquel le consommateur est disposé à
substituer un bien à un autre.
Il correspond donc à la baisse de consommation d’un bien pour
augmenter la consommation de l’autre bien en restant au même niveau
d’utilité.
Partie I
7. ΛY/Λ X = pente de la courbe d’indifférence = TMS
Si les biens sont des substituts parfaits, le TMS ne varie pas.
À l’équilibre : TMS = ΛY/Λ X = - Px/ Py : c’est le taux d’échange pour
lequel le consommateur accepte de ne pas modifier sa consommation. S’il
renonce à une unité de X, il peut acheter Px/ Py unités de Y.
La demande du consommateur
Elle relie le choix optimal aux différentes valeurs de prix et de revenu.
2 types de biens :
*les biens normaux : si le revenu diminue, la demande sur ce bien
baisse.
*les biens inférieurs : si le revenu diminue, la demande sur ce bien
augmente
Partie I
8. En règle générale, la loi de la demande stipule que toutes
choses égales par ailleurs la quantité demandée d’un bien
diminue lorsque son prix augmente.
Courbe d’Engel : représentation de la demande d’un bien en fonction du
revenu (fonction croissante).
Certaines courbes de demande peuvent avoir une forme anormale :
Effet Giffen : une baisse des prix provoque une baisse de la demande
Effet Weblen : une hausse des prix provoque une hausse de la demande
Élasticité de la demande par rapport au prix
Elle mesure la sensibilité du consommateur aux variations de prix du
bien considéré. Elle est mesurée par le rapport entre une variation
relative de la quantité demandée et la variation relative du prix qui l’a
provoquée.
Partie I
9. Px Demande rigide
Demande totalement inélastique
Demande élastique
X
Partie I
10. 2 : Le choix du Producteur
Facteurs de production :
La production n’est possible que par la combinaison d’un certain nombre
de facteurs : matières premières, biens intermédiaires, biens
intermédiaires, machines, travail humain.
Problème : Comment choisir la meilleure combinaison de facteurs de
production (capital et travail), celle qui permet de produire au moindre
coût ?
Le premier travail du producteur est de choisir la technologie. Il les
classe selon les mêmes règles que le consommateur pour les biens.
L’ensemble de toutes les combinaisons d’inputs et d’outputs qui
correspondent à un processus de production techniquement réalisable
est appelé ensemble de production.
Sa frontière est appelée fonction de production : c’est l’output
maximum possible pour un niveau d’input donné.
Partie I
11. Isoquante : ensemble de toutes les combinaisons possibles de facteurs de
production qui sont juste suffisantes pour produire une quantité donnée.
Il existe plusieurs types de fonctions de production :
À facteurs complémentaires
A facteurs substituables
A facteurs imparfaitement substituables (le plus fréquent)
Le taux technique de substitution : le rapport entre la variation des
facteurs de production (le TMS du producteur).
Les rendements d’échelle :
Constants : auto reproduction
Croissants : en doublant ses inputs, elle fait plus que doubler ses
outputs
Décroissants : perte d’efficience
Partie I
12. Relation entre le Cmg et le CTM.
La courbe de coût marginal coupe toujours la courbe de coût
total moyen en son minimum.
Démonstration
CTM = (CF+CV)/Y
Le minimum suppose que la dérivée est nulle :
[(CF’ + CV’)Y-(CF+CV)y’]/Y² = 0
Soit [CV*Y-(CF+CV)]Y² = 0
Soit CV’ = (CF+CV)Y soit Cmg = CTM
Partie I
13. L’offre du Producteur
Recette totale : RT = PY
Profit = recette totale –coût total
L’objectif du producteur est de maximiser le profit :
Max py-c(y)
Or en situation de CPP : varR = p VarY puisque p est donné par le marché
VarR/VarY = p ou encore Rmg = p
La recette marginale est égale au prix du marché
Partie I
14. Le niveau de production est choisi par l’entreprise lorsque Rmg = Cmg
Donc Cmg=p.
La courbe d’offre de la firme concurrentielle doit coïncider avec la
partie croissante de la courbe de coût marginal
Donc la courbe d’offre est fonction croissante du prix.
Partie I
15. Cas d’un producteur qui réalise un sur-profit
Le coût moyen est
très largement
inférieur au prix.
Cas d’un producteur qui réalise une perte
Le coût moyen est
très largement
supérieur au prix.
Partie I
16. Cas d’un producteur à l’équilibre
P=RM=Rmg=Cmg
La forme des courbes de coûts proviennent du fait que les coûts fixes
diminuent en fonction de l’accroissement de la production.
Partie I
17. L’Équilibre Global
Demande du Offre du
consommateur producteur
Arguments *ses goûts *fonction de
*le prix du bien production
*son revenu *prix des inputs
Partie I
19. Concurrence Imparfaite
Nombre de Nombre Structure de
vendeurs d’acheteurs marché
Petit nombre Multitude Oligopole
Duopole
Monopole
Multitude Petit nombre Oligopole
Duopole
Monopole
Un Un Monopole bilatéral
Le monopole
Le prix s’établit à un niveau supérieur à celui de la CPP.
Partie I
20. Le cas des duopoles par la théorie des jeux
Il existe toujours une situation d’équilibre qui peut ne pas être la meilleure
en terme de gain pour les joueurs.
Dilemme du Prisonnier (Tucker 1952)
Un jeu mettant en scène deux individus (X et Y) ayant commis ensemble
un délit. Les deux malfrats sont arrêtés et mis en cellule séparées.
La police les interroge séparément. Chaque malfrat a deux possibilités :
*nier. La justice possède suffisamment de preuves pour l’envoyer en
prison.
*avouer et vendre son complice. Cela lui permettrait d’être libéré alors
que son complice purgerait 10 ans. Si les deux avouent, ils purgent 5 ans
chacun.
Que faites-vous? Vous avouez ou vous niez?
Partie I
21. Y avoue X nie
X avoue (5,5) (0,10)
Y nie (10,0) (1,1)
La stratégie dominante pour les deux joueurs est d’avouer. Or on voit
qu’elle n’est pas la plus favorable. Pourtant aucun des deux n’a intérêt à
s’en éloigner : c’est l’équilibre de NASH.
Cette situation se retrouve fréquemment en économie : elle montre que
sans concertation, les stratégies individuelles ne conduisent pas forcément
aux solutions les plus efficaces.
COURNOT a donc montré que dans le cas d’un cartel sur les
quantités, alors que le respect de l’accord conduit à un équilibre
paréto-optimal, c’est la trahison qui l’emporte. Cela montre que la
rationalité individuelle s’oppose à la coopération.
Partie I