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Urgences neurologiques non traumatiques 
JY Gauvrit 
L El Hajj 
X Leclerc 
P Vermersch 
JP Lejeune 
D Leys 
JP Pruvo 
Résumé. – Notre objectif est de décrire la conduite à tenir radiologique en urgence devant chaque grande 
situation clinique neurologique non traumatique. 
La pathologie ischémique cérébrale représente la première cause d’urgence neurologique non traumatique ; 
la prise en charge radiologique repose sur la réalisation en urgence d’examens permettant d’affirmer 
l’accident ischémique tout en éliminant les autres causes de déficits neurologiques focaux. L’apparition d’une 
céphalée brutale ou de céphalées permanentes évoluant depuis quelques jours, toutes les deux 
symptomatiques d’une affection organique, nécessite également une exploration radiologique en urgence. 
Les troubles de conscience et les syndromes confusionnels, qui représentent également des urgences 
neurologiques, ne sont pas abordés dans ce chapitre car l’imagerie y est rarement contributive. 
Un syndrome médullaire aigu non traumatique doit également faire réaliser une imagerie par résonance 
magnétique médullaire en urgence. 
© 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. 
Mots-clés : urgences, ischémie cérébrale, céphalée, hémorragie méningée, thrombose veineuse, myélopathie 
non traumatique. 
Ischémie cérébrale à la phase aiguë 
(fig 1, 2) 
En cas d’ischémie cérébrale, l’imagerie de l’encéphale et des 
vaisseaux cervicocéphaliques est nécessaire pour pouvoir : 
– affirmer le diagnostic ; 
– apprécier l’étendue de la zone ischémiée et nécrosée ; 
– connaître la perméabilité des vaisseaux intra- et extracrâniens ; 
– éliminer une composante hémorragique [9]. 
L’imagerie encéphalique est toujours réalisée en urgence devant un 
déficit neurologique focal d’installation brutale, typiquement 
vasculaire ou lorsque les circonstances d’apparition sont inconnues. 
IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 
Depuis l’apparition sur site clinique des imageries par résonance 
magnétique (IRM) munies de séquences ultrarapides, il est possible 
d’assurer la totalité de l’imagerie d’un accident vasculaire cérébral 
(AVC) ischémique en IRM. Si l’IRM fait défaut ou est contre-indiquée, 
le scanner peut remplir ces impératifs diagnostiques. 
L’IRM encéphalique est très supérieure au scanner par la précocité 
de détection des anomalies du signal. 
Le bilan doit commencer par une imagerie de diffusion et de 
perfusion. Ces séquences présentant un intérêt pronostique et 
diagnostique. 
En effet, l’imagerie de diffusion montre, à partir de la première 
heure [8, 9], des lésions en hypersignal dans le parenchyme lésé. Cet 
hypersignal est le reflet d’un oedème cytotoxique [1, 12]. Du tissu 
viable mais hypoperfusé peut être associé à l’oedème cytotoxique. Il 
est mis en évidence par une séquence de perfusion. Cette dernière 
nécessite une injection rapide intraveineuse de gadolinium, 
permettant l’étude de la cinétique de l’agent de contraste au sein 
des capillaires cérébraux. Il est alors possible de mesurer 
indirectement les paramètres de la perfusion cérébrale (temps 
d’arrivée du pic, débit sanguin cérébral, volume sanguin cérébral). 
En comparant les anomalies de signal détectées en IRM de diffusion 
et en IRM de perfusion, il est théoriquement possible de séparer la 
zone de nécrose, visible en diffusion, de la zone hypoperfusée mais 
non nécrosée appelée zone de pénombre ischémique et 
correspondant au « mismatch diffusion/perfusion » [5, 14]. Cette zone 
de pénombre est également appelé zone à risque car, en l’absence 
de reperfusion spontanée ou thérapeutique, elle peut évoluer vers la 
nécrose [8]. Certaines études ont montré une forte corrélation entre le 
volume final de l’infarctus et la taille initiale de la lésion en imagerie 
de diffusion [12]. 
Par ailleurs, certains travaux [6] ont montré le caractère pronostique 
des séquences de diffusion. Il existe une corrélation entre la 
diminution de l’ADC (coefficient apparent de diffusion) mesuré sur 
les séquences de diffusion et la transformation hémorragique d’un 
accident ischémique aigu. 
Jean-Yves Gauvrit : Praticien hospitalier. 
Lisette El Hajj : Interne. 
Xavier Leclerc : Praticien hospitalier. 
Jean-Pierre Pruvo : Professeur des Universités, praticien hospitalier. 
Service de neuroradiologie. 
Patrick Vermersch : Professeur des Universités, praticien hospitalier. 
Service de neurologie et pathologie neuro-inflammatoire . 
Jean-Paul Lejeune : Professeur des Universités, praticien hospitalier. 
Service de neurochirurgie. 
Didier Leys : Professeur des Universités, praticien hospitalier. 
Service de neurologie et pathologie neurovasculaire. 
Hôpital Roger Salengro, 59037 Lille cedex, France. 
Encyclopédie Médico-Chirurgicale 31-673-F-10 
31-673-F-10 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Gauvrit JY, El Hajj L, Leclerc X, Vermersch P, Lejeune JP, Leys D et Pruvo JP. Urgences neurologiques non traumatiques. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier 
SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-673-F-10, 2002, 13 p.
31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 
1 Infarctus occipital droit diagnostiqué devant une hémianopsie latérale homonyme gauche apparue 5 heures aupara-vant. 
Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées diffusion (A1, A2), perfusion (B), T2 (C) et 
une angiographie par résonance magnétique (ARM) du polygone en technique en temps de vol 3D (D). Hypersignal en 
diffusion occipital droit cortico-sous-cortical et thalamique droit non visible en pondération T2 associé à une anomalie 
plus large en perfusion traduisant une zone de pénombre. L’ARM confirme l’occlusion proximale de l’artère cérébrale pos-térieure 
droite responsable de l’infarctus. 
*A *B 
Il est essentiel d’associer ces séquences d’imagerie encéphalique 
morphologiques à des séquences vasculaires centrées sur le 
polygone de Willis au cours du même examen. La réalisation d’une 
angiographie en séquence 3D technique en temps de vol (TOF), très 
rapide et sans injection, intéressant les vaisseaux intracrâniens, 
étudie la perméabilité des vaisseaux intracrâniens. 
Actuellement, la conduite thérapeutique à tenir tient compte de 
l’ensemble des paramètres et de leurs modifications obtenues en 
imagerie de diffusion et de perfusion et en angiographie par 
résonance magnétique (ARM). 
Le protocole de l’IRM en urgence comporte d’autres séquences. La 
séquence pondérée en T2 est d’une grande sensibilité pour détecter 
l’augmentation du contenu en eau des tissus et est donc bien 
adaptée à la mise en évidence de l’oedème. Les modifications 
d’intensité parenchymateuses sont rares avant la 8e heure. Un effet 
de masse peut être visible plus précocement, avant toute 
modification de signal parenchymateux. Il existe également des 
modifications de signal intravasculaire plus précocement puisqu’un 
hypersignal intravasculaire peut être observé dans les premières 
minutes suivant l’occlusion vasculaire. 
La séquence en pondération T1 ne démontre que tardivement 
l’oedème sous forme d’un hyposignal, jamais avant la 16e heure et 
de façon beaucoup moins sensible que la séquence pondérée en T2. 
Les pétéchies dans la zone d’infarctus, presque constantes au 3e ou 
4e jour, sont bien mises en évidence en T1. 
La séquence FLAIR (fluid attenuated inversion-recovery) est une 
séquence pondérée en T2 saturant les molécules d’eau libres (par 
exemple le liquide cérébrospinal [LCS]) qui apparaissent en 
"A1 "A2 
*B *C 
*D 
2 Accident ischémique cérébral chez un patient de 35 ans présentant un déficit hémicorporel gauche depuis plusieurs heures. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : cou-pes 
axiale (A), coronale (B) et sagittale (C) pondérées en T2. Lésion en hypersignal T2 cortico-sous-corticale, temporopariétale droite triangulaire à base périphérique et à sommet 
central, touchant les noyaux lenticulaire et caudé droits ainsi que le bras postérieur de la capsule interne droite. Il s’agit d’un infarctus artériel sylvien droit complet. 
*C 
2
Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 
*A *B *C 
3 Hémorragie méningée chez une patiente de 29 ans. 
A. Scanner cérébral sans injection : hypersignal spontané des espaces sous-arachnoïdiens au niveau des sillons fron-taux, 
dans la citerne prépontique et dans les vallées sylviennes. 
B et C. Imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale : coupes axiales pondérées FLAIR (A) et T2 (C). 
Hypersignal péripontique et des espaces sous-arachnoïdiens sylviens en FLAIR évocateurs d’hémorragie méningée 
associée à une image d’addition en vide de signal de la bifurcation de l’artère carotide intracrânienne interne gauche 
entourée de façon concentrique d’un thrombus en isosignal T2. L’aspect est compatible avec un anévrisme rompu 
partiellement thrombosé. 
D. Artériographie conventionnelle : opacification sélective de l’axe carotidien interne gauche qui confirme le diagnos-tic 
d’anévrisme de la bifurcation carotidienne intracrânienne. 
hyposignal. Cette séquence montre les lésions ischémiques en 
hypersignal (correspondant à l’oedème cytotoxique renfermant des 
molécules d’eau liées) et cela, au-delà de la 6e heure. 
