2. Introduction
Un produit dérivé est un instrument financier, c’est-à-
dire un titre ou un contrat utilisé pour anticiper une
rentabilité ou un risque financier quant à l’acquisition
ou à la vente d’un actif.
De façon générale, ils permettent aux deux partis
impliqués dans une transaction, qui doit être réalisée
plus tard, de s’entendre préalablement sur les
conditions de la vente, par exemple le prix et le moment
.
3. L’objectif étant évidemment d’éviter les risques de pertes
financières imprévues advenant une variation de la
valeur de l’actif qui serait désavantageuse pour l’un des
partis. Le règlement s’effectuant à une date future,
aucun placement net initial est nécessaire pour
l’acquéreur. Les produits dérivés portent toujours sur
un actif sous-jacent.
Ceux-ci peuvent être des actions, des obligations, des
bons du trésor, des devises, des indices boursiers ou
encore des matières premières .
4. Ces produits se subdivisent en deux classes, soit les
produits fermes qui concernent les contrats à terme, les
forwards et les swaps, et les produits optionnels qui
couvrent les options et les warrants.
les produits dérivés demeurent un mystère pour la
majorité des gens n’ouvrant pas dans ces milieux.
Qu’est ce qu’un produit dérivé? Quelle est leur
fonction? Sont-ils néfastes pour l’économie?
5. Objectifs
Actuellement, deux objectifs principaux motivent
l’utilisation des produits dérivés :
La gestion du risque et la spéculation. Il existe en effet
plusieurs types de risques financiers ou économiques
qui devraient être évités :
les risques de taux autour des opérations financières à
taux variables, les risques de prix autour de la valeur
d’une action, d’un indice boursier ou d’une matière
première, les risques de crédit dans l’éventualité où un
débiteur est incapable de rembourser un créancier et
les risques climatiques autour des actifs dont la valeur
peut-être altérée pour des raisons météorologiques.
6. De plus, tous ces risques peuvent avoir des répercussions
autant pour les particuliers que pour les entreprises, les
banques ou même l’État. Il est donc normal que ceux-ci
aient cherché un moyen de se protéger.
Évidemment, comme toute couverture d’assurance, les
produits dérivés ne sont pas toujours rentables. Ils sont
donc plus souvent utilisés lorsque les probabilités de
concrétisation des risques sont jugées suffisamment
élevées.
Les produits dérivés ne sont toutefois pas que des
instruments de couverture, ils sont aussi un moyen très
efficace pour spéculer.
En effet, bien que la spéculation existe naturellement,
l’utilisation des produits dérivés la facilite beaucoup.
Ce concept sera d’ailleurs abordé ultérieurement.
7. Options
«les options offrent non seulement une grande flexibilité
dans la gestion des risques mais permettent aussi de
construire des stratégies particulièrement
intéressantes».
Lorsqu’une personne achète une option, elle acquière le
droit de négocier un titre sous-jacent particulier à un
prix préalablement fixé. Les options ne réfèrent pas
uniquement aux produits dérivés, il existe en fait une
diversité de sous-jacents, par exemple, les options sur
indices, sur actifs financiers ou encore sur variables
monétaires.
8. Les villes qui dominent les marchés mondiaux des
produits dérivés sont Chicago, New York et
Philadelphie en Amérique du Nord et Londres, Paris,
Francfort et Zurich en Europe. Sur les marchés, les
options sont presque exclusivement utilisées pour gérer
le risque de taux. En effet, on évalue à plus de 91% des
options consacrées à la couverture de ce risque.
Il existe une différence majeure entre les options
américaines et les options européennes : le moment de
l’achat de l’option. En Amérique du Nord, les options
doivent être exercées avant une date convenue. En
Europe, l’option ne peut être exercée avant une date
d’échéance fixée.
9. Grâce aux options, il est possible de faire des bénéfices
sur un marché en hausse, en baisse et statique. En
effet, elles permettent de spéculer les mouvements de
prix, de s’assurer contre une baisse de l’actif, de faire
des ajustements à court terme dans l’exposition du
portefeuille et d’en accroître sa rentabilité.
Il existe quatre stratégies caractéristiques aux options :
l’achat d’option d’achat et la vente d’option d’achat
(call) ainsi que l’achat d’option de vente et la vente
d’option de vente (put).
