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Economiser
l’énergie
Recueil de
Maryam RAHOU
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I. Halte au gaspillage
Réduire sa consommation d’énergie
I.1. Choisir les énergies les moins polluantes
I.2. Qu'est-ce que la pollution lumineuse ?
Ampoules, électroménager, multimédia : bien choisir
I.3. Les ampoules LED sont-elles dangereuses ?
I.4. Ecolos, les ampoules basses consommation ?
I.5. Multimédia : attention énergétivores !
I.6. Pour un électroménager moins gourmand
Se chauffer sans trop consommer
I.7. Bien choisir son mode de chauffage
I.8. L'eau chaude solaire
I.9. Comment isoler bio ?
II. Maison écologique
II.1. Qu'est-ce qu'une maison écologique ?
II.2. Tout savoir sur les normes environnementales
II.3. Maison à énergie passive : une révolution énergétique
II.4. Les matériaux de construction écologiques
II.5. Les avantages fiscaux d'une maison plus écologique
II.6. Construire soi-même sa maison écologique
II.7. Performance énergétique : une obligation légale
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Guide pour une maison plus écologique
II.8. Les plantes dépolluantes
II.9. Rénover sa maison ou son appartement en respectant l'environnement
II.10. Le bois, matériau idéal ?
II.11. Eclairage : comment choisir ses ampoules ?
II.12. Bien choisir ses peintures
II.13. Toit écologique : couvrez-vous bien
II.14. Le solaire chez soi, mode d'emploi
II.15. Piscine écologique : est-ce que ça vaut le coup ?
II.16. Eolien à la maison : une bonne idée ?
II.17. La chaux plutôt que le ciment
II. 18. Electricité verte : à qui se fier ?
II.19. Vendre son électricité ?
II.20. Choisir les énergies les moins polluantes
II.21. Revêtements : faites-vous bio
II.22. Le chanvre
II.23. Décoration intérieure : tendance nature
III. Energies renouvelables
Pourquoi changer de politique énergétique ?
III.1. Les bons gestes pour réduire ses émissions de carbone au quotidien
Panorama des énergies renouvelables
III.2. L’énergie éolienne a le vent en poupe
III.3. Les éoliennes dangereuses pour la santé ?
III.4. Energie éolienne
III.5. Le solaire, solution d'avenir ?
III.6. Les autres sources d'énergie (marémotrice, géothermie...)
III.7. Nucléaire : problème ou solution ?
III.8. Le rayon du solaire
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Face aux catastrophes écologiques et au réchauffement du climat, le développement durable doit faire
évoluer les comportements. Parmi les objectifs, il est important d’apprendre à économiser et à
partager de manière équitable les ressources de l’environnement.
I. Halte au gaspillage
Economiser l’énergie, c’est le premier geste de l’éco citoyen. Mais comment choisir ses ampoules ?
Peut-on isoler sa maison pour éviter les déperditions de chaleur ? Quels sont les isolants écologiques ?
Toutes les réponses pour s’éclairer et se chauffer sans dépenser trop !
Réduire sa consommation d’énergie
Réduire sa consommation d’énergie, c’est possible ! Quelques mesures simples permettent en effet de
réduire la facture énergétique, pour le plus grand bien de la planète et de son porte-monnaie. Sans oublier de
privilégier les énergies renouvelables. Nos conseils.
I.1. Choisir les énergies les moins polluantes
Les énergies renouvelables pour éclairer et chauffer sa maison deviennent une alternative de plus en
plus intéressante. Réduction des coûts, économie d'énergie, sauvegarde de l'environnement, meilleur
confort de vie : ces avantages attirent de plus en plus de Français, également prêts à économiser
l'énergie afin que les générations futures y aient également accès. Petite présentation du foyer écolo et
des gestes simples pour consommer l'électricité sans la gaspiller.
Les énergies renouvelables pour éclairer et chauffer sa maison deviennent une alternative de plus en plus
intéressante. Réduction des coûts, économie d'énergie, sauvegarde de l'environnement, meilleur confort de
vie : ces avantages attirent de plus en plus de Français, également prêts à économiser l'énergie afin que les
générations futures y aient également accès. Petite présentation du foyer écolo et des gestes simples pour con
sommer l'électricité sans la gaspiller.
Le Programme des Nations Unies pour l'environnement l'affirme : l'amélioration des techniques de
construction et l'économie d'énergie sont plus efficaces dans la lutte contre le réchauffement climatique que
la réduction d'émissions de gaz à effet de serre décidée par le Protocole de Kyoto.
La révolution du logement écologique
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L'école Jean-Louis Marquèze, dans le Val de Marne, est un exemple à ce titre. Ce projet constitue le premier
groupe scolaire à « énergie zéro » construit en France. Fortement isolée, elle bénéficiera des meilleurs
vitrages disponibles. Ses lampes à très faible consommation et son chauffage seront nourris par le système de
pompe à chaleur bio thermique et les panneaux solaires installés sur la toiture.
Les bâtiments français sont d'ordinaire plus gloutons en énergie, et représentent la moitié de la
consommation d'énergie en France tout en provoquant un quart des émissions de gaz à effet de serre. Or, le
parc de logements se renouvelle lentement, à environ 1% par an. Et la France est en retard. Les Allemands
consomment 15 kWh/m², alors que l'objectif français est de réduire cette même consommation à 50 kWh/m²,
contre 90 kWh/m² aujourd'hui.
Chaque particulier doit donc s'assurer, pour participer à la réduction des polluants et économiser l'énergie,
que sa maison respecte l'environnement et ne pollue pas. Les démarches sont coûteuses, mais elles restent
simples et permettent de réduire sa facture et donc, à terme, d'économiser de l'argent :
Faire le choix des énergies renouvelables
Le bois : c'est une source d'énergie neutre par rapport à l'effet de serre. En brûlant, il libère le gaz carbonique
qu'il avait fixé. C'est une énergie renouvelable, à condition de remplacer les arbres coupés. Pour s'en assurer,
la marque « NF Bois de chauffage » garantit un bois protégé et performant. La cheminée reprend sa place
dans le foyer, surtout en demi-saison, afin d'éteindre le chauffage électrique plus tôt dans l'année. On peut
même faire le choix du poêle, qui dégage moins de polluants. Une chaudière à bois doit respecter la charte de
qualité « Flamme verte » afin d'être sûr du matériel et obtenir des aides financières.
Le solaire : aujourd'hui le chauffe-eau solaire individuel, ou CESI, couvre 50 à 70% des besoins de la
maison, n'importe où en France. L'Etat donne des crédits d'impôt et certains organismes, comme l'ADEME,
accordent des primes d'installation. Les panneaux solaires photovoltaïques peuvent également assurer le
chauffage de la maison.
La géothermie : également de plus en plus populaire, la pompe à chaleur géothermique utilise les calories
stockées dans le sol et dans l'eau des nappes phréatiques. Elle fournit une partie du chauffage et réduit
notablement la facture d'électricité. Une pompe à chaleur, en consommant 1 kWh d'énergie pour son usage,
en restitue 3 à 4 kWh pour la maison.
Dans tous les cas, habiter un site isolé et difficilement accessible par le réseau de distribution électrique est
un argument incontestable afin d'adopter des énergies renouvelables. Cumuler solaire et géothermique
permet d'être complètement indépendant des ressources énergétiques nationales et peut même amener à
revendre sa production car en cas de surplus, EDF se retrouve obligé par la loi de la racheter.
Economiser son énergie
Si l'on ne peut adopter, à cause de leur coût, les énergies renouvelables pour éclairer et chauffer sa maison, il
reste néanmoins capital d'économiser l'énergie afin de limiter son impact sur l'environnement. Il peut s'agir
de quelques réflexes ou de véritables gestes. Tous, en tout cas, ont des conséquences heureuses pour
l'environnement :
 Surveiller le radiateur, 19° C dans les pièces à vivre, 16°C dans les chambres permet de vivre dans
un environnement agréable en économisant de l'argent et en protégeant l'environnement. L'eau
chaude est également un poste très gourmand en énergie. 55 à 60° C, cela permet de limiter de
développement de bactéries et l'entartrage du chauffe-eau ;
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 Vérifier la chaudière annuellement est obligatoire et nécessaire pour la sécurité et la santé de
l'appareil. Entretenue, une chaudière propre, c'est aussi 8 à 12% d'énergie consommée en moins ;
 Se chauffer économiquement, c'est aussi isoler les toits et les murs. Jusqu'à 20% d'énergie en moins
en adoptant des planchers bas, des fenêtres à double vitrage et en rendant le bâtiment étanche,
notamment grâce à la laine ;
 Si une chaudière a plus de vingt ans, il est nécessaire d'en changer plutôt que de la réparer. Les plus
modernes d'entre elles économisent l'énergie et sont moins polluantes, même si elle n'utilise pas
d'énergie renouvelable. En France, remplacer toutes les chaudières qui ont plus de vingt ans
permettrait d'éliminer le rejet annuel de sept millions de CO² ;
 Economiser l'énergie, c'est utiliser l'électricité intelligemment. Faire sécher le linge à l'air libre au
lieu d'utiliser un sèche-linge. Faire la chasse à tous les appareils électriques en veille. Acheter des
appareils dont l'étiquette énergie porte la lettre A, soit le plus économe ;
 Utiliser des ampoules à faible consommation utilise cinq fois moins d'énergie et durent huit fois plus
longtemps que les ampoules à incandescence.
Toujours est-il que l'on peut rénover sa maison tout en gardant, voire en améliorant, le confort de vie. Les
nouvelles technologies savent utiliser la chaleur du soleil, permettent de mieux isoler et d'acheter des
appareils de chauffage ayant de meilleurs rendements. Mais il est également important que la maison ne
nuise pas à l'écosystème. Utiliser une électricité verte ou construire une maison dont les matériaux ont
consommé moins d'énergie pour leur fabrication, c'est déjà un bon début.
I.2. Qu'est-ce que la pollution lumineuse ?
De nuit, l'intensité lumineuse artificielle est telle qu'elle a de conséquences écologiques, sur certaines
espèces et sur les écosystèmes, et qu'elle produit des effets physiologiques et psychologiques sur
l'homme. C'est pourquoi on utilise l'expression de pollution lumineuse.
Avez-vous déjà observé une photographie de la surface de la terre de nuit prise depuis un satellite ? De
gigantesques tâches lumineuses marquent l'emplacement des grandes zones développées et urbanisées du
globe. Les lumières allumées de l'Amérique du Nord, du Brésil, de l'Europe, de l'Inde, ou du Japon laissent
deviner depuis l'espace la densité de l'occupation humaine et du développement des villes.
Quels sont les effets de la pollution lumineuse ?
Les premiers touchés par la pollution lumineuse sont les populations d'oiseaux migrateurs, qui ont grand
peine à s'habituer à la lumière artificielle qui perturbe leurs repères, en particulier sur les littoraux et dans les
agglomérations. De nombreux oiseaux migrateurs finissent ainsi par heurter des bâtiments. On soupçonne
aussi des impacts sur la flore, car on observe un retard dans la perte des feuilles de certaines espèces d'arbres
et une moindre efficacité de la photosynthèse.
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Les impacts sur la psychologie et la physiologie humaine sont du même ordre : comme il "fait jour la nuit", il
y a une perte de repère et une plus grande difficulté à se reposer (c'est l'idée qu'en ville, on n'a pratiquement
jamais de noir total). Un autre type de pollution lumineuse relève de la lumière intrusive.
La lumière intrusive désigne une source lumineuse non désirée ou non sollicitée qui pénètre dans un lieu.
Elle est considérée comme une nuisance quand elle empêche de jouir des fonctions attribuées au lieu, comme
le sommeil dans une chambre ou l'observation des étoiles dans un jardin. Cette nuisance est prise très au
sérieux par la commission international de l'éclairage, qui a émis une norme sur la lumière intrusive à
proximité d'une propriété.
Que peut-on faire pour réduire la pollution lumineuse ?
Historiquement, l'éclairage dans les villes avait avant tout une fonction sécuritaire : il s'agissait de lutter
contre le crime et les vols. Mais aujourd'hui de nombreuses sources de lumières restent allumées de nuit
souvent sans que cela ne soit nécessaire, et au prix d'une consommation d'énergie supplémentaire. On parle
de sur-illumination.
Pour remédier à cet excès, plusieurs pistes existent : tout d'abord, limiter l'éclairage en direction du ciel, en
disposant par exemple des caches sur les lumières à l'extérieur. Ensuite par exemple pour les éclairages
routiers, utiliser quand cela ne remet pas en cause la sécurité des passants et des automobilistes, des
dispositifs rétro-réfléchissants. Enfin, il s'agit aussi dans cette matière de faire preuve de sobriété, et de
réduire tout simplement la sur-illumination, qui en plus de représenter des nuisances, consomme inutilement
de l'énergie.
Sur ce point, il est encore difficile d'agir, mais certaines associations prennent les devant de manière
humoristique. C'est le cas du clan du néon, un groupe de citoyens qui le soir venu, circule dans les rues pour
éteindre les néons des enseignes publicitaires !
Matthieu Mellul, le 6 avril 2009
Ampoules, électroménager, multimédia : bien choisir
Réduire sa consommation d’énergie, cela passe notamment par le choix d’appareils moins gourmands.
Ampoules basses consommation, machine à laver classée A, ordinateur optimisé… tout ce qu’il faut savoir
pour bien choisir.
I.3. Les ampoules LED sont-elles dangereuses ?
Une récente expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de
l’environnement et du travail pointe du doigt les lampes à LED, dont l’usage pourrait parfois être
risqué pour les yeux. Mais dans quelles conditions ? Est-ce que les LED "d’intérieur" sont concernées
? Explications pour y voir plus clair.
A mesure que les ampoules à incandescence, les "vieilles" ampoules avec un fil conducteur à l’intérieur,
disparaissent du marché, le consommateur se voit offrir deux alternatives : les ampoules à basse
consommation et les diodes électroluminescentes (LED). Utilisées depuis des années dans l’électronique
comme témoins lumineux par exemple, aujourd’hui elles se retrouvent un peu partout : dans les lampes
torches, à la maison (télévision, luminaires, spots, etc.) ou encore sur les éclairages publics.
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Lumière sur les effets des LED
Louées pour leur faible consommation d’énergie et leur longue durée de vie, les LED semblaient être la
solution toute trouvée pour remplacer nos bonnes vieilles ampoules. Cependant leurs effets directs sur la
santé n’avaient fait l’objet d’aucune étude. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de
l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a décidé de s’autosaisir pour faire la lumière sur les
effets sanitaires de ces petites loupiotes.
Pour se faire, l’Anses a confié une mission au Comité d’experts spécialisé (CES) "agents physiques,
nouvelles technologies et grands aménagements", comité réunissant experts en ophtalmologie, dermatologie,
éclairage et physique des rayonnements optiques.
La lumière bleue et la luminance en question
L’agence met en exergue des risques potentiels sur les yeux liés à deux caractéristiques des LED : leur
lumière bleue et leur forte luminance. Attention, cela ne signifie pas que seules les LED bleues sont
concernées : en fait, le spectre des LED blanche présente une proportion de lumière bleue. C’est pourquoi on
parle de lumière bleue des LED.
Les autres types d’éclairage, et notamment les ampoules à basse consommation n’ont pas cette
caractéristique spectrale, liée à la technologie même des LED. La luminance, quant à elle, est une mesure qui
permet d’évaluer l’éblouissement. Le problème des LED, c’est que cette luminance peut être jusqu’à 1000
fois plus élevée que celle d’un éclairage traditionnel, avec un certain inconfort visuel et parfois aussi de
véritables risques pour les yeux.
Un risque oculaire en cas d’exposition intense aux LED bleues
D’après le rapport du CES, une exposition répétée, prolongée et de forte intensité à certains types de LED
(toutes les LED n’ont pas les mêmes spécificités) riches en lumière bleue serait susceptible d’endommager la
rétine et éventuellement de favoriser la dégénérescence maculaire liée l’âge (DMLA) ou le risque de
cataracte chez certaines personnes.
« Les effets aggravants de la lumière bleue sur la DMLA sont fortement soupçonnés et issus d’observations
convergentes sur des modèles expérimentaux » souligne le rapport. Toutefois, « ces effets n’ont jamais pu
être démontrés par des études épidémiologiques chez l’homme, en raison d’une difficulté à évaluer
l’exposition et les prédispositions individuelles ».
Inutile donc d’aller débusquer toutes les LED de votre intérieur pour les jeter, ni même de tenter de vous
faire rembourser votre télévision à LED qui vous a coûté un bras. En effet, si les risques pointés sont réels,
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d’une part ils ne concernent qu’une certaine catégorie de LED et d’autre part, ces risques apparaissent dans
certaines conditions données.
3 populations plus sensibles à ces risques
Le rapport publié par l’Anses précise que trois populations « particulièrement sensibles au risque ou
particulièrement exposées à la lumière bleue ont été identifiées » :
1. Les enfants et les personnes sans cristallin ou ayant un cristallin artificiel ;
2. Les populations sensibles à la lumière : personnes atteintes de DMLA ou de maladies oculaires,
celles consommant des substances photo sensibilisantes… ;
3. Les personnes particulièrement exposées aux LED (installateurs électriques, métiers du spectacle..).
En pratique…Vous pensez avoir des éléments à LED chez vous ? Voici quelques-unes des
recommandations émises par l’Anses pour une utilisation optimale et sans risques.
Les télévisions LED : pas d’inquiétude à avoir puisque le rapport précise que les TV à LED utilisent une
technologie d’éclairage indirect (rétro éclairage à LED), avec des luminances très faibles, elles ne sont donc
pas concernées par les risques mis en avant dans l’avis de l’Anses.
Les ampoules et/ou luminaires avec des LED : étant donné que c’est la richesse des LED en lumière bleue
qui est incriminée, préférez des lumières "chaudes", c’est-à-dire tendant vers le rouge et à faible intensité,
notamment dans les lieux susceptible d’accueillir des enfants. Par ailleurs, le CES recommande de privilégier
un éclairage indirect. Et, simple question de bon sens, il faut éviter de regarder de face la source lumineuse,
quelle qu’elle soit d’ailleurs (soleil ou autre types de lumières).
Le CES recommande également « d’éviter les systèmes d’éclairage à LED où une vision directe du faisceau
émis est possible, afin de prévenir l’éblouissement ». En cas de doute, n’hésitez pas à demander aux
professionnels en magasin des LED "blanc chaud à faible luminance".
Ces précautions utiles conduisent l’Anses à plaider pour rendre certaines informations obligatoires sur
l’emballage des produits, afin que le consommateur puisse s’y retrouver rapidement. Le CES recommande
« d’envisager la création d’un label de qualité ».
Tout comme pour les ampoules basse consommation, qui désormais affichent leur teneur en mercure,
quelques précautions s’imposent. Il n’est donc pas nécessaire de s’alarmer outre mesure. Par contre, il s’agit,
comme dans bien des cas, de faire preuve de vigilance et de bien s’informer sur les produits.
Yamina Saïdj, le 28 octobre 2010
Source : Dossier de l'Anses sur les LED, octobre 2010
I.4. Ecolos, les ampoules basses consommation ?
L’ombre du doute plane sur les ampoules à basse consommation… Aussi appelées ampoules
fluorescentes compactes ou fluocompactes, elles ne font pas l’unanimité. Certains critiquent leur
teneur en mercure, la nocivité des ondes à basses et hautes fréquences émises ou encore leur effet
stroboscopique déclenchant migraines et épilepsie. Simples rumeurs ou véritables dangers ? Nos
explications pour tenter d’y voir plus clair.
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Petit à petit, les ampoules à incandescence disparaissent au profit des ampoules basse consommation
considérées comme plus écologiques car moins énergivores et plus durables (elles consomment 5 fois -
d’énergie et durent 8 fois + longtemps que les lampes classiques). Or, ces dernières sont loin d’être idéales.
La question des champs électromagnétiques
Suite à une étude réalisée en 2007 sur les lampes fluocompactes à économie d'énergie, le Centre de
Recherche et d'Information Indépendant sur les Rayonnements (CRIIREM) a remarqué que celles-ci
émettent des champs électromagnétiques radiofréquences d'une intensité parfois largement supérieure à
28 volts par mètre, le seuil légal.
Concrètement, ces ondes peuvent avoir des conséquences sur la santé. « Chaque personne réagit
différemment, mais en cas de forte exposition (selon certaines mesures, les ampoules pouvaient émettre des
ondes jusqu’à 300 volts par mètre), on rencontre principalement des maux de tête, des vertiges, des troubles
du sommeil et de la nervosité. Après, tout dépend de la durée et du niveau d'exposition », précise Myriam
Galbrun, technicien mesureur au Criirem.
Teneur en mercure : plus d’indications en 2010
Le mercure présent dans les lampes à basse consommation pose un léger risque pour la santé en cas de bris
de l’ampoule car les vapeurs dégagées peuvent être toxiques. Evitez donc de les casser ! Si tel est le cas,
ouvrez bien les fenêtres et jetez les débris dans un sac en plastique étanche). Par ailleurs, leur recyclage est
indispensable. Pour vous renseigner à ce sujet, vous pouvez contacter Récylum, une organisation agréée
chargée d’organiser l’élimination de ces déchets. Sachez aussi que le distributeur est tenu de reprendre les
lampes basse consommation si vous achetez un nouvel équipement.
Bruno Lafitte, Ingénieur à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) tempère le
débat au sujet du mercure : « Les grands fabricants promettent de réduire de 40% la teneur en mercure des
ampoules d’ici 2012. Par ailleurs, les anciens thermomètres contenaient 2g de mercure soit plus que dans
600 lampes, tout comme les piles bouton contiennent 25 mg de mercure soit plus de 8 lampes ».
Aujourd’hui, la teneur en mercure est limitée à 5 mg par ampoule et sera précisée dès septembre 2010 sur les
emballages. Concrètement, vous pourrez donc privilégier les ampoules contenant le moins de mercure
possible dès la rentrée !
Lampes fluocompactes : conseils d’utilisation
Si boycotter ces lampes n’est pas la solution, voici quelques précautions à prendre. Tout d’abord, évitez de
les utiliser en lampe de chevet ou lampe de bureau afin de ne pas être trop près de ces dernières). « Pour que
le champ dégagé par les lampes soit négligeable, il faut s'en éloigner d'au moins un mètre. Mais pour des
lampes très émettrices, il faut environ 2 m pour qu'elles n'aient plus d'influence », précise Myriam Galbrun.
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Par ailleurs, les personnes porteuses d'implants actifs doivent éviter ces lampes car elles peuvent faire
dysfonctionner l'implant tout comme un téléphone peut gêner un écran d'ordinateur. L'échelle est différente,
mais le principe identique. « Les femmes enceintes et les enfants doivent aussi être prudents car ils y sont
beaucoup plus sensibles », poursuit Myriam Galbrun.
