PLAN HISTOIRE
1 Du 13ème à 1789 : les bibliothèques royales
2 de la révolution à 1945 : la modernisation de la société
3 De 1945 à nos jours : le développement
Conclusion : modèle des médiathèques
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Bib est le conservatoire du patrimoine universel
His des bib est aussi le reflet de l’évolution des idées, des techniques de com
1 Du 13ème au 18ème : les bibliothèques royales
Dès l’antiquité les papyrus sont conservés dans les temples.
Pdt de longs siècles ce sont des quasiment sacrés qui recueillent le patrimoine des
hommes
La bib a pr mission première de sauvegarder la mémoire des ancêtres
C’est ds cette perspective que fut construite la célèbre
La bibliothèque d’Alexandrie - considérée comme la première bib, elle regroupait 700 000
rouleaux 3ème siècle avant JC. Callimaque est son bibliothécaire.
Les grecs puis les romains disposent de bibliothèques qui sont parfois ouvertes au public.
Les fouilles à Rome ont permis d'identifier des salles de lecture où les rouleaux de
papyrus étaient disposés dans des niches murales, des statues d’auteurs étaient placés à
l’entrée des bâtiments.
Lecture est répandue durant l’antiquité, des esclaves peuvent lire à leur maitre.
A la fin de l'antiquité, le parchemin remplace le payrus, on passe du rouleau au cahier,
plus facile à manier, plus souple, moins fragile. ^le parchemin est issu de peaux
animales.Au 3ème siècle, le codex est en usage (parchemin plié en livre).
La fin du papyrus correspond au déclin des bibliothèques de l'antiquité.
Le moyen âge
Après la disparition de l’empire romain ce sont les monastères qui réunissent des ateliers
où des moines recopient des textes religieux.
Le livre médiéval copié à la main sur parchemin demande plusieurs centaines d’heures
de travail.
Monastères et cathédrales sont le refuge d’une culture religieuse
L’église chrétienne s’est méfiée des bib qui était considérée comme une survivance de
l’antiquité et du paganisme
Lire, copier, gloser sont les maîtres mots de la culture carolingienne
Le livre est bien écrit, bien illustré, bien conservé – il est rare et précieux.
A la fin du 12me siècle L’abbaye de Cluny est l’une des plus riche avec 570 manuscrits.
les collections sont constituées de manuscrits à 80 % latins qui contiennent les textes
bibliques, théologiques, les écrits religieux sont prépondérants
La bib monastique est avant out une bib de stockage, la lecture se fait à voix haute et elle
sert à la méditation
la production augmente à partir du 11è, le parchemin est utilisé de manière presque
exclusive, il demeure un produit couteux
le papier fait son apparition au 13è dans le sud.
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Au moyen âge les plus grandes bibliothèques sont dans le monde musulman à Cordoue,
au Caire, à Bagdad.
Les conditions d’accès à l’écrit se modifie à la fin du MA, de nvx besoins de connaissance
s’expriment le droit, l’art, la médecine. On parle de la naissance des intellectuels au 13.
On assiste à une extension des usages de l’écrit : commerce, chancellerie, finances.
L’augmentation des écoles dans le cadre urbain aboutit au développement des universités
au 13ème,
Le collège de Robert de sorbon constitue une des bib les +riches d’europe, elle comporte
une partie consacrée au prêt et une partie dédiée à la consultation où les ouvrages sont
souvent enchaînés
Pour pallier au mq de livres et pour suivre les leçons du maître, se développe le système
de la pecia la pièce c.a.d que l’ouvrage est découpé en pièces multiples qui peuvent être
loués, prêtés et copiés plus facilement
L'organisation de ces bib va de pair avec le développement de la lecture silencieuse et de
la lecture de travail.
Le renouveau intellectuel des 12ème et 13ème se traduit également dans les bibliothèque
princières et privées.
Tous les rois de France ont possédé des livres mais elle est Installée en 1368 au Louvre
par Charles V (1364-1380)) - se constitue une bibliothèque permanente,
frère du duc Jean de Berry (les très riches heures) Un livre d'heures est le type le plus courant d'ouvrage
médiéval enluminé. Chaque livre d'heures est unique, mais tous contiennent une collection de textes, de prières et de psaumes
avec des illustrations correspondantes et constituant un recueil de base pour la pratique de la religion catholique.
