Dans l'évolution d'un territoire via un master plan, les quartiers connaissent d’importants changements en termes de développement urbain et économique. L’arrivée de nouveaux projets modifient la physionomie des quartiers, ainsi que leurs activités.
Dans le cadre d'un processus de reconstruction, il est important de veiller à ce qu’il profite aux habitants actuels, avec leurs aspirations et leurs besoins propres pour améliorer leur cadre de vie.
En d’autres termes, il s'agit de faire en sorte que les habitants deviennent partie prenante de leur quartier et l'aident à évoluer pour arriver à une intégration sociale réussie et une adéquation avec les besoins locaux.
Depuis les années 2000, on a vu émerger de nouvelles pratiques urbanistiques centrées sur une utilisation temporaire de l’espace des villes. Léger et moins coûteux, cet urbanisme est envisagé comme un modèle urbain alternatif aux pratiques traditionnelles basées sur la planification longue et les aménagements lourds. D’abord citoyennes, ces pratiques ont peu à peu intégré la boîte à outils des professionnels de l’aménagement. Celles-ci sont souvent qualifiées d'urbanisme « tactique » ou « de transition ».
Cette conférence visera notamment à préciser ce qui se cache derrière cette notion d'« urbanisme tactique » ; une pratique souvent mise en œuvre, finalement, par des professionnels invités par les institutions à fabriquer des dispositifs relationnels, enchanteurs et à réifier l’identité collective. Des illustrations seront apportées, issues d’exemples belges et canadiens.
Enfin, une analyse critique sera proposée pour considérer l’impact que pourraient avoir de telles pratiques à Seraing, comme ailleurs.