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LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
La responsabilité de l’Homme
Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions
volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les
activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des
terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu
depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du
changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des
dernières décennies du XX
e
siècle. La part imputable aux activités humaines est donc
prépondérante au cours de cette dernière période. Le rapport du GIEC (2007) précise
d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à
l’origine du changement climatique actuel.
Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement
climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les
activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère
équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles
(pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports, est responsable de la majorité
de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82 % de ces émissions).
La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, représente la part
restante avec 1,6 milliard de tonnes de carbone par an (soit 18 % des émissions). La moitié
des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la
basse atmosphère. Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement
dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an). Depuis le début du XX
e
siècle, la
concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35 %, pour atteindre 379 ppm
en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des
650 000 dernières années (180 à 300 ppm).
Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du
méthane (CH4), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a
été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N2O), contenu essentiellement dans les
engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces
constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du XX
e
siècle, ce
qui a entraîné le changement climatique associé. Ce réchauffement tend également à réduire
la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant
d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se
réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même.
Quels sont les gagnants et les perdants du réchauffement climatique ?
Cette révolution climatique devrait entraîner dans son sillage une élévation du niveau moyen
des mers comprise entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Cette montée rapide du niveau des
océans donnerait lieu à l’inondation de nombreuses régions du globe situées au ras de l’eau :
au niveau des méga-deltas d’Asie et d’Afrique (à l’instar du Bangladesh ou de l’Égypte), mais
aussi au niveau des petites îles localisées sous les tropiques. L’Organisation des Nations
unies (ONU) estime que 150 millions de personnes seraient tenues de quitter leur territoire
vers les années 2050 et deviendraient ce que l’on qualifie aujourd’hui de réfugiés climatiques.
2
Si l’on ajoute à cette menace hydrographique des fragilités économiques et politiques, il
apparaît clairement que les grands perdants du changement climatique seront en tout premier
lieu les pays du Sud. Tout d’abord, parce que ces pays ont le moins de moyens financiers pour
s’adapter. Ensuite, parce qu’ils subiront davantage le changement de climat en raison
d’impacts plus forts dans leur zone géographique. La disponibilité en eau devrait diminuer
de 10 à 30 % dans les régions sèches des moyennes latitudes et les régions arides. À
l’échéance 2020, entre 75 et 250 millions de personnes en Afrique seront exposées à une
augmentation du stress hydrique dû au changement climatique. Les régions tropicales
devraient également connaître une baisse de leurs rendements agricoles, ce qui devrait
restreindre la sécurité alimentaire dans ces pays déjà les plus touchés par la malnutrition et la
famine. Ces pays du Sud pourraient également subir une augmentation des phénomènes
extrêmes (cyclones, sécheresses, inondations), aussi bien en nombre qu’en intensité. Le
changement climatique devrait renforcer les problèmes environnementaux et humains au sein
des pays déjà les plus en difficulté.
À l’inverse, les pays industrialisés du Nord pourraient profiter de ce changement qui devrait
être plutôt bénéfique au niveau des moyennes et hautes latitudes. Les rendements agricoles
devraient augmenter de 10 à 40 % dans les hautes latitudes, et également de 5 à 20 % en
Amérique du Nord. L’Europe du Nord, la Sibérie et le Canada pourraient connaître une saison
végétative qui s’allongerait, ce qui serait favorable aux espèces végétales, à l’agriculture
moderne, et au tourisme au cours de la saison estivale. En hiver, ces pays pourraient
bénéficier de réductions de leur consommation énergétique pour le chauffage, et connaître une
diminution des décès en raison d’une moindre exposition au froid. L’habitabilité de certaines
régions septentrionales (Alaska, Sibérie) pourrait même amener des populations à se déplacer
dans ces nouvelles régions. L’accessibilité nouvelle à ces régions entraînerait également une
mise en valeur de nouvelles ressources minières, comme en Arctique (gisements de zinc, fer,
plomb, or, diamants, gaz, pétrole). Le transport maritime international à travers le Canada
(passage du Nord-Ouest) ou la Russie (passage du Nord-Est), permettrait également de gagner
plusieurs milliers de kilomètres par rapport au trajet actuel via le canal de Suez. Les pays du
Nord, actuellement les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et responsables historiques
du dérèglement climatique, pourraient être au final les grands gagnants de ce changement
planétaire.
À n’en pas douter, la principale perdante serait la biosphère, du fait des répercussions de ce
brutal changement climatique sur l’ensemble des espèces vivantes. Les scientifiques estiment
que 20 à 30 % des espèces végétales et animales de la planète sont menacées d’extinction si la
hausse de température atteint entre 1,5 et 2,5 °C, en raison d’un changement trop fort et trop
rapide des conditions environnementales. Le médiatique ours polaire représente l’exemple le
plus criant de cette menace biologique. Mais beaucoup d’autres espèces n’en demeurent
pourtant pas moins fragiles face à cette rapide modification du climat.
Des solutions technologiques et humaines
Des solutions technologiques permettront sans doute de réduire en partie nos émissions de gaz
à effet de serre. La fusion nucléaire pourrait permettre de produire de l’électricité presque
illimitée, en reproduisant la réaction qui se déroule au sein du Soleil. Verra-t-on naître cette
technologie au cours de ce siècle ? Le stockage du carbone en profondeur pourrait également
être pertinent pour séquestrer le carbone dans d’anciens puits d’hydrocarbures ou au fond des
océans. Comment se comporteront ces stocks de carbone avec le temps au niveau du sous-sol
3
ou dans les océans ? Ces solutions réalisables ne pourront constituer au final qu’une partie de
la solution.
Des solutions de géo-ingénierie sont également proposées par certains chercheurs. Le projet
du Néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, consiste à envoyer des millions
de tonnes de soufre dans la stratosphère, afin de limiter la quantité de lumière solaire arrivant
sur la Terre, à l’image des éruptions volcaniques qui refroidissent le climat sur quelques
années lors de leurs ponctuelles éruptions soufrées. Une autre idée serait de mettre en place en
orbite autour de la Terre, un bouclier spatial composé de milliards de petits miroirs, afin de
réfléchir une partie significative du rayonnement solaire. Le projet du Canadien Peter Flynn
consiste en la réalisation d’une banquise artificielle à partir de milliers de barges équipées de
pompes à eau à la surface de l’océan. L’Allemand Victor Smetacek soutient quant à lui l’idée
d’ensemencer la surface des océans en fer pour créer une véritable forêt océanique d’algues
planctoniques capables de capturer le carbone atmosphérique. Quel est réellement le coût de
ces superproductions technologiques ? Quels seront les effets de ces forçages anthropiques sur
le système climatique, très complexe et bien fragile ? Combien de temps pourront fonctionner
ces solutions ? Ces projets pharaoniques, aux budgets colossaux de plusieurs milliards de
dollars, ne seraient-ils pas des solutions technologiques pouvant au final davantage nuire à la
planète ? Ces solutions représentent sans doute le dernier recours. La véritable solution est
plus probablement à l’échelle humaine, sous le signe de la responsabilité et de la solidarité.
Une grande partie de la réponse face au dérèglement climatique passe indéniablement par une
prise de conscience collective, sachant que la moitié des émissions nationales de gaz à effet de
serre est directement liée au comportement quotidien de chaque individu. Cette réaction
citoyenne peut se décliner sous trois aspects : tout d’abord plus de sobriété (limitation de nos
consommations superflues), puis une meilleure efficacité énergétique (consommation
énergétique réduite pour un même confort), et enfin l’utilisation d’énergies renouvelables
(mise en place de panneaux solaires, par exemple). Des actions fortes pourraient être ciblées
dans les deux secteurs qui se caractérisent par une augmentation de leurs émissions : les
transports et les bâtiments. Il appartient à chacun d’utiliser davantage les transports en
commun ou de chauffer son logement à 19 °C. Cela devrait permettre de lutter efficacement
contre le réchauffement climatique, tout en réalisant de réelles économies financières. Il est
incontournable aujourd’hui que chacun d’entre nous se convainc de réaliser ces petits gestes
écologiques au quotidien. Si nous ne le faisons pas de nous-mêmes, les décideurs politiques
nous contraindront à changer nos comportements.
4
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable est un modèle de développement économique et social visant à
assurer la pérennité du patrimoine naturel de la Terre.
Principes de base du développement durable
Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une
gestion rationnelles des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire
de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Les conditions nécessaires du
développement durable sont les suivantes : la conservation de l’équilibre général et de la
valeur du patrimoine naturel ; une distribution et une utilisation des ressources équitables
entre tous les pays et toutes les régions du monde ; la prévention de l’épuisement des
ressources naturelles ; la diminution de la production de déchets (qui inclut la réutilisation et
le recyclage des matériaux) ; la rationalisation de la production et de la consommation
d’énergie.
Le développement durable peut également se définir par une série de grands principes qui
constituent sa charte :
• la gestion intégrée : gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions
existant entre les systèmes. Elle se traduit par l’adoption d’une démarche transversale (plutôt
que sectorielle), multipartenariale et interdisciplinaire ;
• la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des
indicateurs et des évaluations ;
• le long terme : réflexion des actions et projets sur une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ;
• la précaution : maintien d’un certain nombre d’options possibles ouvertes lorsque subsiste
un doute ou une incertitude ;
• la prévention : choix des solutions limitant au minimum les impacts, afin de réduire les
actions correctives après la mise en œuvre des projets ;
• la responsabilité : engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité
individuelle et locale. Elle débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les
responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts ;
• la subsidiarité : principe de travail à l’échelon de décision le mieux approprié pour agir
efficacement en faveur de l’intérêt général ;
• la solidarité : notion de reconnaissance d’intérêts communs entre personnes, entreprises,
États, etc., impliquant pour les uns l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur
porter assistance.
Les principales dates
1972 : la conférence de Stockholm sont adoptés, au niveau international, les principes de base
du développement durable : c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité de la protection et
de l’amélioration de l’environnement pour les générations présentes et futures ; la sauvegarde
des ressources naturelles de la Terre doit faire l’objet d’une programmation et d’une gestion
appropriées et vigilantes, tandis que la capacité de la Terre à produire des ressources vitales
renouvelables doit être conservée et améliorée. La mise en œuvre et l’application de ces
principes sont confiées au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui
est créé à cette occasion.
5
1987 : le « rapport Brundtland » fournit une définition du développement durable : « un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition sous-entend qu’un
environnement dégradé et appauvri de ses ressources n’est pas capable de garantir un
développement économiquement viable et socialement acceptable. La protection de
l’environnement n’est donc plus considérée comme un obstacle au développement, mais au
contraire comme une condition nécessaire à un développement durable.
1992 : la conférence de Rio de Janeiro (au Brésil) est la Conférence des Nations unies sur
l’environnement et le développement (Cnued), plus généralement appelée Sommet de la Terre
ou encore Conférence de Rio, qui réunit les représentants de 172 pays (dont 120 chefs d’État),
diverses organisations gouvernementales et quelque 2 400 représentants d’organisations non
gouvernementales (ONG). L’objectif de la conférence de Rio est de définir des stratégies
efficaces pour concilier les exigences des pays en voie de développement et celles des pays
industrialisés. Outre une série de conventions sur des questions environnementales spécifiques
(changement climatique, biodiversité et protection des forêts), la conférence de Rio établit une
« Charte de la Terre », dans laquelle sont énoncées des directives pour la mise en place de
politiques économiques plus équilibrées. Cette charte s’accompagne d’un programme
d’actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), qui doit servir de référence pour comprendre et
identifier les initiatives qu’il est nécessaire d’entreprendre pour un développement durable au
XXIe
siècle.
