1. ÉVALUATION DE LA
SANTÉ MENTALE
Document réalisé par
Michel Perrier
Collège de Maisonneuve,
automne 2012
Reproduction interdite
2. Condition physique et mentale d'une
personne *
Cette activité constitue l'assise de l'exercice infirmier.
Elle est essentielle à la détermination des problèmes de
santé et des besoins de la personne, y compris ceux qui
requièrent un suivi clinique dans le plan thérapeutique
infirmier (PTI). La plupart des interventions de l'infirmière
découlent de cette évaluation. En effet, évaluer signifie
poser un jugement clinique sur la condition physique et
mentale d'une personne et en communiquer les
conclusions. Le jugement clinique peut mener à
exécuter des interventions complexes, voire à initier des
mesures diagnostiques et thérapeutiques et à ajuster
des médicaments et autres substances selon une
ordonnance.
* http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/activite-reservees/evaluer-la-condition-physique-
et-mentale
3. L’examen mental *
L'énoncé de l'activité signifie que l'évaluation
porte sur l'ensemble de la situation de santé du
client, c'est-à-dire son état de santé physique et
mentale. Cela inclut les facteurs de son
environnement physique, social, culturel et
spirituel qui ont une incidence sur sa situation de
santé. L'évaluation de la condition de santé
mentale comprend, notamment, les paramètres
liés aux aspects cognitifs, perceptifs, émotifs et
relationnels de la personne (Leclerc, 2002)
* http://www.oiiq.org/pratique-infirmiere/activite-reservees/evaluer-la-condition-
physique-et-mentale
4. Normalité et anormalité
La norme repose en médecine somatique sur des tests
et des examens précis qui permettent de préciser l’écart
par rapport à une moyenne.
La norme en psychiatrie repose sur des données
culturelles, géographiques, temporelles etc. La norme
n’est que la convention d’un groupe social en un lieu
donné, à un moment donné.
L’homme oscille entre la normalité et le pathologique, il
s’agit d’un continuum variant selon le moment et les
circonstances de la vie.
5. Principales classifications
Troubles psychotiques
Troubles de l’humeur
Troubles anxieux
Troubles de la personnalité
Troubles de l’adaptation
Troubles somatoformes
Troubles dissociatifs
Troubles factices
Troubles sexuels et troubles de l’identité sexuelle
Trouble de l’alimentation
Démences et troubles cognitifs
Troubles lié à une substance
6. Construction du diagnostic
Axe 1 : Trouble mental
Axe 2 : Trouble de la personnalité
Axe 3 : Troubles physiques
Axe 4 : Problèmes psychosociaux
Axe 5 : Échelle du fonctionnement (EGF)
7. Examen mental
L’examen mental se déroule parallèlement à l’entrevue, la description
détaillée des signes et symptômes permet l’établissement d’un
diagnostic médical par le psychiatre. On apporte alors une attention
particulière aux comportements, à l’humeur ainsi qu’à la pensée du
client au cours de la maladie actuelle.
L’examen mental constitue un processus d’analyse, une décomposition
d’un tout en ses diverses parties. L’infirmière en psychiatrie doit être en
mesure d’observer le comportement verbal et non verbal de son client
ainsi que de pouvoir vérifier l’exactitude de ses perceptions. Elle doit
rapporter les faits de façon claire, précise et correspondant à la réalité
vécue et exprimée par le client.
8. Signe et symptôme
Les symptômes sont des problèmes perçus et signalés
par le patient. Il s’agit de plaintes subjectives qui
appartiennent à l’histoire du patient.
Les signes sont des manifestations objectives
découvertes par le médecin au cours d’un examen
mental.
11. Comportement
Langage Quantité et qualité Voix, intonation, logorrhée, verbosité, écholalie,
verbal cris, richesse du vocabulaire,
Pression du discours, logorrhée, monologue
Mutisme, dysarthrie, salade de mots, glossolalie,
Langage Signaux Regard, expression faciale, pleurs, rire,
non verbal dramatique, malaise, menaçante, contact visuel
Mimique, gestuelle, blocage de la pensée,
bégaiement,, débit, dysarthrie, Aphasie
Coopératio Fiabilité Adéquate, , méfiance, opposition passive,
n négativisme
Disposition Confiance de Estime de soi, pessimiste, autodépréciation, fier
générale base
Attitude Optimiste, préoccupé, dégagé, méprisante,
authenticité
12. Humeur : Condition affective constante
Affect : Degré d’expressivité d’une personne qui
traduit l’état émotionnel
13. Continuum de l’humeur
Dépressive > Normale >
Maniaque
La sensation de dépression est
tout à fait normale. Nous vivons
tous de la tristesse et des
moments de dépression au cours
de la vie.
Les variation de l’humeur sont
normales. L’intensité des
variations et l’aspect quantitatif
devient un indice important
16. Cours ou forme de la pensée
Le cours de la pensée (ou déroulement de la
pensée) rassemble et organise les idées,
selon un certain déroulement. Le cours de la
pensée peut être logique et cohérent, ou
complètement illogique, voire
incompréhensible. Le patient peut exprimer
une multitude d'idées ou avoir un discours très
pauvre.