Des études récentes [13, 15] ont montré que la séquence FLAIR est 
actuellement l’imagerie de choix pour la mise en évidence de 
l’hémorragie sous-arachnoïdienne en phase aiguë et subaiguë et 
notamment au niveau de la fosse postérieure où l’examen 
scanographique est le plus souvent artefacté. 
Une séquence en écho de gradient T2, sensible aux modifications 
locales de la susceptibilité magnétique, est utile pour rechercher des 
saignements subaigus ou chroniques. 
En pratique, le protocole d’exploration d’un AVC à la phase aiguë 
comporte des séquences de diffusion et de perfusion, une séquence 
T1, FLAIR et T2 en écho de gradient et une ARM du polygone. 
L’IRM peut être utilisée comme seul moyen d’imagerie en phase 
aiguë d’un accident cérébral ischémique [12]. 
Cependant, l’IRM présente des contre-indications. Elle est surtout 
rarement située à proximité des services d’urgence et toutes les 
machines ne disposent pas des séquences de diffusion, et de 
perfusion. 
SCANNER 
Dans le cas où l’IRM n’est pas réalisable en urgence, un scanner 
encéphalique est réalisé. Il est souvent normal ou montre des 
séquelles ischémiques. Il peut être positif moins de 6 heures après 
l’installation du déficit. Les signes précoces d’infarctus cérébral 
(disparition des limites du noyau lenticulaire, effacement du ruban 
insulaire, disparition des limites entre la substance grise et la 
substance blanche) traduisent habituellement des infarctus cérébraux 
étendus. Le scanner détecte mal les lésions de la substance blanche 
et de la fosse postérieure, en particulier à la période aiguë. Le signe 
de l’artère cérébrale hyperdense, qui correspond à la présence d’un 
caillot sanguin dans l’artère sylvienne, est inconstant et n’est pas 
utilisé en pratique. On rappelle cependant que les protocoles des 
essais thérapeutiques des fibrinolytiques intraveineux ont, jusqu’à 
ce jour, utilisé le scanner comme seul moyen d’imagerie lors de 
l’inclusion des malades. 
Céphalées 
Les céphalées sont un motif quotidien de consultation auprès des 
médecins généralistes. Le problème essentiel est de faire la 
distinction entre les céphalées essentielles bénignes, plus fréquentes, 
et les céphalées symptomatiques d’une affection organique et en 
particulier neurologique. Ces dernières devront bénéficier d’une 
exploration radiologique. L’interrogatoire permet de connaître le 
mode d’installation des céphalées. En particulier, les céphalées 
s’installant sur plusieurs semaines évoluant de façon permanente 
ou paroxystique sont le plus souvent d’origine fonctionnelle et ne 
nécessitent pas d’exploration complémentaire. Au contraire, les 
céphalées brutales et les céphalées permanentes qui s’aggravent 
depuis quelques jours, nécessitent une exploration radiologique en 
urgence. 
CÉPHALÉES AIGUËS BRUTALES 
Un premier épisode de céphalée aiguë brutale isolée impose la 
recherche d’une organicité, avec, au premier plan, l’éventualité 
d’une hémorragie méningée. D’autres étiologies organiques plus 
rares sont possibles et sont souvent associées à d’autres signes 
cliniques : dissections des artères cervicales, encéphalopathie 
hypertensive et thrombose veineuse cérébrale. 
CÉPHALÉES AIGUËS BRUTALES ISOLÉES (fig 3) 
Les céphalées aiguës brutales isolées évoquent en première 
hypothèse une hémorragie méningée. Il s’agit d’une urgence 
neurochirurgicale. Le signe inaugural est une céphalée très 
*D 
3
31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 
*A *B 
*C 
4 Cavernomes multiples chez un enfant de 1 an et demi. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales en écho de gradient T2 (A), coupes coronales (B) et sagit-tales 
(C) pondérées en T1 sans injection de gadolinium. Lésion arrondie cérébelleuse gauche en hyposignal sur la séquence en écho de gradient T2, avec un aspect de lamelles 
concentriques avec de petites logettes. Cette masse présente un signal mixte en iso- et hypersignal T1, en rapport avec des remaniements hémorragiques. Elle ne se rehausse pas après 
injection de gadolinium. Présence d’une autre lésion temporale droite hémorragique hyposignal en écho de gradient T2. 
*A *B 
violente. La réalisation d’un scanner cérébral sans injection de 
produit de contraste ou mieux, une IRM avec séquence FLAIR doit 
être réalisée en urgence. Elle permet de retrouver une hémorragie 
dans les espaces sous-arachnoïdiens et dans les citernes de la base. 
Lorsque ces examens sont normaux et que la suspicion clinique 
est forte, la réalisation d’une ponction lombaire est alors 
indispensable. 
Une imagerie des vaisseaux intracrâniens est réalisée à la recherche 
d’un anévrisme, cause la plus fréquente de l’hémorragie méningée. 
L’angiographie cérébrale conventionnelle, couplée à des 
reconstructions 3D, reste actuellement l’examen de référence. Cet 
examen est également utile à la décision thérapeutique qu’elle soit 
neurochirurgicale ou endovasculaire. 
Après avoir éliminé une organicité lors du premier épisode de 
céphalée aiguë brutale, il faut connaître l’existence de céphalées 
aiguës brutales fonctionnelles (céphalées coïtales, d’effort, et 
céphalées en « pic à glace »). 
Leur reconnaissance permet d’orienter le patient en consultation 
neurologique spécialisée. 
5 Hématome cérébral chez un patient de 65 ans, hyper-tendu. 
Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes 
axiales pondérées T1 (A) et T2 (B). Lésion hémorragique du 
noyau lenticulaire et de la capsule interne à droite présentant 
un signal mixte en T1 iso-intense au centre, et hyperintense en 
périphérie ; en T2, la lésion est hétérogène avec un niveau 
liquide/liquide associé à quelques foyers très hypo-intenses. 
L’hématome est entouré d’un oedème périlésionnel en hypersi-gnal 
T2. 
La topographie profonde de cet hématome est typique chez les 
patients hypertendus. 
¦ Céphalées aiguës brutales associées 
Hémorragie cérébroméningée (fig 4, 5, 6) 
Des céphalées aiguës brutales peuvent également révéler une 
hémorragie cérébroméningée. Elles sont alors le plus souvent 
associées à un déficit neurologique. 
L’IRM fait le diagnostic des hématomes à la phase aiguë, apprécie 
l’état du parenchyme cérébral adjacent et le retentissement de 
l’hémorragie sur les ventricules et la ligne médiane et, dans certains 
cas, elle permet de retrouver une étiologie. En effet, elle peut 
découvrir une malformation artérioveineuse ou un cavernome. 
Cependant, chez un sujet hypertendu, la découverte d’un hématome 
profond centrohémisphérique ne nécessite pas d’explorations 
complémentaires. 
À défaut d’IRM, le scanner cérébral permet de faire le diagnostic 
d’hématome intraparenchymateux en urgence sans pouvoir préciser 
son origine. 
4
Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 
*A *B *C 
6 Hématome profond chez un jeune homme de 25 ans, aux antécédents de toxicomanie. Imagerie par résonance ma-gnétique 
cérébrale : coupes axiales pondérées T1 (B), T2 (C) et FLAIR (D). La lésion hémorragique lenticulaire gauche 
est en hypersignal spontané sur les différentes séquences, bordée d’un liseré en hyposignal T1 (A) et T2 (C) reflétant la 
présence d’hémosidérine en périphérie. Cet hématome est entouré d’un oedème en hyposignal T1 (A), hypersignal T2 (C). 
On retrouve par ailleurs une lésion punctiforme du splénium du corps calleux, en hypersignal T2 de type ischémique, 
ainsi qu’une lésion occipitale gauche corticale, en hypersignal FLAIR (D) et présentant un discret liseré en hypersignal 
T1 (B), en rapport avec une lésion ischémique associée à une nécrose laminaire corticale. L’ensemble de ces lésions isché-miques 
et hémorragiques est secondaire à des lésions d’artérite toxique. 
Dissection des artères cervicales (fig 7) 
Une dissection de l’artère carotide interne doit être recherchée 
devant le tableau de céphalée aiguë brutale associée à des 
cervicalgies unilatérales et un syndrome de Claude Bernard-Horner. 
La dissection carotidienne siège le plus souvent à 2-3 cm de la 
bifurcation [10]. 
L’IRM cérébrale et cervicale avec des séquences angiographiques 
constitue l’examen de choix en urgence. Elle affirme le diagnostic, 
évalue le retentissement ischémique sur le parenchyme cérébral et 
élimine une hémorragie méningée [8]. 
La séquence cervicale en pondération T1 avec saturation graisseuse 
montre une augmentation de calibre de l’artère carotide interne, 
l’hématome pariétal sous forme d’un croissant en hypersignal et la 
lumière résiduelle excentrée et rétrécie. Une ARM avec injection de 
gadolinium explorant les vaisseaux cervicaux et intracrâniens 
permet d’étudier la présence de signes de dissection (irrégularité 
des parois, sténose, occlusion, anévrisme). De plus, l’IRM, couplée à 
une ARM, assure le suivi non invasif du patient sous traitement. 
