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31-100-D-10 
Affections acquises de la pathologie 
vertébrale non traumatique 
L Pittet-Barbier R é s u m é. – Les affections acquises du rachis, en dehors des traumatismes, sont 
variées, mais ont en commun la possibilité de se révéler par un tassement vertébral. 
Les différentes méthodes d’imagerie et l’intérêt de chacune d’elles sont décrites pour 
les pathologies suivantes : l’ostéoporose, l’ostéomalacie, l’hyper- et 
l’hypoparathyroïdie, l’ostéonécrose vertébrale, la maladie de Paget, le myélome et le 
plasmocytome, les métastases, les lymphomes, les infections et les tumeurs 
primitives. 
Une deuxième partie traite de la conduite à tenir devant un tassement vertébral sur le 
plan de l’imagerie en fonction des données cliniques et biologiques. 
© 1999, Elsevier, Paris. 
Introduction 
Les circonstances de découverte d’une pathologie vertébrale acquise, 
qu’il s’agisse d’une origine tumorale, trophique, dégénérative, 
infectieuse, inflammatoire ou autre sont très diverses. Il peut s’agir de 
douleurs avec ou sans irradiation radiculaire, de radiculalgie ou plus 
rarement de tableau neurologique pouvant aller jusqu’à la compression 
médullaire. Parfois, les manifestations cliniques sont peu parlantes et la 
découverte est systématique dans le cadre d’un bilan fait pour une autre 
raison. 
Les méthodes d’imagerie que sont la radiographie standard, la 
tomodensitométrie, la scintigraphie et l’imagerie par résonance 
magnétique (IRM) ont des valeurs variables selon la pathologie 
considérée. Le premier temps est toujours celui de la radiographie 
standard. Selon ses résultats, l’orientation de la suite du bilan d’imagerie 
se fera en fonction de la pathologie suspectée. 
Nous traitons un certain nombre de pathologies acquises dans la 
première partie. La seconde partie est consacrée à la conduite à tenir 
devant un tassement vertébral : en effet, bon nombre de ces pathologies 
acquises peuvent se révéler par un tassement vertébral. 
Ostéoporose [12, 19, 20, 48, 52, 57, 59] 
L’ostéoporose se définit comme une diminution de la masse osseuse et 
des anomalies architecturales du tissu osseux menant à une 
augmentation de la fragilité osseuse et, en conséquence, à une 
Laurence Pittet-Barbier : Praticien hospitalier, service central de radiologie et imagerie 
médicale du Pr M Coulomb, centre hospitalier universitaire de Grenoble, 38707 
La Tronche cedex, France. 
Toute référence à cet article doit porter la mention : Pittet-Barbier L. Affections 
acquises de la pathologie vertébrale non traumatique. Encycl Méd Chir (Elsevier, 
Paris), Radiodiagnostic - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-100-D-10, 1999, 
16 p. 
augmentation du risque de fracture. La première étiologie est l’origine 
postménopausique (environ 30 % des femmes en postménopause 
développent une ostéoporose ; 16 % sont atteintes au niveau du rachis 
lombaire). 
Puis, vient l’ostéoporose sénile et ensuite les autres causes : les 
traitements par corticothérapie, l’hyperthyroïdie, l’hyperparathyroïdie, 
l’énolisme et l’immobilisation. De plus, de nombreux facteurs de risques 
entrent en ligne de compte. 
L’ostéopénie est le terme souvent utilisé pour caractériser l’aspect 
radiologique d’une diminution de la densité osseuse. L’ostéoporose en 
est la cause principale, mais d’autres étiologies existent (par exemple le 
myélome). 
En radiographie standard, l’ostéopénie se manifeste par une 
augmentation globale et homogène de la transparence osseuse. C’est une 
méthode très peu sensible puisqu’il faut une perte osseuse d’au moins 
30 % pour être visualisée en radiographie conventionnelle. 
La méthode actuelle la plus fiable de détection de l’ostéoporose est la 
mesure par absorptiométrie biphotonique en double énergie. Elle permet 
d’étudier la colonne lombaire (de L1 à L4) et le col du fémur. Les 
résultats sont très bien corrélés au risque de fractures, en particulier pour 
le site mesuré. Cette méthode est donc un bon indicateur de la résistance 
mécanique de l’os. 
La méthode de mesure par tomodensitométrie est actuellement 
abandonnée car trop irradiante malgré certains avantages (mesure de 
volume représentant une vraie densité, étude du seul os spongieux, 
affranchissement des calcifications extraosseuses). 
Radiographie standard 
Il existe au début une raréfaction des travées horizontales non porteuses 
et de la corticale, les travées verticales étant respectées. Les signes 
radiologiques associent donc une augmentation de la transparence 
osseuse, difficile à apprécier sur un cliché simple, un amincissement des 
corticales antérieures qui apparaissent nettes et fines alors que les 
plateaux vertébraux sont plus denses. La vertèbre prend aussi un aspect 
« cerné ». La striation verticale est un signe de grande valeur car il n’est 
pas lié aux erreurs techniques (fig 1). Cette atrophie osseuse fragilise les 
vertèbres dont la résistance devient insuffisante pour les contraintes 
subies et des fractures surviennent alors pour un faible traumatisme. Ces 
© Elsevier, Paris ENCYCLOPÉDIE MÉDICO-CHIRURGICALE 31-100-D-10
31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
tassements vertébraux sont un signe majeur de l’ostéoporose-maladie. 
Ils prédominent à la charnière dorsolombaire entre D8 et L4. Ils 
surviennent les uns après les autres faisant alterner des vertèbres 
normales et des vertèbres tassées ce qui est très caractéristique de la 
maladie (fig 2). Les tassements sont de plusieurs types : 
– les tassements cunéiformes se situent surtout entre D8 et D11, siège 
de la cyphose physiologique. La corticale antérieure très amincie se 
fracture alors que le bord postérieur reste indemne ; 
– les tassements biconcaves qui prédominent à la charnière 
dorsolombaire où le tassement se faisant au centre, la vertèbre s’évase 
vers le haut et vers le bas, et il existe souvent des hernies 
intraspongieuses de petite taille à ce niveau ; 
– les tassements en « galette » sont plus rares. 
Devant ces tassements vertébraux, le diagnostic d’ostéoporose se fait sur 
les arguments suivants : 
– tassements multiples et disséminés ; 
– siège à la charnière dorsolombaire ou en lombaire ; 
– aspect de déminéralisation osseuse diffuse et homogène ; 
– aspect symétrique de face en dehors des troubles de statique ; 
– respect de l’arc postérieur et, en particulier, bonne visualisation des 
pédicules. 
Chez les patients sous corticothérapie, l’ensemble des travées osseuses 
subit un amincissement ; ainsi, les vertèbres prennent un aspect évidé. 
Cet os fragilisé peut se fracturer et les tassements s’accompagnent d’une 
bande de condensation sous le plateau fracturé. Il s’agirait du cal 
hypertrophié. 
Absorptiométrie biphotonique 
L’expression des résultats, en g/cm2, est comparée à des valeurs 
normales de référence : 
A B 
– pour une population de même âge et de même sexe : c’est le Z-score ; 
– pour une population d’adulte jeune de même sexe : c’est le T-score. 
La classification actuelle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) 
est la suivante : les sujets normaux ont un T-score supérieur à -1. On 
parle d’ostéopénie lorsque le T-score est compris entre -2,5 et -1, 
d’ostéoporose lorsque le T-score est inférieur à -2,5 ; l’ostéoporose 
sévère correspond à un T-score inférieur à -2,5 associé à des fractures. 
LeT-score est le nombre d’écarts types par rapport à une valeur moyenne 
de la population d’adulte jeune du même sexe. 
Tomodensitométrie 
En cas de problème diagnostique, elle peut apporter des éléments d’aide 
au diagnostic (fig 3) : 
– corticales fracturées mais non effacées : aspect de « puzzle » ; 
– recul d’un coin vertébral ; 
1 Ostéoporose. Radiographie stan-dard 
: aspect globalement raréfié de la 
trame osseuse portant essentiellement 
sur les travées horizontales avec res-pect 
relatif des travées verticales. 
2 Ostéoporose. Radiographies standards : il s’agit de deux patients présentant 
des tassements vertébraux étagés de la région dorsolombaire et lombaire sur fond de 
déminéralisation osseuse diffuse et homogène. Dans l’observation A, on retrouve 
des corticales fracturées au niveau de L3. Les tassements sont par ailleurs de type 
biconcave et cunéiforme. 
3 Ostéoporose. Tomodensitométrie : on retrouve dans ce tassement ostéoporo-tique 
l’aspect en « puzzle » correspondant aux corticales fracturées ; il existe de plus 
un recul du coin postérieur et des fractures s’étendant au niveau de l’os spongieux. 
page 2
Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
– fractures du spongieux ; 
– discrète tuméfaction des parties molles de siège circonférenciel. 
Imagerie par résonance magnétique 
C’est aussi une bonne méthode de discrimination entre un tassement 
bénin et un tassement malin. Les tassements anciens (supérieurs à 4 ou 
5 mois) présentent un signal tout à fait normal et des anomalies 
morphologiques semblables à celles rencontrées en radiographie 
standard. Les tassements plus récents présentent des anomalies de 
morphologie (fig 4, 5) : 
– recul d’un coin postérieur ; 
– petit hématome circonférenciel ; 
– atteinte du pédicule mais aussi des anomalies de signal ; 
– bande d’hyposignal parallèle aux plateaux vertébraux ; 
– hyposignal T1 et hypersignal T2 localisés à une partie du corps 
vertébral. 
Ostéomalacie [59] 
Elle se définit comme une diminution de la minéralisation osseuse : il 
s’agit d’un déficit quantitatif et non plus qualitatif. Les signes cliniques 
sont marqués par des douleurs sourdes plus fréquentes que lors de 
l’ostéoporose (en dehors des tassements). L’atteinte axiale est associée 
à une atteinte périphérique qui souvent prédomine, et permet de faire le 
diagnostic qui sera étayé par le bilan biologique. 
En radiographie standard, l’augmentation de la transparence osseuse est 
inconstante mais les travées osseuses sont floues, grossières, mal 
visibles. Les tassements qui résultent d’un ramollissement diffus et 
homogène de l’os atteignent tous les corps vertébraux de façon 
équivalente. Ces tassements sont de type biconcave, donnant à toutes les 
vertèbres la même forme. En effet, il s’agit de déformation et non de 
fracture : les tassements cunéiformes ou en « galette » sont donc rares. 
La densitométrie osseuse est normale, augmentée, ou plus souvent 
diminuée. Les autres méthodes d’imagerie sont de peu d’apport au 
diagnostic qui doit être évoqué sur les radiographies standards et 
confirmé par le bilan biologique. 
Hyperparathyroïdie [59] 
Qu’elle soit primitive ou secondaire, elle peut s’accompagner d’une 
augmentation diffuse de la transparence osseuse. Elle fait partie des 
causes d’ostéoporose et peut donc évoluer vers des tassements 
vertébraux. Le diagnostic est fait par la biologie. Dans 
l’hyperparathyroïdie secondaire de l’ostéodystrophie rénale, le rachis 
peut prendre un aspect très caractéristique d’ostéocondensation en 
bandes sous les plateaux vertébraux séparées par une bande centrale plus 
claire : c’est la vertèbre « sandwich » (fig 6). La trame osseuse est floue 
et épaissie. Les tassements, lorsqu’ils existent, sont plutôt biconcaves et 
uniformément répartis sur la colonne vertébrale. Les tumeurs brunes 
sont exceptionnelles sur le rachis. 
4 Ostéoporose. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondérationT1 : 
bandes d’hyposignal au contact des 
plateaux supérieurs de L1 et L2. Tas-sement 
très marqué de D12 avec recul 
du coin postérosupérieur et du coin 
postéro-inférieur. 
5 Ostéoporose. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 : recul du 
coin postérosupérieur de D11 responsable d’une contrainte médullaire ; absence 
d’anomalie de signal témoignant d’un tassement ancien ; bande d’hyposignal paral-lèle 
au plateau inférieur de D12. 
6 Hyperparathyroïdie. Radiogra-phie 
standard : aspect de vertèbre 
« sandwich » avec ostéocondensation 
en bande sous les plateaux vertébraux 
séparés par une bande centrale plus 
claire. 
page 3
31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
Hyperthyroïdie [59] 
Les tassements vertébraux peuvent être révélateurs, ils n’ont aucune 
caractéristique particulière par rapport aux tassements ostéoporotiques. 
Les signes cliniques n’apparaissent pas toujours au premier plan et 
l’hyperthyroïdie doit donc être recherchée devant des tassements 
vertébraux et une altération de l’état général chez une femme âgée. 
Ostéonécrose vertébrale ou vide 
intrasomatique [10, 17, 23, 29, 32, 33] 
Cette pathologie rare se rencontre essentiellement chez les sujets âgés 
de plus de 50 ans avec une prédominance féminine. Il est à noter qu’il 
existe une grande similitude avec les tassements vertébraux 
ostéoporotiques. 
Le tableau clinique est d’ailleurs souvent identique à celui d’un 
tassement brusque d’une vertèbre ostéoporotique. Les complications 
neurologiques sont possibles, à type d’atteinte radiculaire ou même de 
compression vertébrale avec paraparésie ou paraplégie et/ou troubles 
sphinctériens. 
Il existe toujours une ostéoporose, le plus souvent déjà connue, d’origine 
postménopausique. Des facteurs favorisants tels que la corticothérapie 
et la radiothérapie sont aussi retrouvés. Plus rarement, on note un diabète 
ou un trouble lipidique. Un traumatisme même minime peut être 
révélateur. 
Le siège préférentiel est la jonction dorsolombaire (T12-L1-L2). 
Radiographie standard 
Il existe constamment une hypertransparence osseuse. La vertèbre 
tassée est le siège d’une fracture mais non d’une lyse. L’arc postérieur 
est respecté. Les parties molles sont normales. 
Au sein du tassement, le vide intrasomatique apparaît comme une image 
claire, linéaire traversant toute la vertèbre de face et occupant la moitié 
antérieure sur le profil (fig 7). 
Des clichés en hyperextension facilitent la visualisation de cette image. 
Cet aspect caractéristique et quasi pathognomonique du vide discal 
intrasomatique ne se rencontre qu’exceptionnellement dans d’autres 
pathologies comme le myélome ou en contexte néoplasique (il faut 
souligner que les biopsies faites dans ces contextes n’ont pas permis de 
retrouver de cellules malignes). 
Un autre diagnostic différentiel possible est l’infection, mais l’image 
claire est plus bombée et le contexte clinique en général différent ; une 
biopsie peut cependant être parfois nécessaire. 
Scintigraphie 
On note une hyperfixation de la vertèbre tassée. 
Tomodensitométrie 
On retrouve les mêmes images qu’en radiographie standard. Le scanner 
permet une meilleure analyse du mur postérieur. 
A B 
Imagerie par résonance magnétique (fig 8) 
En pondération T1 on observe un hyposignal au centre du corps 
vertébral. 
En pondération T2 on peut noter, soit un hyposignal persistant qui 
correspond à la clarté aérique visualisée en radiographie standard, soit 
un hypersignal : il s’agirait du remplacement du gaz par du liquide, 
favorisé par la position couchée plus ou moins prolongée. 
Maladie de Paget [31, 41, 42, 46] 
Cette maladie qui atteint 3 à 4 % de la population de plus de 40 ans est 
caractérisée par un remodelage osseux anormal et excessif. En phase 
active, formation et résorption osseuse s’associent tandis que la phase 
quiescente est marquée par des remaniements qui sont de type scléreux. 
La localisation vertébrale est fréquente (un tiers des patients) 
prédominant en lombosacrée. Les atteintes cervicales et dorsales sont 
plus rares. Souvent, la maladie est asymptomatique ou se manifeste par 
des douleurs ou des troubles de la statique à type de cyphose ou de 
scoliose. Parfois, l’évolution se fait jusqu’à des radiculalgies, voire des 
compressions médullaires, ces dernières pouvant être liées à une 
hématopoïèse extramédullaire, une fracture pathologique, un hématome 
épidural, ou encore une dégénérescence sarcomateuse. 
Radiographie standard 
Le diagnostic est souvent évoqué devant des anomalies de structure, de 
forme et de densité (fig 9) : 
– atteinte du corps vertébral et de l’arc postérieur ; 
7 Ostéonécrose vertébrale. Radio-graphie 
standard : tassement du corps 
vertébral au sein duquel apparaît une 
image claire linéaire occupant la moitié 
antérieure du corps vertébral. 