Le succès de la Conférence de Rio est toutefois compromis par le refus de certains
gouvernements de respecter les échéances et les objectifs proposés par l’Assemblée générale
des Nations unies (notamment la réduction des émissions des gaz à effet de serre), de
souscrire à certaines conventions importantes (telles que celle sur la biodiversité) et d’aboutir
à un accord pour la mise en place d’un plan d’action contraignant (notamment pour la
protection du patrimoine forestier mondial). La conférence de Rio permet néanmoins de
sensibiliser la société civile et les autorités politiques aux questions environnementales.
1992 : création de la Commission du développement durable (CDD) qui est chargée, dans le
cadre du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), de suivre l’état
d’avancement de l’application des engagements figurant dans l’Agenda 21, d’évaluer la
pertinence des financements et d’analyser la contribution des organisations non
gouvernementales compétentes.
1994 : la première conférence européenne sur les « villes durables » aboutit à l’adoption et à
la signature par plus de 300 municipalités de la Charte d’Ålborg (du nom de la ville du
Danemark où a lieu la conférence), dans laquelle sont définis les principes de base pour un
développement durable des villes et fixées des lignes d’orientation pour des plans d’action
locaux. Cette charte s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’application des principes de
développement durable présentés dans les textes de l’Agenda 21.
1997 : Cinq ans après la conférence de Rio, la communauté internationale se réunit de
nouveau à l’occasion de la troisième Conférence des parties à la Convention-cadre des
Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Kyoto (Japon) en décembre
1997. Alors que la conférence de Rio a fixé des critères généraux, auxquels les différents
6
États sont invités, mais non contraints, à se conformer, celle de Kyoto définit un protocole
avec des objectifs précis et contraignants, qui témoignent d’une véritable prise de conscience
de la nécessité de mettre en œuvre un modèle de développement durable. Ce protocole engage
les pays industrialisés et les pays en transition (les pays d’Europe de l’Est) à réduire, à
l’horizon 2008-2012, de 5,2 % les émissions des principaux gaz à effet de serre. Mais les
objectifs fixés par le protocole de Kyoto soulèvent de nombreux problèmes, que les
conférences sur le réchauffement global qui se tiennent à Buenos Aires (Argentine) en 1998
ne parviennent pas à résoudre.
2002 : (du 26 août au 4 septembre) le Sommet mondial du développement durable a lieu à
Johannesburg en Afrique du Sud, marquant le dixième anniversaire du Sommet de la Terre
tenu à Rio, devrait permettre d’insuffler une nouvelle dynamique à l’engagement mondial en
faveur du développement durable.
2015 : (du 25 au 27 septembre) le Sommet sur le développement durable a lieu à New York.
Parmi les décisions prises : lutte contre la pauvreté, la faim, la santé et l’hygiène, l’éducation,
l’égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, « les énergies propres
et d’un coût abordable », la lutte contre le changement climatique, les « villes et
communautés durables », la conservation de la biodiversité marine et terrestre ou encore la
« paix et la justice ».
7
LES ÉNERGIES RENOUVELABLES
Les énergies non renouvelables
Les énergies fossiles sont essentiellement les combustibles solides, liquides ou gazeux,
comme respectivement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les réserves de pétrole et de
gaz sont difficilement accessibles (fond des océans, par exemple) et mal réparties à la surface
de notre planète : 77 % du pétrole et 39 % du gaz disponibles sont concentrés dans les pays de
l’OPEP, alors que les États-Unis, l’ex-URSS, la Chine, l’Australie et l’Afrique du Sud
possèdent près des trois quarts des réserves mondiales de charbon. Ainsi, ces dernières, plus
abondantes et beaucoup mieux réparties que les réserves de pétrole et de gaz naturel, pourront
assurer, pendant quelques siècles encore, la relève des combustibles liquides et gazeux,
intensément exploités.
Le pétrole et le charbon ne possèdent pas la même valeur énergétique : par combustion,1 kg
de pétrole produit 10 000 kilocalories (kcal), alors que la même masse de charbon cède
7 000 kcal et que 1 kg de gaz naturel fournit environ 8 000 kcal. On définit ainsi la tonne
équivalent pétrole (tep), unité permettant de comparer les sources d’énergie au pétrole brut.
Par convention, 1 t de pétrole correspond à 1,5 t de charbon ou à 1 000 m3
de gaz naturel. On
estime que 1 tep = 4 500 kWh.
La consommation d’énergie sous forme de pétrole représente 44 % de la consommation en
combustibles fossiles, celle du charbon, 31 % ; celle du gaz naturel, 25 %.
L’uranium, combustible fissile à la base de l’énergie nucléaire, est également une source
d’énergie non renouvelable en péril. On le trouve dans un grand nombre de roches, mais en
teneurs restreintes. Son exploitation est délicate et coûteuse. Les réserves d’uranium risquent
de s’épuiser plus rapidement que celles de pétrole si l’on ne crée pas d’autres techniques pour
accéder à l’énergie nucléaire. Le décalage entre les réserves de ces formes d’énergie non
renouvelables et leur consommation, toujours croissante, est l’un des problèmes majeurs de la
gestion à long terme de ces ressources énergétiques.
Les énergies renouvelables
Les risques réels d’épuisement des sources d’énergie non renouvelables à terme nous font
considérer de plus en plus les sources d’énergies renouvelables, les premières à être exploitées
par l’Homme. Par exemple, le bois — ou plus généralement la biomasse — représente le
combustible le plus courant dans les pays en voie de développement ; l’énergie hydraulique,
jadis utilisée dans les moulins à eau, est actuellement exploitée dans les centrales
hydroélectriques ; l’énergie marémotrice utilise le mouvement d’importantes masses d’eau
lors des marées ; l’énergie éolienne tire parti de la force du vent ; l’énergie solaire, qui peut
être transformée en électricité ou en chaleur, est le plus grand espoir comme source d’énergie
inépuisable.
D’après certains spécialistes, en l’an 2000, le potentiel annuel d’énergies renouvelables serait
de 3 365 Mtep (mégatonnes équivalent pétrole) pour le monde entier, dont près de 1 650 Mtep
provenant du bois, 880 Mtep, de l’énergie hydraulique, 505 Mtep, des déchets industriels,
200 Mtep en énergie solaire, 70 Mtep en combustibles énergétiques et 60 Mtep en énergie
éolienne.
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Plus de détails : http://www.energies-enouvelables.org/energies_renouvelables.asp
LA MONDIALISATION
La mondialisation est un mouvement d’internationalisation des économies et des sociétés
induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de
l’anglais globalization).
La mondialisation traduit l’extension géographique des échanges, mais également l’extension
du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises,
mais englobe les capitaux, la main-d’œuvre, les services, la propriété intellectuelle, les œuvres
d’art. Le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles
apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations
économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu’elles opèrent. Ce
constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles
qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement. Les analystes mettent également en avant les
progrès techniques intervenus dans le domaine des transports et des communications. Jusqu’à
un certain point, cette mondialisation ne constitue que le prolongement de l’ouverture des
économies que l’on observe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les
mutations de l’organisation internationale qu’elle engendre depuis les années 1990 ont fait
franchir une nouvelle étape à l’interdépendance des économies et des sociétés du monde.
La mondialisation : facteur de croissance pour les pays industrialisés
La libéralisation des échanges commerciaux est en constante progression au niveau mondial
depuis 1945 et a été à l’origine des taux de croissance importants qu’ont connus la plupart des
pays industrialisés pendant la période dite des Trente Glorieuses (malgré quelques alertes au
protectionnisme et quelques « guerres commerciales » limitées).
L’institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994
l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisation
du commerce mondial. La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des
pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières de production. Les
années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers
l’extérieur et de mondialisation qui s’est accompagnée de taux de chômage très bas.
Bien plus, ce multilatéralisme des échanges s’est accompagné d’une intégration régionale des
marchés, qui s’est opérée dans le respect des règles du GATT. La création de la Communauté
économique européenne, qui deviendra l’Union européenne (UE), une union douanière
devenue une union économique et monétaire, reposait sur un fondement clair : constituer un
vaste marché susceptible d’offrir de nouveaux débouchés aux entreprises européennes. Plus
récemment, la constitution de vastes zones de libre-échange est venue structurer le commerce
mondial dans quelques régions du monde : l’Alena associe les États-Unis, le Mexique et le
Canada et le Mercosur quatre pays du continent sud-américain, dont le vaste Brésil. La
dynamique de ce type d’intégration a également eu des effets bénéfiques en termes de
croissance dont nul ne vient contester le bien-fondé. Enfin, les sociétés multinationales sont
dans l’ensemble favorables à cette ouverture des marchés, parce que cela leur permet de faire
des économies d’échelle et de rationaliser leurs investissements (souvent au prix de
restructurations et de réductions d’effectifs).
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L’homogénéisation de la culture mondiale
La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des
modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois par dérision la
macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés
dans pratiquement tous les pays du monde). La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les
mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde. Des canons communs
tendent à devenir une norme, où certains dénoncent une « américanisation » des sociétés
contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films
d’Hollywood, l’adoption d’une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la
langue anglaise. D’autre sociologues montrent d’une manière plus subtile que
l’homogénéisation s’accompagne parallèlement d’éléments de différenciation et de
revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales…) qui méritent d’être relevées,
sans y voir nécessairement des tendances à l’intégrisme.
Les Altermondialistes (les mouvements antimondialisation)
Le processus de mondialisation est l’objet de critiques de nature et d’origine très diverses : les
religions renâclent devant une idéologie universaliste qui leur échappe, les syndicats craignent
des disparitions d’emplois, les nationalistes redoutent des pertes de « souveraineté » au profit
d’entités politiques supérieures, les mouvements écologistes voient dans l’influence
mondialiste un risque pour l’équilibre de la planète. Toutes ces mouvements diffus
d’opposition, déjà présents lors des négociations sur le traité de l’Alena en 1992-1993, ou lors
de l’adoption du traité de Maastricht en Europe en 1992, se sont retrouvés réunis, en
compagnie de mouvements politiques plus classiques, dans de grandes manifestations, lors
des assemblées de la Banque Mondiale. Les scènes d’émeute lors de la Conférence de l’OMC
convoquée à Seattle en novembre-décembre 1999 ont marqué l’opinion publique et l’échec et
le report de cette Conférence ont semblé donner raison aux groupes antimondialisation.
Cependant ces mouvements, tiraillés entre des tendances idéologiques diverses, semblent
avoir des difficultés à articuler un plan de propositions concrètes. Leur opposition et leurs
manifestations, bien coordonnée sur le plan logistique, grâce aux moyens d’information et de
communication, offre en fait, un nouveau témoignage de la mondialisation en cours,
témoignage renforcé par la récente tenue (janvier 2001) du premier Forum social mondial qui
s’est tenu à Porto Alegre au Brésil, réunion au cours de laquelle l’ensemble des opposants à
une mondialisation par trop libérale ont pu faire contrepoids aux global leaders réunis au
même moment à Davos en Suisse.
Pour les avantages et les inconvénients de la mondialisation :
http://www.marocagreg.com/forum/sujet-les-avantages-et-les-inconvenients-de-la-
mondialisation-23905.html
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L’ENVIRONNEMENT / L’ÉCOLOGIE
L’environnement est l’ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des
écosystèmes plus ou moins modifiées par l’action de l’homme.