Les dissections vertébrales sont plus rares. Cependant, elles 
associent également des céphalées occipitales aiguës à des 
cervicalgies. La dissection intéresse le plus souvent le segment 
atloïdoaxoïdien (V3) de l’artère vertébrale et, plus rarement, le 
segment intertransversaire (V2). 
Encéphalopathie hypertensive (fig 8) 
Les céphalées s’associent fréquemment à des troubles visuels 
bilatéraux, mais aussi à des crises convulsives. 
Le but de l’exploration est d’éliminer une complication 
hémorragique secondaire à la poussée hypertensive. 
L’IRM encéphalique, examen de choix, montre des infarctus cortico-sous- 
corticaux de localisations pariéto-occipitales. Elle élimine une 
éventuelle hémorragie méningée. 
Ce type d’encéphalopathie est retrouvé dans l’éclampsie, 
l’insuffisance rénale chronique, l’hypertension artérielle maligne et 
certaines intoxications médicamenteuses (ciclosporine A…). 
Lorsque l’IRM n’est pas disponible en urgence, le scanner cérébral 
peut être réalisé pour éliminer une hémorragie méningée. 
CÉPHALÉES INHABITUELLES DES THROMBOSES 
VEINEUSES CÉRÉBRALES (fig 9) 
Les thromboses veineuses cérébrales ont une expression clinique très 
polymorphe : les signes de focalisation et les crises convulsives sont 
fréquentes, mais correspondent à des signes tardifs. 
*D 
5
31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 
À la phase initiale, des céphalées, dont le caractère est inhabituel, 
peuvent être le seul signe révélateur d’une thrombose veineuse. Elles 
impliquent la réalisation en urgence d’une IRM cérébrale avec des 
séquences de flux veineux. 
Les séquences T1, T2, FLAIR dans le plan axial et/ou coronal 
permettent de mettre en évidence des infarctus veineux sous la 
forme d’une lésion sous-corticale souvent hémorragique et 
volontiers bilatérale. Elles peuvent également retrouver des 
thrombus dans les sinus veineux [2]. Cependant, ce sont les séquences 
de flux soit en TOF 2D ou en contraste de phase et également les 
séquences en écho de gradient T1 volumique (MPR) avec injection 
de gadolinium qui permettent d’objectiver l’occlusion des sinus et 
les thrombus récents [8]. 
CÉPHALÉES D’INSTALLATION RAPIDEMENT 
PROGRESSIVE 
Ces céphalées représentent une urgence neurologique qui peut 
répondre à une des trois grandes étiologies : l’hypertension 
intracrânienne, les céphalées associées à une hyperthermie ou à un 
syndrome méningé et une maladie de Horton. 
¦ Hypertension intracrânienne (fig 10, 11) 
Le but de l’examen en urgence est de rechercher un processus 
expansif (tumeur, hématome, hydrocéphalie) qui nécessite un geste 
chirurgical en urgence. 
Les céphalées de l’hypertension intracrânienne associées à un 
oedème papillaire se traduisent initialement par un flou visuel. On 
note également des nausées ou des vomissements. 
Le scanner cérébral sans injection est un véritable examen de 
débrouillage [3], permettant de différencier les hypertensions 
intracrâniennes relevant d’un traitement chirurgical (tumeur, 
hématome, hydrocéphalie) des hypertensions intracrâniennes 
relevant d’un traitement médical où le parenchyme cérébral est 
souvent normal. 
Le plus souvent, et en fonction des lésions découvertes sur ce 
premier scanner, une IRM avec injection de gadolinium est réalisée 
rapidement secondairement. 
Si l’imagerie scanographique en urgence sans injection est normale, 
il faut alors effectuer une ponction lombaire avec examen 
cytologique du LCR pour éliminer les méningites subaiguës et 
chroniques. 
¦ Céphalées et fièvre 
Certaines méningites subaiguës ou chroniques ne se traduisent pas 
par un syndrome méningé franc. C’est pourquoi l’association 
céphalée et fièvre récente, d’aggravation progressive sans porte 
d’entrée infectieuse évidente et avec imagerie cérébrale normale (de 
préférence une IRM de première intention), doit conduire à la 
réalisation d’une ponction lombaire. 
¦ Maladie de Horton 
Toute céphalée d’apparition récente chez un sujet de plus de 60 ans 
doit faire évoquer ce diagnostic car la céphalée est présente dans 60 
à 90 % des cas de maladie de Horton. Il s’agit du symptôme le plus 
fréquent. Cette céphalée est typiquement de siège temporal, 
superficiel et profond, avec hyperesthésie au contact. Il faut réaliser 
en urgence un bilan biologique à la recherche d’un syndrome 
inflammatoire. Il conduit à la réalisation d’une biopsie d’artère 
temporale du côté des céphalées qui confirme le diagnostic. 
Dans cette maladie, le scanner cérébral est normal et permet 
d’éliminer une cause hémorragique à l’origine des céphalées. 
Crise d’épilepsie 
Alors qu’une crise isolée n’est pas une indication de scanner cérébral 
en urgence, la présence de certains signes cliniques ou d’un terrain 
particulier imposent la réalisation d’un scanner cérébral en urgence. 
La présence de signes neurologiques focaux et/ou la persistance 
d’un coma nécessitent la réalisation de cet examen. Une crise 
convulsive dans un contexte fébrile nécessite également la réalisation 
d’un scanner le plus souvent associé à une injection de produit de 
contraste complétée d’une IRM encéphalique. De même, les crises 
convulsives survenant chez un sujet éthylique ou sous-anticoagulant 
nécessitent la réalisation d’un scanner sans injection à la recherche 
d’un hématome sous-dural chronique symptomatique ou d’une 
contusion post-traumatique. 
En cas de première crise épileptique avec un examen neurologique 
strictement normal au décours de la crise, il n’est pas nécessaire de 
réaliser un scanner cérébral en urgence. On organise cependant 
rapidement la programmation d’une IRM encéphalique avec 
injection de gadolinium. 
7 Dissection carotidienne gauche chez 
un patient de 61 ans. Imagerie par réso-nance 
magnétique cérébrale (A) : coupes 
axiales pondérées T1 sans injection de pro-duit 
de contraste et avec saturation grais-seuse. 
Mise en évidence d’un hématome en 
croissant en hypersignal de la paroi caroti-dienne 
gauche sous-pétreuse associé à une 
lumière résiduelle excentrée et rétrécie. 
Angiographie par résonance magnétique 
cervicale avec injection de gadolinium 
(B) : pseudoanévrisme sous-pétreux caro-tidien 
interne gauche. 
*A 
*B 
6
Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 
*A "B1 "B2 
8 Hypertension artérielle gravidique chez une patiente de 38 ans hospitalisée pour céphalées. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées T2 (A) et 
FLAIR (B1, B2). Lésions corticales pariéto-occipitales en hypersignal T2 et FLAIR, évoquant des lésions ischémiques d’angéite. 
Devant un état de mal épileptique, le scanner cérébral est rarement 
indiqué en urgence et, en tous cas, ne doit jamais être réalisé avant 
les résultats du bilan biologique. En dehors de la présence de signes 
de focaux, il est préférable de réaliser cet examen une fois l’état de 
mal traité. L’IRM encéphalique est recommandée. 
Pathologie infectieuse neurologique 
(méningite, méningoencéphalite 
ou abcès) (fig 12, 13) 
Le but de l’exploration est de fournir des arguments en faveur d’un 
abcès, d’une méningite, d’une encéphalite et de définir l’étendue et 
le nombre des lésions [4]. 
Du fait de sa plus grand sensibilité, une IRM cérébrale avec injection 
de gadolinium doit être réalisée en urgence devant plusieurs 
situations : présence d’un syndrome méningé atypique ou 
d’évolution subaiguë, signes de focalisation ou troubles de la 
vigilance, porte d’entrée oto-rhino-laringologique (ORL), 
endocardite ou antécédents de traumatisme crânien, survenue d’une 
pathologie infectieuse neurologique chez un immunodéprimé. 
L’abcès se caractérise en IRM cérébrale par une capsule périphérique 
de signal hypo-intense en T2 et hyper-intense en T1 après injection 
de gadolinium et par un centre iso-intense en T1 et hyper-intense en 
T2. 
Actuellement, l’imagerie de diffusion peut être intéressante pour 
différencier une tumeur nécrotique d’un abcès. En effet l’abcès, par 
sa constitution, présente une viscosité importante qui se traduit par 
un hypersignal sur les séquences en diffusion. 
Le diagnostic de méningite [15] est affirmé devant un rehaussement 
dural, leptoméningé ou épendymaire. Le diagnostic de 
méningoencéphalite est porté devant une atteinte corticale bien 
visible en T2, sous la forme d’un épaississement et d’un hypersignal 
associé à des anomalies sous-corticales de la substance blanche. Il 
existe parfois un rehaussement de gadolinium au niveau cortical. 
L’élément essentiel du diagnostic est la topographie des lésions, 
comme par exemple l’atteinte temporale et insulaire avec respect du 
putamen dans l’encéphalite herpétique. 
Complications postopératoires 
Devant l’aggravation précoce dans les suites d’une intervention 
neurochirurgicale, un scanner cérébral, à lui seul suffisant, doit être 
effectué sans injection de produit de contraste. Il permet de savoir si 
l’aggravation est due à une hémorragie dans le foyer opératoire ou 
à une poussée d’oedème. Le scanner s’impose également en cas de 
troubles de la vigilance (retard de réveil) survenant immédiatement 
ou à distance de l’intervention. 