8 Ostéonécrose vertébrale. Imagerie par résonance magnétique : pondérationT1 
(A) et T2 (B) : le vide intrasomatique apparaît sur les deux séquences sous forme 
d’une image linéaire en hyposignal. 
9 Maladie de Paget. Radiographie 
standard : augmentation de la taille du 
corps vertébral et de l’arc postérieur de 
L3 ; aspect en « cadre » avec trame 
fibrillaire. 
page 4
Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
– augmentation de taille de la vertèbre comparativement aux vertèbres 
adjacentes ; 
– caractère fibrillaire de la trame osseuse à travées grossières ; 
– aspect en « cadre » avec une trame fibrillaire laissant le centre de la 
vertèbre plus clair ; 
– un certain degré de bombement du mur antérieur. 
Des formes atypiques peuvent cependant se voir : 
– forme ostéolytique : rare sur le rachis, elle peut se compliquer de 
tassement et pose parfois de difficiles problèmes de diagnostic 
différentiel ; 
– forme pseudoangiomateuse où l’accentuation de la trame prédomine 
sur les travées verticales. La tomodensitométrie peut aider au diagnostic 
si elle permet la mise en évidence de l’accentuation de la trame verticale 
mais aussi horizontale ; 
– forme condensante massive avec « vertèbre ivoire » posant des 
difficultés de diagnostic avec une métastase ou une maladie de Hodgkin, 
et pouvant nécessiter une biopsie si la vertèbre n’est pas agrandie ; 
– aspect de vertèbre « poisson », biconcave qui peut évoluer vers un 
tassement. 
Scintigraphie 
Elle est hyperfixante sur les lésions pagétiques et cela peut être un 
élément du diagnostic, d’autant plus que d’autres localisations peuvent 
se manifester. 
Tomodensitométrie 
Elle retrouve l’aspect fibrillaire et grossier de la trame osseuse et montre 
mieux que les radiographies simples l’atteinte de toute la vertèbre, y 
compris l’arc postérieur (fig 10). Le scanner peut être utile en cas de 
problème de diagnostic différentiel, en particulier avec un angiome ou 
dans les formes ostéolytiques. 
Imagerie par résonance magnétique (fig 11) 
La corticale épaissie est en hyposignal sur toutes les séquences. L’aspect 
en « cadre » et l’élargissement du corps vertébral sont retrouvés. La 
moelle osseuse reste en hypersignal T1, mais elle est souvent réduite en 
volume par l’épaississement cortical ou par des zones d’os en 
transformation fibreuse qui apparaissent alors en hyposignal sur toutes 
les séquences, et peuvent même redessiner les travées épaissies vues par 
d’autres méthodes d’imagerie. Tous ces éléments permettent en général 
le diagnostic différentiel avec, en particulier, le lymphome, les 
métastases ou encore l’infection. L’IRM n’a en général pas sa place dans 
le bilan diagnostique d’une maladie de Paget. Il est intéressant d’en 
connaître les différents aspects car ils peuvent se rencontrer de façon 
fortuite sur un bilan rachidien fait pour une autre raison. Le seul intérêt 
de l’IRM réside dans le bilan en cas de compression médullaire. 
Myélome [3, 11, 22, 26, 27, 28, 30, 31, 44, 45, 50, 51, 56, 59, 60] 
Il s’agit de la tumeur maligne primitive de l’os la plus fréquente (35 %). 
Il représente 10 à 15 % des hémopathies malignes. Il atteint dans 90 % 
des cas des sujets de plus de 40 ans avec un pic pour la septième 
décennie. La prédominance masculine est nette (70 %). Les 
localisations rachidiennes sont très fréquentes (70 %). 
Cliniquement, il se manifeste par des douleurs osseuses, en particulier 
rachidiennes. Des fractures-tassements des corps vertébraux peuvent 
être révélatrices, cela pouvant être à l’origine de compression 
médullaire. Il s’y associe une altération de l’état général. 
Le diagnostic est fait sur la plasmocytose médullaire et le pic 
d’immunoglobuline monoclonale. L’atteinte osseuse conditionne le 
pronostic et la surveillance (stade III de Durie et Salmon). 
Radiographie standard 
L’aspect typique est celui de lacunes arrondies ou ovalaires, à l’emporte-pièce, 
multiples, à limites nettes, de siège médullaire avec respect relatif 
des corticales. Ces images sont surtout observées sur les os longs, le 
pelvis, le crâne et les côtes. Sur le rachis, des aspects microlacunaires 
peuvent se rencontrer. 
Les formes déminéralisantes prédominent sur le rachis dorsolombaire 
(fig 12). Elles atteignent les corps vertébraux respectant souvent l’arc 
postérieur. Les corticales sont amincies, les travées osseuses raréfiées, 
et l’aspect peut simuler une ostéoporose banale, d’où la règle d’évoquer 
le myélome devant une déminéralisation importante chez un sujet âgé, 
d’autant plus que les tassements sont possibles (fig 13). Ceux-ci peuvent 
prendre un aspect biconcave ou cunéiforme et peuvent être révélateurs 
du myélome. À noter que l’amylose osseuse peut donner des lésions 
géodiques ou une déminéralisation diffuse comparables à celles du 
myélome. 
Les aspects ostéolytiques avec gommage et flou des contours osseux se 
rencontrent en particulier sur le sacrum. Sur le rachis, les lésions lytiques 
posent des problèmes de diagnostic avec les métastases. L’atteinte 
pédiculaire est plus tardive dans les myélomes que dans les localisations 
secondaires (15 % versus 95 %). 
Les lésions expansives et soufflantes sont plus rares au rachis que sur le 
squelette périphérique. 
Les formes condensantes rares s’intègrent souvent dans le cadre d’un 
syndrome POEMS (polyneuropathie, organomégalie, endocrinopathie, 
protéine monoclonale, anomalies cutanées). 
Scintigraphie 
Elle est peu employée dans le diagnostic en raison de nombreux faux 
négatifs. 
Tomodensitométrie 
Elle est elle aussi rarement réalisée. L’indication principale est la 
découverte d’une forme pseudotumorale. Le scanner fait l’analyse 
précise des lésions, le bilan d’extension aux parties molles et peut guider 
une biopsie à visée diagnostique. 
La tomodensitométrie peut aussi être indiquée devant des rachialgies 
avec tassement vertébral ou s’il existe un doute diagnostique, à la 
recherche de microlacunes, d’ostéolyse du spongieux sans atteinte 
corticale ou encore de masse des parties molles paravertébrales (fig 14). 
Imagerie par résonance magnétique 
Elle est devenue l’imagerie de référence de la moelle et présente un 
grand intérêt dans le myélome, tant par sa valeur diagnostique, 
pronostique mais aussi pour le suivi évolutif. 
10 Maladie de Paget. Tomodensito-métrie 
: aspect fibrillaire et grossier de 
la trame osseuse touchant le corps ver-tébral 
mais aussi l’arc postérieur. 
11 Maladie de Paget. Imagerie par 
résonance magnétique en pondération 
T1 : on retrouve l’élargissement du 
corps vertébral de L4 ; le signal reste 
élevé de type graisseux mais on dis-cerne 
quelques travées épaissies au 
sein de ce corps vertébral. 
page 5
31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
A B 
12 Myélome. Radiographies standards du rachis lombaire et du bassin : forme déminéralisante diffuse dont l’aspect est proche de l’ostéoporose banale. 
Deux types d’anomalies se rencontrent : 
– les lésions focales : elles se présentent sous forme d’images en 
hyposignal T1, en hypersignal T2 et après injection de gadolinium. Il 
s’agit soit de lésions de type nodulaire ne déformant pas les corps 
vertébraux, soit de masse tumorale volumineuse pseudométastatique 
atteignant tout ou une grande partie de la vertèbre (fig 15) ; 
– les lésions diffuses qui sont de deux types : 
– hyposignal T1 homogène égal inférieur à celui des disques et 
hypersignal T2* homogène ou hétérogène intéressant toute la moelle 
osseuse. Cet aspect n’est pas spécifique du myélome car il peut 
correspondre aussi à une infiltration tumorale diffuse en particulier 
dans d’autres hémopathies ; 
– aspect « poivre et sel » : la juxtaposition de multiples petits nodules 
tumoraux (en hyposignal T1 et hypersignal T2) et de nodules 
graisseux (en hypersignal T1 et hyposignal T2) donne cet aspect 
13 Myélome. Radiographie standard : tassements vertébraux étagés siégeant 
dans la région dorsolombaire mais aussi dans la région dorsale moyenne. Par 
ailleurs, déminéralisation osseuse diffuse. 
14 Myélome. Tomodensitométrie : microlacunes et lacunes disséminées au sein 
des corps vertébraux et des pédicules. 
page 6
Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
d’autant plus caractéristique qu’il est retrouvé en T2*. En effet, en T1 
il peut être difficile à différencier de l’hétérogénéité normale de la 
moelle osseuse du sujet âgé (fig 16). 
Le signal de la moelle osseuse peut aussi être tout à fait normal, y 
compris dans un myélome avec atteinte osseuse à distance. 
Ces constatations ont un intérêt pronostique majeur ; la constatation de 
lésions en IRM ayant une valeur plus péjorative. 
L’IRM permet aussi de détecter des lésions susceptibles de menacer 
l’axe médullaire, parfois à un stade infraradiologique. 
L’IRM permet aussi d’étudier les tassements vertébraux : dans le 
myélome, certains sont de type « malin », d’autres de type « bénin », les 
deux pouvant être associés chez un même patient. Souvent ces 
tassements sont d’origine mixte, ostéoporotique et tumorale. 
Dans le suivi évolutif, l’IRM peut aussi avoir sa place ; en effet il existe 
une bonne corrélation entre l’évolution du signal et la réponse au 
traitement. 
Enfin, devant une gammapathie monoclonale où les données cliniques, 
biologiques, radiologiques et cytologiques sont discordantes, l’IRM 
peut aider au diagnostic d’éventuelles transformations en myélome. 
A B 
Plasmocytome [16, 22, 26, 58] 
C’est une tumeur plasmocytaire isolée. Il peut représenter un stade de 
passage vers le myélome. 
Cliniquement, il se révèle par des douleurs, une fracture-tassement d’un 
corps vertébral, des radiculalgies ou des signes neurologiques de 
compression médullaire. 
Le rachis est fréquemment atteint avec une prédominance 
dorsolombaire (34 %). Les localisations sacrées ne sont pas rares. 
Radiographie standard 
On peut mettre en évidence une ostéolyse géographique par destruction 
étendue de l’os spongieux qui peut donner à la vertèbre ou aux pédicules 
un aspect « évidé », selon le siège de l’atteinte, en raison du respect 
relatif des corticales. Ces aspects seraient relativement caractéristiques 
du plasmocytome et permettraient le diagnostic différentiel avec les 
métastases. 
Toutefois, les vertèbres peuvent être soufflées ou au contraire tassées 
(fig 17), d’aspect homogène ou avec cloisonnement : dans cette forme, 
les foyers d’ostéolyse sont ovalaires, ils sont séparés par des zones d’os 
dense. Les plateaux vertébraux sont fréquemment conservés, mais les 
murs latéraux de la vertèbre sont souvent effacés. L’atteinte pédiculaire 
est très fréquente. L’aspect est plus rarement condensant. 
Tomodensitométrie 
Elle montre mieux l’aspect évidé et permet une meilleure étude de la 
corticale. Elle fait par ailleurs le bilan d’extension dans les parties molles 
et l’espace épidural. 
Imagerie par résonance magnétique 
Certains critères sémiologiques particuliers sont retrouvés. Pour des 
lésions nodulaires de plus de 2 cm de diamètre ou des tassements 
vertébraux, un aspect homogène du signal est évocateur de lésion 
plasmocytaire alors qu’une hétérogénéité du signal, en particulier en T2 
et après injection, est plus en faveur d’une métastase ostéolytique. De 
même le respect relatif des corticales osseuses malgré une destruction 
importante de l’os spongieux qui réalise, comme en radiographie 
standard, un aspect de vertèbre « évidée » est lui aussi assez 
caractéristique des lésions plasmocytaires. Toutefois, ces signes ne sont 
pas constamment retrouvés et le plus souvent les images sont non 
spécifiques (fig 18). L’IRM, comme dans les autres pathologies 
vertébrales, permet un excellent bilan de l’éventuelle extension 
épidurale et des risques de compression médullaire. 
15 Myélome. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondérationT1 : 
lésions focales ; images arrondies en 
hyposignal visualisées sur plusieurs 
corps vertébraux ; lésions diffuses de 
type « poivre et sel ». Par ailleurs, pré-sence 
de deux tassements vertébraux 
avec bande d’hyposignal au contact 
des plateaux supérieurs. 
16 Myélome. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 et T2 : 
piqueté « poivre et sel » lié à la juxtaposition de multiples petits nodules tumoraux et 
de nodules graisseux. 
17 Plasmocytome. Radiographies standards : tassement de l’hémicorps vertébral 
droit de D10 qui est le siège d’une ostéolyse respectant relativement les corticales et 
les pédicules (A). Lyse sacrée découverte dans le cadre d’un bilan de sciatiqueS1(B). 
page 7
31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
Métastases vertébrales [21, 24, 26, 31, 40, 59, 61] 
Les localisations les plus fréquentes des métastases se situent sur le 
squelette axial et sur le rachis, prédominant en région thoracique et 
lombaire, en raison à la fois de la présence de moelle hématopoïétique et 
du drainage veineux, vertébral et épidural de la plupart des cancers 
abdominothoraciques. 
Cliniquement il s’agit le plus souvent de douleurs, évocatrices 
lorsqu’elles sont tenaces et résistantes aux antalgiques habituels. Les 
compressions médullaires peuvent être révélatrices. 
Le diagnostic sera facilité si le cancer primitif est connu ; il sera plus 
difficile si la métastase est révélatrice. 
Soixante-dix pour cent de l’ensemble des métastases sont de type 
ostéolytique, 10 % sont condensantes, les autres sont mixtes. 
La sensibilité de l’exploration en radiologie standard étant faible, surtout 
pour les lésions lytiques, la scintigraphie a été longtemps l’examen de 
choix dans la détection des métastases en raison de la possibilité de 
l’exploration en corps entier et de sa bonne sensibilité (même si sa 
spécificité est médiocre). La mise en évidence de fixation 
scintigraphique pourra permettre de compléter le bilan en radiographie 
standard. Il existe toutefois un certain nombre de faux négatifs, qui peut 
atteindre, selon certaines séries, 10 à 20 % ; en effet, un minimum de 5 à 
10 % de remodelage osseux est nécessaire pour une détection par la 
scintigraphie ; il existe de plus un certain nombre de faux positifs. 
L’IRM est donc actuellement le meilleur examen pour l’exploration de 
la moelle osseuse et en particulier pour l’exploration du rachis ; cette 
technique supplante actuellement la scintigraphie. 
Métastases ostéolytiques 
Les cancers du sein et du poumon sont les premiers pourvoyeurs de 
lésions secondaires lytiques, puis viennent le rein, la thyroïde et d’autres 
cancers. Les foyers sont en général multiples, atteignant le squelette 
axial dans trois quarts des cas. 
Radiographie standard 
Il s’agit de lésions destructrices de type « géographique » à limites nettes 
ou plus souvent floues et irrégulières effaçant les contours vertébraux. 
On peut parfois noter une pseudosoufflure de la corticale avec coque 
périostée fine et discontinue. Le corps vertébral comme l’arc postérieur 
peuvent être atteints : la vertèbre borgne par lyse d’un pédicule est 
caractéristique de la localisation secondaire (fig 19). En dehors des 
lésions expansives, on peut observer des tassements vertébraux avec 
effondrement des plateaux d’aspect biconcave ou cunéiforme, sans 
spécificité. Une fracture angulaire du plateau supérieur, un tassement 
asymétrique de face (fig 19, 20) (en dehors de troubles de la statique) ou 
un tassement en « galette » sont plus spécifiques de localisation 
secondaire, d’autant plus que le siège est au-dessus de D6 ou D7. 
Une extension dans les parties molles périvertébrales est toujours à 
rechercher car très évocatrice. 
Les tableaux de compression médullaire font suspecter un 
envahissement épidural. 