Les sciences de l’environnement étudient les conséquences de ces modifications sur les
plantes, les animaux et l’homme aussi bien à l’échelle de l’individu ou de l’écosystème que de
toute la biosphère. Il convient de distinguer les sciences de l’environnement de l’écologie qui
étudie (dans la mesure où il en existe encore) des milieux naturels ou peu modifiés. Le mot
« environnement », d’origine anglaise, s’est substitué peu à peu au mot « milieu » vers la fin
du XIX
e
siècle.
L’impact de l’Homme
Aujourd’hui, il y a plus de six milliards d’hommes sur Terre, et certaines régions sont
surpeuplées. Les besoins en terres cultivables, en matières premières et en sources d’énergie
croissent constamment et les moyens techniques permettant de modifier ou même de détruire
le milieu ont une puissance considérable. En outre, les hommes se concentrent dans des villes
dont l’air est de plus en plus pollué et ils perdent le contact avec la nature.
La dégradation de la biosphère qui en résulte a déjà, et aura des conséquences de plus en plus
préoccupantes.
L’effet de serre
L’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) libère dans l’atmosphère
une partie du carbone qui était stocké dans le sous-sol sous la forme de carbone fossile (voir
cycle du carbone). La teneur de l’atmosphère en gaz carbonique était, semble-t-il, restée
stable pendant des siècles et était de l’ordre de 290 parties par million (ppm). Elle a augmenté,
depuis 1850 environ, et est aujourd’hui de 350 ppm. Ce changement important provoque déjà
des modifications de l’état général de la biosphère, et entraîne en particulier une amplification
de l’effet de serre. Depuis 1850, la température moyenne de la surface du globe a ainsi
augmenté de près de 1 °C. Les spécialistes prévoient que, si l’augmentation de la teneur de
l’atmosphère en gaz carbonique continue à ce rythme, l’élévation de température sera dans un
siècle comprise entre 2 °C et 6 °C.
Si rien n’est fait pour enrayer ces rejets de gaz carbonique, la fonte d’une partie des glaces
polaires entraînera une élévation du niveau des mers (estimée à 80 mètres en l’an 2100), ce
qui submergera des régions littorales, dont certaines sont très peuplées. À Paris, par exemple,
seules les tours de Notre-Dame émergeront. Le régime des pluies sera perturbé et des régions
aujourd’hui favorables à la culture, comme les plaines du Middle West américain, se
transformeront en déserts de poussière. Beaucoup d’animaux et de végétaux inadaptés aux
températures élevées disparaîtront ou devront migrer vers des régions situées plus au nord.
Le gaz carbonique n’est pas le seul gaz capable d’augmenter l’effet de serre. Le méthane, dont
les émissions ont pour origine la décomposition organique anaérobie (rizières, sols,
décharges) et la fermentation microbienne de nourriture dans l’appareil digestif des animaux
d’élevage, ainsi que les chlorofluorocarbones (CFC) ont le même effet et sont, eux aussi,
libérés dans l’atmosphère en quantités croissantes.
11
L’augmentation de ces gaz à effet de serre est à relier d’une part à l’augmentation de la
population mondiale, et d’autre part au développement des techniques industrielles et aux
besoins qu’elles impliquent.
Les pluies acides
Les pluies acides sont, comme l’effet de serre, une conséquence de l’utilisation des
combustibles fossiles. Elles sont provoquées par les rejets de dioxyde de soufre (ou gaz
sulfureux) et d’oxyde d’azote dans l’atmosphère lors de la combustion qui a lieu dans les
centrales thermiques, les chaudières de chauffage central ou les véhicules à moteur. Ces
produits, en présence des rayons ultraviolets solaires, réagissent avec la vapeur d’eau
atmosphérique et avec des oxydants comme l’ozone, se transformant en acide sulfurique et en
acide nitrique qui sont entraînés loin de leur lieu de production par les courants
atmosphériques. Ces particules acides se déposent et s’accumulent sur les feuilles des arbres,
puis sont lessivées par la pluie ou la neige. Ce lessivage entraîne alors une augmentation de
l’acidité dans le sol.
Les pluies acides corrodent les métaux, altèrent les édifices en pierre, détruisent la végétation,
acidifient les lacs dont les poissons disparaissent. Elles ralentissent la croissance des arbres et
sont responsables, au moins en partie, du dépérissement des forêts qui sévit en Europe et en
Amérique du Nord.
La pollution atmosphérique
Un phénomène voisin des pluies acides est celui de la pollution de l’air des villes par le
dioxyde de soufre provenant de la combustion de combustibles fossiles dans les chaudières de
chauffage et par les oxydes d’azote rejetés avec les gaz d’échappement des véhicules à
moteur. L’air pollué des villes contient de l’ozone, des oxydes d’azote et de l’acide sulfurique.
Dans certaines agglomérations, comme Los Angeles ou Athènes, situées dans des régions
ensoleillées, il se forme fréquemment une couverture grisâtre — renfermant des gaz
toxiques — due aux réactions photochimiques activées par les rayons solaires. Ce brouillard
toxique est connu sous le nom de « smog ». Ce genre de pollution commence à s’installer
dans d’autres grandes villes européennes comme à Paris, où plusieurs alertes à la pollution ont
déjà eu lieu. L’épisode de smog qui a sévi à Londres en décembre 1952 a causé la mort
d’environ 4 000 personnes. Cette pollution atmosphérique est responsable d’un nombre
croissant d’affections respiratoires, surtout chez les enfants et les adultes fragiles.
La pollution par les pesticides
Les pesticides sont des produits destinés à lutter contre les insectes nuisibles (insecticides), les
mauvaises herbes (herbicides) ou les champignons nuisibles (fongicides). La mise au point
après 1945 d’insecticides de synthèse appartenant au groupe des hydrocarbures chlorés (dont
le plus connu est le DDT) et leur utilisation massive dans la lutte contre les insectes ravageurs
des cultures et nuisibles à l’homme, ont eu des effets catastrophiques. Ces insecticides sont
très stables et ils résistent pendant des années à la dégradation. Ils peuvent s’accumuler dans
le sol, dans les tissus des végétaux et des animaux, sur le fond vaseux des étangs et des
rivières. Les insecticides pulvérisés sur les cultures se diffusent dans l’atmosphère et se
retrouvent partout dans le monde, contaminant des zones comme les régions polaires qui sont
très éloignées des régions cultivées.
12
En raison des dangers que représentent les insecticides pour les animaux et pour l’homme, et
de l’apparition d’insectes résistants à ces substances, l’utilisation de produits comme le DDT
a diminué rapidement dans les pays occidentaux, mais ils sont encore en usage dans de
nombreux pays en voie de développement.
La pollution nucléaire
Même si les essais des armes nucléaires dans l’atmosphère ont été arrêtés par la plupart des
pays, éliminant une source importante de pollution radioactive (voir retombées radioactives),
celle-ci demeure cependant un sujet inquiétant. Les centrales nucléaires ne dégagent que des
quantités limitées de déchets radioactifs dans l’air et dans l’eau, mais les risques d’accidents
subsistent et les problèmes liés au stockage des déchets sont loin d’être résolus. En effet, du
fait de leur propriété radioactive, les déchets restent toxiques pendant des périodes allant de
quelques siècles à plusieurs millions d’années, et on ne dispose pas encore de méthode sûre
pour les conserver pendant une durée aussi longue. L’accident en 1986 de la centrale
nucléaire de Tchernobyl, située alors en URSS et aujourd’hui en Ukraine, doit inciter à la plus
grande prudence (d’après certaines estimations, 150 000 personnes décèderont prématurément
en Russie tandis que des milliers d’autres seront affectées par des cancers de la thyroïde, par
des cataractes et par la stérilité).
La pollution de l’eau
L’approvisionnement en eau potable est devenu difficile dans beaucoup de pays. En effet 1 %
seulement de l’eau présente sur Terre peut être capté dans la nappe aquifère ou dans les
rivières tandis que 97 % de cette eau se trouvent dans les océans, ce qui la rend inutilisable
(sauf si l’on emploie une méthode coûteuse, le dessalement de l’eau de mer).
De plus, cette eau est mal répartie : elle est rare dans les régions arides, et encore
surabondante dans des pays comme le Canada. La situation déjà préoccupante se verra
aggravée à terme dans des États comme la Libye ou l’Arabie saoudite, qui puisent
inconsidérément dans des nappes d’eau souterraine non renouvelables. En Chine, trois cents
villes risquent de manquer d’eau à brève échéance. En Californie, la ville de Los Angeles doit
chercher son eau à plus de 500 km dans la Sierra Nevada, entraînant la désertification de la
région où ont lieu les prélèvements. La pénurie menace même le sud de l’Espagne, qui est en
limite de région aride et qui a besoin de beaucoup d’eau pour assurer la culture des légumes
primeurs qui s’est considérablement développée. Les besoins en eau posent des problèmes de
frontière qui risquent d’engendrer des conflits, comme à propos de l’Euphrate dont l’eau est
partagée entre la Turquie, la Syrie et l’Irak.
Partout dans le monde, on constate une baisse de la qualité de l’eau et des réserves
disponibles. Environ 75 % de la population rurale et 20 % de la population urbaine mondiale
ne bénéficient pas d’un accès direct à de l’eau non contaminée.
L’exploration pétrolière et la pollution marine
L’homme gagne progressivement du terrain sur des régions restées intactes — ou presque —
et inhabitées, s’étendant jusqu’aux contrées autrefois considérées comme inaccessibles. Des
besoins en énergie sans cesse croissants conduisent à l’exploitation pétrolière des régions
arctiques, mettant en péril le fragile équilibre des écosystèmes qui constituent la toundra. Une
13
catastrophe comme celle du naufrage sur les côtes de l’Alaska du pétrolier Exxon Valdez, en
1989, a provoqué des dégâts considérables dans la riche faune marine de cette région.
La déforestation
Les forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est et du bassin de l’Amazone sont détruites à un
rythme alarmant pour en exploiter le bois, créer de nouvelles terres agricoles, des plantations
de pins et des zones d’habitation. Au cours des années 1980, ces forêts tropicales ont disparu
à la vitesse de 20 hectares par minute. Des renseignements fournis par les satellites
indiquaient la destruction de 15 000 km2
par an dans le seul bassin amazonien. Le feu (allumé
volontairement ou accidentellement) est un moyen de déforestation qui peut anéantir des
surfaces considérables
L’érosion des sols
L’érosion des sols s’accélère sur tous les continents et elle concerne entre un cinquième et un
tiers des terres cultivées. Elle représente une menace considérable pour l’approvisionnement
en nourriture. Un cas spectaculaire d’érosion des sols a été l’épisode du « dust bowl » qui a
sévi aux États-Unis de 1933 à 1936 et qui a été provoqué par la conjonction d’une période de
sécheresse avec des pratiques culturales inadaptées lors de la mise en culture des Grandes
Plaines du centre du pays.
Dans de nombreux pays, les besoins croissants en nourriture et en bois de chauffage ont
conduit à la déforestation et à la mise en culture de terrains en pente sur lesquels sévit une très
forte érosion. Ce problème est aggravé par l’industrialisation, les barrages, et le bétonnage,
engendrés par l’urbanisation et la construction de routes. L’érosion du sol et la disparition des
forêts réduisent la capacité des sols à retenir l’eau et provoquent une accumulation des
sédiments dans les cours d’eau et les lacs ainsi que dans les barrages qu’il faut
périodiquement vider et nettoyer.