Ampoules : les autres alternatives
D'autres alternatives arrivent sur le marché, les LED ou les diodes électroluminescentes par exemple sont
tout aussi écologiques et n'émettent rien. A suivre donc ! Par ailleurs, si vous investissez dans une ampoule
basse consommation, choisissez-en une conforme aux directives européennes. Enfin, pensez aux appareils
équipés de variateur afin de moduler facilement l’éclairage.
Delphine Bourdet, le 1 mars 2010
Sources
Lampes basse consommation Fiche ADEME
Mise en garde sur les ampoules à économie d'énergie ! Communiqué de presse Criirem du 21 août 2007
Les déchets ménagers dangereux Guide pratique de l’ADEME
Lampes Basses Consommation, le Criirem alerte de nouveau ! Mercredi, 21 Janvier 2009
I.5. Multimédia : attention énergétivores !
Le matériel informatique au sens large (ordinateurs, téléviseurs, consoles de jeu, etc.) est un gros
consommateur d'énergie, contribuant ainsi à l'émission de gaz à effet de serre tout en alourdissant la
facture des particuliers. Pourtant, il existe des techniques pour réduire sa consommation. Et les
fabricants semblent désormais décidés à prendre des mesures drastiques pour mieux respecter
l'environnement.
Contrairement aux appareils électroménagers par exemple, les équipements multimédia ne bénéficient pas
d'un étiquetage permettant de connaître avec précision leur consommation d'énergie. C'est bien dommage,
car les nouvelles technologies se révèlent particulièrement voraces dans ce domaine !
Quand la facture s'alourdit...
Premier constat : cette consommation varie considérablement selon le type d'équipement et l'usage qui en est
fait. En moyenne, un équipement informatique « standard » (unité centrale plus moniteur) consomme de 200
à 400 kWh par an. En y ajoutant un box ADSL pour se connecter à Internet, ce chiffre va quasiment doubler.
En revanche, les ordinateurs portables se révèlent beaucoup moins gourmands, ainsi que les écrans plats par
rapport aux anciens modèles à tube cathodique. Mais cela change du tout au tout dans le cas des téléviseurs :
tandis que les versions classiques consommaient en moyenne 150 kWh par an, les écrans plasma ou à
cristaux liquides grimpent jusqu'à 650 kWh, voire 1500 kWh pour les plus sophistiqués - l'équivalent de la
consommation électrique d'une personne supplémentaire !
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Difficile, donc, d'indiquer un montant exact dans ce domaine concernant votre facture d'électricité. Une
installation informatique standard reviendra entre 30 et 60 € par an, plus 15 à 30 € pour la connexion
Internet. Mais ce budget pourrait plus que doubler si vous vous équipez d'un téléviseur à écran plat : de 50 à
150 € de consommation électrique supplémentaire !
Etre attentif aux détails
Pourtant, il est possible de diminuer de façon significative ce montant, et même de le diviser de moitié. Tout
d'abord en choisissant des matériels équipés du label Energy Star, qui s'applique désormais non seulement
aux ordinateurs fixes ou portables, mais aussi au reste de l'informatique domestique (consoles de jeu par
exemple). Malheureusement, il ne s'agit pas d'un standard obligatoire, et seul un quart des équipements mis
sur le marché a reçu le droit d'arborer son logo en forme d'étoile.
Mais il est tout aussi important, voire plus, de surveiller votre mode de consommation. Notamment en optant
pour un équipement adapté à vos besoins : si ceux-ci se cantonnent principalement au traitement de texte et à
Internet, il est inutile d'acquérir une machine surpuissante plutôt destinée aux passionnés de jeux vidéo.
Autre précaution indispensable, ne pas laisser votre ordinateur allumé en permanence. Evitez les
économiseurs d'écran, qui vont maintenir celui-ci allumé et donc, contrairement à ce que leur nom semble
indiquer, contribuent à augmenter la consommation ! Mieux vaut configurer votre ordinateur pour qu'il se
mette automatiquement en veille au bout d'un quart d'heure.
Lorsque vos appareils restent inutilisés, pensez à les éteindre. Ce qui signifie couper leur alimentation, car
dans le cas contraire, ils restent en mode veille. C'est d'autant plus crucial s'agissant d'un téléviseur à écran
plasma ou LCD, dont la consommation sous ce mode équivaut à celle de l'ensemble des autres équipements
électriques du foyer !
Vers des ordinateurs écologiques ?
Cela dit, le rapport entre informatique et environnement dépasse très largement la simple question de la
consommation d'énergie des particuliers. Et touche de façon directe un secteur dont de nombreux utilisateurs
sont particulièrement vigilants sur la question.
C'est ainsi que le Guide pour une high-tech responsable publié par Greenpeace, régulièrement mis à jour, a
eu un retentissement considérable. Ce classement pointe notamment les lacunes des entreprises en matière
d'utilisation de matériaux toxiques et les insuffisances concernant leur recyclage. Apple, mis en cause dans la
version 2006, s'est empressé de rectifier le tir en annonçant une série de mesures pour mieux respecter
l'environnement. Dans la 6ème
édition, sortie en novembre 2007, c'est Nintendo qui est mis en cause
concernant ses consoles de jeu...
Aussi l'industrie a-t-elle décidé de prendre le problème à bras-le-corps en lançant, depuis juin 2007, une
initiative baptisée « Climate Savers Computing Initiative ». L'objectif est de réduire de 50%, à l'horizon
2010, la contribution du secteur au réchauffement de la planète tout en fabriquant des produits plus
respectueux de l'environnement. Plus de 40 entreprises sont impliquées dans le projet, dont Google, IBM ou
encore Microsoft. Une véritable prise de conscience dont les retombées pourraient bientôt bouleverser la
donne dans ce secteur...
Bertrand Mauvy
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I.6. Pour un électroménager moins gourmand
Du réfrigérateur au lave-linge, nos appareils électroménagers sont de gros consommateurs d'énergie,
mais aussi d'eau. Il existe pourtant des moyens efficaces pour les rendre moins gourmands : choisir les
modèles les plus économes... et respecter quelques règles de base.
L'électroménager (réfrigérateur, congélateur, lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge principalement)
représente près des trois quart de la consommation d'électricité « spécifique » des ménages (hors chauffage,
eau chaude et cuisson). Or ces équipements se révèlent particulièrement gourmands en énergie, tout en ayant
réalisé des progrès notables en la matière ces dernières années.
Ils représentent donc un gisement d'économies possibles, à la fois pour votre porte-monnaie et pour la
planète. A condition de choisir les bons appareils, et de les utiliser correctement...
Pour un froid moins gourmand...
Le principal poste de consommation d'électricité spécifique du foyer est constitué du réfrigérateur et du
congélateur : plus de 30% du total ! Pour réduire significativement cette proportion, la première mesure à
prendre est de choisir des équipements adaptés à vos besoins. En général, la capacité requise est de 100 litres
pour une personne, puis 50 litres par personne supplémentaire.
Il est plus efficace de s'équiper de deux appareils séparés. Dans ce cas préférez un congélateur au format
coffre plutôt qu’armoire : il perd moins de froid à l'ouverture. Si, en revanche, vous optez pour un modèle
combinant réfrigérateur et congélateur, mieux vaut que celui-ci soit équipé d'un double compresseur, c'est-à-
dire de 2 moteurs séparés pour éviter de faire refroidir le congélateur lorsque vous ouvrez la porte du frigo.
Afin de sélectionner le modèle le plus écolo, il ne vous reste plus qu'à vous pencher sur l'étiquette énergie
obligatoirement accolée aux appareils, classés de A (les plus économes) à E. Ceux de la classe A++ peuvent
consommer jusqu'à cinq fois moins qu'un modèle ordinaire !
Attention toutefois, certains modèles, classés en A dans leur catégorie, n'en sont pas moins gourmands en
énergie. Comparez donc aussi le chiffre de la consommation réel d'électricité. Enfin, fuyez les appareils
utilisant HFC ou HCFC, des gaz à effet de serre désormais réservés, en général, aux versions bas de gamme.
... Et un lavage plus efficace
Lave-vaisselle et lave-linge possèdent les mêmes caractéristiques de base : ce sont de gros consommateurs
d'eau qui utilisent l'électricité pour faire chauffer celle-ci. Les fabricants ont fait de gros efforts ces dernières
années ; les lave-linge de classe A+ sont les plus performants, or pour les lave-vaisselle le classement va
jusqu'à A seulement, celui-ci concerne à la fois la consommation d'électricité, d'eau et l'efficacité du lavage.
Des équipements à basse consommation vous permettent de réduire cette dernière de 25% environ.
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Dans ce cas également, il est primordial de choisir une contenance adaptée à vos besoins. Les lave-linge
possédant une capacité élevée (au-delà de 6 kilos) se révèlent généralement d'un meilleur rendement. Encore
faut-il en avoir l'usage et ne pas les faire tourner à moitié remplis !
Pour le lave-linge, la vitesse d'essorage a également son importance. Plus elle est élevée, plus elle sera
efficace. En revanche, les sèche-linge se révèlent particulièrement voraces, ce qui explique qu'il n'en existe
pas en catégorie A. A éviter, donc...
La façon dont sont utilisé ces appareils compte aussi énormément tant pour leur efficacité que pour leur
durée de vie... ainsi que pour l'environnement. Faites-les tourner de préférence la nuit, afin de ne pas faire
surchauffer les centrales aux heures de pointe. Débarrassez les assiettes des restes de nourriture avant de les
mettre au lave-vaisselle, et nettoyez régulièrement celui-ci. Pour les lave-linge, optez de préférence pour les
programmes à basse température, et n'oubliez pas, là encore, de nettoyer le filtre.
Enfin, vérifiez au moment de l'achat si l'appareil comporte une étiquette à petite fleur, celle de l'éco-label
européen : elle vous signale que celui-ci fait l'objet d'une attention particulière tout au long de son cycle de
vie, de la fabrication au recyclage. Comme ça, vous serez sûr d'utiliser un électroménager écologique sur
toute la ligne !
Bertrand Mauvy
Se chauffer sans trop consommer
L’une des principales dépenses énergétiques d’un foyer, c’est le chauffage. Incontournable, il existe pourtant
des moyens d’optimiser son installation pour consommer moins. Quels appareils choisir ? Comment obtenir
de l’eau chaude pratiquement gratuite ? Peut-on isoler bio ? Les réponses.
I.7. Bien choisir son mode de chauffage
Chauffage central ou pas ? A l'électricité, au gaz, solaire ou au bois ? Il existe tant de solutions
possibles qu'il est parfois difficile de s'y retrouver. Voici donc une présentation des différents modes de
chauffage qui s'offrent à vous, de leurs avantages et inconvénients... ainsi que des aides permettant de
financer leur installation.
Choisir un mode de chauffage respectueux de l'environnement, cela veut d'abord dire... s'en servir le moins
possible, afin de réduire la consommation d'énergie et les pollutions qu'elle génère. Aussi est-il recommandé
de soigner l'isolation et d'adopter des systèmes du type puits canadien permettant d'améliorer ses
performances.
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Par ailleurs, quelle que soit l'installation pour laquelle vous opterez, il est possible d'accroître son efficacité
en respectant quelques règles de base. Car si certains types de chauffage (solaire, bois, pompe à chaleur...)
s'avèrent plus écologiques que d'autres, il n'est pas toujours possible de les installer, pour des raisons
budgétaires ou autres (manque de place, etc.). Petit tour des options en présence...
Chauffage central ou pas ?
Les systèmes de chauffage peuvent fonctionner :
 Soit de façon décentralisée (un appareil de chauffage pour chaque pièce) ;
 Soit centralisée (le fameux chauffage central, dont la chaleur est diffusée grâce à une chaudière
murale, moins volumineuse mais aussi moins puissante, ou une chaudière au sol).
L'intérêt d'un chauffage décentralisé est de se révéler peu coûteux à l'installation comme à l'entretien. En
revanche, il revient souvent plus cher à l'utilisation. En règle générale, il est préférable de le réserver aux
habitations possédant une superficie réduite. On trouve des systèmes centralisés ou décentralisés aussi bien
parmi les types de chauffage classiques qu'écologiques.
Les « classiques » : de l'électricité au gaz de ville
Le principal intérêt du chauffage électrique est de revenir moins cher à l'installation. Toutefois, il se révèle
plus coûteux à l'usage, notamment dans le cas d'une installation décentralisée (convecteurs, radiateurs,
accumulateurs de chaleur...). L'installation d'une pompe à chaleur (qui peut également être combinée avec les
autres modes de chauffage) permet de réduire considérablement la consommation d'énergie, des deux tiers
environ.
Les autres modes de chauffage classique sont employés soit dans le cadre d'un système centralisé, soit dans
des poêles. Il s'agit notamment :
 Du fioul, dont l'envolée des prix du pétrole a quasiment fait doubler les tarifs en cinq ans ;
 Du gaz naturel, qui représente une bonne solution complémentaire du solaire et d'une pompe à
chaleur ;
 Du GPL (Gaz Pétrole Liquéfiés), qu'on trouve sous forme de butane ou de propane et qui nécessite
l'installation d'une chaudière extérieure.
Toutefois, ces différentes ressources possèdent deux inconvénients majeurs : elles émettent d'importantes
quantités de gaz à effet de serre, tout en n'étant pas renouvelables.
Les chauffages écologiques, du solaire au bois
Le plus connu des modes de chauffage écologiques est le solaire thermique. L'installation consiste en
capteurs posés sur le toit ou toute surface exposée au soleil. Elle permet de couvrir jusqu'à 50% des besoins
d'un foyer, et suppose donc de bénéficier d'une source d'approvisionnement complémentaire.
Le bois de chauffage, lui aussi en plein essor, est vendu sous forme de bûches, de plaquettes ou encore de
granulés. Il peut être utilisé soit dans une chaudière, soit dans un poêle. Le bois est toutefois un fort émetteur
de CO2, mais possède un bilan écologiquement neutre du moment que la quantité brûlée ne dépasse pas celle
qui est en train de pousser (ce qui est le cas en France).
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Les pompes à chaleur, quant à elles, capturent la chaleur dans la terre, l'eau ou l'air pour la transmettre à un
fluide frigorigène (on dit aussi « caloporteur ») chargé de répartir celle-ci dans la maison. C'est un très bon
complément d'autres types de chauffage à base d'énergies renouvelables.
On mentionnera également le biogaz, méthanisation à partir de déchets organiques et végétaux, encore peu
utilisé en France et qui paraît pour l'instant réservé aux agriculteurs du fait de questions d'organisation
notamment.
Des aides pour financer son chauffage
Le principal obstacle à l'installation d'un chauffage à base d'énergies renouvelables est généralement d'ordre
financier. Différentes aides permettent toutefois d'y remédier :
 Crédit d'impôt pour le solaire thermique, les installations fonctionnant au bois, les pompes à
chaleur... ;
 TVA réduite à 5,5% pour le matériel comme l'installation, à condition que celle-ci soit effectuée par
un professionnel ;
 Diverses subventions accordées par l’Agence nationale de l'habitat), certaines régions et communes..
Il ne faut pas oublier que si l'installation d'un chauffage plus respectueux de l'environnement représente un
surcoût initial, elle s'amortit sur quelques années, et permet ensuite de réaliser des économies substantielles.
Sans compter que, du fait des évolutions de la législation, elle augmentera la valeur de votre bien
immobilier...
Bertrand Mauvy
I.8. L'eau chaude solaire
Prendre une bonne douche bien chaude tout en pensant au bien qu'elle fait à la planète et à l'argent
qu'elle vous permet d'économiser, évidemment, c'est tentant. Le tout est de choisir le système le mieux
adapté à vos besoins, qui dépendent notamment de votre situation géographique, du budget disponible
pour l'investissement initial et de l'espace disponible pour l'installation...
L'énergie solaire, en plein essor actuellement, permet non seulement de chauffer sa maison ou de produire
une partie de son électricité, mais aussi, plus modestement, une part significative de l'eau chaude domestique.
L'installation revient alors nettement moins chère : de 2 000 € pour un système monobloc à 6 000 € pour une
installation plus sophistiquée du type système à circulation forcée.
Certes, cela représente une somme conséquente, mais il faut aussi compter avec les aides existantes (crédit
d'impôt, etc. : voir ci-dessous), ainsi qu'avec l'argent que cela vous permettra d'économiser sur vos dépenses
d'électricité. On considère généralement qu'il faut une dizaine d'années environ pour rentabiliser
l'installation. Or les chauffe-eau solaires sont conçus pour une durée de vie de 20 ans minimum.
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Le calcul est vite fait : au final, vous serez largement gagnant, surtout avec l'augmentation prévisible du coût
de l'énergie dans les années à venir. Comme c'est le moyen, par la même occasion, de préserver la planète
par un mode de production plus écologique, cela vaut peut-être la peine de se pencher plus en détail sur la
question...
Quel système choisir ?
Il existe différents systèmes de chauffe-eau solaire, chacun comportant ses avantages et ses inconvénients.
Votre choix dépendra pour une large part du budget dont vous pouvez disposer au départ, mais aussi d'autres
considérations telles que l'esthétique de l'installation, le volume d'eau chaude dont vous souhaitez disposer...
Le principe général est le suivant : un fluide dit « caloporteur » (eau plus antigel) est acheminé depuis les
capteurs solaires jusqu'à un ballon, où la chaleur va être transmise à l'eau en réserve grâce à un échangeur
thermique en forme de serpentin.
Les trois principaux types d'installation sont :
1. Le système monobloc, ou capteurs et ballon sont réunis en un seul ensemble. De coût réduit, il n'est
en revanche pas très esthétique et peut poser un problème de poids par rapport à votre toit. Par
ailleurs, du fait de pertes thermiques relativement importantes, il est plutôt à utiliser en été, pour une
résidence secondaire par exemple ;
2. Le système à thermosiphon et éléments séparés, où le fluide caloporteur circule naturellement des
capteurs au ballon situé plus en hauteur grâce à la différence de chaleur. Ce type d'installation est
plutôt à prévoir pour une résidence permanente, et doit être mis en place par un professionnel
compétent pour qu'il fonctionne correctement ;
3. Le système à circulation forcée, où une pompe régule la circulation du fluide des capteurs au ballon.
L'intérêt de ce type d'installation est de permettre d'installer le ballon où on le souhaite, dans une
cave par exemple. Cependant, il est nettement plus coûteux que les deux précédents.
Comment l'installer et le financer ?
Les capteurs peuvent être posés non seulement sur votre toit, mais aussi sur un mur, une terrasse, etc. Ils
doivent être orientés au sud, au sud-est ou au sud-ouest afin de recueillir le maximum d'énergie solaire
possible. Celle-ci dépendra aussi de la situation géographique, les régions méridionales étant favorisées dans
ce domaine. On considère ainsi que dans le sud de la France, le chauffe-eau solaire peut satisfaire 60% des
besoins d'un foyer de quatre personnes, contre 40% dans les régions plus au nord.
Pour la taille de l'installation (superficie des capteurs et volume du ballon), tout dépend de l'usage que vous
comptez faire de l'eau chaude ainsi produite. S'il s'agit d'un apport d'appoint venant compléter une autre
installation existante, les besoins seront forcément plus réduits. La consommation moyenne par personne et
par jour étant de 50 à 60 litres, le volume du ballon dépendra du nombre de personnes au foyer (toujours
prévoir une légère marge supplémentaire). Quant à la surface de capteurs nécessaire, elle dépendra
notamment de la situation géographique. Pour un ballon de 200 litres, prévoir 3 à 5 m2
dans le nord, et 2 à
3,5 m2
dans le sud.
Bon à savoir, de nombreuses aides existent afin de vous aider à financer votre installation. Un crédit d'impôt
de 50% des dépenses nettes (dans un plafond de 8 000 € pour une personne seule ou 16 000 € pour un
couple, plus 400 € par personne à charge) est réservé à l'équipement de votre résidence principale, que vous
soyez propriétaire ou locataire.
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Le matériel et son installation bénéficient par ailleurs d'une TVA réduite à 5,5%. Il existe également d'autres
aides fournies par certaines communes et collectivités territoriales (région, département). Enfin, l'ANAH
(Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat) peut également apporter son concours aux propriétaires
d'un logement de plus de 15 ans, en fonction de différentes conditions de ressources.
Bernard Rastoin
I.9. Comment isoler bio ?
Une bonne isolation est à la fois une nécessité écologique et un investissement judicieux. En effet, le
chauffage est le principal poste de consommation d’énergie dans les foyers français. Une bonne raison
pour se pencher attentivement sur les pertes thermiques de votre maison, du toit jusqu’aux vitrages et
l’occasion de bénéficier peut-être d’un coup de pouce des pouvoirs publics pour financer vos travaux.
En France, l’isolation des logements n’est obligatoire que depuis 1975, date de l’entrée en application de la
première réglementation thermique (RT). Celle-ci s’est faite progressivement plus exigeante, avec la montée
des préoccupations écologiques et énergétiques. La RT 2005, applicable aux bâtiments construits depuis le
1er
septembre 2006, impose de réduire de 10% les pertes énergétiques par rapport à la période antérieure.
Mais la RT ne s’applique qu’aux logements neufs. Or 65% des logements actuels sont antérieurs à 1975,
avec des pertes thermiques presque trois fois plus élevées que dans les constructions les plus récentes.
Si dans le cas de ces derniers une amélioration de l’isolation n’est pas obligatoire, elle reste pourtant un
investissement intéressant. D’abord parce qu’il permet de valoriser l’habitation, ensuite parce que cela en
réduira la facture énergétique. Concrètement, les économies réalisées peuvent permettre d’amortir en
quelques années la dépense initiale. De plus, les travaux d’isolation donnent droit à diverses aides : un crédit
d’impôt, un taux réduit de TVA de 5,5% sur l’installation et les matériaux, ainsi qu’une subvention de
l’ANAH (Agence nationale pour l’habitat), pouvant s’élever jusqu’à 70% du montant des travaux. De quoi
donner encore plus envie de bien se calfeutrer…
Le toit, tout en haut des pertes énergétiques
Le toit est le premier responsable des fuites de chaleur dans les logements, pour 30% environ. Principales
raisons à cela, sa surface et le fait qu’il est constamment exposé aux intempéries. Si vous avez à choisir, c’est
donc par là qu’il faut commencer. Bonne nouvelle, c’est aussi la partie de la maison où l’isolation est la plus
facile à réaliser.
Il existe différentes techniques d’isolation intérieure ou extérieure. Les secondes sont plus efficaces, mais
souvent complexes à mettre en œuvre et pas toujours satisfaisantes sur le plan esthétique. L’une des solutions
les plus étonnantes, mais aussi les plus performantes, consiste à végétaliser votre toit, c’est-à-dire à
l’aménager de façon à pouvoir y faire pousser des plantes, voire un potager !