Syndrome médullaire aigu 
non traumatique (fig 14, 15, 16) 
Le syndrome médullaire aigu nécessite une exploration IRM en 
urgence. C’est l’examen de choix pour l’étude de la moelle 
épinière [11], car elle permet la réalisation de coupes multiplanaires. 
Par ailleurs, elle détecte des lésions multiples et apporte des 
informations sur l’atteinte de la moelle osseuse et des parties molles 
paravertébrales. Des coupes dans le plan sagittal en séquences T1 
sans et avec injection de gadolinium et en séquence T2 ou STIR 
(short time inversion recovery) diminuant le signal de la graisse, sont 
réalisées. Des coupes axiales sont effectuées en regard de la lésion 
retrouvée dans le plan sagittal, en séquence T1 avec injection de 
gadolinium et en séquence T2. 
Cette IRM médullaire en urgence vise avant tout à retrouver une 
compression médullaire dont l’étiologie la plus fréquente est la 
métastase rachidienne, bien que l’infection et l’hématome peuvent 
aussi en être la cause. Il est important de poser le diagnostic avant 
que le patient ne perde sa capacité de marcher pour lui donner 
toutes ses chances de récupération après une décompression 
neurochirurgicale [7]. Lorsque l’IRM n’est pas réalisable, le myélo-scan 
reste un moyen pour poser le diagnostic, sans oublier qu’il 
constitue un examen invasif et irradiant. 
L’IRM permet de faire le diagnostic différentiel entre une 
compression médullaire et une myélite d’origine inflammatoire ou 
infectieuse. À la phase aiguë, elle retrouve des lésions médullaires 
sous la forme d’hypersignal T2 ou STIR ou de discrète prise de 
contraste en T1 après injection de gadolinium. Cependant, cette IRM 
médullaire peut être normale à la phase aiguë. Dans ce cas, les 
contextes clinique et biologique font évoquer le diagnostic. Il peut 
être intéressant de procéder à la réalisation d’une IRM médullaire 
quelques jours plus tard. Elle retrouvera alors très souvent des 
lésions médullaires passées inaperçues. 
Plus rares sont les causes ischémiques. L’infarctus médullaire est 
également très rarement retrouvé en IRM à la phase aiguë. Le 
contexte clinique et la découverte, par exemple, d’un anévrisme de 
l’aorte abdominale, permettent d’évoquer le diagnostic. Là encore, 
l’infarctus médullaire est confirmé par la réalisation d’une IRM 
médullaire 48 heures plus tard. 
7
31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 
*A *B *C 
*D 
*E 
9 Thrombose veineuse du sinus droit avec large infarctus veineux chez un patient de 18 ans. 
Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées T2 (A) et FLAIR (B, C)). Coupe coronale (D) en imagerie de flux veineux 2D technique en temps de vol 
(TOF). Coupe axiale (E) et coupe sagittale (F) reconstruite en écho de gradient T1 après injection de produit de contraste. 
Lésion bithalamique et protubérentielle en hyposignal T1 et hypersignal T2, témoignant d’un infarctus veineux avec effet de masse sur le troisième ventricule entraînant une hy-drocéphalie 
en amont. L’imagerie en 2D TOF, ainsi que l’injection de gadolinium montrent l’absence de flux dans le sinus droit évocateur d’un thrombus. 
*F 
8
Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 
*A *B *C 
10 Tumeur cérébrale chez un patient de 62 ans. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondé-rées 
FLAIR (A), T1 sans (B) et avec injection (C) de gadolinium. Coupe coronale (D) pondérée T1 après injection de ga-dolinium. 
Processus expansif intracérébral, pariéto-occipital gauche, en hyposignal spontané sur la séquence T1, en hy-persignal 
FLAIR, se rehaussant fortement après injection de gadolinium. Présence d’un important oedème périlésionnel 
avec un effet de masse sur le ventricule latéral gauche, et discrète déviation de la ligne médiane. On voit sur la coupe co-ronale, 
une prise de contraste nodulaire du corps et du rostrum du corps calleux, évoquant une extension à distance de la 
11 Adénome hypophysaire hémorragique : céphalées rapide-ment 
progressives. Séquences sagittales T1 sans injection (A) 
et coronales T1 (B) avec injection : lésion hypophysaire spon-tanément 
hypersignal T1 associée à une augmentation de la 
taille de l’hypophyse. 
lésion pariéto-occipitale gauche. 
*A *B 
Figures 12, 13, 14, 15, 16 et Références ä 
*D 
9
31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 
12 Encéphalite herpétique chez un patient de 19 ans. Image-rie 
par résonance magnétique cérébrale : coupes coronales pon-dérées 
FLAIR (A), et T1 (B) avec gadolinium. Lésion tempo-rale 
gauche en hypersignal T2 et FLAIR intéressant le lobe 
hippocampique et l’insula, se rehaussant après injection de ga-dolinium 
évocatrice d’une origine herpétique. 
*A *B 
*A *B 
13 Encéphalite diffuse multifocale chez une patiente de 13 ans. Imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale : coupes axiales 
pondérées T2 (A), et T1 (B) après injection de gadolinium. Multiples lésions nodulaires, diffuses, de la substance blanche sous-corticale, 
en hypersignal intense sur la séquence T2, entourées d’oedèmes périlésionnels en hypersignal T2. Ces lésions sont en hyposignal T1 et 
se rehaussent de façon périphérique après injection de gadolinium. IRM médullaire : coupes sagittales pondérées T2 (C), et T1 (D) après 
injection de gadolinium. Lésion médullaire en hypersignal T2, étendue de T1 à T4 sans augmentation de la taille du cordon médullaire, 
avec conservation des espaces liquidiens périmédullaires. Notons la prise de contraste à la périphérie de la lésion, ainsi que des leptomé-ninges 
entourant le cône terminal. Cette lésion est évocatrice d’une myélite infectieuse. 
*C 
*D 
10
Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 
14 Compression médullaire par métastases 
rachidiennes chez une patiente de 74 ans. Ima-gerie 
par résonance magnétique médullaire : 
coupes sagittales pondérées STIR (Short Time 
Inversion Recovery (A), T1 sans (B) et avec in-jection 
de gadolinium (C)). Les différentes cou-pes 
mettent en évidence une moelle épinière 
comprimée et refoulée à la hauteur de D12-L1, 
par un processus tissulaire hyposignal T1, hy-persignal 
STIR, envahissant les corps verté-braux 
de D12 et L1, ainsi que les pédicules de 
ces deux vertèbres. Ce processus tissulaire est 
rehaussé par le gadolinium. D’autres foyers se-condaires 
osseux sont notés au niveau de L3, 
D11, D10 et D7. 
*A *B 
*C 
11
31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 
15 Compression médullaire par spondylodiscite tuberculeuse chez une patiente de 51 ans. Imagerie par résonance ma-gnétique 
(IRM) médullaire : coupes sagittales pondérées STIR (A), T1 avant (B) et après (C) injection de gadolinium. 
Coupe axiale centrée sur T8 (D) après injection de gadolinium. Lésion du corps vertébral de T8 et du disque T8-T9 en hy-persignal 
STIR, hyposignal T1, rehaussée après injection de produit de contraste. Cette lésion entraîne un tassement du 
corps vertébral de D8, infiltre le disque intervertébral T8- T9 ainsi que la moitié supérieure du corps de T9, qui présen-tent 
des modifications de signal identiques. Cette lésion est à l’origine d’un recul du mur postérieur venant comprimer le 
cordon médullaire en regard. 
*A 
*B 
*C 
*D 
12
Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 
16 Myélite aiguë inflammatoire chez un jeune patient de 30 ans. 
IRM médullaire : coupes sagittales en pondération T1 (A) après injection, T2 (B) et axiales T2 (C). 
Plusieurs lésions métamériques cervicales en hypersignal T2 se rehaussant après injection de gadolinium. Les coupes axiales montrent une localisation intramédullaire latérale d’une 
des lésions en hypersignal T2. L’ensemble des anomalies radiologiques est évocateur d’une pathologie inflammatoire de la substance blanche (sclérose en plaques). 
Références 
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52 : 491-495 
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venous thrombosis with routine magnetic resonance: an 
update. Eur Neurol 1998 ; 40 : 179-190 
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diagnostic, traitement d’urgence. Rev Prat 1999 ; 49 : 
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infections of the brain. Top Magn Reson Imaging 
1994 ; 6 : 11-21 
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comparison of data processing methods. AJNRAmJ Neuro-radiol 
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between apparent diffusion coeffcient and subse-quent 
hemorrhagic transformation following acute 
ischemic stroke. Stroke 2000 ; 31 : 2378-2384 
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Neurol Clin 1991 ; 9 : 585-603 
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nervous system. JAMA 2000 ; 7 : 853-855 
[9] DoussetV,MénégonP,RouanetF, CailleJM,OrgogozoJM. 