10. Conclusion sur les options
Pour terminer, il serait important de noter que les
principes qui ont été décrits plus tôt avaient pour
objectifs d’illustrer le fonctionnement d’options dites
«plain», puisque ce sont les premières qui sont
apparues.
De nos jours, il existe plusieurs autres types d’options
beaucoup plus complexes appelées options exotiques,
qui peuvent consister par exemple à des options sur
d’autres produits dérivés.
11. Les swaps
1. Définition
Le terme Anglo-saxon Swap, signifie échange ou troc. A
l’origine ce terme était utilisé pour désigner un échange
de services ou de produits entre deux parties durant
une période de temps déterminée mais, suite au
premier swap réalisé dans le domaine de la finance par
les courtiers américains de Salomon Brothers en août
1981 entre IBM et la Banque Mondiale, ce terme signifie
plus précisément un échange de flux financiers.
12. Ces flux sont généralement des taux fixes ou variables
d’intérêts ou des taux de devises.
Un swap est donc un contrat établit entre deux entités
pour lequel chaque entité conclue de s’échanger des
flux financiers pendant une certaine période de temps
et selon des modalités prédéterminées.
2. Utilité des swaps
Lors d’un swap les échanges de flux financiers sont des
instruments qui permettent de transformer les
conditions de taux ou de devises courantes ou
anticipées liés aux actifs ou passifs financiers
correspondant.
13. Les swaps ne dérogent donc pas au but premier pour
lequel les services financiers développèrent les produits
dérivés, c'est-à-dire afin de permettre aux entreprises et
établissements financiers de gérer les risques..
En effet l’utilisation des swaps supprime la dépendance
aux variations de taux des flux financiers. Une
entreprise peut ainsi emprunter une somme à une
banque et faire appel a un organisme spécialisé pour
fixer le taux d’intérêt.
Les deux parties doivent convenir de la valeur de ce
nouveau taux et l’entreprise réduit ainsi les risques lors
du remboursement à la première banque. L’entreprise a
donc échangé le taux d’intérêt variable de la première
banque contre un taux fixe.
14. Les deux parties doivent convenir de la valeur de ce
nouveau taux et l’entreprise réduit ainsi les risques lors
du remboursement à la première banque. L’entreprise a
donc échangé le taux d’intérêt variable de la première
banque contre un taux fixe.
On constate que les swaps sont également très utilisés
lors des échanges de devises afin de ne pas être
dépendant des taux de changes fluctuant
considérablement.
Mais on remarque aujourd’hui que l’utilisation des swaps
s’éloigne de l’utilité première qui était de gérer les
risques et de nombreuses entreprises utilisent ces
derniers a des fins de spéculations boursières ou pour
réduire leurs coûts de financement.
15. 3. Les types de Swaps
On différencie un grand nombre de swaps selon qu’ils
sont mono ou bi devises ou qu’ils font intervenir un
taux fixe ou un taux variable. En effet les contrats de
swaps ne sont pas standardisés et on assiste ainsi a une
déclinaison sans fin des sous catégories de swaps
comme, par exemple les swaptions qui sont en fait des
options ayant pour sous-jacent un swap et les swaps
extensibles ou swaps annulables.
16. Cependant dans la grande majorité des revues spécialisée
on prend pour habitude de différencier les swaps selon
qu’ils sont dans une seule devise ou dans des devises
différentes ce qui permet de regrouper ces derniers
selon deux grandes catégories :
-Le swap de taux ou swap d'intérêts : Il s’agit d’un
échange basé sur une seule devise. Une contrepartie A
va contracter un emprunt à taux d’intérêts variable a
une contrepartie B.
Parallèlement, elle va faire appel à une contrepartie C
qui lui accordera un taux d’intérêt fixe en échange du
taux d’intérêt variable emprunté a la contrepartie B.
17. Le taux d’intérêts fixe est déterminée en fonction de ce que
l’on appelle le ‘notionnel’, c'est-à-dire par rapport a la valeur
calculée entre le taux garanti et le taux variable de
l’emprunt. Il s’agit donc d’un accord tripartite dans lequel
les contreparties ne vont s’échanger que les taux d’intérêts
durant une période déterminée sans jamais toucher au
capital propre.
