PIERRE GATTAZ ET GIORGIO SQUINZI
Le président du Medef et le président
de la Confindustria plaident pour un environnement
financier plus favorable aux PME et aux ETI.
"Ensemble, Français et Italiens, allons de l'avant !"
"Ensemble, Français et Italiens, allons de l'avant !"
1. DÉBATS
N
os deux paystraversent
lesmêmes difficultés :
un ralentissement de la
croissance, une perte
decompétitivité, un
endettement excessif,
un chômage qui frappe toutes les
générations. Pour lesreprésentants des
entreprises deFrance et d’Italie, cette
situation n’est pasacceptable.Il n’y a pas
d’emplois sanscroissanceéconomique. Il
n’y apasdecroissance durable sansun
niveau de compétitivité adéquat. Il n’y a
pasdecompétitivité sansinvestissement
à long terme et donc sansépargne à long
terme. Lemodèle quenous
défendons repose sur une
Europe orientée vers la
croissanceet qui investit pour
sonavenir et sacompétitivité.
Une Europe dans laquelle les
entreprises françaises et
italiennes, ancrées dans deux
paysqui sont degrands
partenaires économiques,
recouvrent un rôle
irremplaçable dans le systèm
économique et social. Le
secteur privé sait qu’il nepeut
tout attendre de
l’Europe. C’est
d’abord dans nos
propres paysqu’il
faut agir. Pour
donner à nos
entreprises les
ressources
PIERREGATTAZETGIORGIOSQUINZI
Leprésidentdu Medefet leprésident
delaConfindustriaplaident pourun environnement
financierplus favorableaux PMEet aux ETI.
DESSINS
DOBRITZ
Tous droits de reproduction réservés
Date : 09/10/2014
Pays : FRANCE
Page(s) : 18
Rubrique : CHAMPS LIBRES DÉBATS
Diffusion : 317209
Périodicité : Quotidien
Surface : 37 %
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2. nécessaires pour recommencer à investir,
se développer et créer des emplois, nous,
Confindustria et Medef, appelons nos
gouvernements à mettre en œuvre les
réformes structurelles dont nous avons
besoin.
Des annonces ont été faites, des
processus ont été engagés : il faut les
poursuivre et aller plus vite, plus loin
dans les actes, pour donner aux
entreprises le meilleur des
environnements possibles, à partir d’un
environnement fiscal compétitif et d’une
plus grande flexibilité du travail.
Le pessimisme perceptible chez
beaucoup de nos concitoyens n’est pas
aisément surmontable, mais il disparaîtra
chaque fois que dans nos deux pays se
manifesteront les talents, la créativité,
l’innovation, les savoir-faire qui
caractérisent nos produits, stimulent nos
entreprises et attirent les touristes du
monde entier. La révolution numérique,
les attentes des classes moyennes des
pays émergents, les enjeux du climat,
les besoins d’infrastructures nous
ouvrent bien des opportunités de
partenariat et de croissance.
À condition de savoir les saisir.
Comment ? Les entrepreneurs français et
italiens attendent de la Commission
Juncker et de la politique monétaire
dynamique engagée par le président de la
Banque centrale européenne, Mario
Draghi, desmesures qui soutiennent la
croissance et la compétitivité et
rapprochent nos politiques industrielles,
énergétiques et commerciales,
conformément à nos intérêts stratégiques
et géopolitiques communs.
Nous souhaitons que le plan
d’investissements annoncé par le
président Juncker
soit présenté et
traduit en actions
concrètes au plus
vite. Nous
demandons une
nouvelle approche
de la politique
industrielle, qui
remette l’économie réelle au cœur des
initiatives. Il s’agit d’intégrer les
exigences de compétitivité dans les
politiques, à tous les niveaux, pour
atteindre l’objectif de relever à 20 % la
part du secteur manufacturier dans le PIB
européen. Nous souhaitons des
investissements ciblés dans l’innovation
et les filières productives d’avenir. Nous
demandons un environnement financier
plus favorable au financement à long
terme des entreprises, en particulier
les PME et les entreprises de taille
intermédiaire, qui créent plus de 85 %
des emplois. À cet égard, il importe que
les investisseurs institutionnels ne soient
pas dissuadés d’investir dans l’économie
productive et les projets d’infrastructures
par des réglementations européennes
inappropriées, comme celle sur les
transactions financières. Les instances de
l’Union européenne devraient revoir en
ce sens les règles prudentielles bancaires
et assurantielles qui pèseront inutilement
sur les investisseurs appelés à financer les
infrastructures ou la titrisation de crédits
et actions non cotées des entreprises, y
compris les PME. Nous souhaitons une
meilleure intégration de la zone euro par
la convergence à terme du coût du travail
et de la fiscalité. Enfin, nous appelons, et
cela est fondamental, à la simplification
administrative à tous les niveaux,
national comme européen.
Le Medef et la Confindustria sont
déterminés à mettre en place une relation
durable au service des entreprises de nos
deux pays et à favoriser le
développement de notre coopération et
de nos échanges. C’est le sens de notre
engagement pris aujourd’hui qui ouvre le
champ à un travail en commun. L’Europe
a besoin de la force d’entraînement
franco-italienne, deux de sesgrands pays
fondateurs.
Et la France comme l’Italie ont besoin
de développer des formes actives
de partenariat au sein de l’Union.
Le chemin qui nous attend est donc
à la fois bilatéral et européen pour aller
de l’avant ensemble !
Il faut intégrer les exigences
de compétitivité dans les politiques
pour atteindre l’objectif de relever
à 20 % la part du secteur manufacturier
dans le PIB européen
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