Exploration des accidents vasculaires ischémiques à la 
phase aiguë. J Neuroradiol 1999 ; 26 : 200-208 
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Vasc 2000 ; 25 : 276-278 
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Br J Radiol 2001 ; 74 : 5-23 
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Radiology 1995 ; 196 : 773-777 
[14] Schlang G, Benfield A, Baird AE, Siewert B, Lovblad KO, 
Parker RA et al. The ischemic penumbra: operationally 
defined by diffusion and perfusion MRI. Neurology 1999 ; 
53 : 1528-1537 
[15] Singer MB, Atlas SW, Drayer BP. Subarachnoid space 
disease. Radiology 1998 ; 208 : 417-422 
*A *B 
*C 
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Urgences neurologiques non traumatiques

  • 1. Urgences neurologiques non traumatiques JY Gauvrit L El Hajj X Leclerc P Vermersch JP Lejeune D Leys JP Pruvo Résumé. – Notre objectif est de décrire la conduite à tenir radiologique en urgence devant chaque grande situation clinique neurologique non traumatique. La pathologie ischémique cérébrale représente la première cause d’urgence neurologique non traumatique ; la prise en charge radiologique repose sur la réalisation en urgence d’examens permettant d’affirmer l’accident ischémique tout en éliminant les autres causes de déficits neurologiques focaux. L’apparition d’une céphalée brutale ou de céphalées permanentes évoluant depuis quelques jours, toutes les deux symptomatiques d’une affection organique, nécessite également une exploration radiologique en urgence. Les troubles de conscience et les syndromes confusionnels, qui représentent également des urgences neurologiques, ne sont pas abordés dans ce chapitre car l’imagerie y est rarement contributive. Un syndrome médullaire aigu non traumatique doit également faire réaliser une imagerie par résonance magnétique médullaire en urgence. © 2002 Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés. Mots-clés : urgences, ischémie cérébrale, céphalée, hémorragie méningée, thrombose veineuse, myélopathie non traumatique. Ischémie cérébrale à la phase aiguë (fig 1, 2) En cas d’ischémie cérébrale, l’imagerie de l’encéphale et des vaisseaux cervicocéphaliques est nécessaire pour pouvoir : – affirmer le diagnostic ; – apprécier l’étendue de la zone ischémiée et nécrosée ; – connaître la perméabilité des vaisseaux intra- et extracrâniens ; – éliminer une composante hémorragique [9]. L’imagerie encéphalique est toujours réalisée en urgence devant un déficit neurologique focal d’installation brutale, typiquement vasculaire ou lorsque les circonstances d’apparition sont inconnues. IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE Depuis l’apparition sur site clinique des imageries par résonance magnétique (IRM) munies de séquences ultrarapides, il est possible d’assurer la totalité de l’imagerie d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ischémique en IRM. Si l’IRM fait défaut ou est contre-indiquée, le scanner peut remplir ces impératifs diagnostiques. L’IRM encéphalique est très supérieure au scanner par la précocité de détection des anomalies du signal. Le bilan doit commencer par une imagerie de diffusion et de perfusion. Ces séquences présentant un intérêt pronostique et diagnostique. En effet, l’imagerie de diffusion montre, à partir de la première heure [8, 9], des lésions en hypersignal dans le parenchyme lésé. Cet hypersignal est le reflet d’un oedème cytotoxique [1, 12]. Du tissu viable mais hypoperfusé peut être associé à l’oedème cytotoxique. Il est mis en évidence par une séquence de perfusion. Cette dernière nécessite une injection rapide intraveineuse de gadolinium, permettant l’étude de la cinétique de l’agent de contraste au sein des capillaires cérébraux. Il est alors possible de mesurer indirectement les paramètres de la perfusion cérébrale (temps d’arrivée du pic, débit sanguin cérébral, volume sanguin cérébral). En comparant les anomalies de signal détectées en IRM de diffusion et en IRM de perfusion, il est théoriquement possible de séparer la zone de nécrose, visible en diffusion, de la zone hypoperfusée mais non nécrosée appelée zone de pénombre ischémique et correspondant au « mismatch diffusion/perfusion » [5, 14]. Cette zone de pénombre est également appelé zone à risque car, en l’absence de reperfusion spontanée ou thérapeutique, elle peut évoluer vers la nécrose [8]. Certaines études ont montré une forte corrélation entre le volume final de l’infarctus et la taille initiale de la lésion en imagerie de diffusion [12]. Par ailleurs, certains travaux [6] ont montré le caractère pronostique des séquences de diffusion. Il existe une corrélation entre la diminution de l’ADC (coefficient apparent de diffusion) mesuré sur les séquences de diffusion et la transformation hémorragique d’un accident ischémique aigu. Jean-Yves Gauvrit : Praticien hospitalier. Lisette El Hajj : Interne. Xavier Leclerc : Praticien hospitalier. Jean-Pierre Pruvo : Professeur des Universités, praticien hospitalier. Service de neuroradiologie. Patrick Vermersch : Professeur des Universités, praticien hospitalier. Service de neurologie et pathologie neuro-inflammatoire . Jean-Paul Lejeune : Professeur des Universités, praticien hospitalier. Service de neurochirurgie. Didier Leys : Professeur des Universités, praticien hospitalier. Service de neurologie et pathologie neurovasculaire. Hôpital Roger Salengro, 59037 Lille cedex, France. Encyclopédie Médico-Chirurgicale 31-673-F-10 31-673-F-10 Toute référence à cet article doit porter la mention : Gauvrit JY, El Hajj L, Leclerc X, Vermersch P, Lejeune JP, Leys D et Pruvo JP. Urgences neurologiques non traumatiques. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés), Radiodiagnostic - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-673-F-10, 2002, 13 p.
  • 2. 31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 1 Infarctus occipital droit diagnostiqué devant une hémianopsie latérale homonyme gauche apparue 5 heures aupara-vant. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées diffusion (A1, A2), perfusion (B), T2 (C) et une angiographie par résonance magnétique (ARM) du polygone en technique en temps de vol 3D (D). Hypersignal en diffusion occipital droit cortico-sous-cortical et thalamique droit non visible en pondération T2 associé à une anomalie plus large en perfusion traduisant une zone de pénombre. L’ARM confirme l’occlusion proximale de l’artère cérébrale pos-térieure droite responsable de l’infarctus. *A *B Il est essentiel d’associer ces séquences d’imagerie encéphalique morphologiques à des séquences vasculaires centrées sur le polygone de Willis au cours du même examen. La réalisation d’une angiographie en séquence 3D technique en temps de vol (TOF), très rapide et sans injection, intéressant les vaisseaux intracrâniens, étudie la perméabilité des vaisseaux intracrâniens. Actuellement, la conduite thérapeutique à tenir tient compte de l’ensemble des paramètres et de leurs modifications obtenues en imagerie de diffusion et de perfusion et en angiographie par résonance magnétique (ARM). Le protocole de l’IRM en urgence comporte d’autres séquences. La séquence pondérée en T2 est d’une grande sensibilité pour détecter l’augmentation du contenu en eau des tissus et est donc bien adaptée à la mise en évidence de l’oedème. Les modifications d’intensité parenchymateuses sont rares avant la 8e heure. Un effet de masse peut être visible plus précocement, avant toute modification de signal parenchymateux. Il existe également des modifications de signal intravasculaire plus précocement puisqu’un hypersignal intravasculaire peut être observé dans les premières minutes suivant l’occlusion vasculaire. La séquence en pondération T1 ne démontre que tardivement l’oedème sous forme d’un hyposignal, jamais avant la 16e heure et de façon beaucoup moins sensible que la séquence pondérée en T2. Les pétéchies dans la zone d’infarctus, presque constantes au 3e ou 4e jour, sont bien mises en évidence en T1. La séquence FLAIR (fluid attenuated inversion-recovery) est une séquence pondérée en T2 saturant les molécules d’eau libres (par exemple le liquide cérébrospinal [LCS]) qui apparaissent en "A1 "A2 *B *C *D 2 Accident ischémique cérébral chez un patient de 35 ans présentant un déficit hémicorporel gauche depuis plusieurs heures. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : cou-pes axiale (A), coronale (B) et sagittale (C) pondérées en T2. Lésion en hypersignal T2 cortico-sous-corticale, temporopariétale droite triangulaire à base périphérique et à sommet central, touchant les noyaux lenticulaire et caudé droits ainsi que le bras postérieur de la capsule interne droite. Il s’agit d’un infarctus artériel sylvien droit complet. *C 2
