Formation échiquéenne jwhyCHESS, parallèle avec la planification de projet
Cnfpt09
1. Des outils numériques …
… pour une nouvelle relation
aux usagers de la bibliothèque.
Outils participatifs en bibliothèques :
panorama des enjeux et des problématiques
Journée professionnelle CNFPT
30 Avril 2009 / ENACT Angers.
Ertzscheid Olivier / McF Infocom
Université de Nantes . IUT La Roche sur Yon
Olivier.ertzscheid@univ-nantes.fr
http://www.Affordance.info
2. … Préambule …
FAQs
• Foire aux Outils
• Qui sait ce qu’est un
blog ?
• Qui sait ce que c’est
qu’un fil RSS ?
• Qui sait ce que c’est
qu’un wiki ?
• Qui sait ce que c’est
qu’un podcast ?
• Foire aux Pratiques
• Qui a déjà créé un
blog ?
• Qui s’est déjà abonné à
un fil RSS ?
• Qui a déjà collaboré à
un wiki ?
• Qui a déjà écouté un
podcast ?
2
5. Des outils pour
• Produire
• Reproduire
• « Generated User
Content »
• Partager,
• Noter, annoter,
• Modifier,
• Commenter,
• Signaler
• PARTICIPATION
Des services pour
Du (des) contenu(s)
créé(s) par soi ou par d’autres 5
6. Des Hommes, des usagers, des anciens, des modernes
(digital natives), des communautés (micros/macros, de
pratique/d’intérêt, etc …)
Experts/novices, professionnels/amateurs, geek/non-geeks, des millions/des dizaines …
6
9. Des mythes …
• Des illusions (désillusions ?)
– Participation (règles des
80/20)
– Difficulté de l’amorçage
comme dans tout projet
• Des enjeux …
– Nécessité de :
• Proposer des alternatives
• Déniaiser les usagers
9
13. « 2.0 ? Vous avez dit 2.0 ? »
UN RAPPORT MODIFIÉ
à l’écriture,
à la lecture,
au partage,
au signalement,
à la description de ressources
(DOCUMENTAIRES OU NON)
13
14. « 2.0 ? Vous avez dit 2.0 ? »
Temporalités numériques particulières
World Wide Web => World Live Web
(blogs & blogosphère, syndication RSS)
Synchronicités nouvelles (Wikis,Collaboratoires)
Temps de la recherche
= temps de l’accès, de la consultation
= temps de l’indexation, de la « qualification »
= temps du service. 14
15. « 2.0 ? Vous avez dit 2.0 ? »
• Nouvelles Communautés
– de pratique
– d’intérêt
– de partage
– d’usages
• Nouveaux outils
– Réseaux sociaux (Facebook,
MySpace)
– social bookmarking (del.icio.us)
– Librarything
• Nouveaux Usagers :
– « digital natives » + les autres
15
16. « 2.0 ? Vous avez dit 2.0 ? »
• De nouveaux documents
– tout « est » et « fait » trace, tout
« est » ou « fait » document.
– « Patrimoine du temporaire »
(BPI 2001)
– Quelle conservation ?
– Quelle sélection ?
– Quel(s) accès ?
• De nouveaux supports
– Ebooks, ereaders …
– et demain epapers
16
18. La bibliothèque 2.0
en 5 leçons
• (Source : http://biblio.wikia.com/wiki/Biblioth%C3%A8que_2.0 )
– Se promouvoir
– (le marketing pour aller (re)conquérir son/le public)
– S'ouvrir à l’usager
– (qu’il devienne « contributeur »)
– Améliorer les outils existants
– (Il s’agit d’un approfondissement des missions traditionnelles)
– Délivrer de nouveaux services
– (Il s’agit d’une diversification des missions traditionnelles)
– Se poser en forum social
– (se positionner comme lieu central pour la communauté) 18
23. Services liés au catalogue
Contenus éditorialisés
Collections, silos & flux dématérialisés
=> Géolocalisation (cartalogue)
=> Q/R en ligne
=> OPAC 2.0 : géolocalisation
commentaires, suggestions,
enrichissement des notives
=> Blogs : institutionnels,
privessionnels, personnels …
=> Wikis
=> Podcast
=> Réingénierie / Ré-éditorialisation
du catalogue (coups de cœur), de
l’offre (VoD) …
RSS
RSS RSS
RSS
Usages & Usagers
MEDITATION
(se) Promouvoir (sa structure)
(se) Former (collaborateurs, usagers)
(s’) Animer (son réseau, sa structure)
Collaborer
RECOMMANDATION
Personnaliser (les services, la prescription)
Signaler (les ressources)
Qualifier (les documents)
MEDIATION
=> Collections : VoD, bibliothèques
européennes, collections numériques
patrimoniales, liseuses (livres
numériques)