Tomodensitométrie 
Elle permet de mieux mettre en évidence des ostéolyses limitées sur la 
corticale comme dans le spongieux qui ne peuvent être détectées en 
radiographie standard (fig 21). Le scanner explore mieux le mur et l’arc 
postérieur, mais aussi les parties molles à la recherche d’une 
tuméfaction, évocatrice si asymétrique (fig 22). L’exploration épidurale 
nécessite en général une injection intraveineuse de produit de contraste. 
Imagerie par résonance magnétique 
Sur l’étude du signal et de la morphologie, c’est l’examen le plus adapté 
à la détection des métastases et au diagnostic différentiel des tassements 
vertébraux. Les métastases réalisent des nodules ou des images en 
« mottes », en hyposignal T1, en hypersignal T2 et après injection de 
produit de contraste, d’aspect plus ou moins hétérogène. La constatation 
de lésions multiples et disséminées oriente le diagnostic (fig 23). 
Devant un tassement vertébral, la mise en évidence d’un bombement du 
mur postérieur, d’une extension périvertébrale épidurale (fig 24) ou à 
l’arc postérieur est une aide au diagnostic, qu’il s’agisse d’une lésion 
nodulaire ou d’une atteinte complète du corps vertébral en hyposignal 
T1 et en hypersignal hétérogène en T2, et après injection de produit de 
contraste. 
18 Plasmocytome. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondération T1 : 
diminution de signal homogène du corps 
vertébral sans destruction corticale 
majeure. 
19 Métastase ostéo-lytique. 
Radiographie 
standard : tassement 
asymétrique du corps 
vertébral de L4 avec 
lyse du pédicule droit et 
du bord droit de la 
vertèbre. 
20 Métastase. Radiographies standards : de face on retrouve un tassement très 
asymétrique du corps vertébral de L4 avec disparition du pédicule droit et de tout 
l’hémicorps droit ; de profil ce tassement présente une structure très hétérogène. 
21 Métastase ostéolytique. To-modensitométrie 
: zone d’ostéolyse 
limitée à l’os spongieux du corps 
vertébral ; ces images ne peuvent 
être détectées par les radiographies 
standards. 
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Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
Métastases condensantes 
Le cancer de prostate est le plus grand pourvoyeur de métastases 
condensantes, mais 15 à 20 % des métastases du cancer du sein le sont 
aussi. 
Radiographie standard 
Il s’agit de taches denses, arrondies ou ovalaires, à contours mal définis. 
Elles peuvent confluer et se localiser sur un pédicule, ou sur le corps 
vertébral en lui donnant un aspect de vertèbre « ivoire » (fig 25). 
Dans le cancer de prostate on peut observer une ostéosclérose diffuse 
qui, modérée, peut passer inaperçue et, plus franche, peut simuler une 
myélofibrose. 
Tomodensitométrie 
Elle retrouve mieux ces images et on en découvre en général un nombre 
plus grand sur les radiographies standards. 
Imagerie par résonance magnétique 
Ces lésions sont en hyposignal T1, et d’aspect variable en T2 après 
injection de produit de contraste : l’hyposignal peut persister (fig 26), 
ou plus souvent on note une prise de contraste centrale. L’association 
des deux aspects en T2 et après injection est fréquente et donne un aspect 
« tigré » au rachis. 
Métastases mixtes 
Il s’agit surtout du cancer du sein et du poumon. 
22 Métastase ostéolytique. Tomodensitométrie : ostéolyse de l’hémicorps gauche 
du corps vertébral s’étendant à la corticale antérieure, au mur postérieur, ainsi qu’au 
pédicule gauche ; en fenêtre tissulaire on retrouve une tuméfaction très modérée 
mais asymétrique des parties molles antérolatérales gauches. 
23 Métastases diffuses. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 : 
on met en évidence un tassement en hyposignal du corps vertébral de L5 avec 
bombementdu mur postérieur ; au niveau des vertèbres sus-jacentes on retrouve des 
hyposignaux nodulaires ou en « motte »; en pondération T2 ces images apparaissent 
en hypersignal. 
24 Métastase. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondération 
T2-TSE : on retrouve le bombement 
du mur postérieur mais surtout l’ex-tension 
épidurale, responsable 
d’une compression médullaire. 
25 Métastase. Radiographie 
standard : on note une condensa-tion 
du corps vertébral de D9 ainsi 
qu’un tassement très important et 
asymétrique du corps vertébral de 
L1. 
26 Métastase. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondérationT1 : 
même patient que sur la figure 25 : la 
lésion dorsale condensante apparaît 
en hyposignal très marqué ; le tasse-ment 
de L1 est retrouvé en hyposignal 
avec bombement du mur postérieur ; 
on note de plus une atteinte de D11. 
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31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
Les deux types de lésions s’associent de façon variable donnant un 
aspect hétérogène parfois pagétoïde aux os atteints. 
Tomodensitométrie et IRM retrouvent aussi les deux types d’images 
précédemment décrits. 
Lymphome non hodgkinien et maladie 
de Hodgkin [2, 14, 26, 37, 49] 
L’atteinte osseuse révélatrice du lymphome malin non hodgkinien 
(LMNH) est le plus souvent associée à d’autres localisations qui sont 
découvertes dans la suite du bilan. Le LMNH primitif osseux est rare 
(5 % des LMNH extraganglionnaires). Dans la maladie de Hodgkin, 
l’atteinte osseuse révélatrice est rare (moins de 5 % des cas) et 
pratiquement isolée. Une atteinte osseuse unique place le patient en 
stade IE alors que des localisations osseuses multiples ou associées à des 
atteintes ganglionnaires ou extraganglionnaires le placent en stade IV. 
L’atteinte osseuse au cours des lymphomes peut se faire soit par 
contiguïté avec envahissement par des adénopathies de voisinage, soit 
par voie hématogène. 
Dans les atteintes primitives, le rachis est atteint dans 13 %des cas avec 
une prédominance lombaire. Dans les LMNH avec localisation 
ganglionnaire ou parenchymateuse, l’atteinte osseuse est beaucoup plus 
fréquemment retrouvée avec une prédominance pour le squelette axial 
(75 %). Dans la maladie de Hodgkin, l’atteinte osseuse révélatrice est 
rare (moins de 5 % des cas) et pratiquement jamais isolée, l’atteinte 
vertébrale est le plus fréquemment vue au rachis dorsal ou lombaire 
qu’au reste du squelette. 
Les signes cliniques révélateurs sont le plus souvent des douleurs de type 
inflammatoire, rebelles aux antalgiques ainsi qu’aux anti-inflammatoires. 
Des signes neurologiques peuvent se rencontrer à type 
de compression radiculaire ou médullaire, voire d’atteinte épidurale. 
Radiographie standard 
Elle peut être normale alors qu’il existe une localisation osseuse en 
phase de début et c’est l’IRM qui permet de la mettre en évidence. Les 
anomalies radiologiques sont de type lytique (fig 27) ou mixte associant 
des images de lyse et de condensation. L’aspect de vertèbre « ivoire » 
est très classiquement décrit dans la maladie de Hodgkin plutôt que dans 
les LMNH. Cet aspect très évocateur n’est cependant pas 
pathognomonique. Une érosion du bord antérieur ou antérolatéral d’une 
vertèbre est très évocatrice d’un lymphome : elle se produit au contact 
d’une adénopathie. 
En général, une seule ou très peu de vertèbres sont touchées. Lorsque 
l’arc postérieur est atteint, des signes neurologiques sont plus 
fréquemment rencontrés. 
Scintigraphie 
Elle permet de rechercher d’autres localisations éventuelles. 
Tomodensitométrie 
Elle peut préciser les lésions vues en radiographie standard, en 
particulier au niveau de la corticale osseuse et de l’os spongieux ; elle 
permet une biopsie à visée diagnostique (en l’absence de ganglions 
facilement accessibles). En revanche, l’envahissement éventuel des 
parties molles et l’extension épidurale sont moins bien visualisées qu’en 
IRM. Le scanner permet par ailleurs de faire un bilan d’extension de la 
maladie, en particulier à la recherche d’adénopathies (fig 28). 
Imagerie par résonance magnétique 
L’aspect est tout à fait non spécifique à type d’hyposignal T1 et 
d’hypersignal T2 ; à noter que dans certains lymphomes osseux 
primitifs, il existe un hyposignal T1 et T2 qui serait en rapport avec une 
fibrose intratumorale. 
L’IRM permet de façon remarquable le bilan d’extension aux parties 
molles et surtout en épidural ; en effet, ces atteintes épidurales sont 
relativement fréquentes et contrastent souvent avec une très bonne 
tolérance clinique. 
Par ailleurs, l’IRM permet de rechercher une infiltration massive qui 
apparaît sous forme d’un hyposignal T1 atteignant la totalité des pièces 
osseuses explorées. À noter cependant que cette recherche est rendue 
difficile pour les sujets jeunes chez lesquels la moelle reste encore 
hématopoïétique (fig 29). 
L’IRM, de par son extrême sensibilité, permet de plus de mettre en 
évidence des anomalies de signal de la moelle osseuse, alors que les 
radiographies sont encore normales. 
Infections [1, 15, 31, 53, 54, 55] 
L’atteinte isolée du corps vertébral est en général le premier temps de la 
spondylodiscite par voie hématogène, mais le diagnostic n’est souvent 
27 Lymphome malin non hodgki-nien. 
Radiographie standard : lyse 
de l’aileron sacré droit surtout mar-quée 
par la disparition du premier 
trou sacré. 
28 Lymphome malin non hodgkinien. Tomodensitométrie : en fenêtre osseuse on 
retrouve la lyse de l’aileron sacré droit ; en fenêtre tissulaire, on met en évidence le 
paquet ganglionnaire au contact duquel s’est produit la lyse. 
29 Hémopathie. Imagerie par résonance magnétique : infiltration massive de la 
moelle osseuse sous forme d’un hyposignal T1 et d’un hypersignal T2. 
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Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
fait qu’au stade d’atteinte discovertébrale, d’autant plus que les signes 
radiologiques sont retardés par rapport à la clinique. L’IRM a permis des 
diagnostics plus précoces, parfois au stade de spondylite (fig 30). 
Cliniquement, il existe en général un syndrome douloureux rachidien 
associé à un syndrome infectieux plus ou moins marqué, ce qui permet 
d’évoquer le diagnostic. Une grande raideur rachidienne est souvent 
retrouvée, certains tableaux plus bâtards rendent le diagnostic difficile. 
Radiographie standard 
Elle est le plus souvent normale au début. Les signes de destruction 
osseuse apparaissent après le pincement discal. On est alors déjà au stade 
de spondylodiscite et non plus de spondylite. L’atteinte primitive se 
situe au bord antérieur de la vertèbre, mais il est exceptionnel de mettre 
en évidence des anomalies de minéralisation ou des lésions destructrices 
en dehors de la forme focale des spondylites brucelliennes où l’on note 
une érosion du coin antérosupérieur de la vertèbre (souvent L4) puis une 
sclérose, une petite image gazeuse au contact et une réaction 
ostéophytique. La tuberculose qui atteint plutôt le rachis 
médiothoracique que la région lombaire peut se manifester par un ou 
plusieurs tassements vertébraux ; les destructions osseuses sont plus 
importantes, avec déformation en gibbosité, souvent associées à un ou 
des abcès des parties molles ; l’évolution peut se faire vers un tassement 
important sans atteinte majeure du disque et pouvant donc poser des 
problèmes de diagnostic différentiel avec des lésions malignes. 
Scintigraphie 
Elle montre une hyperfixation mais celle-ci est sans spécificité. 
Tomodensitométrie 
Elle permet de façon plus fine de rechercher des lésions lytiques 
débutantes d’un coin vertébral ou des atteintes des parties molles. 
Imagerie par résonance magnétique 
C’est l’examen de choix dans le diagnostic des spondylites débutantes 
(fig 30). En pondération T1, on note un hyposignal de tout ou une partie 
du corps vertébral et un hypersignal en T2, après injection ou en 
suppression de graisse. L’IRM permet mieux que les autres méthodes 
d’imagerie d’explorer les parties molles et l’espace épidural. Les 
modifications de signal focalisées à la partie antérieure du corps 
vertébral et au niveau des coins sont plus évocatrices du diagnostic 
qu’une atteinte diffuse pour laquelle plusieurs autres hypothèses 
diagnostiques sont envisageables. En effet, ces dernières images 
manquent de spécificité et peuvent faire envisager les diagnostics de 
métastase, lymphome ou myélome en particulier. 
Pathologies tumorales primitives 
Hémangiome [6, 18, 25, 39, 46, 47] 
L’hémangiome vertébral représente 28 % de la totalité des 
hémangiomes. Dans certaines séries autopsiques, la fréquence est de 
10 % ; 90 % siègent en dorsal, ou en lombaire haut, l’atteinte cervicale 
est très rare. 
Le plus souvent la découverte est fortuite car ils sont en général 
asymptomatiques. Certains sont dits agressifs et se manifestent par des 
compressions radiculaires, médullaires ou des fractures pathologiques 
quand l’extension se fait à l’arc postérieur. 
Radiographie standard 
L’aspect est le plus souvent typique. Le corps vertébral, déminéralisé, 
présente des travées verticales grossières, plus épaisses que celles de 
l’ostéoporose, lui donnant un aspect peigné ou grillagé (fig 31). Il n’y a 
jamais d’élargissement de la vertèbre comme dans la maladie de Paget. 
Les travées horizontales ne sont pas épaissies comme dans 
l’hyperparathyroïdie secondaire. L’extension peut se faire à l’arc 
postérieur. Parfois, l’atteinte est partielle et prend un aspect en « rayons 
de miel ». L’extension vers les parties molles ou le canal rachidien est 
exceptionnelle. Les tassements sont rares. 
Scintigraphie 
On note une hyperfixation non spécifique. 
Tomodensitométrie 
L’aspect est celui d’un pointillé correspondant aux travées verticales 
denses vues en coupes (fig 32). La tomodensitométrie permet un bilan 
d’extension à l’arc postérieur et/ou aux parties molles. Les angiomes 
asymptomatiques sont de type graisseux tandis que les angiomes 
symptomatiques sont de densité tissulaire et hypervascularisés. 
30 Spondylite infectieuse. Imagerie par résonance magnétique en pondération 
T1 : on retrouve un hyposignal du corps vertébral et un hypersignal en pondération 
T2. 
31 Hémangiome. Radio-graphie 
standard : aspect 
peigné du corps vertébral de 
L3 avec travées verticales 
grossières. 
32 Hémangiome. Tomodensitométrie : aspect pointillé correspondant aux travées 
grossières visualisées sur les radiographies standards. 
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31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
Imagerie par résonance magnétique (fig 33) 
En T1, l’intensité du signal varie de bas à élevé en fonction du degré de 
graisse contenu dans la vertèbre. En pondération T2, les zones 
d’hypersignal correspondent aux composants vasculaires de la lésion et 
alternent avec des zones graisseuses de signal plus bas. L’IRM permet 
un excellent bilan d’extension aux parties molles et au canal rachidien. 
Chordome [5, 34] 
Il s’agit d’une tumeur rare (4 % des tumeurs malignes primitives) 
atteignant l’adulte de 40 à 60 ans. 
La clinique est marquée par des douleurs, des radiculalgies, des atteintes 
médullaires mais aussi des signes de compression des organes génitaux 
et urinaires. 
Les sièges préférentiels sont le sacrum (57 %) et la jonction cervico-occipitale 
(10 %). L’atteinte lombaire est rare (4 %). 
Radiographie standard 
Il s’agit d’une lésion ostéolytique à contours mal limités, atteignant 
souvent la partie médiane du sacrum et de façon plus ou moins 
symétrique. Il existe très souvent une volumineuse masse des parties 
molles. Les calcifications intratumorales sont retrouvées dans 50 à 60 % 
des cas des localisations sacrées et 30 % des autres localisations 
vertébrales. Le diagnostic peut être difficile à faire en raison des gaz 
digestifs, ce qui explique les découvertes souvent tardives. 
Les atteintes vertébrales sont diagnostiquées plus tôt et donnent lieu à 
des lésions hétérogènes, mixtes, lytiques et condensantes en périphérie 
avec volumineuse masse des parties molles. Les atteintes contiguës sont 
possibles, posant un problème de diagnostic avec une spondylodiscite. 
Scintigraphie 
On note une zone d’hypofixation entourée par un halo hyperfixant. 
Tomodensitométrie 
Elle permet de mieux explorer le sacrum et les parties molles et fait le 
bilan diagnostique et d’extension de façon supérieure à la radiographie 
standard. Elle s’avère particulièrement performante sur les calcifications 
difficiles à voir sur les clichés conventionnels. 