L’accroissement démographique
Une conséquence de la croissance démographique est l’impossibilité pour beaucoup de pays
de subvenir aux besoins alimentaires de leur population malgré la recherche de nouvelles
terres cultivables, de plus en plus rares. Une autre conséquence est l’urbanisation accélérée de
la population : les hommes s’entassent dans des agglomérations gigantesques où les
conditions de vie sont lamentables et les ressources inexistantes. Aujourd’hui, sur la Terre, la
moitié des adultes ne savent ni lire ni écrire ; un homme sur cinq est mal nourri ; un homme
sur six ne possède pas d’habitation correcte ; un homme sur quatre ne dispose pas d’eau
potable. La croissance de la population n’est évidemment pas la seule cause de cet état de
fait ; les structures économiques et sociales qui sont devenues à peu près les mêmes dans tous
les pays en sont également responsables. La croissance démographique, par les besoins en
espace et en ressources qu’elle engendre, et par la destruction accélérée de l’environnement
qu’elle provoque, est cependant l’un des problèmes qui engagent l’avenir de l’humanité.
14
LES PROGRÈS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
Ci-dessous deux essais sur les avantages et des inconvénients des progrès scientifiques et
techniques
Essai 1
Les progrès scientifiques ont définitivement amélioré notre vie quotidienne que ce soit au
point de vue médecine, communication ou transports. Cependant, les progrès scientifiques tels
que les AGMs, le clonage ou progrès technologiques sont problématiques.
D`une part, l`avancée des chercheurs a facilité notre vie quotidienne au niveau de la
médecine. Par exemple, il est possible d`opérer un genou avec une technique de laparoscopie,
c`est une technique chirurgicale mini-invasive de diagnostic et d`intervention. Il est aussi
possible d`opérer des parties du corps vulnérables comme les yeux ou le cœur. On vit de
mieux en mieux et de plus en plus longtemps.
Les progrès des techniciens ont également amélioré nos moyens de communication. Il est
maintenant possible de communiquer dans le monde entier avec des personnes de culture
différente, de catégorie sociale différente. Les réseaux sociaux brisent les frontières
hiérarchiques, il est maintenant possible d`envoyer un email à son premier ministre alors
qu`auparavant, cela aurait été inconcevable.
On pourrait parler de démocratisation des informations, on peut savoir tout ce qui se passe
dans le monde. On a maintenant accès aux nouvelles instantanément. On peut entendre tous
les malheurs du monde, et toutes les joies du monde.
Le revers de la médaille est que ces progrès peuvent être néfastes à notre planète comme les
OGM. Bien qu`on ne connaisse pas toues les conséquences et implications sur
l`environnement à long terme, on continue de jouer avec l`ADN des aliments. Les graines ne
se reproduisent pas, il faut donc créer des graines à chaque récolte, pour les pays pauvres, ils
deviennent tributaires et dépendants des pays occidentaux qui produisent ces graines. Cela
crée une relation de dominant / dominé. D`autre part, qui sait si cela n`a pas un effet sur les
abeilles et sur le cycle de la chaîne alimentaire.
Il est maintenant possible d`effectuer des clonages d`humains. Le problème est que l`on
associe clonages avec imperfection, mort prématurée, imperfections, personnes handicapées.
Les expériences sont coûteuses en vie humaine et qui va contrôler le clonage ?? Cela tombera
dans les mains de charlatans ou d`entreprises mal intentionnées.
Les progrès technologiques sont néfastes car ils prennent le travail des ouvriers. Ces progrès
suppriment des postes de travail et provoquent le chômage.
15
Essai 2
Les avantages et les inconvénients des progrès scientifiques et techniques
Chaque découverte scientifique, chaque innovation réalisée, chaque élément de modernité
inventé a ses défenseurs et ses détracteurs. L’homme a-t-il encore le choix devant le progrès ?
Doit-il refuser ou laisser faire ? Aujourd’hui, la recherche est un des plus grands débats. Le
progrès qui s’exprime aujourd’hui dans tant de domaines n’offre-t-il que des avantages ? Le
monde n’était-il pas aussi bien quand les gens s’éclairaient avec le feu, se soignaient avec les
plantes, mangeaient des aliments sains ?
D'un point de vue historique, on constate que les grandes étapes de l'humanité ont toutes été
marquées par des découvertes scientifiques qui améliorent la vie de l’humain et qui enlèvent
de grandes contraintes et des travaux difficiles ! Ce qui permet bien des avantages et du gain
de temps dans le domaine pratique. Les progrès servent à tous les humains même ceux qui les
refusent : par exemple la médecine, le savoir intellectuel, l’espace, l’histoire des monuments
et des personnes …
On voit les avantages du progrès : Les bibliothèques accessibles sur le net, les livres expliqués
en détail, les monuments du monde entier vus sur écran et tout cela, n'importe où, à n'importe
quel moment.. Tout cela en grande partie grâce a l’ordinateur. Maintenant plus petits que les
livres anciens, ces ordinateurs peuvent contenir des siècles de recherches, des manuscrits,
d’invention ! Les magnétophones, MP3, téléphones et autres nouvelles inventions permettent
aussi d'écouter un livre-cassette ou CD en se promenant dans la rue, un outil précieux pour les
aveugles et malvoyants.
Les inventions qui servent pour la vie de tous les jours : avec le lave-linge, le lave-vaisselle,
les nouveaux ustensiles de cuisine, font gagner un temps précieux qui permet d’avoir un
travail qui n’est pas à temps partiel et donc un meilleur salaire. Les moyens de transport
servent à se déplacer sur des petites ou grandes distances qui prenaient plusieurs heures ou
plusieurs jours. Le temps gagné est un temps précieux pour effectuer d’autres recherches ! On
peut donc dire que les recherches ne s’arrêteront pas car qui dit recherche dit gain de temps,
gain de temps => travail sur la technologie, travail sur la technologie => recherche … !
Le progrès permet un gain de temps à l’homme mais aussi une amélioration de la vie.
L'évolution permet aussi à beaucoup de personnes d’avoir un confort « matériel ». La
découverte des robots supprime le travail à la chaîne, les engins agricoles suppriment les
plantations et récoltes qui étaient faites à la main et qui prenaient un temps fou ! En libérant
l'homme d'un travail très dur, ces inventions technologiques offrent plus de loisirs et la
possibilité d’enrichir ses connaissances
Cependant, le progrès commence à dépasser l'homme et finira par le soumettre. Des exemples
flagrants montrent ainsi que le progrès est aussi dangereux pour notre société : les
médicaments, par exemple, entraînent trois conséquences : la première, qu’on ne peut nier, est
l'allongement de la vie. Cet allongement de la vie, qui n’était apparemment pas prévu,
entraîne une surpopulation ainsi que des famines, des problèmes économiques dans beaucoup
de pays. La troisième conséquence est la résistance des bactéries aux médicaments, car ces
dernières s’habituent aux médicaments, ce qui oblige à faire de nouvelles recherches au coût
élevé ! Les inventions se retournent contre l'homme, entraînent des fraudes : piratages
d’Internet, vols d’objets de valeur inestimable à cause de l’invention de ces « gadgets »
16
technologiques… Ces progrès échappent au contrôle de l’homme, suppriment des postes de
travail et provoquent le chômage. Les ordinateurs deviennent comme une drogue pour
certaines personnes et créent une dépendance. L'utilisation du Web permet au monde entier de
partager des connaissances. Pourtant, la communication virtuelle est souvent superficielle et
quand elle a bien lieu, elle supprime les moyens d’expression par la parole et engendre une
mauvaise élocution, un non-respect des règles d’orthographe et de grammaire... . Les jeux
vidéo empêchent les loisirs et les gens n’ont plus de vie privée. Les jouets et jeux vidéo créent
un monde barbare et imaginaire que les futurs jeunes croiront peut-être vrai ! On parle du
progrès de la technologie mais peu du progrès de l'homme? Peut-être car il n’y en a guère !
Il semble que l'homme soit à la merci de la technologie. Le nucléaire est une source d'énergie
nouvelle mais une arme redoutable. Même si toutes ces inventions paraissent bonnes elles ont
toutes un mauvais côté ! On ne peut pas nier que le progrès a beaucoup servi pour l’homme et
lui a rendu beaucoup de services mais s’il n’y a pas de limite peut-être qu’un jour ce sera la
technologie qui régnera sur l’homme
17
L’IMMIGRATION : SES CAUSES
Voici un article de presse intéressant
Source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/21/2091383-les-causes.html
Un désespoir nourri par les conflits. Les migrants sont moins attirés par l'Europe qu'ils ne
sont chassés de leur pays par un climat politique tout à fait insupportable. Et ça ne date pas
d'hier. Dès le début des années 199o, on observe une augmentation sensible des départs de
jeunes migrants vers l'Europe. Ils fuient des régimes autocratiques où les violences et
persécutions sont nombreuses. Ces longues dernières années, ce fut le cas au Cameroun, au
Burkina Faso, au Zimbabwe, en Centrafrique, au Tchad, au Soudan, en Somalie. On dit qu'un
Africain sur cinq vit dans une situation de guerre. Ajoutons-y les situations de guerre civile
comme en Libye, en Syrie, en Irak… Les migrants viennent principalement d'Afrique
subsaharienne, de pays en conflit permanent comme la Somalie ou l'Érythrée.
L'Europe et son mirage économique. Une étude de l'Ined a dressé le portrait des candidats
au départ. Les migrants sont plutôt de jeunes adultes, souvent parmi les plus éduqués de leur
pays, et ils ont appris à dessiner les contours de leurs pays de destination. Fuyant un pays où
la situation économique est figée, ils tentent leurs chances en France. cela a été longtemps le
cas des Sénégalais par exemple.
Entre le sida, la sécheresse et la misère. Les pays d'Afrique traversent des crises à répétition
aggravées par des conditions climatiques et sanitaires parfois extrêmes comme nous le
démontrent aussi les épidémies d'Ebola ou du sida. Aux inégalités économiques et sociales,
s'ajoutent la misère, la précarité, les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique.
«Il est temps que l'humanité partage en amont les richesses mondiales produites et crée les
conditions d'un monde plus juste, plus stable, donc plus durable», indiquait hier dans un
communiqué les écologistes d'EELV.
Que faire ?
La réponse est d'abord humanitaire. Personne n'en disconvient, de France Terre d'asile à
Médecins sans frontières en passant par la plupart des Etats européens et des responsables
politiques et économiques. Pour MSF, il faut mettre sur pied de toute urgence une opération
de recherche et sauvetage pour empêcher de nouveaux naufrages.» On reproche à l'Europe
d'avoir susbtitué au programme Mare Nostrum le plan Triton moins ambitieux et uniquement
tourné vers le contrôle des frontières. MSF lancera en mai sa 1re opération de recherche et de
sauvetage en mer. Il est demandé à l'Europe de mettre en place des voies d'accès au continent
«légales et sûres» pour les migrants et demandeurs d'asile».
Relâcher le mode du tout répressif. - Le 26 octobre 2004, l'Union Européenne créait
Frontex, l'Agence européenne pour gérer les frontières extérieures de l'Union Européenne.
Avec le renforcement de ces contrôles, il se révèle plus difficile et risqué pour les migrants de
les franchir. Reste que le système de visas d'entrée dans les pays européens, la difficulté pour
les obtenir, et l'espace Schengen, ont favorisé l'épanouissement de filières migratoires
sauvages.
18
Instaurer des États de droit en Afrique.- Le chercheur François Géré le soulignait hier dans
nos colonnes : si on ne traite pas les problèmes politiques de front en Libye, en Syrie et
ailleurs, où les guerres civiles déstabilisent tout le Moyen Orient et l'Afrique du Nord, les
populations continueront de fuir leur pays dans les conditions que l'on sait. Certains réclament
la convocation d'une conférence internationale pour mettre fin aux dictatures et instaurer des
États de droit dans chacun de ces pays. En demandant à l'Europe d'assumer sa part de
responsabilité (morale) liée à son passé colonial. Considérant que les drames de la
Méditerranée en sont des avatars.