C’est avec Louis XI en 1461 que la continuité sera assurée, l’unité de la collection
transmise à son fils Charles VIII ne sera plus jamais brisée
Dès le Moyen âge , les rois de France conservent aussi dans leur palais des collections de
monnaies, d’estampes et d’objets précieux.
La renaissance, période d'effervescence des idées et donc de leur diffusion, est un
moment décisif de l’histoire du livre:
Le papier se diffuse largement milieu 13è – coute 4 fois moins cher que le parchemin
1440 invention de l’imprimerie
Si la bible de Gutenberg en 1452 est imprimée à 100 ex, la traduction du Nouveau
testament par Luther est tirée en 1522 à 5000ex.
La réforme, naissance du protestantisme, est un des facteurs de développmt de l’imprimé.
Luther pr^ne la scolarité obligatoire car tout chrétien doit pouvoir lire la Bible
Après le concile de trente 1545/63 l’église catholique incite les prêtres à réunir des livres
élémentaires et à les diffuser l’alphabétisation débute avec ces petites écoles de curés
La diffusion de l’imprimé inquiète beaucoup les autorités
Avant tout impression une autorisation est nécessaire
1537 François 1èr instaure le dépôt légal : permet un contrôle des publications - 3600
ouvrages en 1567
La bibliothèque royale a pendant logt été sans domicile fixe, elle suivait ses propriétaires.
Au XVIeme, elle s’installe à Paris, sans encore trouver de lieu définitif.
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Colbert est l’un des artisans de son développement, il déménage les collections en 1666
rue de Vivienne elle connaît pendant le règne de Louis XIV (1643-1715) un important
développement et est ouverte au public en 1692
Tous les nobles possèdent des bibliothèques - Mazarin en 1648 lègue sa bibliothèque au
patrimoine, fonds de 40 000 volumes –
Naudé (bibliothèque de Mazarin) est svt considéré comme le premier bibliothécaire il crée
un système de classement (théologie, jurisprudentiel, sciences, arts, belles lettres,
histoire) 1627 « Advis pour dresser une bibliothèque »
Des cabinets de lecture émergent, forme de première bibliothèque publique, une 50 ont
été identifiés en France mi 18ème on peut y consulter et emprunter livres de fiction (rare)
gazette contre un paiement. Les belles lettres, l’histoire, la science détrônent la théologie
et le droit.
Fin 17ème : début des périodiques 1631 Théophraste Renaudot "La gazette"- Le Mercure
français en 1672.
Les feuilles, pamphlets se multiplient. L’accès au livre n’est pas réservé qu’aux
privilégiés, les imprimeurs créent des collections bon marché comme la bibliothèque
bleue à Troyes.
Le siècle des Lumières avec l’essor intellectuel qui le caractérise favorise l’édition et la
communication. Une des expressions de cet engouement pour l’écrit pourrait être la
mode des dictionnaires et encyclopédies au 18ème.
Le XVIII est svt considéré comme l’âge d’or de la BR, l’abbé Bignon va lui donner un éclat
sans précédent, rédaction de catalogue, ouverture au public, répartit les documents en 5
départements manuscrits, livres imprimés, titres et généalogie, estampes, médailles
Les bibliothèques universitaires s’ouvrent au public avec des horaires régulies, du
personnel, des locaux. De grandes bib universitaires s'ouvrent en Europe Bologne
Coimbra 1717 - Goettingen 1734
Des bibliothèques municipales se créent grâce à des legs ex le marquis de Méjanes fait
don à Aix. Entre 1700 et 1789, 40 bib sont crées à l'initiative de nobles, bourgeois,
membres du clergé.
II LA REVOLUTION à 1945
a) La Révolution
La période de la révolution bouleverse le paysage des bibliothèques et dégage un
patrimoine national par les confiscations clergé en 87, les immigrés en 92 et les université,
académies, sociétés littéraires en 93
Les assemblées révolutionnaires avaient des projets quant à l’usage des livres confisqués
soit en 94 1.6M à paris et 6M en province. Mais ces par ex la proposition de Dupont de
Nemours en 1794 de création d’un réseau national de lecture à 4 niveaux ‘départemnt,
canton, district, commune) ne sera pas suivie.