Imagerie par résonance magnétique 
Elle reste toutefois l’examen de choix pour le bilan d’extension de l’os, 
des parties molles et du canal, même si les calcifications sont moins bien 
détectées qu’en tomodensitométrie. 
Kyste anévrysmal [7, 38, 46] 
Il s’agit d’une tumeur bénigne qui peut se développer sur une lésion 
préexistante, telle une dysplasie fibreuse, une tumeur à cellules géantes, 
un chondroblastome ou un ostéoblastome. 
Environ 85 %des patients ont moins de 20 ans au moment du diagnostic. 
Cette tumeur est rare après 50 ans. 
L’atteinte rachidienne est retrouvée dans environ 12 à 20 % des cas, 
essentiellement à l’étage dorsal. Le corps vertébral est rarement atteint, 
la tumeur siège le plus souvent sur l’arc postérieur. 
Cliniquement, la découverte peut se faire devant un trouble de statique à 
type de scoliose ou de cyphose, des radiculalgies sont souvent 
rencontrées. 
Radiographie standard 
Le kyste anévrysmal réalise une ostéolyse de l’arc postérieur, excentrée, 
volumineuse, soufflante, bien limitée, avec une coque périostée très fine 
qui n’est parfois visible qu’au scanner. À un stade un peu plus évolué, 
les limites sont plus nettes. L’atteinte du corps vertébral peut être 
primitive, mais elle est le plus souvent secondaire par contiguïté et 
entraîne un tassement volontiers latéral, asymétrique. 
Scintigraphie 
Elle montre une hyperfixation plutôt périphérique, mais cela est non 
spécifique. 
Tomodensitométrie 
Elle permet de rechercher la fine coque périostée, de noter l’extension 
vers les parties molles ainsi qu’au corps vertébral et en intracanalaire. 
La présence de niveaux liquides ne peut être détectée qu’après une 
immobilisation du patient de quelques minutes. Le liquide, déclive, 
hyperdense est de nature hémorragique ou séreuse, le surnageant est peu 
dense. Ce signe n’est cependant pas spécifique et peut se rencontrer dans 
d’autres tumeurs. 
Imagerie par résonance magnétique 
Elle peut montrer, comme la tomodensitométrie, les niveaux liquides, 
de signal variable selon les séquences et le type de liquide. Ces niveaux 
sont mieux vus qu’au scanner en raison de la durée plus prolongée du 
décubitus nécessaire à la réalisation de l’IRM. Cette tumeur apparaît 
bien limitée par un liseré en hyposignal sur toutes les séquences et 
comporte des cloisons qui se rehaussent après injection. 
L’IRM est l’examen permettant le meilleur bilan d’extension 
intracanalaire. 
Le principal diagnostic différentiel se pose avec l’ostéoblastome, plus 
rarement avec la tumeur à cellules géantes qui atteint plutôt le corps 
vertébral. 
Ostéoblastome [8, 43, 46] 
Cette tumeur bénigne, rare, présente des similitudes avec l’ostéome 
ostéoïde, mais sa taille est supérieure à 2 cm. 
Plus de 90 %des patients ont moins de 30 ans au moment du diagnostic. 
Le rachis est atteint de façon très fréquente (42 %). Le rachis lombaire 
est le plus souvent touché, puis viennent le rachis dorsal, le rachis 
cervical et le sacrum. Deux tiers des lésions atteignent l’arc postérieur et 
un tiers l’arc postérieur et le corps vertébral. L’atteinte isolée du corps 
vertébral est rare. 
Cliniquement, la douleur nocturne calmée par l’Aspirinet est moins 
habituelle que pour l’ostéome ostéoïde. Les localisations rachidiennes 
peuvent provoquer des scolioses douloureuses avec contractures 
musculaires et parfois compression médullaire. 
Radiographie standard (fig 34) 
Une scoliose attire l’attention dans 30 % des cas, et il faut rechercher la 
tumeur dans la concavité de la scoliose. 
La lésion est ostéolytique, bien limitée, expansive, soufflant la corticale 
qui peut même disparaître et, comme dans le kyste anévrysmal, il faut 
rechercher la fine coque d’os sous-périosté. Cette tendance soufflante est 
nette sur les épineuses et les transverses. La lacune peut être le siège de 
calcifications contrairement au kyste anévrysmal. 
Scintigraphie 
Elle doit être réalisée devant toute scoliose douloureuse chez l’enfant, à 
la recherche d’une hyperfixation qui guidera le scanner si les 
radiographies sont non contributives. 
33 Hémangiome. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondération T1 : 
on retrouve l’aspect grillagé du corps ver-tébral 
dont le contenu par ailleurs reste 
relativement graisseux. 
page 12
Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
Tomodensitométrie (fig 35) 
Elle a l’avantage de mieux apprécier la matrice, les limites de la lésion, 
la réaction périostée et l’extension que ne peuvent le faire les 
radiographies standards. 
Imagerie par résonance magnétique (fig 36) 
Elle montre un signal non spécifique, bas ou intermédiaire en T1 et 
augmenté en T2. Elle permet l’exploration des parties molles et le bilan 
intracanalaire. 
Le principal diagnostic différentiel est le kyste anévrysmal qui peut 
présenter un aspect analogue. 
Granulome éosinophile [13, 36] 
Il fait partie des histiocytoses X qui touchent surtout l’enfant. Un ou 
plusieurs os peuvent être atteints. 
L’atteinte rachidienne est retrouvée dans 15 à 30 % des localisations 
diffuses et 10 à 15 % des granulomes éosinophiles isolés. 
Le rachis dorsal est le plus fréquemment touché (54 %) puis le rachis 
lombaire (35 %) et le rachis cervical (11 %). 
La douleur est habituelle et souvent associée à une contracture et à une 
raideur. Des troubles de statique sont possibles. En général il n’existe 
pas de signe neurologique. 
Radiographie standard 
L’aspect typique est celui de la vertebra plana. Il s’agit du tassement 
antérieur d’une vertèbre déminéralisée qui déborde de l’alignement des 
autres corps vertébraux. L’aspect peut se compléter par une 
condensation linéaire horizontale, centrale. Plus tard, le corps vertébral 
se réduit à une mince bande de 2 à 3 mmde hauteur, dense, qui dépasse 
l’alignement antérieur des corps vertébraux. Mais le mur postérieur 
garde une certaine hauteur et dessine ainsi une image triangulaire. Dans 
ces aspects typiques, il n’y pas d’atteinte de l’arc postérieur, les disques 
sont respectés et il n’y a pas non plus d’atteinte des parties molles. 
Dans les formes atypiques, le tassement est incomplet avec déformation 
asymétrique du corps vertébral ; si l’arc postérieur est atteint le 
diagnostic de granulome éosinophile doit être discuté. Des lésions 
géodiques bien circonscrites à limites nettes se rencontrent assez 
fréquemment. 
Autres techniques 
Comme dans les autres tumeurs, la tomodensitométrie et l’IRM 
contribuent plus au bilan d’extension qu’au diagnostic. 
Les principaux diagnostics différentiels se posent avec les tassements 
d’origine lymphomateuse : maladie de Hodgkin, LMNH. 
Tumeur à cellules géantes [9, 35] 
Il s’agit d’une tumeur rare touchant essentiellement l’épiphyse des os 
longs. Le rachis est rarement atteint avec une prédominance pour le 
sacrum (6 à 7 %). 
Cliniquement, la tumeur se révèle par des douleurs radiculaires parfois 
associées à des troubles moteurs déficitaires. 
34 Ostéoblastome. 
Radiographies stan-dards 
: lésions ostéoly-tiques 
soufflantes du 
pédicule et de l’hémiarc 
postérieur gauche de 
D10 (collection du Pr P 
Baudain). 
36 Ostéoblastome. Imagerie par réso-nance 
magnétique en pondération T1 : la 
coupe frontale et la coupe sagittale montrent 
le retentissement sur la moelle (collection du 
A B Pr P Baudain). 
35 Ostéoblastome. 
Tomodensitométrie : 
lésion à contours bien 
limité par un liseré de 
sclérose intéressant 
l’hémiarc postérieur 
gauche de D10 (collec-tion 
du Pr P Baudain). 
page 13
31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic 
Radiographie standard 
Il s’agit d’une lésion lacunaire, soufflante, volumineuse, à bords mal 
définis, pouvant présenter des septa et parfois des calcifications. 
L’atteinte des parties molles est fréquente et la tumeur peut franchir 
l’interligne sacro-iliaque. Sur le rachis, l’ostéolyse siège sur le corps 
vertébral mais la tumeur peut franchir le disque et envahir les parties 
molles. Un tassement vertébral peut être noté. 
Scintigraphie 
Une hyperfixation est retrouvée en périphérie de la tumeur. 
Tomodensitométrie 
Elle permet de mieux repérer les limites de la tumeur, de visualiser les 
cloisons et les calcifications. 
Imagerie par résonance magnétique 
Elle est, comme chaque fois, l’examen de choix du bilan d’extension. 
Sarcome d’Ewing [48] 
L’atteinte rachidienne est rare (7 %) avec une prédominance pour le 
sacrum (3 %). Quatre-vingt-dix pour cent des patients ont entre 5 et 30 
ans au moment du diagnostic ; il existe par ailleurs une prépondérance 
masculine. 
Cliniquement, de violentes douleurs sont révélatrices avec déficit 
neurologique rapidement évolutif. 
Radiographie standard 
La tumeur siège sur le corps vertébral qui est atteint dans son ensemble 
avec ostéolyse et destruction partielle ou totale de la vertèbre. Parfois le 
corps vertébral est densifié, à contours irréguliers. L’extension aux 
parties molles paravertébrales et l’envahissement de plusieurs vertèbres 
sont fréquents. Un tassement vertébral peut se produire à l’occasion d’un 
traumatisme minime. 
Ces aspects ne sont cependant pas spécifiques et peuvent faire évoquer 
un lymphome, une métastase ou même une ostéomyélite en cas de fièvre 
associée. 
Scintigraphie 
Elle est hyperfixante, mais a surtout pour intérêt de rechercher d’autres 
localisations. 
Tomodensitométrie 
Elle étudie mieux l’atteinte de la corticale et du spongieux. 
Imagerie par résonance magnétique 
Elle permet de mieux explorer les parties molles et l’espace épidural, et 
est utile au suivi sous chimiothérapie. 
Conduite à tenir devant un tassement 
vertébral (tableaux I, II, III) 
Faire le diagnostic différentiel entre un tassement bénin et un tassement 
malin est un problème courant, parfois délicat et lourd de conséquences. 
Le plus souvent, l’histoire de la maladie, la connaissance des 
antécédents, l’examen clinique, le bilan biologique et la radiographie 
standard suffisent pour faire le diagnostic. Lorsque des investigations 
complémentaires sont nécessaires, l’IRM est la méthode de choix pour 
explorer la moelle osseuse et les pathologies qui s’y développent. 
Les radiographies standards qui doivent toujours être pratiquées 
permettent d’orienter le diagnostic sur un certain nombre de critères 
rappelés dans le tableau I. Nombre et siège des tassements, aspect de la 
trame osseuse et type de tassement, des corticales, atteinte ou non de 
l’arc postérieur. 
La scintigraphie analyse le remodelage osseux et les anomalies qui sont 
présentes avant la survenue d’altérations structurales importantes. Dans 
le cas des tassements, une fixation scintigraphique manque totalement 
Tableau I. – D’après Laredo. 
En faveur de la bénignité En faveur de la malignité 
– Tassements multiples et disséminés – Tassement unique 
– Siège lombaire et à la charnière dor-solombaire 
– Siège au dessus de D7 
– Déminéralisation diffuse homogène – Absence de déminéralisation diffuse 
ou déminéralisation hétérogène. 
– Texture osseuse normale en dehors 
de la zone d’os tassé qui est modéré-ment 
condensée (impaction des tra-vées 
- cal) 
– Ostéolyse ou condensation non expli-quée 
par le tassement (souvent à dis-tance) 
– Tassement diffus avec déformation 
concave des plateaux vertébraux de 
profil 
– Tassement localisé avec déformation 
angulaire des plateaux vertébraux de 
profil 
– Aspect symétrique de face (sauf si 
scoliose) 
– Tassement asymétrique de face (sauf 
si scoliose) 
– Corticales parfois fracturées mais non 
effacées (plateaux, mur postérieur, 
bords latéraux, pédicules). Fracture 
d’un coin postérosupérieur ou postéro-inférieur 
basculé ou déplacé dans le 
canal 
– Effacement des corticales 
– Arc postérieur respecté (notamment 
pédicules) 
– Ostéolyse de l’arc postérieur (notam-ment 
pédicules) 
– Tuméfaction des parties molles para-vertébrales 
absente ou symétrique et 
d’épaisseur réduite 
– Tuméfaction des parties molles 
d’épaisseur importante unilatérale 
– Vide intrasomatique 
Tableau II. – D’après Laredo. 
En faveur de la bénignité En faveur de la malignité 
Morphologie 
– Recul d’un coin postérosupérieur ou 
postéro-inférieur dans le canal (fig 1) 
– Bombement du mur postérieur (fig 4) 
– Parties molles normales ou petit hé-matome 
circonférenciel 
– Extension prévertébrale ou/et épidu-rale 
(fig 5) 
– Atteinte pédiculaire possible 
(oedème) (fig 2A) 
– Extension à l’arc postérieur 
Signal 
– Bande d’hyposignal parallèle aux pla-teaux 
vertébraux (fig 3) 
– Lésion nodulaire - atteinte complète 
du corps vertébral (fig 4, 5, 6) 
– Hyposignal T1 localisé (fig 3) – Hyposignal T1 diffus (fig 4, 5) 
Hypersignal T2 Hypersignal T2 (fig 5, 6) 
Vertèbre redessinée après injection Hétérogénéité y compris après injection 
(fig 7) 
Atteinte incomplète du corps vertébral 
(fig 1, 2B, C) 
– Signal normal (tassement ancien) 
Tableau III. – D’après Laredo. 
Corticales fracturées mais non effa-cées 
: aspect en « puzzle » Corticales lysées, effacées 
Recul d’un coin vertébral Ostéolyse du mur postérieur 
Fractures du spongieux obliques 
ou circulaires 
Lyse du spongieux 
Aspect hétérogène 
Atteinte de l’arc postérieur (pédicules ++) 
Tuméfaction circonférencielle 
des parties molles ne dépassant 
pas 8 mm d’épaisseur 
Tuméfaction asymétrique des parties 
molles 
Atteinte épidurale 
de spécificité puisqu’un tassement bénin ostéoporotique récent fixe tout 
comme un tassement malin ou évolutif ; en revanche, la sensibilité est 
excellente. La présence de foyers d’hyperfixation multiples sur le 
page 14
Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 
squelette axial, comme sur le squelette périphérique, constitue un 
argument pour le diagnostic de métastases. Une hyperfixation isolée ne 
permet pas de faire un diagnostic étiologique. 
L’IRM apparaît donc comme l’examen de choix car elle permet 
d’étudier un grand segment de rachis (contrairement au scanner) et 
montre de façon remarquable la moelle osseuse, l’espace épidural et les 
parties molles paravertébrales. C’est l’analyse de la morphologie et du 
signal des tassements vertébraux rapportée dans le tableau II qui permet 
le diagnostic : aspect du mur postérieur et des parties molles, extension 
des anomalies de signal sur la vertèbre intéressée et à distance, 
hyposignal en bande ou nodulaire, homogénéité ou hétérogénéité du 
signal. 
Les principales séquences à réaliser sont T1 et T2 en écho de gradient ; 
l’injection de gadolinium peut parfois apporter des éléments 
supplémentaires au diagnostic, de même que les séquences en 
suppression de graisse. 
Le problème essentiel est celui des tassements récents. En effet, après 4 
à 6 mois d’évolution, le signal de la vertèbre ostéoporotique redevient 
normal (fig 37). L’IRM, grâce à l’analyse combinée du signal et de la 
morphologie, permet dans la quasi-totalité des cas de faire le diagnostic 
étiologique du tassement vertébral. 
La tomodensitométrie a pour inconvénient de n’explorer qu’un champ 
vertébral restreint. Elle peut être réalisée quand, après l’IRM, un doute 
persiste à la recherche de signes qui sont consignés dans le tableau III : 
recherche de lyse ou de fracture, siège des anomalies de densité, aspect 
des parties molles antérieures et, à un moindre degré, de l’espace 
épidural. 