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catastrophe de l'eau et consiquence
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Présentation Eau et climat
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  • 1. 1 LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE La responsabilité de l’Homme Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des dernières décennies du XX e siècle. La part imputable aux activités humaines est donc prépondérante au cours de cette dernière période. Le rapport du GIEC (2007) précise d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à l’origine du changement climatique actuel. Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports, est responsable de la majorité de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82 % de ces émissions). La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, représente la part restante avec 1,6 milliard de tonnes de carbone par an (soit 18 % des émissions). La moitié des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la basse atmosphère. Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an). Depuis le début du XX e siècle, la concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35 %, pour atteindre 379 ppm en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des 650 000 dernières années (180 à 300 ppm). Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du méthane (CH4), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N2O), contenu essentiellement dans les engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du XX e siècle, ce qui a entraîné le changement climatique associé. Ce réchauffement tend également à réduire la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même. Quels sont les gagnants et les perdants du réchauffement climatique ? Cette révolution climatique devrait entraîner dans son sillage une élévation du niveau moyen des mers comprise entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Cette montée rapide du niveau des océans donnerait lieu à l’inondation de nombreuses régions du globe situées au ras de l’eau : au niveau des méga-deltas d’Asie et d’Afrique (à l’instar du Bangladesh ou de l’Égypte), mais aussi au niveau des petites îles localisées sous les tropiques. L’Organisation des Nations unies (ONU) estime que 150 millions de personnes seraient tenues de quitter leur territoire vers les années 2050 et deviendraient ce que l’on qualifie aujourd’hui de réfugiés climatiques.
  • 2. 2 Si l’on ajoute à cette menace hydrographique des fragilités économiques et politiques, il apparaît clairement que les grands perdants du changement climatique seront en tout premier lieu les pays du Sud. Tout d’abord, parce que ces pays ont le moins de moyens financiers pour s’adapter. Ensuite, parce qu’ils subiront davantage le changement de climat en raison d’impacts plus forts dans leur zone géographique. La disponibilité en eau devrait diminuer de 10 à 30 % dans les régions sèches des moyennes latitudes et les régions arides. À l’échéance 2020, entre 75 et 250 millions de personnes en Afrique seront exposées à une augmentation du stress hydrique dû au changement climatique. Les régions tropicales devraient également connaître une baisse de leurs rendements agricoles, ce qui devrait restreindre la sécurité alimentaire dans ces pays déjà les plus touchés par la malnutrition et la famine. Ces pays du Sud pourraient également subir une augmentation des phénomènes extrêmes (cyclones, sécheresses, inondations), aussi bien en nombre qu’en intensité. Le changement climatique devrait renforcer les problèmes environnementaux et humains au sein des pays déjà les plus en difficulté. À l’inverse, les pays industrialisés du Nord pourraient profiter de ce changement qui devrait être plutôt bénéfique au niveau des moyennes et hautes latitudes. Les rendements agricoles devraient augmenter de 10 à 40 % dans les hautes latitudes, et également de 5 à 20 % en Amérique du Nord. L’Europe du Nord, la Sibérie et le Canada pourraient connaître une saison végétative qui s’allongerait, ce qui serait favorable aux espèces végétales, à l’agriculture moderne, et au tourisme au cours de la saison estivale. En hiver, ces pays pourraient bénéficier de réductions de leur consommation énergétique pour le chauffage, et connaître une diminution des décès en raison d’une moindre exposition au froid. L’habitabilité de certaines régions septentrionales (Alaska, Sibérie) pourrait même amener des populations à se déplacer dans ces nouvelles régions. L’accessibilité nouvelle à ces régions entraînerait également une mise en valeur de nouvelles ressources minières, comme en Arctique (gisements de zinc, fer, plomb, or, diamants, gaz, pétrole). Le transport maritime international à travers le Canada (passage du Nord-Ouest) ou la Russie (passage du Nord-Est), permettrait également de gagner plusieurs milliers de kilomètres par rapport au trajet actuel via le canal de Suez. Les pays du Nord, actuellement les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et responsables historiques du dérèglement climatique, pourraient être au final les grands gagnants de ce changement planétaire. À n’en pas douter, la principale perdante serait la biosphère, du fait des répercussions de ce brutal changement climatique sur l’ensemble des espèces vivantes. Les scientifiques estiment que 20 à 30 % des espèces végétales et animales de la planète sont menacées d’extinction si la hausse de température atteint entre 1,5 et 2,5 °C, en raison d’un changement trop fort et trop rapide des conditions environnementales. Le médiatique ours polaire représente l’exemple le plus criant de cette menace biologique. Mais beaucoup d’autres espèces n’en demeurent pourtant pas moins fragiles face à cette rapide modification du climat. Des solutions technologiques et humaines Des solutions technologiques permettront sans doute de réduire en partie nos émissions de gaz à effet de serre. La fusion nucléaire pourrait permettre de produire de l’électricité presque illimitée, en reproduisant la réaction qui se déroule au sein du Soleil. Verra-t-on naître cette technologie au cours de ce siècle ? Le stockage du carbone en profondeur pourrait également être pertinent pour séquestrer le carbone dans d’anciens puits d’hydrocarbures ou au fond des océans. Comment se comporteront ces stocks de carbone avec le temps au niveau du sous-sol
  • 3. 3 ou dans les océans ? Ces solutions réalisables ne pourront constituer au final qu’une partie de la solution. Des solutions de géo-ingénierie sont également proposées par certains chercheurs. Le projet du Néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, consiste à envoyer des millions de tonnes de soufre dans la stratosphère, afin de limiter la quantité de lumière solaire arrivant sur la Terre, à l’image des éruptions volcaniques qui refroidissent le climat sur quelques années lors de leurs ponctuelles éruptions soufrées. Une autre idée serait de mettre en place en orbite autour de la Terre, un bouclier spatial composé de milliards de petits miroirs, afin de réfléchir une partie significative du rayonnement solaire. Le projet du Canadien Peter Flynn consiste en la réalisation d’une banquise artificielle à partir de milliers de barges équipées de pompes à eau à la surface de l’océan. L’Allemand Victor Smetacek soutient quant à lui l’idée d’ensemencer la surface des océans en fer pour créer une véritable forêt océanique d’algues planctoniques capables de capturer le carbone atmosphérique. Quel est réellement le coût de ces superproductions technologiques ? Quels seront les effets de ces forçages anthropiques sur le système climatique, très complexe et bien fragile ? Combien de temps pourront fonctionner ces solutions ? Ces projets pharaoniques, aux budgets colossaux de plusieurs milliards de dollars, ne seraient-ils pas des solutions technologiques pouvant au final davantage nuire à la planète ? Ces solutions représentent sans doute le dernier recours. La véritable solution est plus probablement à l’échelle humaine, sous le signe de la responsabilité et de la solidarité. Une grande partie de la réponse face au dérèglement climatique passe indéniablement par une prise de conscience collective, sachant que la moitié des émissions nationales de gaz à effet de serre est directement liée au comportement quotidien de chaque individu. Cette réaction citoyenne peut se décliner sous trois aspects : tout d’abord plus de sobriété (limitation de nos consommations superflues), puis une meilleure efficacité énergétique (consommation énergétique réduite pour un même confort), et enfin l’utilisation d’énergies renouvelables (mise en place de panneaux solaires, par exemple). Des actions fortes pourraient être ciblées dans les deux secteurs qui se caractérisent par une augmentation de leurs émissions : les transports et les bâtiments. Il appartient à chacun d’utiliser davantage les transports en commun ou de chauffer son logement à 19 °C. Cela devrait permettre de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, tout en réalisant de réelles économies financières. Il est incontournable aujourd’hui que chacun d’entre nous se convainc de réaliser ces petits gestes écologiques au quotidien. Si nous ne le faisons pas de nous-mêmes, les décideurs politiques nous contraindront à changer nos comportements.
  • 4. 4 LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Le développement durable est un modèle de développement économique et social visant à assurer la pérennité du patrimoine naturel de la Terre. Principes de base du développement durable Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une gestion rationnelles des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Les conditions nécessaires du développement durable sont les suivantes : la conservation de l’équilibre général et de la valeur du patrimoine naturel ; une distribution et une utilisation des ressources équitables entre tous les pays et toutes les régions du monde ; la prévention de l’épuisement des ressources naturelles ; la diminution de la production de déchets (qui inclut la réutilisation et le recyclage des matériaux) ; la rationalisation de la production et de la consommation d’énergie. Le développement durable peut également se définir par une série de grands principes qui constituent sa charte : • la gestion intégrée : gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions existant entre les systèmes. Elle se traduit par l’adoption d’une démarche transversale (plutôt que sectorielle), multipartenariale et interdisciplinaire ; • la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des indicateurs et des évaluations ; • le long terme : réflexion des actions et projets sur une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ; • la précaution : maintien d’un certain nombre d’options possibles ouvertes lorsque subsiste un doute ou une incertitude ; • la prévention : choix des solutions limitant au minimum les impacts, afin de réduire les actions correctives après la mise en œuvre des projets ; • la responsabilité : engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité individuelle et locale. Elle débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts ; • la subsidiarité : principe de travail à l’échelon de décision le mieux approprié pour agir efficacement en faveur de l’intérêt général ; • la solidarité : notion de reconnaissance d’intérêts communs entre personnes, entreprises, États, etc., impliquant pour les uns l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance. Les principales dates 1972 : la conférence de Stockholm sont adoptés, au niveau international, les principes de base du développement durable : c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité de la protection et de l’amélioration de l’environnement pour les générations présentes et futures ; la sauvegarde des ressources naturelles de la Terre doit faire l’objet d’une programmation et d’une gestion appropriées et vigilantes, tandis que la capacité de la Terre à produire des ressources vitales renouvelables doit être conservée et améliorée. La mise en œuvre et l’application de ces principes sont confiées au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui est créé à cette occasion.