La bib royale devient la bib nationale.
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Institution de dépôts La bibliothèque de l’arsenal, Ste Geneviève, le CNAM, Muséum
d’hist. naturelle et bien d’autres (assemblée nationale, école polytechnique,..) ont été crées
à partir de ces dépôts
Hors de paris, les bibliothèques déjà existantes se servent dans les dépôts, le jeu des influences politiques produit parfois des enrichissements inattendus
Ajaccio possèdent grâce à Lucien Bonaparte des fonds de la Sorbonne.
Il existait environ 40 BM à la fin de l’ancien régime elles sont 200 à la fin de la révolution.
La répartition de collections historiques sur l’ensemble du territoire est la source des
richesses des BM.
Le décret du 8/01/03 officialise le don de l’état aux villes à charge pr elles de les
entretenir.
Rappel : suppression du dépôt légal obligatoire au nom de la liberté en 1790, pr protéger le droit d’auteur il est rétablit en 1793, et ne sera pleinement restauré
qu’en 1810
1789 la déclaration des droits de l’homme institue la liberté de la presse (pratiquement unique en Europe) ce régime ne durera pas très longtemps 1793
B) le 19ème siècle
Le 19ème est le siècle des révolutions politiques, industrielles, économiques et
scientifiques
L’amélioration de l’instruction, l’urbanisation, l’industrialisation sont autant de facteurs
qui accroissent l’intérêt des français pour la communication et donc le livre, la presse et
les outils pour mieux les diffuser
Les nouvelles techniques : encre de Lorilleux en 1818, le papier de bois, la stéréotypie en
1829, la presse mécanique inventée par Koenig en 1811 et les rotatives en 1860.
Explosion de l’édition : Emergence du métier d’éditeur (avt imprimeur-libraire-éditeur)
Dalloz 1824, Hachette 1826, Calmann-levy 1836, Larousse 1952.
Dveloppement de la librairie en 1840 = 1836 – en1879 = 7477 – 52 hachette crée les bib de
gare
12 000 titres sont imprimés chq année.
2000 titres publiés par an en 1789
La presse connaît une progression importante, elle publie en feuilleton (ils sont placés en
bas de 1ère page)
des romans en vogue (Balzac, Dumas, Féval,..)
1832 création du min de l’instruction publique, la gestion des bib y est rattachée, il s’agit
surtout de controler les fonds mis en dépôt
Le fonds de la BN croit et nécessite son agrandissement. Henri Labrouste, architecte,
élabore un projet en 1859 qui donne naissance à la salle de travail en forme de basilique
qui peut accueillir 360 lecteurs.
Les bibliothèque universitaires s’organisent dans la seconde moitié du 19ème. Deux
ministres de l’instruction publique bardoux et Ferry instaurent une bibliothèque centrale
pour chaque université, un droit de bibliothèque payé par l’étudiant
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L’état sous le second empire lance une action visant à renforcer les bibliothèques scolaires
(1862 un arrêté rend obligatoire la création d’une dans chaque école, mais ces fonds ne
seront jamais renouvelés) .
« On peut tout faire pour l’école, pour le lycée ou l’université si après il n’y a pas de bib, on n’aura
rien fait « Jules Ferry
Les BM sont chargés de la conservation des fonds confisqués et des legs réguliers qu’elles
reçoivent, elles s’adressent surtout à un public d’érudits.
200 villes disposent (contre un cinquantaine de bibliothèques publiques à la fin de
l'Ancien Régime). Mais leurs premiers fonds ont été constitués par une masse de livres
d'érudition et de théologie provenant des "dépôts littéraires", qui répondent mal aux
besoins du grand public.