Au terme de ce bilan, la biopsie vertébrale est de moins en moins 
fréquemment réalisée à visée de diagnostic différentiel entre tassement 
malin et tassement bénin. 
Au total, devant le lourd problème diagnostique d’un tassement 
vertébral, quand le contexte clinique et biologique ainsi que les 
radiographies standards et éventuellement la scintigraphie ne permettent 
pas de résoudre le problème, l’examen à réaliser est une IRM qui, le plus 
souvent, permet de trancher. Une tomodensitométrie en deuxième 
intention pourra être une aide au diagnostic dans les cas (rares) difficiles. 
Au terme de ce bilan, la nécessité d’une biopsie apparaît de moins en 
moins fréquemment nécessaire. En dehors de la nécessité d’obtenir une 
certitude anatomopathologique avant d’engager un traitement dans 
certains cas, on pourra même, en fonction du contexte, se contenter d’un 
contrôle IRM quelques semaines ou mois plus tard. 
L’arbre décisionnel devant un tassement vertébral peut se présenter 
comme sur la figure 38. 
Références ä 
37 Ostéoporose. Imagerie par résonance magnétique. 
A. On met en évidence un tassement modéré du corps vertébral de D12 avec 
hyposignal en bande au contact du plateau vertébral supérieur. 
B. Cliché réalisé 4 mois plus tard, le tassement s’est accentué, il apparaît un 
recul postérosupérieur net mais le signal de la vertèbre est redevenu quasiment 
normal. 
Clinique - Biologie 
Radiographie standard 
+/ - scintigraphie 
Tassement d'origine indéterminée 
IRM 
Discriminative Non Discriminative 
Stop TDM Contrôle 
IRM 
Biopsies 
38 Arbre décisionnel. IRM : imagerie par résonance magnétique ; TDM : 
tomodensitométrie. 
page 15
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Malghem J, Jamart J et al. Stage I multiple myeloma : 
value of MR imaging of the bone marrow in the deter-mination 
of prognosis. Radiology 1996 ; 201 : 243-246 
[61] Vanel D, Lumbroso J. Imagerie des métastases osseu-ses. 
Journées françaises et francophones de radiolo-gie. 
Cours de perfectionnement postuniversitaire 4-5- 
6-7 et 8 novembre 1996. Société française de 
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Affections acquises de la pathologie vertébrale non traumati

  • 1. 31-100-D-10 Affections acquises de la pathologie vertébrale non traumatique L Pittet-Barbier R é s u m é. – Les affections acquises du rachis, en dehors des traumatismes, sont variées, mais ont en commun la possibilité de se révéler par un tassement vertébral. Les différentes méthodes d’imagerie et l’intérêt de chacune d’elles sont décrites pour les pathologies suivantes : l’ostéoporose, l’ostéomalacie, l’hyper- et l’hypoparathyroïdie, l’ostéonécrose vertébrale, la maladie de Paget, le myélome et le plasmocytome, les métastases, les lymphomes, les infections et les tumeurs primitives. Une deuxième partie traite de la conduite à tenir devant un tassement vertébral sur le plan de l’imagerie en fonction des données cliniques et biologiques. © 1999, Elsevier, Paris. Introduction Les circonstances de découverte d’une pathologie vertébrale acquise, qu’il s’agisse d’une origine tumorale, trophique, dégénérative, infectieuse, inflammatoire ou autre sont très diverses. Il peut s’agir de douleurs avec ou sans irradiation radiculaire, de radiculalgie ou plus rarement de tableau neurologique pouvant aller jusqu’à la compression médullaire. Parfois, les manifestations cliniques sont peu parlantes et la découverte est systématique dans le cadre d’un bilan fait pour une autre raison. Les méthodes d’imagerie que sont la radiographie standard, la tomodensitométrie, la scintigraphie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM) ont des valeurs variables selon la pathologie considérée. Le premier temps est toujours celui de la radiographie standard. Selon ses résultats, l’orientation de la suite du bilan d’imagerie se fera en fonction de la pathologie suspectée. Nous traitons un certain nombre de pathologies acquises dans la première partie. La seconde partie est consacrée à la conduite à tenir devant un tassement vertébral : en effet, bon nombre de ces pathologies acquises peuvent se révéler par un tassement vertébral. Ostéoporose [12, 19, 20, 48, 52, 57, 59] L’ostéoporose se définit comme une diminution de la masse osseuse et des anomalies architecturales du tissu osseux menant à une augmentation de la fragilité osseuse et, en conséquence, à une Laurence Pittet-Barbier : Praticien hospitalier, service central de radiologie et imagerie médicale du Pr M Coulomb, centre hospitalier universitaire de Grenoble, 38707 La Tronche cedex, France. Toute référence à cet article doit porter la mention : Pittet-Barbier L. Affections acquises de la pathologie vertébrale non traumatique. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Radiodiagnostic - Neuroradiologie-Appareil locomoteur, 31-100-D-10, 1999, 16 p. augmentation du risque de fracture. La première étiologie est l’origine postménopausique (environ 30 % des femmes en postménopause développent une ostéoporose ; 16 % sont atteintes au niveau du rachis lombaire). Puis, vient l’ostéoporose sénile et ensuite les autres causes : les traitements par corticothérapie, l’hyperthyroïdie, l’hyperparathyroïdie, l’énolisme et l’immobilisation. De plus, de nombreux facteurs de risques entrent en ligne de compte. L’ostéopénie est le terme souvent utilisé pour caractériser l’aspect radiologique d’une diminution de la densité osseuse. L’ostéoporose en est la cause principale, mais d’autres étiologies existent (par exemple le myélome). En radiographie standard, l’ostéopénie se manifeste par une augmentation globale et homogène de la transparence osseuse. C’est une méthode très peu sensible puisqu’il faut une perte osseuse d’au moins 30 % pour être visualisée en radiographie conventionnelle. La méthode actuelle la plus fiable de détection de l’ostéoporose est la mesure par absorptiométrie biphotonique en double énergie. Elle permet d’étudier la colonne lombaire (de L1 à L4) et le col du fémur. Les résultats sont très bien corrélés au risque de fractures, en particulier pour le site mesuré. Cette méthode est donc un bon indicateur de la résistance mécanique de l’os. La méthode de mesure par tomodensitométrie est actuellement abandonnée car trop irradiante malgré certains avantages (mesure de volume représentant une vraie densité, étude du seul os spongieux, affranchissement des calcifications extraosseuses). Radiographie standard Il existe au début une raréfaction des travées horizontales non porteuses et de la corticale, les travées verticales étant respectées. Les signes radiologiques associent donc une augmentation de la transparence osseuse, difficile à apprécier sur un cliché simple, un amincissement des corticales antérieures qui apparaissent nettes et fines alors que les plateaux vertébraux sont plus denses. La vertèbre prend aussi un aspect « cerné ». La striation verticale est un signe de grande valeur car il n’est pas lié aux erreurs techniques (fig 1). Cette atrophie osseuse fragilise les vertèbres dont la résistance devient insuffisante pour les contraintes subies et des fractures surviennent alors pour un faible traumatisme. Ces © Elsevier, Paris ENCYCLOPÉDIE MÉDICO-CHIRURGICALE 31-100-D-10
  • 2. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic tassements vertébraux sont un signe majeur de l’ostéoporose-maladie. Ils prédominent à la charnière dorsolombaire entre D8 et L4. Ils surviennent les uns après les autres faisant alterner des vertèbres normales et des vertèbres tassées ce qui est très caractéristique de la maladie (fig 2). Les tassements sont de plusieurs types : – les tassements cunéiformes se situent surtout entre D8 et D11, siège de la cyphose physiologique. La corticale antérieure très amincie se fracture alors que le bord postérieur reste indemne ; – les tassements biconcaves qui prédominent à la charnière dorsolombaire où le tassement se faisant au centre, la vertèbre s’évase vers le haut et vers le bas, et il existe souvent des hernies intraspongieuses de petite taille à ce niveau ; – les tassements en « galette » sont plus rares. Devant ces tassements vertébraux, le diagnostic d’ostéoporose se fait sur les arguments suivants : – tassements multiples et disséminés ; – siège à la charnière dorsolombaire ou en lombaire ; – aspect de déminéralisation osseuse diffuse et homogène ; – aspect symétrique de face en dehors des troubles de statique ; – respect de l’arc postérieur et, en particulier, bonne visualisation des pédicules. Chez les patients sous corticothérapie, l’ensemble des travées osseuses subit un amincissement ; ainsi, les vertèbres prennent un aspect évidé. Cet os fragilisé peut se fracturer et les tassements s’accompagnent d’une bande de condensation sous le plateau fracturé. Il s’agirait du cal hypertrophié. Absorptiométrie biphotonique L’expression des résultats, en g/cm2, est comparée à des valeurs normales de référence : A B – pour une population de même âge et de même sexe : c’est le Z-score ; – pour une population d’adulte jeune de même sexe : c’est le T-score. La classification actuelle de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est la suivante : les sujets normaux ont un T-score supérieur à -1. On parle d’ostéopénie lorsque le T-score est compris entre -2,5 et -1, d’ostéoporose lorsque le T-score est inférieur à -2,5 ; l’ostéoporose sévère correspond à un T-score inférieur à -2,5 associé à des fractures. LeT-score est le nombre d’écarts types par rapport à une valeur moyenne de la population d’adulte jeune du même sexe. Tomodensitométrie En cas de problème diagnostique, elle peut apporter des éléments d’aide au diagnostic (fig 3) : – corticales fracturées mais non effacées : aspect de « puzzle » ; – recul d’un coin vertébral ; 1 Ostéoporose. Radiographie stan-dard : aspect globalement raréfié de la trame osseuse portant essentiellement sur les travées horizontales avec res-pect relatif des travées verticales. 2 Ostéoporose. Radiographies standards : il s’agit de deux patients présentant des tassements vertébraux étagés de la région dorsolombaire et lombaire sur fond de déminéralisation osseuse diffuse et homogène. Dans l’observation A, on retrouve des corticales fracturées au niveau de L3. Les tassements sont par ailleurs de type biconcave et cunéiforme. 3 Ostéoporose. Tomodensitométrie : on retrouve dans ce tassement ostéoporo-tique l’aspect en « puzzle » correspondant aux corticales fracturées ; il existe de plus un recul du coin postérieur et des fractures s’étendant au niveau de l’os spongieux. page 2
  • 3. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 – fractures du spongieux ; – discrète tuméfaction des parties molles de siège circonférenciel. Imagerie par résonance magnétique C’est aussi une bonne méthode de discrimination entre un tassement bénin et un tassement malin. Les tassements anciens (supérieurs à 4 ou 5 mois) présentent un signal tout à fait normal et des anomalies morphologiques semblables à celles rencontrées en radiographie standard. Les tassements plus récents présentent des anomalies de morphologie (fig 4, 5) : – recul d’un coin postérieur ; – petit hématome circonférenciel ; – atteinte du pédicule mais aussi des anomalies de signal ; – bande d’hyposignal parallèle aux plateaux vertébraux ; – hyposignal T1 et hypersignal T2 localisés à une partie du corps vertébral. Ostéomalacie [59] Elle se définit comme une diminution de la minéralisation osseuse : il s’agit d’un déficit quantitatif et non plus qualitatif. Les signes cliniques sont marqués par des douleurs sourdes plus fréquentes que lors de l’ostéoporose (en dehors des tassements). L’atteinte axiale est associée à une atteinte périphérique qui souvent prédomine, et permet de faire le diagnostic qui sera étayé par le bilan biologique. En radiographie standard, l’augmentation de la transparence osseuse est inconstante mais les travées osseuses sont floues, grossières, mal visibles. Les tassements qui résultent d’un ramollissement diffus et homogène de l’os atteignent tous les corps vertébraux de façon équivalente. Ces tassements sont de type biconcave, donnant à toutes les vertèbres la même forme. En effet, il s’agit de déformation et non de fracture : les tassements cunéiformes ou en « galette » sont donc rares. La densitométrie osseuse est normale, augmentée, ou plus souvent diminuée. Les autres méthodes d’imagerie sont de peu d’apport au diagnostic qui doit être évoqué sur les radiographies standards et confirmé par le bilan biologique. Hyperparathyroïdie [59] Qu’elle soit primitive ou secondaire, elle peut s’accompagner d’une augmentation diffuse de la transparence osseuse. Elle fait partie des causes d’ostéoporose et peut donc évoluer vers des tassements vertébraux. Le diagnostic est fait par la biologie. Dans l’hyperparathyroïdie secondaire de l’ostéodystrophie rénale, le rachis peut prendre un aspect très caractéristique d’ostéocondensation en bandes sous les plateaux vertébraux séparées par une bande centrale plus claire : c’est la vertèbre « sandwich » (fig 6). La trame osseuse est floue et épaissie. Les tassements, lorsqu’ils existent, sont plutôt biconcaves et uniformément répartis sur la colonne vertébrale. Les tumeurs brunes sont exceptionnelles sur le rachis. 4 Ostéoporose. Imagerie par réso-nance magnétique en pondérationT1 : bandes d’hyposignal au contact des plateaux supérieurs de L1 et L2. Tas-sement très marqué de D12 avec recul du coin postérosupérieur et du coin postéro-inférieur. 5 Ostéoporose. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 : recul du coin postérosupérieur de D11 responsable d’une contrainte médullaire ; absence d’anomalie de signal témoignant d’un tassement ancien ; bande d’hyposignal paral-lèle au plateau inférieur de D12. 6 Hyperparathyroïdie. Radiogra-phie standard : aspect de vertèbre « sandwich » avec ostéocondensation en bande sous les plateaux vertébraux séparés par une bande centrale plus claire. page 3
  • 4. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic Hyperthyroïdie [59] Les tassements vertébraux peuvent être révélateurs, ils n’ont aucune caractéristique particulière par rapport aux tassements ostéoporotiques. Les signes cliniques n’apparaissent pas toujours au premier plan et l’hyperthyroïdie doit donc être recherchée devant des tassements vertébraux et une altération de l’état général chez une femme âgée. Ostéonécrose vertébrale ou vide intrasomatique [10, 17, 23, 29, 32, 33] Cette pathologie rare se rencontre essentiellement chez les sujets âgés de plus de 50 ans avec une prédominance féminine. Il est à noter qu’il existe une grande similitude avec les tassements vertébraux ostéoporotiques. Le tableau clinique est d’ailleurs souvent identique à celui d’un tassement brusque d’une vertèbre ostéoporotique. Les complications neurologiques sont possibles, à type d’atteinte radiculaire ou même de compression vertébrale avec paraparésie ou paraplégie et/ou troubles sphinctériens. Il existe toujours une ostéoporose, le plus souvent déjà connue, d’origine postménopausique. Des facteurs favorisants tels que la corticothérapie et la radiothérapie sont aussi retrouvés. Plus rarement, on note un diabète ou un trouble lipidique. Un traumatisme même minime peut être révélateur. Le siège préférentiel est la jonction dorsolombaire (T12-L1-L2). Radiographie standard Il existe constamment une hypertransparence osseuse. La vertèbre tassée est le siège d’une fracture mais non d’une lyse. L’arc postérieur est respecté. Les parties molles sont normales. Au sein du tassement, le vide intrasomatique apparaît comme une image claire, linéaire traversant toute la vertèbre de face et occupant la moitié antérieure sur le profil (fig 7). Des clichés en hyperextension facilitent la visualisation de cette image. Cet aspect caractéristique et quasi pathognomonique du vide discal intrasomatique ne se rencontre qu’exceptionnellement dans d’autres pathologies comme le myélome ou en contexte néoplasique (il faut souligner que les biopsies faites dans ces contextes n’ont pas permis de retrouver de cellules malignes). Un autre diagnostic différentiel possible est l’infection, mais l’image claire est plus bombée et le contexte clinique en général différent ; une biopsie peut cependant être parfois nécessaire. Scintigraphie On note une hyperfixation de la vertèbre tassée. Tomodensitométrie On retrouve les mêmes images qu’en radiographie standard. Le scanner permet une meilleure analyse du mur postérieur. A B Imagerie par résonance magnétique (fig 8) En pondération T1 on observe un hyposignal au centre du corps vertébral. En pondération T2 on peut noter, soit un hyposignal persistant qui correspond à la clarté aérique visualisée en radiographie standard, soit un hypersignal : il s’agirait du remplacement du gaz par du liquide, favorisé par la position couchée plus ou moins prolongée. Maladie de Paget [31, 41, 42, 46] Cette maladie qui atteint 3 à 4 % de la population de plus de 40 ans est caractérisée par un remodelage osseux anormal et excessif. En phase active, formation et résorption osseuse s’associent tandis que la phase quiescente est marquée par des remaniements qui sont de type scléreux. La localisation vertébrale est fréquente (un tiers des patients) prédominant en lombosacrée. Les atteintes cervicales et dorsales sont plus rares. Souvent, la maladie est asymptomatique ou se manifeste par des douleurs ou des troubles de la statique à type de cyphose ou de scoliose. Parfois, l’évolution se fait jusqu’à des radiculalgies, voire des compressions médullaires, ces dernières pouvant être liées à une hématopoïèse extramédullaire, une fracture pathologique, un hématome épidural, ou encore une dégénérescence sarcomateuse. Radiographie standard Le diagnostic est souvent évoqué devant des anomalies de structure, de forme et de densité (fig 9) : – atteinte du corps vertébral et de l’arc postérieur ; 7 Ostéonécrose vertébrale. Radio-graphie standard : tassement du corps vertébral au sein duquel apparaît une image claire linéaire occupant la moitié antérieure du corps vertébral. 8 Ostéonécrose vertébrale. Imagerie par résonance magnétique : pondérationT1 (A) et T2 (B) : le vide intrasomatique apparaît sur les deux séquences sous forme d’une image linéaire en hyposignal. 9 Maladie de Paget. Radiographie standard : augmentation de la taille du corps vertébral et de l’arc postérieur de L3 ; aspect en « cadre » avec trame fibrillaire. page 4