  • 5. 5 1987 : le « rapport Brundtland » fournit une définition du développement durable : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition sous-entend qu’un environnement dégradé et appauvri de ses ressources n’est pas capable de garantir un développement économiquement viable et socialement acceptable. La protection de l’environnement n’est donc plus considérée comme un obstacle au développement, mais au contraire comme une condition nécessaire à un développement durable. 1992 : la conférence de Rio de Janeiro (au Brésil) est la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (Cnued), plus généralement appelée Sommet de la Terre ou encore Conférence de Rio, qui réunit les représentants de 172 pays (dont 120 chefs d’État), diverses organisations gouvernementales et quelque 2 400 représentants d’organisations non gouvernementales (ONG). L’objectif de la conférence de Rio est de définir des stratégies efficaces pour concilier les exigences des pays en voie de développement et celles des pays industrialisés. Outre une série de conventions sur des questions environnementales spécifiques (changement climatique, biodiversité et protection des forêts), la conférence de Rio établit une « Charte de la Terre », dans laquelle sont énoncées des directives pour la mise en place de politiques économiques plus équilibrées. Cette charte s’accompagne d’un programme d’actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), qui doit servir de référence pour comprendre et identifier les initiatives qu’il est nécessaire d’entreprendre pour un développement durable au XXIe siècle. Le succès de la Conférence de Rio est toutefois compromis par le refus de certains gouvernements de respecter les échéances et les objectifs proposés par l’Assemblée générale des Nations unies (notamment la réduction des émissions des gaz à effet de serre), de souscrire à certaines conventions importantes (telles que celle sur la biodiversité) et d’aboutir à un accord pour la mise en place d’un plan d’action contraignant (notamment pour la protection du patrimoine forestier mondial). La conférence de Rio permet néanmoins de sensibiliser la société civile et les autorités politiques aux questions environnementales. 1992 : création de la Commission du développement durable (CDD) qui est chargée, dans le cadre du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), de suivre l’état d’avancement de l’application des engagements figurant dans l’Agenda 21, d’évaluer la pertinence des financements et d’analyser la contribution des organisations non gouvernementales compétentes. 1994 : la première conférence européenne sur les « villes durables » aboutit à l’adoption et à la signature par plus de 300 municipalités de la Charte d’Ålborg (du nom de la ville du Danemark où a lieu la conférence), dans laquelle sont définis les principes de base pour un développement durable des villes et fixées des lignes d’orientation pour des plans d’action locaux. Cette charte s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’application des principes de développement durable présentés dans les textes de l’Agenda 21. 1997 : Cinq ans après la conférence de Rio, la communauté internationale se réunit de nouveau à l’occasion de la troisième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Kyoto (Japon) en décembre 1997. Alors que la conférence de Rio a fixé des critères généraux, auxquels les différents
  • 6. 6 États sont invités, mais non contraints, à se conformer, celle de Kyoto définit un protocole avec des objectifs précis et contraignants, qui témoignent d’une véritable prise de conscience de la nécessité de mettre en œuvre un modèle de développement durable. Ce protocole engage les pays industrialisés et les pays en transition (les pays d’Europe de l’Est) à réduire, à l’horizon 2008-2012, de 5,2 % les émissions des principaux gaz à effet de serre. Mais les objectifs fixés par le protocole de Kyoto soulèvent de nombreux problèmes, que les conférences sur le réchauffement global qui se tiennent à Buenos Aires (Argentine) en 1998 ne parviennent pas à résoudre. 2002 : (du 26 août au 4 septembre) le Sommet mondial du développement durable a lieu à Johannesburg en Afrique du Sud, marquant le dixième anniversaire du Sommet de la Terre tenu à Rio, devrait permettre d’insuffler une nouvelle dynamique à l’engagement mondial en faveur du développement durable. 2015 : (du 25 au 27 septembre) le Sommet sur le développement durable a lieu à New York. Parmi les décisions prises : lutte contre la pauvreté, la faim, la santé et l’hygiène, l’éducation, l’égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, « les énergies propres et d’un coût abordable », la lutte contre le changement climatique, les « villes et communautés durables », la conservation de la biodiversité marine et terrestre ou encore la « paix et la justice ».
  • 7. 7 LES ÉNERGIES RENOUVELABLES Les énergies non renouvelables Les énergies fossiles sont essentiellement les combustibles solides, liquides ou gazeux, comme respectivement le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Les réserves de pétrole et de gaz sont difficilement accessibles (fond des océans, par exemple) et mal réparties à la surface de notre planète : 77 % du pétrole et 39 % du gaz disponibles sont concentrés dans les pays de l’OPEP, alors que les États-Unis, l’ex-URSS, la Chine, l’Australie et l’Afrique du Sud possèdent près des trois quarts des réserves mondiales de charbon. Ainsi, ces dernières, plus abondantes et beaucoup mieux réparties que les réserves de pétrole et de gaz naturel, pourront assurer, pendant quelques siècles encore, la relève des combustibles liquides et gazeux, intensément exploités. Le pétrole et le charbon ne possèdent pas la même valeur énergétique : par combustion,1 kg de pétrole produit 10 000 kilocalories (kcal), alors que la même masse de charbon cède 7 000 kcal et que 1 kg de gaz naturel fournit environ 8 000 kcal. On définit ainsi la tonne équivalent pétrole (tep), unité permettant de comparer les sources d’énergie au pétrole brut. Par convention, 1 t de pétrole correspond à 1,5 t de charbon ou à 1 000 m3 de gaz naturel. On estime que 1 tep = 4 500 kWh. La consommation d’énergie sous forme de pétrole représente 44 % de la consommation en combustibles fossiles, celle du charbon, 31 % ; celle du gaz naturel, 25 %. L’uranium, combustible fissile à la base de l’énergie nucléaire, est également une source d’énergie non renouvelable en péril. On le trouve dans un grand nombre de roches, mais en teneurs restreintes. Son exploitation est délicate et coûteuse. Les réserves d’uranium risquent de s’épuiser plus rapidement que celles de pétrole si l’on ne crée pas d’autres techniques pour accéder à l’énergie nucléaire. Le décalage entre les réserves de ces formes d’énergie non renouvelables et leur consommation, toujours croissante, est l’un des problèmes majeurs de la gestion à long terme de ces ressources énergétiques. Les énergies renouvelables Les risques réels d’épuisement des sources d’énergie non renouvelables à terme nous font considérer de plus en plus les sources d’énergies renouvelables, les premières à être exploitées par l’Homme. Par exemple, le bois — ou plus généralement la biomasse — représente le combustible le plus courant dans les pays en voie de développement ; l’énergie hydraulique, jadis utilisée dans les moulins à eau, est actuellement exploitée dans les centrales hydroélectriques ; l’énergie marémotrice utilise le mouvement d’importantes masses d’eau lors des marées ; l’énergie éolienne tire parti de la force du vent ; l’énergie solaire, qui peut être transformée en électricité ou en chaleur, est le plus grand espoir comme source d’énergie inépuisable. D’après certains spécialistes, en l’an 2000, le potentiel annuel d’énergies renouvelables serait de 3 365 Mtep (mégatonnes équivalent pétrole) pour le monde entier, dont près de 1 650 Mtep provenant du bois, 880 Mtep, de l’énergie hydraulique, 505 Mtep, des déchets industriels, 200 Mtep en énergie solaire, 70 Mtep en combustibles énergétiques et 60 Mtep en énergie éolienne.
  • 8. 8 Plus de détails : http://www.energies-enouvelables.org/energies_renouvelables.asp LA MONDIALISATION La mondialisation est un mouvement d’internationalisation des économies et des sociétés induit par le développement des échanges dans le monde. On dit aussi « globalisation » (de l’anglais globalization). La mondialisation traduit l’extension géographique des échanges, mais également l’extension du domaine de ces échanges : la mondialisation ne concerne plus seulement les marchandises, mais englobe les capitaux, la main-d’œuvre, les services, la propriété intellectuelle, les œuvres d’art. Le rôle des sociétés multinationales dans ce processus est déterminant, car elles apparaissent comme les principaux acteurs de cette internationalisation des relations économiques et culturelles, en particulier par les acquisitions et fusions qu’elles opèrent. Ce constat ne doit cependant pas conduire à négliger le poids des modifications institutionnelles qui ont accompagné ou favorisé ce mouvement. Les analystes mettent également en avant les progrès techniques intervenus dans le domaine des transports et des communications. Jusqu’à un certain point, cette mondialisation ne constitue que le prolongement de l’ouverture des économies que l’on observe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les mutations de l’organisation internationale qu’elle engendre depuis les années 1990 ont fait franchir une nouvelle étape à l’interdépendance des économies et des sociétés du monde. La mondialisation : facteur de croissance pour les pays industrialisés La libéralisation des échanges commerciaux est en constante progression au niveau mondial depuis 1945 et a été à l’origine des taux de croissance importants qu’ont connus la plupart des pays industrialisés pendant la période dite des Trente Glorieuses (malgré quelques alertes au protectionnisme et quelques « guerres commerciales » limitées). L’institution du General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) devenu en 1994 l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a été le principal instrument de libéralisation du commerce mondial. La croissance du volume des échanges a dynamisé les économies des pays participants, et entraîné la croissance des industries manufacturières de production. Les années 1960 et 1970 ont ainsi constitué une période de forte ouverture des marchés vers l’extérieur et de mondialisation qui s’est accompagnée de taux de chômage très bas. Bien plus, ce multilatéralisme des échanges s’est accompagné d’une intégration régionale des marchés, qui s’est opérée dans le respect des règles du GATT. La création de la Communauté économique européenne, qui deviendra l’Union européenne (UE), une union douanière devenue une union économique et monétaire, reposait sur un fondement clair : constituer un vaste marché susceptible d’offrir de nouveaux débouchés aux entreprises européennes. Plus récemment, la constitution de vastes zones de libre-échange est venue structurer le commerce mondial dans quelques régions du monde : l’Alena associe les États-Unis, le Mexique et le Canada et le Mercosur quatre pays du continent sud-américain, dont le vaste Brésil. La dynamique de ce type d’intégration a également eu des effets bénéfiques en termes de croissance dont nul ne vient contester le bien-fondé. Enfin, les sociétés multinationales sont dans l’ensemble favorables à cette ouverture des marchés, parce que cela leur permet de faire des économies d’échelle et de rationaliser leurs investissements (souvent au prix de restructurations et de réductions d’effectifs).