17. Associations incohérentes des idées
On parle d’une pensée incohérente quand une partie du
discours ne respecte pas la logique usuelle aisément
compréhensible par l’auditeur.
Formes d’incohérence : Pensée tangentielle et
circonstanciée, associations relâchées, coq à l’âne,fuite
des idées, néologisme, persévération
18. Pensée (cours de la pensée)
Rythme Accéléré Rapide, tachypsychie
Diminué Lente, ralenti, bradypsychie,
Trouble de Processu Cohérence et incohérence
logique s
Associations lâches, coq-à-l’âne
Circonstancié
Tangentielle
Blocage de la pensée
Fuite des idées, néologisme
20. Pensée (fond de la pensée)
Contenu Les obsessions
(fond de la Les compulsions
pensée) Les phobies; spécifiques, sociales,
agoraphobie
symptômes hypochondriaques;
comportements anti-sociaux spécifiques.
Les intentions, idées récurrentes de
suicide ou d'homicide
21. Obsession et compulsion
Une obsession est un symptôme se traduisant par
une idée ou un sentiment qui s'impose à la
conscience du sujet qui le ressent comme
contraignant et absurde, mais ne parvient pas à le
chasser malgré ses efforts pour cela.
Compulsions : rites conjuratoires, pensées
magiques, actes que le sujet sait absurdes mais
qu'il doit accomplir pour soulager son anxiété. Ce
sont souvent des exacerbations d'actes normaux
(par exemple, des lavages longs et très
fréquemment renouvelés, vérifier constamment
que la porte est bien fermée).
22. Le délire
Le délire est une erreur de la logique
de la pensée ou du raisonnement. Il
se définit comme une conviction
absolue, erronée et irréductible par
la logique et l’évidence des faits.
Le délire est également non-
conformes aux croyances du
groupe.
Délire systématisé et non
systématisé
Délire expansif et rétractif
23. Le délire et le contenu de la pensée
On s’intéresse au fond de la pensée,
c’est à dire aux thèmes qui reviennent
dans le discours du client.
Les délires de type Schneidérien se
voient surtout dans la schizophrénie.
Formes : Contrôle de la pensée, vol de
la pensée, divulgation et écho de la
pensée, délire de référence
24. Types définis selon le thème
délirant dominant
• Érotomaniaque: le thème est qu'une personne, habituellement d'un niveau
plus élevé, est amoureuse du sujet.
• Mégalomaniaque: le thème est une idée exagérée de sa propre valeur, de
son pouvoir, de ses connaissances, de son identité ou d'une relation
exceptionnelle avec une divinité ou une personne célèbre.
• Jalousie: le thème est que le partenaire sexuel du sujet lui est infidèle.
• Persécution: le thème est que l'on se conduit d'une façon malveillante
envers le sujet (ou envers une personne qui lui est proche). Ce type est le
plus courant.
• Somatique: le thème est que la personne est atteinte d'une imperfection
physique ou d'une affection médicale générale. Il peut être difficile de
distinguer ce type de trouble délirant avec l'hypocondrie et la peur d'une
dysmorphie corporelle. Ce qui les distingue est l'intensité de la croyance.
Dans le trouble délirant, la personne ne peut admettre la possibilité que la
maladie redoutée ne soit pas présente ou qu'elle a une vision faussée de
son aspect physique.
• Mixte et non spécifié: lorsqu'aucun thème délirant ne prédomine et lorsque
le thème ne peut être clairement identifié ou ne correspond à aucun des
types spécifiés.
25. Trouble de la perception
et les hallucinations
Touche l’un des 5 sens.
Selon les sens en cause, on
parlera d’hallucinations auditives,
visuelles, olfactives, gustatives et
tactiles.
Les hallucinations auditives sont
les plus fréquentes et consistent
en une ou plus voix qui
commentent ses comportements
ou qui parlent de lui en
permanence.
Les voix mandatoires : Ordres
que reçoit le client
26. Pensée et troubles de la
perception
Hallucinatio Perception Visuelles
n Auditifs
Olfactifs
Gustatives
Tactiles
Interprétation Illusion
Dépersonnalisati Détachement et étrangeté
on
Déréalisation Sensation d’étrangeté
28. Fonctions cognitives
Sensorium Clair Éveillé
Somnolence Vigilance
Obnubilation Lucidité diminuée
Stupeur Altération importante
Coma Aucune réaction
Attention Difficulté de concentration, difficulté à
maintenir son attention, vigilance,
29. Fonctions cognitives
Orientation Orientation Temps / espace / personne
Mémoire Encodage Immédiate, récente,
ancienne
Altérations Hypermnésie, paramnésie
diverses
Dysmnésie, amnésie
Jugement Pratique Administrer ses biens
Insight, autocritique
30. Mémoire
Mémoire lointaine (on demande au patient des
renseignements sur son enfance que l'on pourra
vérifier par ailleurs);
Mémoire du passé récent ou mémoire
intermédiaire (on demande au patient des
évènements importants survenus au cours des
derniers mois);
Mémoire récente (on peut évaluer la mémoire
récente en demandant au patient si son appétit
est bon et ce qu'il a mangé le matin au petit
déjeuner ou au dîner la veille au soir);
Mémoire immédiate (on demande au patient de
répéter un nombre à 6 chiffres dans un sens et
dans l'autre).