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Pour l’intérieur, il convient de distinguer les combles perdus de ceux qui sont habités. Les premiers seront
isolés par le plancher ou entre les solives. Dans l’idéal, des matériaux écologiques pourront être employés
(laine de mouton, lin ou chanvre). Dans les combles habités, les isolants seront posés directement sous les
rampants (la partie inférieure du toit), en veillant à ménager un espace pour permettre à l’air de circuler. La
mise en place d’un pare-vapeur (film étanche à la vapeur mais laissant passer l’air) peut aussi s’avérer utile.
Cela évitera la condensation d’humidité qui risque d’entraîner à terme un phénomène de pourrissement.
Isolation des murs : intérieure ou extérieure ?
L’isolation des vitrages permet également de réaliser d’importants gains énergétiques. La pose d’un double
vitrage permet ainsi de diminuer de 40% les pertes de chaleur. Le vitrage à isolation renforcée (VIR), quant à
lui, est cinq fois plus efficace qu’un vitrage classique. D’après les calculs, l’investissement de départ est
amorti en deux ans environ grâce aux économies d’énergie qu’il permet de réaliser.
Quant aux murs, comme pour le toit, leur isolation peut être intérieure ou extérieure. Dans le premier cas,
soit l’isolant sera placé derrière une contre-cloison, soit on posera directement des panneaux composites
contre la surface à protéger. Cette technique est toutefois moins efficace, car elle laisse des ponts thermiques
(partie par où la chaleur s’échappe), tout en empêchant de profiter de l’inertie thermique du mur.
Il est donc préférable d’opter pour une isolation extérieure, en réalisant par la même occasion le ravalement.
Il existe de nombreuses techniques, de l’enduit sur isolant à la mise en place de parements. L’isolation
extérieure permet d’obtenir les meilleurs résultats en termes de rendement énergétique, sans modifier les
surfaces habitables. Mais elle revient aussi plus cher, et requiert une autorisation de travaux.
Bertrand Mauvy
II. Maison écologique
Dépenser moins d’énergie, respecter l’environnement, choisir des énergies alternatives… Tout cela est
possible au sein même de votre foyer. Du bricoleur du dimanche à l’architecte, vous pouvez rendre
votre maison plus écologique. Découvrez nos conseils.
Une maison écologique : pour quoi faire ?
Rendre sa maison plus respectueuse de l’environnement, c’est possible du sol jusqu’au plafond. En plus,
c’est le plus souvent économique ! Découvrez les matériaux plus respectueux de l’environnement, les
normes environnementales ainsi que les avantages fiscaux d’une maison plus écologiques.
II.1. Qu'est-ce qu'une maison écologique ?
Par définition, une maison écologique est une maison plus respectueuse de l’environnement. Cela peut
se réaliser de différentes manières, en fonction de votre situation, de vos moyens et de vos envies. En
gardant à l’esprit qu’il s’agit aussi d’une occasion de réaliser de substantielles économies… voire de
bénéficier d’aides financières non négligeables !
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Verte, écologique, bioclimatique, autonome… Il existe autant d’appellations que de solutions envisageables
pour un habitat prenant davantage en compte l’environnement. Idéalement, celui-ci doit à la fois permettre
d’émettre le moins de polluants possible, tout en réduisant ses besoins en énergie et les pertes qui y sont
liées. Pour cela, on va pouvoir agir à la fois au niveau de la conception du bâtiment, de ses installations (eau,
chauffage notamment), ou du type de matériaux utilisés.
Du chauffage à la gestion des déchets
Le chauffage représente 60 à 75% des dépenses énergétiques des ménages… qui contribuent pour près d’un
quart aux émissions de gaz à effet de serre ! Pour y remédier, on peut commencer par tirer le meilleur parti
de son environnement et du climat qui y correspond : c’est ce qu’on appelle la « maison bioclimatique ».
Dans une région tempérée ou modérément froide, on choisira la meilleure orientation en terme
d’ensoleillement, des haies protègeront le nord, les formes ramassées permettront de limiter les déperditions
de chaleur. A contrario, plus au sud, les arbres permettront de se protéger du soleil, des vitres électro
chromes (qui s’assombrissent au soleil) seront installées, etc.
Un soin particulier sera apporté à l’isolation : techniques du type puits canadien (ou provençal), un système
de canalisations d’air maintenant les pièces à température constante tout en contribuant à leur aération.
La maison peut aussi contribuer à produire une partie de l’énergie qu’elle consomme. Selon les cas, là
encore, il s’avèrera plus efficace de se tourner vers le photovoltaïque (énergie solaire), l’éolien ou la
géothermie. Pour être complet, mentionnons la gestion de l’eau (installations à bas débit et récupération de
l’eau de pluie…) ou celle des déchets (tri sélectif, WC secs permettant d’alimenter le compost local…).
Matériaux : attention à l’énergie grise
À l’origine, le terme même de « maison écologique » s’appliquait exclusivement à celles dont les matériaux
respectent l’environnement et la santé de leurs habitants. Leur mode de production, de transport sont aussi
pris en compte. C’est dire leur importance.
Au niveau de la construction elle-même, les séduisantes propriétés du bois sont souvent mises en avant : il
est renouvelable, retient le gaz carbonique, subit peu de transformation et sa mise en place consomme peu
d’énergie. On en trouve des applications étonnantes, toitures ou parpaings en bois massif. Mais bien d’autres
matériaux sont employés : briques en terre cuite ou crue, béton, métal… Quand à l’isolation, on aura recours
selon les cas au chanvre, au lin, à la laine de mouton, au coton, à la cellulose ou encore à la fibre de bois.
Il faut aussi tenir compte de l’énergie cachée, dite « énergie grise », sur l’ensemble du cycle de vie du
matériau. En règle générale, les matériaux naturels ont une énergie cachée beaucoup plus basses que ceux
qui sont produits de manière industrielle. Quant au chantier lui-même, il peut engendrer jusqu’à 10% de la
consommation énergétique de la maison sur son cycle de vie entier !
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Le coût d’une maison écologique
Au niveau budget, une maison écologique représente un surcoût de 10 à 15% par rapport à une habitation
classique qui sera amorti en quelques années, principalement grâce aux économies réalisées sur les dépenses
de chauffage et d’électricité. Dès lors, les gains réalisés son imputés directement à la colonne bénéfices.
Pour réduire les coûts aux différentes étapes, il existe par ailleurs un crédit d’impôt en vigueur jusqu’en
2009, variable selon les types d’équipements. Des aides sont également apportées dans le domaine du solaire
à l’échelle des régions et des communes.
Une fois évalué le montant de votre investissement, il vous reste à choisir entre les différentes solutions
s’offrant à vous. Le mieux est d’opter pour une approche globale, en prenant chaque aspect (et les réponses
qui y sont apportées) comme autant de briques à partir desquelles construire votre projet.
Bertrand Mauvy
II.2. Tout savoir sur les normes environnementales
HQE, Natureplus, NF, FSC… Pas facile de s’y retrouver dans le maquis des normes et labels certifiant
une démarche plus respectueuse de l’environnement en matière de construction. Même si elles ne vous
interdisent pas de vous interroger plus en détail, ces étiquettes vous permettront au moins de vous
faire une première idée de la question. Petit tour d’horizon des sigles en vigueur.
HQE
La norme HQE (Haute Qualité Environnementale) existe depuis 1996 pour les bâtiments collectifs (tertiaire
ou résidentiel), et depuis 2006 pour les maisons individuelles. Attribuée sur demande des constructeurs, elle
distingue des bâtiments plus respectueux de l’environnement en fonction de 14 critères, de la pollution
générée par le chantier à la gestion de l’énergie ou des déchets en passant par la qualité de l’air et de l’eau.
Ce n’est pas une garantie absolue, puisque les critères en question ne sont généralement pas tous appliqués ;
à l’inverse, une construction n’en bénéficiant pas n’est pas forcément nuisible pour l’environnement ! Mais
cela reste un bon indicateur… qui a son prix : les bâtiments HQE coûtent plus cher au départ, mais
consomment moins d’énergie, ce qui permet de rentabiliser progressivement l’investissement initial.
NF environnement
Née en 1991, il s’agit de la certification officielle française dans le domaine, décernée par l’AFNOR
(Association Française de Normalisation). Elle s’applique à de nombreux produits, dont certains concernent
plus spécialement le bâtiment et la construction : peintures et vernis, colles, etc. Ceux-ci sont suivis sur tout
leur cycle de vie, de la fabrication à la mise en œuvre puis à l’élimination.
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Depuis 2006, NF environnement développe également une démarche HQE autour de la construction de
maisons individuelles. Plus d’une vingtaine de constructeurs, dans différentes régions de France, se sont vu
décerner cette norme qui constitue la principale référence existant en matière d’habitation.
Habitat et environnement
La certification Habitat et environnement est décernée aux promoteurs immobiliers s’engageant dans une
démarche de respect de l’environnement. Cela concerne tant la phase de construction que le fonctionnement
de l’habitation (consommation d’énergie, d’eau, santé des occupants…).
Par ailleurs, le cahier des charges comprend une obligation d’information des consommateurs à travers la
mise en avant de « gestes verts ». De plus en plus de programmes de construction bénéficient de cette
certification, preuve de l’intérêt des promoteurs (et des acheteurs !) pour cette approche.
HPE et THPE
Les labels HPE et THPE s’appliquent à la performance énergétique des bâtiments. Le label HPE atteste
d’une consommation inférieure de 10% aux bâtiments conventionnels. Le label THPE, lui, peut être obtenu
lorsque la consommation est de 20% inférieure à la norme.
Ecolabel européen
Le label environnemental de la Communauté européenne s’applique à plusieurs centaines de produits, dont
certains dans le bâtiment et la construction (peintures et vernis notamment). Différents critères écologiques
sont pris en compte, dont la teneur en substances nuisibles (dioxyde de titane, composés organiques volatils,
etc.). L’Ecolabel intègre également des contraintes en matière d’emploi des produits par le consommateur.
Natureplus
Ce label européen distingue les matériaux de construction respectueux de l’environnement et de la santé de
leurs utilisateurs. Suivis là aussi sur l’intégralité de leur cycle de vie, ces produits doivent être constitués à
85% de matières premières minérales ou renouvelables pour bénéficier du label. Natureplus regroupe
aujourd’hui la plupart des certifications environnementales en matière de bâtiment.
FSC
Le certificat FSC (Forest Stewardship Council) garantit que le bois sur lequel il est apposé a été récolté dans
le respect de critères environnementaux et sociaux rigoureux. Le bois FSC contribue à maintenir la
biodiversité dans les régions où il est récolté, tout en garantissant à ses acheteurs une totale traçabilité. A
noter, la certification FSC ne s’applique pas qu’au bois, mais aussi à des produits dérivés tels que le papier
recyclé.
Qualisol
Créé par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le label Qualisol garantit la
qualité des installations de chauffe-eau solaire. Ce label permet notamment de bénéficier des aides des
régions, départements ou communes, ainsi que du crédit d’impôts en vigueur dans ce domaine.
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II.3. Maison à énergie passive : une révolution énergétique
Une maison à énergie passive est une habitation qui consomme au minimum 80% d’énergie en moins
par rapport à une habitation classique. Elle peut même devenir productrice nette d’énergie ! Pour
cela, on va agir sur l’isolation, la ventilation, les installations d’énergie renouvelable… Avec la
possibilité, si l’on s’y prend bien, de réaliser de sérieuses économies.
Une maison passive, ou maison à énergie passive, désigne plus un concept qu’un type défini d’habitation.
L’idée est de combiner les différents modes de chauffage, de ventilation, d’alimentation des appareils pour
réduire massivement la consommation d’énergie.
On parle de maison passive lorsque 80% au moins de l’énergie d’un foyer sont économisés par rapport à la
moyenne, mais cela peut aller beaucoup plus loin, jusqu’à une consommation nulle voire négative
(production nette d’énergie). Il existe différentes techniques pour améliorer les performances d’une maison
passive, dont voici les principales…
En avant les Négawatts
La réalisation d’une maison passive repose sur un savant calcul permettant de limiter sur différents points sa
consommation d’énergie. On équilibrera les différents postes en fonction des objectifs d’économie, des
caractéristiques de la maison et de son environnement et du budget disponible. Evidemment, les possibilités
d’action sont plus larges lorsqu’il s’agit d’une construction plutôt que d’une rénovation.
La première cible à viser est celle du chauffage. En effet, celui-ci représente 70% en moyenne des dépenses
d’énergie d’un foyer. On peut veiller à améliorer l’isolation de différentes manières. Au niveau de la
conception de celle-ci (orientation, matériau…), du toit (toit végétalisé), des vitrages, etc.
Les progrès en matière d’isolation conduisent à revoir aussi la ventilation. La mise en place d’une ventilation
mécanique contrôlée (VMC) ou d’un puits canadien, sachant que les deux peuvent être associés, permettra en
retour de diminuer les besoins en chauffage.
L’orientation permettra éventuellement de profiter de l’ensoleillement (dans des régions froides) ou de se
protéger du soleil (régions chaudes). L’environnement jouera aussi sur la consommation d’énergie du
logement. La nature du terrain, par exemple, conditionne le choix de certains modèles d’équipements.
Produire sa propre énergie
On peut produire de l’énergie pour différents usages et par différents moyens. Le chauffage de l’habitation,
de l’eau, l’alimentation en électricité, sont autant de postes de consommation sur lesquels agir. Là encore, les
caractéristiques de l’environnement (ensoleillement, vent) vont avoir une influence sur les options retenues.
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Avec le solaire, on peut produire de l’électricité avec des cellules photovoltaïques, ou plus modestement
alimenter un chauffe-eau par un panneau thermique. La puissance d’une éolienne dépend de sa taille, mais
aussi de l’intensité du vent à l’endroit concerné. Des relevés nationaux sont fournis à ceux qui souhaitent en
mettre une en place.
Il est à noter qu’une petite éolienne est plus facile à faire agréer, car représente moins de nuisances sonores.
Pour la même raison, celle-ci nécessite un moindre espace : on peut l’installer plus près des habitations.
La consommation d’énergie de la maison dépend aussi du type de matériel utilisé (certains modèles
électroménagers consomment moins que d’autre) Ainsi que du mode de vie : restreindre l’usage des
appareils, penser à éteindre, utiliser des ampoules basse consommation, etc.
Quel budget pour quel résultat ?
L’électricité nécessaire pour une famille de quatre personnes peut être produite par 30 m2
de panneaux
solaires, soit 30 000 € d’investissement. Le coût d’une éolienne varie de 2000 à 3000 €, avec des résultats
proportionnés. Il faut donc un certain temps pour amortir l’installation. Cependant, ces chiffres peuvent être
amendés selon le modèle de maison (matériaux utilisés, orientation, présence d’aménagements extérieurs
type haies, etc.).
Au-delà, la maison peut devenir productrice nette d’énergie. Sachant que es énergies renouvelables (solaire,
éolien, géothermie…) constituent un d’autant meilleur investissement que leur valeur est appelée à
augmenter dans les années à venir, et celle de l’habitation avec.
La mise en place de tels équipements donne par ailleurs droit à différentes formes de soutien financier : des
crédits d’impôt, une TVA réduite sur certains matériaux et la main-d’œuvre pour les installer, une subvention
de l’Agence nationale pour l’habitat (ANAH) pour les travaux d’isolation, des aides d’EDF, de certaines
régions, communes, etc.
Bertrand Mauvy
II.4. Les matériaux de construction écologiques
De la structure aux finitions, du sol jusqu’au plafond, il existe aujourd’hui des matériaux pour mieux
respecter l’environnement tout en protégeant la santé de ceux qui vivent à leur contact. Certains sont
des classiques (bois, chanvre…), d’autres s’avèrent plus inattendus (de la paille au lino). Découvrez
leurs propriétés souvent étonnantes et tous les avantages que vous pourrez en tirer…
Un matériau de construction peut être dit écologique pour deux raisons principales. D’abord, parce qu’il
respecte l’environnement et la santé des personnes vivant à proximité. Ensuite, parce que sa production
entraîne moins de nuisances (consommation d’énergie, etc.) que d’autres matériaux « classiques ». Ainsi, il
est préférable de ne pas utiliser de bois si celui-ci est coupé sans respect des écosystèmes ou transporté par
avion sur grande distance.
Il y a peu de temps encore, ces matériaux restaient difficiles à dénicher. C’est beaucoup moins vrai
aujourd’hui, avec la floraison de boutiques spécialisées et les facilités offertes par Internet. Même les grandes
enseignes type Leroy-Merlin ou Castorama s’y sont mises, preuve que le phénomène dépasse désormais
largement le cercle des initiés.
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Attention cependant, les matériaux écologiques représentent toujours un certain surcoût par rapport aux
produits ordinaires. Cette dépense est en partie compensée, par exemple, par les économies d’énergie
qu’apportera une bonne isolation. De plus, leurs bienfaits pour l’environnement ou la santé sont inestimables.
C’est néanmoins un paramètre à prendre en compte avant de vous lancer dans vos travaux.
La structure : classique ou innovante ?
Pour le gros œuvre de votre maison, l’une des solutions les plus écologiques est offerte par le bois. Solide et
souple, celui-ci saura s’adapter à vos innovations architecturales tout en apportant sa durabilité et ses
bienfaits pour la santé. Une habitation peut ainsi être réalisée tout en bois, ou celui-ci peut être utilisé
uniquement pour la structure (cas par exemple des maisons en torchis).
Autre matériau vert par excellence, la terre, crue ou cuite, se décline en de multiples applications telles que
les briques monomur, aux qualités d’isolation reconnues. Pour le liant, préférez la chaux au ciment, car celle-
ci bénéficie d’un bilan énergétique bien plus favorable. On peut citer également le pisé et le torchis,
préparations à base de terre crue qui reposent sur une ossature de bois, pierres ou briques.
Plus inattendue, la paille peut aussi vous servir à construire votre maison, soit toute seule, soit sur une
ossature en bois. Contrairement aux idées reçues, il s’agit d’un matériau très résistant, aux nombreuses
qualités écologiques et peu coûteux car facile à se procurer.
Isolation : gardez-vous au chaud
Les habitations sont responsables pour 25% des rejets de CO2 dans l’atmosphère. L’isolation joue donc un
rôle fondamental dans la préservation de l’environnement… et permet accessoirement de réaliser de
substantielles économies sur les dépenses de chauffage.
Le choix des matériaux dépend bien évidemment de la structure de base de votre logement. Une maison en
bois, par exemple, ne nécessitera pas systématiquement d’ajouter une couche d’isolant supplémentaire. Par
ailleurs, les caractéristiques de certains matériaux les destinent à des usages bien spécifiques, tandis que
d’autres possèdent des qualités plus universelles.
Le premier d’entre eux est le chanvre, qui est recyclable et assure une bonne circulation de l’air et contribue
à réguler l’hygrométrie (taux d’humidité) dans les habitations. Autres propriété intéressante, le chanvre est
un répulsif anti-rongeurs efficace. Parmi les autres isolants « verts », on peut citer notamment :
 Le lin, à utiliser plutôt pour le toit et les murs ;
 La laine de mouton, particulièrement recommandée pour les combles du fait de ses propriétés
absorbantes ;
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 le liège pour les murs et cloisons ;
 La ouate de cellulose, dotée d’un bon rapport qualité-prix et destinée aux planchers principalement.
Finitions : l’embarras du choix
Une fois terminées la structure et l’isolation de votre maison, il va être temps de s’attaquer à l’intérieur de
celle-ci. Le bois, là encore, est à l’honneur puisqu’on le trouve décliné sous forme de lambris et de parquets
qui apporteront une touche « naturelle » à votre déco. Assurez-vous toutefois que celui que vous utilisez
bénéficie d’une certification garantissant sa provenance et ses conditions d’exploitation.
Pour le sol, pensez aussi au lino, à base d’huile de lin et qui revient à la mode après être passé aux oubliettes.
Et vérifiez que la colle utilisée est elle aussi respectueuse de l’environnement. Côté enduits, vous n’aurez que
l’embarras du choix entre la chaux, la pâte à papier, l’argile ou encore le plâtre. Enfin, concernant les
peintures, préférez les peintures acryliques à celles à base d’huile, et vérifiez qu’elles emploient des pigments
naturels et un liant d’origine végétale ou minérale.
Bernard Rastoin
II.5. Les avantages fiscaux d'une maison plus écologique
Les aides fiscales pour des travaux destinés à mieux préserver l’environnement sont de deux types : un
crédit d’impôt réservé aux équipements économes en énergie, et un taux de TVA réduit s’appliquant
de manière beaucoup plus large (rénovation, isolation, entretien…). Un dispositif qui, bien utilisé, peut
vous permettre de diminuer de façon significative votre investissement initial…
Le principe d’un crédit d’impôt en faveur du développement durable et des économies d’énergie a été mis en
place par la loi de finances pour 2005 et modifié par la loi de finances pour 2006. Il s’applique du 1er
janvier
2005 au 31 décembre 2009 pour les équipements suivants :
 Les matériaux d’isolation (planchers bas, toits-terrasses, murs en façade ou en pignon, volets
isolants, doubles fenêtres…) ;
 Les chaudières basse température ou à condensation ;
 Les appareils de régulation de chauffage ;
 Les équipements à énergies renouvelables (chauffages et chauffe-eau fonctionnant à l’énergie
solaire, au bois ou autres biomasses, ainsi que les installations de production d’électricité « propre »,
y compris hydraulique et éolienne) ;
 Les pompes à chaleur dont l’usage principal est destiné au chauffage.
Le montant de ce crédit est limité à 8 000 € pour personne et 16 000 € pour un couple, avec une majoration
pouvant varier de 400 € pour un enfant à 600 € pour 3 enfants et plus. Dans le cas ou vous bénéficiez d’une
autre aide publique pour ces équipements (exemple de celles accordées par les régions), vous devez déduire
de votre dépense le montant de cette aide avant d’appliquer le taux auquel vous avez droit.
Un taux variable selon les équipements
Les taux applicables aux différents types d’équipements varient en fonction de leur nature, mais aussi de
l’ancienneté de l’habitation. Ainsi, ce taux est de 25% pour les matériaux d’isolation, chaudières à
condensation et appareils de régulation de chauffage installés dans des habitations principales achevées
depuis plus de deux ans. Il grimpe à 40% sous une double condition :
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 Que le logement concerné ait été achevé avant le 1er
janvier 1977 ;
 Que l’installation soit effectuée dans les deux années suivant l’acquisition du logement.
Pour les chaudières basses température, le taux est ramené à 15%, et culmine à 50% pour les équipements à
énergie renouvelable et les pompes à chaleur. Toutefois, ce n’est qu’un an plus tard que vous pourrez
bénéficier de la réduction correspondante. En effet, ces dépenses doivent être indiquées dans la déclaration
de revenus de l’année correspondante. Ainsi, un investissement réalisé en 2007 ne sera déclaré qu’en 2008.