  • 9. 9 L’homogénéisation de la culture mondiale La mondialisation se manifeste aussi sur le plan culturel par une certaine homogénéisation des modes de consommation, ce que les sociologues appellent parfois par dérision la macdonalisation du monde (du nom des restaurants rapides McDonald qui se sont implantés dans pratiquement tous les pays du monde). La jeunesse voit les mêmes films, danse sur les mêmes rythmes, au moins dans la partie occidentalisée du monde. Des canons communs tendent à devenir une norme, où certains dénoncent une « américanisation » des sociétés contemporaines, qui serait caractérisée par exemple par la consommation de films d’Hollywood, l’adoption d’une sous-culture anglo-saxonne et une pratique instrumentale de la langue anglaise. D’autre sociologues montrent d’une manière plus subtile que l’homogénéisation s’accompagne parallèlement d’éléments de différenciation et de revendications identitaires (ethniques, religieuses, régionales…) qui méritent d’être relevées, sans y voir nécessairement des tendances à l’intégrisme. Les Altermondialistes (les mouvements antimondialisation) Le processus de mondialisation est l’objet de critiques de nature et d’origine très diverses : les religions renâclent devant une idéologie universaliste qui leur échappe, les syndicats craignent des disparitions d’emplois, les nationalistes redoutent des pertes de « souveraineté » au profit d’entités politiques supérieures, les mouvements écologistes voient dans l’influence mondialiste un risque pour l’équilibre de la planète. Toutes ces mouvements diffus d’opposition, déjà présents lors des négociations sur le traité de l’Alena en 1992-1993, ou lors de l’adoption du traité de Maastricht en Europe en 1992, se sont retrouvés réunis, en compagnie de mouvements politiques plus classiques, dans de grandes manifestations, lors des assemblées de la Banque Mondiale. Les scènes d’émeute lors de la Conférence de l’OMC convoquée à Seattle en novembre-décembre 1999 ont marqué l’opinion publique et l’échec et le report de cette Conférence ont semblé donner raison aux groupes antimondialisation. Cependant ces mouvements, tiraillés entre des tendances idéologiques diverses, semblent avoir des difficultés à articuler un plan de propositions concrètes. Leur opposition et leurs manifestations, bien coordonnée sur le plan logistique, grâce aux moyens d’information et de communication, offre en fait, un nouveau témoignage de la mondialisation en cours, témoignage renforcé par la récente tenue (janvier 2001) du premier Forum social mondial qui s’est tenu à Porto Alegre au Brésil, réunion au cours de laquelle l’ensemble des opposants à une mondialisation par trop libérale ont pu faire contrepoids aux global leaders réunis au même moment à Davos en Suisse. Pour les avantages et les inconvénients de la mondialisation : http://www.marocagreg.com/forum/sujet-les-avantages-et-les-inconvenients-de-la- mondialisation-23905.html
  • 10. 10 L’ENVIRONNEMENT / L’ÉCOLOGIE L’environnement est l’ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes plus ou moins modifiées par l’action de l’homme. Les sciences de l’environnement étudient les conséquences de ces modifications sur les plantes, les animaux et l’homme aussi bien à l’échelle de l’individu ou de l’écosystème que de toute la biosphère. Il convient de distinguer les sciences de l’environnement de l’écologie qui étudie (dans la mesure où il en existe encore) des milieux naturels ou peu modifiés. Le mot « environnement », d’origine anglaise, s’est substitué peu à peu au mot « milieu » vers la fin du XIX e siècle. L’impact de l’Homme Aujourd’hui, il y a plus de six milliards d’hommes sur Terre, et certaines régions sont surpeuplées. Les besoins en terres cultivables, en matières premières et en sources d’énergie croissent constamment et les moyens techniques permettant de modifier ou même de détruire le milieu ont une puissance considérable. En outre, les hommes se concentrent dans des villes dont l’air est de plus en plus pollué et ils perdent le contact avec la nature. La dégradation de la biosphère qui en résulte a déjà, et aura des conséquences de plus en plus préoccupantes. L’effet de serre L’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) libère dans l’atmosphère une partie du carbone qui était stocké dans le sous-sol sous la forme de carbone fossile (voir cycle du carbone). La teneur de l’atmosphère en gaz carbonique était, semble-t-il, restée stable pendant des siècles et était de l’ordre de 290 parties par million (ppm). Elle a augmenté, depuis 1850 environ, et est aujourd’hui de 350 ppm. Ce changement important provoque déjà des modifications de l’état général de la biosphère, et entraîne en particulier une amplification de l’effet de serre. Depuis 1850, la température moyenne de la surface du globe a ainsi augmenté de près de 1 °C. Les spécialistes prévoient que, si l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en gaz carbonique continue à ce rythme, l’élévation de température sera dans un siècle comprise entre 2 °C et 6 °C. Si rien n’est fait pour enrayer ces rejets de gaz carbonique, la fonte d’une partie des glaces polaires entraînera une élévation du niveau des mers (estimée à 80 mètres en l’an 2100), ce qui submergera des régions littorales, dont certaines sont très peuplées. À Paris, par exemple, seules les tours de Notre-Dame émergeront. Le régime des pluies sera perturbé et des régions aujourd’hui favorables à la culture, comme les plaines du Middle West américain, se transformeront en déserts de poussière. Beaucoup d’animaux et de végétaux inadaptés aux températures élevées disparaîtront ou devront migrer vers des régions situées plus au nord. Le gaz carbonique n’est pas le seul gaz capable d’augmenter l’effet de serre. Le méthane, dont les émissions ont pour origine la décomposition organique anaérobie (rizières, sols, décharges) et la fermentation microbienne de nourriture dans l’appareil digestif des animaux d’élevage, ainsi que les chlorofluorocarbones (CFC) ont le même effet et sont, eux aussi, libérés dans l’atmosphère en quantités croissantes.
  • 11. 11 L’augmentation de ces gaz à effet de serre est à relier d’une part à l’augmentation de la population mondiale, et d’autre part au développement des techniques industrielles et aux besoins qu’elles impliquent. Les pluies acides Les pluies acides sont, comme l’effet de serre, une conséquence de l’utilisation des combustibles fossiles. Elles sont provoquées par les rejets de dioxyde de soufre (ou gaz sulfureux) et d’oxyde d’azote dans l’atmosphère lors de la combustion qui a lieu dans les centrales thermiques, les chaudières de chauffage central ou les véhicules à moteur. Ces produits, en présence des rayons ultraviolets solaires, réagissent avec la vapeur d’eau atmosphérique et avec des oxydants comme l’ozone, se transformant en acide sulfurique et en acide nitrique qui sont entraînés loin de leur lieu de production par les courants atmosphériques. Ces particules acides se déposent et s’accumulent sur les feuilles des arbres, puis sont lessivées par la pluie ou la neige. Ce lessivage entraîne alors une augmentation de l’acidité dans le sol. Les pluies acides corrodent les métaux, altèrent les édifices en pierre, détruisent la végétation, acidifient les lacs dont les poissons disparaissent. Elles ralentissent la croissance des arbres et sont responsables, au moins en partie, du dépérissement des forêts qui sévit en Europe et en Amérique du Nord. La pollution atmosphérique Un phénomène voisin des pluies acides est celui de la pollution de l’air des villes par le dioxyde de soufre provenant de la combustion de combustibles fossiles dans les chaudières de chauffage et par les oxydes d’azote rejetés avec les gaz d’échappement des véhicules à moteur. L’air pollué des villes contient de l’ozone, des oxydes d’azote et de l’acide sulfurique. Dans certaines agglomérations, comme Los Angeles ou Athènes, situées dans des régions ensoleillées, il se forme fréquemment une couverture grisâtre — renfermant des gaz toxiques — due aux réactions photochimiques activées par les rayons solaires. Ce brouillard toxique est connu sous le nom de « smog ». Ce genre de pollution commence à s’installer dans d’autres grandes villes européennes comme à Paris, où plusieurs alertes à la pollution ont déjà eu lieu. L’épisode de smog qui a sévi à Londres en décembre 1952 a causé la mort d’environ 4 000 personnes. Cette pollution atmosphérique est responsable d’un nombre croissant d’affections respiratoires, surtout chez les enfants et les adultes fragiles. La pollution par les pesticides Les pesticides sont des produits destinés à lutter contre les insectes nuisibles (insecticides), les mauvaises herbes (herbicides) ou les champignons nuisibles (fongicides). La mise au point après 1945 d’insecticides de synthèse appartenant au groupe des hydrocarbures chlorés (dont le plus connu est le DDT) et leur utilisation massive dans la lutte contre les insectes ravageurs des cultures et nuisibles à l’homme, ont eu des effets catastrophiques. Ces insecticides sont très stables et ils résistent pendant des années à la dégradation. Ils peuvent s’accumuler dans le sol, dans les tissus des végétaux et des animaux, sur le fond vaseux des étangs et des rivières. Les insecticides pulvérisés sur les cultures se diffusent dans l’atmosphère et se retrouvent partout dans le monde, contaminant des zones comme les régions polaires qui sont très éloignées des régions cultivées.
  • 12. 12 En raison des dangers que représentent les insecticides pour les animaux et pour l’homme, et de l’apparition d’insectes résistants à ces substances, l’utilisation de produits comme le DDT a diminué rapidement dans les pays occidentaux, mais ils sont encore en usage dans de nombreux pays en voie de développement. La pollution nucléaire Même si les essais des armes nucléaires dans l’atmosphère ont été arrêtés par la plupart des pays, éliminant une source importante de pollution radioactive (voir retombées radioactives), celle-ci demeure cependant un sujet inquiétant. Les centrales nucléaires ne dégagent que des quantités limitées de déchets radioactifs dans l’air et dans l’eau, mais les risques d’accidents subsistent et les problèmes liés au stockage des déchets sont loin d’être résolus. En effet, du fait de leur propriété radioactive, les déchets restent toxiques pendant des périodes allant de quelques siècles à plusieurs millions d’années, et on ne dispose pas encore de méthode sûre pour les conserver pendant une durée aussi longue. L’accident en 1986 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, située alors en URSS et aujourd’hui en Ukraine, doit inciter à la plus grande prudence (d’après certaines estimations, 150 000 personnes décèderont prématurément en Russie tandis que des milliers d’autres seront affectées par des cancers de la thyroïde, par des cataractes et par la stérilité). La pollution de l’eau L’approvisionnement en eau potable est devenu difficile dans beaucoup de pays. En effet 1 % seulement de l’eau présente sur Terre peut être capté dans la nappe aquifère ou dans les rivières tandis que 97 % de cette eau se trouvent dans les océans, ce qui la rend inutilisable (sauf si l’on emploie une méthode coûteuse, le dessalement de l’eau de mer). De plus, cette eau est mal répartie : elle est rare dans les régions arides, et encore surabondante dans des pays comme le Canada. La situation déjà préoccupante se verra aggravée à terme dans des États comme la Libye ou l’Arabie saoudite, qui puisent inconsidérément dans des nappes d’eau souterraine non renouvelables. En Chine, trois cents villes risquent de manquer d’eau à brève échéance. En Californie, la ville de Los Angeles doit chercher son eau à plus de 500 km dans la Sierra Nevada, entraînant la désertification de la région où ont lieu les prélèvements. La pénurie menace même le sud de l’Espagne, qui est en limite de région aride et qui a besoin de beaucoup d’eau pour assurer la culture des légumes primeurs qui s’est considérablement développée. Les besoins en eau posent des problèmes de frontière qui risquent d’engendrer des conflits, comme à propos de l’Euphrate dont l’eau est partagée entre la Turquie, la Syrie et l’Irak. Partout dans le monde, on constate une baisse de la qualité de l’eau et des réserves disponibles. Environ 75 % de la population rurale et 20 % de la population urbaine mondiale ne bénéficient pas d’un accès direct à de l’eau non contaminée. L’exploration pétrolière et la pollution marine L’homme gagne progressivement du terrain sur des régions restées intactes — ou presque — et inhabitées, s’étendant jusqu’aux contrées autrefois considérées comme inaccessibles. Des besoins en énergie sans cesse croissants conduisent à l’exploitation pétrolière des régions arctiques, mettant en péril le fragile équilibre des écosystèmes qui constituent la toundra. Une
  • 13. 13 catastrophe comme celle du naufrage sur les côtes de l’Alaska du pétrolier Exxon Valdez, en 1989, a provoqué des dégâts considérables dans la riche faune marine de cette région. La déforestation Les forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est et du bassin de l’Amazone sont détruites à un rythme alarmant pour en exploiter le bois, créer de nouvelles terres agricoles, des plantations de pins et des zones d’habitation. Au cours des années 1980, ces forêts tropicales ont disparu à la vitesse de 20 hectares par minute. Des renseignements fournis par les satellites indiquaient la destruction de 15 000 km2 par an dans le seul bassin amazonien. Le feu (allumé volontairement ou accidentellement) est un moyen de déforestation qui peut anéantir des surfaces considérables L’érosion des sols L’érosion des sols s’accélère sur tous les continents et elle concerne entre un cinquième et un tiers des terres cultivées. Elle représente une menace considérable pour l’approvisionnement en nourriture. Un cas spectaculaire d’érosion des sols a été l’épisode du « dust bowl » qui a sévi aux États-Unis de 1933 à 1936 et qui a été provoqué par la conjonction d’une période de sécheresse avec des pratiques culturales inadaptées lors de la mise en culture des Grandes Plaines du centre du pays. Dans de nombreux pays, les besoins croissants en nourriture et en bois de chauffage ont conduit à la déforestation et à la mise en culture de terrains en pente sur lesquels sévit une très forte érosion. Ce problème est aggravé par l’industrialisation, les barrages, et le bétonnage, engendrés par l’urbanisation et la construction de routes. L’érosion du sol et la disparition des forêts réduisent la capacité des sols à retenir l’eau et provoquent une accumulation des sédiments dans les cours d’eau et les lacs ainsi que dans les barrages qu’il faut périodiquement vider et nettoyer. L’accroissement démographique Une conséquence de la croissance démographique est l’impossibilité pour beaucoup de pays de subvenir aux besoins alimentaires de leur population malgré la recherche de nouvelles terres cultivables, de plus en plus rares. Une autre conséquence est l’urbanisation accélérée de la population : les hommes s’entassent dans des agglomérations gigantesques où les conditions de vie sont lamentables et les ressources inexistantes. Aujourd’hui, sur la Terre, la moitié des adultes ne savent ni lire ni écrire ; un homme sur cinq est mal nourri ; un homme sur six ne possède pas d’habitation correcte ; un homme sur quatre ne dispose pas d’eau potable. La croissance de la population n’est évidemment pas la seule cause de cet état de fait ; les structures économiques et sociales qui sont devenues à peu près les mêmes dans tous les pays en sont également responsables. La croissance démographique, par les besoins en espace et en ressources qu’elle engendre, et par la destruction accélérée de l’environnement qu’elle provoque, est cependant l’un des problèmes qui engagent l’avenir de l’humanité.