=> Silos : Gisements OAI, archives
ouvertes, web …
=> Flux : information, journaux en ligne,
sites d’informations, sites personnels
(blogs), portail de veille (Netvibes), etc …
23
24. Quelles médiations ?
+ expert - expert
-nombreux+nombreux
MÉDIATION PAR LE NOMBRE
De médiations (reviewers) …
De médiateurs …
Mass-médiation ?
MÉDIATION PAR LE NOMBRE
De médiations (reviewers) …
De médiateurs …
Mass-médiation ?
MÉDIATION PAR L’USAGE
50 millions de consommateurs …
Hybridation expert/amateur
MÉDIATION PAR L’USAGE
50 millions de consommateurs …
Hybridation expert/amateur
MÉDIATION PAR L‘EXPERTISE
Culture « métier »
Connaissance du fonds
MÉDIATION PAR L‘EXPERTISE
Culture « métier »
Connaissance du fonds
24
27. La preuve par l’indexation
• Metropolitan Museum of Art indique que :
– "sur 30 oeuvres d'art indexées par les
usagers, plus de 80% des tags ne figuraient
pas dans le vocabulaire documentaire utilisé
par le musée."
• Outil collaboratif de tagging à destination
des musées
– http://www.steve.museum/
« Nécessité fait loi. »
27
28. Définition
• « Folksonomies désignent
– un processus de classification collaborative
– par des mots-clés librement choisis
– Ou le résultat de cette classification. » (Wikipédia)
• Vocabulaire
• Non-normalisé,
• Non-structuré,
• Non-spécifique à un domaine,
• Sans relations sémantiques ou hiérarchiques.28
30. Qui indexe ?
Usagers,
Consommateurs,
Producteurs,
Auteurs,
Novices,
Experts.
Textes
Docs de travail
Articles scientifiques
Billets de blogs
Photos
Vidéos
A moi
Aux autres
A la volée
En surface
En profondeur (deep tagging)
En connaissance de cause
Au hasard
Pour moi (tags privés)
Pour les autres (tags publics)
Organiser,
Partager,
Chercher,
Retrouver
Associer,
« Participer »
Quoi ?
Pourquoi ?Comment ?
30
31. Problématique ouverte :
Bibliothéconomie de masse ?
(nouveaux) Horizons de l’indexation :
Question n’est plus celle de l’autorité
(qui a autorité pour indexer)
ni même de l’expertise
(qui a compétence pour indexer),
mais celle de l’usage
(qui a besoin d’indexer).
31
32. Les musées … aussi !
• Musée McCord de
Montréal.
• Usagers créent et
ajoutent :
– des tags pour annoter
les fonds existants,
– des commentaires,
– des images
personnelles,
– Peuvent visionner
l'ensemble des "circuits
publics".
« Nécessité fait loi. » 32
33. La preuve par les contenus
• ALLER CHERCHER LES USAGERS !
• Où ?
• Là où ils sont.
• Comment ?
• En y mettant nos contenus.
• FlickR Commons.
33
35. Quels nouveaux métiers ?
Aucun. Pas pour l’instant.
Quelles nouvelles compétences ?
Bibliothéconomie … de masse
Indexation : collaborative. Pro-am
Recommandation : temps réel
Changer de relation ?
Pour changer LA relation.
Pour ne pas changer DE métier
Pour changer LE métier
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36. (continuer de) conseiller les usagers
(réussir à) concilier les usages et les demandes
(essayer de) réconcilier les pratiques (amateurs et prof.)
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C-H-A-N-G-E-R ?
Accompagnement,
Médiation,
Conseil,
Acculturation aux outils,
(re)devenir prescripteur
R-E-L-A-T-I-O-N ?
