Contenu connexe Similaire à Final etat de la planète mars 2011 (20) Final etat de la planète mars 20111. Etat de la planète: causes, conséquences, objectifs. © nl 3. Le progrès des connaissances et des techniques du XXème siècle a permis un extraordinaire bond en avant quantitatif 1) tant au niveau de notre nombre ... Nous avons attendu le début du 19ème siècle pour atteindre une population d’un milliard d’habitants. En 25 ans, entre 1985 et 2010, près de 2 milliards de personnes sont venus s’ajouter, pour près de 6,8 milliards aujourd’hui ! Nous dépasserons les 7 milliards fin 2011. ©nl 7. Pour cette course folle à la production, on a puisé de plus en plus dans les entrailles de notre planète: minerai... En juin 2010, l’Union Européenne a classé 14 matières premières « d’une importance critique » pour sauvegarder ses sources d’approvisionnement indispensables à son industrie: l'antimoine, du béryllium, du cobalt, du spath fluor, du gallium, du germanium, du graphite, de l'indium, du magnésium, du niobium, des métaux du groupe du platine, des terres rares, du tantale et du tungstène. Chine, Russie, Congo, Brésil se partagent aujourd’hui leur production. ©nl 8. ...et énergie. ...massivement utilisée pour produire et consommer: la consommation énergétique suit l’augmentation du PIB, aux USA comme ailleurs (Le British Thermal Unit (BTU) est une unité d'énergie anglo-saxonne qui est définie par la quantité de chaleur nécessaire pour élever la température d'une livre anglaise d'eau d'un degré Fahrenheit). ©nl 9. L’énergie consommée par les hommes entre 2000 et 2010 dépasse ce qu’ils ont consommé…depuis leur apparition jusqu’en 1950! En 1973 comme en 2007, 89% de l’énergie consommée était fossile, non renouvelable . Nous serions autour de 81% aujourd’hui, 51% seulement pour la France (source: Gouv - Chiffres clefs du Climat France et Monde 2011). 80% des ressources naturelles de la planète étaient consommées par 20% de la population en 2005. ©nl 11. … Et plus l’imbrication de toutes les problématiques environnementales devient évidente (à Nagoya en octobre 2010, des structures transversales entre les 3 conventions ont été proposées). Déroulons l’état de la planète par le fil de son réchauffement... (fin partie I) ©nl 13. La température des planètes est fonction de leur éloignement du soleil mais aussi de la quantité de GES (gaz à effets de serre) dans leur atmosphère qui joue le double rôle de filtre et de couverture: MARS: 0% GES T°= - 50° Distance Soleil: 228 millions Kms TERRE: 0,03% GES T°= + 15° Distance Soleil: 150 millions Kms VENUS: 96% GES T°= + 420° Distance Soleil: 108 millions Kms (Source: GRIDA/United Nations Environnement Programme) ©nl 14. Emissions de CO2 par tonne équivalent pétrole Mais d’autres GES, en moins grande quantité dans l’atmosphère, ont un pouvoir chauffant beaucoup plus fort que le carbone: Ex: Méthane-CH4 (ex: troupeaux, 25 fois plus), Protoxyde d’Azote ou oxyde nitreux–NO2 (ex: transformation de l’engrais épandu, 298 fois plus) – ces deux GES représentent 1/3 des émissions en France. Mais aussi : HFC23 (ex: gaz réfrigérant pour l’industrie du froid, 11700 fois plus (source: Le Monde 26/06/20), Trifluorure d’Azote-NF3( Concentration dans l’atmosphère x 30 en 30 ans (0,00048ppm). Pouvoir de réchauffement 17.000 fois plus fort que CO², utilisé pour écrans LCD et...panneaux solaires! (source: Le Monde 28/10/08) En puisant dans les sources fossiles d’énergie, ce sont les stocks terrestres de CO2 (dioxyde de carbone) qu’on libère... 1 tonne équivalent pétrole = 11600 kWh = l'énergie dégagée par la combustion d'une tonne de pétrole. Une lessive machine à 60°=1 Kwh, 1l d’essence=9 Kwh. ©nl 15. Source: Manicore.com 11741 millions de tonnes équivalent pétrole ( Mtep) de consommation primaire et 8084 de consommation secondaire en 2006. 31% de la consommation énergétique mondiale est utilisée pour produire de l’énergie ! (rapport IEA 2008) Et comme on puise de plus en plus... 624 millions de tonnes de pétrole se sont échappés de la plate forme Deep Water en 2010. Un peu plus de la moitié des fuites de la 1ère guerre du Golfe en 1991 (1,2 milliards de tonnes de brut). ©nl 16. ...On émet de plus en plus: X = Source: 4ème rapport GIEC 2007 ©nl 17. Évolution des émissions mondiales de CO 2 par Pays Le protocole de Kyoto (1997) fixait aux pays industrialisés ratificateurs l’objectif global de -5% de GES entre 1990 et 2012. On y est presque en 2006 (-4,7%)! Mais ce résultat est un trompe l’œil : -il est dû