  • 3. Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 *A *B *C 3 Hémorragie méningée chez une patiente de 29 ans. A. Scanner cérébral sans injection : hypersignal spontané des espaces sous-arachnoïdiens au niveau des sillons fron-taux, dans la citerne prépontique et dans les vallées sylviennes. B et C. Imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale : coupes axiales pondérées FLAIR (A) et T2 (C). Hypersignal péripontique et des espaces sous-arachnoïdiens sylviens en FLAIR évocateurs d’hémorragie méningée associée à une image d’addition en vide de signal de la bifurcation de l’artère carotide intracrânienne interne gauche entourée de façon concentrique d’un thrombus en isosignal T2. L’aspect est compatible avec un anévrisme rompu partiellement thrombosé. D. Artériographie conventionnelle : opacification sélective de l’axe carotidien interne gauche qui confirme le diagnos-tic d’anévrisme de la bifurcation carotidienne intracrânienne. hyposignal. Cette séquence montre les lésions ischémiques en hypersignal (correspondant à l’oedème cytotoxique renfermant des molécules d’eau liées) et cela, au-delà de la 6e heure. Des études récentes [13, 15] ont montré que la séquence FLAIR est actuellement l’imagerie de choix pour la mise en évidence de l’hémorragie sous-arachnoïdienne en phase aiguë et subaiguë et notamment au niveau de la fosse postérieure où l’examen scanographique est le plus souvent artefacté. Une séquence en écho de gradient T2, sensible aux modifications locales de la susceptibilité magnétique, est utile pour rechercher des saignements subaigus ou chroniques. En pratique, le protocole d’exploration d’un AVC à la phase aiguë comporte des séquences de diffusion et de perfusion, une séquence T1, FLAIR et T2 en écho de gradient et une ARM du polygone. L’IRM peut être utilisée comme seul moyen d’imagerie en phase aiguë d’un accident cérébral ischémique [12]. Cependant, l’IRM présente des contre-indications. Elle est surtout rarement située à proximité des services d’urgence et toutes les machines ne disposent pas des séquences de diffusion, et de perfusion. SCANNER Dans le cas où l’IRM n’est pas réalisable en urgence, un scanner encéphalique est réalisé. Il est souvent normal ou montre des séquelles ischémiques. Il peut être positif moins de 6 heures après l’installation du déficit. Les signes précoces d’infarctus cérébral (disparition des limites du noyau lenticulaire, effacement du ruban insulaire, disparition des limites entre la substance grise et la substance blanche) traduisent habituellement des infarctus cérébraux étendus. Le scanner détecte mal les lésions de la substance blanche et de la fosse postérieure, en particulier à la période aiguë. Le signe de l’artère cérébrale hyperdense, qui correspond à la présence d’un caillot sanguin dans l’artère sylvienne, est inconstant et n’est pas utilisé en pratique. On rappelle cependant que les protocoles des essais thérapeutiques des fibrinolytiques intraveineux ont, jusqu’à ce jour, utilisé le scanner comme seul moyen d’imagerie lors de l’inclusion des malades. Céphalées Les céphalées sont un motif quotidien de consultation auprès des médecins généralistes. Le problème essentiel est de faire la distinction entre les céphalées essentielles bénignes, plus fréquentes, et les céphalées symptomatiques d’une affection organique et en particulier neurologique. Ces dernières devront bénéficier d’une exploration radiologique. L’interrogatoire permet de connaître le mode d’installation des céphalées. En particulier, les céphalées s’installant sur plusieurs semaines évoluant de façon permanente ou paroxystique sont le plus souvent d’origine fonctionnelle et ne nécessitent pas d’exploration complémentaire. Au contraire, les céphalées brutales et les céphalées permanentes qui s’aggravent depuis quelques jours, nécessitent une exploration radiologique en urgence. CÉPHALÉES AIGUËS BRUTALES Un premier épisode de céphalée aiguë brutale isolée impose la recherche d’une organicité, avec, au premier plan, l’éventualité d’une hémorragie méningée. D’autres étiologies organiques plus rares sont possibles et sont souvent associées à d’autres signes cliniques : dissections des artères cervicales, encéphalopathie hypertensive et thrombose veineuse cérébrale. CÉPHALÉES AIGUËS BRUTALES ISOLÉES (fig 3) Les céphalées aiguës brutales isolées évoquent en première hypothèse une hémorragie méningée. Il s’agit d’une urgence neurochirurgicale. Le signe inaugural est une céphalée très *D 3
  • 4. 31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic *A *B *C 4 Cavernomes multiples chez un enfant de 1 an et demi. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales en écho de gradient T2 (A), coupes coronales (B) et sagit-tales (C) pondérées en T1 sans injection de gadolinium. Lésion arrondie cérébelleuse gauche en hyposignal sur la séquence en écho de gradient T2, avec un aspect de lamelles concentriques avec de petites logettes. Cette masse présente un signal mixte en iso- et hypersignal T1, en rapport avec des remaniements hémorragiques. Elle ne se rehausse pas après injection de gadolinium. Présence d’une autre lésion temporale droite hémorragique hyposignal en écho de gradient T2. *A *B violente. La réalisation d’un scanner cérébral sans injection de produit de contraste ou mieux, une IRM avec séquence FLAIR doit être réalisée en urgence. Elle permet de retrouver une hémorragie dans les espaces sous-arachnoïdiens et dans les citernes de la base. Lorsque ces examens sont normaux et que la suspicion clinique est forte, la réalisation d’une ponction lombaire est alors indispensable. Une imagerie des vaisseaux intracrâniens est réalisée à la recherche d’un anévrisme, cause la plus fréquente de l’hémorragie méningée. L’angiographie cérébrale conventionnelle, couplée à des reconstructions 3D, reste actuellement l’examen de référence. Cet examen est également utile à la décision thérapeutique qu’elle soit neurochirurgicale ou endovasculaire. Après avoir éliminé une organicité lors du premier épisode de céphalée aiguë brutale, il faut connaître l’existence de céphalées aiguës brutales fonctionnelles (céphalées coïtales, d’effort, et céphalées en « pic à glace »). Leur reconnaissance permet d’orienter le patient en consultation neurologique spécialisée. 5 Hématome cérébral chez un patient de 65 ans, hyper-tendu. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées T1 (A) et T2 (B). Lésion hémorragique du noyau lenticulaire et de la capsule interne à droite présentant un signal mixte en T1 iso-intense au centre, et hyperintense en périphérie ; en T2, la lésion est hétérogène avec un niveau liquide/liquide associé à quelques foyers très hypo-intenses. L’hématome est entouré d’un oedème périlésionnel en hypersi-gnal T2. La topographie profonde de cet hématome est typique chez les patients hypertendus. ¦ Céphalées aiguës brutales associées Hémorragie cérébroméningée (fig 4, 5, 6) Des céphalées aiguës brutales peuvent également révéler une hémorragie cérébroméningée. Elles sont alors le plus souvent associées à un déficit neurologique. L’IRM fait le diagnostic des hématomes à la phase aiguë, apprécie l’état du parenchyme cérébral adjacent et le retentissement de l’hémorragie sur les ventricules et la ligne médiane et, dans certains cas, elle permet de retrouver une étiologie. En effet, elle peut découvrir une malformation artérioveineuse ou un cavernome. Cependant, chez un sujet hypertendu, la découverte d’un hématome profond centrohémisphérique ne nécessite pas d’explorations complémentaires. À défaut d’IRM, le scanner cérébral permet de faire le diagnostic d’hématome intraparenchymateux en urgence sans pouvoir préciser son origine. 4
  • 5. Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 *A *B *C 6 Hématome profond chez un jeune homme de 25 ans, aux antécédents de toxicomanie. Imagerie par résonance ma-gnétique cérébrale : coupes axiales pondérées T1 (B), T2 (C) et FLAIR (D). La lésion hémorragique lenticulaire gauche est en hypersignal spontané sur les différentes séquences, bordée d’un liseré en hyposignal T1 (A) et T2 (C) reflétant la présence d’hémosidérine en périphérie. Cet hématome est entouré d’un oedème en hyposignal T1 (A), hypersignal T2 (C). On retrouve par ailleurs une lésion punctiforme du splénium du corps calleux, en hypersignal T2 de type ischémique, ainsi qu’une lésion occipitale gauche corticale, en hypersignal FLAIR (D) et présentant un discret liseré en hypersignal T1 (B), en rapport avec une lésion ischémique associée à une nécrose laminaire corticale. L’ensemble de ces lésions isché-miques et hémorragiques est secondaire à des lésions d’artérite toxique. Dissection des artères cervicales (fig 7) Une dissection de l’artère carotide interne doit être recherchée devant le tableau de céphalée aiguë brutale associée à des cervicalgies unilatérales et un syndrome de Claude Bernard-Horner. La dissection carotidienne siège le plus souvent à 2-3 cm de la bifurcation [10]. L’IRM cérébrale et cervicale avec des séquences angiographiques constitue l’examen de choix en urgence. Elle affirme le diagnostic, évalue le retentissement ischémique sur le parenchyme cérébral et élimine une hémorragie méningée [8]. La séquence cervicale en pondération T1 avec saturation graisseuse montre une augmentation de calibre de l’artère carotide interne, l’hématome pariétal sous forme d’un croissant en hypersignal et la lumière résiduelle excentrée et rétrécie. Une ARM avec injection de gadolinium explorant les vaisseaux cervicaux et intracrâniens permet d’étudier la présence de signes de dissection (irrégularité des parois, sténose, occlusion, anévrisme). De plus, l’IRM, couplée à une ARM, assure le suivi non invasif du patient sous traitement. Les dissections vertébrales sont plus rares. Cependant, elles associent également des céphalées occipitales aiguës à des cervicalgies. La dissection intéresse le plus souvent le segment atloïdoaxoïdien (V3) de l’artère vertébrale et, plus rarement, le segment intertransversaire (V2). Encéphalopathie hypertensive (fig 8) Les céphalées s’associent fréquemment à des troubles visuels bilatéraux, mais aussi à des crises convulsives. Le but de l’exploration est d’éliminer une complication hémorragique secondaire à la poussée hypertensive. L’IRM encéphalique, examen de choix, montre des infarctus cortico-sous- corticaux de localisations pariéto-occipitales. Elle élimine une éventuelle hémorragie méningée. Ce type d’encéphalopathie est retrouvé dans l’éclampsie, l’insuffisance rénale chronique, l’hypertension artérielle maligne et certaines intoxications médicamenteuses (ciclosporine A…). Lorsque l’IRM n’est pas disponible en urgence, le scanner cérébral peut être réalisé pour éliminer une hémorragie méningée. CÉPHALÉES INHABITUELLES DES THROMBOSES VEINEUSES CÉRÉBRALES (fig 9) Les thromboses veineuses cérébrales ont une expression clinique très polymorphe : les signes de focalisation et les crises convulsives sont fréquentes, mais correspondent à des signes tardifs. *D 5