37. On a le lieu …
Ne reste plus (à chacun) qu’à trouver la (sa) place …
37
38. Suivez le lien …
• Feuille de route pour une bibliothèque « 2.0 »
– http://liblogs.albany.edu/library20/2007/03/action_plan_for_a_20_library.html
• Nicolas Morin : RSS : quels usages dans les bibliothèques
– http://www.nicolasmorin.com/formations/rss_talk.ppt (support de formation)
• Bibliobsession : Exemples de mise en place de services web 2.0 dans les bibliothèques
– http://www.slideshare.net/bibliobsession/services-20-dans-les-bibliothques-vers-des-
bibliothques-20 (support de formation)
• Bibliopedia : http://biblio.wikia.com (site ressource)
• Olivier Ertzscheid : Affordance.info
– http://www.Affordance.info (blog/ carnet de recherche)
– Voir notamment les rubriques « Web 2.0 » et « BiblioTech »
• Dominique Lahary : « Un nouveau paradigme ? » in: Bibliothèques numériques :
où en sommes-nous? / Journée d’étude de l’ABF, BnF, 10 octobre 2005 :
http://www.abf.asso.fr/IMG/ppt/lahary.ppt (support de formation)
38
39. …
MeRci …
? QuEsTioNs ?
?QuEsTioNs?
Diaporama en ligne :
sur http://www.slideshare.net/olivier
& sur http://www.affordance.info
Licence creative commons :
Attribution / Non-commercial / Share-Alike
Diaporama en ligne :
sur http://www.slideshare.net/olivier
& sur http://www.affordance.info
Licence creative commons :
Attribution / Non-commercial / Share-Alike
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Notes de l'éditeur
Pléthore d’outils …
Au départ, une fonctionnalité = un outil.
Et puis petit à petit, processus d’émergence et d’imbrication de services sur le mode de l’assemblage, du mixage d’application. Puis, progressivement les outils se font plus complexes, les fonctionnalités et les interfaces plus riches
Quand l’outil et les fonctionnalités sont arrivées à maturité, un géant du Net les rachète et les intègre dans son bouquet de services.
C’est l’exemple de Yahoo avec FlickR (partage de photos) et Delicious (signets partagés), de Google avec Blogger (plateforme de blogs) ou Picasa (gestionnaire de photos), etc …
Voilà les deux mamelles du web 2.0 : la production de contenus et la participation aux contenus des autres.
Dit autrement, dans la VRAIE VIE, je veux dire celle vécue EN DEHORS des bibliothèques, l’utilisateur crée du contenu, réutilise celui des autres. Dans la vraie vie, en ayant juste besoin de s’enregistrer avec son adresse mail, l’utilisateur rédige en permanence des fiches de lecture sur un catalogue de plusieurs millions de titres. Et ce au plus grand bénéfice du fond documentaire en question. Cela se passe sur Amazon : pourquoi cela ne pourrait-il pas se passer sur VOTRE catalogue ??
Des outils de production de contenus et des services participatifs et collaboratifs qui incitent les gens à :
s’exprimer
Publier
Parler de leur métier
Donner leur avis
Se bâtir une (bonne ou mauvaise) réputation
Échanger des connaissances
S’instruire,
se travestir
…
Au point que parfois …
Mais il y a aussi un côté obscure de la force …
Le premier mythe c’est celui de la petite communauté rebelle et créative contre les grandes sociétés marchandes.
Mythe de David contre Goliath : Oligopoles à franges. Tous les services 2.0 qui marchent ont été ou seront rachetés par les Big 3 (GYM)
Le second mythe c’est celui de la participation …
ATTENTION : cela ne veut pas dire que les gens ne participent pas. Les gens participent et participeront. Mais ils ne participeront PAS TOUS et PAS TOUT LE TEMPS. Et il faudra parfois du temps avant d’observer une participation significative. MORALITE : se donner le TEMPS.
Tour-operator numériques :
D’abord pour eux-mêmes (s’approprier les services) puis pour leurs usagers.
Sur quel outil ouvrir un blog ? Pourquoi cette plateforme plutôt qu’une autre ? Quels sont les sites d’actualité sur la science fiction ? Existe-t-il un annuaire les recensant ? Comment partager mes coups de cœur avec d’autres ? Où trouver des sites d’animation jeunesse ? Les liseuses (livres électroniques) me permettent-ils d’écouter de la musique ? Où trouver une offre légale en téléchargement ? Vous connaissez le service Librarything ? A quoi sert Zazieweb ?
Le premier temps est donc un temps d’appropriation, un temps d’orientation. Qui doit être accompagné par de nombreux temps de FORMATION ou d’auto-formation (ceci était un message subliminal à l’adresse du CNFPT ;-)
Le second temps doit être un temps de compréhension. Expérimenter les outils pour visualiser et « capter » ce qui change.
