1. 8. L’oubli est parfois aussi important que la mémoire.
Eri ISHIDA
Le passé n’existe que dans le présent.
Hiroshi NAGATA dit, en substance, dans son recueil de poèmes; “ La
mémoire n’est pas dans le passé. Surtout, c’est une chose qui ne peut pas
passer, qui laisse des traces en soi-même et qui établit la base présente.”
Quelle est cette base présente ?
En général, la base de la société de nos jours, comment est-elle établi ?
Qu’est-ce l’importance de l’oubli ?
Quand on panse à la société présent et au passé, on ne peut pas éviter de
l’élément historique.
L’histoire serait-elle une base présente, si elle avait des relations avec le
passé ?
Le Japon est à ce jour l’unique victime de la bombe atomique. C’était au
cours de la Seconde Guerre mondiale.
On observe trois minutes de silence pour ces victimes le 15 Août,
particulièrement à Hiroshima et à Nagasaki.
Mais de nos jours, il ne semble pas que ce soit une prière silencieuse; c’est
plutôt une habitude qu’on répète chaque année. Plus les gens qui ne
connaissent pas directement la guerre augmentent, plus on perd la
conscience du tragique de la guerre, bien qu’on apprend l’histoire à l’école.
C’est un des résultats de l’éducation scolaire japonaise, qui a pour objectif de
2. construire le haut niveau de la société d’ études réguliéres.
Alors qu’en est-il en réalité de l’histoire japonaise ?
On va la se rappeler un peu.
Le mot “Shinto” , qui désigne la religion japonaise originelle, est populaire,
et il s’écrit “神道”, ce qui signifie “la route de Kami” (le Dieu japonais). En
conséquence, il semble que les deux Guerres mondiales aient été tragiques à
cause de la croyance au “Kami”, croyance qui évitait la réalité.
Il est important de savoir que des gens, qui étaient officiers et même temps
politiques, ont existé jusqu’à la guerre russo-japonaise. On peut dire sans
exagération que c’est grâce à eux le Japon existe.
Ces sages, d’abord avaient essayé d’éviter la guerre de leur mieux,
malheusement en vain. Une fois la guerre déclarée, ils se sont absorbés dans
la recherche des ressources, alors que le Japon en possédait peu, n’avait pas
d’argent, avait un état précaire, peu de soldats, etc. Ils savaient en effet que
la guerre russo-japonais determinerait l’existence du Japon.
Il y avait donc parmi des professeurs des gens qui exhortaient ces sages à
la guerre. Ces professeurs sont un bon exemple de celui qui a perd la réalité
et le jugement et qui a simplement cru qu’il faut faire la guerre. Et le
populations à l’intérieur du Japon s’activaient pour la guerre, les journaux
publiaient des articles qui encourageaient cette tendance. Sinon les
journaux ne se sont pas vendus.
Ainsi, l’histoire a une complexité, qui nous enseigne beaucoup de choses.
3. Or, revenons à notre sujet; quelle est cette base présente ?
L’histoire, n’est-elle pas la nourriture de nos jours,?
C’est peut-être qu’on ne la connaît pas.
On n’oublie pas l’histoire: on ne la connaît pas.
Et bien quelle importance a l’oubli ?
La différence essentielle entre l’oubli et la mémoire, c’est qu’on peut essayer
de retenir, cependant qu’on ne peut pas essayer d’oublier.
Sur ce point, l’oubli a sa valeur.
Pourtant, dans la vie, il est nécessaire, de temps en temps, de voir l’histoire
et d’y repenser pour comprendre la réalité
Il est aussi important, sans doute, de juger avec ses propres yeux, en
comprenant les réussites et les échecs historiques. Maintenant, il y a trop
d’informations, il faudrait donc plutôt avoir forcément son opinion qui ne
flotte pas.
Après avoir su, on peut oublier, si ce n’est pas grand chose pour soi-même.
C’est la nature de l’homme.
En effet, en faisant de son opinion quand se rappelle-t-on de la valeur de sa
propre vie ?