32. Les stratégies pour augmenter la résistance au
stress
Hygiène de vie
Relaxation
Sens de l’humour
Soutien social
Sentiment de compétence personnelle
Contrôle de nos comportements
Maîtrise de nos pensées irrationnelles
Affirmation de soi
Capacité à résoudre ses problèmes
Bonne gestion du temps
Ataxique : consiste en un manque de coordination fine des mouvements volontairesL'akathisie est un symptôme qui se définit par l'impossibilité de s'asseoir ou de rester dans la position assise. Catalepsie :'attitude qui s'en dégage est celle d'une statue ou d'un mime conservant une position figée en pleine action. Ce symptôme psychiatrique se retrouve dans des maladies telle la schizophrénie, l'hystérie, ou dans certains états hypnotiques. La catalepsie peut également résulter d'affections neurologiques (Parkinson, épilepsie)1Stéréotypie : Automatismes apparaissant au cours de certaines maladies touchant le système nerveux et consistant en une exagération ou une répétition continuelle des mêmes mots (écholalie), des mêmes gestes (échopraxie), et parfois de tics.
Écholalie : Une écholalie est une tendance spontanée à répéter systématiquement tout ou une partie des phrases, habituellement de l'interlocuteur, en guise de réponse verbale.Une logorrhée (de logo-, la « parole » et de -rrhée, tiré du grecrheî, « couler ») est un flux de paroles.glossolalie,suite de syllabes incompréhensibles mais revêtant l'aspect d'une langue véritableLa dysarthrie (du grecdys-, préfixe qui exprime l'idée de mal ou de manque + grec -arthron, jointure) est un trouble de l'articulation de la parole, d'origine centrale (c'est le système nerveux qui est lésé).Aphasie : Il est question d'aphasie lorsqu'un individu a perdu totalement ou partiellement la capacité de communiquer par le langage
La tachypsychie (du grectachy = rapide et psyche = âme) est un symptôme psychopathologique caractérisé par une accélération anormale du rythme de la pensée créant un état de surexcitation. Le symptôme opposé est appelé bradypsychie.
La pensée abstraite est la capacité du patient d'utiliser des concepts. Par exemple, on demande au patient d'expliquer les similitudes entre une pêche et une poire, ou entre la vérité et la beauté.triade dépressive : perte estime de soi, désespoir, autodévalorisationLa mégalomanie consiste en la surestimation de ses capacités, elle se traduit par un désir immodéré de puissanceSystématique : cohérence interne
Ablutophobie - Peur de se baigner. Cette phobie est plus une peur de la noyade qu'une peur de l'eau. Acarophobie - Peur des parasites de la peau, des acariens3. Acérophobie - Peur de ce qui a un goût sur (acide). Achluophobie - Peur de l'obscurité et du noir. Achmophobie / Aichmophobie - Peur des aiguilles et des objets pointus (ciseaux, couteaux, seringues par exemple). Acrophobie - Peur des hauteurs ; s'accompagne souvent de vertiges. Aérophobie - Peur de l'air et du vent4. Aérodromphobie - Peur de l'avion, des voyages en avion5. Agoraphobie - Peur des espaces libres ou des lieux publics. Algophobie - Peur de la douleur. Anginophobie - Peur de l’étouffement, notamment par des angines de poitrine. Anthropophobie - Peur des gens ou d'être en leur compagnie, une forme de phobie sociale6. Anuptaphobie - Peur du célibat7. Apéirophobie - Peur de l'infini. Aphenphosmophobie - Peur d'être touché. Apopathodiaphulatophobie - Peur d'être constipé ou de la constipation en elle-même8. Astraphobie - Peur du tonnerre. Aquaphobie - Peur de l'eau9. Automysophobie - Peur d'être sale, de sentir mauvais10Autophobie - Peur de la solitude11. Aviophobie - Peur de prendre l'avion12. Bacillophobie - Peur des bacilles, des bactéries13,14. Basophobie - Peur de marcher. Bélénophobie - Peur des aiguilles (cf. achmophobie). Borbophobie - Peur des gargouillements. Cancérophobie - Peur du cancer15.
L'hypermnésie (du grec huper, avec excès, et mnesis, mémoire), appelée également exaltation de la mémoire, désigne en médecine une condition psychologique caractérisée par une mémoire exceptionnelle due à une suractivité du cerveauParamnésie est la sensation d'avoir déjà été témoin ou d'avoir déjà vécu une situation présente, accompagné d'une sensation d'irréalité, d'étrangeté.La dysmnésie est un trouble de la mémoire consistant dans l'évocation difficile ou incomplète des souvenirs.L’amnésie (du grecἈμνησία) est une perte partielle ou totale de la mémoireMémoire récente ancienne :