Bon à savoir aussi, même si le montant de votre investissement dépasse celui de vos impôts, l’excédent en
résultant vous sera remboursé selon le taux prévu. En revanche, la déduction s’applique à l’ensemble des
équipements mentionnés, et non à chacun de ceux-ci. Dernière condition pour en bénéficier, vous devez
joindre à votre déclaration une copie de la facture délivrée par l’entreprise.
TVA réduite : un champ d’application plus large
Une TVA réduite à 5,5% au lieu de 19,6%, cela représente tout de même une économie de 14% sur la
somme que vous aurez à régler. Un gain non négligeable, d’autant plus que celui-ci s’applique
immédiatement, à la différence du crédit d’impôt qui n’est répercuté qu’un an plus tard.
Ce taux réduit s’adresse aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires d’un logement construit depuis plus de
2 ans. Il s’applique à de nombreux types de travaux, et pas seulement ceux en faveur de l’environnement :
 Isolation phonique et thermique ;
 Rénovation, y compris en ce qui concerne les équipements de chauffage, de climatisation, de
ventilation ou sanitaires ;
 Transformation ou amélioration de l’habitation ;
 Entretien (toiture, ravalement de façade, peintures…).
En revanche, ce taux ne s’applique pas si les travaux dépassent une certaine importance : par exemple
remettre à neuf plus de la moitié du gros œuvre ou des deux tiers du second œuvre, augmenter la surface du
bâtiment de plus de 10%...
Enfin, il concerne aussi bien la main-d’œuvre que le matériel, à condition que celui-ci soit fourni directement
par l’entreprise prestataire. Autrement dit, cela ne vaut pas si vous comptez réaliser vous-mêmes les travaux
! Et comme pour le crédit d’impôt, cela suppose de justifier les dépenses par une facture en bonne et due
forme.
Bernard Rastoin
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II.6. Construire soi-même sa maison écologique
Se lancer dans la construction de sa propre maison écolo, un rêve de fou ? Ils sont pourtant de plus en
plus nombreux à se lancer dans l'aventure. Mais cela demande de la patience, de l'organisation et une
bonne dose de jus de coude. De préférence ainsi, l'assistance de ceux qui ont déjà tenté l'expérience.
L'intérêt de l'autoconstruction est d'abord d'ordre financier : cela revient beaucoup moins cher que de faire
concevoir et réaliser sa maison par un tiers. Le simple fait d'assumer le pilotage des travaux permet déjà de
diminuer le budget de 20%. Lorsqu'on se charge en plus du gros œuvre, la diminution peut atteindre 70 à
80% du coût total.
Attention toutefois, il faut pour cela disposer du temps nécessaire - en moyenne une année entière. Encore
faut-il en avoir la possibilité ! Dans le cas contraire, on peut envisager, par exemple, de ne réaliser que le
second œuvre (les finitions).
Mais construire sa maison de ses propres mains, c'est aussi une véritable philosophie de vie. En quelque
sorte, on peut dire que l'expérience va aussi permettre de se construire soi-même. Un choix qui, évidemment,
ne va pas sans risque, d'où l'importance de mettre toutes les chances de son côté...
En route pour la grande aventure
Première étape incontournable : se forger une idée bien précise de la question. Prenez le temps de rencontrer
des personnes ayant elles-mêmes déjà vécu l'expérience, visitez les nombreux salons sur le sujet, envisagez
différentes possibilités en jouant avec les solutions qui vous sont offertes. Quels matériaux, quels
équipements ? Du kit préconstruit en bois ou en paille à la maison en briques intégralement conçue soi-
même, il existe de nombreuses pistes à explorer. Idem pour la fourniture d'énergie : solaire, éolien,
fournisseurs « classiques » ? Faut-il prévoir un système de récupération de l'eau de pluie ? Un toit végétalisé
? Quid des sanitaires, de l'évacuation des déchets ?
Naturellement, ces choix seront en grande partie dictés par vos moyens financiers. A moins de disposer de
ressources importantes, il ne sera sans doute pas possible de réaliser dès le départ la maison de vos rêves.
Dans ce cas, il va vous falloir arbitrer entre vos différents souhaits, pour décider de ce qui vous semble
essentiel ou plus accessoire. Quitte à réaliser plus tard de nouvelles améliorations...
Financement et assurance : la grande question
En contrepartie des dépenses à engager, vous allez bien sûr devoir vous pencher sur les moyens de les
financer. A moins de disposer déjà d'un certain pactole ou de proches prêts à vous aider, va donc se poser la
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question du crédit. Or il faut savoir que les banques ne voient généralement pas l'autoconstruction d'un très
bon œil. D'où l'importance d'un dossier bien ficelé, et d'une relation de confiance qui fera que votre banquier
sera moins réticent à vous accorder un prêt.
Corollairement va se poser la question de l'assurance. En effet, pour accepter de financer un projet de
construction, les banques exigent en général que celui-ci soit couvert par deux garanties complémentaires,
l'une dite « décennale » et l'autre dite « dommages ouvrage » ou D.O. La première protège le maître d'œuvre
(l'entrepreneur) et l'autre le commanditaire. Dans un schéma classique, elles sont absolument obligatoires.
Au cas de l'autoconstruction, la situation est plus ambiguë, car vous êtes à la fois le maître d'œuvre et maître
d'ouvrage. L'obligation théorique existe toujours, mais en pratique, un particulier construisant sa maison pour
son propre usage ne sera pas poursuivi au pénal s'il n'y a pas souscrit et que survient un gros pépin.
Or ces garanties coûtent cher (plus de 4 000 € rien que pour la D.O.), d'où le fait que beaucoup y renoncent.
On conseillera toutefois d'y souscrire, ne serait-ce que parce qu'en cas de revente de l'habitation, celle-ci
subirait une importante moins-value si elle n'est pas couverte par la garantie décennale.
Reste que peu d'établissements d'assurance acceptent de couvrir ce risque. En dernier recours, il vous est
toujours possible de vous tourner vers le Bureau Central de Tarification qui fixera lui-même la prime et
obligera votre compagnie à vous assurer.
Et maintenant, au boulot !
Votre projet est bouclé, vous avez trouvé le terrain, décroché son financement et effectué les nombreuses
démarches administratives nécessaires (permis de construire, etc.) ? Alors il est temps de se mettre à l'œuvre,
de préférence en équipe. L'une des solutions les plus intéressantes consiste à travailler avec d'autres
personnes désirant elles aussi se lancer dans l'autoconstruction, chacun aidant les autres à son tour. N'oubliez
pas l'assurance responsabilité civile, indispensable pour vous protéger en cas d'accident sur le chantier.
Il ne s'agit pas non plus forcément de tout réaliser entre amateurs, à moins que ceux-ci ne possèdent déjà une
solide connaissance du métier. N'hésitez pas à recourir à des professionnels pour des tâches qu'ils réaliseront
bien mieux de leur côté. C'est par exemple le cas du creusement des fondations, la maîtrise de la pelleteuse
requérant une expérience certaine !
Bref, vous l'aurez compris : réussir son projet d'autoconstruction, c'est trouver le bon équilibre entre ses
moyens (financiers) et ses capacités (techniques). Et en profiter pour vivre une aventure qu'on n'est pas prêt
d'oublier...
Bernard Rastoin
II.7. Performance énergétique : une obligation légale
Le diagnostic de performance énergétique des bâtiments est désormais obligatoire tant à la vente qu'à
la location. Ce document à valeur officielle présente la consommation d'énergie d'un bâtiment à
travers un classement (de A à G) permettant de comparer objectivement ces résultats. Une démarche
incitative qui rencontre malgré tout ses limites mais gagne du terrain...
C'est depuis le 1er
juillet 2007 que le diagnostic de performance énergétique est devenu obligatoire pour toute
location, comme c'était déjà le cas à la vente. Ce document officiel doit comporter les mentions suivantes :
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 Description de l'habitation et de ses équipements thermiques ;
 Estimation de la consommation annuelle de chaque catégorie d'équipement ;
 Classement alphabétique en fonction de sa consommation annuelle par m2
, de A, inférieur à 50 kWh,
économe, à G, plus de 450, très énergétivore ;
 Emissions de gaz à effet de serre ;
 Conseils incitatifs pour réduire la consommation de l'habitation.
Le diagnostic de performance énergétique donne lieu à la remise d'un document valable 10 ans. Selon la
configuration du logement, il en coûte de 150 à 250 € seuls, et jusqu'à 500 € avec d'autres types de diagnostic
immobilier (termites, plomb, amiante, etc.). L'ensemble de ceux-ci forment le diagnostic technique, qui
depuis le 1er
novembre 2007 doit accompagner tout contrat de vente ou de location.
Plusieurs milliers de professionnels sont habilités par le COFRAC à réaliser le DPE, qui peut être accompli
en une à deux heures. A noter, ce dernier doit non seulement être adjoint à toute promesse de vente, mais
aussi fourni aux candidats acquéreurs qui en font la demande. Il doit aussi être établi à la construction ou à
l'extension d'un bâtiment.
L'énergie, dépense en augmentation
Le DPE n'est pas seulement pratiqué lors d'une vente ou d'une location. Il peut aussi s'effectuer à la demande
des propriétaires, lorsque ceux-ci désirent bénéficier d'une expertise sur la consommation d'énergie de leur
logement. En effet, la valeur d'un bien immobilier s'accroît si celui-ci réalise de bonnes performances
énergétiques, car la part de ce poste de dépense est appelée à augmenter à l'avenir. En détail, la classification
de la performance des logements est la suivante :
 A, de 0 à 50 kWh / m2
/ an, un résultat qui ne peut être obtenu que par des bâtiments récents,
intégrant les dernières contraintes en la matière ;
 B, de 51 à 90 kWh, témoignant déjà d'un bon niveau de performance énergétique ;
 C, de 91 à 150 kWh, proche des standards exigés dans la réglementation en vigueur (RT 2005) ;
 D, de 151 à 230 kWh, qui correspond aux standards des bâtiments construits dans les années 80-90 ;
 E, de 231 à 330 kWh, concernant souvent des habitations d'avant le premier choc pétrolier, époque
où elles étaient les plus gourmandes en énergie ;
 F, de 331 à 450 kWh, maisons anciennes sur lesquelles il est facile et rentable de réaliser des
économies d'énergie ;
 G, au-delà de 450 kWh, bâtiment perdant d'importantes qualités de chaleur et sur lequel il est
primordial d'effectuer au moins les aménagements élémentaires.
A noter, depuis le 2 janvier 2008 la classe à laquelle appartient le bâtiment est indiquée dans certains lieux
publics.
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Une occasion à saisir ?
Le DPE comporte également des recommandations d'améliorations à apporter au bâtiment. Celles-ci sont très
précises et rangées par catégories. Sont mentionnés le type d'améliorations à apporter, leur coût estimatif, les
résultats qu'elles permettront d'obtenir et le temps nécessaire pour amortir les dépenses considérées. La
possibilité d'obtenir un crédit d'impôt, et l'intérêt des énergies renouvelables sont aussi mis en avant.
Le DPE doit cependant être pris avec prudence, notamment concernant des bâtiments anciens. En effet, ses
indications reposent sur des estimations, et non sur des mesures réelles. Il existe notamment un effet dit «
portefeuille », qui amène les occupants d'un logement à réduire leur consommation lorsque la facture
énergétique franchit un certain seuil. C'est pourquoi elle doit être prise comme un élément d'information
parmi d'autres... afin de réaliser en temps opportun les investissements nécessaires, tant pour la planète que
pour la valeur du bien immobilier concerné.
Bertrand Mauvy
Guide pour une maison plus écologique
Choisir des peintures moins nocives pour l’environnement, des ampoules à basse consommation, opter pour
un toit écologique ou pour l’énergie solaire… Il existe mille et une façons de rendre sa maison plus verte.
Petit du bricoleur écolo.
II.8. Les plantes dépolluantes
Les plantes vertes sont bien plus qu’une astuce déco pour habiller un coin d’appartement ou l’entrée d’un
immeuble. Elles nous font aussi du bien, en détoxifiant l’air de composés volatiles polluants. Mais quelles
sont ces plantes qui nous aident à purifier notre environnement ? Découvrez notre petite sélection.
Stéphanie Toetsch
II.9. Rénover sa maison ou son appartement en respectant l'environnement
A défaut de construire une maison entièrement écologique, il est possible de rénover votre habitation
pour mieux respecter l’environnement et le bien-être de ses occupants. Autour de trois axes principaux
: améliorer ses performances énergétiques, utiliser des matériaux sains et s’assurer que ceux-ci ne sont
pas nocifs pour l’écosystème.
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Pour rénover un appartement ou une maison de la façon la plus écologique possible, la première étape est
celle du diagnostic. D’abord en faisant appel aux professionnels : le diagnostic de performance énergétique,
qui mesure les pertes de votre logement dans ce domaine, est obligatoire à la vente depuis le 1er
novembre
2006, et à la location depuis le 1er
juillet 2007, aux frais du bailleur.
Le propriétaire est tenu d’en fournir un exemplaire à tout acquéreur qui en ferait la demande, ainsi qu’à ses
locataires éventuels. Pour le faire réaliser de votre propre initiative, il en coûtera 150 à 250 euros environ.
Adoptez dès lors une démarche globale, en passant en revue les différents types de travaux que vous pourriez
mener, leur utilité relative (chaque cas est particulier) et leur coût. L’idéal serait de se faire accompagner
dans cette démarche d’évaluation par un cabinet d’expertise.
A défaut, pensez à faire appel à des artisans spécialisés dans le domaine de la rénovation écologique : leur
connaissance pratique du sujet sera pour vous une mine de renseignements, et ils repèreront du premier coup
d’œil les travaux nécessaires. Bien sûr, comme pour des travaux classiques, pensez à faire appel à plusieurs
professionnels afin de croiser les informations qu’ils vous fournissent.
L’isolation, une priorité
Plus des deux tiers des dépenses énergétiques des habitations sont consacrés au chauffage. C’est dire
l’importance de l’isolation en termes de rénovation écologique ! Là encore, il est possible d’agir à différents
niveaux, en fonction des pertes constatées et du budget prévu. En commençant par repérer ce qu’on appelle
les « ponts thermiques », c’est-à-dire les endroits où la perte de chaleur est la plus importante. Il s’agit
notamment des jointures des murs et des sols et de l’encadrement des fenêtres.
Dans la mesure du possible, il est préférable d’agir sur l’isolation extérieure qu’intérieure. En effet, la
première est à la fois plus efficace et permet de conserver l’effet d’inertie thermique, c’est-à-dire que le mur
conservera la chaleur lorsqu’il fait froid et la fraîcheur lorsque le thermomètre monte. De plus, cela permet
de gagner en surface habitable, ce qui n’est pas négligeable dans le cas d’un bâtiment trop exigu.
Autre cible privilégiée en matière d’isolation, le toit. En effet, celui-ci constitue la principale source de perte
énergétique d’un logement, à hauteur de 30% du total environ. Dans ce cas également, l’isolation extérieure
assure de meilleurs résultats, mais ne peut être entreprise qu’à l’occasion d’une réfection de la toiture. Un toit
végétalisé possèdera alors de multiples avantages : isolation thermique et phonique, durée de vie plus longue,
filtrage de l’eau de pluie…
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Des matériaux plus sains
La question des matériaux, pour l’isolation comme pour le reste de la rénovation, est bien entendu cruciale.
Ceux-ci doivent remplir deux critères : ne pas comporter de substances nuisibles à la santé des habitants, et
respecter l’environnement en termes de processus de production, de transport, etc. En gardant à l’esprit qu’il
n’existe pas de solution toute faite, et que certains choix dépendent des conditions climatiques, de la
configuration du logement ou encore des produits disponibles dans la région.
Concernant les matériaux sains, il existe des solutions à chaque étape des travaux. Pour l’isolation, on peut
citer par exemple le chanvre, la laine de mouton, ou encore la ouate de cellulose. Côté enduit, on optera selon
les cas pour la chaux ou la pâte de papier, qui offre notamment un recours sur certains supports auxquels la
première n’adhère pas.
Concernant les peintures, l’offre s’est considérablement étoffée depuis que le développement durable est à la
mode, et les coûts commencent à devenir raisonnables. Enfin, n’oublions pas sa majesté le bois, qui apparaît
un peu comme le matériau écologique idéal… à condition d’être récolté et transporté dans des conditions
écologiquement responsables.
Par ailleurs, dans la mesure du possible, pensez à faire appel à des artisans réellement expérimentés sur la
question. D’abord parce que la main-d’œuvre représente la part principale du coût des travaux, et que le
travail sera réalisé de façon plus performante et plus rapide par des professionnels possédant une véritable
maîtrise des techniques employées. Mais aussi parce que cela vous donne droit, pour les travaux d’isolation
notamment, à un crédit d’impôt, un taux réduit de TVA ou encore (pour les propriétaires à faibles ressources)
à une subvention par l’Agence nationale pour l’habitat, jusqu’à 70% du montant total.
Bertrand Mauvy
II.10. Le bois, matériau idéal ?
Construire en bois, ce n’est pas seulement bon pour l’environnement, mais aussi pour votre maison.
Résistant et souple, bénéficiant de qualités d’isolation supérieures, c’est un matériau particulièrement
bien adapté pour construire des habitations saines et durables. Du coup, le voilà qui revient sur le
devant de la scène, séduisant particuliers et constructeurs…
Construire en bois, ce n’est pas seulement bon pour l’environnement, mais aussi pour votre maison.
Résistant et souple, bénéficiant de qualités d’isolation supérieures, c’est un matériau particulièrement bien
adapté pour construire des habitations saines et durables. Du coup, le voilà qui revient sur le devant de la
scène, séduisant particuliers et constructeurs…
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En France, seules 4% des maisons individuelles sont en bois, contre 30 en Allemagne ou 60% dans les pays
scandinaves. Ce décalage s’explique en partie par le succès du béton durant la période de reconstruction qui
a suivi la deuxième guerre mondiale. Mais aussi par une série d’a priori sur les caractéristiques de ce
matériau : le bois aurait du mal à vieillir, il serait coûteux ou encore favoriserait les incendies.
Pourtant, aucune de ces affirmations ne se vérifie vraiment. Le bois est un matériau durable, qui peut être
conservé durant plusieurs dizaines d’années, voire des siècles, s’il est correctement entretenu. De plus, même
s’il représente un certain surcoût par rapport à d’autres techniques de construction, le bois a vu son prix
diminuer significativement depuis que l’usage s’en est démocratisé. Enfin, en matière d’incendie, il respecte
les mêmes réglementations que les autres types de bâtiments, et peut même faire preuve, dans certaines
conditions, d’une plus grande résistance au feu.
Si l’on ajoute à cela ses multiples qualités, on comprend mieux l’essor actuel des maisons en bois : plus 46%
depuis 2001, contre 20% pour l’ensemble des maisons individuelles. De quoi donner envie de se pencher un
peu plus sur la question…
Solide, durable, sain
Le bois possède une bonne résistance à la pression, et sa souplesse lui permet d’amortir les chocs. Ses
capacités mécaniques lui permettent de se plier à de multiples usages, de l’ossature d’un bâtiment aux
parements extérieurs. Pour les mêmes raisons, il résistera mieux que d’autres matériaux à d’éventuels
glissements de terrain.
Le bois constitue également un excellent isolant thermique : une cloison en bois de 15 cm possède les mêmes
qualités d’isolation qu’un mur de brique d’un mètre d’épaisseur. En revanche, il est mieux adapté aux
régions froides ou tempérées que chaudes, car il conserve moins la fraîcheur de la nuit que la pierre. Par
ailleurs, ses propriétés acoustiques varient selon les essences. C’est pourquoi il sera parfois nécessaire de
réaliser une isolation supplémentaire (en liège par exemple) dans les parois.
Les qualités du bois s’apprécient aussi en termes de confort. Pour ses propriétés hygroscopiques, d’abord : il
absorbe l’humidité lorsque celle-ci augmente et la rejette lorsqu’elle diminue, améliorant la qualité de l’air
dans la maison. De plus, il ne contient pas de substances nocives, sans oublier ses avantages sur le plan
esthétique.
Ultime atout du bois, celui-ci respecte mieux l’environnement. Il s’agit en effet du seul matériau de
construction entièrement renouvelable et biodégradable. Durant sa croissance, il contribue à stocker le CO2
présent dans l’atmosphère et à émettre de l’oxygène. Et même lors de sa production, il consomme moins
d’énergie que n’importe quel autre matériau.
Une grande souplesse d’utilisation
Du fait de ses caractéristiques mécaniques, le bois se prête à tous les usages possibles. En effet, il peut être
employé aussi bien pour la charpente que pour des revêtements intérieurs (lambris) ou des parements
extérieurs. De plus, sa simplicité d’utilisation permet de réaliser des aménagements ou des agrandissements
en un délai record. Cette flexibilité permet aussi de bénéficier d’une grande liberté architecturale, dans le
cadre d’un des trois modes de construction possibles :
1. La maison à ossature de bois, qui est la méthode la moins coûteuse et repose sur l’assemblage de
membrures en bois ;
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2. La maison en poteaux poutres, où les poteaux porteurs déterminent la hauteur de l’habitation ;
3. La maison en rondins ou madriers, qui offrent une grande solidité mais moins de souplesse en
matière esthétique.
Enfin, concernant le coût de construction, celui-ci est supérieur de 5 à 10% à celui d’une maison classique,
tout compris. Mais c’est sans compter avec les économies d’énergie permises par l’utilisation du bois. A
terme, la dépense s’avèrera donc légèrement inférieure.
Bertrand Mauvy
II.11. Eclairage : comment choisir ses ampoules ?
En moyenne, l’éclairage représente 15% de la consommation énergétique des foyers français, soit de
400 à 600 kWh par an. En jouant intelligemment des différentes solutions alternatives, il est pourtant
possible de réduire ce total de moitié… Sans que cela coûte plus cher au final, ni que la qualité de
l’éclairage diminue !
Les classiques ampoules à incandescence n’en ont sans doute plus pour longtemps : celles-ci devraient être
interdites en Europe d’ici 2015. Déjà, certains pays ont choisi de devancer cette date, comme l’Irlande qui ne
les utilisera plus à partir de 2009. D’après les calculs, cela contribuera à diminuer la consommation
énergétique du pays de 1%.
Remplacer les ampoules à incandescence par d’autres types de luminaires, cela représente aussi une
économie pour les particuliers. En effet, les lampes fluocompactes, principale alternative existante,
consomment cinq fois moins d’énergie, et leur durée de vie est de six à dix fois supérieure selon les modèles.
Ainsi, ces lampes dites « à basse consommation » reviennent légèrement plus cher à l’achat, mais sont
rapidement rentabilisées : après deux années, le surcoût initial est amorti. Dès lors, elles permettent
d’économiser une dizaine d’euros par ampoule et par an pendant cinq à huit ans… tout en contribuant au
bien-être de la planète. Multipliez ce chiffre par le nombre de luminaires installés chez vous, vous verrez que
le résultat n’est pas négligeable.