  • 5. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 – augmentation de taille de la vertèbre comparativement aux vertèbres adjacentes ; – caractère fibrillaire de la trame osseuse à travées grossières ; – aspect en « cadre » avec une trame fibrillaire laissant le centre de la vertèbre plus clair ; – un certain degré de bombement du mur antérieur. Des formes atypiques peuvent cependant se voir : – forme ostéolytique : rare sur le rachis, elle peut se compliquer de tassement et pose parfois de difficiles problèmes de diagnostic différentiel ; – forme pseudoangiomateuse où l’accentuation de la trame prédomine sur les travées verticales. La tomodensitométrie peut aider au diagnostic si elle permet la mise en évidence de l’accentuation de la trame verticale mais aussi horizontale ; – forme condensante massive avec « vertèbre ivoire » posant des difficultés de diagnostic avec une métastase ou une maladie de Hodgkin, et pouvant nécessiter une biopsie si la vertèbre n’est pas agrandie ; – aspect de vertèbre « poisson », biconcave qui peut évoluer vers un tassement. Scintigraphie Elle est hyperfixante sur les lésions pagétiques et cela peut être un élément du diagnostic, d’autant plus que d’autres localisations peuvent se manifester. Tomodensitométrie Elle retrouve l’aspect fibrillaire et grossier de la trame osseuse et montre mieux que les radiographies simples l’atteinte de toute la vertèbre, y compris l’arc postérieur (fig 10). Le scanner peut être utile en cas de problème de diagnostic différentiel, en particulier avec un angiome ou dans les formes ostéolytiques. Imagerie par résonance magnétique (fig 11) La corticale épaissie est en hyposignal sur toutes les séquences. L’aspect en « cadre » et l’élargissement du corps vertébral sont retrouvés. La moelle osseuse reste en hypersignal T1, mais elle est souvent réduite en volume par l’épaississement cortical ou par des zones d’os en transformation fibreuse qui apparaissent alors en hyposignal sur toutes les séquences, et peuvent même redessiner les travées épaissies vues par d’autres méthodes d’imagerie. Tous ces éléments permettent en général le diagnostic différentiel avec, en particulier, le lymphome, les métastases ou encore l’infection. L’IRM n’a en général pas sa place dans le bilan diagnostique d’une maladie de Paget. Il est intéressant d’en connaître les différents aspects car ils peuvent se rencontrer de façon fortuite sur un bilan rachidien fait pour une autre raison. Le seul intérêt de l’IRM réside dans le bilan en cas de compression médullaire. Myélome [3, 11, 22, 26, 27, 28, 30, 31, 44, 45, 50, 51, 56, 59, 60] Il s’agit de la tumeur maligne primitive de l’os la plus fréquente (35 %). Il représente 10 à 15 % des hémopathies malignes. Il atteint dans 90 % des cas des sujets de plus de 40 ans avec un pic pour la septième décennie. La prédominance masculine est nette (70 %). Les localisations rachidiennes sont très fréquentes (70 %). Cliniquement, il se manifeste par des douleurs osseuses, en particulier rachidiennes. Des fractures-tassements des corps vertébraux peuvent être révélatrices, cela pouvant être à l’origine de compression médullaire. Il s’y associe une altération de l’état général. Le diagnostic est fait sur la plasmocytose médullaire et le pic d’immunoglobuline monoclonale. L’atteinte osseuse conditionne le pronostic et la surveillance (stade III de Durie et Salmon). Radiographie standard L’aspect typique est celui de lacunes arrondies ou ovalaires, à l’emporte-pièce, multiples, à limites nettes, de siège médullaire avec respect relatif des corticales. Ces images sont surtout observées sur les os longs, le pelvis, le crâne et les côtes. Sur le rachis, des aspects microlacunaires peuvent se rencontrer. Les formes déminéralisantes prédominent sur le rachis dorsolombaire (fig 12). Elles atteignent les corps vertébraux respectant souvent l’arc postérieur. Les corticales sont amincies, les travées osseuses raréfiées, et l’aspect peut simuler une ostéoporose banale, d’où la règle d’évoquer le myélome devant une déminéralisation importante chez un sujet âgé, d’autant plus que les tassements sont possibles (fig 13). Ceux-ci peuvent prendre un aspect biconcave ou cunéiforme et peuvent être révélateurs du myélome. À noter que l’amylose osseuse peut donner des lésions géodiques ou une déminéralisation diffuse comparables à celles du myélome. Les aspects ostéolytiques avec gommage et flou des contours osseux se rencontrent en particulier sur le sacrum. Sur le rachis, les lésions lytiques posent des problèmes de diagnostic avec les métastases. L’atteinte pédiculaire est plus tardive dans les myélomes que dans les localisations secondaires (15 % versus 95 %). Les lésions expansives et soufflantes sont plus rares au rachis que sur le squelette périphérique. Les formes condensantes rares s’intègrent souvent dans le cadre d’un syndrome POEMS (polyneuropathie, organomégalie, endocrinopathie, protéine monoclonale, anomalies cutanées). Scintigraphie Elle est peu employée dans le diagnostic en raison de nombreux faux négatifs. Tomodensitométrie Elle est elle aussi rarement réalisée. L’indication principale est la découverte d’une forme pseudotumorale. Le scanner fait l’analyse précise des lésions, le bilan d’extension aux parties molles et peut guider une biopsie à visée diagnostique. La tomodensitométrie peut aussi être indiquée devant des rachialgies avec tassement vertébral ou s’il existe un doute diagnostique, à la recherche de microlacunes, d’ostéolyse du spongieux sans atteinte corticale ou encore de masse des parties molles paravertébrales (fig 14). Imagerie par résonance magnétique Elle est devenue l’imagerie de référence de la moelle et présente un grand intérêt dans le myélome, tant par sa valeur diagnostique, pronostique mais aussi pour le suivi évolutif. 10 Maladie de Paget. Tomodensito-métrie : aspect fibrillaire et grossier de la trame osseuse touchant le corps ver-tébral mais aussi l’arc postérieur. 11 Maladie de Paget. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 : on retrouve l’élargissement du corps vertébral de L4 ; le signal reste élevé de type graisseux mais on dis-cerne quelques travées épaissies au sein de ce corps vertébral. page 5
  • 6. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic A B 12 Myélome. Radiographies standards du rachis lombaire et du bassin : forme déminéralisante diffuse dont l’aspect est proche de l’ostéoporose banale. Deux types d’anomalies se rencontrent : – les lésions focales : elles se présentent sous forme d’images en hyposignal T1, en hypersignal T2 et après injection de gadolinium. Il s’agit soit de lésions de type nodulaire ne déformant pas les corps vertébraux, soit de masse tumorale volumineuse pseudométastatique atteignant tout ou une grande partie de la vertèbre (fig 15) ; – les lésions diffuses qui sont de deux types : – hyposignal T1 homogène égal inférieur à celui des disques et hypersignal T2* homogène ou hétérogène intéressant toute la moelle osseuse. Cet aspect n’est pas spécifique du myélome car il peut correspondre aussi à une infiltration tumorale diffuse en particulier dans d’autres hémopathies ; – aspect « poivre et sel » : la juxtaposition de multiples petits nodules tumoraux (en hyposignal T1 et hypersignal T2) et de nodules graisseux (en hypersignal T1 et hyposignal T2) donne cet aspect 13 Myélome. Radiographie standard : tassements vertébraux étagés siégeant dans la région dorsolombaire mais aussi dans la région dorsale moyenne. Par ailleurs, déminéralisation osseuse diffuse. 14 Myélome. Tomodensitométrie : microlacunes et lacunes disséminées au sein des corps vertébraux et des pédicules. page 6
  • 7. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 d’autant plus caractéristique qu’il est retrouvé en T2*. En effet, en T1 il peut être difficile à différencier de l’hétérogénéité normale de la moelle osseuse du sujet âgé (fig 16). Le signal de la moelle osseuse peut aussi être tout à fait normal, y compris dans un myélome avec atteinte osseuse à distance. Ces constatations ont un intérêt pronostique majeur ; la constatation de lésions en IRM ayant une valeur plus péjorative. L’IRM permet aussi de détecter des lésions susceptibles de menacer l’axe médullaire, parfois à un stade infraradiologique. L’IRM permet aussi d’étudier les tassements vertébraux : dans le myélome, certains sont de type « malin », d’autres de type « bénin », les deux pouvant être associés chez un même patient. Souvent ces tassements sont d’origine mixte, ostéoporotique et tumorale. Dans le suivi évolutif, l’IRM peut aussi avoir sa place ; en effet il existe une bonne corrélation entre l’évolution du signal et la réponse au traitement. Enfin, devant une gammapathie monoclonale où les données cliniques, biologiques, radiologiques et cytologiques sont discordantes, l’IRM peut aider au diagnostic d’éventuelles transformations en myélome. A B Plasmocytome [16, 22, 26, 58] C’est une tumeur plasmocytaire isolée. Il peut représenter un stade de passage vers le myélome. Cliniquement, il se révèle par des douleurs, une fracture-tassement d’un corps vertébral, des radiculalgies ou des signes neurologiques de compression médullaire. Le rachis est fréquemment atteint avec une prédominance dorsolombaire (34 %). Les localisations sacrées ne sont pas rares. Radiographie standard On peut mettre en évidence une ostéolyse géographique par destruction étendue de l’os spongieux qui peut donner à la vertèbre ou aux pédicules un aspect « évidé », selon le siège de l’atteinte, en raison du respect relatif des corticales. Ces aspects seraient relativement caractéristiques du plasmocytome et permettraient le diagnostic différentiel avec les métastases. Toutefois, les vertèbres peuvent être soufflées ou au contraire tassées (fig 17), d’aspect homogène ou avec cloisonnement : dans cette forme, les foyers d’ostéolyse sont ovalaires, ils sont séparés par des zones d’os dense. Les plateaux vertébraux sont fréquemment conservés, mais les murs latéraux de la vertèbre sont souvent effacés. L’atteinte pédiculaire est très fréquente. L’aspect est plus rarement condensant. Tomodensitométrie Elle montre mieux l’aspect évidé et permet une meilleure étude de la corticale. Elle fait par ailleurs le bilan d’extension dans les parties molles et l’espace épidural. Imagerie par résonance magnétique Certains critères sémiologiques particuliers sont retrouvés. Pour des lésions nodulaires de plus de 2 cm de diamètre ou des tassements vertébraux, un aspect homogène du signal est évocateur de lésion plasmocytaire alors qu’une hétérogénéité du signal, en particulier en T2 et après injection, est plus en faveur d’une métastase ostéolytique. De même le respect relatif des corticales osseuses malgré une destruction importante de l’os spongieux qui réalise, comme en radiographie standard, un aspect de vertèbre « évidée » est lui aussi assez caractéristique des lésions plasmocytaires. Toutefois, ces signes ne sont pas constamment retrouvés et le plus souvent les images sont non spécifiques (fig 18). L’IRM, comme dans les autres pathologies vertébrales, permet un excellent bilan de l’éventuelle extension épidurale et des risques de compression médullaire. 15 Myélome. Imagerie par réso-nance magnétique en pondérationT1 : lésions focales ; images arrondies en hyposignal visualisées sur plusieurs corps vertébraux ; lésions diffuses de type « poivre et sel ». Par ailleurs, pré-sence de deux tassements vertébraux avec bande d’hyposignal au contact des plateaux supérieurs. 16 Myélome. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 et T2 : piqueté « poivre et sel » lié à la juxtaposition de multiples petits nodules tumoraux et de nodules graisseux. 17 Plasmocytome. Radiographies standards : tassement de l’hémicorps vertébral droit de D10 qui est le siège d’une ostéolyse respectant relativement les corticales et les pédicules (A). Lyse sacrée découverte dans le cadre d’un bilan de sciatiqueS1(B). page 7
  • 8. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic Métastases vertébrales [21, 24, 26, 31, 40, 59, 61] Les localisations les plus fréquentes des métastases se situent sur le squelette axial et sur le rachis, prédominant en région thoracique et lombaire, en raison à la fois de la présence de moelle hématopoïétique et du drainage veineux, vertébral et épidural de la plupart des cancers abdominothoraciques. Cliniquement il s’agit le plus souvent de douleurs, évocatrices lorsqu’elles sont tenaces et résistantes aux antalgiques habituels. Les compressions médullaires peuvent être révélatrices. Le diagnostic sera facilité si le cancer primitif est connu ; il sera plus difficile si la métastase est révélatrice. Soixante-dix pour cent de l’ensemble des métastases sont de type ostéolytique, 10 % sont condensantes, les autres sont mixtes. La sensibilité de l’exploration en radiologie standard étant faible, surtout pour les lésions lytiques, la scintigraphie a été longtemps l’examen de choix dans la détection des métastases en raison de la possibilité de l’exploration en corps entier et de sa bonne sensibilité (même si sa spécificité est médiocre). La mise en évidence de fixation scintigraphique pourra permettre de compléter le bilan en radiographie standard. Il existe toutefois un certain nombre de faux négatifs, qui peut atteindre, selon certaines séries, 10 à 20 % ; en effet, un minimum de 5 à 10 % de remodelage osseux est nécessaire pour une détection par la scintigraphie ; il existe de plus un certain nombre de faux positifs. L’IRM est donc actuellement le meilleur examen pour l’exploration de la moelle osseuse et en particulier pour l’exploration du rachis ; cette technique supplante actuellement la scintigraphie. Métastases ostéolytiques Les cancers du sein et du poumon sont les premiers pourvoyeurs de lésions secondaires lytiques, puis viennent le rein, la thyroïde et d’autres cancers. Les foyers sont en général multiples, atteignant le squelette axial dans trois quarts des cas. Radiographie standard Il s’agit de lésions destructrices de type « géographique » à limites nettes ou plus souvent floues et irrégulières effaçant les contours vertébraux. On peut parfois noter une pseudosoufflure de la corticale avec coque périostée fine et discontinue. Le corps vertébral comme l’arc postérieur peuvent être atteints : la vertèbre borgne par lyse d’un pédicule est caractéristique de la localisation secondaire (fig 19). En dehors des lésions expansives, on peut observer des tassements vertébraux avec effondrement des plateaux d’aspect biconcave ou cunéiforme, sans spécificité. Une fracture angulaire du plateau supérieur, un tassement asymétrique de face (fig 19, 20) (en dehors de troubles de la statique) ou un tassement en « galette » sont plus spécifiques de localisation secondaire, d’autant plus que le siège est au-dessus de D6 ou D7. Une extension dans les parties molles périvertébrales est toujours à rechercher car très évocatrice. Les tableaux de compression médullaire font suspecter un envahissement épidural. Tomodensitométrie Elle permet de mieux mettre en évidence des ostéolyses limitées sur la corticale comme dans le spongieux qui ne peuvent être détectées en radiographie standard (fig 21). Le scanner explore mieux le mur et l’arc postérieur, mais aussi les parties molles à la recherche d’une tuméfaction, évocatrice si asymétrique (fig 22). L’exploration épidurale nécessite en général une injection intraveineuse de produit de contraste. Imagerie par résonance magnétique Sur l’étude du signal et de la morphologie, c’est l’examen le plus adapté à la détection des métastases et au diagnostic différentiel des tassements vertébraux. Les métastases réalisent des nodules ou des images en « mottes », en hyposignal T1, en hypersignal T2 et après injection de produit de contraste, d’aspect plus ou moins hétérogène. La constatation de lésions multiples et disséminées oriente le diagnostic (fig 23). Devant un tassement vertébral, la mise en évidence d’un bombement du mur postérieur, d’une extension périvertébrale épidurale (fig 24) ou à l’arc postérieur est une aide au diagnostic, qu’il s’agisse d’une lésion nodulaire ou d’une atteinte complète du corps vertébral en hyposignal T1 et en hypersignal hétérogène en T2, et après injection de produit de contraste. 18 Plasmocytome. Imagerie par réso-nance magnétique en pondération T1 : diminution de signal homogène du corps vertébral sans destruction corticale majeure. 19 Métastase ostéo-lytique. Radiographie standard : tassement asymétrique du corps vertébral de L4 avec lyse du pédicule droit et du bord droit de la vertèbre. 20 Métastase. Radiographies standards : de face on retrouve un tassement très asymétrique du corps vertébral de L4 avec disparition du pédicule droit et de tout l’hémicorps droit ; de profil ce tassement présente une structure très hétérogène. 21 Métastase ostéolytique. To-modensitométrie : zone d’ostéolyse limitée à l’os spongieux du corps vertébral ; ces images ne peuvent être détectées par les radiographies standards. page 8