principalement à l’effondrement des industries polluantes des pays de l’ex-Union soviétique. -L’UE n’a pu réduire ses émissions que de -2.2%, grâce à l’Allemagne (-18,2%), le UK (-15.1%). La France est à – 3.5%. Mais l’Espagne a fait + 50.6%, le Portugal + 43% et l’Irlande + 26%. Kyoto impartit à l’UE un objectif de -8%, l’UE ambitionnant d’elle-même ensuite (depuis mars 2007) -20% en 2020 et -80% en 2050. -L’augmentation des émissions globales des pays ratificateurs de Kyoto a repris depuis 2000 : + 2,3%! (source: UNFCCC= United Nations Framework Convention on Climate Change ) Mais les principaux émetteurs de carbone n’ont jamais ratifié Kyoto. Et le résultat est désastreux... On a rejeté en 2008 8,7 milliards de tonnes de carbone (C) dans l’atmosphère (source: Global Carbon Project 2009), près de 7 fois plus qu’en 1950. En 2008, un américain émettait 19T CO²/an, un français 5,7T (77% de l’électricité est nucléaire en France!), un chinois 4,9t, un bangladi ou un éthiopien 0,1T (200 fois moins que l’américain). Moyenne mondiale: 4,4 T/hbt. ©nl 18. Entre 1990 et 2006, les USA ont augmenté de 14,4% leurs émissions de GES, la Chine de 80% (source: rapport annuel PNUD 27/11/2007). Au global, les émissions de GES mondiales ont augmenté de 41% entre 1990 et 2006, alors qu’il était prévu de les réduire en 1992 à Rio... ©nl 19. La corrélation température/gaz à effet de serre existe dans l’Espace. Elle semble aussi évidente dans le temps, au moins en ce qui concerne le carbone. ppm=parts per million. 300 ppm signifie qu’il y a 300 molécules de CO² par million de molécules composant l’air sec (majoritairement azote et oxygène). En 2008, la concentration en CO² atteint 385 ppm soit 38% de plus qu’au début de l’ère industrielle. Elle augmente désormais de 2 ppm par an (sources: Global Carbon Project, rapport GIEC 2007, etc…). NB: La reconstitution de la concentration en CO² se fait essentiellement par l’analyse des carottes de glaces prélevées aux pôles (plus la glace est profonde plus elle est ancienne). Celle des températures provient du croisement des études des pollens piégés dans les sédiments, de la concentration en isotopes lourds de l’oxygène formant l’eau glacée des carottes glacières et contenue dans les sédiments marins. ©nl 20. Les puits naturels de carbone ne peuvent absorber toutes les émissions « anthropiques ». ©nl 21. Source: 4ème Rapport GIEC 2007 La quantité de GES piégée dans l’atmosphère augmente donc considérablement. La planète se réchauffe. MECANIQUE . La température moyenne de la planète a augmenté d’environ 1 degré de 1850 à 2006. Augmentation des températures prévues en 2100 initialement entre 1,8° et 4° puis 5,8 ° (source:GIEC 11/2007). 11 des 12 années les plus chaudes de ces 150 dernières années ont été enregistrées…ces douze dernières années! ( Source: NOAA et Global Carbon Project 2008) Au premier semestre 2010 la température moyenne de la terre et des océans a été la plus élevée jamais enregistrée (source: Organisation Météorologique Mondiale). ©nl 22. Zoom sur 2010, année la plus chaude de l’histoire Les 10 années les plus chaudes de l’histoire et la différence de température avec la moyenne 1971-2000: 2010 0.62 2005 0.62 1998 0.60 2003 0.58 2002 0.58 2009 0.56 2006 0.56 2007 0.55 2004 0.54 2001 0.52 ©nl 25. Dire que le GIEC jouerait les Cassandre et serait sensible à des « lobbies écologistes » vient contredire la position arrêtée des Etats Membres de l’ONU sur ses travaux, mais aussi celle des experts chargés d’ enquêter sur le « climategate » qui ont rendu leur rapport début juillet 2010. L’évolution du climat depuis le début de ses travaux montre qu’au contraire de ce qui lui est reproché par quelques illuminés ou de puissants lobbies (le budget lobbying des pétroliers américains a été multiplié par 3 en 2009, année de Copenhague), le GIEC a été (trop?) optimiste dans ses prévisions. Les analyses montrent que la réalité dépasse les pires scénarii proposés par le GIEC (=IPCC) dans son précédent rapport (2001). ©nl 26. Le GIEC avait sans doute sous estimé l’explosion des émissions chinoises… ©nl 27. … mais aussi l’impact de la rupture de l’équilibre écologique causée par l’homme. Impact sur le climat, l’eau, la terre et la biodiversité. (Fin de la deuxième partie) ©nl 29. Les glaces du Nord répartissent le froid et régulent, par les courants marins qui en partent et irriguent la planète, la température et la pluviométrie du globe . La disparition accélérée des glaces entraîne une modification sensible