Les bonnes lampes au bon endroit
Afin de conserver la même qualité d’éclairage, la première chose à faire est de vous pencher sur la puissance
des ampoules, mesurée en watts (W). En effet, celles à incandescence dépensent 95% de leur énergie en
chaleur. C’est pourquoi les ampoules à basse consommation requièrent beaucoup moins de puissance pour
un résultat équivalent. Une ampoule fluocompacte de 5 W correspondra ainsi à une ampoule classique de 25
W, 15 W à 75 W, 20 W à 100 W.
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  • 1. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 1 sur 70 Economiser l’énergie Recueil de Maryam RAHOU
  • 2. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 2 sur 70 I. Halte au gaspillage Réduire sa consommation d’énergie I.1. Choisir les énergies les moins polluantes I.2. Qu'est-ce que la pollution lumineuse ? Ampoules, électroménager, multimédia : bien choisir I.3. Les ampoules LED sont-elles dangereuses ? I.4. Ecolos, les ampoules basses consommation ? I.5. Multimédia : attention énergétivores ! I.6. Pour un électroménager moins gourmand Se chauffer sans trop consommer I.7. Bien choisir son mode de chauffage I.8. L'eau chaude solaire I.9. Comment isoler bio ? II. Maison écologique II.1. Qu'est-ce qu'une maison écologique ? II.2. Tout savoir sur les normes environnementales II.3. Maison à énergie passive : une révolution énergétique II.4. Les matériaux de construction écologiques II.5. Les avantages fiscaux d'une maison plus écologique II.6. Construire soi-même sa maison écologique II.7. Performance énergétique : une obligation légale
  • 3. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 3 sur 70 Guide pour une maison plus écologique II.8. Les plantes dépolluantes II.9. Rénover sa maison ou son appartement en respectant l'environnement II.10. Le bois, matériau idéal ? II.11. Eclairage : comment choisir ses ampoules ? II.12. Bien choisir ses peintures II.13. Toit écologique : couvrez-vous bien II.14. Le solaire chez soi, mode d'emploi II.15. Piscine écologique : est-ce que ça vaut le coup ? II.16. Eolien à la maison : une bonne idée ? II.17. La chaux plutôt que le ciment II. 18. Electricité verte : à qui se fier ? II.19. Vendre son électricité ? II.20. Choisir les énergies les moins polluantes II.21. Revêtements : faites-vous bio II.22. Le chanvre II.23. Décoration intérieure : tendance nature III. Energies renouvelables Pourquoi changer de politique énergétique ? III.1. Les bons gestes pour réduire ses émissions de carbone au quotidien Panorama des énergies renouvelables III.2. L’énergie éolienne a le vent en poupe III.3. Les éoliennes dangereuses pour la santé ? III.4. Energie éolienne III.5. Le solaire, solution d'avenir ? III.6. Les autres sources d'énergie (marémotrice, géothermie...) III.7. Nucléaire : problème ou solution ? III.8. Le rayon du solaire
  • 4. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 4 sur 70 Face aux catastrophes écologiques et au réchauffement du climat, le développement durable doit faire évoluer les comportements. Parmi les objectifs, il est important d’apprendre à économiser et à partager de manière équitable les ressources de l’environnement. I. Halte au gaspillage Economiser l’énergie, c’est le premier geste de l’éco citoyen. Mais comment choisir ses ampoules ? Peut-on isoler sa maison pour éviter les déperditions de chaleur ? Quels sont les isolants écologiques ? Toutes les réponses pour s’éclairer et se chauffer sans dépenser trop ! Réduire sa consommation d’énergie Réduire sa consommation d’énergie, c’est possible ! Quelques mesures simples permettent en effet de réduire la facture énergétique, pour le plus grand bien de la planète et de son porte-monnaie. Sans oublier de privilégier les énergies renouvelables. Nos conseils. I.1. Choisir les énergies les moins polluantes Les énergies renouvelables pour éclairer et chauffer sa maison deviennent une alternative de plus en plus intéressante. Réduction des coûts, économie d'énergie, sauvegarde de l'environnement, meilleur confort de vie : ces avantages attirent de plus en plus de Français, également prêts à économiser l'énergie afin que les générations futures y aient également accès. Petite présentation du foyer écolo et des gestes simples pour consommer l'électricité sans la gaspiller. Les énergies renouvelables pour éclairer et chauffer sa maison deviennent une alternative de plus en plus intéressante. Réduction des coûts, économie d'énergie, sauvegarde de l'environnement, meilleur confort de vie : ces avantages attirent de plus en plus de Français, également prêts à économiser l'énergie afin que les générations futures y aient également accès. Petite présentation du foyer écolo et des gestes simples pour con sommer l'électricité sans la gaspiller. Le Programme des Nations Unies pour l'environnement l'affirme : l'amélioration des techniques de construction et l'économie d'énergie sont plus efficaces dans la lutte contre le réchauffement climatique que la réduction d'émissions de gaz à effet de serre décidée par le Protocole de Kyoto. La révolution du logement écologique
  • 5. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 5 sur 70 L'école Jean-Louis Marquèze, dans le Val de Marne, est un exemple à ce titre. Ce projet constitue le premier groupe scolaire à « énergie zéro » construit en France. Fortement isolée, elle bénéficiera des meilleurs vitrages disponibles. Ses lampes à très faible consommation et son chauffage seront nourris par le système de pompe à chaleur bio thermique et les panneaux solaires installés sur la toiture. Les bâtiments français sont d'ordinaire plus gloutons en énergie, et représentent la moitié de la consommation d'énergie en France tout en provoquant un quart des émissions de gaz à effet de serre. Or, le parc de logements se renouvelle lentement, à environ 1% par an. Et la France est en retard. Les Allemands consomment 15 kWh/m², alors que l'objectif français est de réduire cette même consommation à 50 kWh/m², contre 90 kWh/m² aujourd'hui. Chaque particulier doit donc s'assurer, pour participer à la réduction des polluants et économiser l'énergie, que sa maison respecte l'environnement et ne pollue pas. Les démarches sont coûteuses, mais elles restent simples et permettent de réduire sa facture et donc, à terme, d'économiser de l'argent : Faire le choix des énergies renouvelables Le bois : c'est une source d'énergie neutre par rapport à l'effet de serre. En brûlant, il libère le gaz carbonique qu'il avait fixé. C'est une énergie renouvelable, à condition de remplacer les arbres coupés. Pour s'en assurer, la marque « NF Bois de chauffage » garantit un bois protégé et performant. La cheminée reprend sa place dans le foyer, surtout en demi-saison, afin d'éteindre le chauffage électrique plus tôt dans l'année. On peut même faire le choix du poêle, qui dégage moins de polluants. Une chaudière à bois doit respecter la charte de qualité « Flamme verte » afin d'être sûr du matériel et obtenir des aides financières. Le solaire : aujourd'hui le chauffe-eau solaire individuel, ou CESI, couvre 50 à 70% des besoins de la maison, n'importe où en France. L'Etat donne des crédits d'impôt et certains organismes, comme l'ADEME, accordent des primes d'installation. Les panneaux solaires photovoltaïques peuvent également assurer le chauffage de la maison. La géothermie : également de plus en plus populaire, la pompe à chaleur géothermique utilise les calories stockées dans le sol et dans l'eau des nappes phréatiques. Elle fournit une partie du chauffage et réduit notablement la facture d'électricité. Une pompe à chaleur, en consommant 1 kWh d'énergie pour son usage, en restitue 3 à 4 kWh pour la maison. Dans tous les cas, habiter un site isolé et difficilement accessible par le réseau de distribution électrique est un argument incontestable afin d'adopter des énergies renouvelables. Cumuler solaire et géothermique permet d'être complètement indépendant des ressources énergétiques nationales et peut même amener à revendre sa production car en cas de surplus, EDF se retrouve obligé par la loi de la racheter. Economiser son énergie Si l'on ne peut adopter, à cause de leur coût, les énergies renouvelables pour éclairer et chauffer sa maison, il reste néanmoins capital d'économiser l'énergie afin de limiter son impact sur l'environnement. Il peut s'agir de quelques réflexes ou de véritables gestes. Tous, en tout cas, ont des conséquences heureuses pour l'environnement :  Surveiller le radiateur, 19° C dans les pièces à vivre, 16°C dans les chambres permet de vivre dans un environnement agréable en économisant de l'argent et en protégeant l'environnement. L'eau chaude est également un poste très gourmand en énergie. 55 à 60° C, cela permet de limiter de développement de bactéries et l'entartrage du chauffe-eau ;
  • 6. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 6 sur 70  Vérifier la chaudière annuellement est obligatoire et nécessaire pour la sécurité et la santé de l'appareil. Entretenue, une chaudière propre, c'est aussi 8 à 12% d'énergie consommée en moins ;  Se chauffer économiquement, c'est aussi isoler les toits et les murs. Jusqu'à 20% d'énergie en moins en adoptant des planchers bas, des fenêtres à double vitrage et en rendant le bâtiment étanche, notamment grâce à la laine ;  Si une chaudière a plus de vingt ans, il est nécessaire d'en changer plutôt que de la réparer. Les plus modernes d'entre elles économisent l'énergie et sont moins polluantes, même si elle n'utilise pas d'énergie renouvelable. En France, remplacer toutes les chaudières qui ont plus de vingt ans permettrait d'éliminer le rejet annuel de sept millions de CO² ;  Economiser l'énergie, c'est utiliser l'électricité intelligemment. Faire sécher le linge à l'air libre au lieu d'utiliser un sèche-linge. Faire la chasse à tous les appareils électriques en veille. Acheter des appareils dont l'étiquette énergie porte la lettre A, soit le plus économe ;  Utiliser des ampoules à faible consommation utilise cinq fois moins d'énergie et durent huit fois plus longtemps que les ampoules à incandescence. Toujours est-il que l'on peut rénover sa maison tout en gardant, voire en améliorant, le confort de vie. Les nouvelles technologies savent utiliser la chaleur du soleil, permettent de mieux isoler et d'acheter des appareils de chauffage ayant de meilleurs rendements. Mais il est également important que la maison ne nuise pas à l'écosystème. Utiliser une électricité verte ou construire une maison dont les matériaux ont consommé moins d'énergie pour leur fabrication, c'est déjà un bon début. I.2. Qu'est-ce que la pollution lumineuse ? De nuit, l'intensité lumineuse artificielle est telle qu'elle a de conséquences écologiques, sur certaines espèces et sur les écosystèmes, et qu'elle produit des effets physiologiques et psychologiques sur l'homme. C'est pourquoi on utilise l'expression de pollution lumineuse. Avez-vous déjà observé une photographie de la surface de la terre de nuit prise depuis un satellite ? De gigantesques tâches lumineuses marquent l'emplacement des grandes zones développées et urbanisées du globe. Les lumières allumées de l'Amérique du Nord, du Brésil, de l'Europe, de l'Inde, ou du Japon laissent deviner depuis l'espace la densité de l'occupation humaine et du développement des villes. Quels sont les effets de la pollution lumineuse ? Les premiers touchés par la pollution lumineuse sont les populations d'oiseaux migrateurs, qui ont grand peine à s'habituer à la lumière artificielle qui perturbe leurs repères, en particulier sur les littoraux et dans les agglomérations. De nombreux oiseaux migrateurs finissent ainsi par heurter des bâtiments. On soupçonne aussi des impacts sur la flore, car on observe un retard dans la perte des feuilles de certaines espèces d'arbres et une moindre efficacité de la photosynthèse.
  • 7. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 7 sur 70 Les impacts sur la psychologie et la physiologie humaine sont du même ordre : comme il "fait jour la nuit", il y a une perte de repère et une plus grande difficulté à se reposer (c'est l'idée qu'en ville, on n'a pratiquement jamais de noir total). Un autre type de pollution lumineuse relève de la lumière intrusive. La lumière intrusive désigne une source lumineuse non désirée ou non sollicitée qui pénètre dans un lieu. Elle est considérée comme une nuisance quand elle empêche de jouir des fonctions attribuées au lieu, comme le sommeil dans une chambre ou l'observation des étoiles dans un jardin. Cette nuisance est prise très au sérieux par la commission international de l'éclairage, qui a émis une norme sur la lumière intrusive à proximité d'une propriété. Que peut-on faire pour réduire la pollution lumineuse ? Historiquement, l'éclairage dans les villes avait avant tout une fonction sécuritaire : il s'agissait de lutter contre le crime et les vols. Mais aujourd'hui de nombreuses sources de lumières restent allumées de nuit souvent sans que cela ne soit nécessaire, et au prix d'une consommation d'énergie supplémentaire. On parle de sur-illumination. Pour remédier à cet excès, plusieurs pistes existent : tout d'abord, limiter l'éclairage en direction du ciel, en disposant par exemple des caches sur les lumières à l'extérieur. Ensuite par exemple pour les éclairages routiers, utiliser quand cela ne remet pas en cause la sécurité des passants et des automobilistes, des dispositifs rétro-réfléchissants. Enfin, il s'agit aussi dans cette matière de faire preuve de sobriété, et de réduire tout simplement la sur-illumination, qui en plus de représenter des nuisances, consomme inutilement de l'énergie. Sur ce point, il est encore difficile d'agir, mais certaines associations prennent les devant de manière humoristique. C'est le cas du clan du néon, un groupe de citoyens qui le soir venu, circule dans les rues pour éteindre les néons des enseignes publicitaires ! Matthieu Mellul, le 6 avril 2009 Ampoules, électroménager, multimédia : bien choisir Réduire sa consommation d’énergie, cela passe notamment par le choix d’appareils moins gourmands. Ampoules basses consommation, machine à laver classée A, ordinateur optimisé… tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir. I.3. Les ampoules LED sont-elles dangereuses ? Une récente expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail pointe du doigt les lampes à LED, dont l’usage pourrait parfois être risqué pour les yeux. Mais dans quelles conditions ? Est-ce que les LED "d’intérieur" sont concernées ? Explications pour y voir plus clair. A mesure que les ampoules à incandescence, les "vieilles" ampoules avec un fil conducteur à l’intérieur, disparaissent du marché, le consommateur se voit offrir deux alternatives : les ampoules à basse consommation et les diodes électroluminescentes (LED). Utilisées depuis des années dans l’électronique comme témoins lumineux par exemple, aujourd’hui elles se retrouvent un peu partout : dans les lampes torches, à la maison (télévision, luminaires, spots, etc.) ou encore sur les éclairages publics.
  • 8. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 8 sur 70 Lumière sur les effets des LED Louées pour leur faible consommation d’énergie et leur longue durée de vie, les LED semblaient être la solution toute trouvée pour remplacer nos bonnes vieilles ampoules. Cependant leurs effets directs sur la santé n’avaient fait l’objet d’aucune étude. C’est pourquoi l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a décidé de s’autosaisir pour faire la lumière sur les effets sanitaires de ces petites loupiotes. Pour se faire, l’Anses a confié une mission au Comité d’experts spécialisé (CES) "agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements", comité réunissant experts en ophtalmologie, dermatologie, éclairage et physique des rayonnements optiques. La lumière bleue et la luminance en question L’agence met en exergue des risques potentiels sur les yeux liés à deux caractéristiques des LED : leur lumière bleue et leur forte luminance. Attention, cela ne signifie pas que seules les LED bleues sont concernées : en fait, le spectre des LED blanche présente une proportion de lumière bleue. C’est pourquoi on parle de lumière bleue des LED. Les autres types d’éclairage, et notamment les ampoules à basse consommation n’ont pas cette caractéristique spectrale, liée à la technologie même des LED. La luminance, quant à elle, est une mesure qui permet d’évaluer l’éblouissement. Le problème des LED, c’est que cette luminance peut être jusqu’à 1000 fois plus élevée que celle d’un éclairage traditionnel, avec un certain inconfort visuel et parfois aussi de véritables risques pour les yeux. Un risque oculaire en cas d’exposition intense aux LED bleues D’après le rapport du CES, une exposition répétée, prolongée et de forte intensité à certains types de LED (toutes les LED n’ont pas les mêmes spécificités) riches en lumière bleue serait susceptible d’endommager la rétine et éventuellement de favoriser la dégénérescence maculaire liée l’âge (DMLA) ou le risque de cataracte chez certaines personnes. « Les effets aggravants de la lumière bleue sur la DMLA sont fortement soupçonnés et issus d’observations convergentes sur des modèles expérimentaux » souligne le rapport. Toutefois, « ces effets n’ont jamais pu être démontrés par des études épidémiologiques chez l’homme, en raison d’une difficulté à évaluer l’exposition et les prédispositions individuelles ». Inutile donc d’aller débusquer toutes les LED de votre intérieur pour les jeter, ni même de tenter de vous faire rembourser votre télévision à LED qui vous a coûté un bras. En effet, si les risques pointés sont réels,
  • 9. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 9 sur 70 d’une part ils ne concernent qu’une certaine catégorie de LED et d’autre part, ces risques apparaissent dans certaines conditions données. 3 populations plus sensibles à ces risques Le rapport publié par l’Anses précise que trois populations « particulièrement sensibles au risque ou particulièrement exposées à la lumière bleue ont été identifiées » : 1. Les enfants et les personnes sans cristallin ou ayant un cristallin artificiel ; 2. Les populations sensibles à la lumière : personnes atteintes de DMLA ou de maladies oculaires, celles consommant des substances photo sensibilisantes… ; 3. Les personnes particulièrement exposées aux LED (installateurs électriques, métiers du spectacle..). En pratique…Vous pensez avoir des éléments à LED chez vous ? Voici quelques-unes des recommandations émises par l’Anses pour une utilisation optimale et sans risques. Les télévisions LED : pas d’inquiétude à avoir puisque le rapport précise que les TV à LED utilisent une technologie d’éclairage indirect (rétro éclairage à LED), avec des luminances très faibles, elles ne sont donc pas concernées par les risques mis en avant dans l’avis de l’Anses. Les ampoules et/ou luminaires avec des LED : étant donné que c’est la richesse des LED en lumière bleue qui est incriminée, préférez des lumières "chaudes", c’est-à-dire tendant vers le rouge et à faible intensité, notamment dans les lieux susceptible d’accueillir des enfants. Par ailleurs, le CES recommande de privilégier un éclairage indirect. Et, simple question de bon sens, il faut éviter de regarder de face la source lumineuse, quelle qu’elle soit d’ailleurs (soleil ou autre types de lumières). Le CES recommande également « d’éviter les systèmes d’éclairage à LED où une vision directe du faisceau émis est possible, afin de prévenir l’éblouissement ». En cas de doute, n’hésitez pas à demander aux professionnels en magasin des LED "blanc chaud à faible luminance". Ces précautions utiles conduisent l’Anses à plaider pour rendre certaines informations obligatoires sur l’emballage des produits, afin que le consommateur puisse s’y retrouver rapidement. Le CES recommande « d’envisager la création d’un label de qualité ». Tout comme pour les ampoules basse consommation, qui désormais affichent leur teneur en mercure, quelques précautions s’imposent. Il n’est donc pas nécessaire de s’alarmer outre mesure. Par contre, il s’agit, comme dans bien des cas, de faire preuve de vigilance et de bien s’informer sur les produits. Yamina Saïdj, le 28 octobre 2010 Source : Dossier de l'Anses sur les LED, octobre 2010 I.4. Ecolos, les ampoules basses consommation ? L’ombre du doute plane sur les ampoules à basse consommation… Aussi appelées ampoules fluorescentes compactes ou fluocompactes, elles ne font pas l’unanimité. Certains critiquent leur teneur en mercure, la nocivité des ondes à basses et hautes fréquences émises ou encore leur effet stroboscopique déclenchant migraines et épilepsie. Simples rumeurs ou véritables dangers ? Nos explications pour tenter d’y voir plus clair.
  • 10. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 10 sur 70 Petit à petit, les ampoules à incandescence disparaissent au profit des ampoules basse consommation considérées comme plus écologiques car moins énergivores et plus durables (elles consomment 5 fois - d’énergie et durent 8 fois + longtemps que les lampes classiques). Or, ces dernières sont loin d’être idéales. La question des champs électromagnétiques Suite à une étude réalisée en 2007 sur les lampes fluocompactes à économie d'énergie, le Centre de Recherche et d'Information Indépendant sur les Rayonnements (CRIIREM) a remarqué que celles-ci émettent des champs électromagnétiques radiofréquences d'une intensité parfois largement supérieure à 28 volts par mètre, le seuil légal. Concrètement, ces ondes peuvent avoir des conséquences sur la santé. « Chaque personne réagit différemment, mais en cas de forte exposition (selon certaines mesures, les ampoules pouvaient émettre des ondes jusqu’à 300 volts par mètre), on rencontre principalement des maux de tête, des vertiges, des troubles du sommeil et de la nervosité. Après, tout dépend de la durée et du niveau d'exposition », précise Myriam Galbrun, technicien mesureur au Criirem. Teneur en mercure : plus d’indications en 2010 Le mercure présent dans les lampes à basse consommation pose un léger risque pour la santé en cas de bris de l’ampoule car les vapeurs dégagées peuvent être toxiques. Evitez donc de les casser ! Si tel est le cas, ouvrez bien les fenêtres et jetez les débris dans un sac en plastique étanche). Par ailleurs, leur recyclage est indispensable. Pour vous renseigner à ce sujet, vous pouvez contacter Récylum, une organisation agréée chargée d’organiser l’élimination de ces déchets. Sachez aussi que le distributeur est tenu de reprendre les lampes basse consommation si vous achetez un nouvel équipement. Bruno Lafitte, Ingénieur à l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) tempère le débat au sujet du mercure : « Les grands fabricants promettent de réduire de 40% la teneur en mercure des ampoules d’ici 2012. Par ailleurs, les anciens thermomètres contenaient 2g de mercure soit plus que dans 600 lampes, tout comme les piles bouton contiennent 25 mg de mercure soit plus de 8 lampes ». Aujourd’hui, la teneur en mercure est limitée à 5 mg par ampoule et sera précisée dès septembre 2010 sur les emballages. Concrètement, vous pourrez donc privilégier les ampoules contenant le moins de mercure possible dès la rentrée ! Lampes fluocompactes : conseils d’utilisation Si boycotter ces lampes n’est pas la solution, voici quelques précautions à prendre. Tout d’abord, évitez de les utiliser en lampe de chevet ou lampe de bureau afin de ne pas être trop près de ces dernières). « Pour que le champ dégagé par les lampes soit négligeable, il faut s'en éloigner d'au moins un mètre. Mais pour des lampes très émettrices, il faut environ 2 m pour qu'elles n'aient plus d'influence », précise Myriam Galbrun.