  • 6. 31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic À la phase initiale, des céphalées, dont le caractère est inhabituel, peuvent être le seul signe révélateur d’une thrombose veineuse. Elles impliquent la réalisation en urgence d’une IRM cérébrale avec des séquences de flux veineux. Les séquences T1, T2, FLAIR dans le plan axial et/ou coronal permettent de mettre en évidence des infarctus veineux sous la forme d’une lésion sous-corticale souvent hémorragique et volontiers bilatérale. Elles peuvent également retrouver des thrombus dans les sinus veineux [2]. Cependant, ce sont les séquences de flux soit en TOF 2D ou en contraste de phase et également les séquences en écho de gradient T1 volumique (MPR) avec injection de gadolinium qui permettent d’objectiver l’occlusion des sinus et les thrombus récents [8]. CÉPHALÉES D’INSTALLATION RAPIDEMENT PROGRESSIVE Ces céphalées représentent une urgence neurologique qui peut répondre à une des trois grandes étiologies : l’hypertension intracrânienne, les céphalées associées à une hyperthermie ou à un syndrome méningé et une maladie de Horton. ¦ Hypertension intracrânienne (fig 10, 11) Le but de l’examen en urgence est de rechercher un processus expansif (tumeur, hématome, hydrocéphalie) qui nécessite un geste chirurgical en urgence. Les céphalées de l’hypertension intracrânienne associées à un oedème papillaire se traduisent initialement par un flou visuel. On note également des nausées ou des vomissements. Le scanner cérébral sans injection est un véritable examen de débrouillage [3], permettant de différencier les hypertensions intracrâniennes relevant d’un traitement chirurgical (tumeur, hématome, hydrocéphalie) des hypertensions intracrâniennes relevant d’un traitement médical où le parenchyme cérébral est souvent normal. Le plus souvent, et en fonction des lésions découvertes sur ce premier scanner, une IRM avec injection de gadolinium est réalisée rapidement secondairement. Si l’imagerie scanographique en urgence sans injection est normale, il faut alors effectuer une ponction lombaire avec examen cytologique du LCR pour éliminer les méningites subaiguës et chroniques. ¦ Céphalées et fièvre Certaines méningites subaiguës ou chroniques ne se traduisent pas par un syndrome méningé franc. C’est pourquoi l’association céphalée et fièvre récente, d’aggravation progressive sans porte d’entrée infectieuse évidente et avec imagerie cérébrale normale (de préférence une IRM de première intention), doit conduire à la réalisation d’une ponction lombaire. ¦ Maladie de Horton Toute céphalée d’apparition récente chez un sujet de plus de 60 ans doit faire évoquer ce diagnostic car la céphalée est présente dans 60 à 90 % des cas de maladie de Horton. Il s’agit du symptôme le plus fréquent. Cette céphalée est typiquement de siège temporal, superficiel et profond, avec hyperesthésie au contact. Il faut réaliser en urgence un bilan biologique à la recherche d’un syndrome inflammatoire. Il conduit à la réalisation d’une biopsie d’artère temporale du côté des céphalées qui confirme le diagnostic. Dans cette maladie, le scanner cérébral est normal et permet d’éliminer une cause hémorragique à l’origine des céphalées. Crise d’épilepsie Alors qu’une crise isolée n’est pas une indication de scanner cérébral en urgence, la présence de certains signes cliniques ou d’un terrain particulier imposent la réalisation d’un scanner cérébral en urgence. La présence de signes neurologiques focaux et/ou la persistance d’un coma nécessitent la réalisation de cet examen. Une crise convulsive dans un contexte fébrile nécessite également la réalisation d’un scanner le plus souvent associé à une injection de produit de contraste complétée d’une IRM encéphalique. De même, les crises convulsives survenant chez un sujet éthylique ou sous-anticoagulant nécessitent la réalisation d’un scanner sans injection à la recherche d’un hématome sous-dural chronique symptomatique ou d’une contusion post-traumatique. En cas de première crise épileptique avec un examen neurologique strictement normal au décours de la crise, il n’est pas nécessaire de réaliser un scanner cérébral en urgence. On organise cependant rapidement la programmation d’une IRM encéphalique avec injection de gadolinium. 7 Dissection carotidienne gauche chez un patient de 61 ans. Imagerie par réso-nance magnétique cérébrale (A) : coupes axiales pondérées T1 sans injection de pro-duit de contraste et avec saturation grais-seuse. Mise en évidence d’un hématome en croissant en hypersignal de la paroi caroti-dienne gauche sous-pétreuse associé à une lumière résiduelle excentrée et rétrécie. Angiographie par résonance magnétique cervicale avec injection de gadolinium (B) : pseudoanévrisme sous-pétreux caro-tidien interne gauche. *A *B 6
  • 7. Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 *A "B1 "B2 8 Hypertension artérielle gravidique chez une patiente de 38 ans hospitalisée pour céphalées. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées T2 (A) et FLAIR (B1, B2). Lésions corticales pariéto-occipitales en hypersignal T2 et FLAIR, évoquant des lésions ischémiques d’angéite. Devant un état de mal épileptique, le scanner cérébral est rarement indiqué en urgence et, en tous cas, ne doit jamais être réalisé avant les résultats du bilan biologique. En dehors de la présence de signes de focaux, il est préférable de réaliser cet examen une fois l’état de mal traité. L’IRM encéphalique est recommandée. Pathologie infectieuse neurologique (méningite, méningoencéphalite ou abcès) (fig 12, 13) Le but de l’exploration est de fournir des arguments en faveur d’un abcès, d’une méningite, d’une encéphalite et de définir l’étendue et le nombre des lésions [4]. Du fait de sa plus grand sensibilité, une IRM cérébrale avec injection de gadolinium doit être réalisée en urgence devant plusieurs situations : présence d’un syndrome méningé atypique ou d’évolution subaiguë, signes de focalisation ou troubles de la vigilance, porte d’entrée oto-rhino-laringologique (ORL), endocardite ou antécédents de traumatisme crânien, survenue d’une pathologie infectieuse neurologique chez un immunodéprimé. L’abcès se caractérise en IRM cérébrale par une capsule périphérique de signal hypo-intense en T2 et hyper-intense en T1 après injection de gadolinium et par un centre iso-intense en T1 et hyper-intense en T2. Actuellement, l’imagerie de diffusion peut être intéressante pour différencier une tumeur nécrotique d’un abcès. En effet l’abcès, par sa constitution, présente une viscosité importante qui se traduit par un hypersignal sur les séquences en diffusion. Le diagnostic de méningite [15] est affirmé devant un rehaussement dural, leptoméningé ou épendymaire. Le diagnostic de méningoencéphalite est porté devant une atteinte corticale bien visible en T2, sous la forme d’un épaississement et d’un hypersignal associé à des anomalies sous-corticales de la substance blanche. Il existe parfois un rehaussement de gadolinium au niveau cortical. L’élément essentiel du diagnostic est la topographie des lésions, comme par exemple l’atteinte temporale et insulaire avec respect du putamen dans l’encéphalite herpétique. Complications postopératoires Devant l’aggravation précoce dans les suites d’une intervention neurochirurgicale, un scanner cérébral, à lui seul suffisant, doit être effectué sans injection de produit de contraste. Il permet de savoir si l’aggravation est due à une hémorragie dans le foyer opératoire ou à une poussée d’oedème. Le scanner s’impose également en cas de troubles de la vigilance (retard de réveil) survenant immédiatement ou à distance de l’intervention. Syndrome médullaire aigu non traumatique (fig 14, 15, 16) Le syndrome médullaire aigu nécessite une exploration IRM en urgence. C’est l’examen de choix pour l’étude de la moelle épinière [11], car elle permet la réalisation de coupes multiplanaires. Par ailleurs, elle détecte des lésions multiples et apporte des informations sur l’atteinte de la moelle osseuse et des parties molles paravertébrales. Des coupes dans le plan sagittal en séquences T1 sans et avec injection de gadolinium et en séquence T2 ou STIR (short time inversion recovery) diminuant