Ministre de l'instruction publique prend la responsabilité des bibliothèques en 1832. les
projets sont : un catalogue collectif, pour corriger par échanges les mauvaises répartitions
des confiscations, puis procéder à des dons d'ouvrages que l'État acquiert par
souscription. L'ordonnance du 22 février 1839 résume la réflexion ministérielle :
obligation d'envoi des catalogues, institutions des comités d'achat et d'un rapport annuel,
Le 19è fut le siècle du catalogage, entre conserver ou communiquer, la conservation l’a
emporté
La lecture pr tous n’existe ds aucun réseau officiel
La bib est avt tout un lieu d’étude
Des formations pour bibliothécaires se mettent en place, École des Chartes 1821, création de la classification
décimale de Melvil Dewey 1876, à cette époque il est souvent écrivain et toujours érudit
C’est par l’initiative privée que se développe la lecture publique
Des Bibliothèques populaires
Les bibliothèques populaires émergent au milieu du XVIIIème siècle, lorsque la bourgeoisie
et l'aristocratie avertie s’interrogent sur l'éducation du peuple. Pour répondre à ce besoin,
des bibliothèques sont créées par les églises, les municipalités, les manufacturiers, les
associations. Elles portent des convictions très variées, philanthropiques, religieuses,
laïques ou politiques. Les premières sont catholiques, par ex l’oeuvre des bons livres crée
des dépots paroissiaux. Les protestants font de même dans l’est. Il existe aussi des
initiatives laïques avec des associations, des coopératives, des syndicats : Ex la ligue de
l’enseignement jean macé 1866 - La société Franklin (association - 1862)
Elles pratiquent toutes, sans exception, une censure morale, religieuse ou politique,
pour que l’oeuvre de la bibliothèque populaire répondent aux missions définies par son
l'institution. Les livres sont sévèrement sélectionnés. Il s’agit de fournir une saine lecture
et cette pratique doit être balisée car ces publics (ouvriers, paysans, femmes) sont
considérés comme fragiles, peut être même dangereux et certainement déraisonnables.
L’Etat, suite à l’ordonnance du 22 février 1839, surveillent les collections par le biais de
comités d'inspection et d'achats. Le préfet entérine les contrôles et attribuent des
subventions et des dons de livres.
Conjointement, le XIXème connaît une explosion de l’édition et ces nouveaux lecteurs
se prennent au plaisir de lire et pas seulement des livres utiles et instructifs. Ils apprécient
les récits d’aventures, de voyages, d’histoire et de littérature. Les lecteurs réclament des
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livres plus adaptés à leurs envies. Les animateurs des réseaux de la lecture populaire
perçoivent ce désir, ils saisissent que la presse ou le roman entretiennent les compétences
lectorales ; comme l’écrit Jean Macé, fondateur de la ligue française de l’enseignement,
« Qui a lu lira». A la fin du XIXème siècle, la présence de livres de distraction se révèle
indispensable à la réussite d’une bibliothèque populaire. Les adhérents ont tendance à
déserter les circuits trop moralistes et sectaires. La doctrine paternaliste laisse
progressivement place à une initiation plus libre à la lecture.
Il existe 3000 bibliothèques pop à la fin du siècle.
Les cabinets de lecture perdurent jusqu’à la fin du 19è – il en existe 500 à Paris en 1850,
elles jouent un rôle considérable de sociabilité, on peut y louer le journal, les collections
sont plutôt destinés à la détente
c) 1900 – 1945
Création de l’ABF en 1906
La France a un grand retard par rapport à GB ou USA dont les services sont bcp plus
tournés ver la satisfaction des usagers et non la conservation.
les « public library » ont connu un vrai développement.
Un précurseur Eugène Morel dénonce cette situation et souhaite une loi sur les bib, une
école, un corps unique de professionnels, des réseaux dans les départements, la création
d’un service ministériel.
Il pose les premiers jalons d’un discours de modernisation
Lecture librairie publique
On ne peut que constater la grande misère des bibliothèques : absence de moyens,
incompétence du personnel, désintérêt des communes. Les legs révolutionnaires qui
avaient pu conférer à la France une avance, sont désormais un obstacle.
cette raillerie sur la bibliothèque de Bourges en 1918 est assez représentative : « Personne ne
songeait à venir troubler le repos du bibliothécaire et de son gardien qui sommeillaient tout
doucement. » Jenny, Jean, « Histoire de la bibliothèque de Bourges »
Après la guerre de 14/18, les USA au travers des aides diverses qu’elles déploient en
Europe, apportent une contribution aux bib
Comité Américain pour les Régions Dévastées (CARD). 1918-1924
La bib publique de New York fait don au département de l’Aisne d’un fonds pr enfants.