  • 11. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 11 sur 70 Par ailleurs, les personnes porteuses d'implants actifs doivent éviter ces lampes car elles peuvent faire dysfonctionner l'implant tout comme un téléphone peut gêner un écran d'ordinateur. L'échelle est différente, mais le principe identique. « Les femmes enceintes et les enfants doivent aussi être prudents car ils y sont beaucoup plus sensibles », poursuit Myriam Galbrun. Ampoules : les autres alternatives D'autres alternatives arrivent sur le marché, les LED ou les diodes électroluminescentes par exemple sont tout aussi écologiques et n'émettent rien. A suivre donc ! Par ailleurs, si vous investissez dans une ampoule basse consommation, choisissez-en une conforme aux directives européennes. Enfin, pensez aux appareils équipés de variateur afin de moduler facilement l’éclairage. Delphine Bourdet, le 1 mars 2010 Sources Lampes basse consommation Fiche ADEME Mise en garde sur les ampoules à économie d'énergie ! Communiqué de presse Criirem du 21 août 2007 Les déchets ménagers dangereux Guide pratique de l’ADEME Lampes Basses Consommation, le Criirem alerte de nouveau ! Mercredi, 21 Janvier 2009 I.5. Multimédia : attention énergétivores ! Le matériel informatique au sens large (ordinateurs, téléviseurs, consoles de jeu, etc.) est un gros consommateur d'énergie, contribuant ainsi à l'émission de gaz à effet de serre tout en alourdissant la facture des particuliers. Pourtant, il existe des techniques pour réduire sa consommation. Et les fabricants semblent désormais décidés à prendre des mesures drastiques pour mieux respecter l'environnement. Contrairement aux appareils électroménagers par exemple, les équipements multimédia ne bénéficient pas d'un étiquetage permettant de connaître avec précision leur consommation d'énergie. C'est bien dommage, car les nouvelles technologies se révèlent particulièrement voraces dans ce domaine ! Quand la facture s'alourdit... Premier constat : cette consommation varie considérablement selon le type d'équipement et l'usage qui en est fait. En moyenne, un équipement informatique « standard » (unité centrale plus moniteur) consomme de 200 à 400 kWh par an. En y ajoutant un box ADSL pour se connecter à Internet, ce chiffre va quasiment doubler. En revanche, les ordinateurs portables se révèlent beaucoup moins gourmands, ainsi que les écrans plats par rapport aux anciens modèles à tube cathodique. Mais cela change du tout au tout dans le cas des téléviseurs : tandis que les versions classiques consommaient en moyenne 150 kWh par an, les écrans plasma ou à cristaux liquides grimpent jusqu'à 650 kWh, voire 1500 kWh pour les plus sophistiqués - l'équivalent de la consommation électrique d'une personne supplémentaire !
  • 12. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 12 sur 70 Difficile, donc, d'indiquer un montant exact dans ce domaine concernant votre facture d'électricité. Une installation informatique standard reviendra entre 30 et 60 € par an, plus 15 à 30 € pour la connexion Internet. Mais ce budget pourrait plus que doubler si vous vous équipez d'un téléviseur à écran plat : de 50 à 150 € de consommation électrique supplémentaire ! Etre attentif aux détails Pourtant, il est possible de diminuer de façon significative ce montant, et même de le diviser de moitié. Tout d'abord en choisissant des matériels équipés du label Energy Star, qui s'applique désormais non seulement aux ordinateurs fixes ou portables, mais aussi au reste de l'informatique domestique (consoles de jeu par exemple). Malheureusement, il ne s'agit pas d'un standard obligatoire, et seul un quart des équipements mis sur le marché a reçu le droit d'arborer son logo en forme d'étoile. Mais il est tout aussi important, voire plus, de surveiller votre mode de consommation. Notamment en optant pour un équipement adapté à vos besoins : si ceux-ci se cantonnent principalement au traitement de texte et à Internet, il est inutile d'acquérir une machine surpuissante plutôt destinée aux passionnés de jeux vidéo. Autre précaution indispensable, ne pas laisser votre ordinateur allumé en permanence. Evitez les économiseurs d'écran, qui vont maintenir celui-ci allumé et donc, contrairement à ce que leur nom semble indiquer, contribuent à augmenter la consommation ! Mieux vaut configurer votre ordinateur pour qu'il se mette automatiquement en veille au bout d'un quart d'heure. Lorsque vos appareils restent inutilisés, pensez à les éteindre. Ce qui signifie couper leur alimentation, car dans le cas contraire, ils restent en mode veille. C'est d'autant plus crucial s'agissant d'un téléviseur à écran plasma ou LCD, dont la consommation sous ce mode équivaut à celle de l'ensemble des autres équipements électriques du foyer ! Vers des ordinateurs écologiques ? Cela dit, le rapport entre informatique et environnement dépasse très largement la simple question de la consommation d'énergie des particuliers. Et touche de façon directe un secteur dont de nombreux utilisateurs sont particulièrement vigilants sur la question. C'est ainsi que le Guide pour une high-tech responsable publié par Greenpeace, régulièrement mis à jour, a eu un retentissement considérable. Ce classement pointe notamment les lacunes des entreprises en matière d'utilisation de matériaux toxiques et les insuffisances concernant leur recyclage. Apple, mis en cause dans la version 2006, s'est empressé de rectifier le tir en annonçant une série de mesures pour mieux respecter l'environnement. Dans la 6ème édition, sortie en novembre 2007, c'est Nintendo qui est mis en cause concernant ses consoles de jeu... Aussi l'industrie a-t-elle décidé de prendre le problème à bras-le-corps en lançant, depuis juin 2007, une initiative baptisée « Climate Savers Computing Initiative ». L'objectif est de réduire de 50%, à l'horizon 2010, la contribution du secteur au réchauffement de la planète tout en fabriquant des produits plus respectueux de l'environnement. Plus de 40 entreprises sont impliquées dans le projet, dont Google, IBM ou encore Microsoft. Une véritable prise de conscience dont les retombées pourraient bientôt bouleverser la donne dans ce secteur... Bertrand Mauvy
  • 13. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 13 sur 70 I.6. Pour un électroménager moins gourmand Du réfrigérateur au lave-linge, nos appareils électroménagers sont de gros consommateurs d'énergie, mais aussi d'eau. Il existe pourtant des moyens efficaces pour les rendre moins gourmands : choisir les modèles les plus économes... et respecter quelques règles de base. L'électroménager (réfrigérateur, congélateur, lave-vaisselle, lave-linge, sèche-linge principalement) représente près des trois quart de la consommation d'électricité « spécifique » des ménages (hors chauffage, eau chaude et cuisson). Or ces équipements se révèlent particulièrement gourmands en énergie, tout en ayant réalisé des progrès notables en la matière ces dernières années. Ils représentent donc un gisement d'économies possibles, à la fois pour votre porte-monnaie et pour la planète. A condition de choisir les bons appareils, et de les utiliser correctement... Pour un froid moins gourmand... Le principal poste de consommation d'électricité spécifique du foyer est constitué du réfrigérateur et du congélateur : plus de 30% du total ! Pour réduire significativement cette proportion, la première mesure à prendre est de choisir des équipements adaptés à vos besoins. En général, la capacité requise est de 100 litres pour une personne, puis 50 litres par personne supplémentaire. Il est plus efficace de s'équiper de deux appareils séparés. Dans ce cas préférez un congélateur au format coffre plutôt qu’armoire : il perd moins de froid à l'ouverture. Si, en revanche, vous optez pour un modèle combinant réfrigérateur et congélateur, mieux vaut que celui-ci soit équipé d'un double compresseur, c'est-à- dire de 2 moteurs séparés pour éviter de faire refroidir le congélateur lorsque vous ouvrez la porte du frigo. Afin de sélectionner le modèle le plus écolo, il ne vous reste plus qu'à vous pencher sur l'étiquette énergie obligatoirement accolée aux appareils, classés de A (les plus économes) à E. Ceux de la classe A++ peuvent consommer jusqu'à cinq fois moins qu'un modèle ordinaire ! Attention toutefois, certains modèles, classés en A dans leur catégorie, n'en sont pas moins gourmands en énergie. Comparez donc aussi le chiffre de la consommation réel d'électricité. Enfin, fuyez les appareils utilisant HFC ou HCFC, des gaz à effet de serre désormais réservés, en général, aux versions bas de gamme. ... Et un lavage plus efficace Lave-vaisselle et lave-linge possèdent les mêmes caractéristiques de base : ce sont de gros consommateurs d'eau qui utilisent l'électricité pour faire chauffer celle-ci. Les fabricants ont fait de gros efforts ces dernières années ; les lave-linge de classe A+ sont les plus performants, or pour les lave-vaisselle le classement va jusqu'à A seulement, celui-ci concerne à la fois la consommation d'électricité, d'eau et l'efficacité du lavage. Des équipements à basse consommation vous permettent de réduire cette dernière de 25% environ.
  • 14. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 14 sur 70 Dans ce cas également, il est primordial de choisir une contenance adaptée à vos besoins. Les lave-linge possédant une capacité élevée (au-delà de 6 kilos) se révèlent généralement d'un meilleur rendement. Encore faut-il en avoir l'usage et ne pas les faire tourner à moitié remplis ! Pour le lave-linge, la vitesse d'essorage a également son importance. Plus elle est élevée, plus elle sera efficace. En revanche, les sèche-linge se révèlent particulièrement voraces, ce qui explique qu'il n'en existe pas en catégorie A. A éviter, donc... La façon dont sont utilisé ces appareils compte aussi énormément tant pour leur efficacité que pour leur durée de vie... ainsi que pour l'environnement. Faites-les tourner de préférence la nuit, afin de ne pas faire surchauffer les centrales aux heures de pointe. Débarrassez les assiettes des restes de nourriture avant de les mettre au lave-vaisselle, et nettoyez régulièrement celui-ci. Pour les lave-linge, optez de préférence pour les programmes à basse température, et n'oubliez pas, là encore, de nettoyer le filtre. Enfin, vérifiez au moment de l'achat si l'appareil comporte une étiquette à petite fleur, celle de l'éco-label européen : elle vous signale que celui-ci fait l'objet d'une attention particulière tout au long de son cycle de vie, de la fabrication au recyclage. Comme ça, vous serez sûr d'utiliser un électroménager écologique sur toute la ligne ! Bertrand Mauvy Se chauffer sans trop consommer L’une des principales dépenses énergétiques d’un foyer, c’est le chauffage. Incontournable, il existe pourtant des moyens d’optimiser son installation pour consommer moins. Quels appareils choisir ? Comment obtenir de l’eau chaude pratiquement gratuite ? Peut-on isoler bio ? Les réponses. I.7. Bien choisir son mode de chauffage Chauffage central ou pas ? A l'électricité, au gaz, solaire ou au bois ? Il existe tant de solutions possibles qu'il est parfois difficile de s'y retrouver. Voici donc une présentation des différents modes de chauffage qui s'offrent à vous, de leurs avantages et inconvénients... ainsi que des aides permettant de financer leur installation. Choisir un mode de chauffage respectueux de l'environnement, cela veut d'abord dire... s'en servir le moins possible, afin de réduire la consommation d'énergie et les pollutions qu'elle génère. Aussi est-il recommandé de soigner l'isolation et d'adopter des systèmes du type puits canadien permettant d'améliorer ses performances.
  • 15. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 15 sur 70 Par ailleurs, quelle que soit l'installation pour laquelle vous opterez, il est possible d'accroître son efficacité en respectant quelques règles de base. Car si certains types de chauffage (solaire, bois, pompe à chaleur...) s'avèrent plus écologiques que d'autres, il n'est pas toujours possible de les installer, pour des raisons budgétaires ou autres (manque de place, etc.). Petit tour des options en présence... Chauffage central ou pas ? Les systèmes de chauffage peuvent fonctionner :  Soit de façon décentralisée (un appareil de chauffage pour chaque pièce) ;  Soit centralisée (le fameux chauffage central, dont la chaleur est diffusée grâce à une chaudière murale, moins volumineuse mais aussi moins puissante, ou une chaudière au sol). L'intérêt d'un chauffage décentralisé est de se révéler peu coûteux à l'installation comme à l'entretien. En revanche, il revient souvent plus cher à l'utilisation. En règle générale, il est préférable de le réserver aux habitations possédant une superficie réduite. On trouve des systèmes centralisés ou décentralisés aussi bien parmi les types de chauffage classiques qu'écologiques. Les « classiques » : de l'électricité au gaz de ville Le principal intérêt du chauffage électrique est de revenir moins cher à l'installation. Toutefois, il se révèle plus coûteux à l'usage, notamment dans le cas d'une installation décentralisée (convecteurs, radiateurs, accumulateurs de chaleur...). L'installation d'une pompe à chaleur (qui peut également être combinée avec les autres modes de chauffage) permet de réduire considérablement la consommation d'énergie, des deux tiers environ. Les autres modes de chauffage classique sont employés soit dans le cadre d'un système centralisé, soit dans des poêles. Il s'agit notamment :  Du fioul, dont l'envolée des prix du pétrole a quasiment fait doubler les tarifs en cinq ans ;  Du gaz naturel, qui représente une bonne solution complémentaire du solaire et d'une pompe à chaleur ;  Du GPL (Gaz Pétrole Liquéfiés), qu'on trouve sous forme de butane ou de propane et qui nécessite l'installation d'une chaudière extérieure. Toutefois, ces différentes ressources possèdent deux inconvénients majeurs : elles émettent d'importantes quantités de gaz à effet de serre, tout en n'étant pas renouvelables. Les chauffages écologiques, du solaire au bois Le plus connu des modes de chauffage écologiques est le solaire thermique. L'installation consiste en capteurs posés sur le toit ou toute surface exposée au soleil. Elle permet de couvrir jusqu'à 50% des besoins d'un foyer, et suppose donc de bénéficier d'une source d'approvisionnement complémentaire. Le bois de chauffage, lui aussi en plein essor, est vendu sous forme de bûches, de plaquettes ou encore de granulés. Il peut être utilisé soit dans une chaudière, soit dans un poêle. Le bois est toutefois un fort émetteur de CO2, mais possède un bilan écologiquement neutre du moment que la quantité brûlée ne dépasse pas celle qui est en train de pousser (ce qui est le cas en France).
  • 16. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 16 sur 70 Les pompes à chaleur, quant à elles, capturent la chaleur dans la terre, l'eau ou l'air pour la transmettre à un fluide frigorigène (on dit aussi « caloporteur ») chargé de répartir celle-ci dans la maison. C'est un très bon complément d'autres types de chauffage à base d'énergies renouvelables. On mentionnera également le biogaz, méthanisation à partir de déchets organiques et végétaux, encore peu utilisé en France et qui paraît pour l'instant réservé aux agriculteurs du fait de questions d'organisation notamment. Des aides pour financer son chauffage Le principal obstacle à l'installation d'un chauffage à base d'énergies renouvelables est généralement d'ordre financier. Différentes aides permettent toutefois d'y remédier :  Crédit d'impôt pour le solaire thermique, les installations fonctionnant au bois, les pompes à chaleur... ;  TVA réduite à 5,5% pour le matériel comme l'installation, à condition que celle-ci soit effectuée par un professionnel ;  Diverses subventions accordées par l’Agence nationale de l'habitat), certaines régions et communes.. Il ne faut pas oublier que si l'installation d'un chauffage plus respectueux de l'environnement représente un surcoût initial, elle s'amortit sur quelques années, et permet ensuite de réaliser des économies substantielles. Sans compter que, du fait des évolutions de la législation, elle augmentera la valeur de votre bien immobilier... Bertrand Mauvy I.8. L'eau chaude solaire Prendre une bonne douche bien chaude tout en pensant au bien qu'elle fait à la planète et à l'argent qu'elle vous permet d'économiser, évidemment, c'est tentant. Le tout est de choisir le système le mieux adapté à vos besoins, qui dépendent notamment de votre situation géographique, du budget disponible pour l'investissement initial et de l'espace disponible pour l'installation... L'énergie solaire, en plein essor actuellement, permet non seulement de chauffer sa maison ou de produire une partie de son électricité, mais aussi, plus modestement, une part significative de l'eau chaude domestique. L'installation revient alors nettement moins chère : de 2 000 € pour un système monobloc à 6 000 € pour une installation plus sophistiquée du type système à circulation forcée. Certes, cela représente une somme conséquente, mais il faut aussi compter avec les aides existantes (crédit d'impôt, etc. : voir ci-dessous), ainsi qu'avec l'argent que cela vous permettra d'économiser sur vos dépenses d'électricité. On considère généralement qu'il faut une dizaine d'années environ pour rentabiliser l'installation. Or les chauffe-eau solaires sont conçus pour une durée de vie de 20 ans minimum.
  • 17. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 17 sur 70 Le calcul est vite fait : au final, vous serez largement gagnant, surtout avec l'augmentation prévisible du coût de l'énergie dans les années à venir. Comme c'est le moyen, par la même occasion, de préserver la planète par un mode de production plus écologique, cela vaut peut-être la peine de se pencher plus en détail sur la question... Quel système choisir ? Il existe différents systèmes de chauffe-eau solaire, chacun comportant ses avantages et ses inconvénients. Votre choix dépendra pour une large part du budget dont vous pouvez disposer au départ, mais aussi d'autres considérations telles que l'esthétique de l'installation, le volume d'eau chaude dont vous souhaitez disposer... Le principe général est le suivant : un fluide dit « caloporteur » (eau plus antigel) est acheminé depuis les capteurs solaires jusqu'à un ballon, où la chaleur va être transmise à l'eau en réserve grâce à un échangeur thermique en forme de serpentin. Les trois principaux types d'installation sont : 1. Le système monobloc, ou capteurs et ballon sont réunis en un seul ensemble. De coût réduit, il n'est en revanche pas très esthétique et peut poser un problème de poids par rapport à votre toit. Par ailleurs, du fait de pertes thermiques relativement importantes, il est plutôt à utiliser en été, pour une résidence secondaire par exemple ; 2. Le système à thermosiphon et éléments séparés, où le fluide caloporteur circule naturellement des capteurs au ballon situé plus en hauteur grâce à la différence de chaleur. Ce type d'installation est plutôt à prévoir pour une résidence permanente, et doit être mis en place par un professionnel compétent pour qu'il fonctionne correctement ; 3. Le système à circulation forcée, où une pompe régule la circulation du fluide des capteurs au ballon. L'intérêt de ce type d'installation est de permettre d'installer le ballon où on le souhaite, dans une cave par exemple. Cependant, il est nettement plus coûteux que les deux précédents. Comment l'installer et le financer ? Les capteurs peuvent être posés non seulement sur votre toit, mais aussi sur un mur, une terrasse, etc. Ils doivent être orientés au sud, au sud-est ou au sud-ouest afin de recueillir le maximum d'énergie solaire possible. Celle-ci dépendra aussi de la situation géographique, les régions méridionales étant favorisées dans ce domaine. On considère ainsi que dans le sud de la France, le chauffe-eau solaire peut satisfaire 60% des besoins d'un foyer de quatre personnes, contre 40% dans les régions plus au nord. Pour la taille de l'installation (superficie des capteurs et volume du ballon), tout dépend de l'usage que vous comptez faire de l'eau chaude ainsi produite. S'il s'agit d'un apport d'appoint venant compléter une autre installation existante, les besoins seront forcément plus réduits. La consommation moyenne par personne et par jour étant de 50 à 60 litres, le volume du ballon dépendra du nombre de personnes au foyer (toujours prévoir une légère marge supplémentaire). Quant à la surface de capteurs nécessaire, elle dépendra notamment de la situation géographique. Pour un ballon de 200 litres, prévoir 3 à 5 m2 dans le nord, et 2 à 3,5 m2 dans le sud. Bon à savoir, de nombreuses aides existent afin de vous aider à financer votre installation. Un crédit d'impôt de 50% des dépenses nettes (dans un plafond de 8 000 € pour une personne seule ou 16 000 € pour un couple, plus 400 € par personne à charge) est réservé à l'équipement de votre résidence principale, que vous soyez propriétaire ou locataire.
  • 18. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 18 sur 70 Le matériel et son installation bénéficient par ailleurs d'une TVA réduite à 5,5%. Il existe également d'autres aides fournies par certaines communes et collectivités territoriales (région, département). Enfin, l'ANAH (Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat) peut également apporter son concours aux propriétaires d'un logement de plus de 15 ans, en fonction de différentes conditions de ressources. Bernard Rastoin I.9. Comment isoler bio ? Une bonne isolation est à la fois une nécessité écologique et un investissement judicieux. En effet, le chauffage est le principal poste de consommation d’énergie dans les foyers français. Une bonne raison pour se pencher attentivement sur les pertes thermiques de votre maison, du toit jusqu’aux vitrages et l’occasion de bénéficier peut-être d’un coup de pouce des pouvoirs publics pour financer vos travaux. En France, l’isolation des logements n’est obligatoire que depuis 1975, date de l’entrée en application de la première réglementation thermique (RT). Celle-ci s’est faite progressivement plus exigeante, avec la montée des préoccupations écologiques et énergétiques. La RT 2005, applicable aux bâtiments construits depuis le 1er septembre 2006, impose de réduire de 10% les pertes énergétiques par rapport à la période antérieure. Mais la RT ne s’applique qu’aux logements neufs. Or 65% des logements actuels sont antérieurs à 1975, avec des pertes thermiques presque trois fois plus élevées que dans les constructions les plus récentes. Si dans le cas de ces derniers une amélioration de l’isolation n’est pas obligatoire, elle reste pourtant un investissement intéressant. D’abord parce qu’il permet de valoriser l’habitation, ensuite parce que cela en réduira la facture énergétique. Concrètement, les économies réalisées peuvent permettre d’amortir en quelques années la dépense initiale. De plus, les travaux d’isolation donnent droit à diverses aides : un crédit d’impôt, un taux réduit de TVA de 5,5% sur l’installation et les matériaux, ainsi qu’une subvention de l’ANAH (Agence nationale pour l’habitat), pouvant s’élever jusqu’à 70% du montant des travaux. De quoi donner encore plus envie de bien se calfeutrer… Le toit, tout en haut des pertes énergétiques Le toit est le premier responsable des fuites de chaleur dans les logements, pour 30% environ. Principales raisons à cela, sa surface et le fait qu’il est constamment exposé aux intempéries. Si vous avez à choisir, c’est donc par là qu’il faut commencer. Bonne nouvelle, c’est aussi la partie de la maison où l’isolation est la plus facile à réaliser. Il existe différentes techniques d’isolation intérieure ou extérieure. Les secondes sont plus efficaces, mais souvent complexes à mettre en œuvre et pas toujours satisfaisantes sur le plan esthétique. L’une des solutions les plus étonnantes, mais aussi les plus performantes, consiste à végétaliser votre toit, c’est-à-dire à l’aménager de façon à pouvoir y faire pousser des plantes, voire un potager !