le signal de la graisse, sont réalisées. Des coupes axiales sont effectuées en regard de la lésion retrouvée dans le plan sagittal, en séquence T1 avec injection de gadolinium et en séquence T2. Cette IRM médullaire en urgence vise avant tout à retrouver une compression médullaire dont l’étiologie la plus fréquente est la métastase rachidienne, bien que l’infection et l’hématome peuvent aussi en être la cause. Il est important de poser le diagnostic avant que le patient ne perde sa capacité de marcher pour lui donner toutes ses chances de récupération après une décompression neurochirurgicale [7]. Lorsque l’IRM n’est pas réalisable, le myélo-scan reste un moyen pour poser le diagnostic, sans oublier qu’il constitue un examen invasif et irradiant. L’IRM permet de faire le diagnostic différentiel entre une compression médullaire et une myélite d’origine inflammatoire ou infectieuse. À la phase aiguë, elle retrouve des lésions médullaires sous la forme d’hypersignal T2 ou STIR ou de discrète prise de contraste en T1 après injection de gadolinium. Cependant, cette IRM médullaire peut être normale à la phase aiguë. Dans ce cas, les contextes clinique et biologique font évoquer le diagnostic. Il peut être intéressant de procéder à la réalisation d’une IRM médullaire quelques jours plus tard. Elle retrouvera alors très souvent des lésions médullaires passées inaperçues. Plus rares sont les causes ischémiques. L’infarctus médullaire est également très rarement retrouvé en IRM à la phase aiguë. Le contexte clinique et la découverte, par exemple, d’un anévrisme de l’aorte abdominale, permettent d’évoquer le diagnostic. Là encore, l’infarctus médullaire est confirmé par la réalisation d’une IRM médullaire 48 heures plus tard. 7
  • 8. 31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic *A *B *C *D *E 9 Thrombose veineuse du sinus droit avec large infarctus veineux chez un patient de 18 ans. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondérées T2 (A) et FLAIR (B, C)). Coupe coronale (D) en imagerie de flux veineux 2D technique en temps de vol (TOF). Coupe axiale (E) et coupe sagittale (F) reconstruite en écho de gradient T1 après injection de produit de contraste. Lésion bithalamique et protubérentielle en hyposignal T1 et hypersignal T2, témoignant d’un infarctus veineux avec effet de masse sur le troisième ventricule entraînant une hy-drocéphalie en amont. L’imagerie en 2D TOF, ainsi que l’injection de gadolinium montrent l’absence de flux dans le sinus droit évocateur d’un thrombus. *F 8
  • 9. Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 *A *B *C 10 Tumeur cérébrale chez un patient de 62 ans. Imagerie par résonance magnétique cérébrale : coupes axiales pondé-rées FLAIR (A), T1 sans (B) et avec injection (C) de gadolinium. Coupe coronale (D) pondérée T1 après injection de ga-dolinium. Processus expansif intracérébral, pariéto-occipital gauche, en hyposignal spontané sur la séquence T1, en hy-persignal FLAIR, se rehaussant fortement après injection de gadolinium. Présence d’un important oedème périlésionnel avec un effet de masse sur le ventricule latéral gauche, et discrète déviation de la ligne médiane. On voit sur la coupe co-ronale, une prise de contraste nodulaire du corps et du rostrum du corps calleux, évoquant une extension à distance de la 11 Adénome hypophysaire hémorragique : céphalées rapide-ment progressives. Séquences sagittales T1 sans injection (A) et coronales T1 (B) avec injection : lésion hypophysaire spon-tanément hypersignal T1 associée à une augmentation de la taille de l’hypophyse. lésion pariéto-occipitale gauche. *A *B Figures 12, 13, 14, 15, 16 et Références ä *D 9
  • 10. 31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 12 Encéphalite herpétique chez un patient de 19 ans. Image-rie par résonance magnétique cérébrale : coupes coronales pon-dérées FLAIR (A), et T1 (B) avec gadolinium. Lésion tempo-rale gauche en hypersignal T2 et FLAIR intéressant le lobe hippocampique et l’insula, se rehaussant après injection de ga-dolinium évocatrice d’une origine herpétique. *A *B *A *B 13 Encéphalite diffuse multifocale chez une patiente de 13 ans. Imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale : coupes axiales pondérées T2 (A), et T1 (B) après injection de gadolinium. Multiples lésions nodulaires, diffuses, de la substance blanche sous-corticale, en hypersignal intense sur la séquence T2, entourées d’oedèmes périlésionnels en hypersignal T2. Ces lésions sont en hyposignal T1 et se rehaussent de façon périphérique après injection de gadolinium. IRM médullaire : coupes sagittales pondérées T2 (C), et T1 (D) après injection de gadolinium. Lésion médullaire en hypersignal T2, étendue de T1 à T4 sans augmentation de la taille du cordon médullaire, avec conservation des espaces liquidiens périmédullaires. Notons la prise de contraste à la périphérie de la lésion, ainsi que des leptomé-ninges entourant le cône terminal. Cette lésion est évocatrice d’une myélite infectieuse. *C *D 10
  • 11. Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 14 Compression médullaire par métastases rachidiennes chez une patiente de 74 ans. Ima-gerie par résonance magnétique médullaire : coupes sagittales pondérées STIR (Short Time Inversion Recovery (A), T1 sans (B) et avec in-jection de gadolinium (C)). Les différentes cou-pes mettent en évidence une moelle épinière comprimée et refoulée à la hauteur de D12-L1, par un processus tissulaire hyposignal T1, hy-persignal STIR, envahissant les corps verté-braux de D12 et L1, ainsi que les pédicules de ces deux vertèbres. Ce processus tissulaire est rehaussé par le gadolinium. D’autres foyers se-condaires osseux sont notés au niveau de L3, D11, D10 et D7. *A *B *C 11
  • 12. 31-673-F-10 Urgences neurologiques non traumatiques Radiodiagnostic 15 Compression médullaire par spondylodiscite tuberculeuse chez une patiente de 51 ans. Imagerie par résonance ma-gnétique (IRM) médullaire : coupes sagittales pondérées STIR (A), T1 avant (B) et après (C) injection de gadolinium. Coupe axiale centrée sur T8 (D) après injection de gadolinium. Lésion du corps vertébral de T8 et du disque T8-T9 en hy-persignal STIR, hyposignal T1, rehaussée après injection de produit de contraste. Cette lésion entraîne un tassement du corps vertébral de D8, infiltre le disque intervertébral T8- T9 ainsi que la moitié supérieure du corps de T9, qui présen-tent des modifications de signal identiques. Cette lésion est à l’origine d’un recul du mur postérieur venant comprimer le cordon médullaire en regard. *A *B *C *D 12
  • 13. Radiodiagnostic Urgences neurologiques non traumatiques 31-673-F-10 16 Myélite aiguë inflammatoire chez un jeune patient de 30 ans. IRM médullaire : coupes sagittales en pondération T1 (A) après injection, T2 (B) et axiales T2 (C). Plusieurs lésions métamériques cervicales en hypersignal T2 se rehaussant après injection de gadolinium. Les coupes axiales montrent une localisation intramédullaire latérale d’une des lésions en hypersignal T2. L’ensemble des anomalies radiologiques est évocateur d’une pathologie inflammatoire de la substance blanche (sclérose en plaques). Références [1] AdamsHPJr, Kapelle LJ, Biller J,GordonDL,LoveBB,Gomez F et al. Ischemic stroke in young adults; Arch Neurol 1995 ; 52 : 491-495 [2] Bianchi D, Maeder PH, Meuli RA. Diagnosis of cerebral venous thrombosis with routine magnetic resonance: an update. Eur Neurol 1998 ; 40 : 179-190 [3] BrunonJ. Hypertension intracrânienne : physiopathologie, diagnostic, traitement d’urgence. Rev Prat 1999 ; 49 : 1115-1124 [4] Buff BL, Mathews VP, Elster AD. Bacterial and viral paren-chymal infections of the brain. Top Magn Reson Imaging 1994 ; 6 : 11-21 [5] ChongJ,LuD,AragaoF, SingerMB,Schonewille WJ, Silvers A et al. Diffusion-weightedMRof acute cerebral infarction: comparison of data processing methods. AJNRAmJ Neuro-radiol 1998 ; 19 : 1733-1739 [6] David CT, Alessandro A, Michael EM, Michael PM. Rela-tionship between apparent diffusion coeffcient and subse-quent hemorrhagic transformation following acute ischemic stroke. Stroke 2000 ; 31 : 2378-2384 [7] Dawson DM, Potts F. Acute non traumatic myelopathy. Neurol Clin 1991 ; 9 : 585-603 [8] Douglas JQ. Indications for emergent MRI of the central nervous system. JAMA 2000 ; 7 : 853-855 [9] DoussetV,MénégonP,RouanetF, CailleJM,OrgogozoJM. Exploration des accidents vasculaires ischémiques à la phase aiguë. J Neuroradiol 1999 ; 26 : 200-208 [10] DuvergerV,SzymszyczinP,SinglandJD,ClémentR,Vergos M. Dissection spontanée de l’artère carotide interne. J Mal Vasc 2000 ; 25 : 276-278 [11] Husband DJ, Grant KA, Romaniuk CS. MRI in the diagnosis and treatment of suspected malignant spinal cord com-pression. Br J Radiol 2001 ; 74 : 5-23 [12] LansbergMG,AlbersGW,Beaulieu C,MarksMP.Compari-son of diffusion- weighted MRI and CT in acute stroke. Neurology 2000 ; 54 : 1557-1561 [13] Noguchi K, Ogawa T, Inugami A, Toyoshima H, Sugawara S, Hatazawa J et al. Acute subarachnoid hemorrhage. Radiology 1995 ; 196 : 773-777 [14] Schlang G, Benfield A, Baird AE, Siewert B, Lovblad KO, Parker RA et al. The ischemic penumbra: operationally defined by diffusion and perfusion MRI. Neurology 1999 ; 53 : 1528-1537 [15] Singer MB, Atlas SW, Drayer BP. Subarachnoid space disease. Radiology 1998 ; 208 : 417-422 *A *B *C 13