  • 9. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 Métastases condensantes Le cancer de prostate est le plus grand pourvoyeur de métastases condensantes, mais 15 à 20 % des métastases du cancer du sein le sont aussi. Radiographie standard Il s’agit de taches denses, arrondies ou ovalaires, à contours mal définis. Elles peuvent confluer et se localiser sur un pédicule, ou sur le corps vertébral en lui donnant un aspect de vertèbre « ivoire » (fig 25). Dans le cancer de prostate on peut observer une ostéosclérose diffuse qui, modérée, peut passer inaperçue et, plus franche, peut simuler une myélofibrose. Tomodensitométrie Elle retrouve mieux ces images et on en découvre en général un nombre plus grand sur les radiographies standards. Imagerie par résonance magnétique Ces lésions sont en hyposignal T1, et d’aspect variable en T2 après injection de produit de contraste : l’hyposignal peut persister (fig 26), ou plus souvent on note une prise de contraste centrale. L’association des deux aspects en T2 et après injection est fréquente et donne un aspect « tigré » au rachis. Métastases mixtes Il s’agit surtout du cancer du sein et du poumon. 22 Métastase ostéolytique. Tomodensitométrie : ostéolyse de l’hémicorps gauche du corps vertébral s’étendant à la corticale antérieure, au mur postérieur, ainsi qu’au pédicule gauche ; en fenêtre tissulaire on retrouve une tuméfaction très modérée mais asymétrique des parties molles antérolatérales gauches. 23 Métastases diffuses. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 : on met en évidence un tassement en hyposignal du corps vertébral de L5 avec bombementdu mur postérieur ; au niveau des vertèbres sus-jacentes on retrouve des hyposignaux nodulaires ou en « motte »; en pondération T2 ces images apparaissent en hypersignal. 24 Métastase. Imagerie par réso-nance magnétique en pondération T2-TSE : on retrouve le bombement du mur postérieur mais surtout l’ex-tension épidurale, responsable d’une compression médullaire. 25 Métastase. Radiographie standard : on note une condensa-tion du corps vertébral de D9 ainsi qu’un tassement très important et asymétrique du corps vertébral de L1. 26 Métastase. Imagerie par réso-nance magnétique en pondérationT1 : même patient que sur la figure 25 : la lésion dorsale condensante apparaît en hyposignal très marqué ; le tasse-ment de L1 est retrouvé en hyposignal avec bombement du mur postérieur ; on note de plus une atteinte de D11. page 9
  • 10. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic Les deux types de lésions s’associent de façon variable donnant un aspect hétérogène parfois pagétoïde aux os atteints. Tomodensitométrie et IRM retrouvent aussi les deux types d’images précédemment décrits. Lymphome non hodgkinien et maladie de Hodgkin [2, 14, 26, 37, 49] L’atteinte osseuse révélatrice du lymphome malin non hodgkinien (LMNH) est le plus souvent associée à d’autres localisations qui sont découvertes dans la suite du bilan. Le LMNH primitif osseux est rare (5 % des LMNH extraganglionnaires). Dans la maladie de Hodgkin, l’atteinte osseuse révélatrice est rare (moins de 5 % des cas) et pratiquement isolée. Une atteinte osseuse unique place le patient en stade IE alors que des localisations osseuses multiples ou associées à des atteintes ganglionnaires ou extraganglionnaires le placent en stade IV. L’atteinte osseuse au cours des lymphomes peut se faire soit par contiguïté avec envahissement par des adénopathies de voisinage, soit par voie hématogène. Dans les atteintes primitives, le rachis est atteint dans 13 %des cas avec une prédominance lombaire. Dans les LMNH avec localisation ganglionnaire ou parenchymateuse, l’atteinte osseuse est beaucoup plus fréquemment retrouvée avec une prédominance pour le squelette axial (75 %). Dans la maladie de Hodgkin, l’atteinte osseuse révélatrice est rare (moins de 5 % des cas) et pratiquement jamais isolée, l’atteinte vertébrale est le plus fréquemment vue au rachis dorsal ou lombaire qu’au reste du squelette. Les signes cliniques révélateurs sont le plus souvent des douleurs de type inflammatoire, rebelles aux antalgiques ainsi qu’aux anti-inflammatoires. Des signes neurologiques peuvent se rencontrer à type de compression radiculaire ou médullaire, voire d’atteinte épidurale. Radiographie standard Elle peut être normale alors qu’il existe une localisation osseuse en phase de début et c’est l’IRM qui permet de la mettre en évidence. Les anomalies radiologiques sont de type lytique (fig 27) ou mixte associant des images de lyse et de condensation. L’aspect de vertèbre « ivoire » est très classiquement décrit dans la maladie de Hodgkin plutôt que dans les LMNH. Cet aspect très évocateur n’est cependant pas pathognomonique. Une érosion du bord antérieur ou antérolatéral d’une vertèbre est très évocatrice d’un lymphome : elle se produit au contact d’une adénopathie. En général, une seule ou très peu de vertèbres sont touchées. Lorsque l’arc postérieur est atteint, des signes neurologiques sont plus fréquemment rencontrés. Scintigraphie Elle permet de rechercher d’autres localisations éventuelles. Tomodensitométrie Elle peut préciser les lésions vues en radiographie standard, en particulier au niveau de la corticale osseuse et de l’os spongieux ; elle permet une biopsie à visée diagnostique (en l’absence de ganglions facilement accessibles). En revanche, l’envahissement éventuel des parties molles et l’extension épidurale sont moins bien visualisées qu’en IRM. Le scanner permet par ailleurs de faire un bilan d’extension de la maladie, en particulier à la recherche d’adénopathies (fig 28). Imagerie par résonance magnétique L’aspect est tout à fait non spécifique à type d’hyposignal T1 et d’hypersignal T2 ; à noter que dans certains lymphomes osseux primitifs, il existe un hyposignal T1 et T2 qui serait en rapport avec une fibrose intratumorale. L’IRM permet de façon remarquable le bilan d’extension aux parties molles et surtout en épidural ; en effet, ces atteintes épidurales sont relativement fréquentes et contrastent souvent avec une très bonne tolérance clinique. Par ailleurs, l’IRM permet de rechercher une infiltration massive qui apparaît sous forme d’un hyposignal T1 atteignant la totalité des pièces osseuses explorées. À noter cependant que cette recherche est rendue difficile pour les sujets jeunes chez lesquels la moelle reste encore hématopoïétique (fig 29). L’IRM, de par son extrême sensibilité, permet de plus de mettre en évidence des anomalies de signal de la moelle osseuse, alors que les radiographies sont encore normales. Infections [1, 15, 31, 53, 54, 55] L’atteinte isolée du corps vertébral est en général le premier temps de la spondylodiscite par voie hématogène, mais le diagnostic n’est souvent 27 Lymphome malin non hodgki-nien. Radiographie standard : lyse de l’aileron sacré droit surtout mar-quée par la disparition du premier trou sacré. 28 Lymphome malin non hodgkinien. Tomodensitométrie : en fenêtre osseuse on retrouve la lyse de l’aileron sacré droit ; en fenêtre tissulaire, on met en évidence le paquet ganglionnaire au contact duquel s’est produit la lyse. 29 Hémopathie. Imagerie par résonance magnétique : infiltration massive de la moelle osseuse sous forme d’un hyposignal T1 et d’un hypersignal T2. page 10
  • 11. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 fait qu’au stade d’atteinte discovertébrale, d’autant plus que les signes radiologiques sont retardés par rapport à la clinique. L’IRM a permis des diagnostics plus précoces, parfois au stade de spondylite (fig 30). Cliniquement, il existe en général un syndrome douloureux rachidien associé à un syndrome infectieux plus ou moins marqué, ce qui permet d’évoquer le diagnostic. Une grande raideur rachidienne est souvent retrouvée, certains tableaux plus bâtards rendent le diagnostic difficile. Radiographie standard Elle est le plus souvent normale au début. Les signes de destruction osseuse apparaissent après le pincement discal. On est alors déjà au stade de spondylodiscite et non plus de spondylite. L’atteinte primitive se situe au bord antérieur de la vertèbre, mais il est exceptionnel de mettre en évidence des anomalies de minéralisation ou des lésions destructrices en dehors de la forme focale des spondylites brucelliennes où l’on note une érosion du coin antérosupérieur de la vertèbre (souvent L4) puis une sclérose, une petite image gazeuse au contact et une réaction ostéophytique. La tuberculose qui atteint plutôt le rachis médiothoracique que la région lombaire peut se manifester par un ou plusieurs tassements vertébraux ; les destructions osseuses sont plus importantes, avec déformation en gibbosité, souvent associées à un ou des abcès des parties molles ; l’évolution peut se faire vers un tassement important sans atteinte majeure du disque et pouvant donc poser des problèmes de diagnostic différentiel avec des lésions malignes. Scintigraphie Elle montre une hyperfixation mais celle-ci est sans spécificité. Tomodensitométrie Elle permet de façon plus fine de rechercher des lésions lytiques débutantes d’un coin vertébral ou des atteintes des parties molles. Imagerie par résonance magnétique C’est l’examen de choix dans le diagnostic des spondylites débutantes (fig 30). En pondération T1, on note un hyposignal de tout ou une partie du corps vertébral et un hypersignal en T2, après injection ou en suppression de graisse. L’IRM permet mieux que les autres méthodes d’imagerie d’explorer les parties molles et l’espace épidural. Les modifications de signal focalisées à la partie antérieure du corps vertébral et au niveau des coins sont plus évocatrices du diagnostic qu’une atteinte diffuse pour laquelle plusieurs autres hypothèses diagnostiques sont envisageables. En effet, ces dernières images manquent de spécificité et peuvent faire envisager les diagnostics de métastase, lymphome ou myélome en particulier. Pathologies tumorales primitives Hémangiome [6, 18, 25, 39, 46, 47] L’hémangiome vertébral représente 28 % de la totalité des hémangiomes. Dans certaines séries autopsiques, la fréquence est de 10 % ; 90 % siègent en dorsal, ou en lombaire haut, l’atteinte cervicale est très rare. Le plus souvent la découverte est fortuite car ils sont en général asymptomatiques. Certains sont dits agressifs et se manifestent par des compressions radiculaires, médullaires ou des fractures pathologiques quand l’extension se fait à l’arc postérieur. Radiographie standard L’aspect est le plus souvent typique. Le corps vertébral, déminéralisé, présente des travées verticales grossières, plus épaisses que celles de l’ostéoporose, lui donnant un aspect peigné ou grillagé (fig 31). Il n’y a jamais d’élargissement de la vertèbre comme dans la maladie de Paget. Les travées horizontales ne sont pas épaissies comme dans l’hyperparathyroïdie secondaire. L’extension peut se faire à l’arc postérieur. Parfois, l’atteinte est partielle et prend un aspect en « rayons de miel ». L’extension vers les parties molles ou le canal rachidien est exceptionnelle. Les tassements sont rares. Scintigraphie On note une hyperfixation non spécifique. Tomodensitométrie L’aspect est celui d’un pointillé correspondant aux travées verticales denses vues en coupes (fig 32). La tomodensitométrie permet un bilan d’extension à l’arc postérieur et/ou aux parties molles. Les angiomes asymptomatiques sont de type graisseux tandis que les angiomes symptomatiques sont de densité tissulaire et hypervascularisés. 30 Spondylite infectieuse. Imagerie par résonance magnétique en pondération T1 : on retrouve un hyposignal du corps vertébral et un hypersignal en pondération T2. 31 Hémangiome. Radio-graphie standard : aspect peigné du corps vertébral de L3 avec travées verticales grossières. 32 Hémangiome. Tomodensitométrie : aspect pointillé correspondant aux travées grossières visualisées sur les radiographies standards. page 11
  • 12. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic Imagerie par résonance magnétique (fig 33) En T1, l’intensité du signal varie de bas à élevé en fonction du degré de graisse contenu dans la vertèbre. En pondération T2, les zones d’hypersignal correspondent aux composants vasculaires de la lésion et alternent avec des zones graisseuses de signal plus bas. L’IRM permet un excellent bilan d’extension aux parties molles et au canal rachidien. Chordome [5, 34] Il s’agit d’une tumeur rare (4 % des tumeurs malignes primitives) atteignant l’adulte de 40 à 60 ans. La clinique est marquée par des douleurs, des radiculalgies, des atteintes médullaires mais aussi des signes de compression des organes génitaux et urinaires. Les sièges préférentiels sont le sacrum (57 %) et la jonction cervico-occipitale (10 %). L’atteinte lombaire est rare (4 %). Radiographie standard Il s’agit d’une lésion ostéolytique à contours mal limités, atteignant souvent la partie médiane du sacrum et de façon plus ou moins symétrique. Il existe très souvent une volumineuse masse des parties molles. Les calcifications intratumorales sont retrouvées dans 50 à 60 % des cas des localisations sacrées et 30 % des autres localisations vertébrales. Le diagnostic peut être difficile à faire en raison des gaz digestifs, ce qui explique les découvertes souvent tardives. Les atteintes vertébrales sont diagnostiquées plus tôt et donnent lieu à des lésions hétérogènes, mixtes, lytiques et condensantes en périphérie avec volumineuse masse des parties molles. Les atteintes contiguës sont possibles, posant un problème de diagnostic avec une spondylodiscite. Scintigraphie On note une zone d’hypofixation entourée par un halo hyperfixant. Tomodensitométrie Elle permet de mieux explorer le sacrum et les parties molles et fait le bilan diagnostique et d’extension de façon supérieure à la radiographie standard. Elle s’avère particulièrement performante sur les calcifications difficiles à voir sur les clichés conventionnels. Imagerie par résonance magnétique Elle reste toutefois l’examen de choix pour le bilan d’extension de l’os, des parties molles et du canal, même si les calcifications sont moins bien détectées qu’en tomodensitométrie. Kyste anévrysmal [7, 38, 46] Il s’agit d’une tumeur bénigne qui peut se développer sur une lésion préexistante, telle une dysplasie fibreuse, une tumeur à cellules géantes, un chondroblastome ou un ostéoblastome. Environ 85 %des patients ont moins de 20 ans au moment du diagnostic. Cette tumeur est rare après 50 ans. L’atteinte rachidienne est retrouvée dans environ 12 à 20 % des cas, essentiellement à l’étage dorsal. Le corps vertébral est rarement atteint, la tumeur siège le plus souvent sur l’arc postérieur. Cliniquement, la découverte peut