-Le swap de devises : Il s’agit d’un échange basé sur deux
devises différentes qui peut faire intervenir des taux de
change fixes ou variables. Deux parties vont convenir de
s’échanger un montant prédéterminé de devises étrangères
et s’engager à se rembourser mutuellement les sommes
correspondantes aux intérêts entraînés durant un temps
déterminé. A la fin de l’échéance elles vont se rendre les
montant échangés. Il est fréquent que les deux parties
fassent appels à un intermédiaire pour gérer cette
transaction.
18. Credit Default Swap (CDS)
L'un des premiers indicateurs du début de la crise
financière à l'été 2007 a été la chute brutale des indices
calculés à partir des CDS sur un panier d'obligations
adossées aux crédits subprime. Dernièrement, la
détérioration de la situation dans les pays émergents a
été perceptible par la forte augmentation des primes de
CDS sur les titres souverains de ces pays.
19. Les CDS ou « Contrats d'échange sur le risque de défaut »
permettent de se protéger contre les aléas de crédit sur
les obligations de référence (corporate ou souveraine).
Les CDS permettent aussi de réduire les exigences en
capitaux propres des banques puisqu'ils constituent
une garantie contre le risque de défaut. Les CDS sont
en conséquence un outil de couverture des risques
largement utilisé par les agents financiers (banques,
hedge funds…). Le marché des CDS s'est de ce fait
considérablement développé depuis 5 ans.
20. Comme pour tous les marchés de gré à gré, le risque de
contrepartie y est élevé car il n'existe pas de chambre
de compensation assurant la garantie des engagements
via un système d'appels de marge et de collatéraux. La
faillite d'un acteur majeur (Lehman Brothers, AIG…)
peut ainsi accentuer le risque systémique, bien que
plusieurs procédures établies par l'ISDA aient jusqu'à
présent prouvé leur efficacité pour organiser le
dénouement des contrats sur les CDS.
21. Le développement des CDS contribue à diminuer les
exigences totales de fonds propres des systèmes
bancaires : la réduction des exigences de fonds propres
pour l'acheteur de CDS (l'acheteur de protection) est en
effet supérieure aux exigences supplémentaires de
fonds propres imposées au vendeur.
Les primes de CDS permettent d'estimer les probabilités
de défaut anticipées par les marchés et sont ainsi un
indicateur avancé des craintes sur la solvabilité des
entreprises ou des États. Toutefois, l'utilisation directe
des primes de CDS pour calculer les taux de défaut
anticipés est affectée par plusieurs biais.
22. Collateralized Debt Obligation
(CDO)
Le CDO (Collateralised Debt Obligation) est un produit
financier qui s'est réellement développé fin 90 début
2000. Les CDOs sont des titres représentatifs de
portefeuilles de créances bancaires ou d'instruments
financiers de nature variée. Au même titre que
la titrisation et les dérivés de crédit, ces produits de
finance structurés sont issus de montages complexes,
répondant à différents besoins tels que réduire les coûts
de refinancement, exploiter des opportunités
d'arbitrage et surtout se défaire du risque de crédit.
23. Toutefois, quelle que soit leur forme, les CDOs ont en
commun d'être émis en différentes tranches de la même
façon que l'on titrise une créance. Ainsi l'émetteur vend
aux investisseurs des produits plus ou moins risqués
selon la tranche choisie.
Fonctionnement d'un CDO
Le fonctionnement d'un CDO peut se voir en trois étapes.
Au cours de la première, l'initiateur, généralement une
banque, cède son portefeuille de créances à une société
« ad hoc »*.
Lors de la deuxième étape, la société « ad hoc » va
émettre des tranches de CDO pour se refinancer.
En troisième et dernière étape, les tranches émises sont
souscrites par des investisseurs.
24.
25. Le CDO est surtout un instrument de transfert de risque
de crédit. Il facilite la redistribution de ce risque au sein
ou en dehors de la sphère bancaire et financière. Son
marché est en forte croissance depuis la fin des années
90. On trouve désormais des CDO² (carré ou square)
qui sont des CDO de CDO mais également des CDO³
qui sont des CDO de CDO².