dès aujourd’hui de ces deux éléments majeurs du climat. Le réchauffement accroit aussi l’évaporation des eaux, ajoutant un couvercle de vapeur dans l’atmosphère, qui le réchauffe encore. I) Impact sur le premier écosystème de la planète: la mer (360 Mkm²/510Mkm² =70% de surface maritime). ©nl 32. II) Impact sur le deuxième écosystème absorbeur de GES: la forêt/les plantes. Source : UNEP La forêt enfermerait 289 milliards de tonnes de CO2, en forte baisse car sa surface a baissé de 80.000 Km2 par an de 90 à 2000 et encore de 50.000 Km2 par an depuis 2000. En 20 ans, la forêt a perdu une surface de plus de 2 fois la France . Il en resterait environ 40 MKm2 (72 fois la France) dont environ 15MKm² de forêts primaires, les plus riches en biodiversité (Amazonie: 5,5 MKm² renfermant un stock de 70 milliards de T de CO², bassin du Congo 2 Mkm², Indonésie (1,1Mkm). (Source: Rapport GE04 PNUE septembre 2007 et FAO 2010) (cf compteur de zero-deforestation.org/) ©nl 35. Parallèlement, la consommation des denrées agricoles progresse plus vite que leur production (environ 2,22 milliards de tonnes de céréales produites contre 2,25 milliards consommées en 2010, 525 millions de stocks en baisse de 6%) (Source: FAO décembre 2010). C’est l’envolée des prix agricoles (renforcée par une spéculation toujours incontrôlée) qui dépassent en mars 2010 leur plus haut niveau de 2008. Les marchés sont de plus en plus sensibles aux événements climatiques (Blé: +25% en juillet 2010 avec sécheresse en Europe de l’Est). C’est un des arguments des promoteurs des OGM, qui prétendent qu’elles sont un moyen d’augmenter les rendements. Le danger certain des OGM est économique: c’est la position quasi-monopolistique de ses promoteurs. Le danger potentiel est biologique. C’est le cas typique où le principe constitutionnel de précaution devrait s’appliquer. Surfaces cultivées OGM (en Mha): l’Europe protégée (seulement 0,1Mha de maïs BT) mais jusqu’à quand? (Source: Association Européenne de l’Industrie des biotechnologies/le Monde 2/10/08). ©nl 41. L’exemple du poisson: LES DIFFERENCES DE T° entre les couches profondes et les couches de surface réchauffées affectent le développement du plancton végétal, premier maillon de la chaine alimentaire de la faune sous-marine. -40% depuis 1950 ! (source: National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) 2008 et Nature 29/07/2009). C’est un facteur supplémentaire de disparition des stocks de poisson, avec… LA POLLUTION : la « soupe de plastique » de l’océan Pacifique a deux fois la taille des USA. Mais les scientifiques considèrent que l’Atlantique contient les mêmes quantités de débris, plus diffuses du fait des tempêtes et courants. Une enquête publiée en août 2010 fait état de la « soupe » atlantique au large des côtes du sud des USA. 100.000 mammifères marins mourraient chaque année de l’absorption de ces déchets (source: US National Oceanic and Atmospheric Administration –NOAA). 80% de ces débris viennent des rejets terrestres. ©nl 42. LES PESTICIDES: la structure moléculaire des pesticides est proches des hormones sexuelles. Le rejet des phytosanitaires dans les mers et rivières modifient la différenciation sexuelle des poissons dont certains ne peuvent plus se reproduire. Mais…L’atteinte à la biodiversité marine est avant tout directe, par LA SURPECHE: 80 millions de tonnes de poissons pêchés en 2005 = 4 fois plus qu’il y a 50 ans. 70% des stocks maritimes sont épuisés ou en voie de l’être. (« In dead water » report, UNEP, 02/2007) Pourcentage de stocks détruits, surexploités, pleinement exploités, en développement et sous-exploités de 1950 à 2003 Source: « Sea around us project 2006 » ©nl 46. Répartition consommation énergétique finale par secteur économique (FRANCE). Source ADEME - 2002 La facture énergétique de la France se situe entre 45 et 60 milliards d’Euros par an. Près de 65% de l’énergie consommée par le secteur résidentiel est fossile (source: repères Gouv 2008). Le transport routier représente 80% des transports. 63% du transport routier est du transport de passagers. (source IFP Panorama 2005) C’est nous qui, par nos ACHATS et nos VOTES, orientons les origines,les modes, les qualités et les quantités de la production. La sauvegarde de la planète relève de la responsabilité individuelle . ©nl 47. Jusqu’à aujourd’hui: enrichissement = flux croissant de matière et d’énergie Nicolas LANDY, membre du Parti Socialiste Français, mars 2011 Cette équation n’est plus supportable. CHANGEONS-LA.