Éducateur sportif ; animateur et organisateur d’événements ; chargé de communication, de sponsoring ou de mécénat ; salarié d'un espace commercial ou responsable d'un club ou d'une fédération sportive ; … des métiers liés au sport qui ont le vent en poupe en Nouvelle-Aquitaine, à condition d'intégrer le bon centre de formation !
Article rédigé par Jérémy Abdilla et publié le 7 avril 2018 dans la Rubrique "Sud Ouest Emploi" du journal Sud Ouest.
Fete Peres association commercants digne les bains 2022.pdf
Les métiers et formations du sport en Nouvelle-Aquitaine
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Les métiers du sport dans les starting-blocks
Éducateur sportif, animateur, organisateur
d’événements, chargé de sponsoring, responsable rayon
sport… des « métiers-passions » qui ont le vent
en poupe, à condition de chausser les bons crampons
Les grandes compétitions dopent
l’économie et la pratique sportive
Ryder Cup 2018, championnat d’Eu-
rope de hand féminin 2018, Coupe
du monde de football féminin 2019,
Coupe du monde de rugby 2023, JO
2024… 2018 marque le départ d’un
marathon de sept ans de grandes
compétitions sportives françaises !
Une bonne nouvelle quand on sait
que ces événements boostent l’em-
ploi de nombreux secteurs : BTP,
transport, commerce, hôtellerie-res-
tauration, sécurité, communica-
tion… Les retombées économiques
s’avèrent elles aussi souvent posi-
tives, lorsque les dépenses sont maî-
trisées. Tout comme ces rencontres
sportives incitent à la pratique ama-
teur. Ce qui concourt à son tour à
l’augmentation des besoins humains
et donc des recrutements au sein des
clubs, associations et fédérations.
La France était déjà passée de
101 642 salariés liés aux métiers du
sport en 2008, à 124 286 en 2015. Ce
phénomène devrait encore s’accen-
tuer. Une bouffée d’air appréciable
en raison du fait que ces emplois
s’adressent avant tout aux jeunes ac-
tifs, alors que près d’un demandeur
d’emploi sur quatre a, à l’heure ac-
tuelle, moins de 26 ans.
Les professionnels qualifiés en tête
de course
Les clubs sportifs et les fédérations
ont intégré la nécessité de se pro-
fessionnaliser pour compenser les
baisses de revenus publics et l’évo-
lution de la réglementation qui
impose désormais de disposer d’un
diplôme pour encadrer des prati-
quants contre rémunération. Pour
Claude Delage, président de l’US
Talence Athlétisme, en charge de
l’organisation du Décastar : « Nous
avons besoin d’experts bien formés
notamment dans la communication
pour toucher tous types de publics,
en particulier des mécènes. » La mise
en place de Génération 2024 par le
CNOSF, qui vise à faire émerger les
champions de demain, contribuera
là encore à accentuer ce phénomène
de montée en compétence des ac-
teurs sportifs.
À côté de cela, un Français sur trois
pratique aujourd’hui du fitness, de
la musculation ou de la gymnas-
tique. L’accroissement du temps
libre et des salles à bas coût ayant
contribué à développer la place des
prestataires privés sur ce marché. Le
métier de conseiller sportif en club
de remise en forme, accessible grâce
à un BPJEPS Activités de la forme ou
Sports collectifs/Activités physiques
pour tous, a alors de beaux jours
devant lui.
Des formations en mouvement
Et les formations ne manquent pas !
Le cursus Staps (Sciences et tech-
niques des activités physiques et
sportives), la plus surchargée des
filières universitaires, continue d’at-
tirer plus de candidats qu’il n’offre
de place. Pour faire face, les uni-
versités à la rentrée 2018 offriront
19 368 places en première année de
licence, contre 17 713 l’an dernier.
Le gouvernement va aussi doubler
le nombre de formations bac + 2
Deust Staps (806 places contre 472
l’an dernier).
Staps n’est pourtant pas l’unique
voie pour accéder aux métiers du
sport. En Nouvelle-Aquitaine comme
ailleurs, de nombreux autres di-
plômes d’État sont accessibles même
sans baccalauréat. Ils sont proposés
par des organismes tel le CFA Sport
Animation Nouvelle-Aquitaine qui a
accueilli 437 apprentis en 2016 dans
23 formations en apprentissage.
Le gouvernement étudie en outre la
création d’un BTS Métiers du sport
principalement destiné aux bacs pro
souhaitant travailler dans la gestion
d’une structure sportive, afin de di-
versifier l’offre post-bac. Une idée
qui ne séduit pas tous les structures
de formation : « Y aura-t-il assez de
débouchés pour tous ? » Les recru-
teurs (club sportif ou privé, centre
de loisirs, maison de quartier, col-
lectivité, base nautique…) semblent
pour l’instant jouer le jeu avec près
de 5 000 emplois recensés dans la ré-
gion en 2016 par le réseau « Profes-
sion Sport & Loisirs », qui regroupe la
grande majorité des 2 000 recruteurs
du territoire, et 885 offres d’emploi
diffusées.
Investissement, expérience, flexibi-
lité pour gagner en employabilité
La diminution des contrats aidés,
dont les principaux effets se feront
ressentir fin 2018, marque le retour
dans le peloton des formations en
alternance. « L’une comme l’autre
de ces formations, tout comme les
Services civiques, privilégient l’ex-
périence terrain. » Les profession-
nels du secteur s’accordent en effet
sur le fait que seul l’investissement
apporte une idée du métier. « C’est
primordial pour valider son projet
professionnel, se faire du réseau et
se faire repérer. » Pour les jeunes
diplômés, précarité et temps partiel
sont ensuite souvent de mise, dans
un premier temps. « La biqualifica-
tion est un moyen d’y remédier. Un
coach sportif peut par exemple ob-
tenir un BPJEPS Activités aquatiques
pour intervenir sur des activités lu-
diques en piscine. Le développement
des groupements d’employeurs per-
met aussi de mutualiser plusieurs
contrats. » Les évolutions de carrière
passent ensuite par un DEJEPS (bac
+ 2) et DESJEPS (bac + 3) visant à ac-
quérir plus de responsabilités (coor-
dinateur de formation, entraîneur,
manager…). Mais là encore, seuls
les meilleurs atteindront le podium.
À Bordeaux comme ailleurs, des poli-
tiques publiques sont mises en place
pour accompagner et inciter à la pra-
tique sportive. La capitale girondine
est également une terre d‘accueil
et d’organisation de grandes com-
pétitions, pourvoyeuses d’emploi.
Arielle Piazza (élue à la Mairie de
Bordeaux en charge des Sports, de
la Jeunesse et de la Vie étudiante)
est récemment intervenue sur ce
sujet dans les locaux d’Isefac Bor-
deaux. Retrouvez la vidéo de cette
intervention sur le Facebook d’Isefac
Bordeaux.
Photo FédérationnationaleProfessionSportetLoisirs
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Samedi 7 avril 2018 SUDOUEST28