  • 19. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 19 sur 70 Pour l’intérieur, il convient de distinguer les combles perdus de ceux qui sont habités. Les premiers seront isolés par le plancher ou entre les solives. Dans l’idéal, des matériaux écologiques pourront être employés (laine de mouton, lin ou chanvre). Dans les combles habités, les isolants seront posés directement sous les rampants (la partie inférieure du toit), en veillant à ménager un espace pour permettre à l’air de circuler. La mise en place d’un pare-vapeur (film étanche à la vapeur mais laissant passer l’air) peut aussi s’avérer utile. Cela évitera la condensation d’humidité qui risque d’entraîner à terme un phénomène de pourrissement. Isolation des murs : intérieure ou extérieure ? L’isolation des vitrages permet également de réaliser d’importants gains énergétiques. La pose d’un double vitrage permet ainsi de diminuer de 40% les pertes de chaleur. Le vitrage à isolation renforcée (VIR), quant à lui, est cinq fois plus efficace qu’un vitrage classique. D’après les calculs, l’investissement de départ est amorti en deux ans environ grâce aux économies d’énergie qu’il permet de réaliser. Quant aux murs, comme pour le toit, leur isolation peut être intérieure ou extérieure. Dans le premier cas, soit l’isolant sera placé derrière une contre-cloison, soit on posera directement des panneaux composites contre la surface à protéger. Cette technique est toutefois moins efficace, car elle laisse des ponts thermiques (partie par où la chaleur s’échappe), tout en empêchant de profiter de l’inertie thermique du mur. Il est donc préférable d’opter pour une isolation extérieure, en réalisant par la même occasion le ravalement. Il existe de nombreuses techniques, de l’enduit sur isolant à la mise en place de parements. L’isolation extérieure permet d’obtenir les meilleurs résultats en termes de rendement énergétique, sans modifier les surfaces habitables. Mais elle revient aussi plus cher, et requiert une autorisation de travaux. Bertrand Mauvy II. Maison écologique Dépenser moins d’énergie, respecter l’environnement, choisir des énergies alternatives… Tout cela est possible au sein même de votre foyer. Du bricoleur du dimanche à l’architecte, vous pouvez rendre votre maison plus écologique. Découvrez nos conseils. Une maison écologique : pour quoi faire ? Rendre sa maison plus respectueuse de l’environnement, c’est possible du sol jusqu’au plafond. En plus, c’est le plus souvent économique ! Découvrez les matériaux plus respectueux de l’environnement, les normes environnementales ainsi que les avantages fiscaux d’une maison plus écologiques. II.1. Qu'est-ce qu'une maison écologique ? Par définition, une maison écologique est une maison plus respectueuse de l’environnement. Cela peut se réaliser de différentes manières, en fonction de votre situation, de vos moyens et de vos envies. En gardant à l’esprit qu’il s’agit aussi d’une occasion de réaliser de substantielles économies… voire de bénéficier d’aides financières non négligeables !
  • 20. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 20 sur 70 Verte, écologique, bioclimatique, autonome… Il existe autant d’appellations que de solutions envisageables pour un habitat prenant davantage en compte l’environnement. Idéalement, celui-ci doit à la fois permettre d’émettre le moins de polluants possible, tout en réduisant ses besoins en énergie et les pertes qui y sont liées. Pour cela, on va pouvoir agir à la fois au niveau de la conception du bâtiment, de ses installations (eau, chauffage notamment), ou du type de matériaux utilisés. Du chauffage à la gestion des déchets Le chauffage représente 60 à 75% des dépenses énergétiques des ménages… qui contribuent pour près d’un quart aux émissions de gaz à effet de serre ! Pour y remédier, on peut commencer par tirer le meilleur parti de son environnement et du climat qui y correspond : c’est ce qu’on appelle la « maison bioclimatique ». Dans une région tempérée ou modérément froide, on choisira la meilleure orientation en terme d’ensoleillement, des haies protègeront le nord, les formes ramassées permettront de limiter les déperditions de chaleur. A contrario, plus au sud, les arbres permettront de se protéger du soleil, des vitres électro chromes (qui s’assombrissent au soleil) seront installées, etc. Un soin particulier sera apporté à l’isolation : techniques du type puits canadien (ou provençal), un système de canalisations d’air maintenant les pièces à température constante tout en contribuant à leur aération. La maison peut aussi contribuer à produire une partie de l’énergie qu’elle consomme. Selon les cas, là encore, il s’avèrera plus efficace de se tourner vers le photovoltaïque (énergie solaire), l’éolien ou la géothermie. Pour être complet, mentionnons la gestion de l’eau (installations à bas débit et récupération de l’eau de pluie…) ou celle des déchets (tri sélectif, WC secs permettant d’alimenter le compost local…). Matériaux : attention à l’énergie grise À l’origine, le terme même de « maison écologique » s’appliquait exclusivement à celles dont les matériaux respectent l’environnement et la santé de leurs habitants. Leur mode de production, de transport sont aussi pris en compte. C’est dire leur importance. Au niveau de la construction elle-même, les séduisantes propriétés du bois sont souvent mises en avant : il est renouvelable, retient le gaz carbonique, subit peu de transformation et sa mise en place consomme peu d’énergie. On en trouve des applications étonnantes, toitures ou parpaings en bois massif. Mais bien d’autres matériaux sont employés : briques en terre cuite ou crue, béton, métal… Quand à l’isolation, on aura recours selon les cas au chanvre, au lin, à la laine de mouton, au coton, à la cellulose ou encore à la fibre de bois. Il faut aussi tenir compte de l’énergie cachée, dite « énergie grise », sur l’ensemble du cycle de vie du matériau. En règle générale, les matériaux naturels ont une énergie cachée beaucoup plus basses que ceux qui sont produits de manière industrielle. Quant au chantier lui-même, il peut engendrer jusqu’à 10% de la consommation énergétique de la maison sur son cycle de vie entier !
  • 21. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 21 sur 70 Le coût d’une maison écologique Au niveau budget, une maison écologique représente un surcoût de 10 à 15% par rapport à une habitation classique qui sera amorti en quelques années, principalement grâce aux économies réalisées sur les dépenses de chauffage et d’électricité. Dès lors, les gains réalisés son imputés directement à la colonne bénéfices. Pour réduire les coûts aux différentes étapes, il existe par ailleurs un crédit d’impôt en vigueur jusqu’en 2009, variable selon les types d’équipements. Des aides sont également apportées dans le domaine du solaire à l’échelle des régions et des communes. Une fois évalué le montant de votre investissement, il vous reste à choisir entre les différentes solutions s’offrant à vous. Le mieux est d’opter pour une approche globale, en prenant chaque aspect (et les réponses qui y sont apportées) comme autant de briques à partir desquelles construire votre projet. Bertrand Mauvy II.2. Tout savoir sur les normes environnementales HQE, Natureplus, NF, FSC… Pas facile de s’y retrouver dans le maquis des normes et labels certifiant une démarche plus respectueuse de l’environnement en matière de construction. Même si elles ne vous interdisent pas de vous interroger plus en détail, ces étiquettes vous permettront au moins de vous faire une première idée de la question. Petit tour d’horizon des sigles en vigueur. HQE La norme HQE (Haute Qualité Environnementale) existe depuis 1996 pour les bâtiments collectifs (tertiaire ou résidentiel), et depuis 2006 pour les maisons individuelles. Attribuée sur demande des constructeurs, elle distingue des bâtiments plus respectueux de l’environnement en fonction de 14 critères, de la pollution générée par le chantier à la gestion de l’énergie ou des déchets en passant par la qualité de l’air et de l’eau. Ce n’est pas une garantie absolue, puisque les critères en question ne sont généralement pas tous appliqués ; à l’inverse, une construction n’en bénéficiant pas n’est pas forcément nuisible pour l’environnement ! Mais cela reste un bon indicateur… qui a son prix : les bâtiments HQE coûtent plus cher au départ, mais consomment moins d’énergie, ce qui permet de rentabiliser progressivement l’investissement initial. NF environnement Née en 1991, il s’agit de la certification officielle française dans le domaine, décernée par l’AFNOR (Association Française de Normalisation). Elle s’applique à de nombreux produits, dont certains concernent plus spécialement le bâtiment et la construction : peintures et vernis, colles, etc. Ceux-ci sont suivis sur tout leur cycle de vie, de la fabrication à la mise en œuvre puis à l’élimination.
  • 22. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 22 sur 70 Depuis 2006, NF environnement développe également une démarche HQE autour de la construction de maisons individuelles. Plus d’une vingtaine de constructeurs, dans différentes régions de France, se sont vu décerner cette norme qui constitue la principale référence existant en matière d’habitation. Habitat et environnement La certification Habitat et environnement est décernée aux promoteurs immobiliers s’engageant dans une démarche de respect de l’environnement. Cela concerne tant la phase de construction que le fonctionnement de l’habitation (consommation d’énergie, d’eau, santé des occupants…). Par ailleurs, le cahier des charges comprend une obligation d’information des consommateurs à travers la mise en avant de « gestes verts ». De plus en plus de programmes de construction bénéficient de cette certification, preuve de l’intérêt des promoteurs (et des acheteurs !) pour cette approche. HPE et THPE Les labels HPE et THPE s’appliquent à la performance énergétique des bâtiments. Le label HPE atteste d’une consommation inférieure de 10% aux bâtiments conventionnels. Le label THPE, lui, peut être obtenu lorsque la consommation est de 20% inférieure à la norme. Ecolabel européen Le label environnemental de la Communauté européenne s’applique à plusieurs centaines de produits, dont certains dans le bâtiment et la construction (peintures et vernis notamment). Différents critères écologiques sont pris en compte, dont la teneur en substances nuisibles (dioxyde de titane, composés organiques volatils, etc.). L’Ecolabel intègre également des contraintes en matière d’emploi des produits par le consommateur. Natureplus Ce label européen distingue les matériaux de construction respectueux de l’environnement et de la santé de leurs utilisateurs. Suivis là aussi sur l’intégralité de leur cycle de vie, ces produits doivent être constitués à 85% de matières premières minérales ou renouvelables pour bénéficier du label. Natureplus regroupe aujourd’hui la plupart des certifications environnementales en matière de bâtiment. FSC Le certificat FSC (Forest Stewardship Council) garantit que le bois sur lequel il est apposé a été récolté dans le respect de critères environnementaux et sociaux rigoureux. Le bois FSC contribue à maintenir la biodiversité dans les régions où il est récolté, tout en garantissant à ses acheteurs une totale traçabilité. A noter, la certification FSC ne s’applique pas qu’au bois, mais aussi à des produits dérivés tels que le papier recyclé. Qualisol Créé par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), le label Qualisol garantit la qualité des installations de chauffe-eau solaire. Ce label permet notamment de bénéficier des aides des régions, départements ou communes, ainsi que du crédit d’impôts en vigueur dans ce domaine. Bertrand Mauvy
  • 23. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 23 sur 70 II.3. Maison à énergie passive : une révolution énergétique Une maison à énergie passive est une habitation qui consomme au minimum 80% d’énergie en moins par rapport à une habitation classique. Elle peut même devenir productrice nette d’énergie ! Pour cela, on va agir sur l’isolation, la ventilation, les installations d’énergie renouvelable… Avec la possibilité, si l’on s’y prend bien, de réaliser de sérieuses économies. Une maison passive, ou maison à énergie passive, désigne plus un concept qu’un type défini d’habitation. L’idée est de combiner les différents modes de chauffage, de ventilation, d’alimentation des appareils pour réduire massivement la consommation d’énergie. On parle de maison passive lorsque 80% au moins de l’énergie d’un foyer sont économisés par rapport à la moyenne, mais cela peut aller beaucoup plus loin, jusqu’à une consommation nulle voire négative (production nette d’énergie). Il existe différentes techniques pour améliorer les performances d’une maison passive, dont voici les principales… En avant les Négawatts La réalisation d’une maison passive repose sur un savant calcul permettant de limiter sur différents points sa consommation d’énergie. On équilibrera les différents postes en fonction des objectifs d’économie, des caractéristiques de la maison et de son environnement et du budget disponible. Evidemment, les possibilités d’action sont plus larges lorsqu’il s’agit d’une construction plutôt que d’une rénovation. La première cible à viser est celle du chauffage. En effet, celui-ci représente 70% en moyenne des dépenses d’énergie d’un foyer. On peut veiller à améliorer l’isolation de différentes manières. Au niveau de la conception de celle-ci (orientation, matériau…), du toit (toit végétalisé), des vitrages, etc. Les progrès en matière d’isolation conduisent à revoir aussi la ventilation. La mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) ou d’un puits canadien, sachant que les deux peuvent être associés, permettra en retour de diminuer les besoins en chauffage. L’orientation permettra éventuellement de profiter de l’ensoleillement (dans des régions froides) ou de se protéger du soleil (régions chaudes). L’environnement jouera aussi sur la consommation d’énergie du logement. La nature du terrain, par exemple, conditionne le choix de certains modèles d’équipements. Produire sa propre énergie On peut produire de l’énergie pour différents usages et par différents moyens. Le chauffage de l’habitation, de l’eau, l’alimentation en électricité, sont autant de postes de consommation sur lesquels agir. Là encore, les caractéristiques de l’environnement (ensoleillement, vent) vont avoir une influence sur les options retenues.
  • 24. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 24 sur 70 Avec le solaire, on peut produire de l’électricité avec des cellules photovoltaïques, ou plus modestement alimenter un chauffe-eau par un panneau thermique. La puissance d’une éolienne dépend de sa taille, mais aussi de l’intensité du vent à l’endroit concerné. Des relevés nationaux sont fournis à ceux qui souhaitent en mettre une en place. Il est à noter qu’une petite éolienne est plus facile à faire agréer, car représente moins de nuisances sonores. Pour la même raison, celle-ci nécessite un moindre espace : on peut l’installer plus près des habitations. La consommation d’énergie de la maison dépend aussi du type de matériel utilisé (certains modèles électroménagers consomment moins que d’autre) Ainsi que du mode de vie : restreindre l’usage des appareils, penser à éteindre, utiliser des ampoules basse consommation, etc. Quel budget pour quel résultat ? L’électricité nécessaire pour une famille de quatre personnes peut être produite par 30 m2 de panneaux solaires, soit 30 000 € d’investissement. Le coût d’une éolienne varie de 2000 à 3000 €, avec des résultats proportionnés. Il faut donc un certain temps pour amortir l’installation. Cependant, ces chiffres peuvent être amendés selon le modèle de maison (matériaux utilisés, orientation, présence d’aménagements extérieurs type haies, etc.). Au-delà, la maison peut devenir productrice nette d’énergie. Sachant que es énergies renouvelables (solaire, éolien, géothermie…) constituent un d’autant meilleur investissement que leur valeur est appelée à augmenter dans les années à venir, et celle de l’habitation avec. La mise en place de tels équipements donne par ailleurs droit à différentes formes de soutien financier : des crédits d’impôt, une TVA réduite sur certains matériaux et la main-d’œuvre pour les installer, une subvention de l’Agence nationale pour l’habitat (ANAH) pour les travaux d’isolation, des aides d’EDF, de certaines régions, communes, etc. Bertrand Mauvy II.4. Les matériaux de construction écologiques De la structure aux finitions, du sol jusqu’au plafond, il existe aujourd’hui des matériaux pour mieux respecter l’environnement tout en protégeant la santé de ceux qui vivent à leur contact. Certains sont des classiques (bois, chanvre…), d’autres s’avèrent plus inattendus (de la paille au lino). Découvrez leurs propriétés souvent étonnantes et tous les avantages que vous pourrez en tirer… Un matériau de construction peut être dit écologique pour deux raisons principales. D’abord, parce qu’il respecte l’environnement et la santé des personnes vivant à proximité. Ensuite, parce que sa production entraîne moins de nuisances (consommation d’énergie, etc.) que d’autres matériaux « classiques ». Ainsi, il est préférable de ne pas utiliser de bois si celui-ci est coupé sans respect des écosystèmes ou transporté par avion sur grande distance. Il y a peu de temps encore, ces matériaux restaient difficiles à dénicher. C’est beaucoup moins vrai aujourd’hui, avec la floraison de boutiques spécialisées et les facilités offertes par Internet. Même les grandes enseignes type Leroy-Merlin ou Castorama s’y sont mises, preuve que le phénomène dépasse désormais largement le cercle des initiés.