Plusieurs initiatives de créations de BP ont lieu. Les américains apportent un nouveau
modèle de bib : gratuite, accueillante, procédures simplifiées, accès libre, souci de
professionnalisme, desserte ds les zones rurales, prise en compte des enfants.
1924 création de l’heure joyeuse, centre de formation et de recherche. Crée à l’initiative du
Book Committee on Children's Librairies, (association US) fait don de 2000 livres, offre le mobilier,
assure la formation de 3 bib. Première bib en France consacrée aux enfants.
Cette expérience est presque unique, on recense une petite trentaine de bib jeunesse en
france en 39, quelques entreprises (Renault, SCNCF, Mines de Carmaux) développent des
sections.
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La ligue féminine de l’action catholique met en place des mallettes de livres pr enfants
(Bib pr tous)
1938 lancement du premier bibliobus dans la Marne dessert 200 communes
L’entre-deux guerre fourmille de débats, articles, conférences où les professionnels
discutent. Si les débats sont riches, les réalisations sont rares. Bien sur, l’aide américaine dans
l’après-guerre a permis quelques expérimentations. Au fil des années, les discours des
« modernistes » convainquent les politiques et les professionnels. Les directeurs de bibliothèques
municipales s’intéressent à l’éducation populaire car cette activité peut leur donner plus de légitimité
et de moyens financiers. Léo Crozet conseille ainsi dans Le Manuel pratique du bibliothécaire en
1937 : « C'est en faisant croître l'indice d'utilisation de la bibliothèque, que l'on justifiera les crédits
obtenus et que l'on en obtiendra de nouveaux» Les bibliothèques municipales créent des salles de
prêt. La séparation reste complète entre les deux services, la bibliothèque d’étude est définie comme
indispensable, a seconde est futile.
La loi du 20 juillet 1931 relative sur les bibliothèques publiques des villes et de leur personnel. elle
répartit les bibliothèques françaises en trois catégories, la première correspondant aux bibliothèques
classées. Les bibliothécaires et, dans quelques villes, un bibliothécaire adjoint, deviennent des
fonctionnaires de l'État. La deuxième correspond aux municipales contrôlées la dernière aux
associatives.
L’approche de la guerre recentre les préoccupations sur la préservation des collections
Julien Cain, admin BN élabor des mesures de protection des coll
Une circulaire incite les bib à mettre en carton les doc précieux qui sont ensuite évacués
vers des lieux plus sur (est). Cette action se poursuivra tout au lg de la guerre.
Pendant la guerre, la censure allemande est largement suivie par les éditeurs et les bib. La
liste Otto (Min AF Otto Abetz) élimine des rayonnages Thomas Mann et d’autres.
Martine Poulain Livres pillés, lectures surveillées Gallimard
3 De 1945 à nos jours le développement
Lecture Ex bibliothèque de Boulogne/mer en 1954
a) Période charnière 1945 - 1965
Paysage dévasté après 1945
60 bibliothèques sinistrées dont 29 totalement détruites, résultats aussi des années de
désintérêt total pr les bibliothèques de l’admi.
400 bibliothèques environ digne de ce nom et parmi celles-ci un quart n’ouvre que qq
heures/semaine
L’après guerre est marquée par une volonté de démocratisation et de modernisation.
Ces projets se réalisent toujours après des années d’attente. La bibliothèque de Douai est
détruite en 1944, dès cette date, le maire reçoit une lettre ministérielle qui pose les
principes du futur établissement : « Une bibliothèque moderne ne doit pas être un
sanctuaire réservé à l'élite, mais s'adresser à tous […] La future bibliothèque qui réunira
dans le même local, les deux services de lecture savante et de lecture populaire ».
Il y a une forte attente de l’administration centrale, les communes n’ont pas les moyens
mais elles demeurent décisionnaires.