  • 14. 14 LES PROGRÈS SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES Ci-dessous deux essais sur les avantages et des inconvénients des progrès scientifiques et techniques Essai 1 Les progrès scientifiques ont définitivement amélioré notre vie quotidienne que ce soit au point de vue médecine, communication ou transports. Cependant, les progrès scientifiques tels que les AGMs, le clonage ou progrès technologiques sont problématiques. D`une part, l`avancée des chercheurs a facilité notre vie quotidienne au niveau de la médecine. Par exemple, il est possible d`opérer un genou avec une technique de laparoscopie, c`est une technique chirurgicale mini-invasive de diagnostic et d`intervention. Il est aussi possible d`opérer des parties du corps vulnérables comme les yeux ou le cœur. On vit de mieux en mieux et de plus en plus longtemps. Les progrès des techniciens ont également amélioré nos moyens de communication. Il est maintenant possible de communiquer dans le monde entier avec des personnes de culture différente, de catégorie sociale différente. Les réseaux sociaux brisent les frontières hiérarchiques, il est maintenant possible d`envoyer un email à son premier ministre alors qu`auparavant, cela aurait été inconcevable. On pourrait parler de démocratisation des informations, on peut savoir tout ce qui se passe dans le monde. On a maintenant accès aux nouvelles instantanément. On peut entendre tous les malheurs du monde, et toutes les joies du monde. Le revers de la médaille est que ces progrès peuvent être néfastes à notre planète comme les OGM. Bien qu`on ne connaisse pas toues les conséquences et implications sur l`environnement à long terme, on continue de jouer avec l`ADN des aliments. Les graines ne se reproduisent pas, il faut donc créer des graines à chaque récolte, pour les pays pauvres, ils deviennent tributaires et dépendants des pays occidentaux qui produisent ces graines. Cela crée une relation de dominant / dominé. D`autre part, qui sait si cela n`a pas un effet sur les abeilles et sur le cycle de la chaîne alimentaire. Il est maintenant possible d`effectuer des clonages d`humains. Le problème est que l`on associe clonages avec imperfection, mort prématurée, imperfections, personnes handicapées. Les expériences sont coûteuses en vie humaine et qui va contrôler le clonage ?? Cela tombera dans les mains de charlatans ou d`entreprises mal intentionnées. Les progrès technologiques sont néfastes car ils prennent le travail des ouvriers. Ces progrès suppriment des postes de travail et provoquent le chômage.
  • 15. 15 Essai 2 Les avantages et les inconvénients des progrès scientifiques et techniques Chaque découverte scientifique, chaque innovation réalisée, chaque élément de modernité inventé a ses défenseurs et ses détracteurs. L’homme a-t-il encore le choix devant le progrès ? Doit-il refuser ou laisser faire ? Aujourd’hui, la recherche est un des plus grands débats. Le progrès qui s’exprime aujourd’hui dans tant de domaines n’offre-t-il que des avantages ? Le monde n’était-il pas aussi bien quand les gens s’éclairaient avec le feu, se soignaient avec les plantes, mangeaient des aliments sains ? D'un point de vue historique, on constate que les grandes étapes de l'humanité ont toutes été marquées par des découvertes scientifiques qui améliorent la vie de l’humain et qui enlèvent de grandes contraintes et des travaux difficiles ! Ce qui permet bien des avantages et du gain de temps dans le domaine pratique. Les progrès servent à tous les humains même ceux qui les refusent : par exemple la médecine, le savoir intellectuel, l’espace, l’histoire des monuments et des personnes … On voit les avantages du progrès : Les bibliothèques accessibles sur le net, les livres expliqués en détail, les monuments du monde entier vus sur écran et tout cela, n'importe où, à n'importe quel moment.. Tout cela en grande partie grâce a l’ordinateur. Maintenant plus petits que les livres anciens, ces ordinateurs peuvent contenir des siècles de recherches, des manuscrits, d’invention ! Les magnétophones, MP3, téléphones et autres nouvelles inventions permettent aussi d'écouter un livre-cassette ou CD en se promenant dans la rue, un outil précieux pour les aveugles et malvoyants. Les inventions qui servent pour la vie de tous les jours : avec le lave-linge, le lave-vaisselle, les nouveaux ustensiles de cuisine, font gagner un temps précieux qui permet d’avoir un travail qui n’est pas à temps partiel et donc un meilleur salaire. Les moyens de transport servent à se déplacer sur des petites ou grandes distances qui prenaient plusieurs heures ou plusieurs jours. Le temps gagné est un temps précieux pour effectuer d’autres recherches ! On peut donc dire que les recherches ne s’arrêteront pas car qui dit recherche dit gain de temps, gain de temps => travail sur la technologie, travail sur la technologie => recherche … ! Le progrès permet un gain de temps à l’homme mais aussi une amélioration de la vie. L'évolution permet aussi à beaucoup de personnes d’avoir un confort « matériel ». La découverte des robots supprime le travail à la chaîne, les engins agricoles suppriment les plantations et récoltes qui étaient faites à la main et qui prenaient un temps fou ! En libérant l'homme d'un travail très dur, ces inventions technologiques offrent plus de loisirs et la possibilité d’enrichir ses connaissances Cependant, le progrès commence à dépasser l'homme et finira par le soumettre. Des exemples flagrants montrent ainsi que le progrès est aussi dangereux pour notre société : les médicaments, par exemple, entraînent trois conséquences : la première, qu’on ne peut nier, est l'allongement de la vie. Cet allongement de la vie, qui n’était apparemment pas prévu, entraîne une surpopulation ainsi que des famines, des problèmes économiques dans beaucoup de pays. La troisième conséquence est la résistance des bactéries aux médicaments, car ces dernières s’habituent aux médicaments, ce qui oblige à faire de nouvelles recherches au coût élevé ! Les inventions se retournent contre l'homme, entraînent des fraudes : piratages d’Internet, vols d’objets de valeur inestimable à cause de l’invention de ces « gadgets »
  • 16. 16 technologiques… Ces progrès échappent au contrôle de l’homme, suppriment des postes de travail et provoquent le chômage. Les ordinateurs deviennent comme une drogue pour certaines personnes et créent une dépendance. L'utilisation du Web permet au monde entier de partager des connaissances. Pourtant, la communication virtuelle est souvent superficielle et quand elle a bien lieu, elle supprime les moyens d’expression par la parole et engendre une mauvaise élocution, un non-respect des règles d’orthographe et de grammaire... . Les jeux vidéo empêchent les loisirs et les gens n’ont plus de vie privée. Les jouets et jeux vidéo créent un monde barbare et imaginaire que les futurs jeunes croiront peut-être vrai ! On parle du progrès de la technologie mais peu du progrès de l'homme? Peut-être car il n’y en a guère ! Il semble que l'homme soit à la merci de la technologie. Le nucléaire est une source d'énergie nouvelle mais une arme redoutable. Même si toutes ces inventions paraissent bonnes elles ont toutes un mauvais côté ! On ne peut pas nier que le progrès a beaucoup servi pour l’homme et lui a rendu beaucoup de services mais s’il n’y a pas de limite peut-être qu’un jour ce sera la technologie qui régnera sur l’homme
  • 17. 17 L’IMMIGRATION : SES CAUSES Voici un article de presse intéressant Source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/21/2091383-les-causes.html Un désespoir nourri par les conflits. Les migrants sont moins attirés par l'Europe qu'ils ne sont chassés de leur pays par un climat politique tout à fait insupportable. Et ça ne date pas d'hier. Dès le début des années 199o, on observe une augmentation sensible des départs de jeunes migrants vers l'Europe. Ils fuient des régimes autocratiques où les violences et persécutions sont nombreuses. Ces longues dernières années, ce fut le cas au Cameroun, au Burkina Faso, au Zimbabwe, en Centrafrique, au Tchad, au Soudan, en Somalie. On dit qu'un Africain sur cinq vit dans une situation de guerre. Ajoutons-y les situations de guerre civile comme en Libye, en Syrie, en Irak… Les migrants viennent principalement d'Afrique subsaharienne, de pays en conflit permanent comme la Somalie ou l'Érythrée. L'Europe et son mirage économique. Une étude de l'Ined a dressé le portrait des candidats au départ. Les migrants sont plutôt de jeunes adultes, souvent parmi les plus éduqués de leur pays, et ils ont appris à dessiner les contours de leurs pays de destination. Fuyant un pays où la situation économique est figée, ils tentent leurs chances en France. cela a été longtemps le cas des Sénégalais par exemple. Entre le sida, la sécheresse et la misère. Les pays d'Afrique traversent des crises à répétition aggravées par des conditions climatiques et sanitaires parfois extrêmes comme nous le démontrent aussi les épidémies d'Ebola ou du sida. Aux inégalités économiques et sociales, s'ajoutent la misère, la précarité, les catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique. «Il est temps que l'humanité partage en amont les richesses mondiales produites et crée les conditions d'un monde plus juste, plus stable, donc plus durable», indiquait hier dans un communiqué les écologistes d'EELV. Que faire ? La réponse est d'abord humanitaire. Personne n'en disconvient, de France Terre d'asile à Médecins sans frontières en passant par la plupart des Etats européens et des responsables politiques et économiques. Pour MSF, il faut mettre sur pied de toute urgence une opération de recherche et sauvetage pour empêcher de nouveaux naufrages.» On reproche à l'Europe d'avoir susbtitué au programme Mare Nostrum le plan Triton moins ambitieux et uniquement tourné vers le contrôle des frontières. MSF lancera en mai sa 1re opération de recherche et de sauvetage en mer. Il est demandé à l'Europe de mettre en place des voies d'accès au continent «légales et sûres» pour les migrants et demandeurs d'asile». Relâcher le mode du tout répressif. - Le 26 octobre 2004, l'Union Européenne créait Frontex, l'Agence européenne pour gérer les frontières extérieures de l'Union Européenne. Avec le renforcement de ces contrôles, il se révèle plus difficile et risqué pour les migrants de les franchir. Reste que le système de visas d'entrée dans les pays européens, la difficulté pour les obtenir, et l'espace Schengen, ont favorisé l'épanouissement de filières migratoires sauvages.
  • 18. 18 Instaurer des États de droit en Afrique.- Le chercheur François Géré le soulignait hier dans nos colonnes : si on ne traite pas les problèmes politiques de front en Libye, en Syrie et ailleurs, où les guerres civiles déstabilisent tout le Moyen Orient et l'Afrique du Nord, les populations continueront de fuir leur pays dans les conditions que l'on sait. Certains réclament la convocation d'une conférence internationale pour mettre fin aux dictatures et instaurer des États de droit dans chacun de ces pays. En demandant à l'Europe d'assumer sa part de responsabilité (morale) liée à son passé colonial. Considérant que les drames de la Méditerranée en sont des avatars.