se faire devant un trouble de statique à type de scoliose ou de cyphose, des radiculalgies sont souvent rencontrées. Radiographie standard Le kyste anévrysmal réalise une ostéolyse de l’arc postérieur, excentrée, volumineuse, soufflante, bien limitée, avec une coque périostée très fine qui n’est parfois visible qu’au scanner. À un stade un peu plus évolué, les limites sont plus nettes. L’atteinte du corps vertébral peut être primitive, mais elle est le plus souvent secondaire par contiguïté et entraîne un tassement volontiers latéral, asymétrique. Scintigraphie Elle montre une hyperfixation plutôt périphérique, mais cela est non spécifique. Tomodensitométrie Elle permet de rechercher la fine coque périostée, de noter l’extension vers les parties molles ainsi qu’au corps vertébral et en intracanalaire. La présence de niveaux liquides ne peut être détectée qu’après une immobilisation du patient de quelques minutes. Le liquide, déclive, hyperdense est de nature hémorragique ou séreuse, le surnageant est peu dense. Ce signe n’est cependant pas spécifique et peut se rencontrer dans d’autres tumeurs. Imagerie par résonance magnétique Elle peut montrer, comme la tomodensitométrie, les niveaux liquides, de signal variable selon les séquences et le type de liquide. Ces niveaux sont mieux vus qu’au scanner en raison de la durée plus prolongée du décubitus nécessaire à la réalisation de l’IRM. Cette tumeur apparaît bien limitée par un liseré en hyposignal sur toutes les séquences et comporte des cloisons qui se rehaussent après injection. L’IRM est l’examen permettant le meilleur bilan d’extension intracanalaire. Le principal diagnostic différentiel se pose avec l’ostéoblastome, plus rarement avec la tumeur à cellules géantes qui atteint plutôt le corps vertébral. Ostéoblastome [8, 43, 46] Cette tumeur bénigne, rare, présente des similitudes avec l’ostéome ostéoïde, mais sa taille est supérieure à 2 cm. Plus de 90 %des patients ont moins de 30 ans au moment du diagnostic. Le rachis est atteint de façon très fréquente (42 %). Le rachis lombaire est le plus souvent touché, puis viennent le rachis dorsal, le rachis cervical et le sacrum. Deux tiers des lésions atteignent l’arc postérieur et un tiers l’arc postérieur et le corps vertébral. L’atteinte isolée du corps vertébral est rare. Cliniquement, la douleur nocturne calmée par l’Aspirinet est moins habituelle que pour l’ostéome ostéoïde. Les localisations rachidiennes peuvent provoquer des scolioses douloureuses avec contractures musculaires et parfois compression médullaire. Radiographie standard (fig 34) Une scoliose attire l’attention dans 30 % des cas, et il faut rechercher la tumeur dans la concavité de la scoliose. La lésion est ostéolytique, bien limitée, expansive, soufflant la corticale qui peut même disparaître et, comme dans le kyste anévrysmal, il faut rechercher la fine coque d’os sous-périosté. Cette tendance soufflante est nette sur les épineuses et les transverses. La lacune peut être le siège de calcifications contrairement au kyste anévrysmal. Scintigraphie Elle doit être réalisée devant toute scoliose douloureuse chez l’enfant, à la recherche d’une hyperfixation qui guidera le scanner si les radiographies sont non contributives. 33 Hémangiome. Imagerie par réso-nance magnétique en pondération T1 : on retrouve l’aspect grillagé du corps ver-tébral dont le contenu par ailleurs reste relativement graisseux. page 12
  • 13. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 Tomodensitométrie (fig 35) Elle a l’avantage de mieux apprécier la matrice, les limites de la lésion, la réaction périostée et l’extension que ne peuvent le faire les radiographies standards. Imagerie par résonance magnétique (fig 36) Elle montre un signal non spécifique, bas ou intermédiaire en T1 et augmenté en T2. Elle permet l’exploration des parties molles et le bilan intracanalaire. Le principal diagnostic différentiel est le kyste anévrysmal qui peut présenter un aspect analogue. Granulome éosinophile [13, 36] Il fait partie des histiocytoses X qui touchent surtout l’enfant. Un ou plusieurs os peuvent être atteints. L’atteinte rachidienne est retrouvée dans 15 à 30 % des localisations diffuses et 10 à 15 % des granulomes éosinophiles isolés. Le rachis dorsal est le plus fréquemment touché (54 %) puis le rachis lombaire (35 %) et le rachis cervical (11 %). La douleur est habituelle et souvent associée à une contracture et à une raideur. Des troubles de statique sont possibles. En général il n’existe pas de signe neurologique. Radiographie standard L’aspect typique est celui de la vertebra plana. Il s’agit du tassement antérieur d’une vertèbre déminéralisée qui déborde de l’alignement des autres corps vertébraux. L’aspect peut se compléter par une condensation linéaire horizontale, centrale. Plus tard, le corps vertébral se réduit à une mince bande de 2 à 3 mmde hauteur, dense, qui dépasse l’alignement antérieur des corps vertébraux. Mais le mur postérieur garde une certaine hauteur et dessine ainsi une image triangulaire. Dans ces aspects typiques, il n’y pas d’atteinte de l’arc postérieur, les disques sont respectés et il n’y a pas non plus d’atteinte des parties molles. Dans les formes atypiques, le tassement est incomplet avec déformation asymétrique du corps vertébral ; si l’arc postérieur est atteint le diagnostic de granulome éosinophile doit être discuté. Des lésions géodiques bien circonscrites à limites nettes se rencontrent assez fréquemment. Autres techniques Comme dans les autres tumeurs, la tomodensitométrie et l’IRM contribuent plus au bilan d’extension qu’au diagnostic. Les principaux diagnostics différentiels se posent avec les tassements d’origine lymphomateuse : maladie de Hodgkin, LMNH. Tumeur à cellules géantes [9, 35] Il s’agit d’une tumeur rare touchant essentiellement l’épiphyse des os longs. Le rachis est rarement atteint avec une prédominance pour le sacrum (6 à 7 %). Cliniquement, la tumeur se révèle par des douleurs radiculaires parfois associées à des troubles moteurs déficitaires. 34 Ostéoblastome. Radiographies stan-dards : lésions ostéoly-tiques soufflantes du pédicule et de l’hémiarc postérieur gauche de D10 (collection du Pr P Baudain). 36 Ostéoblastome. Imagerie par réso-nance magnétique en pondération T1 : la coupe frontale et la coupe sagittale montrent le retentissement sur la moelle (collection du A B Pr P Baudain). 35 Ostéoblastome. Tomodensitométrie : lésion à contours bien limité par un liseré de sclérose intéressant l’hémiarc postérieur gauche de D10 (collec-tion du Pr P Baudain). page 13
  • 14. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic Radiographie standard Il s’agit d’une lésion lacunaire, soufflante, volumineuse, à bords mal définis, pouvant présenter des septa et parfois des calcifications. L’atteinte des parties molles est fréquente et la tumeur peut franchir l’interligne sacro-iliaque. Sur le rachis, l’ostéolyse siège sur le corps vertébral mais la tumeur peut franchir le disque et envahir les parties molles. Un tassement vertébral peut être noté. Scintigraphie Une hyperfixation est retrouvée en périphérie de la tumeur. Tomodensitométrie Elle permet de mieux repérer les limites de la tumeur, de visualiser les cloisons et les calcifications. Imagerie par résonance magnétique Elle est, comme chaque fois, l’examen de choix du bilan d’extension. Sarcome d’Ewing [48] L’atteinte rachidienne est rare (7 %) avec une prédominance pour le sacrum (3 %). Quatre-vingt-dix pour cent des patients ont entre 5 et 30 ans au moment du diagnostic ; il existe par ailleurs une prépondérance masculine. Cliniquement, de violentes douleurs sont révélatrices avec déficit neurologique rapidement évolutif. Radiographie standard La tumeur siège sur le corps vertébral qui est atteint dans son ensemble avec ostéolyse et destruction partielle ou totale de la vertèbre. Parfois le corps vertébral est densifié, à contours irréguliers. L’extension aux parties molles paravertébrales et l’envahissement de plusieurs vertèbres sont fréquents. Un tassement vertébral peut se produire à l’occasion d’un traumatisme minime. Ces aspects ne sont cependant pas spécifiques et peuvent faire évoquer un lymphome, une métastase ou même une ostéomyélite en cas de fièvre associée. Scintigraphie Elle est hyperfixante, mais a surtout pour intérêt de rechercher d’autres localisations. Tomodensitométrie Elle étudie mieux l’atteinte de la corticale et du spongieux. Imagerie par résonance magnétique Elle permet de mieux explorer les parties molles et l’espace épidural, et est utile au suivi sous chimiothérapie. Conduite à tenir devant un tassement vertébral (tableaux I, II, III) Faire le diagnostic différentiel entre un tassement bénin et un tassement malin est un problème courant, parfois délicat et lourd de conséquences. Le plus souvent, l’histoire de la maladie, la connaissance des antécédents, l’examen clinique, le bilan biologique et la radiographie standard suffisent pour faire le diagnostic. Lorsque des investigations complémentaires sont nécessaires, l’IRM est la méthode de choix pour explorer la moelle osseuse et les pathologies qui s’y développent. Les radiographies standards qui doivent toujours être pratiquées permettent d’orienter le diagnostic sur un certain nombre de critères rappelés dans le tableau I. Nombre et siège des tassements, aspect de la trame osseuse et type de tassement, des corticales, atteinte ou non de l’arc postérieur. La scintigraphie analyse le remodelage osseux et les anomalies qui sont présentes avant la survenue d’altérations structurales importantes. Dans le cas des tassements, une fixation scintigraphique manque totalement Tableau I. – D’après Laredo. En faveur de la bénignité En faveur de la malignité – Tassements multiples et disséminés – Tassement unique – Siège lombaire et à la charnière dor-solombaire – Siège au dessus de D7 – Déminéralisation diffuse homogène – Absence de déminéralisation diffuse ou déminéralisation hétérogène. – Texture osseuse normale en dehors de la zone d’os tassé qui est modéré-ment condensée (impaction des tra-vées - cal) – Ostéolyse ou condensation non expli-quée par le tassement (souvent à dis-tance) – Tassement diffus avec déformation concave des plateaux vertébraux de profil – Tassement localisé avec déformation angulaire des plateaux vertébraux de profil – Aspect symétrique de face (sauf si scoliose) – Tassement asymétrique de face (sauf si scoliose) – Corticales parfois fracturées mais non effacées (plateaux, mur postérieur, bords latéraux, pédicules). Fracture d’un coin postérosupérieur ou postéro-inférieur basculé ou déplacé dans le canal – Effacement des corticales – Arc postérieur respecté (notamment pédicules) – Ostéolyse de l’arc postérieur (notam-ment pédicules) – Tuméfaction des parties molles para-vertébrales absente ou symétrique et d’épaisseur réduite – Tuméfaction des parties molles d’épaisseur importante unilatérale – Vide intrasomatique Tableau II. – D’après Laredo. En faveur de la bénignité En faveur de la malignité Morphologie – Recul d’un coin postérosupérieur ou postéro-inférieur dans le canal (fig 1) – Bombement du mur postérieur (fig 4) – Parties molles normales ou petit hé-matome circonférenciel – Extension prévertébrale ou/et épidu-rale (fig 5) – Atteinte pédiculaire possible (oedème) (fig 2A) – Extension à l’arc postérieur Signal – Bande d’hyposignal parallèle aux pla-teaux vertébraux (fig 3) – Lésion nodulaire - atteinte complète du corps vertébral (fig 4, 5, 6) – Hyposignal T1 localisé (fig 3) – Hyposignal T1 diffus (fig 4, 5) Hypersignal T2 Hypersignal T2 (fig 5, 6) Vertèbre redessinée après injection Hétérogénéité y compris après injection (fig 7) Atteinte incomplète du corps vertébral (fig 1, 2B, C) – Signal normal (tassement ancien) Tableau III. – D’après Laredo. Corticales fracturées mais non effa-cées : aspect en « puzzle » Corticales lysées, effacées Recul d’un coin vertébral Ostéolyse du mur postérieur Fractures du spongieux obliques ou circulaires Lyse du spongieux Aspect hétérogène Atteinte de l’arc postérieur (pédicules ++) Tuméfaction circonférencielle des parties molles ne dépassant pas 8 mm d’épaisseur Tuméfaction asymétrique des parties molles Atteinte épidurale de spécificité puisqu’un tassement bénin ostéoporotique récent fixe tout comme un tassement malin ou évolutif ; en revanche, la sensibilité est excellente. La présence de foyers d’hyperfixation multiples sur le page 14
  • 15. Radiodiagnostic AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE 31-100-D-10 squelette axial, comme sur le squelette périphérique, constitue un argument pour le diagnostic de métastases. Une hyperfixation isolée ne permet pas de faire un diagnostic étiologique. L’IRM apparaît donc comme l’examen de choix car elle permet d’étudier un grand segment de rachis (contrairement au scanner) et montre de façon remarquable la moelle osseuse, l’espace épidural et les parties molles paravertébrales. C’est l’analyse de la morphologie et du signal des tassements vertébraux rapportée dans le tableau II qui permet le diagnostic : aspect du mur postérieur et des parties molles, extension des anomalies de signal sur la vertèbre intéressée et à distance, hyposignal en bande ou nodulaire, homogénéité ou hétérogénéité du signal. Les principales séquences à réaliser sont T1 et T2 en écho de gradient ; l’injection de gadolinium peut parfois apporter des éléments supplémentaires au diagnostic, de même que les séquences en suppression de graisse. Le problème essentiel est celui des tassements récents. En effet, après 4 à 6 mois d’évolution, le signal de la vertèbre ostéoporotique redevient normal (fig 37). L’IRM, grâce à l’analyse combinée du signal et de la morphologie, permet dans la quasi-totalité des cas de faire le diagnostic étiologique du tassement vertébral. La tomodensitométrie a pour inconvénient de n’explorer qu’un champ vertébral restreint. Elle peut être réalisée quand, après l’IRM, un doute persiste à la recherche de signes qui sont consignés dans le tableau III : recherche de lyse ou de fracture, siège des anomalies de densité, aspect des parties molles antérieures et, à un moindre degré, de l’espace épidural. Au terme de ce bilan, la biopsie vertébrale est de moins en moins fréquemment réalisée à visée de diagnostic différentiel entre tassement malin et tassement bénin. Au total, devant le lourd problème diagnostique d’un tassement vertébral, quand le contexte clinique et biologique ainsi que les radiographies standards et éventuellement la scintigraphie ne permettent pas de résoudre le problème, l’examen à réaliser est une IRM qui, le plus souvent, permet de trancher. Une tomodensitométrie en deuxième intention pourra être une aide au diagnostic dans les cas (rares) difficiles. Au terme de ce bilan, la nécessité d’une biopsie apparaît de moins en moins fréquemment nécessaire. En dehors de la nécessité d’obtenir une certitude anatomopathologique avant d’engager un traitement dans certains cas, on pourra même, en fonction du contexte, se contenter d’un contrôle IRM quelques semaines ou mois plus tard. L’arbre décisionnel devant un tassement vertébral peut se présenter comme sur la figure 38. Références ä 37 Ostéoporose. Imagerie par résonance magnétique. A. On met en évidence un tassement modéré du corps vertébral de D12 avec hyposignal en bande au contact du plateau vertébral supérieur. B. Cliché réalisé 4 mois plus tard, le tassement s’est accentué, il apparaît un recul postérosupérieur net mais le signal de la vertèbre est redevenu quasiment normal. Clinique - Biologie Radiographie standard +/ - scintigraphie Tassement d'origine indéterminée IRM Discriminative Non Discriminative Stop TDM Contrôle IRM Biopsies 38 Arbre décisionnel. IRM : imagerie par résonance magnétique ; TDM : tomodensitométrie. page 15
  • 16. 31-100-D-10 AFFECTIONS ACQUISES DE LA PATHOLOGIE VERTÉBRALE NON TRAUMATIQUE Radiodiagnostic Références [1] Al-Shaheb MA, Sharif HS, Haddad MC, Aabed MY, Sammak BM, Mutairi MA. Imaging features of muscu-loskeletal brucellosis. Radiographics 1994 ; 14 : 333-348 [2] Assoun J, Poey C, Attal M, Huguet F, DeHaldat F, Gi-ron J et al. Imagerie par résonance magnétique dans les localisations osseuses des lymphomes malins non Ra-diol hodgkiniens. À propos de seize observations. Ann 1991 ; 34 : 383-392 [3] Bellaiche L, Naouri JF, Hamze B, Laredo JD. Imagerie du myélome : du cliché simple à l’IRM. Journées fran-cophones de radiologie. Cours de perfectionnement post-universitaire 24-25-26 et 27 octobre 1994. Société française de radiologie et d’imagerie médicale, Paris,1994 [4] Braunin C, Railhac JJ, Clément JL, Roche H. Sarcome d’Ewing. 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