Création de la direction des bibliothèques et de la lecture
décret du 18 mars 45 : service qui organise et coordonne, force de proposition
Julien Cain est nommé dir de la DBP, cette admi est pilotée par des bibliothécaires
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création des BCP effort particulier sur la lecture rurale alors que la France entrait ds une période de
forte urbanisation 23 BCP sont construites en 63, 70 en 1975
Jusqu’au années 60 la dir des bibliothèques s’exerce surtout en faveur des BU
(les ¾ des bat actuels ont été construits entre 55 et 75)
L’urgence était absolue, les efforts n’ont d’ailleurs pas suffit, les constructions sont restées
en deça des besoins réels.
1951 création du CAFB
BBF 1956
1959 min affaires culturelles – jusqu’en 1975 les bib restent à l’EN
1963 Ouverture de l’ENSB
1966 arreté rend obligatoire la détention du CAFB pour un recrutement commnal
1963 Création de la joie par les livres à Clamart - Crée par un mécène Famille
Schlumberger sur un terrain donné par la commune de Clamart, l’association JPL en
assurera le financement pdt 18 ans, implantée ds un quartier populaire, lieu de vie et
terrain d’expérimentation de toutes les formes de lectures, centre d’analyse avec la
création de la revue des livres pour enfants.
L’évolution des BM est si lente qu’elle est pour ainsi dire immobile jusqu’en 1960
600 bib -4% des français inscrits
B) Le décollage 1965- 1981
Georges Pompidou crée un comité interministériel chargé d’un rapport sur l’état et les
moyens à mettre en oeuvre pour moderniser le réseau des BM.
1966 « TOUT EST A FAIRE »
Quelques mesures vont permettre une amélioration : taux de subvention passe à 50 %, les
BDP desservent les villes de 20 000habts, une section publique est crée au sein de la DBL
Actions auprès des enfants, animation nouvelles, augmentation des lieux de dessertes.
Plusieurs phénomènes favorisent le changement du paysage des bibliothèque
Les années 6O, apogée des trente glorieuses, les conditions sociales éco sont plus
favorables, la civilisation des loisirs s’annonce. La culture va progressivement devenir un
enjeu symbolique et économique de premier plan.
allongement de la scolarité, l’élévation du niveau de formation, les temps de loisirs qui
augmentent, dévelloppmt de l’industrie culturelle et du tourisme, augmentation du
nombre de livres publiés 15000 50 / 60000
Urbanisation 1954 + 50 % vivent en ville qui nécessite la mise en place d’infrastructures
et qui va aussi accélérer les potentialités des communes.
La prise de responsabilité est croissante
Dans les villes qui dans les années 70 pour certaines passent à gauche, des élus, parfois issus du milieu enseignant et qui
pensent En 1977, 77 villes sur 229 changent de maire (+ 30 000hbts)
L’investissement des villes ds le paysage culturel de la France s’accroit dans les années 70,
il est été teinté d’une volonté de démocratisation culturelle et veut affirmer une identité
locale
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Les réalisations
Dès l’annonce du transfert du marché des Halles à Rungis en 1959, un projet de création
d’une bibliothèque au centre de paris est étudié. Il s’agit de décongestionner la BN. Le
concours est lancé en 1970, le projet de Piano, Rogers et Franchini est choisi en 71, son
imposante structure résolument moderne choquera beaucoup mais sa flexibilité, sa
simplicité et sa commodité ont largement fait leurs preuves. La BPI est inaugurée en 1977,
elle dépasse dès son ouverture plus de 4000 visiteurs / jour.
Les constructions se multiplient : La Part Dieu 26 000 M2 en 72, Montreuil 74, BPI 77,
Massy 71. 200 BM inaugurées entre 69 et 75
Ces bâtiments qui illustrent le nv visage des bibliothèques : sections jeunesse, accès libre,
nouveaux supports, personnel qualifié, animation culturelle
En 1972 on dénombre 762 bibliothèques et 60 bibliobus
La direction des bibliothèques est dissoute en 1975
L’intérêt : en déscolarisant les BM et les intégrant au min de la culture, elle se revendiquait établissement
culturels
Les BU restent sous la tutelle de l’EN
1982 La BN passe sous la tutelle du min de la Culture et du service de la Direction du livre et de la Lecture DLL
Pour tous les professionnels des bibliothèques un discours récurrent, fondamental
structure la réflexion : en ouvrant des bibliothèques, on élargit l’accès °à la lecture
« partout où des livres en quantité suffisante ont été présentés au choix du lecteur, l’expérience a
été un succès »Rapport Bibliothèque et lecture publiques Alice Garrigoux 1972
Le credo de la profession passe par une politique de construction pour créer une offre de
lecture – ces constructions sont la clé de la réussite des bibliothèques.