Ce qui change c’est toute une anthropologie digitale. Un rapport au texte, un rapport à l’espace, un rapport au temps, un rapport aux services, un rapport aux outils. Et donc NECESSAIREMENT un rapport à la bibliothèque et à ceux qui la peuplent.
On passe des autoroutes de l’information (de l’espace) à l’instantanéité de la diffusion
C’est tout sauf anodin. Souvenez-vous de l’invention du télégraphe : ce fut une révolution parce que c’était la première fois que l’information circulait plus vite que l’homme.
La web 2.0, c’est la première fois que l’information est indexée et
Chercher les références d’un livre => naviguer dans son contenu => afficher les bibliothèques le possédant => localiser sur une carte la plus proche de chez soi => consulter sa disponibilité => placer une réservation => déposer des mots-clés pour une consultation ultérieure.
** souvenez-vous de « l’homme qui valait 3 milliards de documents » … mais au-delà se pose la question, la SEULE question qui intéresse les bibliothèques : quelle conservation, sélection, accès ?
Je ne m’attarde pas car les présentations de la journée sont faites pour cela …
Après cette première macro-approche …
Il y a (en gros) 4 grands axes qui permettent d’organiser l’éventail des outils et des possibilités aujourd’hui offerts en bibliothèques.
Comme on va beaucoup parler des 3 premiers dans cette journée, je voudrais m’attarder deux minutes sur le dernier quadrant, sur la notion centrale de MEDIATION.
Première impression d’une « dilution » de l’expertise. Bib se sentent parfois « injustement dépossédés » de qualifications, de compétences. FAUSSE IMPRESSION.
Plus précisément, cette impression serait la bonne si l’on était encore dans une économie de la rareté. Or nous sommes passés à une économie de l’abondance. Dans cette économie là, la médiation par l’expertise redevient essentielle et incontournable.
MAIS il faut accepter qu’elle ne soit plus centrale, accepter qu’elle ne prime plus sur les autres. Concrètement cela veut dire qu’il faut accepter d’utiliser les sites communautaires (très larges ou très restreints), laisser faire à la médiation par le nombre le travail de repérage et de signalement pour ENSUITE ou PARALLELEMENT, remettre en place une médiation par l’expertise.
EXEMPLE : c’est exactement ce qui se passe aujourd’hui dans la presse en ligne. Milieu qui a longtemps rejeté la figure de l’amateur. Ajourd’hui la presse en ligne, SE SERT de l’amateur : les gens signalent des ressources, des informations, la presse en ligne les reprend, les éditorialise, les dissèque. Je suis convaincu que les bibliothèques doivent faire de même.
Cette requalification de la médiation, en plus d’être nécessaire est inéluctable. On évolue dans un environnement ou tout le monde donne son avis sur tout, tout le monde note tout le monde, depuis les ministres de la république jusqu’au prof lambda de collège, depuis les émissions de télé-réalité jusque sur le web.
On peut naturellement débattre de savoir si cela est bien ou mal. Mais on doit avant tout constater que C’EST PRESENT ! C’est LE présent.
A l’échelle de la bibliothèque, à l’échelle de l’offre documentaire, si on ne se réapproprie pas les outils que TOUT LE MONDE utilise, si on laisse les sites marchands comme Google ou Amazon disposer seuls de ces services de commentaires, d’annotations, si on ne se saisit pas de cette chance de faire connaître et reconnaître NOTRE expertise métier, le risque est clair. Très clair.
C’est tout simplement la fin de la diversité culturelle. Alors OUI cela vaut le coup de tester, de bidouiller, d’innover, de prendre des risques, de laisser les usagers entrer PARTOUT, y compris au cœur du catalogue, y compris dans la manière de repérer et de valoriser les ressources. Non seulement cela vaut le coup mais c’est NECESSAIRE. On a déjà perdu trop de temps. Et peut-être trop d’usagers …
Une nouvelle dimension de l’indexation
A l’environnement, à l’écosystème de la bibliothèque, de son offre et de ses services s’est déjà substitué un AUTRE environnement, un AUTRE écosystème.
Tout ça pour ça : les outils du web 2.0 sont là pour VOUS donner les moyens d’inverser la logique de cet écosystème.
Pour que la logique de fourniture à distance, de présence à distance soit aussi une logique de RESISTANCE.
Si on ne s’y met pas. On n’y sera plus.