  • 25. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 25 sur 70 Attention cependant, les matériaux écologiques représentent toujours un certain surcoût par rapport aux produits ordinaires. Cette dépense est en partie compensée, par exemple, par les économies d’énergie qu’apportera une bonne isolation. De plus, leurs bienfaits pour l’environnement ou la santé sont inestimables. C’est néanmoins un paramètre à prendre en compte avant de vous lancer dans vos travaux. La structure : classique ou innovante ? Pour le gros œuvre de votre maison, l’une des solutions les plus écologiques est offerte par le bois. Solide et souple, celui-ci saura s’adapter à vos innovations architecturales tout en apportant sa durabilité et ses bienfaits pour la santé. Une habitation peut ainsi être réalisée tout en bois, ou celui-ci peut être utilisé uniquement pour la structure (cas par exemple des maisons en torchis). Autre matériau vert par excellence, la terre, crue ou cuite, se décline en de multiples applications telles que les briques monomur, aux qualités d’isolation reconnues. Pour le liant, préférez la chaux au ciment, car celle- ci bénéficie d’un bilan énergétique bien plus favorable. On peut citer également le pisé et le torchis, préparations à base de terre crue qui reposent sur une ossature de bois, pierres ou briques. Plus inattendue, la paille peut aussi vous servir à construire votre maison, soit toute seule, soit sur une ossature en bois. Contrairement aux idées reçues, il s’agit d’un matériau très résistant, aux nombreuses qualités écologiques et peu coûteux car facile à se procurer. Isolation : gardez-vous au chaud Les habitations sont responsables pour 25% des rejets de CO2 dans l’atmosphère. L’isolation joue donc un rôle fondamental dans la préservation de l’environnement… et permet accessoirement de réaliser de substantielles économies sur les dépenses de chauffage. Le choix des matériaux dépend bien évidemment de la structure de base de votre logement. Une maison en bois, par exemple, ne nécessitera pas systématiquement d’ajouter une couche d’isolant supplémentaire. Par ailleurs, les caractéristiques de certains matériaux les destinent à des usages bien spécifiques, tandis que d’autres possèdent des qualités plus universelles. Le premier d’entre eux est le chanvre, qui est recyclable et assure une bonne circulation de l’air et contribue à réguler l’hygrométrie (taux d’humidité) dans les habitations. Autres propriété intéressante, le chanvre est un répulsif anti-rongeurs efficace. Parmi les autres isolants « verts », on peut citer notamment :  Le lin, à utiliser plutôt pour le toit et les murs ;  La laine de mouton, particulièrement recommandée pour les combles du fait de ses propriétés absorbantes ;
  • 26. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 26 sur 70  le liège pour les murs et cloisons ;  La ouate de cellulose, dotée d’un bon rapport qualité-prix et destinée aux planchers principalement. Finitions : l’embarras du choix Une fois terminées la structure et l’isolation de votre maison, il va être temps de s’attaquer à l’intérieur de celle-ci. Le bois, là encore, est à l’honneur puisqu’on le trouve décliné sous forme de lambris et de parquets qui apporteront une touche « naturelle » à votre déco. Assurez-vous toutefois que celui que vous utilisez bénéficie d’une certification garantissant sa provenance et ses conditions d’exploitation. Pour le sol, pensez aussi au lino, à base d’huile de lin et qui revient à la mode après être passé aux oubliettes. Et vérifiez que la colle utilisée est elle aussi respectueuse de l’environnement. Côté enduits, vous n’aurez que l’embarras du choix entre la chaux, la pâte à papier, l’argile ou encore le plâtre. Enfin, concernant les peintures, préférez les peintures acryliques à celles à base d’huile, et vérifiez qu’elles emploient des pigments naturels et un liant d’origine végétale ou minérale. Bernard Rastoin II.5. Les avantages fiscaux d'une maison plus écologique Les aides fiscales pour des travaux destinés à mieux préserver l’environnement sont de deux types : un crédit d’impôt réservé aux équipements économes en énergie, et un taux de TVA réduit s’appliquant de manière beaucoup plus large (rénovation, isolation, entretien…). Un dispositif qui, bien utilisé, peut vous permettre de diminuer de façon significative votre investissement initial… Le principe d’un crédit d’impôt en faveur du développement durable et des économies d’énergie a été mis en place par la loi de finances pour 2005 et modifié par la loi de finances pour 2006. Il s’applique du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2009 pour les équipements suivants :  Les matériaux d’isolation (planchers bas, toits-terrasses, murs en façade ou en pignon, volets isolants, doubles fenêtres…) ;  Les chaudières basse température ou à condensation ;  Les appareils de régulation de chauffage ;  Les équipements à énergies renouvelables (chauffages et chauffe-eau fonctionnant à l’énergie solaire, au bois ou autres biomasses, ainsi que les installations de production d’électricité « propre », y compris hydraulique et éolienne) ;  Les pompes à chaleur dont l’usage principal est destiné au chauffage. Le montant de ce crédit est limité à 8 000 € pour personne et 16 000 € pour un couple, avec une majoration pouvant varier de 400 € pour un enfant à 600 € pour 3 enfants et plus. Dans le cas ou vous bénéficiez d’une autre aide publique pour ces équipements (exemple de celles accordées par les régions), vous devez déduire de votre dépense le montant de cette aide avant d’appliquer le taux auquel vous avez droit. Un taux variable selon les équipements Les taux applicables aux différents types d’équipements varient en fonction de leur nature, mais aussi de l’ancienneté de l’habitation. Ainsi, ce taux est de 25% pour les matériaux d’isolation, chaudières à condensation et appareils de régulation de chauffage installés dans des habitations principales achevées depuis plus de deux ans. Il grimpe à 40% sous une double condition :
  • 27. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 27 sur 70  Que le logement concerné ait été achevé avant le 1er janvier 1977 ;  Que l’installation soit effectuée dans les deux années suivant l’acquisition du logement. Pour les chaudières basses température, le taux est ramené à 15%, et culmine à 50% pour les équipements à énergie renouvelable et les pompes à chaleur. Toutefois, ce n’est qu’un an plus tard que vous pourrez bénéficier de la réduction correspondante. En effet, ces dépenses doivent être indiquées dans la déclaration de revenus de l’année correspondante. Ainsi, un investissement réalisé en 2007 ne sera déclaré qu’en 2008. Bon à savoir aussi, même si le montant de votre investissement dépasse celui de vos impôts, l’excédent en résultant vous sera remboursé selon le taux prévu. En revanche, la déduction s’applique à l’ensemble des équipements mentionnés, et non à chacun de ceux-ci. Dernière condition pour en bénéficier, vous devez joindre à votre déclaration une copie de la facture délivrée par l’entreprise. TVA réduite : un champ d’application plus large Une TVA réduite à 5,5% au lieu de 19,6%, cela représente tout de même une économie de 14% sur la somme que vous aurez à régler. Un gain non négligeable, d’autant plus que celui-ci s’applique immédiatement, à la différence du crédit d’impôt qui n’est répercuté qu’un an plus tard. Ce taux réduit s’adresse aussi bien aux propriétaires qu’aux locataires d’un logement construit depuis plus de 2 ans. Il s’applique à de nombreux types de travaux, et pas seulement ceux en faveur de l’environnement :  Isolation phonique et thermique ;  Rénovation, y compris en ce qui concerne les équipements de chauffage, de climatisation, de ventilation ou sanitaires ;  Transformation ou amélioration de l’habitation ;  Entretien (toiture, ravalement de façade, peintures…). En revanche, ce taux ne s’applique pas si les travaux dépassent une certaine importance : par exemple remettre à neuf plus de la moitié du gros œuvre ou des deux tiers du second œuvre, augmenter la surface du bâtiment de plus de 10%... Enfin, il concerne aussi bien la main-d’œuvre que le matériel, à condition que celui-ci soit fourni directement par l’entreprise prestataire. Autrement dit, cela ne vaut pas si vous comptez réaliser vous-mêmes les travaux ! Et comme pour le crédit d’impôt, cela suppose de justifier les dépenses par une facture en bonne et due forme. Bernard Rastoin
  • 28. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 28 sur 70 II.6. Construire soi-même sa maison écologique Se lancer dans la construction de sa propre maison écolo, un rêve de fou ? Ils sont pourtant de plus en plus nombreux à se lancer dans l'aventure. Mais cela demande de la patience, de l'organisation et une bonne dose de jus de coude. De préférence ainsi, l'assistance de ceux qui ont déjà tenté l'expérience. L'intérêt de l'autoconstruction est d'abord d'ordre financier : cela revient beaucoup moins cher que de faire concevoir et réaliser sa maison par un tiers. Le simple fait d'assumer le pilotage des travaux permet déjà de diminuer le budget de 20%. Lorsqu'on se charge en plus du gros œuvre, la diminution peut atteindre 70 à 80% du coût total. Attention toutefois, il faut pour cela disposer du temps nécessaire - en moyenne une année entière. Encore faut-il en avoir la possibilité ! Dans le cas contraire, on peut envisager, par exemple, de ne réaliser que le second œuvre (les finitions). Mais construire sa maison de ses propres mains, c'est aussi une véritable philosophie de vie. En quelque sorte, on peut dire que l'expérience va aussi permettre de se construire soi-même. Un choix qui, évidemment, ne va pas sans risque, d'où l'importance de mettre toutes les chances de son côté... En route pour la grande aventure Première étape incontournable : se forger une idée bien précise de la question. Prenez le temps de rencontrer des personnes ayant elles-mêmes déjà vécu l'expérience, visitez les nombreux salons sur le sujet, envisagez différentes possibilités en jouant avec les solutions qui vous sont offertes. Quels matériaux, quels équipements ? Du kit préconstruit en bois ou en paille à la maison en briques intégralement conçue soi- même, il existe de nombreuses pistes à explorer. Idem pour la fourniture d'énergie : solaire, éolien, fournisseurs « classiques » ? Faut-il prévoir un système de récupération de l'eau de pluie ? Un toit végétalisé ? Quid des sanitaires, de l'évacuation des déchets ? Naturellement, ces choix seront en grande partie dictés par vos moyens financiers. A moins de disposer de ressources importantes, il ne sera sans doute pas possible de réaliser dès le départ la maison de vos rêves. Dans ce cas, il va vous falloir arbitrer entre vos différents souhaits, pour décider de ce qui vous semble essentiel ou plus accessoire. Quitte à réaliser plus tard de nouvelles améliorations... Financement et assurance : la grande question En contrepartie des dépenses à engager, vous allez bien sûr devoir vous pencher sur les moyens de les financer. A moins de disposer déjà d'un certain pactole ou de proches prêts à vous aider, va donc se poser la
  • 29. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 29 sur 70 question du crédit. Or il faut savoir que les banques ne voient généralement pas l'autoconstruction d'un très bon œil. D'où l'importance d'un dossier bien ficelé, et d'une relation de confiance qui fera que votre banquier sera moins réticent à vous accorder un prêt. Corollairement va se poser la question de l'assurance. En effet, pour accepter de financer un projet de construction, les banques exigent en général que celui-ci soit couvert par deux garanties complémentaires, l'une dite « décennale » et l'autre dite « dommages ouvrage » ou D.O. La première protège le maître d'œuvre (l'entrepreneur) et l'autre le commanditaire. Dans un schéma classique, elles sont absolument obligatoires. Au cas de l'autoconstruction, la situation est plus ambiguë, car vous êtes à la fois le maître d'œuvre et maître d'ouvrage. L'obligation théorique existe toujours, mais en pratique, un particulier construisant sa maison pour son propre usage ne sera pas poursuivi au pénal s'il n'y a pas souscrit et que survient un gros pépin. Or ces garanties coûtent cher (plus de 4 000 € rien que pour la D.O.), d'où le fait que beaucoup y renoncent. On conseillera toutefois d'y souscrire, ne serait-ce que parce qu'en cas de revente de l'habitation, celle-ci subirait une importante moins-value si elle n'est pas couverte par la garantie décennale. Reste que peu d'établissements d'assurance acceptent de couvrir ce risque. En dernier recours, il vous est toujours possible de vous tourner vers le Bureau Central de Tarification qui fixera lui-même la prime et obligera votre compagnie à vous assurer. Et maintenant, au boulot ! Votre projet est bouclé, vous avez trouvé le terrain, décroché son financement et effectué les nombreuses démarches administratives nécessaires (permis de construire, etc.) ? Alors il est temps de se mettre à l'œuvre, de préférence en équipe. L'une des solutions les plus intéressantes consiste à travailler avec d'autres personnes désirant elles aussi se lancer dans l'autoconstruction, chacun aidant les autres à son tour. N'oubliez pas l'assurance responsabilité civile, indispensable pour vous protéger en cas d'accident sur le chantier. Il ne s'agit pas non plus forcément de tout réaliser entre amateurs, à moins que ceux-ci ne possèdent déjà une solide connaissance du métier. N'hésitez pas à recourir à des professionnels pour des tâches qu'ils réaliseront bien mieux de leur côté. C'est par exemple le cas du creusement des fondations, la maîtrise de la pelleteuse requérant une expérience certaine ! Bref, vous l'aurez compris : réussir son projet d'autoconstruction, c'est trouver le bon équilibre entre ses moyens (financiers) et ses capacités (techniques). Et en profiter pour vivre une aventure qu'on n'est pas prêt d'oublier... Bernard Rastoin II.7. Performance énergétique : une obligation légale Le diagnostic de performance énergétique des bâtiments est désormais obligatoire tant à la vente qu'à la location. Ce document à valeur officielle présente la consommation d'énergie d'un bâtiment à travers un classement (de A à G) permettant de comparer objectivement ces résultats. Une démarche incitative qui rencontre malgré tout ses limites mais gagne du terrain... C'est depuis le 1er juillet 2007 que le diagnostic de performance énergétique est devenu obligatoire pour toute location, comme c'était déjà le cas à la vente. Ce document officiel doit comporter les mentions suivantes :
  • 30. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 30 sur 70  Description de l'habitation et de ses équipements thermiques ;  Estimation de la consommation annuelle de chaque catégorie d'équipement ;  Classement alphabétique en fonction de sa consommation annuelle par m2 , de A, inférieur à 50 kWh, économe, à G, plus de 450, très énergétivore ;  Emissions de gaz à effet de serre ;  Conseils incitatifs pour réduire la consommation de l'habitation. Le diagnostic de performance énergétique donne lieu à la remise d'un document valable 10 ans. Selon la configuration du logement, il en coûte de 150 à 250 € seuls, et jusqu'à 500 € avec d'autres types de diagnostic immobilier (termites, plomb, amiante, etc.). L'ensemble de ceux-ci forment le diagnostic technique, qui depuis le 1er novembre 2007 doit accompagner tout contrat de vente ou de location. Plusieurs milliers de professionnels sont habilités par le COFRAC à réaliser le DPE, qui peut être accompli en une à deux heures. A noter, ce dernier doit non seulement être adjoint à toute promesse de vente, mais aussi fourni aux candidats acquéreurs qui en font la demande. Il doit aussi être établi à la construction ou à l'extension d'un bâtiment. L'énergie, dépense en augmentation Le DPE n'est pas seulement pratiqué lors d'une vente ou d'une location. Il peut aussi s'effectuer à la demande des propriétaires, lorsque ceux-ci désirent bénéficier d'une expertise sur la consommation d'énergie de leur logement. En effet, la valeur d'un bien immobilier s'accroît si celui-ci réalise de bonnes performances énergétiques, car la part de ce poste de dépense est appelée à augmenter à l'avenir. En détail, la classification de la performance des logements est la suivante :  A, de 0 à 50 kWh / m2 / an, un résultat qui ne peut être obtenu que par des bâtiments récents, intégrant les dernières contraintes en la matière ;  B, de 51 à 90 kWh, témoignant déjà d'un bon niveau de performance énergétique ;  C, de 91 à 150 kWh, proche des standards exigés dans la réglementation en vigueur (RT 2005) ;  D, de 151 à 230 kWh, qui correspond aux standards des bâtiments construits dans les années 80-90 ;  E, de 231 à 330 kWh, concernant souvent des habitations d'avant le premier choc pétrolier, époque où elles étaient les plus gourmandes en énergie ;  F, de 331 à 450 kWh, maisons anciennes sur lesquelles il est facile et rentable de réaliser des économies d'énergie ;  G, au-delà de 450 kWh, bâtiment perdant d'importantes qualités de chaleur et sur lequel il est primordial d'effectuer au moins les aménagements élémentaires. A noter, depuis le 2 janvier 2008 la classe à laquelle appartient le bâtiment est indiquée dans certains lieux publics.
  • 31. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 31 sur 70 Une occasion à saisir ? Le DPE comporte également des recommandations d'améliorations à apporter au bâtiment. Celles-ci sont très précises et rangées par catégories. Sont mentionnés le type d'améliorations à apporter, leur coût estimatif, les résultats qu'elles permettront d'obtenir et le temps nécessaire pour amortir les dépenses considérées. La possibilité d'obtenir un crédit d'impôt, et l'intérêt des énergies renouvelables sont aussi mis en avant. Le DPE doit cependant être pris avec prudence, notamment concernant des bâtiments anciens. En effet, ses indications reposent sur des estimations, et non sur des mesures réelles. Il existe notamment un effet dit « portefeuille », qui amène les occupants d'un logement à réduire leur consommation lorsque la facture énergétique franchit un certain seuil. C'est pourquoi elle doit être prise comme un élément d'information parmi d'autres... afin de réaliser en temps opportun les investissements nécessaires, tant pour la planète que pour la valeur du bien immobilier concerné. Bertrand Mauvy Guide pour une maison plus écologique Choisir des peintures moins nocives pour l’environnement, des ampoules à basse consommation, opter pour un toit écologique ou pour l’énergie solaire… Il existe mille et une façons de rendre sa maison plus verte. Petit du bricoleur écolo. II.8. Les plantes dépolluantes Les plantes vertes sont bien plus qu’une astuce déco pour habiller un coin d’appartement ou l’entrée d’un immeuble. Elles nous font aussi du bien, en détoxifiant l’air de composés volatiles polluants. Mais quelles sont ces plantes qui nous aident à purifier notre environnement ? Découvrez notre petite sélection. Stéphanie Toetsch II.9. Rénover sa maison ou son appartement en respectant l'environnement A défaut de construire une maison entièrement écologique, il est possible de rénover votre habitation pour mieux respecter l’environnement et le bien-être de ses occupants. Autour de trois axes principaux : améliorer ses performances énergétiques, utiliser des matériaux sains et s’assurer que ceux-ci ne sont pas nocifs pour l’écosystème.
  • 32. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 32 sur 70 Pour rénover un appartement ou une maison de la façon la plus écologique possible, la première étape est celle du diagnostic. D’abord en faisant appel aux professionnels : le diagnostic de performance énergétique, qui mesure les pertes de votre logement dans ce domaine, est obligatoire à la vente depuis le 1er novembre 2006, et à la location depuis le 1er juillet 2007, aux frais du bailleur. Le propriétaire est tenu d’en fournir un exemplaire à tout acquéreur qui en ferait la demande, ainsi qu’à ses locataires éventuels. Pour le faire réaliser de votre propre initiative, il en coûtera 150 à 250 euros environ. Adoptez dès lors une démarche globale, en passant en revue les différents types de travaux que vous pourriez mener, leur utilité relative (chaque cas est particulier) et leur coût. L’idéal serait de se faire accompagner dans cette démarche d’évaluation par un cabinet d’expertise. A défaut, pensez à faire appel à des artisans spécialisés dans le domaine de la rénovation écologique : leur connaissance pratique du sujet sera pour vous une mine de renseignements, et ils repèreront du premier coup d’œil les travaux nécessaires. Bien sûr, comme pour des travaux classiques, pensez à faire appel à plusieurs professionnels afin de croiser les informations qu’ils vous fournissent. L’isolation, une priorité Plus des deux tiers des dépenses énergétiques des habitations sont consacrés au chauffage. C’est dire l’importance de l’isolation en termes de rénovation écologique ! Là encore, il est possible d’agir à différents niveaux, en fonction des pertes constatées et du budget prévu. En commençant par repérer ce qu’on appelle les « ponts thermiques », c’est-à-dire les endroits où la perte de chaleur est la plus importante. Il s’agit notamment des jointures des murs et des sols et de l’encadrement des fenêtres. Dans la mesure du possible, il est préférable d’agir sur l’isolation extérieure qu’intérieure. En effet, la première est à la fois plus efficace et permet de conserver l’effet d’inertie thermique, c’est-à-dire que le mur conservera la chaleur lorsqu’il fait froid et la fraîcheur lorsque le thermomètre monte. De plus, cela permet de gagner en surface habitable, ce qui n’est pas négligeable dans le cas d’un bâtiment trop exigu. Autre cible privilégiée en matière d’isolation, le toit. En effet, celui-ci constitue la principale source de perte énergétique d’un logement, à hauteur de 30% du total environ. Dans ce cas également, l’isolation extérieure assure de meilleurs résultats, mais ne peut être entreprise qu’à l’occasion d’une réfection de la toiture. Un toit végétalisé possèdera alors de multiples avantages : isolation thermique et phonique, durée de vie plus longue, filtrage de l’eau de pluie…
  • 33. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 33 sur 70 Des matériaux plus sains La question des matériaux, pour l’isolation comme pour le reste de la rénovation, est bien entendu cruciale. Ceux-ci doivent remplir deux critères : ne pas comporter de substances nuisibles à la santé des habitants, et respecter l’environnement en termes de processus de production, de transport, etc. En gardant à l’esprit qu’il n’existe pas de solution toute faite, et que certains choix dépendent des conditions climatiques, de la configuration du logement ou encore des produits disponibles dans la région. Concernant les matériaux sains, il existe des solutions à chaque étape des travaux. Pour l’isolation, on peut citer par exemple le chanvre, la laine de mouton, ou encore la ouate de cellulose. Côté enduit, on optera selon les cas pour la chaux ou la pâte de papier, qui offre notamment un recours sur certains supports auxquels la première n’adhère pas. Concernant les peintures, l’offre s’est considérablement étoffée depuis que le développement durable est à la mode, et les coûts commencent à devenir raisonnables. Enfin, n’oublions pas sa majesté le bois, qui apparaît un peu comme le matériau écologique idéal… à condition d’être récolté et transporté dans des conditions écologiquement responsables. Par ailleurs, dans la mesure du possible, pensez à faire appel à des artisans réellement expérimentés sur la question. D’abord parce que la main-d’œuvre représente la part principale du coût des travaux, et que le travail sera réalisé de façon plus performante et plus rapide par des professionnels possédant une véritable maîtrise des techniques employées. Mais aussi parce que cela vous donne droit, pour les travaux d’isolation notamment, à un crédit d’impôt, un taux réduit de TVA ou encore (pour les propriétaires à faibles ressources) à une subvention par l’Agence nationale pour l’habitat, jusqu’à 70% du montant total. Bertrand Mauvy II.10. Le bois, matériau idéal ? Construire en bois, ce n’est pas seulement bon pour l’environnement, mais aussi pour votre maison. Résistant et souple, bénéficiant de qualités d’isolation supérieures, c’est un matériau particulièrement bien adapté pour construire des habitations saines et durables. Du coup, le voilà qui revient sur le devant de la scène, séduisant particuliers et constructeurs… Construire en bois, ce n’est pas seulement bon pour l’environnement, mais aussi pour votre maison. Résistant et souple, bénéficiant de qualités d’isolation supérieures, c’est un matériau particulièrement bien adapté pour construire des habitations saines et durables. Du coup, le voilà qui revient sur le devant de la scène, séduisant particuliers et constructeurs…
  • 34. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 34 sur 70 En France, seules 4% des maisons individuelles sont en bois, contre 30 en Allemagne ou 60% dans les pays scandinaves. Ce décalage s’explique en partie par le succès du béton durant la période de reconstruction qui a suivi la deuxième guerre mondiale. Mais aussi par une série d’a priori sur les caractéristiques de ce matériau : le bois aurait du mal à vieillir, il serait coûteux ou encore favoriserait les incendies. Pourtant, aucune de ces affirmations ne se vérifie vraiment. Le bois est un matériau durable, qui peut être conservé durant plusieurs dizaines d’années, voire des siècles, s’il est correctement entretenu. De plus, même s’il représente un certain surcoût par rapport à d’autres techniques de construction, le bois a vu son prix diminuer significativement depuis que l’usage s’en est démocratisé. Enfin, en matière d’incendie, il respecte les mêmes réglementations que les autres types de bâtiments, et peut même faire preuve, dans certaines conditions, d’une plus grande résistance au feu. Si l’on ajoute à cela ses multiples qualités, on comprend mieux l’essor actuel des maisons en bois : plus 46% depuis 2001, contre 20% pour l’ensemble des maisons individuelles. De quoi donner envie de se pencher un peu plus sur la question… Solide, durable, sain Le bois possède une bonne résistance à la pression, et sa souplesse lui permet d’amortir les chocs. Ses capacités mécaniques lui permettent de se plier à de multiples usages, de l’ossature d’un bâtiment aux parements extérieurs. Pour les mêmes raisons, il résistera mieux que d’autres matériaux à d’éventuels glissements de terrain. Le bois constitue également un excellent isolant thermique : une cloison en bois de 15 cm possède les mêmes qualités d’isolation qu’un mur de brique d’un mètre d’épaisseur. En revanche, il est mieux adapté aux régions froides ou tempérées que chaudes, car il conserve moins la fraîcheur de la nuit que la pierre. Par ailleurs, ses propriétés acoustiques varient selon les essences. C’est pourquoi il sera parfois nécessaire de réaliser une isolation supplémentaire (en liège par exemple) dans les parois. Les qualités du bois s’apprécient aussi en termes de confort. Pour ses propriétés hygroscopiques, d’abord : il absorbe l’humidité lorsque celle-ci augmente et la rejette lorsqu’elle diminue, améliorant la qualité de l’air dans la maison. De plus, il ne contient pas de substances nocives, sans oublier ses avantages sur le plan esthétique. Ultime atout du bois, celui-ci respecte mieux l’environnement. Il s’agit en effet du seul matériau de construction entièrement renouvelable et biodégradable. Durant sa croissance, il contribue à stocker le CO2 présent dans l’atmosphère et à émettre de l’oxygène. Et même lors de sa production, il consomme moins d’énergie que n’importe quel autre matériau. Une grande souplesse d’utilisation Du fait de ses caractéristiques mécaniques, le bois se prête à tous les usages possibles. En effet, il peut être employé aussi bien pour la charpente que pour des revêtements intérieurs (lambris) ou des parements extérieurs. De plus, sa simplicité d’utilisation permet de réaliser des aménagements ou des agrandissements en un délai record. Cette flexibilité permet aussi de bénéficier d’une grande liberté architecturale, dans le cadre d’un des trois modes de construction possibles : 1. La maison à ossature de bois, qui est la méthode la moins coûteuse et repose sur l’assemblage de membrures en bois ;
  • 35. Doctissimo.fr Avril 2012 Page 35 sur 70 2. La maison en poteaux poutres, où les poteaux porteurs déterminent la hauteur de l’habitation ; 3. La maison en rondins ou madriers, qui offrent une grande solidité mais moins de souplesse en matière esthétique. Enfin, concernant le coût de construction, celui-ci est supérieur de 5 à 10% à celui d’une maison classique, tout compris. Mais c’est sans compter avec les économies d’énergie permises par l’utilisation du bois. A terme, la dépense s’avèrera donc légèrement inférieure. Bertrand Mauvy II.11. Eclairage : comment choisir ses ampoules ? En moyenne, l’éclairage représente 15% de la consommation énergétique des foyers français, soit de 400 à 600 kWh par an. En jouant intelligemment des différentes solutions alternatives, il est pourtant possible de réduire ce total de moitié… Sans que cela coûte plus cher au final, ni que la qualité de l’éclairage diminue ! Les classiques ampoules à incandescence n’en ont sans doute plus pour longtemps : celles-ci devraient être interdites en Europe d’ici 2015. Déjà, certains pays ont choisi de devancer cette date, comme l’Irlande qui ne les utilisera plus à partir de 2009. D’après les calculs, cela contribuera à diminuer la consommation énergétique du pays de 1%. Remplacer les ampoules à incandescence par d’autres types de luminaires, cela représente aussi une économie pour les particuliers. En effet, les lampes fluocompactes, principale alternative existante, consomment cinq fois moins d’énergie, et leur durée de vie est de six à dix fois supérieure selon les modèles. Ainsi, ces lampes dites « à basse consommation » reviennent légèrement plus cher à l’achat, mais sont rapidement rentabilisées : après deux années, le surcoût initial est amorti. Dès lors, elles permettent d’économiser une dizaine d’euros par ampoule et par an pendant cinq à huit ans… tout en contribuant au bien-être de la planète. Multipliez ce chiffre par le nombre de luminaires installés chez vous, vous verrez que le résultat n’est pas négligeable. Les bonnes lampes au bon endroit Afin de conserver la même qualité d’éclairage, la première chose à faire est de vous pencher sur la puissance des ampoules, mesurée en watts (W). En effet, celles à incandescence dépensent 95% de leur énergie en chaleur. C’est pourquoi les ampoules à basse consommation requièrent beaucoup moins de puissance pour un résultat équivalent. Une ampoule fluocompacte de 5 W correspondra ainsi à une ampoule classique de 25 W, 15 W à 75 W, 20 W à 100 W.