Si des progrès ont été réalisés depuis 1960, la situation reste encore précaire et dans son
rapport Pierre Vandevoorde en 1981 dit sans reprendre la formule de Pompidou » bcp
reste à faire »
L’effort des années 70 s’interrompt durant le septennat de Giscard d’Estaing sous les
effets de la crise pétrolière et du plan de rigueur qui suit
c) La modernisation 1981-2000
L’élection de Mitterrand ouvre une période où l’intervention de l’état en matière
culturelle revêt une importance encore jamais vue.
La culture est un projet de société et le ministre Jack Lang va bénéficier des moyens
financiers qui vont lui permettre de mener de nombreux projets à terme – % du Budget
Min Culture passe de 0.51 en 80 à 0.86 en 85 (Contribution de l’état au financement se
multiplie par 5 entre 78 et 83)
82 rapport Pingaud Barreau marque le lancement d’un projet ambitieux
Les constructions s’accélèrent :
27 OOO M2 entre 77 et 80 - 48 entre 80 et 83, 68 entre 83 et 87 –
En 1974, il y avait 804 BM, il y en a + que 3000 aujourd'hui
Fin de la constitution du reseau des des BDP
Ce rapport reflète aussi les interrogations des responsables des politiques culturelles
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La bataille de la lecture EST une grande préoccupation des années 80 avec la découverte
de l’Illettrisme
La bibliothèque montre ses limites dans l’élargissement des publics
L’idée se confirme qu’il faut aller chercher les lecteurs là où ils ne sont et qu’ils ne
viendront pas forcément à la bibliothèque même si on ouvre un bâtiment moderne et
fonctionnel
Jean Gattegno dir du livre 81-89 accompagne efficacement les mesures adoptées pour
développer le réseau de la lecture
Ex le concours particulier subvention qui finance une partie de la construction
Les années 80 sont aussi marquées par la décision de moderniser la BN qui souffre
d’étroitesse
en 87 le rapport Beck qui dresse un constat sévère sur la situation. Détonateur qui aboutit
en
88 Mitterrand annonce la création de la BNF
les Universités
Rapport Miquel élaboré en 1989 dénonçait la situation critique des BU : locaux dégradés,
personnel démotivés, non remplacés, coupe ds les budgets et préconise quadrupler les
subventions à 600 M, créer 1500 emplois et de construire 370 000 M2
En 1990, le gouvernement a adopté un programme « université 2000 » a permis
d’améliorer le paysage des bibliothèque universitaires.
Conclusion : le modèle médiathèques
Dans une société où l’information et la qualification sont des enjeux de plus en plus
importants, les bibliothèques ont connu un essor quantitatif et qualitatif sans précédent
depuis 20 ans.
Ce sont d’abord les BIB publiques qui ont bénéficié d’un développement considérable.
Leur croissance s’explique par la rencontre entre une nouvelle demande et une nouvelle offre.
La demande : une population urbanisée, scolarisée qui bénéficie de plus de temps libre, un public hétérogène et exigeant qui a des besoins variés et étendus.
L’offre : la médiathèque des espaces modernisés, des collections multi supports en libre-accès, du personnel qualifié, de l’action culturelle.
Le nouveau modèle des bibliothèques
- Les espaces : modernisés, vastes, conviviaux
- collections multi supports en libre-accès disco, arto, logith se multiplient, accès aux
NTIC sont de plus en plus nombreux
Le personnel
augmentation des effectifs et de la qualification
Action culturelle : lieux où se produit le spectacle vivant où s’inventent des nouvelles
formes de développement culturel
« il s’agit désormais de penser sous le nom de médiathèque quelque chose qui conjugue localement
la BNF et le futuroscope » Jean-Claude Pompougnac (Esprit)
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